Reflect #20 - Septembre 2019 FR

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REFLECT FEB 20

Une publication de la Fédération des Entreprises de Belgique

#

LEVIERS ET OBSTACLES D’UN MONDE BAS CARBONE

CEO

CO2

C EO2

CO2

CO2

CO2 CO2 CO2 CO2

CO2

CO2

CO2

CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2

CO2

CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 L’INDUSTRIE A DÉJÀ RÉDUIT DE 30% SES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE

PAS D’ECHTERNACH ! OSER INVESTIR EN VUE DE DEMAIN

"TOUTES LES ÉNERGIES AURONT À L’AVENIR ‘LEURS’ CRÉNEAUX D’UTILISATION" BERNADETTE SPINOY, CEO DE TOTAL BELGIUM

p. 16

p. 20

p. 30


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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

AVANT-PROPOS

Climat : du courage pour faire fonctionner le modùle belge PIETER TIMMERMANS ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ FEB

L

a question de la transition énergé-

ÉQUILIBRE, TRANSPARENCE ET RESPONSABILITÉ

des sources d’énergie, des technologies

tique est née de la nécessité de rendre notre systÚme énergétique

Au niveau belge, on suppose (chacun pour ses

donc, le nucléaire, la biomasse durable ou

moins dépendant des énergies convention-

compétences) une relation équilibrée entre

la capture et séquestration du carbone.

nelles – comme le pĂ©trole, le gaz, l’énergie

les entités du pays. Le projet de Plan National

nuclĂ©aire – et de diminuer notre empreinte

Énergie-Climat (PNEC) remis à la Commission

Si la Belgique et l’Europe doivent balayer

carbone. Or, en Belgique, s’il est bien un

européenne fin 2018 semble indiquer tout le

devant leur porte et montrer l’exemple, la

sentiment que partagent les stakeholders

contraire. C’est davantage une impression de

question de l’implication des autres pays non

en matiĂšre d’énergie et de climat, c’est celui

« mise sous tutelle » de l’État fĂ©dĂ©ral qui s’en

europĂ©ens est fondamentale. D’abord parce

de la déception. Déception sur les résultats

dégage. Un rééquilibre est donc nécessaire.

que si nous sommes les seuls Ă  agir avec

du modĂšle belge. Et ce, dans un contexte

pas ou faiblement Ă©mettrices y compris

ambition, nous ne récolterons assurément

d’urgence. Certes notre modùle est complexe,

En outre, une plus grande transparence

pas les fruits de nos efforts. Mais, plus

avec des compétences réparties en Régions et

– mĂȘme si elle ne rĂ©sout pas tous nos

globalement, parce que sans effort conjoint

État fĂ©dĂ©ral. Mais est-ce vraiment cela le

problùmes – fait partie de la solution.

le réchauffement climatique augmenterait

problÚme ou est-ce lié à un phénomÚne

Transparence sur les options étudiées, les

de maniĂšre inacceptable. La question des

culturel, de défense « de son pré

contraintes, les décisions prises et les

outils Ă  utiliser pour inciter ces pays Ă  agir

carré », associé

conséquences de celles-ci au niveau

se posera avec plus en plus de force dans les

à la difficulté

notamment des coûts et de leur

années à venir. Hélas, aucune réponse unanime

d’assumer

financement. Ceci permettra une

ne ressort à ce stade sur l’approche à suivre.

des politiques

meilleure compréhension des choix

impopulaires ? Nous en tirerons-nous mieux demain

Une plus grande transparence fait partie de la solution

posés par les parties prenantes,

Le présent REFLECT porte un regard critique

tout en imposant aux décideurs

sur ce qu’on pourrait appeler à certains

d’assumer clairement leurs choix.

égards « la farce belge » et recadre le débat climatique. Des pistes sont également

qu’hier dans ces

Il faudra donc du courage pour

proposĂ©es, qui s’appuient entre autres

matiĂšres ? Il faut

collaborer ou prendre des mesures

sur l’étude confiĂ©e par la FEB Ă  BCG sur

l’espĂ©rer. La capacitĂ© de

fortes, risquer d’avoir votre nom associĂ© Ă  une politique impopulaire. Le plan Wathelet

travailler avec d’autres partis ou

sur les survols de Bruxelles ou plus récemment

entitĂ©s du pays n’est certes pas un critĂšre de

la « Turteltaks » en sont de bons exemples.

choix lors des Ă©lections 
 mais bien ce que

Cette prise de responsabilité ne concerne

citoyens et entreprises attendent entre autres

pas seulement l’un ou l’autre ministre mais

des ministres. Dans ce cadre, je doute qu’une

bien l’ensemble des gouvernements du

Loi Climat, dont on a tant parlé, soit de nature

pays. Du courage, il en faudra Ă©galement

Ă  forcer une collaboration constructive.

pour que l’on puisse faire appel à l’ensemble

les options dont dispose notre pays pour diminuer ses Ă©missions de CO2 : « Reducing Belgium’s greenhouse gas footprint ». Bonne lecture !

FEB

1


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

CO2

C EO2

CO2

CO2

CO2 CO2 CO2 CO2

CO2

CO2

CO2

CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2

DANS CE NUMÉRO

CO2

CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2

T

BERNARD GILLIOT, PRÉSIDENT FEB

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE N’IRA PAS SANS FAIRE DES CHOIX “Croire que la technologie rĂ©soudra tout est un leurre ; il faudra Ă©galement changer nos comportements.”

OBJECTIFS ET MOYENS

MISE AU POINT Diminuer de 35% les Ă©missions de GES Ă  l’horizon 2030. Aller au-delĂ  est peu rĂ©aliste. T p. 6

T p. 4

LE POUVOIR D’ACTION DES POLITIQUES

LA COMPLEXITÉ BELGE NE FACILITE PAS LES INVESTISSEMENTS Le fĂ©dĂ©ral sous tutelle des RĂ©gions ? T p. 12

FEB

2


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

INTERVIEW

BERNADETTE SPINOY, CEO DE TOTAL BELGIUM “Ce qui importe en matiùre environnementale, c’est que la Belgique s’aligne sur les ambitions de l’Europe.” T p. 30

THÈMES

T p. 36

JURISPRUDENCE SOCIALE

T p. 44

Une sélection de dossiers auxquels nos experts travaillent actuellement : LA FEB ENTREPREND

REGISTRE UBO

T p. 46

Encore un cas de gold plating T p. 38

AGENDA FEB

T p. 48

CRÉDIT-TEMPS, CONGÉS THÉMATIQUES ET INTERRUPTION DE CARRIÈRE Le nombre des allocations pour congĂ©s thĂ©matiques augmente T p. 40

ÉLECTIONS SOCIALES 2020 La FEB vous accompagne T p. 42

INDUSTRIE EN TRANSITION

LA POURSUITE DES EFFORTS L’industrie a dĂ©jĂ  parcouru du chemin, mais de grands dĂ©fis subsistent. T p. 16

LE CHOIX DE SON COMBAT

LES LEVIERS DE LA TRANSITION SONT AUSSI FISCAUX Privilégier une approche intégrée pour éviter les transferts de pollution.

REFLECT FÉVRIER 2020 125e ANNIVERSAIRE DE LA FEB Les bases de l'actuelle FEB ont Ă©tĂ© jetĂ©es en 1895. 125 ans plus tard, la principale organisation d'employeurs de Belgique demeure incontournable au pays de la concertation socioĂ©conomique... et par-delĂ .

Pieterjan Debergh, conseiller adjoint, Eloïse de Villegas, attaché, et Olivier Van der Maren, Executive Manager, du centre de compétence Développement durable & Mobilité de la FEB ont assuré le contenu rédactionnel de ce nouveau numéro de REFLECT.

T p. 22

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET INFRASTRUCTURES

AGIR ET INVESTIR AUJOURD’HUI Il est crucial d’investir dans les infrastructures et dans l’amĂ©nagement du territoire. T p. 20

LES GRANDS OBSTACLES À LA TRANSITION

TECHNOLOGIES ET CHANGEMENT DE COMPORTEMENT, DUO INCONTOURNABLE Organisation spatiale, organisation du travail et comportement doivent s’adapter. T p. 26 FEB

3


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

BERNARD GILLIOT, PRÉSIDENT FEB

La transition Ă©nergĂ©tique n’ira pas sans faire des choix n Belgique comme partout dans le

E

Celle-ci se fera sur la base de

clé sur nos choix industriels. En effet, si

monde, le secteur de l’énergie au sens

nouvelles technologies digitales qui

nous voulons garder certains secteurs

large doit se remettre profondément

requerront entre autres de revoir et

industriels en Belgique – qui par ailleurs

en question et se transformer. Les ressources

d’adapter l’organisation du travail.

devront se transformer –, il faudra assurer leur

s’épuisent, les extrĂȘmes climatiques

Le pays doit par ailleurs continuer Ă  soutenir

compétitivité et les formations techniques des

deviennent Ă©vidents, les villes deviennent de

et accélérer le développement

moins en moins viables de par la pollution et

des technologies et

de par le trafic. Si cette transition est un

l’innovation. Mais ne

mouvement mondial, elle ne se passe pas

soyons pas dupes,

partout Ă  la mĂȘme vitesse, avec la mĂȘme

croire que la technologie

volontĂ© ni avec les mĂȘmes moyens.

résoudra tout est un leurre ; il faudra

Notre pays, dans le cadre de ses engagements

Ă©galement changer

européens et de la récente prise de

nos comportements.

conscience de la population, doit et est

La transition

décidé à avancer. Il doit pour cela pouvoir

énergétique ergétique

avoir une vision claire, un programme

aura ra aussi

ambitieux et un monitoring de suivi efficace.

un impact

travailleurs nécessaires. La mobilité est un

Croire que la technologie résoudra tout est un leurre ; il faudra également changer nos comportements

vecteur important de notre croissance économique et de la transition énergétique. Le passage aux modes de déplacement doux (marche, vélo, trottinettes,

etc.) devra ĂȘtre stimulĂ© tout comme les investissements

La mise en Ɠuvre des multiples solutions

intercity » améliorant tant les flux « in

– mobilisant les citoyens, les entreprises

des personnes que de marchandises. pe

et les autoritĂ©s – requiert un cadre lĂ©gal

Le concept de plan national d’investissement con

et fiscal clair, stable et mobilisateur,

est mobilisateur et doit ĂȘtre poursuivi et mis en mo

que ce soit pour des raisons de coûts,

Ɠuvre par les acteurs rĂ©gionaux et fĂ©dĂ©raux.

de comportement ou de confort. Nous le savons tous, la transition N La poursuite des réductions des émissions de

énergétique ne se fera pas simplement. é

gaz Ă  effet de serre belge d'ici Ă  2030 Ă  hauteur

Elle touche un grand nombre E

de nos objectifs nécessite de réaliser des

d’acteurs : citoyens, collectivitĂ©s, d

investissements considérables et de surmonter

administrations et entreprises. Ces

plusieurs obstacles. C'est ce qui ressort d'une

derniers disposent souvent de peu

Ă©tude de Boston Consulting Group (BCG)

d’expertise en Ă©nergie et, de plus, ne

rĂ©alisĂ©e fin mai Ă  notre demande. L’étude

peuvent actuellement compter sur

identifie les leviers les plus critiques en vue d’une

une vision claire et un cadre stable de

diminution forte des Ă©missions pour les secteurs

la part des autoritĂ©s. À cela s’ajoute

des transports, des bĂątiments et de l'industrie.

qu’il faudra des moyens d’envergure

En outre, l’adaptation de l’organisation

transition énergétique est en marche,

et des financements adaptĂ©s. La sociĂ©tale est fondamentale. La gestion durable des espaces et des villes ne produira, hĂ©las, ses effets – incontestables – qu’à long terme. Les partenaires sociaux auront quant Ă  eux un rĂŽle Ă  jouer dans cette transition. FEB

4

elle sera Ă©volutive et devra ĂȘtre e Ă©conomiquement viable, Ă©cologique Ă©c tout en intĂ©grant un volet social.


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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

DES AMBITIONS CLIMATIQUES CLAIRES

Objectifs et moyens : mise au point Aujourd’hui, entre autres dans la foulĂ©e des manifestations pour le climat, les politiques souhaitent revoir Ă  la hausse les objectifs climatiques. Mais quels sont encore les objectifs que nous poursuivons ? Et quels sont les systĂšmes mis en place pour les atteindre ? N’a-t-on pas tendance aujourd’hui Ă  confondre objectifs et moyens ? Voici une mise au point sur ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments.

SECTEURS ETS ET NON ETS : 2 RÉALITÉS L’Europe a fixĂ© des objectifs de rĂ©duction de gaz Ă  effet de serre (GES) contraignants pour diffĂ©rents

CO2

horizons : 2007, 2012, 2020, 2030 et 2050. En vue d’atteindre ces objectifs, elle a rĂ©parti les efforts auprĂšs de deux groupes distincts : les secteurs industriels ETS et les secteurs non ETS. Les secteurs ETS (pour « Emissions Trading Scheme », en anglais) regroupent les industries europĂ©ennes grandes Ă©mettrices dans un systĂšme europĂ©en d’échange de quotas d’émissions (par tonne de CO2), un « marchĂ© du carbone » qui, chaque annĂ©e, attribue au niveau europĂ©en un nombre de plus en plus faible de quotas (voir le schĂ©ma page suivante). L’objectif Ă©tant que, pour 2030, les Ă©missions des secteurs ETS aient diminuĂ© de 43% par rapport Ă  2005. Chaque annĂ©e, les industries doivent couvrir leurs Ă©missions rĂ©elles par un nombre de quotas Ă©quivalent, qu’elles peuvent acheter et vendre sur le marchĂ©. Sur celui-ci, la variable d’ajustement est le prix du quota. Plus l’objectif est difficile Ă  atteindre, plus le prix sera Ă©levĂ©, « dĂ©clenchant » des investissements limitant les Ă©missions de GES.

FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

La Belgique a « hĂ©ritĂ© » d’un objectif de rĂ©duction des Ă©missions de 35% Ă  l’horizon 2030

L’étude Reducing Belgium’s Greenhouse Gas

serre en Belgique d’ici à 2030. Dans son

Footprint, réalisée par le cabinet international

analyse, BCG estime « peu réaliste »

de conseil Boston Consulting Group (BCG) Ă  la

que la Belgique (secteurs non ETS) aille

demande de la FEB 2, identifie les principaux

au-delà des -35% à l’horizon 2030.

potentiels de réduction des gaz à effet de

transports, des bĂątiments, des

Phase 1 : 2005-2007 Phase 3 : 2013-2020

entreprises non ETS, de l’agriculture

2030

2029

2028

2027

2026

2025

2024

2023

2022

2021

2020

2019

2018

2017

2016

2015

2014

2013

0 2012

se composent principalement des

500

2011

Les secteurs non ETS, quant Ă  eux,

1.000

2010

limitation du nombre de quotas).

2009

de réduction sera atteint (via une

1.500

2008

tout en s’assurant que l’objectif

2.000

2007

field » entre industries européennes

2.500

2005

permet d’assurer un « level playing

2006

Le fait d’avoir un systĂšme europĂ©en

Allocation de quotas (en mio. MtCO 2)

QUOTAS CO2 MIS SUR LE MARCHÉ EUROPÉEN (ETS) EN MILLIONS DE TONNES ÉQUIVALENT CO2 (MTCO2EQ)

Source : FEB sur la base des données de l'Agence européenne pour l'environnement

Phase 2 : 2008-2012 Phase 4 : 2021-2028

et du secteur des déchets. Au niveau européen, globalement, ces secteurs doivent diminuer

OBJECTIF DE RÉDUCTION DE LA BELGIQUE (NON ETS)

ne comprend donc pas le secteur ETS, traité au niveau européen.

Émissions historiques Projection Objectif 2020 (-15%) Objectif 2030 (-35%) Objectif 2030 Loi Climat (-55%)

2030

2029

2028

2027

2026

2025

2024

2023

2022

2021

2020

2019

2018

2017

2016

2015

2014

30 2013

objectif belge est évoqué. Celui-ci

2012

que l’on fait rĂ©fĂ©rence lorsqu’un

40

2011

l’horizon 2030. C’est à cet objectif

50

2010

réduction des émissions de 35% à

60

2009

ainsi « hĂ©ritĂ© » d’un objectif de

70

2008

PIB par habitant. La Belgique a

80

2007

principalement sur la base du

2006

Ă©tĂ© rĂ©parti entre États membres

90

2005

par rapport Ă  2005. Cet effort a

Émissions de gaz à effet de serre non ETS (MtCO2eq)

leurs Ă©missions de 30% d’ici Ă  2030

Source : FEB sur la base des donnĂ©es de l'Agence europĂ©enne pour l'environnement (Ă©missions historiques) et du Projet de plan national Énergie-Climat (projection)

Le deuxiĂšme schĂ©ma (ci-contre) reprend les Ă©missions belges connues, une projection des Ă©missions Ă  politique inchangĂ©e 1 ainsi que les objectifs belges de -35% et la proposition d’objectif de la Loi Climat (cf. cadre).

1 Faite par la DG Climat du SPF SantĂ© publique, SĂ©curitĂ© de la chaĂźne alimentaire et Environnement. 2 L’étude BCG de juin 2019 a analysĂ© le potentiel belge de rĂ©duction « by mapping the most realistic and impactful greenhouse gas reduction levers ». Cette Ă©tude s’appuie sur des analyses propres ainsi que sur des interviews avec divers stakeholders. Le rapport peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ© Ă  l'adresse www.feb.be (domaine d'action "Énergie, MobilitĂ© & Environnement"). FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

ÉMISSIONS NATIONALES VERSUS ÉMISSIONS LORS DU CYCLE DE VIE DU PRODUIT

L’Europe considĂšre les Ă©missions

la fabrication peut Ă©mettre une quantitĂ© non nĂ©gligeable de CO2 et qui utilisent des mĂ©taux rares ? Et pourquoi ne considĂ©rerait-on pas Ă©galement les aspects sociĂ©taux (p.ex. sociaux) ? À noter que la logique de ce principe n’empĂȘche pas de sensibiliser tous les

de GES en fonction de l’endroit

stakeholders (consommateurs, producteurs
) aux Ă©missions lors du

oĂč elles ont Ă©tĂ© Ă©mises. En

cycle de vie complet des produits qu’ils se procurent ou produisent.

conséquence, la Belgique est

L’eïŹƒcacitĂ© Ă©nergĂ©tique et les renouvelables ne sont pas des objectifs en soi mais des moyens indispensables pour atteindre les vĂ©ritables objectifs

responsable des Ă©missions non ETS dues Ă  la combustion

LE CHOIX MINUTIEUX DES OBJECTIFS POURSUIVIS

d’énergies fossiles sur

Dans le cadre des Plans nationaux Ă©nergie-climat (PNEC) 4,

son territoire. Par contre,

l’Europe souhaite atteindre des objectifs – qu’elle a chiffrĂ©s –

les émissions liées à la

en matiĂšre de GES, mais aussi de renouvelables, d’efficacitĂ©

fabrication des biens qu’elle

Ă©nergĂ©tique ou d’interconnexions. Cependant, n’y a-t-il pas

importe depuis des pays

confusion entre objectifs et moyens ? En effet, l’efficacitĂ©

en dehors de l'Europe

Ă©nergĂ©tique (EE) et les sources d’énergie renouvelable (SER)

(voitures, ordinateurs,

ne sont pas des objectifs en soi mais des moyens indispensables

GSM, machines à laver


Ă  l’atteinte des « vĂ©ritables » objectifs que sont la sĂ©curitĂ©

mais aussi des biens

d’approvisionnement et la maĂźtrise des coĂ»ts ainsi que la

alimentaires et de grande

réduction des gaz à effet de serre/diminution des pollutions

consommation) ne sont

atmosphériques (voir le schéma ci-dessous). En conséquence, il

donc pas prises en compte. Les

est important de définir clairement, notamment en les chiffrant,

imports d’autres pays europĂ©ens

l’ensemble de ces objectifs, ce qui n’a pas Ă©tĂ© fait dans le PNEC

sont couverts soit par l’ETS soit par les

de la Belgique. Ce manquement doit absolument ĂȘtre comblĂ©.

objectifs contraignants des États membres. Il y a eu des exceptions Ă  ce principe. Ainsi, entre 2008 et 2012, le systĂšme d’échange de quotas d’émissions permettait d’importer

OBJECTIFS ET MOYENS

des quotas provenant d’investissements hors Europe en vue de rĂ©duire le CO2. Il a

Mix de production électricité

Ă©tĂ© mis fin Ă  cette possibilitĂ©, entre autres parce qu’elle n’incitait pas suffisamment Ă  faire des efforts localement (en Europe).

Changement de comportement

EfïŹcacitĂ© Ă©nergĂ©tique

l’exemple et de rĂ©duire les Ă©missions RER

Aujourd’hui, les rĂšgles du jeu (considĂ©rer les Ă©missions de GES Ă©mis sur le territoire europĂ©en ou national pour le non ETS) sont

Coûts du systÚme

Env. / Climat

sociétales et so cia

sur le territoire des États membres.

P SĂ©curitĂ© d’approvisionnement

ues itiq ol

des autorités européennes, de montrer

itique industrie Pol lle

Ce qui démontre la volonté, de la part

...

s le

claires, et changer cela impliquerait une remise en question globale du systĂšme.

Renouvelables

Taux de rénovation

Cela supposerait de fixer des objectifs additionnels en matiÚre de réduction et complexifierait les choses, e.a. au niveau du contrÎle 3. Tenir compte des émissions émises en dehors du territoire européen

Shift de carburants Source : FEB

remettrait probablement en cause un certain nombre de stratĂ©gies fondamentales. Accepterait-on encore les panneaux photovoltaĂŻques ou l’utilisation de batteries pour les vĂ©hicules Ă©lectriques, clĂ©s dans le cadre de la dĂ©carbonation mais dont FEB

8

3 NĂ©cessitĂ© de tracer tous les composants d’un produit et d’avoir accĂšs Ă  l’information, notamment dans des pays lointains, peu enclins Ă  tout contrĂŽle. 4 Plan d’action prĂ©cis en matiĂšre de politiques Ă©nergĂ©tique et climatique que chaque État membre doit remettre Ă  la Commission europĂ©enne (RĂšglement UE 2018/1999 sur la gouvernance de l'union de l'Ă©nergie et de l'action pour le climat).


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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

STRUCTURE DU PLAN ÉNERGIECLIMAT BELGE LOI CLIMAT ET ETS La « Loi Climat » discutĂ©e au Parlement dĂ©but 2019 proposait un objectif belge de rĂ©duction de GES de -55% Ă  l’horizon 2030. Pour certains, cet objectif ne concernait que les secteurs non ETS, pour d’autres il intĂ©grait les secteurs ETS. Dans ce dernier cas de figure, les entreprises ETS en Belgique auraient dĂ» rĂ©pondre Ă  un double objectif : l’ETS au niveau europĂ©en (-43%, avec un « level playing field » entre industries ETS) et l’objectif belge pouvant quant Ă  lui laisser craindre un impact sur leur compĂ©titivitĂ© 5. Un regroupement du secteur ETS et non ETS est contraire Ă  la philosophie et Ă  l’approche europĂ©enne.

POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE Depuis de nombreuses annĂ©es, le dĂ©bat sur le climat occulte trĂšs fortement celui sur la pollution atmosphĂ©rique (SOx, NOx, particules fines
). Or, il serait plus judicieux d’aborder les deux types d’émissions en parallĂšle, comme le fait d’ailleurs le Plan Air-Climat-Énergie wallon. Il faut en effet Ă©viter de possibles effets pervers comme ceux liĂ©s Ă  la biomasse. ConsidĂ©rĂ©e comme neutre en termes d’émissions de CO2, la biomasse prĂ©sente l’inconvĂ©nient que sa combustion, en fonction de la qualitĂ© du combustible et de la chaudiĂšre utilisĂ©e, Ă©met plus ou moins de polluants atmosphĂ©riques. Une approche intĂ©grĂ©e permet d’éviter certaines fausses bonnes solutions.

CONCLUSIONS Les objectifs de toute politique Ă©nergĂ©tique-climatique doivent viser Ă  assurer notre sĂ©curitĂ© d’approvisionnement, Ă  respecter les engagements environnementaux de notre pays, le tout Ă  moindre coĂ»t. Ce sont lĂ  les objectifs principaux. L’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, les renouvelables et les interconnexions sont des moyens facilitant leur atteinte. Ils peuvent faire l’objet d’ambitions chiffrĂ©es mais, pour autant que les objectifs principaux soient atteints, ne doivent pas devenir une contrainte absolue. Au niveau des GES, la distinction entre secteurs ETS et secteurs non ETS est fondamentale, tout comme l’approche europĂ©enne qui se base sur les Ă©missions Ă©mises sur le territoire europĂ©en et non en dehors de celui-ci.

5 Via la mise en place d’un objectif plus contraignant au niveau belge par rapport aux autres pays europĂ©ens qui eux restent soumis Ă  un seul systĂšme : l’ETS. FEB

10

L’Europe structure le PNEC autour de 5 dimensions, Ă  savoir : les GES et les SER (sources d’énergie renouvelable), l’EE (efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique), les interconnexions, le fonctionnement du marchĂ© et la R&D et la compĂ©titivitĂ©. Le PNEC belge ne chiffre pas nos objectifs en matiĂšre de sĂ©curitĂ© d’approvisionnement ni en matiĂšre de compĂ©titivitĂ©. Ce dernier point pose la question plus large de l’intĂ©gration des politiques climatique et industrielle et de la volontĂ© politique en la matiĂšre. Par ailleurs, le PNEC doit intĂ©grer les ambitions belges en matiĂšre d’EE et de SER. Ces ambitions sont le fruit d’une approche « bottom-up » via laquelle chaque RĂ©gion (et le fĂ©dĂ©ral pour la production d’électricitĂ© verte d’éoliennes offshore) dĂ©finit ses ambitions. Ces derniĂšres sont ensuite globalisĂ©es pour former l’objectif national belge. Cette globalisation s'est traduite par un objectif de 18,3% de SER d'ici Ă  2030. Dans son Ă©valuation du PNEC belge (juin 2019), la Commission europĂ©enne a demandĂ© que cette ambition soit portĂ©e Ă  25%. Rappelons toutefois que les vĂ©ritables objectifs Ă  atteindre sont ceux relatifs aux GES, Ă  la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement et Ă  la compĂ©titivitĂ©. La Belgique doit s’y consacrer en prioritĂ©.


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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

ÉLABORATION DES POLITIQUES ÉNERGIE-CLIMAT

Une complexitĂ© belgo-belge qui ne facilite pas les investissements Les politiques Ă©nergĂ©tiques, de la mobilitĂ© ou fiscales orientent les investissements rĂ©duisant les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. Elles doivent pour cela offrir un cadre clair, stable et rĂ©flĂ©chi. Ce qui suppose une certaine coordination entre État fĂ©dĂ©ral et RĂ©gions. Par ailleurs, on a l’impression que le fĂ©dĂ©ral est aujourd’hui soumis aux RĂ©gions, avec les aberrations que cela peut entraĂźner. Le tout au dĂ©triment d’une politique stable et mobilisatrice pour les investissements privĂ©s.

L

es diffĂ©rentes rĂ©formes institutionnelles ont rĂ©parti entre l'État fĂ©dĂ©ral et les RĂ©gions les compĂ©tences dans diverses

matiĂšres, dont l’énergie, le transport ou encore la fiscalitĂ© (voir cadre infra). Une telle rĂ©partition de compĂ©tences nĂ©cessite une collaboration, une coordination mais aussi un certain partage des visions et stratĂ©gies entre les entitĂ©s en vue, entre autres, de rĂ©pondre aux engagements internationaux de la Belgique ou, plus simplement, par souci de synergie et d’efficacitĂ©. Une telle approche n’empĂȘche cependant nullement les RĂ©gions d’avoir chacune des politiques propres. Cela dit, dans certains domaines, un morcellement des rĂšgles et rĂšglements ne facilite pas la tĂąche des opĂ©rateurs qui souhaitent ĂȘtre prĂ©sents sur l’ensemble du territoire.

LA POSITION BELGE : LE PLUS PETIT COMMUN DÉNOMINATEUR En vue de dĂ©finir la position belge au niveau europĂ©en dans des matiĂšres partagĂ©es, des rĂ©unions de coordination sont rĂ©guliĂšrement organisĂ©es. RĂ©unions auxquelles assistent les divers reprĂ©sentants des ministres concernĂ©s. Les trois RĂ©gions et l’État fĂ©dĂ©ral doivent alors se mettre d’accord sur le point de vue officiel de la Belgique. À dĂ©faut, notre pays ne peut se prononcer.

FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Au niveau climatique, c’est dans un tel cadre que la Belgique s’est opposĂ©e, en juin 2018, au renforcement de l’objectif europĂ©en d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique (EE) Ă  l’horizon 2030 et qu’elle s’est abstenue sur le renforcement de

Peu de pays doivent s’accorder en interne entre 4 gouvernements avant de se prononcer

l’objectif relatif aux renouvelables (SER). Dans les deux cas, la Belgique

Pour ce qui est de la position belge en matiĂšre d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, elle est le rĂ©sultat d’une dĂ©cision collĂ©giale et non de l’un ou l’autre gouvernement ou ministre en particulier, comme cela a parfois Ă©tĂ© insinuĂ©. Peu de pays doivent s’accorder en interne entre 4 entitĂ©s (gouvernements) pouvant reprĂ©senter des tendances diffĂ©rentes avant de pouvoir se prononcer. La discussion consiste dĂšs lors souvent Ă  rechercher le plus petit commun dĂ©nominateur. Le rĂ©sultat des discussions

s’est justifiĂ©e en soulignant que ces

« intrabelges » n’a pas toujours Ă©tĂ© Ă  la hauteur : en tĂ©moignent le

propositions plaçaient la Belgique devant un « défi inatteignable

« Burden Sharing » (la répartition intrabelge des engagements

de maniĂšre efficace en termes de coĂ»t pour l’EE » et devant un

europĂ©ens) 2020 et le PNEC, le Plan national Énergie-Climat (voir

« véritable défi à atteindre de maniÚre efficace en termes de coût

cadre en page suivante).

pour les SER ».

HUIT ANS POUR LE BURDEN SHARING 2020 ! DĂ©but 2008, la Belgique a « hĂ©ritĂ© » de l’Europe des objectifs de rĂ©duction de gaz Ă  effet de serre, de part de renouvelables et d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique Ă  l’horizon 2020. ConformĂ©ment Ă  la rĂ©partition des compĂ©tences, chaque RĂ©gion a dĂ» dĂ©finir ses propres objectifs, le fĂ©dĂ©ral ne se prononçant sur ses objectifs que lorsque c’est d’application (par exemple, pour l’offshore) ou pour des politiques « de support » qu’il peut mettre en place. La somme des efforts des quatre entitĂ©s devant permettre d’atteindre les objectifs nationaux totaux. La Belgique a soutenu avec force les objectifs belges 2020 au niveau europĂ©en. Il lui aura pourtant fallu prĂšs de 8 ans – et le risque d’ĂȘtre la risĂ©e des dĂ©lĂ©gations europĂ©ennes Ă  la COP21 de Paris, en 2015 – pour arriver Ă  rĂ©partir – en interne – ces divers objectifs. Ce qui n’a pas manquĂ© de nuire Ă  la crĂ©dibilitĂ© du modĂšle belge, basĂ© entre autres sur la bonne volontĂ© de toutes les parties. Cette situation a plutĂŽt dĂ©montrĂ© dans les faits que 4X1=0.

LA RÉPARTITION DES COMPÉTENCES À la suite des rĂ©formes institutionnelles, l’État fĂ©dĂ©ral est compĂ©tent pour la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement, les rĂ©seaux de transport, les grandes infrastructures de stockage et de production d'Ă©nergie, le cycle du combustible nuclĂ©aire, la production Ă©olienne offshore (en mer du Nord), le fonctionnement du marchĂ© et de son monitoring mais aussi l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des bĂątiments fĂ©dĂ©raux, la fiscalitĂ©, les Ă©tudes prospectives en Ă©nergie, la politique des produits (dont les normes), les accises sur le carburant, l’aĂ©roport national et les chemins de fer. Les RĂ©gions, quant Ă  elles, se concentrent sur l'utilisation rationnelle de l'Ă©nergie, les rĂ©seaux de distribution, les sources nouvelles et renouvelables d'Ă©nergie, les rĂ©seaux de chaleur, la protection de l’air, les autoroutes, les voies navigables, les ports et aĂ©roports rĂ©gionaux, l’imposition sur les vĂ©hicules et les transports en commun et scolaires.

FEB

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C’est cette mĂȘme Ă©quation qui s’est manifestĂ©e

Il accepte Ă©galement que des revenus de l’éventuelle tarification

pour la « vision mobilité interfédérale ». Un projet

carbone puissent ĂȘtre allouĂ©s aux RĂ©gions. Si on ne peut exclure

discuté entre administrations avait été mis sur

complÚtement cela, il est bon de rappeler que le fédéral a lui aussi

la table des ministres de la MobilitĂ©. Mais il n’a

des besoins d’investissement liĂ©s Ă  la transition. Enfin, et ceci nous

4x1=0, ou quand 4 ministres de l’Énergie/Climat n’y arrivent pas

jamais fait l’objet d’une

paraßt tout à fait irréaliste, il entend assurer la mise sur le marché

approbation et, le temps

de 14% de biocarburants, sans tenir compte ni des facteurs

passant, il s’est – une fois de plus – soldĂ© par un

multiplicateurs de la directive europĂ©enne ni des autres types carburants (comme l’électricitĂ© verte), alors que la directive 1 le

« 4x1=0 ». Or, de longues

prĂ©voit. Et mĂȘme si l’État fĂ©dĂ©ral revoyait Ă  la baisse son ambition

pĂ©riodes d’incertitude

quant aux biocarburants, tout en satisfaisant pleinement aux

ne sont jamais de bon

obligations européennes, des mesures compensatoires devraient

augure pour le climat

ĂȘtre prises.

d’investissement d’un pays, à quelque niveau

Ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments donnent Ă  tout le moins l’impression d’un

que ce soit.

État fĂ©dĂ©ral sous tutelle des RĂ©gions, se plaçant de facto dans une situation de « dette » envers elles. Le PNEC doit donc encore

Pour ce qui est de la pĂ©riode 2021-2030, les choses ont changĂ©. D’une

Ă©voluer vers plus de cohĂ©rence et ĂȘtre le fruit d’une collaboration constructive entre les entitĂ©s du pays.

part, la Belgique a fait front lors des discussions sur la rĂ©partition de l’objectif de rĂ©duction des gaz Ă  effet de serre entre États membres. D’autre part, comme les objectifs renouvelables et d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique 2030 ont Ă©tĂ© laissĂ©s Ă  l’initiative des États membres (approche bottom-up), ils n’ont pas suscitĂ© de tensions entre les diverses entitĂ©s du pays, chacune proposant son propre objectif. Par ailleurs, la Belgique a rĂ©alisĂ©, par le biais du PNEC (voir cadre infra) et en toute discrĂ©tion, la rĂ©partition intrabelge des efforts de rĂ©duction des gaz Ă  effet de serre. EspĂ©rons que les entitĂ©s de notre pays continueront Ă  faire bloc face au souhait de la Commission europĂ©enne de voir la Belgique reconsidĂ©rer Ă  la hausse ses objectifs de renouvelables et d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique (voir supra 'La position belge : le plus petit

1 Directive 2018/2001 relative Ă  la promotion de l’utilisation de l’énergie produite Ă  partir de sources renouvelables du 11 dĂ©cembre 2018. 2 Cf. page 10 du projet de Plan national intĂ©grĂ© Énergie-Climat belge.

commun dénominateur').

LE FÉDÉRAL : DINDON DE LA FARCE ? Dans les discussions quant Ă  la rĂ©partition des efforts entre le fĂ©dĂ©ral et les RĂ©gions, certains Ă©lĂ©ments laissent Ă  penser que le fĂ©dĂ©ral est « faible » et qu’il se saborde parfois lui-mĂȘme : plus l’État fĂ©dĂ©ral « prend en charge », moins les RĂ©gions « en font ». Que les mĂȘmes partis soient prĂ©sents dans les RĂ©gions et au fĂ©dĂ©ral n’y change rien. Ainsi, dans le projet de PNEC, le fĂ©dĂ©ral s’est engagĂ© Ă  Ă©tudier toutes les demandes des RĂ©gions relatives Ă  des politiques fĂ©dĂ©rales et, s’il ne les accepte pas, Ă  prendre des mesures Ă  effet similaire.

FEB

14

L’EXEMPLE DU PNEC La Belgique a remis son projet de Plan national Énergie-Climat (PNEC) Ă  la Commission europĂ©enne fin 2018. Ce projet se compose de 6 plans : un plan pour la RĂ©gion wallonne, un pour la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale, 2 pour la RĂ©gion flamande (un volet climat et un volet Ă©nergie), auxquels s’ajoutent un plan fĂ©dĂ©ral et un plan dit « intĂ©grĂ© ». Ce dernier n’est pas un plan officiel et n’est donc pas valable dans le cadre de l’évaluation de la Commission 2. L’absence de concertation et de consultation entre entitĂ©s a menĂ© Ă  une juxtaposition de ces plans plutĂŽt qu'Ă  une rĂ©elle intĂ©gration de ceux-ci. Un plan global, le plus intĂ©grĂ© possible, partant de visions communes et s’inspirant des meilleurs exemples dans chaque RĂ©gion (et mĂȘme Ă  l’étranger), aurait plus de valeur ajoutĂ©e et permettrait de profiter de rĂ©elles synergies, le tout au profit des politiques Ă©nergĂ©tique, climatique, de la mobilitĂ© 
 de chaque entitĂ© (ce qui ne signifie pas que chaque politique doit ĂȘtre identique).


PU B L I R E P O R TAG E

Rittal : plus de qualitĂ© avec moins d'Ă©nergie ͞>Î–ÄžÄšÄšĆÄÄ‚ÄĆÆšÄ  Ä Ć¶ÄžÆŒĆÄ ÆšĆÆ‹Æ”Äž ĞƐƚ Æ”Ć¶ ĚĂĐƚĞƔƌ ĆĆ”Æ‰ĆœÆŒÆšÄ‚Ć¶Æš ÆšÄ‚Ć¶Æš ĐƚĞnj ƯĞ ÄĆŻĆÄžĆ¶Æš ƋƔĞ ÄšÄ‚Ć¶Æ Ć¶ĆœÆšÆŒÄž Æ‰ÆŒĆœÆ‰ÆŒÄž Æ‰ÆŒĆœÄšÆ”ÄÆšĆĆœĆ¶Í˜ÍŸ Danny ForrĂ©, Product Manager chez Rittal Belgium

Rittal, dont le siĂšge social est situĂ© Ă  Herborn (Hessen) en Allemagne, est fournisseur Ă  l'Ă©chelle mondiale de solutions dans le domaine des coffrets Ă©lectriques, des systĂšmes de distribution de courant, de la climatisation de systĂšmes et de l'infrastructure informatique. Le refroidissement est essentiel au bon fonctionnement de nombreuses solutions. Mais le refroidissement nĂ©cessite de l'Ă©nergie (coĂ»teuse). L’atout maĂźtre de l’entreprise est de permettre des Ă©conomies d’énergie allant jusqu’à 75 %. Les solutions systĂ©miques de Rittal sont appliquĂ©es dans pour ainsi dire tous les secteurs, mais principalement dans l'industrie automobile, la production Ă©nergĂ©tique, la construction de machines et d’installations, ainsi que dans le secteur de l'informatique et des tĂ©lĂ©communications. "Dans notre domaine, celui des solutions industrielles, nous sommes leaders du marchĂ© en Belgique et dans le monde. Nous dĂ©tenons une part de marchĂ© forte et stable sur le marchĂ© industriel" industriel",, dĂ©clare Danny ForrĂ©, Product Manager chez Rittal Belgium. "Mais il s’agit d’un marchĂ© oĂč l'utilisateur ïŹnal est de plus en plus sensible Ă  l’efïŹcacitĂ© Ă©nergĂ©tique."

>ĞƐ ÄĆŻĆĆ”Ä‚ÆŸÆÄžÆ”ÆŒÆ ͚ ĆŻÆ”Äž ÄžĐœÍ› ĚĞ ZĆÆ©Ä‚ĆŻ Æ‰ĆœÆ”ÆŒ Ä‚ÆŒĆ”ĆœĆÆŒÄžÆ Ä ĆŻÄžÄÆšÆŒĆÆ‹Æ”ÄžÆ ÆĆœĆ¶Æš Æ‰Ä‚ÆŒĆ”Ć ĆŻÄžÆ Æ‰ĆŻÆ”Æ Æ‰ÄžÆŒÄšĆœÆŒĆ”Ä‚Ć¶ÆšÆ ĚƔ Ć”Ä‚ÆŒÄĆšÄ  Ğƶ ÆšÄžÆŒĆ”ÄžÆ ÄšÎ–ÄžÄžÄÄ‚ÄĆÆšÄ  ÍŸÄ Ć¶ÄžÆŒĆÄ ÆŸÆ‹Æ”ÄžÍżÍ˜

Celle-ci gagne aujourd’hui surtout en importance dans le segment du refroidissement des armoires Ă©lectriques. Principalement dans deux niches : la climatisation d'armoires Ă©lectriques en milieu industriel et les baies IT ou serveurs. "L'accent mis sur l'efïŹcacitĂ© Ă©nergĂ©tique dĂ©pend beaucoup de la part des systĂšmes de refroidissement dans la consommation Ă©nergĂ©tique totale du client", client", explique Danny ForrĂ©. "Plus cette part est importante, plus le client s’intĂ©ressera au coĂ»t total de possession d’une solution d'Ă©conomie d'Ă©nergie. Si elle est faible, le coĂ»t d'investissement jouera un rĂŽle dĂ©cisif." Les technologies offrent des possibilitĂ©s Quelle que soit la stratĂ©gie poursuivie, la consommation Ă©nergĂ©tique est, bien plus que dans le passĂ©, un Ă©lĂ©ment essentiel du cahier des charges ... et du dĂ©veloppement des produits Rittal. Les nouvelles technologies offrent de nombreuses possibilitĂ©s d’intĂ©grer la dimension d’efïŹcacitĂ© Ă©nergĂ©tique. "La rĂ©gulation Inverter permet d'ajuster de maniĂšre optimale la puissance frigoriïŹque Ă  la demande de refroidissement, tout en tenant compte de la tempĂ©rature extĂ©rieure. Contrairement au passĂ©, oĂč les seules options Ă©taient globalement ‘on’ et ‘off’." Pour ne citer qu'un exemple : les solutions 'Blue e+' de Rittal fonctionnent avec une technologie hybride Ă  haut rendement Ă©nergĂ©tique qui combine un caloduc et un circuit frigoriïŹque classique par compression. En d’autres termes : lorsque la tempĂ©rature extĂ©rieure est relativement basse, le caloduc offre une capacitĂ© de refroidissement sufïŹsante. La consommation d'Ă©nergie est trĂšs faible, car les climatiseurs n'ont pas besoin d’un compresseur pour fonctionner. Le compresseur n'intervient que lorsqu'une puissance frigoriïŹque supĂ©rieure est nĂ©cessaire. "De plus, tous les compresseurs utilisent des composants Ă  vitesse rĂ©gulĂ©e et sont donc particuliĂšrement Ă©conomes en Ă©nergie. Les faibles amplitudes thermiques dans l’armoire impliquent en outre une durĂ©e de vie rallongĂ©e des composants. RĂ©sultat ? Les climatiseurs de la gĂ©nĂ©ration ‘Blue e+’ consomment en moyenne 75 % d'Ă©nergie en moins qu'un climatiseur Ă  compresseur classique, suivant les conditions ambiantes et l'application. Ce qui n’est certainement pas pour dĂ©plaire Ă  nos clients."

www.rittal.be


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INDUSTRIE EN TRANSITION

Enjeux pour l’industrie

L

Quand on parle de rĂ©chauffement climatique, on pense d’abord Ă  « l’industrie ». Les articles de journaux sur la problĂ©matique climatique sont trop souvent illustrĂ©s par la fumĂ©e d’une cheminĂ©e d’usine. Mais qui se demande quelle est la part rĂ©elle de l’industrie dans les Ă©missions belges ? Quelles sont les autres sources d’émissions de CO2 ? Et surtout, comment pouvons-nous continuer Ă  rĂ©duire ces Ă©missions ?

’industrie belge repose dans une large mesure sur des activitĂ©s intensives en Ă©nergie. En comparaison avec les pays voisins, elles reprĂ©sentent une part plus impor-

tante de la valeur ajoutĂ©e. C’est entre autres dĂ» Ă  la prĂ©sence d’un grand cluster chimique dans notre pays, mais aussi d’autres segments comme l’acier, le ciment, le verre, les non-ferreux, l’alimentation
 qui sont Ă©galement bien dĂ©veloppĂ©s. L’industrie est dĂšs lors la principale source d’émissions en Belgique (28%), avant les transports (23%), les bĂątiments (20%) et l’énergie (principalement l’électricitĂ©, 17%)1.

SOURCES ET ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS Les gaz Ă  effet de serre (GES) de l’industrie se rĂ©partissent en deux catĂ©gories : l’une liĂ©e Ă  l’énergie, l’autre aux processus. La premiĂšre

1990

tibles fossiles pour produire de l’énergie ou de

CO2

la chaleur. Et de la chaleur, il en faut pour la

CO2

production de matĂ©riaux de base : de degrĂ©s Celsius ! Dans le dĂ©bat sociĂ©tal centrĂ© sur l’électricitĂ©, on a tendance Ă  oublier cette problĂ©matique de la chaleur. La deuxiĂšme catĂ©gorie englobe les Ă©missions de GES rĂ©sultant d’une rĂ©action chimique, comme la rĂ©duction du minerai de fer pour la production d’acier.

CO2 CO2

catĂ©gorie concerne l’utilisation de combus-

quelques centaines Ă  parfois plus de mille

CO2 CO 2 CO2

L’industrie Ă©met 30% de gaz Ă  eïŹ€et de serre en moins depuis 1990

2030

fortement. Cela montre le dĂ©couplage entre l’activitĂ© CO2

industrielle et les Ă©missions qui y sont liĂ©es. La principale cause de cette rĂ©duction des Ă©missions est l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique accrue, rĂ©sultant par exemple de l’adoption du processus de production « par voie sĂšche » dans le secteur cimentier 2. La deuxiĂšme

Les chiffres du graphique en page

cause importante est l’utilisation

suivante, montrent que les GES de

de combustibles plus propres.

l’industrie en Belgique ont diminuĂ©

Ainsi, les combustibles liquides/

systématiquement au cours des

solides ont été en grande partie

derniÚres décennies. En 2017, la

remplacés par le gaz naturel.

réduction atteignait 30% par rapport

Certains secteurs utilisent aussi

à 1990, alors que la valeur ajoutée de

les flux résiduels de la biomasse

l’industrie continuait d’augmenter FEB

16

comme source d’énergie.


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POLITIQUE CLIMATIQUE Depuis des années, les pouvoirs publics mÚnent une politique incitant

aussi apporter sa contribu-

les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

tion en réduisant la

Au niveau rĂ©gional, il existe des accords volontaires entre l’industrie

demande de matiĂšres

et les pouvoirs publics. Dans ce cadre, l’industrie s’engage à faire des

premiÚres énergétiques.

audits et Ă  mettre en Ɠuvre toutes les mesures d’économie d’énergie qui gĂ©nĂšrent au moins une certaine rentabilitĂ©. En Wallonie, on parle

Chaque solution comporte

des « accords de branche », en Flandre des « energiebeleidsovereen-

également des défis. Ainsi

komsten ». Ceux-ci ont assurément contribué à la diminution des

dans le cas de la biomasse, on

Ă©missions de l’industrie. Dans les industries moins intensives en

peut se demander si les

énergie, cette politique a également stimulé la prise de conscience en

volumes disponibles de

matiĂšre d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique.

biomasse durable seront

Une Ă©conomie circulaire forte peut rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  eïŹ€et de serre

suffisants. La CCS/U nĂ©cessite Au niveau europĂ©en, « l’Emissions Trading Scheme » (ETS) pour

quant Ă  elle de grands travaux

l’industrie et le secteur de l’électricitĂ© a Ă©tĂ© mis en place (lire l’article

d’infrastructure coordonnĂ©s et des accords avec un

‘Objectifs et moyens : une mise au point’, page 6). Le prix des droits

partenaire international qui accepte de recevoir le CO2.

d’émission dans le cadre de l’ETS incite les industries Ă  investir dans À cela s’ajoute la problĂ©matique des coĂ»ts. La majoritĂ©

les technologies « bas carbone ».

des mesures de réduction des émissions ne sont pas

ENJEUX INDUSTRIELS

rentables. Et les entreprises ne peuvent pas toujours

L’industrie a dĂ©jĂ  parcouru du chemin. Les grands dĂ©fis restants

répercuter ces coûts car elles sont soumises à des

nécessitent des politiques incitatives. Il y a certainement encore un

concurrents extĂ©rieurs Ă  l’UE, qui n’ont pas les mĂȘmes

gain Ă  rĂ©aliser au niveau de l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique. Cependant,

contraintes climatiques. En d’autres termes, il n’y a pas de

Boston Consulting Group 3 montre que ce potentiel atteint progressi-

level playing field mondial. Enfin, il peut aussi exister un

vement ses limites. À terme, d’autres options seront donc nĂ©cessaires,

problùme d’assise, d’acceptation publique (lire l’article

comme l’utilisation d’autres sources d’énergie, par exemple la

‘Les leviers de la transition sont aussi fiscaux’, page 22).

biomasse ou le biogaz pour le chauffage Ă  des tempĂ©ratures plus Ă©levĂ©es. Une autre option Ă  laquelle il pourrait ĂȘtre fait appel est la

Dans ce contexte, les pouvoirs publics jouent un rĂŽle

capture et le stockage ou la réutilisation du CO2 (« Carbon Capture and

crucial. Il faut une véritable politique industrielle stable à

Storage/Utilisation » - CCS/U). Cela peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire pour les

long terme centrĂ©e sur l’innovation, la formation et la

émissions de processus pour lesquels il existe peu de possibilités

compĂ©titivitĂ©. Sans ce climat stable, l’industrie ne pourra

évidentes de les éviter. Une économie circulaire plus développée peut

pas investir en confiance et réussir sa transition.

ÉVOLUTIONS DES ÉMISSIONS INDUSTRIELLES DES GAZ À EFFET DE SERRE EN BELGIQUE (EN MÉGATONNES D’ÉQUIVALENT CO2)

60 50 40 30 20 10

Total

Energie

Processus

2016

2014

2012

2010

2008

2006

2004

2002

2000

1998

1996

1994

1992

0 1990

Émissions de gaz à effet de serre (Mt CO2)

70

Source : L’inventaire national des gaz à effet de serre (Commission nationale du climat)

1 Source : Projet de Plan national Énergie-Climat (19/12/2018). 2 Dans la production « par voie humide », le matĂ©riau brut est broyĂ© et malaxĂ© avec de l’eau pour constituer une pĂąte liquide. Dans la production « par voie sĂšche », il est sĂ©chĂ© puis broyĂ© en une poudre homogĂšne. 3 L’étude de BCG de juin 2019 analyse le potentiel de rĂ©duction belge « by mapping the most realistic and impactful greenhouse gas reduction levers ». Cette Ă©tude repose sur des analyses propres et sur des interviews de diffĂ©rents stakeholders. Vous pouvez tĂ©lĂ©charger ce rapport sur www.feb.be (sous domaine d’action « Énergie, MobilitĂ© & Environnement »). FEB

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AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET INFRASTRUCTURES

Agir et investir aujourd’hui, mieux vivre demain La Belgique se caractĂ©rise par une forte dispersion de son habitat. Celui-ci s’est notamment dĂ©veloppĂ© le long de notre rĂ©seau routier trĂšs Ă©tendu ou dans des coins plus reculĂ©s pouvant accueillir des maisons 4 façades avec grand jardin. En outre, les investissements dans nos infrastructures, dont celles relatives Ă  la mobilitĂ© ou aux bĂątiments publics, sont clairement insuffisants. Or tant l’amĂ©nagement du territoire que les investissements dans les infrastructures sont deux instruments transversaux essentiels pour la rĂ©alisation d’une transition Ă©nergĂ©tique ambitieuse.

UNE DENSIFICATION RAISONNÉE

parcelles vides et de grandes parcelles occupées par de vieilles maisons isolées

Les politiques d’amĂ©nagement du territoire dĂ©finissent

pour construire de nouvelles maisons compactes et des appartements (en

en grande partie la localisation de nombreuses activités

combinant démolition et reconstruction). De cette maniÚre, nous créons des

(habitation, centre commerciaux, industries, zones

logements trĂšs sobres en Ă©nergie (Ă  partir de 2021, les nouveaux logements

agricoles, 
) avec des impacts directs et indirects sur

doivent rĂ©pondre Ă  l’exigence « consommation d’énergie quasi nulle ») aux

la mobilité et sur la consommation énergétique. Ce sont

endroits les plus logiques dans une perspective de mobilité. La politique

des politiques qui, par dĂ©finition, s’inscrivent dans le

devrait stimuler cette option plus activement.

long terme. Les politiques d’amĂ©nagement du territoire ont donc un rĂŽle crucial Ă  jouer. Le modĂšle d’expansion qu’a connu – et que connaĂźt

Elles produisent leurs effets à long terme et doivent s’inscrire dans une vision

toujours, quoique dans une moindre mesure – la

globale intĂ©grant les dĂ©fis de la mobilitĂ©, de l’énergie, du logement, de l’activitĂ©

Belgique est contraire à la tendance générale à

Ă©conomique ou encore de la croissance dĂ©mographique. Elles doivent ĂȘtre

l’urbanisation. La dispersion devrait aujourd’hui cĂ©der

intĂ©grĂ©es dans les stratĂ©gies mise en place, qu’il s’agisse de nouveaux projets

la place Ă  une plus grande densification, facilitant le

urbanistiques ou de réaménagement de quartiers existants. Par ailleurs,

développement de zones réunissant de nombreux

l’amĂ©nagement du territoire doit ĂȘtre couplĂ© aux infrastructures existantes

services (logements, bureaux, Ă©coles, commerces),

ou à développer.

et bĂ©nĂ©ficiant d’une accessibilitĂ© Ă©levĂ©e. On assisterait ainsi Ă  la crĂ©ation de quartiers dynamiques et agrĂ©ables Ă  vivre. Une telle (rĂ©)organisation spatiale rĂ©flĂ©chie et dense impactera de maniĂšre positive nos modes de vie et de dĂ©placements. Notamment grĂące au dĂ©veloppement de hubs multimodaux, qui permettront de combiner Ă  un seul endroit divers modes de transport et divers services (co-working, crĂšches, blanchisseries, commerces alimentaires
). Par consĂ©quent, nos dĂ©placements, la consommation Ă©nergĂ©tique qui en dĂ©coule ainsi que les Ă©missions qui y sont associĂ©es seront limitĂ©s ou rĂ©duits. Une politique rĂ©flĂ©chie d’amĂ©nagement du territoire peut aussi crĂ©er des synergies avec d’autres domaines. On peut par exemple opter pour une densification en utilisant, dans le centre des villes et des communes, des FEB

20

CO2


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

INVESTISSEMENTS PUBLICS DANS LES INFRASTRUCTURES ET LES TRANSPORTS (MOYENNE 2013-2017) En % du PIB 2,0 1,8 1,6 1,4 1,2 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0

Infrastructures

Transports

les investissements dans les infrastructures de charge pour le gaz ou l’électricitĂ© sont indispensables. Il faut Ă©viter de s’enliser dans le problĂšme de la poule et de l’Ɠuf : achĂšte-t-on un vĂ©hicule alternatif si les infrastructures de recharge ne sont pas prĂ©sentes en suffisance, construit-on des infrastructures de charge s’il risque d’y avoir peu de vĂ©hicules qui en ont besoin ? Par ailleurs, le dĂ©veloppement d’une infrastructure de charge renvoie Ă  la question de la capacitĂ© du

EL LU NL AT FI

SE FR EU EU ES UK DK IT IE PT BE DE 28 15 Source : Eurostat et FEB

rĂ©seau Ă©lectrique, insuffisante Ă  un certain nombre d’endroits. Cette question, plus technique mais fondamentale, doit ĂȘtre rĂ©solue, tout comme

LES INFRASTRUCTURES BELGES À LA TRAÎNE

celles liĂ©es Ă  l’accĂšs au rĂ©seau de gaz.

Afin d’atteindre nos objectifs en matiĂšre de mobilitĂ© et d’énergie, des infrastructures de qualitĂ© et en suffisance sont essentielles. Les analyses et de la Banque nationale 1 et du Bureau du plan 2

INVESTIR AUJOURD’HUI, SE POSITIONNER DEMAIN

démontrent que les investissements dans nos infrastructures sont

L’avĂšnement des vĂ©hicules autonomes est un

trop faibles. Une étude menée par la FEB 3 mentionnait également

bon exemple de la nĂ©cessitĂ© d’investir aujourd’hui

que les investissements publics dans les infrastructures Ă©taient

dans la technologie de demain. Ces

les avant-derniers dans l’UE-15. En rĂ©sulte une baisse flagrante

véhicules verront le jour, à

dans leur qualité. En ce qui concerne plus particuliÚrement les

moyen ou Ă  long terme et

infrastructures du transport, ils ne s’élĂšvent qu’à 0,5% du PIB, alors

révolutionneront notre

que la moyenne européenne est de 1% (voir graphique ci-dessus).

mobilité. Se préparer et

À l’heure actuelle, les politiques belges sont plus rĂ©actives que

mĂȘme essayer de jouer un rĂŽle

préventives, en témoignent les problÚmes de viaducs et de tunnels

clé dans leur déploiement

auxquels la Région de Bruxelles-Capitale a été confrontée les

permettrait Ă  la Belgique de se

derniÚres années.

positionner par rapport Ă  cette technologie. Une roadmap belge

PRIVILÉGIER LA MOBILITÉ DOUCE


avec un calendrier de mise en

Outre les problùmes d’embouteillages, nos objectifs en matiùre

Ɠuvre et un plan d’investissement

de transition énergétique nous incitent à avoir plus souvent recours

ciblé est un point à ajouter

aux modes de déplacements doux (marche, vélo, trottinettes

prochainement sur la table des

Ă©lectriques 
). Ceux-ci permettent de rĂ©aliser les « first and last

gouvernements.

Une (rĂ©)organisation spatiale rĂ©ïŹ‚Ă©chie et dense impactera de maniĂšre positive nos modes de vie et de dĂ©placements

miles », ces distances jusqu’à un autre mode de transport, comme les transports en commun, les zones de covoiturage ... En vue de

Enfin, qui dit plan d’investissement dit

faciliter le recours Ă  ces modes de transport, des infrastructures

budget ou financement. Dans ce cadre, le privé,

adĂ©quates doivent ĂȘtre mises en place, ce qui requiert aussi des

directement ou via des partenariats avec le public,

investissements importants. Des pistes cyclables en site dédié,

a son rĂŽle Ă  jouer. Le Pacte national pour les

par exemple, sont de nature à enlever les réticences des potentiels

investissements stratégiques détaille déjà bon

utilisateurs du vĂ©lo. À ce propos, le Pacte national pour les

nombre de mesures à mettre en Ɠuvre. Et si on

investissements stratégiques présenté en septembre 2018 par le

leur donnait maintenant toute leur importance ?

Premier ministre Charles Michel 4 propose de dégager des budgets pour des pistes cyclables et des parkings sécurisés pour vélos. Il propose également des investissements dans des parkings de dissuasion ou des plateformes multimodales.


 ET LES CARBURANTS ALTERNATIFS Afin de rĂ©duire nos Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, un « shift de carburants » – recourir davantage Ă  l’électricitĂ©, au gaz, aux biocarburants – est un Ă©lĂ©ment clĂ©. Sans surprise, une fois encore,

1 Banque nationale de Belgique, ‘Report Public Investments’, octobre 2017. 2 Bureau fĂ©dĂ©ral du plan, ‘Public Investment in Belgium’, janvier 2017. 3 FĂ©dĂ©ration des entreprises de Belgique, ‘L’infrastructure belge : du pain sur la planche’, avril 2016. 4 Ce Pacte suggĂšre quelque 150 milliards EUR d'investissements au cours de la pĂ©riode 2019-2030, dont les pouvoirs publics prendront Ă  leur charge environ 45%, soit 65 milliards EUR (5 milliards EUR par an). Cela porterait le taux d'investissement annuel de notre pays Ă  3 - 3,5% du PIB, nous ramenant ainsi au cƓur du peloton europĂ©en. FEB

21


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

POLITIQUES ET MESURES

Les leviers de la transition sont aussi ïŹscaux Si jusqu’ici les dĂ©bats politiques se concentrent fortement sur les objectifs climatiques, il ne faut pas perdre de vue que ces derniers ne pourront ĂȘtre atteints que via la mise en place de politiques et de mesures concrĂštes. Celles-ci doivent ĂȘtre dĂ©finies de maniĂšre cohĂ©rente entre elles et former un cadre favorable Ă  l’investissement, Ă  dĂ©faut de quoi la transition poursuivie ne pourra pas devenir rĂ©alitĂ©. Ce sont les mesures fiscales qui sont parmi les plus Ă  mĂȘme d’orienter les comportements et d’inciter Ă  l’investissement.

CO CO22 CO CO22

CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO CO CO

L’ÉTENDUE DES OUTILS Les gouvernements fĂ©dĂ©ral et rĂ©gionaux peuvent faire appel Ă  divers types de politiques et mesures en vue d’atteindre leurs objectifs climatiques. Parmi les mesures, on retrouve entre autres : les normes (ex. : pour les nouvelles constructions), les obligations (ex. : certificats PEB), les interdictions

Dans la suite de cet article, nous nous concentrerons sur la

(ex. : zone basse Ă©mission) ;

fiscalité comme instrument soutenant la transition énergétique.

la fiscalitĂ© au sens large (ex : rĂ©duction d’impĂŽts, accises et prix carbone, droits d’enregistrement et prĂ©compte immobilier) ; les aides ou les sanctions financiĂšres (ex. :

Pour orienter nos comportements,

primes, subsides, prĂȘts Ă  taux zĂ©ro) ;

la fiscalité doit mettre en relation

les accords volontaires (ex. : accords

l’importance de la pollution

de branche en Wallonie et « energiebeleidsovereenkomsten » en Flandre) ; la mise en place de programmes spĂ©cifiques (ex. : programme d’isolation des Ă©coles, programme de rĂ©novation des piscines) ;

La ïŹscalitĂ© comportementale se doit d’ĂȘtre « biodĂ©gradable »

principe du pollueur-payeur ou de l’internalisation des coĂ»ts externes. En monĂ©tisant ou alourdissant le coĂ»t de la pollution (et, le cas Ă©chĂ©ant, en rĂ©duisant Ă©galement la taxation pour les comporte-

(ex. : organisation des communautés de

ments vertueux), la rentabilité des

aux investissements dans les copropriĂ©tĂ©s) ; l’information et la sensibilisation (ex. : communication des certificats PEB pour la location/ vente de logements, campagnes de sensibilisation). 22

engendrĂ©e et un coĂ»t. C’est le

l’organisation du marchĂ© l’énergie, certificats verts, rĂšgles relatives

FEB

FISCALITÉ : COMPORTEMENTALE ET NON BUDGÉTAIRE

investissements permettant une rĂ©duction des pollutions est amĂ©liorĂ©e, les rendant de la sorte plus attractifs. Une fois l’investissement rĂ©alisĂ© ou le comportement changĂ©, la pression fiscale diminue, afin de « rĂ©compenser » le changement opĂ©rĂ©.


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Il ne s’agit donc pas, dans le chef de l’autoritĂ© fiscale, de revoir la fiscalitĂ© Ă  la hausse en vue de maintenir constants ou en hausse

CO2 ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE : LE CHOIX DE SON COMBAT ?

un budget ou des recettes (approche budgétaire). Mais bien

L’attention des politiques, comme celle du citoyen, se focalise

d’annoncer une Ă©volution de la taxation dans le temps en vue

fortement sur les gaz Ă  effet de serre et principalement le

de stimuler les changements de comportement et/ou d’inciter

CO2. Cependant, au niveau local, les

Ă  atteindre des objectifs de plus en plus ambitieux. Cela pourrait

polluants atmosphériques (SOx,

se concrétiser, par exemple pour les secteurs du transport et

NOx, particules fines
) doivent

des bĂątiments, par l'introduction d'un prix carbone progressif

aussi ĂȘtre combattus 
 entre autres

ou par une modulation du précompte immobilier en fonction de

via la fiscalité. Il faut donc une

l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des bĂątiments.

approche intĂ©grĂ©e pour Ă©viter les transferts de pollution. Passer d’un

La ïŹscalitĂ© doit mettre en relation l’importance de la pollution engendrĂ©e et un coĂ»t

La fiscalitĂ© comportementale n’est en principe pas destinĂ©e Ă 

chauffage efficace au gaz Ă  une

remplacer la fiscalitĂ© existante (souvent d’ordre budgĂ©taire).

chaudiĂšre biomasse non efficace

Par ailleurs, elle se doit d’ĂȘtre « biodĂ©gradable », c.-Ă -d.

engendrerait un surplus de pollution

générer des recettes de moins en moins importantes à mesure

atmosphérique tout en permettant une

que les comportements changent ou que les investissements

diminution forte du CO2. Est-on vraiment

sont réalisés.

gagnant ainsi ?

QUELLE ALLOCATION POUR LES RECETTES ?

Il faudrait donc Ă©galement appliquer le principe du pollueur-payeur

La diffĂ©rence d’approche entre une rĂ©forme de la fiscalitĂ© Ă 

aux pollutions atmosphĂ©riques tout en Ă©tant bien conscient qu’il est

des fins budgétaires ou de transition étant faite, la question

plus complexe Ă  mettre en Ɠuvre dans ce domaine. Un dĂ©placement

du budget de l’État reste entiùre. En effet, la transition

de la fiscalitĂ© de la possession vers l’utilisation d’un vĂ©hicule, par

énergétique conduira à une diminution de la consommation des

exemple, est une piste Ă  suivre en cette matiĂšre.

Ă©nergies fossiles Ă©mettrices de CO2 sur lesquelles sont perçues des taxes budgĂ©taires (ex. : accises sur l’essence et le diesel, qui rapportent plus de 5 milliards EUR). Cela Ă©tant, si la fiscalitĂ© de type comportemental incite Ă  une diminution de la consommation des Ă©nergies fossiles, elle est aussi gĂ©nĂ©ratrice de davantage de recettes par unitĂ© consommĂ©e (ex. : prix carbone). Globalement donc, la hausse de la fiscalitĂ©

1 Reducing Belgium’s Greenhouse Gas footprint. Par le biais de cette Ă©tude rĂ©alisĂ©e par le Boston Consulting Group, la FEB entend dresser un Ă©tat de la situation clair des diffĂ©rentes options dont dispose la Belgique pour rĂ©duire ses Ă©missions de CO2 Ă  l'horizon 2030, des recettes ou coĂ»ts de chacune d'entre elles et des principaux obstacles Ă  leur rĂ©alisation.

comportementale et la baisse des volumes de consommation auront des effets budgĂ©taires inversĂ©s, avec pour consĂ©quence que les recettes fiscales seront globalement moindres, plus ou moins Ă©quivalentes ou supĂ©rieures. La question qui se pose est : les recettes d’une fiscalitĂ© environnementale doivent-elles : ĂȘtre allouĂ©es totalement ou partiellement Ă  des investissements soutenant la transition ? Comme l’a rĂ©vĂ©lĂ© l’étude rĂ©alisĂ©e par Boston Consulting Group Ă  la demande de la FEB 1, ce sont plus de 35 milliards EUR d’investissements qui devront ĂȘtre rĂ©alisĂ©s d’ici Ă  2030 pour permettre Ă  la Belgique d’atteindre ses objectifs climatiques ; servir, ne fĂ»t-ce que partiellement, Ă  combler un Ă©ventuel « trou » dans les recettes budgĂ©taires liĂ©es Ă  une baisse structurelle de la consommation d'Ă©nergie fossile par exemple ? À priori, les recettes additionnelles Ă  caractĂšre plus temporaire devraient financer la transition Ă©nergĂ©tique, tandis que les recettes plus pĂ©rennes pourraient ĂȘtre affectĂ©es Ă  la transition budgĂ©taire.

FISCALITÉ : L’ÉVENTAIL DES POSSIBILITÉS Les possibilitĂ©s d’adaptation de notre fiscalitĂ© pour inciter des changements de comportement et/ou des investissements sont multiples (rĂ©compense et/ou sanction en fonction des Ă©missions ou de l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique par exemple). Ainsi, au niveau des bĂątiments, les leviers potentiels d’action concernent le prĂ©compte immobilier, les droits d’enregistrement, les droits de succession, les droits de donation
 Au niveau du transport, on pense notamment au statut fiscal des voitures de sociĂ©tĂ© et des vĂ©hicules utilitaires, aux indemnitĂ©s pour le trajet domicile-travail ou encore Ă  l’instauration d’une redevance kilomĂ©trique intelligente pour tous, variant en fonction de l’heure, du lieu et des pollutions Ă©mises. Par ailleurs, ces leviers fiscaux doivent ĂȘtre complĂ©tĂ©s avec d’autres mesures (normes d’isolation, rĂšgles d’urbanisme, investissements dans les infrastructures, amĂ©lioration de l’offre de transports alternatifs Ă  la voiture, promotion du tĂ©lĂ©travail et du budget mobilité ) en vue de former un tout cohĂ©rent. FEB

23


ADVERTORIAL

BOZAR PATRONS CE SONT SES MEMBRES QUI EN PARLENT LE MIEUX Le Cercle des BOZAR PATRONS offre un accĂšs illimitĂ© aux Ă©vĂ©nements qui font l’actualitĂ© culturelle internationale. Mais il permet aussi de soutenir concrĂštement la plus grande institution culturelle de Belgique. Vincent Boone, BOZAR PATRON durant 17 ans et aujourd’hui Membership Manager, revient sur son expĂ©rience du lien privilĂ©giĂ© que le Cercle des BOZAR PATRONS noue avec la vie du Palais des Beaux-Arts. Pourquoi avez-vous rejoint les BOZAR PATRONS ? PassionnĂ© par les arts, je souhaitais prendre part Ă  l’actualitĂ© culturelle malgrĂ© un emploi du temps chargĂ©. BOZAR proposant une programmation dans tous les domaines artistiques, dont de nombreux concerts et expositions, mon adhĂ©sion au cercle des PATRONS s’est imposĂ©e comme une Ă©vidence. En outre, elle est en partie dĂ©ductible ïŹscalement ! Plus sĂ©rieusement, elle offre un accĂšs Ă  des centaines d’évĂ©nements par an ! C’est extrĂȘmement pratique car tout est pris en charge par BOZAR : la rĂ©servation des meilleures places de concert, un lounge destinĂ© aux PATRONS Ă  l’entracte, et mĂȘme des rencontres avec des artistes ou des dirigeants politiques, comme Emmanuel Macron, qui est rĂ©cemment venu Ă  BOZAR. Quelles sont les activitĂ©s qui vous ont marquĂ© ? Il y en a eu beaucoup car BOZAR et le Cercle des PATRONS sont trĂšs actifs. Je me suis par exemple dĂ©couvert une formidable passion pour la musique de chambre. J’ai pu assister aux concerts d’artistes comme Cecilia Bartoli, Philippe Jaroussky

1.

ou Magdalena KoĆŸenĂĄ, qui m’ont communiquĂ© de puissantes Ă©motions. J’ai Ă©galement beaucoup apprĂ©ciĂ© la diversitĂ© des expositions, pouvant rĂ©unir des toiles de grands maĂźtres ïŹ‚amands ou des Ɠuvres d’artistes des XXe et XXIe siĂšcles, comme Borremans, Picasso et, plus rĂ©cemment, Klimt et ses contemporains, exposition qui permettait de se dĂ©placer Ă  l’intĂ©rieur d’un tableau grĂące Ă  la rĂ©alitĂ© virtuelle. En quoi le Cercle des BOZAR PATRONS est-il si particulier ? Les PATRONS, ce ne sont pas que des Business Seats pour les concerts ou des nocturnes organisĂ©es autour des expos ! Certes, c’est toujours plaisant de pouvoir inviter un client ou un partenaire Ă  assister Ă  un grand Ă©vĂ©nement. Mais au-delĂ , c’est la dimension humaine du Cercle des PATRONS qui en fait une expĂ©rience si particuliĂšre. On lie facilement connaissance dans le groupe, qui m’a trĂšs chaleureusement accueilli. Et tout est conçu en ce sens. Par exemple, nos voy-

ages culturels comportent de nombreux moments collectivement marquants. Comme Ă  Milan, avec la visite du Palais Crespi, dont les portes ont Ă©tĂ© exceptionnellement ouvertes aux PATRONS grĂące Ă  sa propriĂ©taire, Giulia Maria Crespi, fondatrice et prĂ©sidente d’honneur du FAI (Fondo Ambiente Italiano), le “Europa Nostra” italien. Ces voyages ne se dĂ©roulent-ils qu’en Europe ? Non. Les PATRONS sont dĂ©jĂ  allĂ©s aux Etats-Unis ! Ils ont vu la cĂ©lĂšbre Phillips Collection Ă  Washington et la Barnes Collection Ă  Philadelphie. A New York, ils ont visitĂ© le MoMA et le Metropolitan, et ont mĂȘme dĂ©jeunĂ© en compagnie du consul gĂ©nĂ©ral de Belgique, M. Marc Calcoen ! Tout ceci crĂ©e des liens solides entre les PATRONS. J’y ai nouĂ© des amitiĂ©s fortes et durables avec des personnes rĂ©ellement intĂ©ressantes que je n’aurais pas pu rencontrer dans d’autres circonstances.


LES INCONTOURNABLES DE L’AUTOMNE 2019 MUSIQUE 07.11

Pittsburgh Symphony Orchestra Manfred Honeck, Igor Levit (Classic)

11.11

Cecile McLorin Salvant (Jazz)

15.11

Angela Gheorghiu (Classic)

08.12

Angelique Kidjo (World)

12.12

Cecilia Bartoli (Classic)

14.12

Koninklijk Concertgebouworkest, Ivan Fischer, Isabelle Faust, Tabea Zimmermann (Classic)

2.

Vous sentez-vous aujourd’hui plus proche de l’art et de la culture ? IndĂ©niablement. Outre notre prĂ©sence aux activitĂ©s culturelles de BOZAR, nous avons aussi nos propres Ă©vĂ©nements, tous tournĂ©s vers l’art. Les fonds rĂ©coltĂ©s par notre diner de gala, par exemple, ont permis l’achat d’un nouveau piano de concert, au siĂšge social de Steinway Ă  Hambourg. Je sais donc que mon soutien contribue concrĂštement Ă  faire vivre BOZAR. Propos recueillis par Olivier Boruchowitch

REJOIGNEZ LES BOZAR PATRONS ! Catherine Carniaux, rejointe depuis peu par Vincent Boone, Anne De Groote, Anne-Sophie de Waegh et AurĂ©lie de Gerlache, anime depuis de nombreuses annĂ©es le cercle des PATRONS. Elle a su crĂ©er une ambiance chaleureuse et conviviale pour les quelques 350 mĂ©cĂšnes, appelĂ©s PATRONS dans l’univers de BOZAR, qui participent Ă  la vie culturelle et sociĂ©tale de la cĂ©lĂšbre institution bruxelloise.

4.

5.

EXPOSITION Jusqu’au 06.10 IncarNations 02.10.19 -12.01.20 Brancusi dans le cadre de Europalia Romania 06.12.19 -19.04.20 Keith Haring

Le Palais des Beaux-Arts offre une programmation en matiĂšre de musique, d’exposition, de thĂ©Ăątre, de cinĂ©ma, de littĂ©rature et d’architecture, et accueille les grands dĂ©bats de sociĂ©tĂ© rĂ©unissant les acteurs europĂ©ens politiques, Ă©conomiques ou culturels majeurs. A titre personnel ou professionnel, vous souhaitez en savoir plus sur le cercle des BOZAR PATRONS ? N’hĂ©sitez pas Ă  prendre contact avec Catherine Carniaux : catherine.carniaux@bozar.be ou Vincent Boone : vincent.boone@bozar.be

1. Vernissage de l’exposition Beyond Klimt 2018 © Yves Gervais 2. DĂźner de Gala 2017 © Yves Gervais 3. Equipe Membership © Caroline Lessire 2019 4. Gheorghiu Angela 06 © Marius Baragan 5. Kidjo AngĂ©lique 01 © Sonia and Mauro

3.

6. Keith Haring, Untitled 1984 © Keith Haring Foundation

6.

Envie de rĂ©unir vos collaborateurs, de gĂąter vos clients ou d’élargir votre rĂ©seau avec une nocturne dans les expositions ou des Business Seats lors de nos concerts ? Plus d’ informations sur le site www.bozar.be ou contactez Gaspard Noesen au +32 (0)2 507 84 57 ou par email : gaspard.noesen@ bozar.be


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

LES GRANDS LEVIERS ET OBSTACLES DE LA TRANSITION

Rien sans les technologies et un changement de comportement Lutter contre les changements climatiques suppose la mise en Ɠuvre de multiples solutions mobilisant citoyens, entreprises et autoritĂ©s. Cela ne coule pas nĂ©cessairement de source, soit parce que le cadre lĂ©gal fait dĂ©faut, soit pour des raisons de coĂ»ts ou encore parce que changer son comportement est tout sauf simple (ne dit-on pas que les habitudes ont la vie dure ?). C’est aux autoritĂ©s qu’il revient de rĂ©pondre Ă  ces obstacles, en « guidant » la transition.

L

a seule bonne volonté de chacun ne

Et, en supposant qu’il y ait une acceptation

nous suffira pas pour atteindre nos

gĂ©nĂ©rale au sujet d’une politique, si un projet

objectifs de diminution de gaz Ă  effet

(pouvant ĂȘtre considĂ©rĂ© comme d’intĂ©rĂȘt

de serre (voir, pour le cadre gĂ©nĂ©ral, l’article

général) a un impact direct sur la vie du

‘Objectifs et moyens : une mise au point’,

citoyen (Ă©olienne, centrale Ă©lectrique 
), la

page 6).

rĂ©sistance Ă  celui-ci peut monter crescendo. Les protestations de type NIMBY peuvent bloquer un projet durant plusieurs annĂ©es. Il appartient dĂšs lors aux autoritĂ©s de mettre en place des procĂ©dures respectant les droits des citoyens et Ă©vitant les abus, et ce de maniĂšre Ă  rĂ©duire le temps d’incertitude entourant l’aboutissement du projet. C’est lĂ  un Ă©lĂ©ment clĂ© de la transition : les milliards d’investissements qu’elle requiert ne peuvent attendre.

Des politiques sont donc indispensables

FEB

26

pour inciter les investissements et changer

ORGANISATION SPATIALE ET ORGANISATION DU TRAVAIL

les comportements. Certaines de ces

L’organisation sociĂ©tale figure parmi les

politiques sont impopulaires, d’oĂč la

grands leviers de la transition. Un aménage-

nĂ©cessitĂ©, pour les autoritĂ©s, d’expliquer

ment du territoire basé entre autres sur une

clairement la stratégie suivie et les objectifs

densification et une gestion durable des

recherchĂ©s. Expliquer le pourquoi d’une

espaces et lieux de vie est crucial et doit

politique permet, à défaut de créer

s’inscrire dans le temps. Ses effets ne se

l’adhĂ©sion, de mieux faire comprendre

feront sentir qu’à long terme mais seront

les choix posĂ©s. À cela, il faut ajouter le

incontestables (voir l’article ‘Agir et investir

courage politique.

aujourd’hui, mieux vivre demain’, page 20).


DENYS CHERCHE DES (M/F)

Collaborateurs vitaminĂƠs

www.denys-vitamines.com


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

La transition aura aussi un impact sur notre organisation

Ainsi, l’acceptation ou

du travail. L’étude sur le 100% renouvelable 1 indique

non-acceptation de

que, vu le coût élevé du stockage électrique à long

l’utilisation de la biomasse,

terme, les entreprises intensives en électricité devraient

de la capture/séquestration

avoir des surcapacitĂ©s pour ne produire que lorsqu’il y a

du carbone ou encore du

abondance d’électricitĂ© (prix bas) et peu ou pas produire

nucléaire aura un impact sur

en période de rareté (prix haut). Outre les aspects liés

le coût.Marquées au fer

aux coĂ»ts d’une surcapacitĂ©, c’est toute l’organisation du

rouge d’un « no passaran »

travail qui sera impactée. Les partenaires sociaux auront

par beaucoup (qui souvent

ici un rĂŽle Ă  jouer pour faire Ă©voluer le cadre actuel en

sont ceux qui demandent

termes de flexibilité, indispensable à la transition.

Ă©galement de renforcer nos

Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, en vue de diminuer les

ambitions), ces technologies sont acceptĂ©es par d’autres (qui

embouteillages, source de pollution et de perte de

reconnaissent en elles une partie de la solution).

Les autoritĂ©s doivent donner un cadre dĂ©ïŹnissant les rĂšgles du jeu de maniĂšre technologiquement neutre

temps, un étalement des déplacements dans le temps (pour les trajets domicile-lieu de travail) est plus que souhaitable. Enfin, certaines de nos activités

De deux choses l’une : soit nos ambitions sont Ă©levĂ©es, ouvertes Ă  l’ensemble des technologies 2 et basĂ©es sur une « bonne »

domestiques seront également impactées (lessive,

répartition des coûts, soit elles restent plus limitées. Notons que

charge véhicule électrique 
) et se feront de plus en plus

tant le GIEC 3 que la Commission européenne mentionnent ces

en fonction des moments de production d’électricitĂ©

solutions comme faisant partie du mix énergétique qui répond

verte (éolienne, panneaux PV 
). Bref, pour réussir,

Ă  nos plus fortes ambitions.

la transition énergétique demandera donc une plus grande flexibilité de notre part.

Il est Ă  noter que, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les autoritĂ©s n’ont pas Ă  pousser ou interdire l’une ou l’autre technologie en particulier ; elles

LES TECHNOLOGIES, TOUTES LES TECHNOLOGIES

doivent donner un cadre définissant les rÚgles du jeu de maniÚre

Les technologies font aussi partie de la solution. Elles

d’émissions Ă  atteindre).

technologiquement neutre (par exemple, en fixant des niveaux

sont mĂȘme incontournables. À ce titre, la Belgique doit continuer Ă  soutenir (et mĂȘme Ă  renforcer) les politiques

La ïŹ‚exibilitĂ© dans l’organisation du travail est indispensable Ă  la transition Ă©nergĂ©tique

d’innovation, qui permettent

NOS COMPORTEMENTS : UNE AFFAIRE DE POLITIQUE ?

de diminuer les coûts des

Nos comportements doivent Ă©galement s’adapter : arrĂȘt ou

technologies actuelles et

diminution des gaspillages énergétique et alimentaire, tri ou

d’en rechercher de nouvelles.

recyclage, utilisation prolongée des appareillages, modification

Ces politiques visent aussi Ă 

des moyens de déplacement, des destinations de vacances 


positionner les entreprises

Nous savons tous que changer nos habitudes et comportements est

belges sur le marché

un vĂ©ritable dĂ©fi. C’est la raison pour laquelle les autoritĂ©s doivent

international par le biais

influencer nos comportements via des politiques volontaristes.

de produits compétitifs et innovants.

Dans le cas des technologies comme dans celui des comportements, les politiques adoptées (normes, fiscalité,

Vient ensuite la question du

sensibilisation, campagne 
) doivent viser un triple objectif :

coût de certaines technologies lors de

la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement, la compĂ©titivitĂ© des prix, le

leur déploiement. Les débats sur les certificats verts

respect des engagements climatiques de réduction de gaz à

en Flandre et en Wallonie montrent Ă  quel point nous

effet de serre et de pollution atmosphĂ©rique (voir l’article

sommes sensibles aux coĂ»ts. Il en est de mĂȘme pour

‘Objectifs et moyens : une mise au point’, page 6).

le vĂ©hicule Ă©lectrique, qui nĂ©cessitera beaucoup d’investissement Ă  l’achat mais aussi pour l’installation de stations de charge et pour l’adaptation/le renforcement des rĂ©seaux de distribution d’électricitĂ©. La hauteur des coĂ»ts est liĂ©e Ă  l’objectif que l’on se fixe d’une part et aux technologies auxquelles on fait appel d’autre part.

FEB

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1 Towards 100% renewable energy in Belgium in 2050, dĂ©cembre 2012, Bureau fĂ©dĂ©ral du Plan, Institut de Conseil et d'Études en DĂ©veloppement durable (ICEDD) et Vlaams Instituut voor Technologisch Onderzoek (VITO). 2 Toujours sous des conditions de sĂ©curitĂ© strictes. 3 Groupe d'experts intergouvernemental sur l'Ă©volution du climat.


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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

INTERVIEW DE BERNADETTE SPINOY, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE TOTAL BELGIUM

“Toutes les Ă©nergies auront Ă  l’avenir « leurs »crĂ©neaux d’utilisation optimale”

FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Comment voyez-vous la transition énergétique ?

d’hydrocarbures. Il a

“La prise en compte des enjeux climatique n’est pas une

plusieurs vertus : c’est

nouveauté pour Total. Nous intégrons pleinement le climat dans

l'Ă©nergie fossile la plus

notre stratégie, en utilisant comme référence les tendances du

propre, elle est deux

« scĂ©nario de 2°C » de l’Agence Internationale de l’Énergie et,

fois moins Ă©missive

dans ce contexte, il y a une place pour toutes les formes d’énergie.

que le charbon, et les

L’enjeu pour Total est de satisfaire des besoins mondiaux

ressources disponibles

grandissants en termes de consommation d’énergie tout en

sont abondantes.

proposant des produits dont l’empreinte carbone sera de plus

C’est un complĂ©ment

en plus rĂ©duite. À partir de lĂ , nous avons identifiĂ© 5 leviers :

naturel aux Ă©nergies

1) amĂ©liorer l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique (en commençant par nos

renouvelables, par nature

propres installations), 2) développer nos activités tout au long

intermittentes.”

Le gaz est un complément naturel aux énergies renouvelables

de la chaĂźne gaziĂšre, 3) renforcer notre prĂ©sence dans l’électricitĂ© « bas carbone », 4) promouvoir les biocarburants durables et,

La Belgique s’est engagĂ©e

enfin, 5) investir dans les puits de carbone et programmes de

à réduire ses émissions de gaz à effet

reforestation.”

de serre (GES) ? Va-t-on trop loin ou ne sommes-nous pas assez ambitieux ?

L’électricitĂ© est prĂ©sentĂ©e aujourd’hui comme le vecteur

“Je ne me prononcerai pas sur les chiffres...

énergétique par excellence et la solution à tous nos problÚmes...

Je dirais simplement que le phénomÚne

Est-ce la solution Ă  tous nos problĂšmes ?

climatique, dont le gaz Ă  effet de serre,

“Toutes les Ă©nergies auront Ă  l’avenir « leurs » crĂ©neaux d’utilisation

ne peut ĂȘtre gĂ©rĂ© Ă  l’échelle d’un pays.

optimale. La mobilité électrique aura sa place, notamment en

Ce qui importe en matiĂšre environne-

milieu urbain. Le gaz et le pĂ©trole s’imposeront pour les trajets plus

mentale, c’est que la Belgique s’aligne sur

longs et le transport de charges importantes. L’hydrogùne, à plus

les ambitions de l’Europe.”

long terme, pourrait servir de moyen de stockage de productions Ă©lectriques, notamment renouvelables. Le gaz a une place majeure dans notre offre : aujourd’hui il pĂšse prĂšs de 50% de notre production FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Aujourd’hui, les centrales au gaz ne tournent pas assez souvent

un programme – Total Foundation –, avec 4 piliers : 1) sĂ©curitĂ©

que pour ĂȘtre rentables. Faut-il dĂšs lors les subsidier ?

routiĂšre, 2) patrimoine et culture, 3) Ă©ducation et insertion des

“La loi relative au mĂ©canisme de rĂ©munĂ©ration des capacitĂ©s 1

jeunes et 4) forĂȘts et climat. Nous encourageons nos collaborateurs

destinĂ©e Ă  assurer la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement a Ă©tĂ© votĂ©e

à participer à des initiatives qui vont dans ce sens.”

en avril 2019 par le parlement. Il ne manque que les arrĂȘtĂ©s d’exĂ©cution. C’est lĂ  un outil essentiel pour permettre la transition

Le groupe Total entend-il se profiler comme un exemple mondial

lors de la sortie du nucléaire et répondre aux attentes de

dans le domaine du recyclage aussi ?

rentabilitĂ©, lĂ©gitimes, des investisseurs.”

“Oui. Comme vous le savez, le Paquet « Économie circulaire » de l'Union europĂ©enne 3 fixe un objectif contraignant de recyclage

Les biocarburants commencent-ils à se développer ?

et de réutilisation des déchets d'emballages plastiques de 50% à

“Les biocarburants actuels, les huiles vĂ©gĂ©tales hydrotraitĂ©es

l'horizon 2025 et de 55% en 2030
 En tant que l’un des leaders de

(HVO), comme l'huile de palme, l'huile de colza, méthane ou

la pétrochimie, Total a un rÎle à jouer dans

propane
 feront partie du panel des

le recyclage. C’est ainsi que le centre de

Ă©nergies qui permettront de participer Ă 

recherche de la branche Raffinage-Chimie de Feluy a développé une solution technique

l’atteinte des objectifs climatiques. Mais nous sommes au dĂ©but du dĂ©veloppement de ces Ă©nergies/technologies. Ce qui est important, c’est d’analyser les diffĂ©rentes options sur l’ensemble de leur cycle de vie, surtout quand il s’agit d’une problĂ©matique mondiale. On disposerait ainsi d’une base scientifique plus fiable. Car, in fine, ce qu’on

Ce qui importe en matiùre environnementale, c’est que la Belgique s’aligne sur les ambitions de l’Europe

pour recycler les barquettes (de poissons, notamment) en polystyrÚne. En l'état, cette technique est conçue pour un flux de polystyrÚne « mono-origine », obtenu via un tri trÚs sélectif. Pour Total, extraire la valeur contenue dans les déchets plastiques est possible grùce au recyclage et à la

veut, ce sont bien des solutions qui soient

valorisation énergétique. Cela permet de

non seulement innovantes, mais AUSSI

réaliser des économies tout en satisfaisant

durables et rentables.”

les objectifs de développement durable.

DURABILITÉ ET DIGITALISATION Comment Total apprĂ©hende-t-il les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) 2 Ă  l’horizon 2030 ? “Total s’est engagĂ© Ă  contribuer aux ODD. Le Groupe a identifiĂ© ceux sur lesquels il peut avoir une action plus directe, avec des objectifs dĂ©clinĂ©s en fonction de diffĂ©rents indicateurs pertinents (KPI). Sur l’eau, nous avons des objectifs trĂšs Ă©levĂ©s en termes de qualitĂ© des eaux rejetĂ©es, que ce soit en offshore ou en onshore. Dans nos installations industrielles, nous avons rĂ©duit de 25% nos Ă©missions de GES depuis 2010 et nous nous fixons un objectif de rĂ©duction de 15% entre 2015 et 2025. Nous comptons aussi rĂ©duire progressivement l’intensitĂ© carbone des produits Ă©nergĂ©tiques que nous mettons Ă  disposition de nos clients. Pour la partie « sociĂ©tale » des ODD, par exemple, nous avons

1 Un ‘Capacity Remuneration Mecanism‘ est un instrument destinĂ© Ă  complĂ©ter les marchĂ©s d’énergie avec un marchĂ© de capacitĂ©s qui garantit la disponibilitĂ© de capacitĂ©s suffisantes pour assurer l’approvisionnement en Ă©lectricitĂ© au prix le plus juste. 2 Les 17 Objectifs de dĂ©veloppement durable, lancĂ©s en 2015, font partie de l’Agenda 2030 Ă©laborĂ© par les Nations Unies en vue de crĂ©er un monde durable ‘socialement Ă©quitable, sĂ»r du point de vue environnemental et Ă©conomiquement prospĂšre’. 3 En 2015, la Commission europĂ©enne a adoptĂ© un plan d’action visant Ă  accĂ©lĂ©rer la transition de l’Europe vers une Ă©conomie circulaire, Ă  stimuler sa compĂ©titivitĂ© au niveau mondial, Ă  promouvoir une croissance Ă©conomique durable et Ă  crĂ©er de nouveaux emplois. FEB

32


2019-2020

1

2

3

4

5

COMMENT S’INSCRIRE ? Vous trouverez le formulaire d’inscription et toutes les informations utiles sur :

ZZZ EHOJLDQHQYLURQPHQWDZDUG EHb Plus d’information ? dvp@vbo-feb.be tĂ©l. +32 2 515 08 25 La remise des Awards aura lieu le 16 mars 2020 Ă  la FEB.


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Plus récemment, nous avons annoncé un investissement

Il n’y a donc rien à l’horizon qui vous fasse craindre,

dans ToVaRec, l’un des 6 projets d’unitĂ© de recyclage

comme dans certains secteurs, une pénurie de

retenus par le gouvernement wallon. C’est un

certains profils
 ?

partenariat entre la RĂ©gion wallonne et deux

“Nous n’avons aucun problùme à attirer des talents.

acteurs : Total et Vanheede, société belge active

Nous sommes actifs sur un périmÚtre mondial. Ce qui

dans le traitement des dĂ©chets. L’investissement

ne veut pas dire qu’il n’y a pas, localement, un ou deux

(de 54 millions EUR) portera sur la construction d’une

métiers plus compliqués à pourvoir
 Et la palette

plateforme « multimatiÚre » qui va traiter des plastiques

de profils est plutÎt large. Cela va des ingénieurs

rigides pour en faire des granulats, toujours dans cette

commerciaux/industriels/civils aux personnes titulaires

optique d’économie circulaire.”

d’un diplĂŽme A2 mĂ©canique pour des postes comme des opĂ©rateurs mais aussi des personnes titulaires

Comment le groupe Total appréhende-t-il des défis

d’un diplîme du secondaire, voire d’aucun diplîme,

sociétaux comme l'allongement des carriÚres,

par exemple pour des fonctions dans nos stations-

l’arrivĂ©e des nouvelles gĂ©nĂ©rations ainsi que les

service, qui représentent prÚs de 900 emplois directs

pénuries et inadéquations croissantes sur le marché

en Belgique.”

du travail, défis dont certains aspects sont liés aux ODD ?

Autre défi de taille : la digitalisation de la société,

“Le dĂ©veloppement et l’épanouissement de nos

dans toutes ses composantes. Total (Belgium) veut/

collaborateurs sont au cƓur des prĂ©occupations de

peut-il devenir une industrie 5.0 ?

notre entreprise. Le programme One Total, Better

“L’histoire du digital ne date pas d’hier mais, c’est

L’image, c’est quelque chose qui se travaille

Together a pour but d’attirer et de

clair, s’est considĂ©rablement accĂ©lĂ©rĂ©e. Chez Total

développer les talents partout dans

Belgium, la transformation digitale consiste Ă  concevoir

le monde, de promouvoir l’esprit

des innovations pour l'ensemble des activités du

managĂ©rial et de faire en sorte qu’il

groupe, en travaillant sur l'analyse des données en

fasse « bon vivre et travailler » dans

temps réel, l'Internet des objets, l'automatisation ou

l’entreprise. Les collaborateurs

l'intelligence artificielle. Pour ce qui est des objets

demandent plus de transparence

connectés, nous avons développé une puce qui permet

aujourd’hui et à avoir plus de prise

aux transporteurs de localiser leur remorque et de

sur leur carriùre.”

connaĂźtre l’historique de leurs dĂ©placements, temps d’arrĂȘt, etc. Ou encore les dispositifs de tĂ©lĂ©mĂ©trie,

FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

pour les commandes automatiques de mazout ou de lubrifiants lorsque la cuve est presque vide, pour l’analyse des huiles usagĂ©es en vue de rĂ©aliser de la maintenance prĂ©ventive. Nous utilisons l'intelligence artificielle pour suivre les commentaires des clients et adapter nos offres. Nous avons aussi des cartes de paiement reprenant sur la mĂȘme facture l’ensemble des opĂ©rations effectuĂ©es (achats carburants, pĂ©ages 
 allant mĂȘme jusqu’à la recharge Ă©lectrique). Des applications plus orientĂ©es « industrie » permettent Ă  nos opĂ©rationnels Ă©quipĂ©s de terminaux d’ĂȘtre assistĂ©s dans leurs activitĂ©s (des applications dĂ©veloppĂ©es avec les sites et disponibles dans un « app store » industriel dĂ©diĂ©). Donc oui, nous sommes dĂ©jĂ  bien avancĂ©s sur le 4.0 et nous nous prĂ©parons activement pour le 5.0
 !”

IMAGE VS. PROJETS Être une entreprise mondiale en Belgique, est-ce un avantage ? “Être une entreprise mondiale est une rĂ©elle force au niveau local. Nous pouvons entre autres bĂ©nĂ©ficier d’avantages d’économies d’échelle mais Ă©galement d’un important rĂ©seau d’experts dans un large panel d’activitĂ©s. Faire partie d’un grand groupe comme

des investissements qui les

Total a rendu possibles des investissements majeurs

soutiennent, des gens qui les

comme Ă  Anvers, avec le projet Optara (1 milliard EUR)

défendent et y travaillent et sont

pour la production de carburant diesel Ă  trĂšs basse

eux-mĂȘmes ambassadeurs de

teneur en soufre, ou Ă  Feluy, avec le projet Ambition

l’entreprise. Tout cela prend du

(45 millions EUR) qui a pour but de renforcer et

temps, se construit, par des contacts

dĂ©velopper la compĂ©titivitĂ© de l’usine de Feluy et

avec toutes les parties prenantes.”

Nous comptons aussi rĂ©duire progressivement l’intensitĂ© carbone des produits Ă©nergĂ©tiques que nous mettons Ă  disposition de nos clients

produire des catalyseurs de derniÚre génération et du polystyrÚne expansé (EPS) haut de gamme qui

Quelles sont les priorités de Total Belgium, pour rester une

sert Ă  isoler thermiquement les bĂątiments Ă  partir de

organisation moderne et performante ?

produits recyclés. Sans parler du plus grand centre de

“Une des valeurs reconnues du groupe est son esprit pionnier.

recherche de la branche Raffinage-Chimie de Feluy, un fleuron en termes d’innovation. Total est le 1er raffineur

Nous développons des solutions qui non seulement améliorent

et distributeur de produits pétroliers en Belgique

attentes de nos clients, voire de les anticiper. Nos priorités sont

et emploie prĂšs de 5.000 personnes. En termes de

tournĂ©es vers nos clients et donc il est important d’avoir des

marketing & services, nous sommes leader du marché

collaborateurs de grande qualitĂ©, d’ĂȘtre tournĂ© vers l'innova-

avec un maillage de stations-service qui permet Ă 

tion – essentielle au maintien de notre position comme leader

10 millions de Belges d’ĂȘtre Ă  moins de 10 minutes

du marchĂ© en Belgique – et d’accorder Ă  la formation la place

d’une station. Tout ceci nous permet de dire qu’il y a

qui lui revient. Un exemple d’innovation « produits » : nous

un lien unique avec la Belgique.”

avons lancé une nouvelle gamme de lubrifiants « Folia » pour

les processus internes mais permettent de répondre aux

le travail des métaux. Sans huiles minérales ni émulsifiants. Votre entreprise ne conserve-t-elle pas aux yeux de

Ce qui améliore les conditions sanitaires pour les opérateurs.

certains – pensant aux ONG environnementales – une

Vous le voyez, on fait aussi Ă©voluer des produits traditionnels.

image négative de « grande société pétroliÚre » ?

Nous sommes d’ailleurs ici (NDLR : pour l’interview) dans ce

“L’image, c’est quelque chose qui se travaille. En

que nous appelons l’Inno Space. Un espace dĂ©diĂ© Ă  l'innova-

profondeur : ce n’est pas uniquement une question

tion. L’objectif est de donner accùs à tous les collaborateurs à

de communication. Il faut de vrais projets et la réalité

des méthodes de travail innovantes et plus collaboratives, de

de Total, aujourd’hui, c’est que nous sommes une

stimuler ainsi l’échange pour co-construire, tester les idĂ©es les

société multi-énergie, avec des développements,

plus pertinentes et accepter de se tromper
” FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

THÈMES

REGISTRE UBO Encore un cas de gold plating T p. 38

CRÉDIT-TEMPS, CONGÉS THÉMATIQUES ET INTERRUPTION DE CARRIÈRE Le nombre des allocations pour congĂ©s thĂ©matiques augmente T p. 40

ÉLECTIONS SOCIALES 2020 La FEB vous accompagne T p. 42

FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

CHER LECTEUR Le magazine REFLECT que nous vous prĂ©sentons ici prend – pour vous – le pouls de l’actualitĂ©. Dans chaque numĂ©ro, il donne un aperçu de thĂšmes importants que nos experts gĂšrent, nĂ©gocient et suivent de prĂšs, dans les domaines Ă©conomique, social, juridique et ïŹscal. Vous trouverez donc dans les pages qui suivent une sĂ©lection de dossiers actuellement traitĂ©s par nos experts pour dĂ©fendre au mieux les intĂ©rĂȘts des fĂ©dĂ©rations membres et de leurs entreprises afïŹliĂ©es, et ce aux niveaux tant fĂ©dĂ©ral qu’europĂ©en et international. Pour chaque thĂšme, nous vous dĂ©crivons l’état d’avancement du dossier, la position de la FEB et les prochaines Ă©tapes. Une maniĂšre de vous offrir une vision Ă  360° sur des dossiers qui peuvent avoir un impact important sur vos activitĂ©s. Vous trouverez une vue d’ensemble de tous les dossiers et thĂšmes suivis par nos experts sur www.feb.be (domaines d’action).

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FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

REGISTRE UBO

Encore un cas de gold plating

L

a loi belge anti-blanchiment de fin 2017 transpose une directive européenne qui prévoit de nouvelles

mesures contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Elle oblige les entreprises à identifier dans le registre UBO le 'bénéficiaire effectif' et a pour but de

Tertio, la réglementation stipule que toutes les ASBL, AISBL et fondations constituées en Belgique sont considérées comme 'agent déclarant' tel que prévu dans la loi anti-blanchiment, ce qui signifie que les petites ASBL et micro-ASBL doivent également compléter le registre UBO.

dĂ©terminer qui se cache effectivement derriĂšre une entitĂ© juridique. Lors de la transposition de cette directive en droit belge, le lĂ©gislateur a une fois de plus fait du zĂšle en Ă©dictant des mesures plus strictes que ne l'impose l'Europe, ce qu'on appelle en jargon du ‘gold plating’. Primo, la directive europĂ©enne permet de dispenser les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es de l'obligation de complĂ©ter le registre UBO. Malheureusement, le lĂ©gislateur belge a ignorĂ© cette disposition. Les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es doivent dĂ©jĂ  fournir bon nombre d'informations Ă  l'AutoritĂ© des services et des marchĂ©s financiers (FSMA).

Enfin, le bĂ©nĂ©ficiaire effectif en derniĂšre analyse sera toujours une personne physique, ce qui est source de tracasseries administratives Ă©normes dans la pratique, notamment lorsque le conseil d'administration d'une ASBL est composĂ© de sociĂ©tĂ©s. L'administrateur d'une sociĂ©tĂ©, elle-mĂȘme liĂ©e Ă  ses propres obligations UBO, ne peut-il pas assumer cette responsabilitĂ© ? En maintenant le systĂšme des 'couches intermĂ©diaires' et en continuant de creuser pour trouver une personne physique, on accroĂźt sensiblement le risque de pollution du systĂšme et donc d’erreur dans le registre UBO...

sociĂ©tĂ©s cotĂ©es sur un marchĂ© rĂ©glementĂ© qui sont soumises Ă  des obligations de publicitĂ© compatibles avec le droit de l'Union ou soumises Ă  des normes internationales Ă©quivalentes qui garantissent la transparence adĂ©quate pour les informations relatives Ă  la propriĂ©tĂ© ne sont pas obligĂ©es d’identifier leurs UBO ». Secundo, le lĂ©gislateur n’a pas bien analysĂ© le cas des sociĂ©tĂ©s sans personnalitĂ© juridique. En effet, le nouveau Code de

droit économique leur impose déjà pas mal d'exigences de transparence.

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automatiquement informĂ©es lorsque leurs donnĂ©es sont consultĂ©es. Enfin, le dĂ©lai dont elles disposent pour demander des informations sur ces consultations est limitĂ© Ă  six mois, ce qui est manifestement abusif. Il est clair que la rĂ©glementation belge est trop stricte et va bien au-delĂ  de l'objectif final recherchĂ©, Ă  savoir la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent. Une adaptation s’impose dĂšs lors. En effet,

Heureusement, l'administration belge vient d’admettre dans son FAQ* que « les

La rĂ©glementation belge est trop stricte et va bien au-delĂ  de l'objectif ïŹnal recherchĂ©, Ă  savoir la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent

Au niveau du respect de la vie privĂ©e, il y a Ă©galement un problĂšme. Dans son avis, l’AutoritĂ© de protection des donnĂ©es (APD) signale que l'accĂšs au registre UBO doit toujours rĂ©pondre au critĂšre de proportionnalitĂ©. Ainsi, toute personne ou organisation dĂ©montrant un intĂ©rĂȘt lĂ©gitime peut consulter le registre. C'est problĂ©matique en ce sens que la notion 'intĂ©rĂȘt lĂ©gitime' est vaste et n'est pas dĂ©finie. En d'autres termes, n’importe qui peut consulter le registre, ce qui n'est certainement pas le but poursuivi. De plus, les personnes identifiĂ©es comme bĂ©nĂ©ficiaires Ă©conomiques ultimes ne sont pas

les entreprises croulent sous les obligations administratives complexes et superflues. Il est inutile de faire du zÚle par rapport aux obligations européennes. * Voir le site internet du SPF Finances, Trésorerie

Contact

Philippe Lambrecht Administrateur-secrétaire général Centre de compétence Droit & Entreprise sma@vbo-feb.be

Recherche sur feb.be “Registre UBO”


JENNIFER SEY, CMO LEVI STRAUSS & CO SOCIAL ENGAGEMENT STORY BEHIND AN ICONIC WORLD BRAND

CHRIS BURGGRAEVE, AUTHOR MARKETING IS FINANCE IS BUSINESS MEANINGFUL MARKETING MIRACLE$ IN THE NEW GALACTIC AGE

JACCO TER SCHEGGET, CEO PUBLICIS GROUPE BENELUX FROM CONFUCIUS TO TENCENT AND ALIBABA; WHAT CAN WE LEARN FROM HOW THE CHINESE BUILD THEIR BRANDS? Do you have a passion for marketing? Are you looking for new ways to reach for your customers? Or do you want to stay ahead in the world of marketing? The BAM Marketing Congress is the flagship event of the Belgian Association of Marketing. A unique event in Belgium, bringing the community together and providing inspiration from international and local keynotes around meaningful marketing. An event by

5&6/12/2019

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

CRÉDIT-TEMPS, CONGÉS THÉMATIQUES ET INTERRUPTION DE CARRIÈRE

Le nombre des allocations pour congés thématiques augmente n juillet 2019, on dénombrait 1,4%

E

57,5% pour les congés thématiques et 52,3%

d’allocations d’interruption de moins

pour l’interruption de carriùre. En revanche,

que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente dans les

le nombre annuel d'interruptions complĂštes

différents régimes de crédit-temps,

Ă©tait relativement restreint (seulement

d’interruption de carriĂšre et de congĂ©s

13,0%). En juillet 2019, ce nombre a toutefois

thématiques. Au total, 109.653 allocations de

augmenté de 11,4% sur une base annuelle

crédit-temps (43,8%), 86.158 allocations de

(+3.365), alors que les interruptions d’1/5 ont

congés thématiques (34,4%) et 54.750

diminué de 2,0% (-3.257). Cela s'explique

allocations d'interruption de carriĂšre (21,8%)

également par la popularité des interrup-

ont été accordées entre janvier et juillet 2019.

tions complÚtes pendant les mois d'été.

Le crédit-temps, les congés thématiques

Evolution du nombre de personnes dans les systÚmes de congés (Source : Onem)

86.158

83.961

135.048

138.154

132.965

133.287

145.844

131.686

119.792

112.398

109.653

puisque les parents utilisent surtout leurs

132.217

augmenté de 6,4%. Ce n'est pas illogique

125.571

pour congés thématiques a pour sa part

54.750

2018 et juillet 2019, le nombre des allocations

256.829 250.561

60.470

77.354

76.881 69.906

80.778

278.473 277.924

74.352

290.913

70.717

72.874 68.707

62.807

63.958

66.776 70.235

globalement diminué de 1,4% entre juillet

74.077

Si le nombre d’allocations d’interruption a

71.977

d’hommes bĂ©nĂ©ficiaires des allocations.

50.652

2019 64,6% de femmes contre 35,4%

248.534

72.311

des femmes. Ainsi, on dénombrait en

275.038 269.976 274.869 265.425 270.983 60.851

encore toujours pris principalement par

72.356

ou les interruptions de carriĂšre sont

Le crédit-temps, les congés thématiques ou les interruptions de carriÚre sont encore toujours pris principalement par des femmes

2009 (7 m)

2010 (7 m)

2011 (7 m)

2012 (7 m)

2013 (7 m)

2014 (7 m)

2015 (7 m)

2016 (7 m)

2017 (7 m)

2018 (7 m)

2019 (7 m)

congĂ©s thĂ©matiques pendant les mois d'Ă©tĂ©. Le recours au congĂ© parental a mĂȘme augmentĂ© de 7,8%. Les

Crédit-temps

Interruption de carriĂšre

Congés thématiques

allocations pour le crĂ©dittemps et l’interruption

Pour la rentrĂ©e scolaire, l’ONEM prĂ©voit

de carriĂšre ont quant

une augmentation du nombre de parents

Contact

à elles enregistré une

prenant un demi-jour de congé parental

baisse de respective-

par semaine. Le nombre d’allocataires en

ment 3,4% et 9,1%.

interruption d’1/10, le nouveau rĂ©gime de

Hanne De Roo

congé parental entré en vigueur le 1er juin

Centre de compétence Emploi

tions d’interruption

dernier pour les travailleurs du secteur privé,

& Sécurité sociale

concernaient

est actuellement de 255. Mais la moitié

hdr@vbo-feb.be

une diminution

environ des demandes de congé parental

du temps de

d’1/10 reçues à ce jour ont trait à une

travail d’1/5,

interruption Ă  partir du mois de septembre.

populaire surtout

L’ONEM dĂ©clare avoir reçu au cours des

63,5% des alloca-

Recherche sur feb.be

dans le régime du

mois de juin et juillet 459 demandes

“CrĂ©dit-temps”

crédit-temps. Elle y

de congé parental à 1/10 débutant en

“CongĂ©s thĂ©matiques”

représentait 74,6%

septembre. Il faut encore ajouter Ă  ce chiffre

“Interruption de carriùre”

des cas, contre

les demandes arrivĂ©es au mois d’aoĂ»t.


JEUDI 5 DÉCEMBRE 2019 FEB, RUE RAVENSTEIN 4 1000 BRUXELLES ©ɷÈČ Ì‹É·Ì‹Ê°Ì‹È‰Ê°Ì‹Ë‘ÈČ ÈŹÈČ

VERS UNE CONCERTATION À LA MESURE DU TRAVAILLEUR

WWW.SOCIALACADEMY.BE

©ɷ ÊŠÈłÉŽÌ‹É·È‰Ì‹ÊŸÈČ É…ÊÉ·ÈŹÈł ÊŠÊčʟ É«àŠ‰ÈČË—ÊœÈłÊŸÌ‹ÈČÉ·ÈŠÈČ ÈČÊ° ɫȉ ˑ̋ʊ̋ʁɷ ÈŹÊč Ê°ÈČÊŸÊŸÈ‰Ì‹É·à„‚ ÈŹÈČÊŠ ȄʁɷɷÈČÊŠ ʜʟȉʰ̋̍ÊčÈČÊŠ ÈČÊ° ÊčÉ· ʟÈČÉ†È‰ÊŸÈŹ ÊŠÊčʟ É«àŠ‰È‰Ë‘ÈČɷ̋ʟ ÈŹÈČ É«È‰ ȊʁɷȊÈČʟʰȉʰ̋ʁɷ ʊʁȊ̋ȉɫÈČà„‡

AVEC LES POINTS DE VUE PASSIONNANTS ENTRE AUTRES DE

Marcia De Wachter

É·ÈŠÌ‹ÈČÉ·É·ÈČ ÈŹÌ‹ÊŸÈČÈŠÊ°ÊŸÌ‹ÈŠÈČ ÈŹÈČ É«È‰ ȉɷ̍ÊčÈČ jȉʰ̋ʁɷȉɫÈČ ÈŹÈČ ÈČɫɆ̋̍ÊčÈČà„‚ <ÊÉ·ÈŹÈ‰Ê°ÊŸÌ‹ÈŠÈČ ÊŸÈ‰Ì‹É·àššÂąÊŸÊčÊŠÊ°

Olivier Valentin ÈČÈŠÊŸÈłÊ°È‰Ì‹ÊŸÈČ jȉʰ̋ʁɷȉɫ = ^

Dieter De Waegeneer *˗ÈČÈŠÊčʰ̋ˑÈČ ĂÌ‹ÈŠÈČ ÊŸÈČÊŠÌ‹ÈŹÈČÉ·Ê° sʜÈČʟȉʰ̋ʁɷʊ $ÈČÉ«ÉÈ‰Ì‹ËąÈČ

Monica De Jonghe $̋ʟÈČÈŠÊ°ÈČÊčʟ É†ÈłÉ·ÈłÊŸÈ‰É« <*

ET DES ORATEURS ISSUS D’ENTREPRISES ET ORGANISATIONS RÉPUTÉES COMME

ȉʟʰÈČɷȉ̋ʟÈČÊŠ

Á ÊčÉ«ÊŠà„‚ <ÈČÈ„ÈČÉ«ÌŽÌ‹É·à„‚ E* ^Ì‹ÈżÉ†ÈČà„‚ ^ÈČȉʊÈČ É«È‰É·à„‚ $ Ă‚ÊÊŸË—

5(1'(=Ɯ9286 /( Jeudi 5 dĂ©cembre 2019 10h - 16h FEB, Rue Ravenstein 4 1000 Bruxelles

PRIX € 180

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€ 299

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QUESTIONS ET INSCRIPTIONS www.socialacademy.be Barbara Verniers bv@vbo-feb.be 02 515 09 90


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

ÉLECTIONS SOCIALES 2020

La FEB vous accompagne

M

ai 2020, c’est demain ! Une

L’ensemble des services proposĂ©s

bonne préparation au scrutin de

par la FEB est composé de :

mai 2020 est essentielle pour

‱ 3 sĂ©ries de sĂ©minaires thĂ©matiques

anticiper les aléas des recours judiciaires et

Ă  Bruxelles, Anvers, Gand, LiĂšge ou

les questions des représentants syndicaux.

Wavre :

Les entreprises auront en effet un rĂŽle

o Octobre 2019 : les préparatifs

et une responsabilité de premier plan dans le cadre de cette procédure qui

pré-électoraux (UTE, Personnel

AïŹn que vous ne soyez jamais pris au dĂ©pourvu, la FEB met Ă  nouveau tout son savoir-faire Ă  disposition pour vous accompagner dans le marathon des Ă©lections

de Direction/Cadre 
)

s’étalera de dĂ©cembre 2019 Ă  l’étĂ© 2020.

o Janvier 2020 : la procédure

Les différentes périodes de référence se

o Avril 2020 : l’installation

entre X et Y et le jour du vote bousculent en ce moment : tandis que

du CE et CPPT

la fin de la période de référence pour le

Consultez les dates et lieux sur

calcul du seuil approche (30 septembre

notre site internet (Ce que nous

2019), la période de calcul des conditions

faisons>Campagnes>Élections

d’électorat des intĂ©rimaires a commencĂ© le mois dernier (1er aoĂ»t 2019).

sociles 2020>Les sĂ©minaires FEB) ; ‱ Guide FEB disponible dĂšs octobre

Social Dialogue Network. Il sera assorti d’un manuel pratique rĂ©digĂ© par Manou

2019. Il contiendra la jurisprudence la

Doutrepont et Sofie Claes ainsi que des

Afin que vous ne soyez jamais pris au

plus récente ainsi que le nouveau cadre

rĂ©sultats d’un sondage auprĂšs des entre-

dépourvu, la FEB met à nouveau tout son

législatif (droit de vote des intérimaires,

prises sur le mĂȘme thĂšme. Ce sĂ©minaire

savoir-faire Ă  disposition pour vous accom-

vote Ă©lectronique Ă  distance 
) ;

et ce manuel visent Ă  coacher et aider les entreprises Ă  fixer un cadre en matiĂšre

pagner dans le marathon des Ă©lections.

‱ E-Alert : Une newsletter envoyĂ©e

En tant que membre du Conseil National

toutes les 1 Ă  2 semaines tout

de temps nécessaire aux missions syndi-

du Travail, la FEB a participé aux toutes

au long de la procédure.

cales pour les 4 prochaines années.

premiÚres discussions, en concertation avec le SPF Emploi, relatives au processus de modernisation de la procédure et qui

Toutes les informations et inscriptions sur : https://socialeverkiezingen.help/fr/ notre-offre-elections-sociales/

ont abouti à la conclusion de l’avis

https://www.feb.be/ce-que-

n°2.103 du 23 octobre 2018. Elle

nous-faisons/campagnes/

a également assisté aux débats

elections-sociales-2020/

parlementaires lors desquels le

Contact

droit de vote en faveur des intéri-

Une réduction de 50% sera

Jean-Charles Parizel

maires a été adopté « in extremis ».

par ailleurs accordée sur les frais

Centre de compétence

d’inscription au sĂ©minaire En somme, nos conseillers ont Ă©tĂ© aux premiĂšres

« Facilités syndicales » en faveur des entre-

législatifs et maß-

prises ayant souscrit Ă 

trisent dĂšs lors les

l’ensemble des services

piĂšges et les nou-

« Élections sociales ».

veautés de cette

Ce séminaire sera

procédure longue

organisé en collabo-

et technique.

ration avec le bureau

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jcp@vbo-feb.be

(prévu en janvier 2020)

loges des travaux

FEB

Emploi & Sécurité sociale

Recherche sur feb.be “Élections sociales 2020”


La FEB vous guide!

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package complet

pour ĂȘtre prĂȘt Ă  temps via www.electionssociales.help

La FEB met tout son savoir-faire pour vous accompagner dans le marathon des Ă©lections sociales. Nos conseillers et experts ont Ă©tĂ© aux premiĂšres loges des travaux lĂ©gislatifs et maĂźtrisent les piĂšges et les Ă©tapes de cette procĂ©dure longue et technique. Ils ont composĂ© pour vous le package suivant : ‱ le traditionnel Guide FEB ‘Elections sociales’ disponible dĂšs octobre 2019. Il contiendra la jurisprudence la plus rĂ©cente ainsi que le nouveau cadre lĂ©gislatif ‱ 3 sĂ©minaires thĂ©matiques Ă  Bruxelles ou dans votre rĂ©gion ‱ les newsletters ‘ALERT’: envoyĂ©es toutes les 1 Ă  2 semaines tout au long de la procĂ©dure

Trois sĂ©minaires thĂ©matiques: Octobre 2019: les prĂ©paratifs prĂ©-Ă©lectoraux (UTE, personnel de direction/cadre,...) ‱ Janvier 2020: la procĂ©dure entre X et Y et le jour du vote ‱ Avril 2020: l’installation du CE et CPPT ‱

Ils seront organisĂ©s Ă  Bruxelles, Anvers, Gand, LiĂšge et Wavre/Louvainla-Neuve en collaboration avec le bureau d’avocats Taquet, Clesse et Van Eeckhoutte, mais aussi avec divers praticiens: responsables RH, spĂ©cialistes d’applications informatisĂ©es,...

En collaboration avec :


FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

JURISPRUDENCE SOCIALE

UNE SÉLECTION DES DÉCISIONS LES PLUS INTÉRESSANTES – PUBLIÉES ET NON PUBLIÉES – DE NOS COURS ET TRIBUNAUX DU TRAVAIL RUPTURE Travailleur protĂ©gĂ© – conseiller en prĂ©vention – absence de protection en cas de licenciement collectif – non discriminatoire La loi du 20 dĂ©cembre 2002 portant protection des conseillers en prĂ©vention instaure un mĂ©canisme destinĂ© Ă  garantir leur indĂ©pendance, en imposant notamment des procĂ©dures particuliĂšres devant ĂȘtre respectĂ©es par tout employeur voulant les licencier. Toutefois, aux termes de son article 4, 3°, les procĂ©dures Ă©voquĂ©es ne s’appliquent pas dans le cas d’un licenciement collectif. Cette derniĂšre disposition ne viole pas les articles 10 et 11 de la Constitution. Cour Constitutionnelle, 7 juin 2018, JTT, 2019, 67.

LICENCIEMENT Motif grave – dĂ©lai – connaissance suffisante des faits – moment oĂč les administrateurs qui ne connaissent pas le nĂ©erlandais prennent connaissance de la traduction des courriels Ă©tablis en nĂ©erlandais Les administrateurs qui ont le pouvoir de licencier et qui ne connaissent pas le nĂ©erlandais ont le droit de reporter leur dĂ©cision jusqu’à ce qu’ils aient connaissance du dossier dans sa totalitĂ©, en ce compris la traduction des courriels Ă©tablis en nĂ©erlandais, mĂȘme si ceux-ci ne contiennent pas d’élĂ©ments complĂ©mentaires. Cour du travail de Gand, 13 novembre 2017, JTT, 2019, 75.

CONTRAT DE TRAVAIL AccĂšs Ă  l’emploi – discrimination Ă  l’embauche – homme ou femme Lorsque l’employeur fait savoir Ă  un candidat masculin qu’il est Ă  la recherche d’une collĂšgue fĂ©minine, et qu’il ne dĂ©montre pas les raisons objectives qu’il a eues d’engager une femme, il est redevable d’une indemnitĂ© calculĂ©e sur base de la rĂ©munĂ©ration annuelle de la personne de rĂ©fĂ©rence. Tribunal du travail de Louvain, 4 janvier 2018, Chr. Dr. Soc., 2018/05-06, 245.

CONGÉ Motif grave – absence d’information quant au motif de l’absence – manquement continu – dĂ©lai de trois jours ouvrables – absence en raison d’une dĂ©tention suite Ă  une condamnation dĂ©finitive L’absence de justification d’une absence au travail malgrĂ© une mise en demeure est un manquement continu. La partie qui licencie dĂ©cide elle-mĂȘme Ă  quel moment ce manquement rend impossible toute collaboration professionnelle. L’absence d’information prĂ©cise quant au motif d’une absence au travail malgrĂ© une mise en demeure est un motif grave, d’autant plus que l’absence Ă©tait due Ă  une dĂ©tention suite Ă  une condamnation dĂ©finitive. Cour du travail de Gand, 14 mai 2018, JTT, 2019, 81. FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

CONGÉ

de ces sociétés et que les frais de personnel de ce travailleur ont été

Motif grave – exigence de prĂ©cision – mention de « vol »

répartis entre les différentes sociétés ne suffit pas. Tribunal du travail néerlandophone de Bruxelles,

insuffisante – licenciement – sursĂ©ance – adage « le criminel tient le civil en Ă©tat » – non applicable lorsque la juridiction

16 octobre 2018, JTT, 2019, 123.

du travail ne doit pas examiner les faits eux-mĂȘmes La simple et seule mention de vol ne remplit pas la condition de du congĂ© de connaĂźtre avec exactitude les faits qui lui sont

PROTECTION CONTRE LE LICENCIEMENT D'UN DÉLÉGUÉ SYNDICAL EXERÇANT LES MISSIONS DU CPPT

reprochĂ©s, qu’au juge de pouvoir apprĂ©cier la gravitĂ© du motif.

Constitutionnalité

Il n’y a pas lieu de surseoir Ă  statuer dans l’attente de la dĂ©cision

ConformĂ©ment Ă  l’article 52 de la loi sur le bien-ĂȘtre, un dĂ©lĂ©guĂ©

pĂ©nale dĂšs lors qu’en raison des modalitĂ©s de licenciement la Cour

syndical qui, Ă  dĂ©faut d’un CPPT, exerce les missions du CPPT,

n’a pas Ă  examiner les faits eux-mĂȘmes pour dĂ©terminer la rĂ©gularitĂ©

est protégé contre le licenciement par la loi portant un régime

du licenciement pour motif grave.

de licenciement particulier pour les délégués du personnel.

précision du motif grave, qui doit permettre tant au destinataire

Cour du travail de Bruxelles, 8 juin 2018, JTT, 2019, 101.

Ni l’argument selon lequel un employeur qui dispose Ă  la fois d’un CPPT et d’une dĂ©lĂ©gation syndicale dans son entreprise ne doit

CONTRAT DE TRAVAIL

pas garantir cette protection contre le licenciement Ă  l’égard des

Bonus – absence d’objectifs

membres de la dĂ©lĂ©gation syndicale, ni l’argument selon lequel

En ne fixant pas pendant plusieurs années les objectifs par rapport

un employeur qui ne dispose d’aucun CPPT doit garantir cette

Ă  un bonus consenti, l’employeur a empĂȘchĂ© qu’une condition

protection en toutes circonstances, que les membres de la

essentielle pour obtenir le salaire variable se rĂ©alise. L’article 1178

délégation syndicale exercent également ou non les missions

du Code Civil dispose qu’une condition est rĂ©putĂ©e accomplie

du CPPT dans la pratique, ne sont de nature à créer une différence

lorsque c'est le débiteur, obligé sous cette condition, qui en a

de traitement injustifiée.

empĂȘchĂ© l'accomplissement. Cela suppose un comportement fautif

Cour Constitutionnelle, 14 février 2019, n° 29/2019,

dans le chef du dĂ©biteur. L’absence de fixer des objectifs constitue

Oriëntatie 2019/5, 179.

une faute contractuelle dans le chef de l’employeur. Le travailleur est alors censĂ© avoir respectĂ© la condition pour obtenir le salaire variable. Cour du travail de Bruxelles, 8 janvier 2019, R.G. 2017/AB/661, www.juridat.be.

CONTRAT DE TRAVAIL Licenciement – prĂ©avis insuffisant – indemnitĂ© complĂ©mentaire de prĂ©avis – indemnitĂ© de protection conseiller en prĂ©vention – contre-prĂ©avis – perte du droit Ă 

SÉCURITÉ SOCIALE DES TRAVAILLEURS SALARIÉS

l’indemnitĂ© complĂ©mentaire de prĂ©avis – maintien du droit Ă  l’indemnitĂ© de protection

Champ d’application – sociĂ©tĂ©s liĂ©es – conditions

Le droit Ă  l’indemnitĂ© complĂ©mentaire de prĂ©avis,

d’application de l’article 5bis de la loi relative

en cas de licenciement moyennant un préavis insuffisant,

aux contrats de travail L’article 5bis de la loi relative aux contrats de travail doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© strictement, et ne peut ĂȘtre

est perdu dans l’hypothĂšse d’un contre-prĂ©avis notifiĂ© par l’employĂ©. Le droit Ă  l’indemnitĂ© de protection auquel le conseiller en prĂ©vention

appliqué que dans la relation entre un

licencié irréguliÚrement a droit est,

employeur et un travailleur. L’ONSS peut,

par contre, maintenu.

pour Ă©tablir que le prestataire de services

Cour de Cassation, 10 décembre 2018,

et le bénéficiaire de ces services sont liés

JTT, 2018, 225.

par un contrat de travail, dĂ©montrer que le travailleur concernĂ© a plusieurs employeurs dans le cadre d’un seul contrat de travail, pour autant qu’il soit prouvĂ© que tous les employeurs partagent leurs compĂ©tences patronales et sont Ă©troitement liĂ©s entre eux. Le fait que les sociĂ©tĂ©s (auxquelles la sociĂ©tĂ© dont le travailleur est gĂ©rant a facturĂ©) font partie d’un seul et mĂȘme groupe, que le

Contact

Antoine Vanden Abeele Avocat associé Taquet, Clesse & Van Eeckhoutte a.vandenabeele@bellaw.eu www.bellaw.be

travailleur est le directeur financier FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

La FEB entreprend

Plus d’info : www.feb.be/domaines-daction/la-feb-entreprend DÉBAT ÉLECTORAL EUROPÉEN – POUR UNE EUROPE DES RÉSULTATS !

PRÉSENTATION DU CODE BELGE DE GOUVERNANCE D’ENTREPRISE 2020

03 AVRIL - « Pour une Europe des rĂ©sultats ! » est l’appel qu’a lancĂ© la FEB

13 MAI - Le « Code 2020 » de gouvernance d’entreprise

lors de sa soirée-débat organisée dans la perspective des élections

fait l’objet, Ă  la FEB, d’une prĂ©sentation officielle par

europĂ©ennes. La FEB soutient la poursuite du processus d’intĂ©gration

Philippe Lambrecht (FEB) et Thomas Leysen (président

économique en Europe vu ses retombées positives et les valeurs et

de la Commission Corporate Governance), en présence

principes qui le sous-tendent.

du ministre de la Justice, Koen Geens.

REDUCING BELGIUM’S GREENHOUSE GAS FOOTPRINT 19 JUIN - La FEB prĂ©sente les rĂ©sultats de l’étude menĂ©e par Boston Consulting Group (BCG) sur le potentiel de rĂ©duction des gaz Ă  effet de serre en Belgique d’ici Ă  2030. De nombreux chefs d’entreprise et spĂ©cialistes de l’énergie sont prĂ©sents.

FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

SOIRÉE EUROPÉENNE ET HERMAN VAN ROMPUY SCHOLARSHIP 26 JUIN - La FEB remet, pour la 5e fois, la bourse d'Ă©tudes « Herman Van Rompuy Scholarship ». Le laurĂ©at est Victor PrĂ©aux, un jeune Bruxellois portant un intĂ©rĂȘt particulier aux relations internationales. D’autre part, pour la 13e fois, la FEB organise sa soirĂ©e europĂ©enne. Cet Ă©vĂ©nement de rĂ©seautage vise Ă  renforcer les liens entre les entreprises belges et nos compatriotes actifs dans les affaires europĂ©ennes au sein des administrations et du monde politique, au niveau tant belge qu'europĂ©en. Cette annĂ©e, il a accueilli la Commissaire europĂ©enne Marianne Thyssen.

TOUR DE FRANCE – GRAND DÉPART VIP EXPERIENCE 6 JUILLET - À l’invitation de la FEB, une centaine de CEO assistent en direct au dĂ©part de l’étape sur la Place royale ou depuis la Rotonde Bertouille de BOZAR, dĂ©diĂ©e Ă  accueillir ce jour-lĂ  les supporters VIP. Pieter Timmermans (FEB) et Bernard Gilliot (prĂ©sident FEB) entourent Didier Reynders, Charles Michel et l’épouse de Pieter Timmermans.

FEB

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FEB REFLECT | LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

AGENDA FEB

Plus d’info : www.feb.be/events

SAVE THE DATE !

À PARTIR D’OCTOBRE 2019 ELECTIONS SOCIALES 2020 : LE PACKAGE COMPLET DE LA FEB

JUSQU’AU 31 OCTOBRE 2019 16 MARS 2020 BELGIAN BUSINESS AWARDS FOR THE ENVIRONMENT

Mai 2020, c’est demain. Inscrivez-vous

Vous avez réussi à combiner de maniÚre

Ă  notre package complet pour ĂȘtre prĂȘts

innovante Ă©conomie et environnement ?

Le 21 octobre 2019, les jeunes se

Ă  temps.

Votre entreprise se distingue par son action

rĂ©uniront lors d’une journĂ©e entiĂšre

La FEB met Ă  nouveau tout son savoir-faire

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l’évĂ©nement YTiA XXL. Ils pourront

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jury d’experts indĂ©pendants et participez aux

entre autres développer leurs

Belgian Business Awards for the Environment !

connaissances du marchĂ© de l’emploi

Jeudi 10 octobre 2019

Jeudi 31 octobre 2019

AprĂšs-midi, Novotel Wavre-East,

ClĂŽture des inscriptions

Louvain-la-Neuve

21 OCTOBRE 2019 YOUNG TALENT IN ACTION – YTIA

mais Ă©galement leurs compĂ©tences techniques et soft skills, rencontrer les CEO d’entreprises belges et des

Lundi 16 mars 2020

entrepreneurs de leur Ăąge. Mais

Jeudi 17 octobre 2019

La cérémonie de remise des prix

surtout, ils Ă©changeront avec une

AprĂšs-midi, FEB, Bruxelles

de l'Ă©dition 2019-2020 aura lieu

multitude d’autres jeunes qui, comme

le 16 mars 2020, en présence

eux, sont en quĂȘte de leur propre voie.

Jeudi 24 octobre 2019 AprĂšs-midi, Agoria Bluepoint, LiĂšge

de nombreuses personnalités.

Lundi 21 octobre 2019

LIEU : LOUVAIN-LA-NEUVE,

LIEU : FEB, BRUXELLES

LIEU : BOZAR, BRUXELLES

BRUXELLES, LIÈGE

INFO : www.belgianenvironmentaward.be

INFO : www.ytia.be

INFO : www.feb.be

events@vbo-feb.be

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Rue Ravenstein 4, 1000 Bruxelles TĂ©l. 02 515 08 11 info@vbo-feb.be - www.feb.be

REFLECT PUBLICATION TRIMESTRIELLE DE LA FÉDÉRATION DES ENTREPRISES DE BELGIQUE RÉDACTION Pieterjan Debergh, EloĂŻse de Villegas, Olivier Van der Maren, Johan Van Praet RÉDACTION DES THÈMES Hanne De Roo, Philippe Lambrecht, Jean-Charles Parizel SECRÉTARIAT DE RÉDACTION Hilde De Brandt, Anne Michiels TRADUCTION Service de traduction FEB RESPONSABLE DES PUBLICATIONS Stefan Maes MISE EN PAGE Landmarks PHOTOGRAPHIE Toon Coussement, SĂ©bastien Van de Walle & Jean-Jacques De Neyer (Triptyque), Belga Images ILLUSTRATIONS Peter Willems (Vec-star) IMPRESSION Graphius ÉDITEUR RESPONSABLE Stefan Maes, rue Ravenstein 4, 1000 Brussel RÉGIE PUBLICITAIRE ADeMar, Graaf de Fienneslaan 21, 2650 Edegem (Antwerpen), Contact : Nele Brauers, Tel. 03 448 07 57, nele.brauers@ademaronline.com DATE DE PUBLICATION septembre 2019 REFLECT is ook verkrijgbaar in het Nederlands. REFLECT peut ĂȘtre lu en ligne sur www.feb.be > Publications > REFLECT ISSN : 2684-1835

FEB

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Rien de tel qu’un bon bain de soleil ! Depuis 2011, Brussels Airport produit une partie de son Ă©lectricitĂ© Ă  partir du soleil. Le placement de panneaux solaires Ă  l’aĂ©roport ne fut pas chose facile. Toutefois, nous avons dĂ©jĂ  installĂ© 13 039 panneaux sur une surface correspondant Ă  prĂšs de 2,5 terrains de football. RĂ©sultat ? Une production de pas moins de 3 073 MWh d’énergie verte par an, soit la consommation de 11 063 familles.


Why Stephan Lefever cares so much more about the people, being an interim manager?

Change management often requires fundamental decisions or reorganizations with jobs on the line. To secure the future of a company, it is key to take into account the future of its people. When he was MXVW D FKLOG 6WHSKDQȇV IDWKHU ZDV ODLG RÎ? OW IHOW OLNH D PDMRU OLIH HYHQW WKDW LPSDFWV \RX DV D KXPDQ EHLQJ ΖQWHULP PDQDJHPHQW LV QHYHU WHPSRUDU\ OWȇV D PDWWHU RI ORRNLQJ IRUZDUG IURP D KXPDQ SHUVSHFWLYH 7KDWȇV WKH What - Who - Why SKLORVRSK\ RI : DQG 6WHSKDQ /HIHYHU

The Human Fit

www.3w.be


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