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SPORTS

LUNDI 10 SEPTEMBRE 2018

BOXE PIEDS POINGS

Avec Manu Payet, ça déménage

De passage à Troyes, le quintuple champion du monde était l’invité de la Zodiak Boxing Academy pour une soirée mémorable.

eux heures seulement ont suffi à la quarantaine de stagiaires présents vendredi soir à la salle des fêtes de Buchères pour découvrir ce que pouvait être l’entraînement d’un champion. « Je les amenés où ils n’ont pas l’habitude d’aller, je leur ai fait découvrir un autre univers où le dépassement de soi, l’abnégation sont les principaux axes de travail, s’enflammait le combattant d’exception qui n’a rien perdu de sa fougue même s’il a mis un terme à sa carrière internationale. Je les

LA QUESTION Mais au fait que fait Manu depuis qu’il a raccroché ? « Je profite de la vie sur mon île, répond le Réunionnais. Je peins, beaucoup d’aquarelles, je dessine, je joue du piano et de la guitare… »

avais prévenus ; ce soir, c’était surtout une question de rythme, d’endurance où il fallait s’accrocher. Le message est bien passé car ils sont tous lessivés. » .............................................................

Ils reviendront, c’est certain

Manu Payet a donné la leçon cette semaine à Buchères pour quelques privilégiés. Florian MARE

« Pourtant, nous avons des combattants de toutes les déclinaisons du pieds poings mais ils ne s’attendaient pas à une telle ambiance », approuvait Narcisse N’Dayen, le maître des lieux et aussi un ami de longue date du champion. Adeptes du pieds poings depuis plusieurs années, Christophe et Teipe voulaient voir à quoi pouvait ressembler un entraînement de haut niveau. « Rien à voir avec ce que l’on fait habituellement à la salle, soupiraient les deux amateurs, visiblement

sur les rotules. Nous avons surtout découvert une autre approche qui va sûrement laisser des traces pour la suite. On ne sort pas indemne d’une telle soirée. C’est en quelque sorte une prise de conscience qui cerne beaucoup mieux nos limites. » Quant à Marika, qui n’avait jamais pratiqué, elle voulait faire plaisir à son fil Chris de 8 ans, déjà passionné par les sports de combat. Emportée par le tourbillon de ce stage, elle s’est promis d’approfondir le sujet. «La découverte est totale, avouait la

jeune femme. Cela ne ressemble en rien à toutes les activités sportives que j’ai pu connaître avant. Et je crois que je ne vais pas en rester là. » « Le but d’une telle soirée est de donner envie aux stagiaires de revenir, soulignait Manu. Ce soir, l’ambiance était super, avec des participants tout à fait réceptifs. » Mais au fait que fait Manu depuis qu’il a raccroché ? « Je profite de la vie sur mon île ; je peins, beaucoup d’aquarelles, je dessine, je joue du piano et de la guitare… » BERNARD CHOLET

Un champion dans l’Aube, ça fait son effet.

BASKET-BALL

Le SSB sur les bons rails

La feuille blanche dryate

Samedi soir, pour son dernier match de préparation, à domicile face à Trith, également promu en N1, le Sainte-Savine Basket a soufflé le chaud et le froid. Après une mi-temps cauchemardesque, les filles de Said Kouskous ont remis les pendules à l’heure. Et rassuré, malgré la défaite (67-69), le public aubois venu en nombre. Une stat qui résume à elle seule la rencontre de samedi ; les Panthères n’ont inscrit que 22 points lors des 24 premières minutes. Elles étaient alors menées 45-22. Said Kouskous, sur le banc, n’en revenait pas. « Si on avait fait la deuxième période comme la première, on aurait eu de très grosses questions à se poser, soupirait-il. Nous n’étions, à ce moment-là, pas loin du ridicule. Nous décevions le club, les supporters. À -20, nous aurions pu nous écrouler. Mais nous avons lutté pour relever la tête. » ...............................................................

26 points en 6 minutes

Le coach de Trith a certes fait tourner. Mais le SSB, dans le sillage d’une énorme Lalya Sidibé, s’est

(55-51) avant de laisser filer le gain du match (67-69) non sans avoir eu deux fois l’occasion d’égaliser. À une semaine de la reprise, sur le parquet de Pays rochelais (« une rencontre à notre portée » selon Said Kouskous), le SSB a donc alterné le médiocre et le très bon. ...............................................................

Bientôt une intérieure

Lalya Sidibé est déjà très en forme avant l’entame de la saison. Archives retrouvé. En Six minutes, les Saviniennes ont inscrit... 26 points, pour revenir à une longueur des Nordistes (48-49). Les Panthères, grâce à une épatante Micaletto à la mène, à leur guerrière Maud Lesoudard, à l’adresse retrouvée de Fatim Traoré et à la jeunesse de Louison Thévenin, ont redoré le blason. Elles sont passées devant

« Malgré une préparation bancale (entre blessures et recrutement délicat), nous nous appuyons sur de belles certitudes, pense le techicien savinien. Les joueuses majeures confirment, à l’image de Lalya Sidibé. Nous débuterons la saison avec une identité forte. Les filles ne lâcheront rien, j’en suis convaincu. Maud (Lesoudard) n’a que quelques entraînements dans les jambes. Louison va monter en puissance. » Le groupe doit s’étoffer. La Camerounaise Ngueko, une fois qualifiée, va se faire au jeu européen. Ophélie Bonneau, qui passera une IRM pour son genou ce lundi, va revenir. Et le SSB va recruter, « dans la quinzaine », une intérieure. De quoi être optimiste. L.M.

Le BC Saint-André n’aura disputé que deux rencontres de préparation (pour deux défaites) avant de débuter, samedi, son championnat de Nationale 3. Mais son entraîneur, Karim Benabidi, ne s’inquiète pas outre mesure. Samedi soir, le BCSA devait recevoir Ormes (N3) à Bianchi pour peaufiner les derniers réglages et incorporer au mieux les nouveaux. Hélas, Ormes, privé de plusieurs joueurs, a fait faux-bond. « Nous avons fait un bon entraînement à la place, souligne Karim Benabidi. Ce n’est peut-être pas plus mal. » Le coach dryat a vécu « une préparation compliquée » avec les blessures de Camara, Monroc et Tchimbakala, et la suspension de Trakimas. « Depuis lundi dernier, nous sommes enfin au complet, souligne Benabidi. Nous travaillons correctement. » Le coach est-il pour autant serein ? « Comme toutes les équipes, nous attendons de voir ce que cela va donner, répond-il. Comme à chaque début de saison, nous repartons d’une feuille blanche. » Le BCSA a bouleversé son effectif. « Mais sur ce que

Trakimas, longtemps suspendu, va pouvoir reprendre la compétition. j’ai vu ces derniers jours, poursuit Karim Benabidi, je suis rassuré. Nous n’avons pas pu travailler comme nous le voulions mais la saison sera longue. Nous avons encore une semaine pour gagner en confiance et préparer la première journée de championnat. » Qui verra le BCSA accueillir les Icaunais de Héry (samedi à 20 h). L.M.