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ORGANIC MATTERS COMPOSER AVEC LES MATIÈRES ORGANIQUES BRUXELLOISES : FLUX, ACTEURS ET TECHNIQUES A. KOHLBRENNER & S. DE MUYNCK. Cycle de conférences. « L’écosystème urbain du canal de Bruxelles », CI.II.III.IV.A. 25.04.2018


Opération Phosphore Un projet de recherche-action participative pour une meilleure gestion des matières organiques à Bruxelles


Les déchets organiques : de quoi parle-t-on ?

Le système actuel industriel (flux, infrastructures, acteurs, enjeux) Les innovations décentralisées et leurs barrières Le projet de transition vers un système plus équilibré Conclusions



Les déchets organiques : de quoi parle-t-on ? Biodéchets alimentaires : déchets organiques alimentaires et certains sous-produits animaux transformés ou non, déchets alimentaires ou de cuisine issus des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, et déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires (Ordonnance Déchets, 14 Juin 2012). Les biodéchets alimentaires peuvent être déclinés en deux sous-groupes : • les restes organiques compostables : épluchures de fruits et légumes, fanes de fruits et légumes crus, marc de café, thé etc. • les restes organiques non compostables : retours d’assiette, restes de nourriture cuite, pain, viande, poissons et autres animaux compris, sauces, huiles, os ; Biodéchets verts : déchets biodégradables issus de la gestion des espaces boisés comme les feuilles, branchages, etc. (EB) ou de la gestion des espaces de pelouses : tonte de gazons, etc. (EP).



Déchets produits par les bruxellois en tonnes en 2010 jetés dans le sac blanc (en tonnes)

Déchets tout-venant produits (ménages & entreprises) 125000

305000

Parmi lesquels déchets alimentaires (écoles, bureaux et entreprises non alimentaires, soins de santé, marchés, Horeca, ménages)


L’incinérateur de Bruxelles (Bruxelles-Energie) (1000 Bruxelles)


L’incinérateur de Bruxelles (Bruxelles-Energie) (1000 Bruxelles) Traite ~ 510 000 tonnes (~ 300 0000 tonnes ménages, + entreprises et communes)

 Production de vapeur : 1 450 000 tonnes à 385°C • 1 300 000 tonnes envoyées vers les turbines d'Electrabel • Le reste : pour la DeNOx et l'évapo-cristallisation  Production électrique : 285 000 000 KWh • 245.000.000 KWh envoyés sur le réseau (= consommation annuelle de 65.000 ménages (*2.16 = 140 000 personnes) • Le reste : utilisé pour le fonctionnement de l'usine  Valorisation des matières récupérées : ~ 100 000 tonnes • 80 000 tonnes de mâchefers (résidus de combustion) • Le reste : cendres volantes, ferrailles, sel • 725 tonnes : boues issues du traitement des eaux de lavage sont mises en décharge après stabilisation.


L’incinérateur de Bruxelles (Bruxelles-Energie) (1000 Bruxelles)

 Partenariat public privé : L’incinérateur est exploité par l’entreprise privée Bruxelles-Energie SPRL, détenu à 60 % par l’ABP et à 40 % par SUEZ Environnement


Les objectifs de performance  Accord politique intra-belge portant sur le « Burden sharing » (04 décembre 2015). L’engagement belge consiste à atteindre 13% d’ER dans la consommation finale d’énergie brute en Belgique d’ici 2020 (soit 4,224 Mtep). La RBC s’est engagée à porter en 2020 la part des sources d’ER à 0,073 Mtep.  Taux actuel de réemploi et de recyclage des déchets ménagers : 40%. Doit atteindre les 50% d’ici 2020, un objectif que la Commission Européenne a récemment proposé de rehausser à 65 % pour 2030 dans une orientation d’économie circulaire.


Déchets organiques produits par les bruxellois récoltés dans le sac orange (en tonnes en 2017)

5000 Déchets tout-venant produits (ménages & entreprises) 125000

305000

Parmi lesquels déchets alimentaires (écoles, bureaux et entreprises non alimentaires, soins de santé, marchés, Horeca, ménages) Sac Orange


L’usine de Biométhanisation (8900, Ieper-Ypres)


L’usine de Biométhanisation (8900, Ieper-Ypres) 35 000 tonnes à 50 000 tonnes  Production électrique : • 1 tonnes = 160 Kw • 35 000 tonnes = 5 600 000 Kw • (= consommation annuelle de 2 000 familles (*2.16 = 4 320 personnes)  Production de compost : 14 000 tonnes


L’usine de Biométhanisation (8900, Ieper-Ypres)

 L’usine de biométhanisation à Ypres est opérée par IVVO cvba, un partenariat public-privé entre plusieurs pouvoirs territoriaux flamands et INDAVER


L’usine de biométhanisation Liège (4040, Herstal)


L’usine de biométhanisation de Liège (4040, Herstal) Utilisait jusque là le site de Tenneville (Province Luxembourg)

Capacité : 40 000 tonnes

 Production électricité et chaleur (lien avec le site liégeois UVELIA (valorisation énergétique)  Production de compost  “Economie circulaire”


La biomĂŠthanisation (Ypres, Herstal)


Déchets verts produits par les bruxellois dont récoltés dans le sac vert (2017)

Déchets verts produits (écoles, bureaux et entreprises non alimentaires, soins de santé, marchés, espaces verts, Horeca, ménages)

12000

65000

Déchets verts collectés par Bruxelles-Propreté (écoles, bureaux et entreprises non alimentaires, soins de santé, marchés, espaces verts, Horeca, ménages)


L’unitÊ de compostage industriel (Bruxelles-Compost) (1190 Bruxelles)


L’unitÊ de compostage industriel (Bruxelles-Compost) (1190 Bruxelles)


L’unité de compostage industriel (Bruxelles-Compost) (1190 Bruxelles)

“Ce ne sont pas des microplastiques à Forest, ce sont des plastiques tout court “ (cochercheur anonyme)


L’unité de compostage industriel (Bruxelles-Compost) (1190 Bruxelles)  La plateforme de compostage à Forest est exploitée par l’entreprise privée Bruxelles-Compost SA (60 % ABP, 40 % INDAVER – une multinationale avec un chiffre d’affaires de 203 millions d’euros en Belgique)


L’unitÊ de compostage industriel (1850, Grimbergen)


L’unitÊ de compostage industriel (1850, Grimbergen)


Conclusions

 Système majoritairement industriel  Qualité d’output contestable (plastiques)  Hétéronomie importante - PPP « L’utilisation généralisée des PPP rend l’analyse des flux financiers, mais aussi des relations juridiques entre les acteurs extrêmement complexes. » (Kampelmann 2016)


Conclusions

ďƒź Système non soutenable sur le long terme


Conclusions

Source : Cordell et al. 2008 Source : Meersmans et al 2011


Conclusions

 Nécessité d’un système plus équilibré, plus circulaire et qui fasse sens pour les bruxellois


Contexte stratĂŠgique


Possibilités décentralisées


Possibilités décentralisées



Les innovateurs sociotechniques


Les innovateurs sociotechniques


Les barrières règlementaires


Les barrières règlementaires


Les barrières règlementaires « (…) nous vous informons du fait que les Divisions Autorisation et Economie circulaire rassemblent ces informations dans une note destinée à la Ministre afin d’obtenir des pistes de solution (arrêté, circulaire, prise de position du cabinet …) pour que la réglementation bruxelloise réponde au mieux aux projets innovants comme les vôtres »


Les barrières règlementaires : la “note Phosphore”


Focus sur Roots (magasin bio sans jardin) Co-création pour surmonter les barrières d’acceptabilité sociale, réglementaires, de volume, de logistique, de technique et d’urbanisme


Focus sur Schaerbeek (espace vert communal) Co-création pour surmonter les barrières de connaissance du territoire, de hiérarchie, de changement de comportements, organisationnelles, opérationnelles


Conclusions

• Des acteurs innovants, locaux et diversifiés • De très nombreuses barrières à l’innovation socio-technique • Il est possible de surmonter ces barrières • Une fois ces barrières levées, necéssité de monter en puissance afin d’articuler le centralisé et le décentralisé



Articuler le centralisé et le déentralisé



La stratégie d’intervention dans un système complexe et industriel




Conclusions générales • On exérimennte une stratégie de changement d’un système complexe • La recherche-action participative est une méthodologie adaptée • Elle permet de s’adaptater en fonction de la connaissance du système • Jusqu’à présent, retours des administrations, politiques etc (décideurs) sont positifs et constructifs

• Vers un “état partenaire” ? (ex : 1030)


Conclusions générales • Contexte particulier :    

On ne met pas en péril les intérêts macro (incinérateur, compost) Bruxelles est un système complexe mais les acteurs sont accessibles La crédibilité du consortium et la quantification Les infrastructures industrielles sont assez souples vis-àvis de la montée en puissance espérée du décentralisé (incinérateur, compost Forest)

• Points d’attention  Le recyclage dans une société croissanciste est vain (Grosse)  Les interactions entre règles, infrastructures, flux et acteurs, sont fondamentales tout comme leurs effets  Le déchet nous dit beaucoup à propos de ce que nous sommes  Il faut éviter de reproduire les mêmes paradigmes (indicateurs etc.)


Merci pour votre attention



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