WHITEOUT SNOWBOARDING #37

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20 Years of the Custom Ben ferguson on the Custom. Camber. often imitated, never outdone.

13things.com/Custom



PHOTO: OLI GAGNON

W W W. S A L O M O N S N O W B OA R D S . C O M





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fredi kalbermatten | bs3 | fiescheralp | © silvano zeiter // eversince


Dieses Jahr hat einige grosse Veränderungen in der Medienlandschaft des Snowboardens mit sich gebracht. Allen voran die Tatsache, dass sich legendäre Publikationen wie Onboard und MBM entschieden haben, ihre Druckpressen herunterzufahren. Das ist ein Verlust für unsere Szene, den wir sehr bedauern. Der Entscheid hat zur Folge dass wichtige Stimmen verstummen und dementsprechend der Einfluss des europäischen Snowboard-Sports geschwächt wird.

D’importants changements ont eu lieu cette année dans le paysage médiatique. Des publications légendaires comme Onboard et MBM ont fermé leurs portes. C'est une vraie perte pour notre communauté, et nous la regrettons. Quelques-uns de nos créateurs préférés ont été mis sur la touche, et par conséquent, la voix du snowboard européen est devenue plus faible.

Veränderungen sind unumgänglich, und wir möchten hier nicht der Vergangenheit nachtrauern. Die Lücke, die sie hinterlassen, wird neuen Möglichkeiten Platz machen, und wir sind überzeugt, dass die momentane Leere angemessen gefüllt wird. Doch im Jahr 2015 ist es eine Realität, dass es in der Medienlandschaft des Schneesports nur noch eine Hand voll unabhängiger Herausgeber gibt. Unsere Kollegen von Pleasure, Act und The Reason tun Grossartiges für ihre jeweiligen Szenen, aber durch den verstärkten Einfluss sozialer Medien gibt es leider immer mehr unbrauchbaren Klamauk. Das heisst nicht, dass es online keine guten Inhalte gibt, doch wird das Gute durch sehr viel todlangweiligen Müll, schamlose Selbstverherrlichung und seelenlose Werbereportagen verdünnt. Dies macht es manchmal ganz schön schwierig, Relevantes von Irrelevantem zu unterscheiden. Manchmal ist es schwierig, sich überhaupt dafür zu interessieren.

Le changement est inévitable et nous ne sommes pas là pour pleurer le passé. Le vide qu'ils ont laissé offrira sans doute de nouvelles opportunités, et nous sommes convaincus que de grandes choses viendront le combler. Mais c’est désormais une réalité : il ne reste plus qu'une poignée d'éditeurs indépendants en 2015 dans le monde du snow. Nos collègues de chez Pleasure, Act ou The Reason font plein de beaux trucs pour leurs communautés locales. Mais on trouve aussi beaucoup de « bruit » indésirable et inutile sur des réseaux sociaux qui deviennent de plus en plus importants. On ne dit pas qu'il n'y a pas de bon contenu en ligne, mais celui-ci est souvent dilué par une forte dose de déchets abrutissants, d'auto-glorification sans vergogne et de publireportages sans âme. Il est parfois difficile de faire la différence entre ce qui compte et ce qui ne compte pas. Il est même difficile de s'y intéresser parfois.

Während wir einmal mehr das Bankkonto von Whiteout plündern, um für die Druckkosten dieser Ausgabe aufzukommen, sind wir dankbar, dass wir die Möglichkeit haben, dir etwas zu geben, das uns viel bedeutet – einen festen Gegenstand, in dem ein ganzes Jahr an Bestrebungen steckt. Dieser grosse Aufwand motiviert uns jedes Mal, unser Bestes zu geben, und demzufolge ist auch diese Ausgabe das Resultat endloser Stunden auf der Suche nach den besten Shots und den interessantesten Themen. Wir sind umhergezogen und haben mit unzähligen Mitwirkenden gesprochen, haben Tausende von Fotos durchgeschaut und unser Bestes gegeben, all diese Ideen auf die 112 Seiten zu bringen, die du in den Händen hältst. Viel Arbeit steckt auch in den Interviews mit Jungs wie Christian Haller, Julien Roserens, Mike Knobel, Jérôme Tanon und Jan C. Gyger, die einzigartige und vielfältige Einblicke in unsere Snowboard-Kultur geben. Diejenigen, die Whiteout kennen, werden kaum erstaunt sein, dass in dieser Ausgabe keinerlei Quad-Corks und Goldmedaillen zu finden sind. Wir fahren weiterhin viel mehr auf Methods, Frontside 3-er, Handplants und Pow Turns ab. Technisches und furchterregendes Snowboarden mag zwar zentral sein, um möglichst viele Klicks anzuhäufen, aber es sind Momente wie jener auf dem Cover dieser Ausgabe, die uns wirklich daran erinnern, weshalb wir eigentlich snowboarden. Nimm dir die Zeit, die Ausgabe anzuschauen, oder spare sie dir für später auf. Die wirtschaftliche Lage mag zwar eine Herausforderung sein, aber wir verschwinden nicht so schnell. Diese Ausgabe findet vielleicht einen Platz zwischen anderen in deiner Sammlung, aber sie wird ganz sicher nicht in irgendeinem Newsfeed verloren gehen. Whiteout bringt keine News im eigentlichem Sinne. Whiteout fördert die Art von Snowboarden, die wirklich zählt. Danke, dass du ein Teil davon bist! text: ahriel

Alors que nous vidons une fois de plus le compte bancaire de Whiteout pour payer l'impression de ces pages, nous sommes reconnaissants de pouvoir t'offrir quelque chose qui nous tient à cœur – un objet physique qui condense un an d'efforts. Cet investissement important nous motive à donner le meilleur de nous-mêmes. Cette édition est le résultat d'heures incalculables en quête des meilleures prises et des sujets les plus intéressants. Nous avons bougé, parlé à d'innombrables contributeurs, visionné des milliers de photos et fait de notre mieux afin de condenser toutes ces idées sur les 112 pages que tu tiens en main. Au travers des entretiens avec Christian Haller, Julien Roserens, Mike Knobel, Jérôme Tanon ou encore Jan C. Gyger, nous partageons leurs points de vue uniques et variés sur notre culture du snowboard. Ceux qui connaissent Whiteout ne seront pas étonnés de ne trouver aucun quad-cork ou médaille d'or dans ces pages. Nous restons bien plus impressionnés par des Methods, des Front 3s, des Handplants et des virages dans la poudreuse. La version technique et effrayante du snowboard est peut-être utile pour accumuler le plus de cliques possible, mais ce sont des moments comme celui imprimé sur la couverture de cette édition qui nous rappellent pourquoi nous ridons. Prends le temps de lire cette édition ou garde-la pour plus tard. La situation économique n'est certes pas facile, mais nous ne disparaîtrons pas aussi vite que cela. Cette édition trouvera probablement sa place parmi ta collection, mais elle ne se perdra surtout pas dans un fil d'actualités quelconque. Whiteout ne te présente pas les actualités. Whiteout est là pour promouvoir un snowboard qui compte. Merci d'en faire partie !

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mike knobel | ¡ handplant ! |hoch-ybrig | © Ahriel


Die Stadt Monthey, die sich an die Flanken der imposanten Gipfel der Dents du Midi schmiegt, ist eigentlich für zwei Sorten Menschen bekannt: talentierte Shredder mit einfachem Zugang zum endlosen Spielplatz von Portes du Soleil, und kleine Pseudo-Gangster. Jonathan Monnay fällt ganz klar in die erste Kategorie, aber nachdem er sich am Zinal Freeride am Knie verletzt hat, musste er seinen Fokus etwas ändern. Zu unserem Glück entschied er sich, seine Energie ins Malen und Designen anstatt ins GangsterDasein zu stecken.

La ville de Monthey, logée sous les impressionnants sommets des Dents du Midi, est connue principalement pour deux choses : ses riders doués, qui profitent de l’énorme terrain de jeux des Portes du Soleil ; et ses pseudo petits gangsters blancs. Jonathan Monnay fait plutôt partie de la première catégorie. Mais après s’être blessé au genou lors du Zinal Freeride, il a dû changer d’orientation. Heureusement pour nous, il a décidé de se consacrer à la peinture et au design plutôt qu’à une vie de voyou.

Ses créations vont du grand format mélangeant les techniques artistiques à sa propre collection de streetwear pour le magasin Levitation. C’est dans ce shop de snowboard, l’un des plus emblématiques de Suisse romande, que tout a commencé pour Jonathan, quand il était encore apprenti. Aujourd’hui, il en est le directeur artistique. Il prête aussi régulièrement ses designs à une ligne de snowboard de la marque suisse West. Son style reste fidèle à ses origines et mélange un peu de flair français à une bonne dose d’humour, ironique. Jonathan est doué à l’ordinateur, bien plus qu’un employé de bureau, et se sert d’anciennes techniques pour créer des images riches en texture, en profondeur et en caractère.

Seine gestalterische Arbeit reicht von Mischtechnik in Grossformat bis hin zu seiner eigenen Streetwear-Kollektion für seinen Local Shop «Levitation». Hier begann Jonathans Karriere, als Lehrling in genau diesem Shop, der zu den legendärsten Snowboard-Shops der Westschweiz gehört. Mittlerweile ist er dessen künstlerischer Leiter und steuert regelmässig seine Designs bei für eine Snowboard-Linie der Schweizer Marke «West». Mit seinem Stil bleibt er seinen Wurzeln treu und mischt leicht französisches Flair mit einer gesunden Dosis ironischen Humors. Jonathan ist geschickt am Computer, viel besser als der einfache Bürogummi, und greift auf Old-School-Techniken zurück, um Bilder mit unglaublich viel Textur, Tiefe und Charakter zu schaffen. Wir hoffen, dass euch Jonathans kreatives Mitwirken an dieser Ausgabe gefällt! Und falls ihr noch ein bisschen mehr «Jonattend x Whiteout» möchtet, schreibt uns eine E-Mail an info@whiteout.ch, und wir werden ein spezielles Shirt drucken, nur für euch. Und schaut auch auf unserem neuen Online-Shop auf whiteout.ch vorbei, wo wir in den nächsten Wochen unsere anderen «Limited Edition-Kollaborationen» mit Künstlern aufschalten werden!

Nous espérons que vous aimerez son influence artistique dans cette édition! Si vous voulez davantage de «Jonattend x Whiteout» dans votre vie, il suffit de nous envoyer un e-mail à info@whiteout.ch, et nous imprimerons un T-shirt juste pour vous. N’oubliez pas d’ailleurs de jeter un coup d’œil à notre nouveau shop en ligne sur whiteout.ch. Les autres collaborations artistiques y seront disponibles dans peu de temps!

www.jonattend.ch text: ahriel

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jonathan monnay | drinking and drawing | © christophe voisin


DBK, Shayne Pospisil and Deniz Cinek | Hoch-Ybrig | © Dominic Zimmermann // project detour

Bataleon-Boss Dennis war für ein paar Tage in der Schweiz, um der Project Detour Crew beim Kicker bauen zu helfen… :-)

Dennis, le chef de Bataleon, s'est rendu en Suisse quelques jours afin d'aider l'équipe du Project Detour à shaper des jumps... :-)

Wir waren gerade im Hoch-Ybrig unterwegs und zeigten ihm deshalb die besten Runs und Spots in unserem Homeresort. Bevor wir zum ersten Kicker-Spot gingen, wollte ich aber umbedingt noch ein Crew-Foto machen. Deshalb fuhr ich voraus und wartete, bis die ganze Crew möglichst nah beieinander gemeinsam den Hügel runter fuhr. An den Spuren kann man erkennen, dass es zu mehreren Beinahe-Karambolagen kam. Man sieht fünf Spuren, aber nur vier Rider – Mike Knobel wurde leider Opfer des Crew-Fotos und ist deshalb nicht wirklich auf dem Foto zu sehen. Sorry Buddy! Danke an die ganze Detour Crew (DBK, Shayne, Mike, Deniz & Dennis), GOODTIMES! text: dominic zimmermann

Nous sommes allés à Hoch-Ybrig pour lui montrer les meilleurs spots et descentes de notre station. Avant d'aller au premier spot, je voulais absolument prendre une photo de l'équipe. Je suis donc descendu en premier et j'ai attendu qu’ils descendent tous ensemble. Les traces montrent qu'il y a eu plusieurs quasi-collisions. On voit sur la photo cinq traces, mais seulement quatre riders. Malheureusement, Mike Knobel est victime de la photo de groupe, on ne le voit quasiment pas. Désolé mec! Merci à toute l'équipe Detour (DBK, Shayne, Mike, Deniz et Dennis), GOOD TIMES!

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see the film on nixon.com


Aus dem kleinen, dauernd smilenden Kid mit dem übergrossen Uvex-Helm ist ein gestandener, ausgewachsener Mann mit Tiefgang und Stil herangereift. Als ich ihn vor elf oder zwölf Jahren das erste Mal wahrnahm, war er vierzehn Jahre alt, und gerade im Begriff, Snowboard-Pro zu werden. 2005, zwei Jahre später, sass ich mit ihm auf einem Balkon in Saas Fee und interviewte ihn das erste Mal fürs Whiteout Snowboard Magazin. Obschon sehr talentiert und darüber hinaus noch extrem willensstark und fokussiert, war er zu dieser Zeit noch ein unbeschriebenes Blatt im Snowboardsport. Dieses Blatt hat sich in den letzten zehn Jahren definitiv gewendet, denn Hitsch gehört unterdessen zweifelsohne zu den besten Halfpipe Snowboardern der Welt. Regelmässig beendete er die TTR-Tour in den Top 3, nahm zweimal an Olympischen Spielen teil und schaffte es sogar, zusammen mit seiner Schwester Ursina, in die Talk-Sendung von Kurt Aeschbacher. Eine Ehre für jeden Schweizer. Er ist aber weit mehr als bloss ein nach Erfolg, Geld und Anerkennung strebender Snowboard-Pro, der sich auf seinen Lorbeeren ausruhen möchte. Sein Wesen ist ungemein komplex, angenehm ruhig, durchdacht und stets vollkommen down to earth. Seine Reife als noch junger Mann ist beeindruckend, sein Beschäftigungsdrang manchmal beängstigend. Müssiggang gehört ganz bestimmt nicht zu seinen Stärken. Wo die liegen, wo er selber seine Schwachpunkte sieht, was ihn motiviert oder beeinflusst, erzählt er euch gleich selber. Vor dir liegt ein sehr persönlicher Einblick in die inspirierende Gedankenwelt von Christian Haller.

text and interview: daniel loppacher

Le petit garçon avec un sourire aux lèvres et un casque Uvex trop grand est devenu un homme expérimenté, sérieux et stylé. Quand je l’ai vu pour la première fois il y a 11 ou 12 ans, il n’avait guère 14 ans et il était sur le point de devenir snowboarder professionnel. En 2005, deux ans plus tard, je me suis assis à côté de lui sur un balcon à Saas-Fee pour faire sa première interview pour le magazine de snowboard Whiteout. Malgré son énorme talent, sa volonté et sa détermination, il était encore inconnu sur la scène du snowboard. Le vent a tourné ces dix dernières années, car Hitsch fait aujourd’hui partie des meilleurs riders de halfpipe du monde. Il s’est régulièrement classé dans le top 3 du tour TTR. Il a participé deux fois aux Jeux olympiques et il a même été invité avec sa soeur Ursina à la populaire émission de télé de Kurt Aeschbacher, un honneur pour chaque Suisse allemand. Mais Hitsch est bien plus qu’un rider pro en quête de succès, d’argent et de reconnaissance, qui se repose sur ses lauriers. Son caractère est particulièrement complexe, agréablement calme et raisonné. Il a toujours les pieds sur terre. Sa maturité, pour son jeune âge, est impressionnante. Son besoin de s’investir est parfois angoissant. Il ne connaît pas la fainéantise. Il vous expliquera lui-même ses atouts et ses défauts, ce qui le motive et l’influence. Voici une plongée très personnelle dans les pensées de Christian Haller.

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christian haller | © dominic zimmermann


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christian haller over ben ferguson | method | Grand Targhee, Wyoming, USA | © blotto


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christian haller | fs 3 | soelden, austria | © dominic zimmermann


Was geht dir rückblickend auf dein letztes Interview im Whiteout durch den Kopf? Ich kann mich noch sehr gut an dieses Interview erinnern, obwohl es jetzt zehn Jahre her ist. Wir sassen auf dem Balkon in Saas Fee, Diego Koch war dabei und ich weiss noch, dass es sehr speziell war, da es mein erstes grosses Interview für ein Snowboard-Magazin war. Damals war ich ja erst sechzehn Jahre alt und hatte bis dann nur so kleinere Beiträge wie ein «Rising Star» oder «Youngblood» erhalten. Es ist natürlich nur schon schön, die Fotos von damals anzuschauen. Und betrachte ich die Antworten aus der heutigen Sicht, so denke ich, dass ich nochmals mehr oder weniger das Gleiche sagen würde. Das ist schon ein cooles Gefühl. Das Gefühl, welches Snowboarden damals als Sechzehnjähriger in dir ausgelöst hat: entspricht das dem heutigen oder hat sich das in den letzten zehn Jahren verändert? Die Zeit damals war irgendwie schon die Schönste. Natürlich ist es heute immer noch unglaublich, aber mit sechzehn ist man jung und macht die Dinge einfach, weil man sie macht, ohne viel nachzudenken. Nicht, dass das heute grundsätzlich anders wäre, aber ich setzte mir halt Ziele, hatte Erwartungen, und verfolgte diese sehr intensiv. Und obschon sich natürlich einiges verändert hat, entspricht mein Leben heute als Snowboard-Pro schon sehr meinen damaligen Vorstellungen, auf welche ich auch immer wieder zurückschaue. Generell hinterfrage ich mich immer wieder, ob das, was ich jetzt mache, genau das ist, was ich machen will, und bis jetzt ist das definitiv der Fall. Natürlich, je professioneller alles wird, desto eingeschränkter ist man in gewisser Weise, es kommen andere Faktoren und andere Einflüsse hinzu. In der Anfangszeit, so zwischen sechzehn bis ca. neunzehn, hatte ich viel weniger Verpflichtungen und ich muss sagen, das war schon sehr cool. Zudem lernt man sehr viel in kurzer Zeit, es geht alles unglaublich schnell. Aber Snowboarden heute und meine Karriere generell sind schon genau das, was ich mir vorgestellt hatte. Und heute, welchen Stellenwert hat Snowboarden in deinem Leben? Obschon ich als Sechzehnjähriger natürlich noch die Schule besuchte, diese mich auch auf gewisse Weise interessierte und ich sehr froh darüber bin, betrachtete ich mich damals schon primär als Snowboarder. Und heute, zehn Jahre später, hat sich daran nichts geändert. Snowboarden ist alles. Es ist das, was ich mache, und somit macht es mich zu dem, was ich bin. Es ist mein Job, ich lebe davon. Der Stellenwert, den Snowboarden in meinem Leben einnimmt, ist riesig. Klar, Dinge verändern sich, man entwickelt sich, aber das wird nie verschwinden. Ich bin Snowboarder und Snowboarden hat mich unglaublich stark geprägt und tut dies noch immer. Durch das Snowboarden eröffneten sich mir so viele unglaubliche Möglichkeiten, nur schon deshalb ist es genau das, was ich mir früher erträumt habe.

Qu’est-ce qui te vient à l’esprit quand tu penses à ton dernier entretien avec Whiteout? Je me souviens encore très bien de cette interview, même si ça fait déjà dix ans. Nous étions assis sur le balcon à Saas-Fee, avec Diego Koch. Je me rappelle que c’était vraiment particulier, vu que c’était mon premier grand entretien pour un magazine de snowboard. Je n’avais que 16 ans à l’époque et jusque-là, je n’étais apparu que dans des publications plus petites comme «Rising Star» ou «Young Blood». Quand je relis mes réponses, je réalise que je dirais plus ou moins la même chose aujourd’hui. C’est quand même cool. Les sensations que tu avais à 16 ans en snowboard correspondentelles à celles que tu as aujourd’hui, ou ont-elles changé au fil des dix dernières années? Cette période-là était, en quelque sorte, la plus belle. Ça reste naturellement encore incroyable aujourd’hui, mais à 16 ans, on est jeune et on fait les choses sans trop réfléchir. Je me fixais des objectifs et je les poursuivais avec détermination. Même si pas mal de choses ont changé, ma vie de rider professionnel correspond à mes rêves de l’époque, aux attentes que j’ai encore. Je me remets souvent en question. Je me demande si ce que je fais aujourd’hui correspond à ce que je souhaitais faire, et jusqu’ici, c’est bien le cas. Naturellement, plus le snowboard devient une activité professionnelle, plus les contraintes sont nombreuses. De nouveaux facteurs et de nouvelles influences apparaissent. Au début, genre entre 16 et 19 ans, j’avais beaucoup moins d’obligations et je dois dire que la vie était assez cool. J’ai appris beaucoup en très peu de temps, tout s’est passé incroyablement vite. Mais le snowboard aujourd’hui et ma carrière en général correspondent tout à fait à mes envies de l’époque. Et aujourd’hui, quelle est l’importance du snowboard dans ta vie? À 16 ans, j’étais évidemment encore à l’école. Les cours m’intéressaient, ce qui est bien, mais je me considérais déjà comme un snowboarder, avant tout. Dix ans plus tard, ça n’a absolument pas changé. Le snowboard, c’est ma vie. Il représente ce que je fais, et il fait de moi ce que je suis. C’est ma profession, j’en vis. L’importance du snowboard dans ma vie est énorme. Bien sûr, les choses changent, on évolue, mais cela ne disparaîtra jamais. Je suis un snowboarder, le sport m’a influencé et il continue de le faire. Il m’a ouvert tellement de portes et offert tellement d’opportunités incroyables, c’est déjà grâce à ça que ma vie d’aujourd’hui correspond à mes rêves de l’époque.

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christian haller | another method | airolo | Š dominic zimmermann


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christian haller | layback | laax | © dominic zimmermann


Inwiefern hat dich denn dein Leben als Snowboarder bis heute geprägt? Als Snowboarder bist du eben sehr unabhängig und niemand sagt dir, was du tun musst – ausser man lässt es zu, was ich nie wirklich getan habe. Dies führt dazu, dass man sehr schnell erwachsen wird. Ich bin mit meinen Freunden sehr frei durch die Welt gereist und habe dadurch schon sehr früh enorm viel lernen können, ganz verschiedene Dinge, sich aus gewissen Situationen zu manövrieren zum Beispiel. Man lernt sich selber extrem gut kennen und ist halt schon in einem sehr jungen Alter mit Fragen, Situationen und Entscheidungen konfrontiert, die vielen meist erst später im Leben, wenn überhaupt, begegnen. Ich hatte mit sechzehn eine Vorstellung davon, in welche Richtung sich mein Snowboarden entwickeln soll, und das meiste davon habe ich erfüllt, bin aber noch alles andere als am Ende. Notwendigerweise lernte ich früh mich zu managen, denn irgendwann wird es professionell, es wird zu einem Geschäft und man lernt auch diese Seite des Lebens, welche hart, aber auch sehr gut sein kann, kennen. Es gibt viele Snowboarder, die in jungen Jahren sehr gut sind, aber ein paar Jahre später dann andere Dinge tun. Es braucht stetige Reflexion, um über längere Zeit dabei zu bleiben, und diese Extrajahre prägen einem schon sehr stark. Und heute ist es mein Beruf. All diese Erfahrungen haben so unglaublich viel Wert.

À quel point ta vie de snowboarder t’a forgé jusqu’ici? En tant que rider, tu es très indépendant. Personne ne te dit ce que tu dois faire - sauf si tu le permets, ce que je n’ai jamais vraiment fait. Par conséquent, tu deviens adulte très rapidement. J’ai voyagé à travers le monde, librement, avec mes amis, et j’ai pu apprendre beaucoup pour mon âge. J’ai appris des trucs très différents, genre à m’extraire de certaines situations compliquées. Tu apprends à te connaître extrêmement bien. Tu es confronté à des questions, à des décisions, que la plupart connaîtront plus tard, voire jamais. À 16 ans, je savais déjà à peu près dans quelle direction mon ride devait évoluer, et j’ai pu réaliser une grande partie de mes objectifs. Je suis pourtant encore loin d’avoir accompli cette mission. Forcément, j’ai appris tôt à être mon propre manager, car à partir d’un certain point, les choses deviennent sérieuses. Tout se transforme en business, et on apprend à connaître aussi ce côté-là de la vie, un côté dur, mais qui peut également être très satisfaisant. Beaucoup de snowboarders gèrent quand ils sont encore jeunes, mais se tournent vers d’autres choses plus tard. Il faut réfléchir constamment, pour rester accroché sur une longue période, et ces années m’ont beaucoup influencé. Aujourd’hui, le snowboard est ma profession. Toutes ces expériences sont tellement importantes.

Beschäftigst du dich gedanklich täglich mit Snowboarden? Ja. Witzig eigentlich, diesen Sommer machte ich die längste Pause seit sehr, sehr langer Zeit, und trotzdem – ich denke jeden Tag ans Snowboarden. Alles hängt damit zusammen, es ist mein Leben. Es gibt für mich ja kein Geschäft, in welchem ich neun Stunden arbeite, dann nach Hause gehe und nicht mehr darüber nachdenke. Das ist es nicht. Ich will erfolgreich sein und vorwärts kommen, deshalb setze ich mich jeden Tag in irgendeiner Form mit Snowboarden auseinander.

Penses-tu au snowboard tous les jours? Oui. C’est marrant, cet été j’ai fait la pause la plus longue depuis très, très longtemps, mais ça ne m’a pas empêché de penser au snowboard tous les jours. Tout est lié au snow, puisqu’il représente ma vie. Je n’ai pas de boîte, je ne rentre pas après 9 heures de boulot à la maison, et je n’y pense plus. Ce n’est vraiment pas le cas. Je veux avoir du succès et progresser, c’est pour ça que je pense au snowboard tous les jours, sous n’importe quelle forme.

Reden wir über deine Stärken und Schwächen... Im Snowboarden?

Parlons de tes points forts et de tes faiblesses… Par rapport au snowboard?

...nein, eher deiner Person, deines Wesens im Ganzen. Ah ok, gut... hmm... Ich kann lange und intensiv etwas verfolgen und sehe mich nicht als Multitasker, der alles ein wenig anknabbert. Lieber nur ein, zwei Dinge tun, dafür richtig. Darin lebe ich dann aber auch voll und ganz auf, und genau das will ich, sonst wär es nicht so. Das ist aber nicht immer ganz einfach. Meine Ansprüche nach Erfüllung sind hoch. Du meinst die Ansprüche an dich selber? An mich ja, aber auch darauf, dass ich erfüllt bin. Nicht, dass es immer noch mehr und noch grösser sein muss, aber ich bin in dieser Hinsicht einfach sehr perfektionistisch. Das Ganze ist aber ein intensiver Prozess. Auf mein Snowboarden bezogen meine ich damit eine Art Detailverliebtheit, und das betrachte ich durchaus als sehr positiv. Ich bin ganz klar der Meinung, dass – im Snowboarden wie auch im Leben generell – ein sauberer Aufbau geschaffen werden muss, und man dabei nichts auslassen sollte. Das ist mir sehr wichtig. Wenn ich etwas lerne, dann will ich das von Grund auf tun. Im Detail liegt das Spezielle. ... und Schwächen? Klar gibt es die. Ich habe aber kein massives Defizit, welches mich stört. Vielleicht mein Selbstbewusstsein. Ich könnte mich allgemein mehr aufwerten, mich künstlich zu jemandem pushen, der ich nicht bin. Dazu bin ich aber zu realistisch, das kann ich nicht und gerade im Snowboarden hat dies möglicherweise einen negativen Ausschlag. Mir ist der Prozess wichtiger. Ich glaube, die meisten Dinge können sowohl negative als auch positive Aspekte haben, und vieles birgt irgendwie Konflikte in sich, wenn man sich tagtäglich damit beschäftigt. Aber genau diese Konflikte zu lösen, bringt dich weiter, lässt dich reifen und macht dich zu dem, der du bist.

…non, plutôt par rapport à ta personnalité, ton caractère en général. Ah d’accord. Bon…humm…je peux me consacrer à une tâche avec beaucoup de détermination, sur une longue période, mais je ne suis pas le genre de gars multitâche qui touche à tout. Je préfère faire une ou deux choses seulement, mais les faire soigneusement. C’est la méthode de travail que j’aime, et c’est ce que je veux. Mais ce n’est pas toujours facile, car mes attentes sont élevées. Tu veux dire tes attentes envers toi-même? Oui, envers moi-même. Pour que je sois satisfait. Je ne dis pas qu’il faut que tout soit toujours plus impressionnant et plus grand. Mais, je suis très perfectionniste. C’est un processus très intensif. Par rapport à mon ride, je suis très attentif aux détails, et je dirais que c’est quelque chose de très positif. Je suis convaincu qu’il faut toujours avoir une base solide et complète - dans le monde du snowboard, mais aussi dans la vie en général. Personnellement, j’y attribue beaucoup d’importance. Quand j’apprends quelque chose, je veux le faire soigneusement. Les particularités se cachent dans les détails. …et tes faiblesses? Bien sûr que j’en ai. Mais je n’ai pas de défaut qui me pèse vraiment. Peut-être la confiance en moi. Je pourrais davantage « dorer mon blason » et créer une image d’un gars qui ne me correspond pas vraiment. Mais je suis trop réaliste, je n’y arrive pas, même si dans le monde du snowboard, cela peut être un désavantage. Pour moi, c’est le processus qui est plus important. Je crois que la plupart des choses peuvent avoir des aspects positifs et négatifs et entraînent de nombreux conflits potentiels. Mais résoudre ces conflits te fait avancer, te fait mûrir et fait de toi la personne que tu es.

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christian haller | another fs 3 | airolo | © dominic zimmermann


Spielte Nervosität auch eine Rolle? Klar bin ich nervös, aber ich finde dieses Gefühl voll geil, ich liebe diesen Druck. Es ist die ultimative Herausforderung, und irgendwie geht es auch darum, mir selber etwas zu beweisen und die Frage zu beantworten, ob ich unter den gegebenen Umständen mein Ziel erreichen kann. Etwas, dass man später dann wohl auch vermissen wird. Du bist bekannt geworden durch dein Halfpipe-Snowboarden, und nicht unbedingt durchs Filmen oder durch herausragende Resultate im Slopestyle. Aus eigener Erfahrung weiss ich, wie schwierig Halfpipefahren ist, und dass tausende von Trainingsstunden – nebst sehr viel Talent – nötig sind, um dein Level zu erreichen. Weshalb gerade ist die Halfpipe deine grosse Liebe? Ich denke wiederum wegen der grossen Herausforderung und wegen meinem Perfektionismus. Pipe fahren ist tatsächlich unglaublich anspruchsvoll, und nur schon ein hoher, schöner Standard-Air braucht sehr viel Zeit, bis es dann endlich klappt und auch wirklich gut aussieht. Mich reizt auch der Fakt, dass es kein Limit gibt. Ich bestimme, wie hoch ich aus der Pipe fliege. Man denkt manchmal, der war hoch und trotzdem ist es möglich, noch mehr Airtime zu haben. Es verlangt die ultimative Boardcontrol und das fasziniert mich extrem. Transitions zu fahren ist für mich wie am Steuer eines super schnellen Autos zu sitzen. Das verlangt auch ein hohes Mass an Kontrolle. Klar, das hast du auch in anderen Disziplinen, aber gerade beim Halfpipefahren kannst du dir kaum Fehler erlauben. Ich weiss jedoch aus erster Hand, dass du auch das Kickerfahren, Rails und natürlich das Powderfahren extrem gut beherrschst. Meiner Meinung nach bist du ein kompletter Snowboarder. Wann erscheint endlich ein dementsprechender Videopart? Du darfst nicht vergessen, dass ich ja früher relativ viel gefilmt habe. Halt eher kleinere Produktionen, obwohl, so klein dann auch wieder nicht. Drei Filme für Humbi Entress (Mellow Mood Productions) und zwei Parts für Isen Seven. Das sind immerhin schon fünf Filme. Natürlich ist das jetzt nicht gerade Absinthe Films oder Mack Dawg. Das Filmen ist mir aber durchaus nichts Fremdes. Nun ja, im Moment fahre ich noch Contests, allerdings immer weniger, und trotzdem brachte ich gerade erst einen reinen, von Stephan Maurer gefilmten, Pipe-Part heraus. Ich wollte gut sein im Contest-Snowboarden und wollte an Olympischen Spielen gute Resultate erzielen. Dafür muss man enorm viel Zeit investieren. Und was soll die nahe Zukunft bringen? Ich will vermehrt eigene Ideen umsetzen, die auch über das Snowboarden hinaus gehen. Projekte wie mein Buch «Beyond White Nights» zum Beispiel, an welchem ich, natürlich nicht alleine, während zweieinhalb Jahren gearbeitet habe. Bald kommt eine Ausstellung hinzu, die nebst anderem auch Snowboarden zum Ausdruck bringen will, und für nächste Saison ist etwas Grösseres als bloss ein kurzer Videoclip geplant. Mir bereitet diese Seite des Snowboardens auch extrem viel Spass und klar beschäftige ich mich mit Fragen, wie ich portraitiert werden will und welches Image ich verkörpere. Dies ist gepaart mit einem grossen Interesse für Ästhetik. Auf jeden Fall werden diese Themen in den nächsten Jahren mein Hauptfokus sein. Filmen und andere Projekte. Ich arbeite an einer Gesamtkollektion, der Pipe-Part ist ein Teil davon. Und ich werde bestimmt nicht nochmals das Gleiche filmen. So einen Pipe-Part wollte ich auch gerade deswegen filmen, weil es seit Markku Koski keinen anständigen Pipe-Part mehr gegeben hat. Aber nun werden neue Dinge hinzukommen, eventuell auch ein reiner Backcountry-Part. Das muss schon noch sein.

La nervosité joue-t-elle aussi un rôle? C’est clair que je suis nerveux, mais j’aime cette pression. C’est pour moi le plus grand challenge. Il s’agit de me prouver quelque chose à moi-même, de voir si je peux atteindre mon but. Un but que je ne pourrai pas atteindre plus tard. Tu t’es fait un nom grâce à ton savoir-faire en pipe, et pas forcément grâce à des vidéos ou à des résultats exceptionnels en slopestyle. Je sais à quel point le half-pipe est difficile. Il faut des milliers d’heures d’entraînement - outre le talent - pour arriver à ton niveau. Pourquoi cet amour pour le half-pipe? Je pense que cette passion est liée au challenge et à mon perfectionnisme. Rider un pipe, c’est en effet incroyablement difficile, et il faut beaucoup de temps pour réussir rien qu’un Straight Air avec style. J’aime aussi le fait qu’il n’y ait pas de limites. Je décide moi-même de ma hauteur. Parfois, on a l’impression d'être déjà haut, mais on arrive à obtenir encore plus d’airtime. Il faut contrôler totalement sa planche, et c’est ce qui me fascine énormément. Pour moi, rider les transitions, c’est comme d’être au volant d’une voiture ultra-puissante. Ça exige une bonne dose de contrôle. C’est le cas également pour d’autres disciplines, mais en pipe, tu n'as pas le droit à l'erreur. Pourtant, j’ai des informations de première main que tu maîtrises parfaitement les jumps, les rails et naturellement la poudreuse. Tu es donc, selon moi, un vrai snowboarder complet. À quand une part dans une vidéo? Tu ne dois pas oublier que j’ai pas mal filmé à l’époque. C’était plutôt pour des petites productions, mais pas si petites que ça non plus. J’ai fait trois parts pour Humbi Entress (Mellow Mood Productions) et deux parts pour Isenseven. Ça fait quand même déjà 5 films. Certes, ce n’est ni Absinthe Films ni Mack Dawg. Mais le fait de filmer ne m’est pas inconnu. Actuellement, je participe toujours aux compétitions, mais de moins en moins. Je viens d’ailleurs de sortir une part de pipe pure, filmée par Stephan Maurer. Tu sais, je voulais réussir mes compétitions et réaliser de bons résultats aux Jeux olympiques. Cela demande beaucoup de temps. Et qu’est-ce qui t’attend ces prochains temps? Je compte me consacrer davantage à mes propres projets qui vont au-delà du snowboard. Comme mon livre «Beyond White Nights» par exemple, sur lequel j’ai travaillé pendant deux ans et demi, avec de l’aide évidemment. Il y aura bientôt une exposition consacrée entre autres au snowboard. Et pour la saison prochaine, j’ai projeté un truc plus grand qu’une petite part de vidéo. Cet aspect du snowboard me fait autant plaisir que le ride. Je me demande toujours comment je veux être représenté et quelle image j’incarne. Je m’intéresse beaucoup à l’esthétique. En tout cas, ce seront mes objectifs principaux ces prochaines années: des vidéos et d’autres projets. Je travaille sur une collection complète, dont la part de pipe est un élément. Je ne filmerai surtout pas la même chose, une seconde fois. J’ai voulu filmer une telle part de pipe précisément parce qu’il n’y en avait pas eu depuis Markku Koski. Mais s’y ajouteront de nouveaux éléments, peut-être même une part de backcountry. Je suis d’ailleurs quasiment obligé d’en faire une.

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christian haller | pow! | airolo | © dominic zimmermann


christian haller | fs air | laax | © dominic zimmermann

Hört sich extrem spannend, intensiv und ganz nach dir an. Liegt hinter all diesen Ideen und Projekten eine quasi übergeordnete Motivation, welche dich vorwärts treibt? Im Grunde genommen will ich versuchen, andere Menschen zu bewegen, obwohl Snowboarden doch sehr egoistisch ist und natürlich auch Grenzen bestehen, da ich ja nicht wirklich berühmt bin. Deshalb beginne ich mich schon sehr stark für andere Dinge zu interessieren, andere Möglichkeiten zu suchen, mit denen ich einen positiven Einfluss haben kann. Ich möchte Menschen zum Staunen bringen und ihnen wenn möglich neue Gedanken und Sichtweisen ermöglichen. Nicht nur jetzt als Snowboarder, sondern auch mit meinem Lebensinhalt nach dem professionellen Sport. Ich werde bestimmt wieder eine grosse Herausforderung suchen, die intensiv und möglichst kreativ ist. Einfach nichts tun liegt mir fern. Architektur interessiert mich sehr, für mich die Königsdisziplin des Visuellen. Etwas von Grund auf erschaffen ist mir persönlich extrem wichtig und ich weiss, dass es mir nicht genügt, einfach nur bereits bestehendes zu übernehmen. Auch jetzt als Snowboarder nicht. Ich will eigenes kreieren.

Ça a l’air passionnant et intense. Ça te correspond bien. Est-ce qu’il y a une espèce de motivation supérieure derrière tous ces projets et toutes ces idées qui te sert de moteur? Au fond, je veux essayer de toucher les gens, même si le snowboard est quelque chose de très égoïste et même s’il y a des limites, puisque je ne suis pas vraiment connu. C’est pour ça que je commence à m’intéresser vraiment à d’autres choses et à chercher de nouveaux moyens d’avoir une influence positive. J’aimerais impressionner les gens et, si possible, leur donner de nouveaux points de vues, de nouvelles idées. Pas seulement maintenant, en tant que snowboarder, mais aussi plus tard, quand je me serai retiré du sport professionnel. Je veux chercher un autre défi aussi intense et créatif que possible. Loin de moi l’idée de ne rien faire. Je m’intéresse beaucoup à l’architecture, qui est selon moi la discipline reine du visuel. C’est tellement important de pouvoir créer quelque chose à partir de zéro. Je sais qu’il ne suffit pas d’adopter ce qui existe déjà. Ça compte également pour ma vie de rider. Je veux réaliser mes propres projets.

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GIRO cOmbyn helmet christian haller

DesiGneD FOr DUraBilitY The low profile, skate-inspired Combyn™helmet is designed for pushing boundaries from the park to the pipe and everywhere in between. With Soft Shell Construction, this helmet combines an impactabsorbing dual density Vinyl Nitrile (VN) liner and proprietary, flexible outer shell. This patent-pending design helps manage both the high- and low-energy impacts of jibbing, jumping, hiking, and traveling. Learn more at giro.com/Combyn


Mir kommen nicht viele Leute in den Sinn, die in besonderem Masse geeignet wären, einen Film über’s Snowboarden zu drehen, ausser Julien «Rose» Roserens. Er ist in erster Linie ein leidenschaftlicher Fahrer mit über 20 kompletten Saisons auf dem Buckel, davon 15 Jahre, in denen er das Snowboarden mit Kameras festhielt, Videos schnitt, neue Spots prägte und Fahrern wie auch Produktionen half, ihr ganzes Potential auszuschöpfen. Darüber hinaus weist Rose auch viel geschäftliche Erfahrung auf, die ihm den Titel als «Head Instructor of Film» des SAE Institute in Genf einbrachte. All diese Faktoren kombiniert ergeben die perfekte Mischung, bei der technisches Können auf Leidenschaft und Authentizität trifft. Das Resultat ist nichts weniger als eine wahrlich einzigartige Perspektive auf das Snowboarden, die ihr euch nicht entgehen lassen solltet. Nach ein paar Jahren hinter den Kulissen von What We Want, Rip Curl und DC entschied sich Rose, dass es an der Zeit war, viele der Hauptfiguren seiner alten Produktion «Ero One» wieder zusammenzubringen. Dieses einst wohlbekannte Westschweizer Filmlabel dämmerte vor sich hin, seit sich dessen Gründer Vince Pages und Flo Marot vom professionellen Sport zurückgezogen hatten. Aber beide Filmer und viele der Fahrer blieben dem Snowboarden treu und waren motiviert, an einem neuen, gemeinsamen Projekt zu arbeiten. Dadurch trafen viele alte Freunde aufeinander, die seit Jahren keine Möglichkeit mehr hatten, zusammen zu riden und zu filmen. Verschiedene Crews und Verpflichtungen gegenüber Sponsoren drängten sie über die Jahre in unterschiedliche Projekte, aber nun kam endlich ein wahrhaftiges Dream Team der Westschweiz zusammen, um Rose zu helfen, sein «Paradigme» zu verbreiten. Auf den folgenden Seiten tauchen wir in seine Welt ein und erfahren seine Gedanken zu diesem ehrgeizigen Projekt.

text and interview: ahriel

Je connais peu de personnes aussi qualifiées que Julien «Rose» Roserens pour faire un film sur le snowboard. D’abord, il est un rider passionné avec plus de 20 saisons derrière lui. Ensuite, son CV affiche 15 ans de pratique : de prises d’images, de montages, de découvertes de nouveaux spots et de soutien aux riders et aux productions pour exploiter tout leur potentiel. Au-delà de ça, il a beaucoup d’expériences commerciales, ce qui lui a valu le titre de «Head Instructor of Film» à l’Institut SAE de Genève. Toutes ces qualités donnent un mélange parfait de savoir-faire technique, de passion et d’authenticité. Il en résulte une perspective tout à fait unique sur le monde du snowboard, qu’il ne faut pas rater. Après quelques années dans les coulisses de What We Want, Rip Curl et DC, Rose a estimé qu’il était temps de réunir les personnages principaux de son ancienne production, Ero One. Ce label de film emblématique romand demeurait inactif depuis que ses fondateurs, Vince Pages et Flo Marot, s’étaient retirés du monde du snowboard professionnel. Mais les deux réalisateurs et bon nombre de riders étaient toujours dans le jeu et motivés à réaliser un projet commun. Cela a permis de réunir beaucoup de vieux amis qui n’avaient pas eu l’opportunité de rider et de filmer ensemble depuis longtemps. Différentes équipes et obligations envers les sponsors les avaient poussés dans des projets différents au fil du temps. Mais voilà enfin une vraie équipe de rêve réunie en Suisse romande pour aider Rose à partager son «Paradigme». Les prochaines pages offrent une plongée dans son monde et dans son ambitieux projet.

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julien roserens | © julien petry // Paradigme


Lass uns ein wenig über «Paradigme» sprechen. Wieso hast du diesen Titel gewählt? Es ist nicht einfach nur ein Snowboard-Film, sondern ein grösseres Werk, das aus einem 26-minütigen Film, einem Buch und einer Ausstellung besteht. Die Grundidee hinter diesem Projekt war ein Dokumentarfilm. Wir wollten das Können der Fahrer zeigen, aber auch, wie sie sich fühlen, wie sie das Snowboarden sehen. Mit dem Fotografen Thierry Sermier suchten wir einen Titel, die dieser Idee entspricht. Ein Paradigma ist eine Abbildung der Welt, eine Denkweise einer gewissen Gruppe. Dieses Projekt widerspiegelt also unsere Sicht des Snowboardens.

Peux-tu nous parler de Paradigme? Pourquoi as-tu choisi ce titre? Ce n’est pas seulement un film de snowboard, c’est un « package » avec une vidéo de 26 minutes, un livre et une expo. En fait, on a développé ce projet sous la forme d’un documentaire. On voulait montrer la performance des riders, mais aussi leur ressenti, leur vision du snowboard. Avec le photographe Thierry Sermier, on cherchait un titre qui corresponde à cette idée. Un «paradigme », c’est une représentation du monde, une manière de penser partagée par un groupe. Ce projet représente notre façon de voir le snowboard.

Inwiefern hebt sich dieses Projekt von deinen früheren Filmen ab? Das Format ist ein anderes. Wir haben Wert gelegt auf die Erzählung. Der Dokumentarfilm ist mit Augenblicken aus dem Leben durchsetzt, es gibt keine typischen Rider-Parts. Darin lag auch die grosse Herausforderung. Es war eine anspruchsvolle Aufgabe, einen roten Faden zu finden und dem Film eine solide Struktur zu geben.

Quelle différence avec les autres films que tu as réalisés auparavant? Le format est différent. On a mis en valeur la narration. Le documentaire est ponctué de moments de vie, il n’y a pas de part par rider. C’était un gros challenge et un travail conséquent pour trouver un fil conducteur, une structure qui tienne la route.

Wer ist das Zielpublikum? Die Rider-Szene oder doch eher der Mainstream? Das Ziel ist, die Snowboard-Szene zu erreichen… und das breite Publikum. Dieser Anspruch hat uns erst richtig motiviert, das Projekt zu realisieren. Doch wir wissen, dass es nicht einfach ist, beide Zielgruppen zu erreichen. Beim Schneiden des Films wurde mir dies so richtig bewusst, vor allem mit den Interviews. Ich musste übrigens einige Interviews noch einmal machen, um den Film so zu gestalten, wie ich wollte. Was verrät uns «Paradigme» denn über die Snowboard-Szene, was die bisherigen Ero One-Filme nicht zeigten? Die früheren Filme waren stark auf’s Street Snowboarding fokussiert, das Zielpublikum war sehr jung. In «Paradigme» sind wir wieder mehr auf dem Berg und wählen einen etwas reiferen Zugang. Indem wir den Protagonisten das Wort geben, konzentrieren wir uns mehr auf die Erlebnisse, die wir dank dem Snowboarden haben, und darauf, was uns der Sport gibt. Teilweise so simple Dinge, die es jedoch verdienen, im Vordergrund zu stehen. Sie wären uns vielleicht für immer verwehrt geblieben, wenn wir den Sport nie ausgeübt hätten.

Quel est le public cible? La communauté de riders ou plutôt le mainstream? Le but est de réussir à toucher le monde du snowboard… et le grand public. C’est vraiment ce qui nous a motivé à monter ce projet. Mais on sait que ce n’est pas facile d’atteindre les deux types de public. J’ai pu m’en rendre compte au montage, surtout avec les interviews. J’ai dû d’ailleurs en refaire pour amener le film où je voulais. Et alors, qu'est-ce Paradigme nous révèle sur le monde du snowboard, que les précédents films d'Ero One ne montraient pas? Les anciens films étaient beaucoup plus axés sur le street, avec un public cible très jeune. Dans Paradigme, on se retrouve davantage en montagne, avec une approche un peu plus mature. En donnant la parole aux protagonistes, on insiste davantage sur ce que le snowboard nous fait vivre et ce qu’il nous apporte. Des choses parfois très simples mais qui méritent d’être mises en avant. On n’en aurait peut-être jamais fait l’expérience si on ne pratiquait pas ce sport.

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fred couderc | miller flip | nendaz | © julien petry // Paradigme


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mat schaer | ollie | simplon pass | © ahriel // Paradigme


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emilien badoux | valais | © ahriel // Paradigme


Was denkst du über das klassische Format von SnowboardFilmen? Wird es verschwinden? Nein, ich denke nicht. Es wird immer ein Zielpublikum haben, auch wenn dieses vielleicht auf die Snowboard-Szene beschränkt ist. Ich persönlich wollte nicht etwas wiederholen, das ich bereits gemacht habe. Ich wollte eine neue Erfahrung machen. Was gefällt dir am Format des Dokumentarfilms? Ich mag es, Momente aus dem Leben zu erzählen, die Gefühlslage einer Person einzufangen und sie in schöne Bilder einzubauen. Sind die Tricks weniger wichtig? Nein, überhaupt nicht. Ich bin überzeugt, dass das Können der Fahrer etwas vom Wichtigsten eines Snowboard-Filmes bleibt. Wir waren übrigens ziemlich streng in der Auswahl der Sequenzen. Aber manchmal schafft es ein Bild, den Spass des Fahrers rüberzubringen, oder auch, dass sich der Zuschauer mit ihm identifiziert, auch wenn das fahrerische Können limitierter ist. Doch auch das ist auch sehr wichtig. Erzähl uns mehr über das Buch zum Film! Es ist ein wunderbares Projekt von Thierry Sermier, das bei Editions Favre erscheinen wird. Genau wie der Film zeigt es Ausschnitte aus der gesamten Saison. 144 Fotoseiten mit Landschaften, SnowboardShots und aus dem Leben gegriffenen Augenblicke. Es beinhaltet auch Fotos von Julien Perly, François Marclay und Dom Daher. Für Grafik und Layout sorgt der bekannte Schweizer Künstler Nicolas Constantin. Wieso habt ihr euch entschieden, bei euch im Wallis zu shooten? Weil das Wallis hervorragendes und vielseitiges Terrain bietet! Dieser Region verdanken wir auch unsere Passion für den Sport. Mit dem Projekt «Lokalprod» von Thierry Sermier habe ich im Wallis zudem meine ersten Versuche im Filmbereich gemacht. Das ist schon lange her! Wie hat sich deine Sicht des Snowboardens und des Films seither verändert? Ich schätze es noch immer genau so, den Sport auszuüben und die Rider zu filmen. Heute bin ich total offen für sämtliche Disziplinen, sei dies Pipe, Street, Backcountry oder Freeride… nicht wie am Anfang während unserer Gangster-Phase, hahaha! Was die Produktion angeht, haben wir uns seit unseren ersten SD-Filmen auf Kassette enorm weiterentwickelt. Die Ausrüstung hat ebenfalls grosse Schritte gemacht, neue Hilfsmittel sind auf den Markt gekommen. Aber ich bin immer noch überzeugt, dass man auch mit ganz einfachen Mitteln gute Arbeit leisten kann.

Que penses-tu du format classique des films de snow? Est-il mort? Non, je ne pense pas. Il trouvera toujours son public, limité peut-être à la communauté du snowboard. Pour ma part, je ne voulais pas refaire ce que j’avais déjà fait. J’avais besoin de vivre une nouvelle expérience. Qu’est-ce qui te plaît dans le format du documentaire? J’aime raconter des moments de vie, capter le ressenti d’une personne et réussir à l’intégrer sur des images de qualité. Est-ce que les tricks sont moins importants? Non pas du tout. Je reste convaincu que le niveau de ride reste une des choses les plus importantes dans un film de snowboard. Nous avons d’ailleurs été assez sévères lors de la sélection des séquences. Mais parfois, une image arrive à transmettre le plaisir du rider ou permet de s’ identifier à lui, même si le level est plus limité. C’est aussi très important. Peux-tu nous en dire plus sur le livre qui accompagne le film? C’est un magnifique projet de Thierry Sermier qui sortira aux Editions Favre. Tout comme le film, il regroupera l’ensemble de la saison. Soit 144 pages d'images de paysages, de snowboards et de moments de vie. Il y aura aussi des images de Julien Perly, de François Marclay et de Dom Daher notamment. Le graphisme et le layout sont assurés par Nicolas Constantin, un artiste suisse confirmé. Pourquoi avez-vous décidé de shooter près de chez vous en Valais? Parce que le Valais nous offre un terrain exceptionnel, tellement varié ! Mais c’est aussi grâce à cette région qu’on s’est passionné pour notre sport. J’y ai fait mes premières expériences de film avec la production Lokalprod de Thierry Sermier. Ça fait longtemps ! Comment ta vision du snowboard et des films a changé depuis? J’apprécie toujours autant la pratique de ce sport et le fait de filmer des riders. Je suis complètement ouvert à toutes les disciplines, que ce soit le pipe, le street, le backcountry ou le freeride… contrairement à notre époque gangster des débuts, hahaha ! Au niveau de la production, on est loin de nos premiers films en SD, filmés sur cassettes. Le matériel a bien évolué et de nouveaux outils sont arrivés sur le marché. Mais je crois toujours qu’on peut faire du bon boulot, en toute simplicité.

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aurel anthamatten | bs 7 | simplon pass | © ahriel // Paradigme

deniz cinek | getting ready to send it | zürich | © dominic zimmermann


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levi luggen | simplon pass | © ahriel // Paradigme


Gab es während dem Dreh einen aussergewöhnlichen Moment? Einen Tag, den du nie vergessen wirst? An einem Morgen, an dem wir eigentlich einen Kicker shapen wollten, zeigten uns Levi Luggen und Aurel Anthamatten ein zauberhaftes Gebiet im Oberwallis. Die Gegend war paradiesisch. Vom Wind verwehter Pulverschnee, glitzernde Schneekristalle, sanftes, morgendliches Gegenlicht. Wir konnten uns diese einzigartige Gelegenheit einfach nicht entgehen lassen! Was folgte, war eine unglaubliche Slash-Session.

Y at-il eu un moment exceptionnel pendant le tournage? Un jour que tu n’oublieras jamais? Levi Luggen et Aurel Anthamatten nous ont fait découvrir un magnifique terrain en haut valais, un matin où nous avions prévu de shaper un kick. L’endroit était paradisiaque : neige poudreuse balayée par le vent, cristaux scintillants, lumière matinale en contre-jour. Il fallait qu’on saisisse cet instant offert par la nature. Il s'en est suivi une session de slash exceptionnelle.

Du filmst normalerweise mit französischsprachigen Ridern. Wie lief’s mit den zwei Fahrern aus dem Oberwallis? Ich persönlich konnte bzw. musste mein Englisch anwenden, da ich mein Schuldeutsch schon vor sehr langer Zeit verlernt habe. Levi und Aurel sind zwei sehr grosszügige Menschen, die den Film bereichern. Und sie zeigten uns eines der besten Gebiete, um zu shooten. Doch dieses verraten wir hier nicht ;-)

Tu filmes d’habitude avec des riders francophones. Comment ça s’est passé avec deux riders hauts valaisans dans le crew? Personnellement, ça m’a permis de pratiquer mon anglais, puisque j’ai perdu mon allemand scolaire depuis très longtemps. Levi et Aurel sont deux personnes très généreuses qui apportent beaucoup au film. Et ils nous ont fait découvrir une des meilleures zones pour shooter. Mais on ne la citera pas ;)

Wie würdest du die Stimmung im Team beschreiben? Die meisten von euch waren ja bereits Freunde, nicht wie bei den grossen Projekten also. Die Saison lief super. Klar kam es vor, dass wir nicht alle einer Meinung waren, was teilweise zu heftigen Diskussionen führte. Wir kennen uns schon lange und zögern daher nicht, die Dinge ehrlich auszusprechen. Doch schlussendlich ist niemand beleidigt. Die Meinungen werden ausgesprochen, dann macht man etwas anderes. Wer hatte die besten Tricks auf Lager? Mathieu Schaers Form in der vergangenen Saison war wirklich top. Nebst dem Riden und seinem Studium schaffte er es, an jedem Drehtag zwei neue Tricks zu stompen. Es war schon eine ganze Weile her, seit wir das letzte Mal mit ihm geshootet hatten, und man konnte wirklich einen riesigen Fortschritt bei ihm über die letzten vier Jahre feststellen. Levi hat uns auch ziemlich beeindruckt, er ist ein sehr solider Fahrer. Fred Couderc hat ein paar fette Street-Spots gerockt. Estelle Balet sorgte für die feminine Note, obwohl sie in Sachen Fahrstil den Jungs in nichts nachsteht. Für ihren ersten Snowboard-Film legte sie ein riesiges Engagement an den Tag. Und alle anderen Fahrer bringen natürlich auch ihre starken Tricks mit.

Comment tu qualifierais l'ambiance dans l'équipe? La plupart d’entre vous étaient déjà amis, ce qui change des grandes productions. La saison s’est super bien passée. Il y a forcément des moments où on n’est pas tous d’accord. Ce qui donne lieu parfois à de grosses disputes. On se connait depuis longtemps, on n’hésite plus à se dire les choses franchement. Au final, personne ne tire la gueule. Les choses sont dites, puis on passe à autre chose. Qui a eu les meilleurs tricks? Mathieu Schaer était vraiment en forme cet hiver. Entre le ride et ses études, il a réussi à ramener chaque jour de tournage 2 tricks, voire plus. Cela faisait pas mal de temps qu’on n’avait plus shooté avec lui. On a vraiment pu constater une sacrée évolution, depuis quatre ans. Levi nous a pas mal impressionné aussi, c’est un rider très solide. Fred Couderc a eu quelques gros spots en street. Estelle Balet nous apporte la touche féminine avec un ride de bonhomme, un sacré engagement pour ses premiers pas dans un film de snow. Et tous les autres riders apportent aussi leur lot de bons tricks.

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fefe pellacani | bs7 | valais | © ahriel // Paradigme


Gab es Überraschungen beim Dreh oder lief alles wie geplant? Es ist sehr schwierig, alles vorauszusehen. Wir sind abhängig von Wetter und Schneekonditionen. Aber wir wurden eher positiv überrascht, wie zum Beispiel auf unserem letzten Hütten-Trip, als wir optimale Konditionen vorfanden, während der Schnee sonst überall schlecht wurde. Kannst du uns mehr über diesen Hütten-Trip erzählen? Es war eine super Erfahrung! Quasi ein Schritt zurück in Sachen Komfort. Keinen Handy-Empfang, keine elektrische Heizung, kein heisses Wasser. Nur Schnee, Holz und Rösti… es war genial. Und auch angenehm, sich für eine gewisse Zeit von den schlechten Gewohnheiten unseres Alltags zu lösen. Das sind Momente, die man gerne öfter erleben möchte, die man jedoch vielleicht nicht gleichermassen zu schätzen wüsste, wenn man sie öfter erleben würde. Gab es andere lustige Geschichten? Ja, lustig für uns, aber weniger für unseren Kameramann Jon Vital, denn er wurde beinahe von Féfé Pellacani geköpft. Vor zwei Jahren kam Féfé auf einem Sprung, den wir gut kennen, von seiner Flugbahn ab und krachte in einen Baum. Dieses Jahr entschieden wir uns, den Sprung zu wiederholen und erklärten Féfé, dass er sich nicht erlauben konnte, noch einmal von der Bahn abzukommen, da Jon von oben im Baum eine zweite Kameraeinstellung machte. Beim ersten Versuch geschah, was geschehen musste: Féfé krachte natürlich erneut in den Baum und jagte Jon einen riesigen Schreck ein, sehr zum Spass der restlichen Crew, da niemand verletzt war. Danach hagelte es viele unschöne Worte an Féfés Adresse. Wie gehst du vor, um den Film bekannt zu machen? Festivals haben Priorität. Wir werden in London, Berlin und Amsterdam sein, mit Grenoble sind wir noch im Gespräch. Ebenfalls Vorrang haben das Fernsehen und das Buch von Thierry Sermier. Am Schluss wird der Film im Internet verfügbar sein. Bist du bereits an den Vorbereitungen für «Paradigme 2»? Für mich ergäbe es keinen Sinn, mit den gleichen Leuten und dem gleichen Format zu arbeiten. Was gemacht ist, ist gemacht. Aber warum nicht etwas Kleines mit drei oder maximal vier Fahrern in einem leicht exotischen Land? Wir werden sehen…

As-tu eu des surprises pendant le tournage ou tout s’est déroulé comme prévu? Il est très difficile de tout prévoir. Nous sommes tributaires des conditions météo et de l'enneigement. Mais nous avons plutôt eu des bonnes surprises comme notre dernier trip en cabane où nous avons trouvé des conditions optimales, alors que la neige avait tourné un peu partout ailleurs. Peux-tu nous en dire un plus sur ce trip en cabane ? C’était une superbe expérience! C’était comme un retour en arrière, au niveau du confort. Pas de réseau, pas de chauffage électrique, pas d’eau chaude. Juste de la neige, du bois et des röstis…c’était le pied. Ça faisait du bien de se débarrasser pour quelque temps des vilaines habitudes de notre quotidien. C’est des moments qu’on aimerait vivre plus souvent, mais peut-être qu’on ne les apprécierait pas autant s’ils étaient plus fréquents. Y a-t-il eu d’autres histoires drôles à partager? Oui, drôle pour nous, mais moins pour note cameraman. Jon Vital a failli être décapité par Féfé Pellacani. Deux ans plus tôt, Féfé avait dévié de sa trajectoire pour venir éclater un arbre sur un saut qu’on connaît bien. On a décidé de le refaire cette année en expliquant à Féfé qu’il ne pouvait pas se permettre de dévier à nouveau, parce que Jon allait monter dans l’arbre pour faire un 2ème angle. Au premier essai, ça n’a pas manqué : Féfé a retapé dans l’arbre. Grosse frayeur pour Jon. Mais gros rire pour le reste du groupe, vu qu’il n’était pas blessé. Et grosse engueulée pour Féfé. Quel est ton plan pour diffuser le film? Priorité aux festivals. On sera à Londres, Berlin, Amsterdam, et on est en cours de discussion avec Grenoble. On met la priorité aussi sur la télévision et sur le livre de Thierry Sermier. On finira par la mise en ligne du film sur internet. Tu prépares un Paradigme 2? Cela n’aurait pas de sens pour moi de repartir avec les mêmes et refaire un doc du même style. Ce qui est fait est fait. Mais pourquoi pas un délire avec 3 ou 4 riders maximum dans un pays un peu dépaysant ? Affaire à suivre…

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estelle balet | 4 Valées | © dom daher // Paradigme


Burton Malativa Burton.com

Capita Capita Indoor Survival CapitaSnowboarding.com

Burton Flight Attendant Burton.com

Giro Combyn Helmet Giro.com

Level X-Factor LevelGloves.com

Salomon Distric SalomonSnowboard.com

Drake Radar www.northwavesnow.com

Salomon Villain SalomonSnowboard.com — 50 —

Nitro Elias Elhart Pro Model NitroUSA.com

Nitro Fate (womens) NitroUSA.com


Giro Blok Goggle Giro.com

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Rip Curl Spectrum (womens) RipCurl.com

Rip Curl VDLR Ultimate Gum RipCurl.com

Rip Curl Ultimate Gum Search Suit RipCurl.com Rip Curl Slinkey Gum (womens) RipCurl.com

Rip Curl Ultimate Gum Search Pant RipCurl.com

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maRio kaeppeli cab 5 in arlberg, austria by patrick steiner

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severin van der Meer front boarding david djite in laax by Philipp ruggli // afterparty

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DaRio burch fs 3 in laax by daniel loosli // cartel boyz

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max BuRi cab 5 in lauchernalp by ahriel // eversince

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Nicolas mueller handplant in engelberg by ahriel

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deNiz cinek looping in hoch-ybrig by claudio casanova

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maRkus keller BS Rodeo in arlberg, austria by matt georges

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Sports Lab Neuengasse 1 3011 Bern

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Albani Sport AG Luzernerstrasse 2 4665 Oftringen

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Emiliens Augen leuchteten wie Kinderaugen, als er das erste Mal auf der Landepiste dieses kleinen Kaffs zuhinterst in einem Fjord in Alaska stand. Sie leuchteten genau so wie vor 15 Jahren, als Emilien mit Snowboarden anfing und seither zu einem souveränen Freerider heranwuchs. Als er nun aus der achtplätzigen Cessna ausstieg, fixierten seine Augen voller Bewunderung die scheinbar endlose Gipfelkette entlang dem Fluss Chilkat. Bewunderung gemischt mit fieberhaftem Verlangen, sich endlich an diesen Gipfeln zu messen.

Emilien, il avait les yeux d’un gamin quand il s’est retrouvé pour la première fois sur le tarmac de ce petit bled paumé au fond d’un fjord de l’Alaska. Les yeux du gamin qu’il était quand il a commencé à faire du freestyle il y a quinze ans, ce gamin qui a grandi pour devenir le freerider accompli d’aujourd’hui. Et lorsqu’en descendant le marchepied du Cessna 8 places, ses yeux se sont posés sur les sommets qui s’étendent à perte de vue le long de la rivière Chilkat, c’est d’admiration qu’ils se sont remplis. De l’admiration imprégnée du désir fébrile de s’y mesurer enfin.

Vor Ort in Haines war alles bestens organisiert: Wohnmobile, den ehemaligen Pro-Rider Chris Coulter als Guide, die Fahrer-Crew mit Emilien, Victor De Le Rue und dem Freeskier Sam Favret, und hinter der Linse der argentinische Kameramann Grego Campi und meine Wenigkeit. Aber ich vergass dabei fast das Wichtigste: Die zehn Flugstunden mit dem Heli, von RipCurl bezahlt. Uns ging es wirklich nicht so schlecht!

Sur place, à Haines, tout était organisé : les camping-cars, le guide ancien pro-snowboarder Chris Coulter, le reste du crew composé de Victor De le Rue, le skieur Sam Favret, le cameraman argentin Grego Campi et moi-même. Mais j’oublie le plus important : les 10 heures d’hélico payées par RipCurl. On n’était pas les plus malheureux.

Emilien verbrachte den Grossteil seiner Karriere in der Schweiz, und gab sich nach Pipe-Contest und diversen Big-Air-Events erst spät dem Freeriden hin. Doch genau da erwiesen sich seine Fähigkeiten als einzigartig und brachten ihm unter anderem einen Weltmeistertitel im Freeriden ein. Der etwas jüngere Victor war bereits mehrmals mit seinem Bruder Xavier in Alaska und entwickelte sich von einer durch Freestyle-Videoparts definierten Karriere (Almo, Hara Kiri, Standard, Absinthe und dieses Jahr Transworld) zum grossen Freerider wie Xavier. Es herrschte richtig mieses Wetter, dafür hatten wir genug Zeit, um das Dorf anzuschauen und bei Regen zu angeln. Mitten in der Bucht, 30 m von unseren Wohnmobilen entfernt, warfen wir die Angel. Ab dem zweiten Tag trauten wir unseren Augen kaum: Alle drei Minuten zogen wir eine Forelle aus dem Wasser. Es war krank! Wir fingen so viele, dass wir bald aufhören mussten, alles andere wäre unanständig gewesen. Wir hatten nun genügend Fisch für zwei Wochen. Joyce, die Verantwortliche des Campings, behandelte uns wie ihre eigenen Kinder. Die Isoliertheit und die strengen Winter liessen die Menschen von Haines sehr solidarisch werden. Es herrschte eine spezielle Atmosphäre, denn die Einwohner des Dorfs sitzen alle im selben Boot, und jeder hat seine wichtige Funktion für die Gemeinschaft. Drei Bars, ein Mini-Supermarkt, ein Jagd- und Fischereigeschäft sowie zwei Heli-Landeplätze – das ist grob gesagt Haines. Die nächste Stadt liegt sechs Autostunden entfernt in Kanada. text: jérôme tanon

Si Emilien a fait la majorité de sa carrière en Suisse, après avoir fait du pipe, du contest, du big-air en tout genre, il s’est mis sur le tard au freeride, et c’est vraiment là que ses capacités se sont révélées extraordinaires. Il s’est offert un titre de champion du monde de freeride de derrière les fagots. Victor, bien que plus jeune, a déjà été plusieurs fois en Alaska avec son frère, passant doucement d’une carrière de videoparts freestyle (Almo, Hara Kiri, Standard puis Absinthe et cette année Transworld !) à de la grosse ligne engagée comme Xavier. Ici, il fait vraiment moche, ce qui nous donne le temps de faire le tour du village et de pêcher sous la pluie. On lance la ligne, à 30 mètres de nos camping-cars posés juste devant la baie. Dès le deuxième jour, c’est la pêche miraculeuse: on sort des truites de l’eau toutes les trois minutes. C’est abusé ! On en attrape tellement qu’on doit s’arrêter, ça devient indécent. On a de quoi manger du poisson pour deux semaines. Joyce, la femme qui tient la place pour camper, nous accueille comme si on était ses propres enfants. L’isolement et les hivers rigoureux ont rendu les gens solidaires. Il y a une atmosphère spéciale qui flotte dans l’air, car les habitants sont tous dans le même bateau et chacun tient un poste important pour la communauté. Trois bars, un mini supermarché, un magasin de chasse et pêche et deux bases d’hélico; voilà en gros un résumé de Haines. La ville la plus proche est à 6 heures de route, côté Canada.

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emilien badoux, victor de le rue and a skier | scoping lines | haines, ak | © jérôme tanon // revel


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emilien badoux | riding a face with no name | alaska | © jérôme tanon // revel


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victor de le rue | bs3 | birthday bowl | alaska | © jérôme tanon // revel


emilien and victor | discovering retarded sandwich | alaska | © jérôme tanon // revel

Die folgenden Tage war das Wetter genau so schlecht. Es war grau, es regnete in Strömen, schneite, windete. Wir schlugen die Zeit mit Uno spielen tot. An den Abenden gingen wir an die Poker-Turniere in der Harbor Bar, wo wir Joyce wieder trafen, wie sie ihren Cocktail schlürfte und bei jeder Gelegenheit All-In ging. Beim Pokern machten wir Bekanntschaft mit Stammgästen wie Rick, dem fettleibigen Fischer, Jimbo, dem alten Inder, der aus Vietnam zurückgekehrt war und keine Stimme mehr zu haben schien, Hunter, der im Bausektor tätig ist, Nick, der an der Zapfsäule arbeitet, und dem Inhaber der Bar. Als wir schon fast den eigentlichen Grund unserer Reise vergessen hatten, erwachten wir eines Morgens ganz überrascht unter blauem Himmel. Da entdecken wir erst das unglaubliche Panorama rund um das Delta. Wir mussten jedoch die Berge noch etwas ruhen und den Schnee sich setzen lassen. Beim Flugplatz angekommen, mussten wir zusehen, wie uns die Transworld-Crew den Heli vor der Nase wegschnappte. Diese Bastarde! In letzter Zeit war das Wetter derart schlecht, dass sämtliche anwesenden Crews die Zeit vertreiben mussten, und als es dann endlich schön wurde, waren nicht genügend Helis verfügbar. Wir mussten lernen, uns unseren Platz in diesem Puff zu sichern. Die Wettervorhersage meldete wieder neun Tage ununterbrochen schlechtes Wetter. Typisch. Ein paar Tage später war es geschafft, wir sind endlich in der Luft! In nur zehn Minuten brachte uns der Heli vom Camping auf einen verschneiten Gipfel. Der Kontrast war brutal. Wir gönnten uns eine gemeinsame Abfahrt auf einer gemächlichen Flanke, um uns aufzuwärmen. Danach wählten die Jungs ein nicht zu anspruchvolles Couloir, um die Schneeverhältnisse etwas abzutasten. Richtig ernst wurde es aber erst am folgenden Tag, und wie!

Les jours suivants, la météo est toujours aussi pourrie. Il flotte, il fait gris, il neige, il vente. On passe nos journées à jouer au Uno. Le soir, on se rend au tournoi de poker du Harbor Bar, où l’on retrouve Joyce qui sirote son cocktail et lance all-in à la moindre occasion. A force de jouer au poker, on fait la connaissance de Rick le pêcheur obèse, Jimbo le vieil indien revenu du Viêt-Nam qui semble avoir perdu la parole, Hunter qui travaille dans le bâtiment, Nick qui bosse à la pompe à essence, et le patron du bar parmi d’autres habitués. Alors qu’on avait presque oublié la raison de notre voyage, un beau matin comme par surprise, on se réveille sous le soleil ! On découvre alors le panorama incroyable qui s’étale tout autour du delta. Il faut laisser la montagne dégorger un peu et la neige se stabiliser. Arrivés à l’aéroport, on se met enfin en fringues de snow … pour se faire prendre l’hélico sous le nez par les gars du crew Transworld. Ah les bâtards ! Il a fait tellement moche ces derniers temps que tous les crews présents ont accumulé les heures non utilisées, et quand il se met à faire beau, il n’y a pas assez d’hélicos pour tout le monde. Il va falloir apprendre à se tailler une place dans ce boxon. Les prévisions météo annoncent à nouveau neuf jours de mauvais temps consécutifs. Classique. Quelques jours plus tard, ça y est ! On vole enfin ! En dix minutes, l’hélico nous amène de notre camping-car à un sommet enneigé. Le contraste est brutal. On enchaîne un run de chauffe tous ensemble sur une face tranquille, et puis les gars se font un couloir pas trop engagé pour tâter un peu la neige. Mais c’est le lendemain matin que les choses sérieuses commencent, et pas à moitié.

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Um 7 Uhr morgens befanden wir uns vor der Bear Claw, einer ultrasteilen Flanke, deren Name von den felsigen Spines stammt, die wie der Abdruck einer Pranke aussehen. Uns stach eine Klippe ins Auge, die praktisch über die ganze Flanke verläuft und nur eine einzige, kleine Ausfahrt bietet. Emilien, beeindruckt und ohne jegliche Erfahrung mit den Spines von Alaska, liess Victor noch so gerne den Vortritt. Chris Coulter wusste, dass Victor nicht zum ersten Mal hier war, und gab daher grünes Licht, um ihn diese mythische Flanke fahren zu lassen, die bisher übrigens nur gerade vor einem halben Dutzend Fahrern gemeistert wurde, unter anderem von Victors grossem Bruder. Wir setzten Victor also oben an der Flanke ab. Es war soweit, nun galt es ernst. Sollte er seine Chance vermasseln, könnte das zweifelsohne seine letzte Abfahrt sein. Grego und ich sassen derweil auf der Helikante, die Beine über dem grossen Nichts, und konzentrierten uns auf unsere Sucher. Victor droppte, fuhr schöne Turns, passierte die Spines und fand die kleine Ausfahrt, um direkt nach unten zu rasen. Woah, Spannung pur! Eine neue Woche mit schlechtem Wetter zwang uns dazu, unseren Rückflug nach hinten zu verlegen. Als wieder die Sonne schien, stürzten wir uns bei der ersten Gelegenheit auf die bekannte Birthday BowlFlanke. Wir waren fünf Minuten schneller als die Transworld-Crew, die Revanche war geglückt. Victor und Sam wählten kurze und freestyleorientierte Lines, während Emilien sich endlich an den Spines messen wollte. Er suchte sich eine sehr aufwändige Linie auf der linken Seite, zwischen senkrechten Abschnitten, unglaublichen Spines und Felsen. Sie war derart anspruchsvoll, dass er in der Mitte kurz innehalten musste, um zu überprüfen, ob er noch in der richtigen Spine war. Mit einem riesigen Ollie über die Klippe am Ende vollendete er seine Line. Victor hingegen zeigte fette Frontside 3er über die Windlip und einen Backside 3er über die Spine weiter unten. Man merkte, dass er diese Flanke bereits vor zwei Jahren fuhr, denn er fühlte sich sehr sicher. Zurück in Haines gönnten wir uns eine wohlverdiente Siesta und brachen erst gegen Abend wieder auf. Chris führte uns zur Retarded Sandwich, einer riesigen Flanke aus Tausenden tiefen Spines und hohen Klippen. Es lief einem nur schon beim Betrachten dieses Monsters kalt den Rücken hinunter. «Wo kommst du hier runter, ohne zu sterben?», wurde gefragt. Victor geizte nicht mit Tipps für den noch nicht sehr routinierten Emilien, der eine nicht zu riskante Abfahrt auf der linken Seite wählte. Victor selbst machte sich mit grosser Klasse an die Hauptspine und beschloss die Abfahrt mit einer teuflischen Gerade entlang der kleineren Spines. Der Junge hatte Eier! Auf dem Rückflug bei Sonnenuntergang bewunderten wir eine Landschaft aus Dutzenden wilder Berge, der eine verrückter als der andere, die vor dem HeliFenster vorbeizog. Obwohl wir sicher angegurtet waren, versuchten alle, so viele Fotos wie möglich zu schiessen.

A 7h du matin, on se retrouve devant Bear Claw, une face ultra-raide qui doit son nom aux spines qui forment comme une trace de griffe. Il y a une cliff sur quasiment toute la longueur qui ne laisse qu’une petite sortie possible. Emilien, impressionné et n’ayant pas encore l’expérience des spines d’Alaska, la laisse volontiers à Victor. Chris Coulter, sachant que Victor est déjà venu plusieurs fois ici, se sent suffisamment confiant pour le laisser attaquer cette pente mythique qui n’a été ridée que par une demi-douzaine de gars, y compris son grand frère. On le pose en haut de la face. Ca y est, ça ne rigole plus. Il peut se tuer s’il foire son coup. Assis dans l’hélico les pieds dans le vide, Grego et moi nous concentrons sur nos viseurs. Il drope, enchaîne les virages, passe les spines et trouve la sortie entre les rochers pour filer droit en bas. Ouah !!! Grosse prise de watts !!! Une nouvelle semaine de mauvais temps nous passe dessus, nous forçant à décaler nos billets de retour. Lorsque le soleil revient enfin, on se rue dès la première heure sur la fameuse face appelée Birthday Bowl. On s’y pose cinq minutes avant que Transworld n’arrive, la revanche est prise. Victor et Sam partent sur des lignes courtes et freestyles; mais Emilien, lui, veut se mesurer enfin aux spines d’Alaska. Il choisit une ligne super engagée sur la gauche, entre parties verticales, spines improbables et rochers. C’est tellement sketchy qu’il doit s’arrêter une seconde au milieu pour vérifier qu’il s’engage dans le bon spine. Il s’en sort avec un gros ollie sur la cliff du bas. Victor, quant à lui, balance des gros 360 front depuis la windlip, et un 360 back sur un spine plus bas. On remarque qu’il avait déjà ridé cette face il y a deux ans, il se sent en confiance. Rentrés à Haines faire une sieste bien méritée, on repart ensuite pour les lumières du soir. Chris nous amène à Retarded Sandwich, une face géante faite de milliers de spines profonds et de grandes cliffs. Un truc qui fait froid dans le dos rien qu’à regarder. « Où peux-tu descendre làdedans sans décéder ? » Victor prodigue ses conseils à Emilien qui, pas encore très confiant, choisit une ligne pas trop dangereuse sur la gauche. Victor attaque l’arrête principale avec classe, finissant en straight démoniaque le long de micro spines. Il a des couilles le jeune ! En rentrant au coucher de soleil, un paysage fait de dizaines de montagnes sauvages plus folles les unes que les autres défilent par les fenêtres de l’hélico. Bien que serrés dans l’appareil, chacun essaie de prendre un maximum de photos.

Bordjournal vom 23. April: «Gestern wurden wir über’s Ohr gehauen: Wir hatten den Heli nur gegen Abend, als der Himmel schon bedeckt war. Heute morgen jedoch liessen wir auf Three Amigos und Wolverine so richtig die Sau raus. Zickzack-Lines auf den Gletschern, riesige Drops und geisteskranke Heli-Followcams. Emilien bewies nach und nach sein enormes Potential und zog wie eine Rakete vorbei an Felsen und Eistürmen. Den Nachmittag verbrachten wir am Chilkoot-See mit Lindsey, einer herumreisenden, einsiedlerischen Snowboarderin, die wir gestern Abend kennengelernt hatten. Wir angelten, chillten und beobachteten die Weisskopf-Seeadler hoch in den Tannen. Zum Schluss lernten wir noch die Engländerin Kate kennen. Auch sie zog mit Auto und Gitarre herum. Wir machten unsere letzten Fische in Alufolie auf dem Grill. Diese zwei Mädels waren unglaublich und wirklich unterhaltsam. Sie wohnten in ihren Autos, campten irgendwo, durchquerten die Staaten, von Job zu Job und Freunden zu Freunden. Sie waren meine Heldinnen.» — 74 —


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emilien badoux | descending 3 amigos | alaska | © jérôme tanon // revel


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victor de le rue | flying out of retarded sandwich | alaska | © jérôme tanon // revel


Journal de bord du 23 Avril : «Hier, on s’est fait avoir : on n’a eu l’hélico que le soir quand le ciel était déjà voilé. Ce matin par contre, on a tout niqué dans Three Amigos puis dans Wolverine. Des lignes en zigzag dans des glaciers, des drops de ouf, avec des suivis en hélico de maboule. Emilien commence à révéler un peu de son immense potentiel, il trace comme une fusée entre les rochers et les séracs. Nous passons l’après-midi au lac Chilkoot avec Lindsey, la voyageuse snowboardeuse solitaire qu’on a rencontrée hier soir. On pêche, on chill et on regarde les aigles chauves perchés dans les sapins. Pour finir, on rencontre une autre fille qui dort aussi dans sa voiture et qui se balade : Kate, une anglaise accompagnée de sa guitare. On fait griller nos derniers poissons au feu dans du papier d’alu. Ces deux filles sont incroyables, elles font vraiment trop plaisir. Elles vivent dans leur caisse, campent n’importe où, traversent les Etats-Unis, de job en job et d’amis en amis. Ce sont mes héroïnes.»

Bei all den Abenteuern sahen wir nicht die kleinste Lawine. Der Vorteil von extrem steilen Lines ist, dass sich der Berg selber entleert. In Alaska gilt: Je steiler, desto weniger Risiko. Die Jungs mussten zwar den einen oder anderen Sturz einstecken, aber ohne sich zu verletzen. Das gegenseitige Vertrauen zwischen dem Guide, den Fahrern und dem Piloten erreichte sehr bald das Maximum. Die Jungs nahmen sich stets Zeit, um die Lines zu planen, machten Fotos und studierten sie vor dem Drop-In ausgiebig, um auch den vorgesehenen Weg zu fahren. Währenddessen erklärte ich dem Piloten jeweils, wie wir uns während der Abfahrt positionieren wollten. Grego und ich gaben alles, um diese unglaublich intensiven Momente festzuhalten. Beim Zeichen an den Fahrer, dass er droppen soll, hatten wir den Eindruck, unter gleich viel Druck zu stehen wie er. Niemand konnte sich einen Fehler erlauben. Für sein erstes Mal in Alaska meisterte sich Emilien sehr gut. Seine Lines auf der Three Amigos-Flanke waren wirklich anspruchsvoll. Man kann sich nur vorstellen, welche Lines er hinzaubern wird, wenn er mit mehr Erfahrung nach Alaska zurückkehrt. Als sich die Flugstunden mit dem Heli dem Ende zuneigten, entschieden wir, als krönenden Abschluss zur Retarded Sandwich-Flanke zurückzukehren. Victor fand eine irre Line zwischen zwei Klippen, die so steil war, dass wir beim Zuschauen komplett durchdrehten. Er hatte etwas Schwierigkeiten zwischen den Felsen, aber meisterte die Situation dank seinem Mut mit Bravour und lieferte eine der anspruchsvollsten Lines ab. Chris Coulter blieb formell und meinte, dass sich bisher niemand getraut hätte, da hinunter zu fahren. Damit rundete er mit Nachdruck diesen Trip ab, der dank dem effizienten Ausnützen der kurzen Fenster günstigen Wetters perfekt wurde. Da auch die Heli-Saison zu Ende ging, versammelten sich alle Piloten, Fahrer und Guides der Firma Seaba um ein riesiges Freudenfeuer am Strand. Es gab Krabben, Fisch und Fleisch vom Grill, eines hervorragender als das andere. Bier und Whisky erleichterten die Gespräche zwischen all diesen Leuten, die von überall herkamen um ihrer Leidenschaft, dem extremen Snowboarden, nachzugehen. Am Ende des Abends waren alle komplett betrunken. Uns blieben ein paar Tage zum Abhängen, bevor wir ans andere Ende der Welt nach Hause zurückkehrten, den Kopf und die Speicherkarten voller unglaublicher Erinnerungen.

Avec tout ça, on n’a toujours pas aperçu la moindre avalanche. L’avantage quand tu rides des lignes super raides, c’est que la montagne se purge toute seule. En Alaska, plus c’est pentu, moins c’est risqué. Les gars se sont pris une ou deux petites boîtes mais rien de grave. La confiance entre le guide, les riders et le pilote atteint bientôt son maximum. Ils repèrent longuement leur ligne, prennent des photos, les regardent avant de droper pour être sûr de passer au bon endroit. Pendant ce temps, je fais répéter au pilote le mouvement qu’on veut faire quand il va descendre. Grego et moi-même faisons notre maximum pour immortaliser ces moments incroyablement intenses. Au moment de faire le signe de jambe indiquant qu’ils doivent droper, on a l’impression d’avoir autant la pression qu’eux. Personne n’a droit à l’erreur. Pour son premier coup en Alaska, Emilien s’en sort vraiment bien. Ses lignes dans Three Amigos étaient vraiment engagées. On peut imaginer les lignes de fou qu’il pourra faire quand il reviendra avec l’expérience acquise. Les heures d’hélico touchant bientôt à leur fin, on décide de retourner à Retarded Sandwich pour finir en beauté. Victor trouve une ligne débile qui passe entre deux cliffs. Le tout est tellement raide qu’on flippe à mort quand il drope. Il se retrouve en difficulté entre des rochers mais s’en sort avec son courage, traçant une ligne d’un engagement absolu. Chris Coulter est formel : personne n’avait jamais osé descendre par là. Voilà qui conclut avec force un trip rendu parfait, grâce à la gestion efficace des courtes fenêtres météo. La saison d’hélico se terminant, tous les pilotes, les riders et les guides de la société Seaba se retrouvent autour d’un immense feu de joie sur la plage. On fait griller du crabe, du poisson, des bouts de viande tous plus bons les uns que les autres. La bière et le whisky font engager facilement la conversation avec tous ces gens venus d’un peu partout pour la passion du snowboard extrême. Tout le monde finit au bout de la nuit complètement saoul. Il nous reste quelques jours à glander dans le coin avant de rentrer chez nous, à l’autre bout du monde, les cerveaux et les cartes mémoires pleins de souvenirs incroyables.

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emilien badoux | claiming alaska | © jérôme tanon // revel


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A snowboard film for people who ride

Austen Sweetin Keegan Valaika Brandon Cocard Garrett Warnick Bode Merrill

Jason Robinson Ozzy Henning Mat Sch채r Wolfgang Nyvelt Lucas Debari Manuel Diaz

Nicolas M체ller Max Buri Cale Zima Scot Brown Fredi Kalbermatten

Rider Manuel Diaz

Champery Switzerland

Photo Andrew Miller


Wir können uns wirklich glücklich schätzen, dass wir in einem Land mit hunderten Skigebieten leben, dank denen hervorragendes Backcountry relativ leicht zugänglich ist. Da Anreise und Tageskarten in der Regel teuer sind, ist es jedoch meist einfacher, in seinem Stammgebiet zu bleiben und die Saisonkarte auszunützen. Hinzu kommt, dass Gebiete wie Andermatt mit ihren neuen Luxushotels, wo ein Zimmer ab läppischen CHF 3’500 pro Nacht zu haben ist, nicht mehr sehr snowboardfreundlich wirken.

Nous avons de la chance de vivre dans un pays qui compte des centaines de domaines skiables avec des accès à des hors-pistes excellents. Mais le voyage et les forfaits peuvent être très chers. C’est donc souvent plus facile de rester dans sa station et de profiter de l’abonnement saison. En plus, des domaines comme Andermatt ne s’intéressent plus vraiment aux snowboarders avec leurs hôtels de luxe et leurs appartements à 3’500 francs la nuit, minimum.

Ich hätte meine nun 15-jährige Karriere als Snowboard-Fotograf in der Schweiz nie überlebt, wenn ich nicht das eine oder andere über’s Snowboarden mit kleinem Budget gelernt hätte. Mehr noch, ich machte einige meiner unvergesslichsten Erfahrungen auf Touren und in Berghütten, ausgehend von Passhöhen fernab der Skigebiete. Diese unbekanntere Infrastruktur hat mir geholfen, von der typischen Tourismusindustrie wegzukommen und führte mich an Orte, wo man mit zwei kräftigen Beinen weiter kommt als mit soliden Finanzen.

Je n’aurais jamais pu vivre 15 ans en Suisse, en tant que photographe de snowboard, si je n’avais pas appris à rider avec un budget limité. En fait, certains de mes plus beaux souvenirs sont loin des stations, lorsque nous avons marché depuis des cols et dormi dans des cabanes. Ces infrastructures peu connues m’ont aidé à m’éloigner de l’industrie touristique et découvrir des lieux où deux jambes puissantes t’emmènent beaucoup plus loin que des finances solides.

Die Pässe sind auf eine gewisse Art und Weise unsere Antwort auf die Cardanchi-Bewegung Japans: Snowboarden in der einfachsten Form – hochsteigen, riden, wiederholen. Zudem bieten die Pässe unzählige Möglichkeiten für jede Art von Snowboarden, jeder hat seine Auswahl an Jumps, Lines und kreativen Features. Und lange nach Saisonschluss der Skigebiete sind die motiviertesten aller Crews noch immer beim Grillieren, Chillen und Schaufeln auf den Pässen anzutreffen. Während die Summer Camp-Szene der Schweiz schneller schrumpft als unsere Gletscher, wächst am Strassenrand eine solide, hausgemachte DIYSzene heran. Ich habe einen grossen Teil des Strassenrand-Snowboardens Europas erkundet, doch meine neuste Affäre habe ich mit dem Oberalppass. Ausserhalb des mondänen Andermatts steht er in starkem Kontrast zu jedem typischen Skigebiet. Auf der Passhöhe auf 2000 m. ü. M. liegt eine kleine Haltestelle, die den Zugang zu einem das ganze Jahr über unglaublichem Gebiet enorm erleichtert. text:ahriel

En quelque sorte, les cols sont notre réponse au mouvement japonais «Cardanchi». Il s’agit du snowboard sous sa forme la plus simple : monter, descendre et recommencer. Les possibilités sont vastes, quel que soit le style de ride que tu aimes. Chaque col a ses jumps, ses lignes et ses éléments créatifs. Bien après la fermeture des stations, des équipes super motivées se rendent encore sur les cols pour pelleter, rider et passer du temps ensemble. Alors que notre communauté de Summer Camps continue à fondre - encore plus vite que les glaciers - un mouvement «DIY - Do it yourself» prospère tranquillement à côté de la route. J’ai exploré pas mal de possibilités au bord des routes en Europe, mais mon dernier coup de foudre, je l’ai eu à l’Oberalppass, entre les Grisons et Uri. Situé aux portes de l’opulente Andermatt, ce col contraste avec les domaines de ski typiques. Un tout petit arrêt de train, à 2000m d’altitude, offre tout au long de l’année un accès facile à une zone incroyable.

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markus stoffel | indy nosebone | oberalp | © ahriel


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christian weber | wallride | on the road to oberalp | © ahriel // paradigme


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levi luggen | bs 1 | oberalp | © ahriel


sten smola | splitboarding | oberalp | © ahriel

«Orte, wo man mit zwei kräftigen Beinen weiter kommt als mit soliden Finanzen.» Die Vielfalt des Oberalp wurde bei ein paar Frühlingstouren dieses Jahr eindrücklich bewiesen. Die erste davon war ein Camping-Trip mit Levi Luggen, Markus Stoffel und der Thogor-Crew. Kaum aus dem Zug ausgestiegen, stiessen wir auf einen schneebedeckten militärischen Aussenposten. Verlassene Bunker, die fast vollständig unter Türmen von Toblerone-förmigem Schnee begraben waren und neben den Berggipfeln dennoch verloren wirkten. In dieser Geisterstadt waren wir vom Wind geschützt und hatten ein ideales Base Camp, um die Gegend zu erkunden und nach interessanten Features abzusuchen.

Les sessions printanières, cette année, ont parfaitement démontré la richesse et la diversité de l’Oberalppass. Pour la première excursion, nous sommes partis en camping avec Levi Luggen, Markus Stoffel et l’équipe Thogor. À la sortie du train, nous avons découvert un poste militaire couvert de neige : des bunkers abandonnés en forme de triangles de Toblerone, enterrés sous la neige. Ils paraissaient minuscules au milieu de toutes ces montagnes. Ce village fantôme nous a servi de camp de base, abrité du vent, pour explorer la zone en quête d’endroits intéressants à rider et à prendre en photo.

Das Terrain liess keine Wünsche offen, und bald hatten wir einen kleinen Park neben unserem Camp geschaffen, inklusive Banks, Wallrides und einem Road Gap. In dieser kleinen Zone liess es sich leben, doch wenn man den Oberalppass mit einem Skigebiet vergleicht, waren wir eigentlich immer noch auf dem Parkplatz. Als der Schnee stabiler wurde, brach ich mit Sten Smola zu höheren Gefilden auf und wir legten 800 Höhenmeter auf den Splitboards zurück, um zu steileren und exponierteren Hängen zu gelangen.

Le terrain a su répondre à toutes nos exigences. En peu de temps, nous avons construit notre petit park à côte du camp avec des virages relevés, des wallrides et même un road gap. Nous étions comblés… mais si l’on compare l’Oberalppass à un domaine de ski, nous étions toujours au niveau du parking. Dès que la neige est devenue plus ferme, Sten Smola et moi avons donc sorti nos splitboards pour monter 800 m vers du terrain plus raide et plus exposé.

Dank der kleinen Maighels-Hütte ist dieses höher gelegene Gebiet viel leichter zugänglich und einfacher zu shredden. Wer noch nie in einer Berghütte übernachtet hat, sollte sich dies für diese Saison unbedingt vornehmen. Es gibt sie zu Hunderten über die ganze Schweiz verteilt, und jede ist einzigartig, voller Charakter und Geschichte. Die Gastgeber, die die Winter in so abgeschiedenen Orten verbringen, sind jeweils waschechte Berggänger mit einer Leidenschaft für’s Riden und einer starken Verbundenheit zur Umwelt.

On peut rejoindre cette zone, en haute altitude, plus facilement grâce à la petite cabane de Maighels. Si tu n’as jamais passé de nuit dans une cabane, tu dois le faire cette saison. Il y en a des centaines à travers la Suisse, et chacune est unique et pleine de caractère et d’histoire. Les gardiens qui décident de passer les hivers dans ces endroits isolés sont des vrais alpinistes avec une passion pour le ride et un lien profond avec leur environnement.

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Nachdem wir uns ein paar Tipps von den Gastgebern eingeholt hatten, nahmen wir uns eine schöne Flanke mit drei steilen Couloirs vor. Der ehrgeizige Sten stand noch vor dem Sonnenaufgang auf, um den Aufstieg in Angriff zu nehmen, während ich einen gemächlicheren Start mit Frühstück wählte und dann zu einem guten Punkt fuhr, um Stens Abfahrt fotografisch festzuhalten. Die vereinbarte Drop-In-Zeit kam näher und verstrich, und die Temperaturen stiegen an, was mich ein bisschen nervös werden liess. Ich funkte Sten um herauszufinden, was geschah, aber die Leitung war flach. Dann, endlich, zwei Stunden nach dem vereinbarten Drop-In-Zeitpunkt funkte mir Sten und sagte, dass er bereit sei. Angeblich war der Aufstieg über die Rückseite sehr felsig, und er musste einen grossen Teil frei klettern.

Après nous être renseignés auprès des gardiens, nous avons décidé de tenter une belle face, avec trois couloirs raides. Sten, toujours aussi ambitieux, s’est réveillé avant le lever du soleil pour commencer la montée. Moi, par contre, j’ai préféré un rythme plus paisible. Je me suis offert un petit déjeuner avant de traverser une autre face pour shooter la descente de Sten. On avait fixé le moment du Drop-In, mais le temps avait passé et la température augmentait constamment, et avec elle, ma nervosité. Par radio, j’ai demandé à Sten ce qui se passait, mais je ne recevais aucune réponse – juste du silence. Finalement, deux heures après le Drop-In fixé, Sten m’a fait savoir par radio qu’il était prêt à descendre. Apparemment, la montée était semée de rochers et il avait dû en escalader une bonne partie.

Nun stand er also oben und war begeistert ob der Schneequalität. Rasch zog er seine Kurven und kam bald herausgeschossen aus dem Couloir, und… BOOM – eine unerwartete Eisblase, und Sten stützte die halbe Flanke Rad schlagend hinunter.

En haut, il était ravi de la qualité de la neige et il s’est lancé dans le couloir étroit. Il est descendu et sorti du couloir rapide comme une flèche jusqu’à ce que…BOUM ! Un bout de glace l’a fait chuter. Il a fait la roue sur la moitié de la face.

Sten war niedergeschmettert. Bis auf ein paar blaue Flecken trug er keine körperlichen Schäden davon, aber er konnte es einfach nicht fassen, dass er nach dem so mühevollen Aufstieg im einfachsten Teil der Abfahrt stürzte. Aber der Frust legte sich bald, und wir heckten einen Plan aus, um den Tag zu retten, und eine andere Line auf der gegenüberliegenden Flanke zu probieren.

Sten était sonné. À part quelques bleus, il était indemne. Mais il n’arrivait pas à croire qu’il était tombé sur la partie la plus facile de la descente après une montée tellement pénible. Sa frustration est tombée rapidement et nous avons projeté de sauver la journée en essayant une autre descente du côté opposé de ce cirque naturel.

«deux jambes puissantes t’emmènent beaucoup plus loin que des finances solides» Obwohl es schon spät war, lag die Stelle den ganzen Tag über im Schatten und würde etwa eine Stunde später in der Sonne liegen. Perfektes Timing also, wenn Sten den Aufstieg rasch schaffen würde. Noch ein Splitboard-Sprint, noch eine felsige Kletterpartie und noch einen verpassten Drop-In mit nichts als Puffreis auf der Leitung.

Même s’il était tard, la neige de la deuxième face était à l’abri du soleil toute la journée et elle le restait pendant une bonne heure encore. Un timing parfait si Sten pouvait monter rapidement. Un nouveau sprint en splitboard, une nouvelle partie d’escalade et un nouveau timing dépassé - avec la radio qui restait silencieuse.

Der blinde Aufstieg über die Rückseite war erneut eine anspruchsvolle Kletterei, zusätzlich erschwert durch starken Wind und die Tatsache, dass Sten den Einstieg nicht finden konnte. Als sich der Tag dem Ende neigte, erschien Sten am Anfang des Couloirs und hob seine Arme zu einem müden Drop-In-Zeichen. In Sekundenschnelle reüssierte er seine Line und zischte auf brennenden, müden Beinen über den Schnee.

La montée par le côté arrière s’est de nouveau transformée en une escalade exigeante, rendue encore plus difficile par de forts vents et le fait que Sten n’avait pas pu repérer l’entrée. Finalement, quand la nuit commençait à tomber, Sten, fatigué, est apparu en haut du couloir, levant les bras pour former un signe de Drop-In. En quelques instants, il a réussi sa descente, traçant dans la neige malgré ses jambes lourdes.

Der Oberalppass ist eine wahre Goldmine, und es freut mich, das Gebiet nach den Trips von vergangener Saison aus einer Freestyle- wie auch einer Freeride-Perspektive viel besser zu kennen. Doch handelt es sich dabei keineswegs um eine Ausnahme, denn die Alpen sind voller Pässe und Hütten. Der Zugang zu guten Terrain ist nie einfach, aber ich finde es unglaublich bereichernd, mich zu diesen Abenteuern «off the grid» zu zwingen. Es ist beruhigend zu wissen, dass Hütten wie Maighels fernab der Touristenströme existieren können, und es ist grossartig, immer mehr Snowboarder zu treffen, die sich diese Infrastruktur zu Nutze machen. Wir mögen zwar verschiedene Fahrstile haben, aber wir sind uns alle einig, dass eine fantastische Aussicht mehr Wert ist als ein bequemes Bett.

L’Oberalppass est une vraie mine d’or, et je suis content de le connaître mieux, après l’avoir exploré la saison passée, tant d’un point de vue freestyle que freeride. Ces aventures ne sont pas exclusives, parce qu’il y a des centaines de cols et de cabanes à travers les Alpes. L’accès au terrain n’est jamais facile, mais je trouve incroyablement gratifiant de me forcer à faire cet effort «off the grid». Il est rassurant de voir que les cabanes comme Maighels peuvent exister loin du tourisme d’hiver et que de plus en plus de snowboarders en font bon usage. Même si nous ne partageons pas le même style de ride, nous sommes tous d’accord qu’une vue fantastique vaut beaucoup plus qu’un lit confortable.

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sten smola | slashing | oberalp | © ahriel


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sten smola | a line worth fighting for | oberalp | © ahriel


Pow surfing ist der kleine Hippie-Bruder des Snowboardens, oder sollte man eher sagen, der grosse Bruder? Immerhin hatten die ersten Snowboards noch keine Bindungen wie man sie heute kennt, lediglich ein Seil an der Nose um Schlimmeres zu verhindern, oder eventuell eine Lasche für den vorderen Fuss oder eine Art Griptape auf der Oberfläche. Als ich selber unbedingt anfangen wollte zu snowboarden, schraubte ich kurzerhand die Achsen von meinem Skateboard ab, nur um einen kleinen Vorgeschmack zu haben, wie es sich wohl anfühlt, seitwärts über den Schnee zu gleiten. Ich erinnere mich als ob es gestern war...

Le pow surfing est le petit frère hippie du snowboard. Ou devrait-on dire son grand frère? Après tout, les premières planches de snow n’avaient pas non plus de fixations, juste une corde sur le nose pour éviter le pire, éventuellement un footstrap pour le pied avant ou une espèce de griptape. Quand j’ai voulu commencer à faire du snowboard, j’ai tout simplement enlevé les axes de ma planche à roulettes pour avoir un avant-goût des sensations de glisse sur la neige. Je m’en souviens comme si c’était hier…

In den letzten Jahren hatte man fast ein wenig das Gefühl, Snowboards haben technisch keinen Raum mehr für Fortschritt. Ich würde sogar behaupten, mit einem zehn Jahre alten Board kann man sich genau so gut ausleben, wie mit dem neusten Material. Verkrampft suchen Brands immer wieder nach Verkaufsargumenten und experimentieren mit wilden Ideen herum wie brotmesserartigem Kantenverlauf oder diversen Rocker-Varianten mit negativem Vorspann.

Depuis quelques années, on a l’impression que les planches de snow ne peuvent plus être améliorées, techniquement. J’ose même dire qu’on peut s’éclater aussi bien sur une planche vieille de dix ans que sur une planche dernier cri. Les marques ne cessent de chercher de nouveaux arguments pour vendre leurs snowboards et font des expériences avec des carres à l’effet «lame d’un couteau à pain» ou divers rockers négatifs.

Irgendwo dazwischen kam dann das Snowskate daher, das den Traum vom Kickflip auf Schnee erfüllte, aber sich nie zu einem ernstgenommenen Massensport wie Snowboarden mausern konnte. Eventuell war dies auch mitverantwortlich dafür, dass viele dem Powsurfen mit Skepsis begegneten. Trotz den unglaublichen VideoParts von Snowsurf-Pionier Wolle Nyvelt, der mehr als deutlich demonstrierte, was ohne Bindungen alles möglich ist. In einer Zeit, wo man meinen könnte, der Zenit von immer höher, weiter und schneller sei im Snowboard-Sport erreicht, fragt man sich langsam, wie es weitergehen soll, nachdem man keinen extra Cork oder einen weiteren 180 an seine Tricks hängen kann, und Boards bei Gaps auf Rails regelmässig zerholzt werden. Kreative Möglichkeiten gibt es unzählige, wie uns die neue Garde der Jibber immer wieder aufs Neue beweist, und das ist auch gut so. text: mike knobel

Là au milieu, le snowskate a fait son apparition, permettant de réaliser le rêve de lancer un kickflip sur la neige. Pourtant, il n’est jamais devenu un réel sport de masse. Ceci explique peut-être en partie l’accueil sceptique réservé au powsurf. Et ce, malgré les videoparts incroyables du pionnier du powsurf Wolle Nyvelt, qui a démontré toutes les possibilités d’une planche sans fixations. Aujourd’hui, on pourrait croire que le niveau en snowboard a atteint son apogée dans la course au toujours plus haut, plus loin et plus vite. On se demande ce qui va suivre une fois que l’on ne pourra plus ajouter aucun cork ou 180 à ses tricks et que les planches se casseront régulièrement lors des gap-to-rail. Les possibilités créatives ne manquent pas, comme nous le montre la nouvelle génération de jibber, et c’est une bonne chose.

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fabio wimmer | cold wave surfing | hoch-ybrig | © roger schuler


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leander gautschi and roger schuler | party wave | hoch-ybrig | © claudio casanova


mike knobel | trying to figure out how wolle does his kick flips | hoch-ybrig | © claudio casanova

Doch wie wäre es, einen Schritt zurück zu machen, sich ein Stück Holz zu schnappen und zurück zu den Wurzeln unseres Sports zurückzukehren? Das fragte sich Leander Gautschi, leidenschaftlicher Surfer, Snowboarder und Macher von Salee Powsurfers. Nach etwas eher wackeligen Versuchen mit einem Surfboard mal über gefrorenes Wasser zu gleiten, begann der gelernte Schreiner seine Reise zum perfekten Shape und erschaffte über einen Sommer hinweg ein erstaunliches Quiver von 15 Test-Boards. Natürlich mit Seitenblick auf «Ästhetiker» Wolle Nyvelts «Äsmos». Jedoch waren seine Boards schon hochentwickelt und kaum mehr aus Holz, also war Leanders Weg in Sachen Shapes und Bauweise eher ein eigener. Ich kam vor ein paar Jahren in den Genuss ein paar dieser Boards zu testen, und ich muss sagen, soviel Spass hatte ich schon lange nicht mehr auf dem Schnee! Es ist eines dieser Dinge, die man nicht verstehen kann, bis man es selbst probiert hat. Wenn dies nicht der Fall wäre, hätte es schon längst eine riesen Welle von Snowsurf-Fanatikern gegeben. Warum war Wolle so lange der «Lonely Wolf» dieses Sports in Europa? Absolut unverständlich! Bei jedem Drop-in freut man sich wie ein kleines Kind, was man in unserem Alter wohl nur noch sehr selten erlebt. Ein neues, aufregendes Gefühl: ein bisschen Angst, Unwissen und viel Neugier. Die Wipeouts sind auch nicht gerade ohne! Surfen ohne paddeln zu müssen ist schon praktisch, und im richtigen Resort kommt man zu Runs die locker mal eine halbe Stunde vergehen lassen. Aber auch schon kleinere, flachere Hänge, die man auf dem Snowboard total langweilig finden würde, werden hier wieder zum Spielplatz und zur Herausforderung. Wer es nicht ausprobiert ist selber schuld, würde ich mal meinen!

Mais pourquoi ne pas faire un pas en arrière, prendre un bout de bois et retourner aux racines de notre sport? C’est la question que s’est posé Leander Gautschi, un passionné de surf et de snow, fondateur de Salee Powsurfers. Après de premières tentatives bancales sur de l’eau gelée avec une planche de surf, le menuisier s’est lancé à la quête du shape parfait, développant en un été une collection impressionnante de 15 planches d’essai. Il a naturellement jeté un coup d’œil sur l’«Äsmos» de Wolle Nyvelt. Mais les planches de l’«Ästhetiker» avaient déjà évolué et n’étaient plus guère en bois. Leander a donc suivi son propre chemin au niveau des shapes et de la construction. Il y a quelques années, j’ai eu le plaisir de tester une sélection de ses planches, et j’avoue que je ne m’étais plus autant amusé sur la neige depuis longtemps! Le powsurf est l’une de ces choses que l’on n’arrive pas à comprendre tant qu’on ne l’a pas essayé soi-même. Sans cela, les passionnés de pow surfing seraient beaucoup plus nombreux aujourd’hui. Pourquoi donc, pendant tout ce temps, Wolle est resté le «loup solitaire» de ce sport en Europe? C’est tellement incompréhensible! À chaque drop-in, on se réjouit comme un enfant, ce qui est plutôt rare à notre âge. De nouvelles sensations excitantes: un brin de peur, de l’ignorance et beaucoup de curiosité. Et les boîtes sont également très jolies! Surfer sans devoir ramer est pratique, et dans un beau domaine, les descentes peuvent durer une bonne demi-heure. Mais mêmes les petites pentes tranquilles, sur lesquelles on s’ennuierait en snow, deviennent un terrain de jeux et un défi. Tant pis pour ceux et celles qui n’essayent pas le pow surf!

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Wenn es um’s Riden ohne Bindungen geht, muss der Name Jan C. Gyger einfach fallen. Er gehört zu den aktivsten Pow SurfingPredigern und zieht unermüdlich mit seinem Hippie-Bus voller handgemachter und testbereiter Boards durch die Schweiz. In der vergangenen Saison nahm sich Jan vor, seine Pow Surfers jeglichen Leuten, die er auf dem Berg traf, in die Hand zu drücken – von aufstrebenden, jungen Talenten wie Jonas Boesiger bis hin zu internationalen Legenden wie Terje.

Quand il s’agit de ride sans fixations, le nom Jan c. Gyger doit être mentionné. Il fait partie des ambassadeurs les plus actifs du Pow Surfing. Il sillonne inlassablement la Suisse dans son minibus Hippie, rempli de planches faites à la main prêtes à être testées. La saison passée, Jan avait comme mission de placer ses Pow Surfers dans les mains de tout ceux et celles qu’il rencontrait à la montagne des jeunes talents pleins d’avenir comme Jonas Boesiger aux légendes internationales comme Terje.

Obwohl Jans Pow Surfing-Geschäft noch in den Kinderschuhen steckt, ist er selber alles andere als ein neues Gesicht in der Szene. Seine Ursprünge reichen gar noch viel weiter zurück als die vieler anderer Fahrer. Seine Snowboardkarriere begann 1991, als er der aufstrebende Star des Skijunioren-Zirkus war. Als Jan gerade an den Schweizer Meisterschaften der Junioren auf den zweiten Platz fuhr, schnupperte er zum ersten Mal am Snowboarden. Es sollte nicht lange dauern, bis er seine Skischuhe in die Ecke stellte und auf die dunkle Seite wechselte. Es war der perfekte Zeitpunkt für Jan, um ins Snowboarden einzutauchen, da der Sport anfangs der 1990er förmlich explodierte. In den «goldenen Jahren» war das Snowboarden der Anti-Sport, in dem sich das Individuum entfalten konnte. Keine Coaches, kein Training, keine Regeln, nur Riden, wie man’s gerade für richtig hielt. Dieses Umfeld war für Jans Charakter und Werte wie geschaffen. Er kam problemlos zu Sponsoren und lebte das Pro-Leben, bis ihn verschiedene Verletzungen zu bremsen begannen. Danach machte Jan einen Schritt zurück und nahm sich mehr Zeit für Familie und Arbeit. Aber seine Leidenschaft für’s Riden verlor er nie und verstand es, die guten Beziehungen zu seinen Sponsoren aufrecht zu erhalten, in einem Alter, in dem die meisten Rider seiner Generation schon lange weitergezogen waren. Jan reiste viel herum und fand in Hikkaduwa, Sri Lanka, zum Surferalltag, den er zwei Jahre lang genoss. In diesem Paradies verliebte er sich in die Freiheit des Ridens ohne Bindungen, doch obwohl er von Sand und Wellen umgeben war, vermisste er die Berge der Heimat. Genau hier bricht Jans Geschichte mit den typischen Pros der 1990er im Ruhestand. Trotz seines Alters blieb er stets aktiv involviert in der Snowboard-Szene, nicht nur hinter den Kulissen, sondern auch als Rider, Produkttester und Erfinder. Mit seiner Marke «Feel The Planet» entwickelte er den Einsatz von Bungee-Seilen im Street Snowboarding. Als Jan vergangene Saison an einem Rail Jam in Stans heftig stürzte und sich mehrere Rippenbrüche und einen Beckenbruch einfing, wandte er sich wieder mehr dem Pulverschnee zu. Da er verletzungsbedingt anfangs Saison nicht auf’s Brett konnte, verbrachte er sehr viel Zeit in seiner Werkstatt und kreierte schliesslich seinen ersten FTP-Pow Surfer. text: ahriel

Même si son entreprise de Pow Surfing est très récente, il n’est lui-même pas nouveau dans notre communauté. Il a commencé le snowboard il y a bien plus longtemps que la majorité des riders. Il a lancé sa carrière en 1991 alors qu’il était encore l’étoile montante du ski alpin junior. C’est d’ailleurs quand il s’est classé deuxième aux championnats juniors suisses qu’il a goûté pour la première fois au snowboard. Peu de temps après, il a abandonné ses bottes de ski, et il est passé du côté obscur. C’était le moment idéal pour que Jan se lance dans le snowboard, car le sport explosait littéralement au début des années 1990. Dans cet «âge d’or», le snowboard était vraiment l’anti-sport qui permettait de se réaliser soi-même: il n’y avait pas de coach, pas d’entraînements, pas de règles. On pouvait juste faire du snowboard à sa manière. C’était un environnement parfaitement adapté au caractère et aux valeurs de Jan. Il a trouvé facilement des sponsors et mené une vie de pro, jusqu’à ce que des blessures commencent à le freiner. Il s’est alors concentré sur sa famille et le travail. Mais il a toujours gardé sa passion pour le snowboard, et il a réussi à conserver de bonnes relations avec ses sponsors, alors que la plupart des riders de sa génération se sont orientés vers d’autres activités. Jan a beaucoup voyagé et il a fini par s’installer deux ans à Hikkaduwa, au Sri Lanka, vivant le quotidien d’un surfer. Dans ce coin de paradis, il est tombé amoureux de la liberté offerte par le ride sans fixations. Bien qu’il ait été entouré de sable et de vagues, les montagnes du pays ne cessaient pourtant de l’appeler. C’est là que l’histoire de Jan rompt avec celle des anciens pros typiques des années 1990. Malgré son âge, il a trouvé le moyens de rester impliqué dans le sport, non seulement dans les coulisses, mais aussi en tant que rider, testeur de produits et inventeur. Avec son label «Feel The Planet», il a développé l’utilisation des bungees en street. Mais après avoir souffert de fractures des côtes et d’une fracture du bassin après une chute lors d’un Rail Jam à Stans la saison passée, il s’est orienté de nouveau vers la poudreuse. Comme il ne pouvait pas rider en début de saison, il a passé beaucoup de temps dans son atelier et il a créé finalement son premier FTP Pow Surfer.

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jan c. gyger | in his element | glacier 3000 | Š ahriel


jan c. gyger | layback | glacier 3000 | © ahriel

Jans Erfahrungen in der Holzverarbeitung gehen mehr als ein Jahrzehnt zurück, als er anfing Surfboards zu bauen. Heute verbringt er seine Abende unermüdlich in seiner Werkstatt in Brienz, wo er bisher rund 50 Boards gebaut hat, die alle zum Kauf bereitstehen. Im Vergleich zu den Jungs von Salee im Hoch-Ybrig, die ein riesiges und vielseitiges Sortiment an Boards aufgebaut haben und jedes seinen eigenen Charakter hat, sind Jans FTP-Boards in Stil und Shape ziemlich ähnlich – dem besten Shape, das es gibt, wie er sagt. Doch lassen wir die Behauptungen beiseite. Jans Liebe für’s Snowboarden und Pow Surfing ist sehr authentisch, seine Leidenschaft ist der Motor dahinter. Spricht man ihn darauf an, antwortet er mit der Energie eines Kindes und dem enormen Wissen von jemandem, der seit 25 Jahren für’s Snowboarden lebt. Während die meisten Jungs in seinem Alter einfach nur froh sind, wenn sie noch einen Viertel ihrer alten Tricks draufhaben, entwickelt sich Jan noch immer weiter und hat sich so sogar einen Platz in «Seasoned» ergattert, dem neuesten «Will Film For Food-Film». Es lässt sich kaum erahnen, was die Zukunft unserem Sport bringen wird. Pessimistisch kann man aber unmöglich sein, wenn man Leute trifft wie Jan, deren beständige Leidenschaft all die Hochs und Tiefs des Sportes überstanden hat. Er ist ein Beweis dafür, dass Unvoreingenommenheit stärker ist als jeder Jungbrunnen. Oder wie viele 39-Jährige kennst du, die pro Saison 100 Tage auf dem Berg verbringen?

Son savoir-faire dans le bois remonte à plus d’une décennie, quand il a commencé à faire ses planches de surf. Aujourd’hui, il passe ses soirées dans son atelier à Brienz où il a produit à peu près 50 planches accessibles à tous. Contrairement aux gars de Salee, à Hoch-Ybrig, et leur large gamme de planches éclectiques, avec chacune leurs propres caractéristiques, les planches FTP de Jan sont de style et de forme similaires – « le meilleur shape qui existe », comme il dit. Mais laissons ces affirmations de côté. Il est évident que son amour pour le snowboard est vraiment authentique et animé par une passion. Quand on en discute avec lui, il répond avec l’énergie d’un enfant combinée à ses 25 ans d’expérience. Alors que la plupart des gens de son âge sont contents s’ils réussissent un quart de leurs tricks de l’époque, Jan progresse toujours et il a même assuré sa place dans «Seasoned», l’oeuvre la plus récente de Will Film For Food. Il est très difficile d’imaginer ce que l’avenir apportera à notre sport. Mais il est encore plus difficile d’être pessimiste face à des gens comme Jan. Il conserve une telle passion, malgré tous les hauts et les bas que traverse cette industrie. Il prouve qu’un esprit ouvert est plus puissant qu’un élixir de jouvence. Après tout, tu connais combien de mecs de 39 ans qui passent 100 jours par saison à la montagne?

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Jan C. Gyger © Tom Schäfer in Saas Fee


James zog vor geraumer Zeit nach Laax, und zwar aus denselben Gründen, wie die meisten Leute: um Spass zu haben, zu arbeiten, und vor allem richtig viel zu snowboarden. Nach seinen Anfängen als Barkeeper und Ticket-Kontrolleur fand er seinen Weg in die Shaper-Crew des Snowparks. Über ein halbes Jahrzehnt verbrachte James mit Shapen und Shredden und kam ausserhalb der Saison als Schreiner über die Runden.

James a déménagé à Laax il y a bien longtemps pour les mêmes raisons que la plupart des gens: pour s’éclater, pour travailler et surtout pour rider beaucoup. Après avoir commencé comme barman et contrôleur de billets, James a fini par trouver sa place dans l’équipe de shapers du snowpark. Il a passé ainsi une demi-décennie à shaper et rider, gagnant sa vie comme menuisier en basse saison.

In seiner Zeit als Shaper erreichte James’ fahrerisches Können neue Sphären. Nicht etwa, weil er sich antrieb, irgendein Ziel zu erreichen, sondern schlicht und ergreifend, weil er jeden Tag auf dem Brett stand und einfach nur Spass dabei hatte. Er machte etwas, dass er liebt, so oft wie möglich, wurde dabei immer besser und schliesslich dafür respektiert, ohne je irgendeine Bestätigung gesucht zu haben. Und obwohl James einmal davon träumte, einen Sponsor zu finden, verschickte er weder Sponsor-Me-Tapes noch fragte er bei Marken an. Das ergab sich alles ganz von alleine.

C’est à cette période-là que ses talents de rider ont atteint de nouveaux sommets. Non pas parce qu’il était déterminé à atteindre un but quelconque, mais parce qu’il ridait tous les jours, s’éclatant à chaque instant. James est le parfait exemple du gars qui fait ce qu’il adore, aussi souvent que possible, s’améliorant constamment et qui finit par être reconnu sans jamais chercher une quelconque consécration. Bien que James ait rêvé à un certain moment de devenir professionnel, il n’a jamais fait tourner ses vidéos « Sponsor-Me » ni frappé directement aux portes des marques. Ça s’est fait tout seul.

Es folgten Saisons, die viele der einzigartigen Möglichkeiten und Erfahrungen des «Pro-Snowboarderlebens» mit sich brachten. James betrachtet diese Zeit heute als Wendepunkt seiner mentalen Einstellung. Die Trips nach Quebec und Helsinki, wo pures Street-Snowboarding auf dem Programm stand, behält er in guter Erinnerung, doch sie zeigten ihm auch, dass diese Seite des Sports nicht unbedingt die richtige für ihn war. Grenzen zu sprengen, nur um dem Sport, den Sponsoren, den anderen Ridern oder gar sich selber etwas zu beweisen, war nicht das, was sich James vorgenommen hatte. Er entschied, dass sich sein fahrerisches Können oben am Berg purer und natürlicher entwickeln würde als oben an irgendeinem verrückten Street Rail, stets mit der Frage im Kopf, weshalb er sich dies antun solle. Neu auszuloten, was er wirklich vom Snowboarden erwartete, ermöglichte es ihm, gegenüber den Standards des Pro-Seins den «Unfollow-Button» zu drücken. Mit dieser Entscheidung war James frei, seinen eigenen Weg zu gehen.

Les saisons suivantes lui ont apporté bon nombre d’occasions et d’expériences uniques de la vie d’un snowboarder dit professionnel. Aujourd’hui, James considère cette période-là comme un tournant décisif dans sa manière de penser. Il garde de bons souvenirs des voyages à Québec et Helsinki pour tourner uniquement du street, mais il a réalisé que cet aspect du sport ne lui convenait pas tout à fait. Pousser ses limites pour prouver quelque chose à la communauté, aux sponsors, à ses potes ou à lui-même n’était pas ce qu’il comptait faire. James avait réalisé que son niveau de ride évoluerait plus naturellement à la montagne qu’en street, alors qu’il se demandait toujours, en haut d’un rail plus ou moins louche, pourquoi il devait le faire. Il a changé ses attentes envers le sport, ce qui lui a permis de ne plus suivre les standards du monde des «professionnels». Une fois cette décision prise, il a pu enfin suivre librement son propre chemin.

text: aaron schwartz

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james niederberger | stalefish | airolo | © aaron schwartz


james niederberger | laax | © aaron schwartz

James sucht weder die Aufmerksamkeit noch die Bestätigung, bleibt sich selber treu und fährt in seinem Sinne. Und zwar weil dies für ihn stimmt, nicht weil dies irgendjemand von ihm erwartet. Diese Einstellung hat Anerkennung verdient, und das ist wichtig, denn unser Sport braucht Leute wie James. Leute, die ausschliesslich darauf schauen, was für sie und die Community am besten ist.

Ne cherchant ni l’attention ni la reconnaissance, James reste fidèle à lui-même et fait du snowboard comme il le sent, parce qu’il le veut, et non pas parce que quelqu’un l’attend de lui. Il est important que cette attitude soit reconnue, car le monde du snowboard a besoin de tels esprits. Des esprits qui se concentrent sur leurs propres besoins et ceux de la communauté.

«Ich möchte nicht, dass die Leute denken, ‹Schau, dieser Typ ist krass.› oder ‹Der Junge hat Eier aus Stahl!›. Ich möchte genau das Gegenteil von dem sein und Leute inspirieren, Snowboarden zu gehen oder damit anzufangen, einfach weil es unglaublich Spass macht.»

«Je ne veux pas vraiment que les gens pensent ‹Regarde, ce mec gère grave!› ou ‹Ce gars a des couilles d’acier!›. J’aimerais plutôt motiver les gens à aller faire du snowboard ou même juste essayer parce qu’on peut tellement s’amuser!»

Das Leben sei ein Geben und Nehmen, heisst es so schön. Was James tut, nennt sich eben zurückgeben, und James widmet einen grossen Teil seiner Zeit genau dem. Diese Sichtweise brachte den Transition Cup hervor, sein eigenes Event, bei dem der Spass viel wichtiger ist als der Sieg. Denn seiner Meinung nach zählt genau dies. Weder Druck noch Ranglisten, sondern sich wohlfühlen und mit Freunden snowboarden.

La vie est un « donnant-donnant », comme le dit un vieux proverbe. James aime redonner à la communauté et y consacre une grande partie de son temps. Cette attitude est à la base de son évènement appelé «Transition Cup» où les bons moments et l’ambiance sont plus importants que la «victoire». Selon James, c’est vraiment ce qui compte: aucune pression, aucun tableau de résultats, tout simplement se sentir bien et faire du snowboard entre amis.

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lia-mara bösch | bs3 | laax | © marc weiler

Date of Birth: 03.09.1994 Sponsors: Protest, Rossignol, Smith, Level, Northwave, Drake, Topfit-swiss.ch, Elfenhof.ch Home Mountain: Laax

Lia-Mara ist ein stets aufgestelltes Mädchen und vielseitig interessiert. Auf einem Bauernhof aufgewachsen, lernte sie Reiten, was noch heute zu ihren bevorzugten Hobbies zählt. Ihr grösster Traum jedoch ist es, Profi-Snowboarderin zu werden. Damit sie diesen Weg einschlagen kann, wechselte sie von einem normalen Gymnasium in die Sportschule nach Engelberg. Dort hat Lia-Mara nicht nur diverse neue Freunde gefunden und die Matura abgeschlossen, sondern – nicht ganz irrelevant um ihren Traum zu erfüllen – auch ihre Trickliste auf dem Snowboarden vervielfacht. An der Big-Air-WM sprang sie sogar ins Final und in Stoneham auf den hervorragenden zweiten Platz – das Potenzial ist definitiv vorhanden! text: sina candrian

Lia-Mara est toujours de bonne humeur et s’intéresse à plein de choses. Elle a grandi à la ferme où elle a appris à monter à cheval. L’équitation demeure l’un de ses passe-temps préférés. Mais son plus grand rêve est de devenir snowboardeuse professionnelle. Pour arriver à ses fins, Lia-Mara a changé d’école et rejoint le lycée sportif d’Engelberg. Elle y a rencontré de nouveaux amis et elle a réussi la maturité tout en multipliant son répertoire de tricks en snow ; un élément important pour accomplir son rêve. Au championnat du monde en Big Air, Lia-Mara a atteint la finale, et à Stoneham, elle s’est classée deuxième, prouvant ainsi son énorme potentiel.

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photo: m.lämmerhirt

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lukas ehrler | boardslide | sargans | © daniel loosli

Date of Birth: 28.01.97 Sponsors: Rossignol, Zimtstern, GummiLove, 3SIXTY Home Mountain: Mythenpark

Vor drei Jahren lernte ich den etwas schüchternen Lukas kennen. Wie viele junge, gute Snowboarder geht auch er in eine Sportschule, nämlich in die Sportmittelschule Engelberg. Ich wusste nicht viel über ihn. Was ich aber sehen konnte, war, dass er sich mit viel Enthusiasmus dem Snowboarden widmet. Die letzten zwei Jahre kam Lukas immer häufiger mit uns mit und versuchte seine Corks und Boardslides auch mal abseits des Parks. Zu sehen, dass unter all diesen Contest-Rookies einige doch immer wieder Zeit aufwenden, um einen Urban-/Powdershot in einem Magazin zu bekommen, erfreut mich sehr. Lukas lernte an diesem Tag beim Railspot in Sargans die meisten von uns kennen und beendete diese Session mit einem Boardslide über die Eisenstange. Ansonsten trifft man Lukas häufig im Mythenpark auf den Kickern und Rails – er ist eine Park-Ratte mit Drang zum Powder und urbanen Fahren. Natürlich fährt Lukas auch viele Contest, wie die meisten jungen Talente heutzutage. Letzte Saison durfte er an der Junioren-WM in China teilnehmen, und ist Mitglied des Swisssnowboard-Rookie-Team. Daneben erkennt man auch, dass sein Fahrstil durch sein gutes Skaten beeinflusst wird. Alles in allem bin ich überzeugt, dass wir von Lukas noch einiges an den Contests sowie auch in diversen Magazinen sehen werden. text: daniel loosli

J’ai rencontré ce gars timide dénommé Lukas Ehrler il y a trois ans. Comme beaucoup de jeunes riders doués, il fréquente une école de sport. Dans son cas, il s’agit du lycée sportif d’Engelberg (Obwald). Franchement, je ne savais pas grand-chose sur lui, mais j’ai pu remarquer qu’il se dévouait avec enthousiasme au snowboard. Ces deux dernières années, Lukas nous a accompagné de plus en plus souvent, tentant ses corks et boardslides loin des parks. Je suis content de constater que parmi tous ces rookies qui se concentrent sur les compétitions, il y en a encore qui consacrent du temps pour une photo de street ou de poudreuse destinée à un magazine. Ce jour-là, au spot de rails à Sargans, Lukas a fait connaissance avec la plupart d’entre nous et il a conclu la session par un boardslide. Normalement, Lukas passe son temps sur les kickers et les rails du Mythenpark. C’est un passionné de parks avec une soif de poudreuse et de street. Évidemment, Lukas participe à de nombreuses compétitions comme la plupart des jeunes riders doués aujourd’hui. La saison dernière, il a pu se rendre au championnat du monde juniors en Chine et il fait partie de l’équipe Rookie de Swisssnowboard. Le style de Lukas est influencé par son niveau solide en skate. Je suis convaincu qu’il réalisera de bons résultats et de nombreuses photos dans les magazines les prochaines années.

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Kevin Cathers ist ein äusserst beliebter Party-Pirat. Seine Jugendjahre in Whistler mit Party-Pros wie den Wildcats hinterliessen eine gewisse Reife an Erfahrungen und eine solide Toleranz, die er auch als Mittdreissiger noch beweisen kann. Er ist ein typischer Kanadier mit einem Herz aus Gold, der es liebt seinen Spass zu haben, viel Bier verträgt und erstaunlich grosse Mengen an Hot Wings verschlingen kann. Nun hat er sich in Zürich niedergelassen und verbringt den Winter im Schnee – oft hinter der Kameralinse, aber auch ab und zu mal davor.

Kevin Cathers est le complice idéal. Après une jeunesse passée à Whistler où régnaient les Wildcats, les professionnels de la fête, il fait preuve d’une expérience redoutable. Le trentenaire est resté toujours aussi tolérant. C’est vraiment le Canadien typique avec un cœur en or. Il aime s’amuser, boire des litres de bière et il peut dévorer des quantités incroyables d’ailes de poulet épicées. Il vit maintenant à Zurich et passe ses hivers dans la neige, souvent derrière, mais aussi devant l’objectif.

Hey Kevin, hast du eigentlich schon mal eine Busse für Exhibitionismus oder öffentliche Trunkenheit erhalten? Überraschenderweise nicht! Es gab aber mal einen Vorfall, als ich nach einem nicht so erfolgreichen Tag auf dem Snowboard spät abends das Krankenhaus mit einem gebrochenen Fussgelenk und einem gezerrten Innenband verliess, und es, obwohl ich völlig high von all den Schmerzmitteln war, für eine gute Idee hielt, auf dem Heimweg noch auf ein Bier einzukehren. Nachdem die Bar geschlossen hatte und sich alle vor dem Gebäude auf der Strasse aufhielten, wurde ich von einer völlig ausgetickten Polizistin plötzlich in ein Polizeiauto gezerrt, nur weil ich nicht schnell genug ab der Strasse ging. Hallo, ich ging an Krücken! Und war wahrscheinlich das einfachste Opfer. Sie brachten mich auf den Posten und steckten mich mit irgendeinem Chinesen in eine winzigen Einquadratmeter-Zelle. Ich fragte ihn ob er auch eingebuchtet wurde weil er ein Krüppel sei, und kaum hatte ich das gesagt, wurde ich auch schon wieder freigelassen und nahm ein Taxi nach Hause. Erzähl mal, welche wichtigen Gegenstände hast du im Ausgang schon verloren? Drei bis vier Kameras, zwei Wohnungsschlüssel, fünf Handys, eine GoPro, vier Bankkarten, zwei Beziehungen. Und nichts zum bereuen. Du hältst einen ziemlich hohen Rekord was «all you can eat Hot Wings» angeht. Wie viele waren das? Meine damalige Freundin schlug mir eine Wette vor: Falls ich 100 Hot Wings essen könnte, würde sie sich an Ort und Stelle für mich ausziehen. Ich brachte 96 runter, aber die letzten vier waren unmöglich. An einem normalen «Wing Wednesday» ass ich jedoch im Schnitt etwa 40 Wings. Können wir nächste Saison in Sachen komplett nackte Photobombs etwas von dir erwarten? Oder welche andere Spielereien hast du im Sinn? Oh Gott, diese Photobombs! Ich denke es könnte mal einen «VollmondPillow-Drop» geben, mit meinem nackten Arsch als eines der Pillows. Abgesehen von Photobombs und Champagner-Duschen: Was magst du sonst so? Ich geniesse das Reisen, Snowboarden, Surfen, Neues zu erleben, Momente mit meiner Kamera festzuhalten, solche Sachen halt. Wenn irgendwie möglich albere ich gerne draussen mit meiner Frau und meinen Freunden rum und trinke, nicht immer, jedoch meistens, ein grosses Bier dazu. text: aaron schwartz

Hey Kevin, tu t’es déjà vu infliger une amende pour exhibitionnisme ou ivresse en public? Paradoxalement, non! Mais une fois, après une journée de snow ratée, j’ai quitté l’hôpital tard dans la nuit avec une cheville cassée et une entorse du ligament interne. Sous l’influence des antidouleurs, j’ai décidé d’aller boire un verre en rentrant. A la fermeture du bar, alors que tout le monde se rassemblait sur le trottoir, une policière complètement folle m’a traîné dans une voiture de police, parce que je n’avais pas regagné le trottoir assez vite, soit disant. Mais je marchais avec des béquilles! Je pense que j’étais la victime la plus facile. J’ai été emmené au poste et mis dans une cellule d’1m2 avec un Chinois. Je lui ai demandé si, lui aussi, il s’était fait arrêter parce qu’il était estropié. À peine posé cette question, j’ai été relâché et j’ai pris un taxi pour rentrer. Quels sont les objets plus précieux que tu as perdu en faisant la fête? Trois ou quatre appareils, deux clés d’appart, cinq portables, une GoPro, quatre cartes bancaires et deux relations. Zéro regret. Tu détiens un record assez impressionnant d’ailes épicées «all you can eat». Combien exactement? Ma copine à l’époque m’a proposé de faire un strip-tease au resto si j’arrivais à manger 100 ailes. J’en ai mangé 96, mais impossible d’avaler les quatre dernières. En moyenne, j’en mangeais 40 lors des habituels «Wing Wednesday». Doit-on s’attendre à des photobombs complètement nus de ta part la saison prochaine? Ou d’autres conneries? Mon dieu, ces photobombs! Je pense qu’on pourrait faire un « full moon pillow drop », avec mon cul comme pillow. À part les photobombs et les douches de champagne: qu’est-ce qui te plaît dans la vie? J’aime bien voyager, faire du snow, du surf, de nouvelles expériences et immortaliser des moments avec mon appareil, ce genre de trucs. Sinon, j’adore être dehors, passer du temps avec ma femme et mes amis tout en buvant (la plupart du temps) une grande bière.

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