Voir-Dire, vol 8, numéro 3

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et son dévouement au travail, sa patience et sa sollicitude pour la clientèle et surtout sa générosité à aider et dépanner compensaient largement son petit côté «sauvage». Oui, on a perdu, en notre Pépère Bougon, un homme vaillant, au cœur grand comme la terre. Jean Dion, tu nous en «as-ti» parlé, de cette retraite!!! À peine arrivée en balistique, je me préparais à te voir partir… Et maintenant que c’est fait, je réalise que j’aurais pu te supporter encore longtemps… Johnny-Boy, je lève mon chapeau à ton départ. Il n’y aura jamais un autre Jean Dion, le moule a été cassé à ta naissance! Tu as laissé les armes à feu pour ton jardin, tes livres, tes mots croisés, tu peux mainte-

nant te consacrer à plein temps à ta famille, tes petits-enfants vont enfin pouvoir profiter à fond de leur «papy». Je te souhaite d’être un homme heureux dans ta nouvelle vie de retraité. Mais puis-je me permettre de te dire que, depuis ton départ, le laboratoire de balistique me semble bien silencieux… Une ex-collègue fière de t’avoir côtoyé. Pauline Cloutier

Thierry Marcoux

Gilbert Gravel

Gilbert Gravel

Gilbert Gravel

Karine Thibodeau

Après avoir fini de corriger son dernier dossier, il a éteint son ordinateur. La semaine précédente, il avait fait le ménage de son bureau, distribuant à qui en voulait ces petits objets qu’on accumule au fil des ans et qu’on laisse dormir au fond des tiroirs. Jusqu’au jour où, en fouillant, ces souvenirs liés à de longues années de travail remontent à la surface! Ce jour-là, donc, il a éteint son ordinateur. Pas de redémarrage, cette fois. Il a pris son sac à dos, a fait une petite tournée de serre-mains, et il est parti! Comme ça, sans tambours ni trompettes, presque sur la pointe des pieds, pour ne pas attirer l’attention. Car il était comme ça, Jean. Une grande gueule, défendant son point de vue contre vents et marées, pourfendeur d’injustices, un vrai «Michel Chartrand» qu’on pouvait entendre jusqu’aux ascenseurs! Un homme à la voix forte et aux opinions tranchées! Pourtant, cet apparent «pitbull» était un gars modeste, pas prétentieux pour deux sous, un bon yâble, comme on dit en québécois. C’est vrai, Jean n’aimait pas les « fla fla », ne participait pas aux partys, mais sa passion

Jacinthe Prévost

À Jean Dion…

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