SPORTS
VI
LUNDI 14 MAI 2018
SEMI-MARATHON DE TROYES
Lemciyeh a tenu ses promesses Victorieux du semi-marathon de Troyes, le Marocain n’a pas failli à la tâche.
I
l l’avait clairement annoncé. S’il venait courir le semi-marathon de Troyes, ce n’était que pour la gagne. Et Khalil Lemciyeh n’a pas menti. Maîtrisant la course du début à la fin, le nouveau sociétaire du SDA Aix-en-Othe, qui effectuait sa première sortie dans l’Aube, levait les bras devant le Cube après avoir déposé l’Éthiopien Masha Haile dans la dernière ligne droite.
mètre », explique-t-il. « Je savais qu’il serait fort au sprint, et moi franchement je ne pensais pas être capable de le battre à ce jeu-là. Du coup, j’ai voulu le lâcher avant. Franchement pour un marathonien, sprinter sur 200 mètres c’est fou, s’en amuse-t-il. Mais je suis vraiment content de gagner pour mon nouveau club. »
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« Je vais négocier avec les organisateurs pour avoir du soleil »
Tout en maîtrise
Même si le record n’est pas battu cette année (Ndlr, détenu depuis 2014 par Isaac Birir mais réalisé sur un parcours différent), Khalil Lemciyeh a montré tout son potentiel et sa faculté de gérer la course hier à Troyes. Rapidement en tête avec l’Éthiopien Masha Haile, le natif de Fès « testait la résistance » de son adversaire du jour en tentant des accélérations sèches. « Je voulais voir ce qu’il avait dans le ventre dès le deuxième kilomètre. Je savais qu’il était fort même si je ne le connais pas plus que cela », avouait-il. Étant un pur marathonien, le Marocain voulait se débarrasser de son vis-à-vis « à partir du 17e kilo-
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Khalil Lemciyeh
Damant le pion à ses concurrents, Lemciyeh n’a pourtant pas eu les meilleures conditions climatiques pour sa première. « Je n’aime pas trop la pluie, ça a été difficile dès le deuxième tour. Mais l’année prochaine, je vais négocier avec les organisateurs pour avoir du soleil », sourit le Nord-Africain. Des conditions difficiles pour les 2 500 participants présents hier pour la 25e édition. Et entre la sieste ou une bonne douche chaude, les coureurs n’avaient que l’embarras du choix. ANTHONY KREIT-PLOYEZ
Emile Blondel-Hermant réalise le doublé Il a été au four et au moulin hier. Finalement, Emile Blondel-Hermant est capable de jouer sur deux tableaux. Le licencié du SDA Aix-en-Othe, après avoir brillamment remporté le 7 km en 21’55 (devançant son dauphin de plus de deux minutes !), a signé un doublé en remportant dans la foulée le semi-entreprises avec le magasin 3 Cycles. Prenant le dernier relais, à la suite d’Alex D’Oria et Clément Philippon, le coureur de 24 ans réalisait un bon 22’28 pour dépasser l’équipe victorieuse de l’édition précédente : Winphys 3 emmenée par Bosco Velut, Aurélien Velut et Renaud Rosière.
Khalil Lemciyeh a devancé l’Éthiopien Masha Haile (au fond) sur un dernier sprint dans les 400 derniers mètres. Photos Florian MARE
LES FILLES ONT MONTÉ LE NIVEAU D’UN CRAN Une heure et quinze minutes et pas une seconde de plus. Le chrono, réalisé par la Kényane Jane Chelagat, a de quoi faire plaisir tant il est bon à ce niveau. Victorieuse de l’édition 2017, la jeune femme de 27 ans a pulvérisé son dernier temps de plus de deux minutes (Ndlr, 1 h 17’ 34’’). La faute à une semeuse de trouble, la Flamande Hanna Vandenbussche. Placée entre les deux coureuses kényanes (Jane Chelagat et Dorine Murkomen), la Belge a contraint la double lauréate de l’épreuve a accéléré dans le dernier tour. Une performance qui ne passe pas inaperçue et qui relève encore le niveau de l’épreuve. Même si, toutefois, le record (1 h 10’43’’) détenu par Risper Chebet (Kénya) depuis 2015 n’a pas été enlevé. Mais qu’à cela ne tienne, la Belge compte bien revenir sur l’épreuve troyenne l’an prochain et continuer de titiller les Kényanes sur leur terrain de jeu.
A chacun sa performance EMILE BLONDEL VAINQUEUR DU 7 KM « L’objectif était de suivre la cadence des hommes de tête sur le 21 km et j’ai plutôt bien géré cela. C’est une course où je me suis fait vraiment plaisir, où je n’avais aucune pression. Pendant la course j’ai tenté de garder un rythme constant malgré l’irrégularité des hommes de tête. C’est une bonne base de travail afin d’atteindre mes futurs objectifs : améliorer mes temps sur 10 km et duathlon. »
HANNA VANDENBUSSCH 2E FEMME SUR LE SEMI « C’est la toute première fois que je venais ici. Tous les ans, je viens à l’université de Bourgogne pour faire de la recherche et j’ai découvert le semi-marathon de Troyes. C’est une bonne expérience, surtout avec la pluie. Et cela me permet de travailler mon prochain objectif qui sera le marathon de Stockholm. »
CHARAF MOUELHI 7E SUR LE SEMI « Je réalise 1 h 08’49’’ c’est franchement pas trop mal. L’épreuve ressemblait à un contre-la-montre pour moi. Je ne voulais pas me cramer en tentant de suivre les hommes de tête, j’ai simplement géré ma course de façon régulière. Maintenant, l’effet de masse est problématique. Nous devons sans cesse slalomer dans la foule et perdons de précieuses secondes... »
Jane Chelagat (Kenya) a amélioré son chrono de plus de deux minutes.
FOCUS Anne-Lise a bouclé son premier semi Son objectif est atteint : moins de 2 heures 30 (2 h 24 exactement). AnneLise Fournier, webmaster à l’Est-éclair, a disputé son premier semi-marathon hier (lire notre édition du 12 mai). Ni la pluie, ni la fatigue ne l’ont empêché de franchir la ligne d’arrivée. « Le premier tour est une belle expérience, les gens nous encouragent au bord du parcours. Les kilomètres s’enchaînant, la journée devenait plus difficile mais les athlètes ont toujours un mot gentil ou d’encouragement lorsqu’ils me doublaient. J’ai senti de la fatigue sur le dernier tour mais malgré les ampoules je suis contente d’avoir pu le terminer. L’an prochain ? Je serai à nouveau de la partie. »