Éduc' Mag n°182

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Grand dossier

Égalité entre les femmes et les hommes, un enjeu syndical

www.unsa-education.com

Actus et revendications

Premières rencontres ministérielles

Pas si simple !

Croissance, croissance verte, décroissance?

Comme nous, rejoignez la casden, la banque de la Fonction publique

de la secrétaire générale

8 mars : Faire de l’égalité une réalité

Le budget vient d’être arrêté, au terme de débats vifs qui ne sont pas seulement des arbitrages comptables, mais bien un affrontement idéologique. Derrière les chiffres, c’est un choix de société qui se dessine : considérer les services publics comme une charge ou comme un investissement pour l’avenir.

Si pour nos métiers, le défi de l’attractivité est connu, le débat public élude encore trop souvent la question centrale des conditions de travail. Attirer et fidéliser des professionnels ne pourra se faire sans un engagement résolu pour améliorer leur quotidien. C’est ce que nous porterons avec force dans la négociation sur la qualité de vie et les conditions de travail que nous venons d’obtenir.

À l’approche du 8 mars, comment ne pas revenir sur les enjeux de l’égalité professionnelle, alors même que les repères sociaux sont fragilisés, que les droits des femmes sont parfois instrumentalisés, attaqués ? Notre engagement syndical reste entier et sans concession pour que l’égalité professionnelle ne se réduise pas à une déclaration de principe. Elle ne saurait se limiter aux seuls enjeux de rémunération ou de de carrière aussi indispensables soient-ils. Elle exige en effet, une prise en compte globale des réalités professionnelles, notamment dans les métiers à forte prédominance féminine – ceux du soin à la personne, de l’accompagnement, du service, et les nôtres, ceux de social, de la santé, l’éducation et de la formation.

Conditions de travail plus précaires, temps partiels subis, exposition accrue aux risques psychosociaux... Reconnaître les difficultés spécifiques de ces métiers de première ligne, essentiels au fonctionnement de notre société, c’est d’une certaine façon reconnaitre des critères largement sous-estimés dans la construction historique et la représentation sociale actuelle de la pénibilité au travail.

La prise de conscience grandit, et nous avons un rôle essentiel à jouer pour continuer d’obtenir des avancées concrètes. L’égalité ne se décrète pas, elle se construit, par la sensibilisation, la formation et l’action. Les leviers existent, et vous en retrouverez dans le dossier de ce numéro.

C’est aussi dans cet esprit que nous poursuivrons cette discussion lors de notre événement UNSA “C’est quoi le travail ?”, pour penser un monde du travail plus juste dans un contexte de grandes transitions.

Parce que l’égalité ne se décrète pas, elle se construit. Nous sommes résolument engagé.es à la faire advenir.

Morgane VERVIERS

Secrétaire générale de l’UNSA Éducation

Ensemble pour faire la différence

À

Paris,

triplé gagnant pour le SNADEM UNSA !

Le syndicat UNSA Education des professeurs de la ville de Paris vient d’obtenir le doublement de l’ISAE (Indemnité de Suivi et d'Accompagnement des Elèves) avec une mise en œuvre au 1er septembre 2025. Par ailleurs, les passages à la hors-classe et à la classe exceptionnelle vont fortement augmenter. L’employeur va rattraper le retard pris dans la mise en paiement des promotions à la hors classe et à la classe exceptionnelle. Le travail syndical a payé, le SNADEM UNSA est bien l’outil utile et efficace dont les professeurs de la ville de Paris ont besoin !

CONGRÈS DU SE-UNSA

Le SN2D booste sa communication

Nouveau site internet avec inscription en ligne, intranet adhérents avec des actualités mises à jour toutes les quinzaines, newsletter « régionalisable » pour intégration d’infos locales, webinaires récurrents pour les secrétaires académiques et revue trimestrielle entièrement relookée et modernisée avec 2 numéros thématiques chaque année... Le SN2D, le syndicat des Directeurs Délégués aux Formations Professionnelles et Technologiques, a entièrement repensé sa communication « pour transmettre son enthousiasme et sa dynamique », explique Magali Filly, secrétaire générale, élue l’an dernier à la tête d’une nouvelle équipe. Autre effet de cet élan rénovateur : trois sections académiques ont été créées ou relancées, à Montpellier, Orléans-Tours et la Guadeloupe.

Lire la revue sur : https://sn2d.org/la-revue-des-ddfpt/

UNE PLACE POUR CHACUN, UN COLLECTIF POUR TOUS : TEL EST LE SLOGAN DU CONGRÈS DU SE-UNSA

C’est à Lille que l’ensemble des équipes territoriales et nationale du SE-UNSA se retrouveront pendant trois jours, du 18 au 20 mars 2025, pour un moment clé de la vie syndicale. Avec son équipe, l’actuelle secrétaire générale, Elisabeth Allain-Moreno, se représente en portant un projet syndical ambitieux et une réorganisation stratégique du syndicat. Une dynamique nouvelle, assumée et volontariste, pour faire face à un contexte social tendu, où l’école publique et laïque a plus que jamais besoin d’une voix forte, reconnue et respectée.

Équipe éditoriale

Directrice de la rédaction : Morgane Verviers

Directeur de la publication : Pierre Château

Rédacteur en Chef : Nicolas Anoto

Secrétaire de rédaction : Aline Boussaroque

Ont participé à ce numéro : Denis Adam, Géraldine AlbertiBaudart, Nicolas Anoto, Mohamed Attia, Sébastien Biot, Véronique de Aguiar, Jérôme Giordano, Adrien Guinemer, Benoit Kermoal, Béatrice Laurent, Gilles Leluc, Valérie Manciaux, Paul Mehu, Gilles Tena, Morgane Verviers.

Illustration : Aline Boussaroque, AdobeStock, Freepik, Pexels Maquette et réalisation : www.ceciliabertin.com

Publicité : tresorerie@unsa-education.org

Impression : Imprimerie IPS80 000 exemplaires

Pour les personnes souhaitant s’abonner, le prix du numéro est de 4,60 €, l’abonnement annuel de 18,40 €.

Éditeur : UNSA Éducation 87bis, Avenue Georges Gosnat 94853 IVRY-SUR-SEINE CÉDEX

Tél. : 01 56 20 29 50 national@unsa-education.org www.unsa-education.com

Vive la laïcité !

LE 15 JANVIER 2025, LE SNPDEN UNSA A ORGANISÉ UNE NOUVELLE NOCTURNE DE LA LAÏCITÉ À PARIS.

Plus de 150 participants ont pu assister à une table ronde et échanger avec des invités de marque comme Dominique SOPO, président de SOS Racisme, Yossef MURCIANO, président de l’UEJF et Hadrien BUREAU, conseiller à la lutte contre les discriminations à la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). Pendant deux heures, les participants ont pu débattre avec nos experts sur les questions relatives à la lutte contre les discriminations, thème consubstantiel à la défense du principe de laïcité.

Mayotte, Post Chido

Mayotte a remporté un triste record en tant que département le plus cité dans les médias suite au cyclone Chido, qui a fait des ravages sur cet archipel le samedi 14 décembre 2024.

Guyane, des avancées pour les non-titulaires

L’UNSA Education Guyane est particulièrement engagée en faveur des écoles et établissements isolés et des personnels y exerçant. Le dernier comité social d’administration de décembre traitait des lignes directrices de gestion, la délégation UNSA Education a obtenu plusieurs améliorations en faveur des personnels non-titulaires : une revalorisation salariale et la mise en place de contrats pluriannuels de trois ans pour les contractuels qui travaillent dans un site isolé. Engrangeant ces avancées, notre délégation a voté en faveur des LDG carrières.

Nous avons tous vu les images dévastatrices sur les réseaux sociaux ou bien dans les médias. Ce département accueille une population très jeune, d’où la nécessité et la place incontournable de l’éducation et des établissements scolaires sur ce territoire en détresse. L’UNSA Education a bien veillé à faire le lien entre ses différentes organisations syndicales pour faire remonter au ministère, lors des divers groupes de travail en janvier, non seulement les préoccupations des collègues, mais aussi leurs besoins et leurs attentes à court et moyen terme.

Nous avons aussi rappelé au ministère que la situation de TOUS les métiers de l’éducation devait être prise en compte dans cette gestion de crise. Améliorer leurs conditions de travail est bénéfique pour tous les élèves et pour l’attractivité de ce département sinistré qui manque de moyens humains et matériels.

L'UNSA Éducation s'est engagée dans l'aide d'urgence par l'intermédiaire de son partenaire Solidarité Laïque, dont la levée de fonds a été relayée auprès de nos syndicats et de nos adhérents. Plus de 100 000 euros ont été recueillis par Solidarité laïque.

UNSA Guyane
© Nicolas Fraizze

GOUVERNEMENT BAYROU

Une année 2025 marquée par la crise budgétaire

Le débat politique des derniers mois a été largement marqué par le débat sur des mesures d'austérité dans le cadre du débat sur la loi de finances 2025 ou sur la sécurité sociale.

Nous avons refusé à cette occasion l’extension à 3 jours de carence et le mouvement du 5 décembre 2024 contre cette mesure a été un succès. Une loi spéciale a été débattue au parlement pour régler le budget 2025. Les négociations qui ont précédé le discours de politique générale de Francois Bayrou ont amené celui-ci à revenir en partie sur les suppressions de postes d’enseignant ou sur les mesures injustes pour les fonctionnaires (partiellement) mais l’urgence d’investir pour le service public demeure.

Face à des gouvernants soutenus par les partis de droite qui ne veulent pas revenir sur les cadeaux fiscaux aux plus riches, face à des agences de notation et à la commission européenne qui scrutent les budgets nationaux, face à une atonie économique qui limite les revenus fiscaux, la situation budgétaire de la France ne rend pas optimiste. C’est peut-être le moment de débattre politique économique et financière pour sortir de l’orthodoxie libérale qui fait monter le vote RN.

L'UNSA fonction publique a dénoncé l'extension à 3 jours de carence et insisté sur l'urgence d'investir pour le service public.

POUR ALLER PLUS LOIN

RENCONTRE AVEC LES MINISTRES : UN ÉTERNEL RECOMMENCEMENT

Alors que tous les personnels auraient besoin de stabilité, le rythme politique nous conduit à un continuel recommencement.

Un nouveau ministre prend la place de son prédécesseur et tout est à réexpliquer. Il s’agit alors pour nous de ne pas repartir de zéro, mais de cranter nos exigences, de réaffirmer nos lignes rouges. C’est à peine si ce fut possible avec les membres du gouvernement Barnier, tant il fut éphémère. Celui de François Bayrou sera-t-il plus durable ? Il nous revient de faire progresser nos revendications et reculer tout ce qui met à mal les missions et les conditions de vie au travail de nos collègues.

La Fédération et ses syndicats ont rencontré plusieurs de nos nouveaux ministres : Élisabeth BORNE, la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, Philippe BAPTISTE, ministre chargé auprès d’elle de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Marie BARSACQ, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative ainsi qu'Anne GENEVARD, ministre de l'agriculture.. Il en ressort un sentiment d’écoute, mais aussi d’incertitudes, sur le budget d’abord, sur la durée de leurs mandats ensuite, sur leur ligne politique peut-être aussi, face auxquelles l’UNSA Éducation propose la force et la stabilité de son analyse et de ses ambitions pour construire l’avenir.

LGDS : kesako ?

Les Lignes Directrices de Gestion relatives à la Stratégie Pluriannuelle de pilotage des ressources humaines (LDGS) sont une création de la loi de 2019. Elles doivent définir les enjeux et les objectifs de la politique de Ressources Humaines et établir une Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Il est surprenant toutefois que notre employeur soit en peine de l’établir : L’UNSA Éducation estime que cela devrait être une priorité. Il nous faut une véritable tour de contrôle en matière RH et la DGRH (Direction Générale des Ressources Humaines) des ministères de l’éducation nationale et de l’ESR doit jouer ce rôle, pour guider les rectorats en académie. La déconcentration montre ses limites et le législateur l’a bien compris.

BUDGET 2025

Éducation nationale : où en est-on des suppressions de postes ?

Les instances ministérielles du début de l’année, notamment avec le comité social d’administration ministériel du 17 janvier, ont été l’occasion de revenir sur les moyens alloués dans le budget 2025.

4 000

NOMBRE DE POSTES D'ENSEIGNANT.ES QUI VONT ÊTRE RÉTABLIS ?

Les suppressions de postes d'enseignant.es ont été un élément central du débat budgétaire des derniers mois entre les partis politiques, voire entre les deux chambres du parlement. Notre fédération a rencontré régulièrement des député.es, des sénatrices et des sénateurs, pour argumenter sur les besoins en personnels de nos ministères. Cette question des suppressions de postes a même été un élément clé des négociations qui ont précédé la formation du gouvernement Bayrou. La ministre, en CSA, a annoncé que ces moyens rétablis seraient investis dans la réduction des inégalités entre territoires et entre élèves, pour renforcer les moyens du soutien en seconde, des ULIS, des UPE2A, des Pôles d’Appui à la Scolarité ou encore pour améliorer l’encadrement RH et le remplacement dans les académies. L’avenir des réformes du choc des savoirs, qui ont un impact sur les moyens, est un autre sujet sur lequel notre fédération veut peser.

GROUPE DE TRAVAIL FÉDÉRAL SUR PARCOURSUP

UNE AMÉLIORATION PROGRESSIVE DE LA PLATEFORME

Fidèle à sa posture réformiste, la fédération prône une amélioration continue de la plateforme Parcoursup dès sa création en 2018.

Les évolutions ont été nombreuses depuis lors et pour le mieux.

Loin de hurler avec les loups pour son abrogation, ce qui ne résoudrait en rien les problèmes d’orientation vers le supérieur nous avons discuté pas à pas pour faire des propositions d'amélioration et, nous sommes écoutés par les responsables du projet et par les parlementaires. Depuis cette année, la plus grande transparence sur les profils des candidats recrutés, sur les formations privées proposées et l’amélioration du contrôle de ces dernières le prouve.

Nous continuons donc sur notre lancée. Un groupe de travail interne

incluant les syndicats les plus directement concernés (SE-UNSA, SNIAIPR UNSA, SNPDEN-UNSA, SNPTESUNSA, SUP'Recherche-UNSA) a démarré mi-novembre.

L’objectif est de bâtir des revendications communes et étayées par ce travail collaboratif. Dans l’éventualité d’une commission parlementaire annoncée sur le sujet, nous serons prêts. Dans tous les cas, cela permet également de préciser nos revendications fédérales concernant l’orientation, le continuum Bac-3/Bac+3 et la lutte contre les déterminismes sociaux.

Santé et prévoyance dans l’enseignement agricole : c’est parti !

DEPUIS LE 1er JANVIER, LES COLLÈGUES DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE SONT COUVERTS PAR UNE MUTUELLE SANTÉ COLLECTIVE OBLIGATOIRE, PAYÉE POUR MOITIÉ PAR LEUR MINISTÈRE.

L’autre moitié est à la charge des collègues avec une modulation selon leurs revenus, soit entre 29 et 47€/ mois. Cette couverture santé est de bonne qualité.

Pour les collègues qui souhaitent renforcer les remboursements santé en dentaire, soins courants, optique et hospitalisation, trois options facultatives sont disponibles. La négociation a permis d’obtenir que l’employeur en finance 5€ par mois.

En plus de la santé (obligatoire), le ministère propose une couverture facultative en prévoyance, qui couvre les risques d’invalidité, d’incapacité de travail et de décès.

Le tarif, qui dépend des couvertures choisies, est payé en partie par l’employeur à hauteur de 7€ par mois.

L’UNSA Éducation conseille à chaque collègue de se couvrir en prévoyance.

Tout au long de la négociation, l’UNSA Éducation a pesé pour obtenir une bonne couverture santé/prévoyance pour les collègues à un tarif accessible et payé en partie par l’employeur public.

La négociation est en cours dans les autres ministères.

Périmètre ministériel

Retour au grand ministère

Elisabeth Borne est ministre de l’éducation nationale et de l’ESR, un retour à un large périmètre, avec un ministre délégué pour l’enseignement supérieur et la recherche. Un secrétariat d’état dédié à la recherche scientifique est apparu en 1936, devenu ministère de plein exercice en 1962. Idem pour les universités, secrétariat d’état spécifique en 1974, devenu ministère de plein exercice en 1978 pour la première fois. Détaché ou pas, ces ministères partagent une inspection générale, l’IGESR, un Secrétariat Général et une Direction Générale des Ressources Humaines commune, y compris avec le champ « jeunesse et sports ».

Santé mentale une priorité pour 2025

LA

SANTÉ MENTALE EST ESSENTIELLE À L'ÉQUILIBRE ET AU BIEN-ÊTRE.

L’Organisation Mondiale de la Santé l’a défini comme un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Ainsi, le travail joue également un rôle fondamental pour assurer une bonne santé. Aujourd’hui, la dégradation des conditions de travail ne se limite plus aux risques psychosociaux : tous les personnels sont désormais exposés à un stress constant, avec des répercussions directes sur leur santé mentale. Burn-out, anxiété chronique, dépressions sévères sont relevés régulièrement par les enquêtes, y compris dans l’édition 2024 du baromètre UNSA des métiers... l’impact est alarmant. Il ne s’agit plus de prévenir un risque, mais de traiter des pathologies avérées à grande échelle. Vous pouvez compter sur l’UNSA Éducation pour que la santé mentale au travail soit une priorité ! C’est d’ailleurs la grande cause nationale, annoncée par le président de la République en octobre dernier, pour cette année 2025, et l’UNSA Éducation s’attachera à obtenir des actes concrets sur ce sujet.

SIGNAUX

JOURS DE CARENCE : NE RIEN LÂCHER!

La mobilisation du 5 décembre 2024 n’a pas été vaine puisque l’arbitrage du gouvernement renonce à instaurer deux jours de carences supplémentaires dans la fonction publique et maintient les 4000 postes d’enseignant.es que voulait supprimer le gouvernement précédent.

Toutefois le ministre Marcangeli a confirmé plusieurs mesures défavorables à la fonction publique : maintien du gel du point d’indice, non-versement de la Gipa en 2024 et 2025, baisse de l’indemnisation des arrêts maladie de 100% à 90%.

C’est inacceptable pour l’UNSA qui considère que le pouvoir d’achat reste la préoccupation essentielle des collègues. L’UNSA persiste à revendiquer une hausse du point d’indice et l’ouverture d’une négociation sur les carrières et les grilles de rémunération.

DEVENEZ ACTEUR

DE LA SÉCURITÉ DES JEUNES

L’Anateep recherche des intervenant(e)s disposé(e)s à s’investir quelques heures dans l’année pour agir au service des enfants. Animez des séquences d'éducation et de sensibilisation à la sécurité et à la citoyenneté dans les transports collectifs de jeunes.

REJOIGNEZ NOUS !

DOSSIER

Egalité entre les femmes et les hommes : un enjeu syndical

La date du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, arrive, l’occasion de rappeler tout ce qui se joue dans les plans d’égalité professionnelle que nous négocions à l’échelle de chaque ministère, dans l’égalité fillesgarçons à l’école, dans les enjeux spécifiques de la santé des femmes au travail ou encore dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, y compris dans le milieu syndical.

Inégalités, de l’école à l’insertion

professionnelle

30 MOIS

APRÈS AVOIR PASSÉ UN MASTER, LES FEMMES SONT MOINS PAYÉES QUE LES HOMMES (-10% EN SCIENCES, -6 % EN DROIT, -9 % EN LETTRES ET LANGUES)

Un an après avoir passé un bac pro, 63 % des hommes ont un CDI contre 54 % des femmes

Climat scolaire

les filles se sentent souvent plus mises à l’écart que les garçons : 50 % contre 35 % au collège

Violences sexistes et sexuelles

9 femmes sur 10 ont déjà modifié leurs actions ou leur comportement pour ne pas être victime de sexisme

20% des femmes ont subi au moins un fait de violence dans le cadre du travail dans l’année écoulée

1 femme manager sur deux victime de sexisme ordinaire

Inégalités au travail : carrière, santé et rémunération

60% des personnes atteintes de troubles musculosquelettiques sont des femmes

10% de la population féminine en âge de procréer est concernée par l’endométriose

31% DES PROFESSEUR.ES D’UNIVERSITÉ ÉTAIENT DES FEMMES EN 2022 CONTRE 17 % EN 2000

14 millions de femmes concernées par la ménopause en France

Égalité entre les femmes et les hommes

Éduquer à l’égalité, un enjeu du programme

EVARS (Éducation à la Vie, Affective, Relationnelle et Sexuelle)

Depuis le 4 juillet 2001, la loi impose trois séances par an d’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire. Dans les faits, seuls 15 à 20% des enfants en bénéficient (Rapport IGESR-2021). Cette éducation est pourtant essentielle pour la société, en matière d’égalité des genres, de santé publique, de réduction des violences et de lutte contre les discriminations. Pour améliorer la mise en application de la loi, un programme d’enseignement sera applicable à la rentrée de septembre 2026. Il concerne les élèves de la maternelle au lycée.

Contestations

Les raccourcis sont simplistes et les opposants issus des courants réactionnaires, inspirés de morale religieuse, ne s’en privent pas et ne soyons pas dupes, pour beaucoup ne veulent tout simplement pas de ce programme. Ces contestations minoritaires sont pourtant néfastes et visent les personnels qui mettent en œuvre cette éducation. elles inondent les médias, en répandant leurs mensonges. Pourtant ce programme est articulé autour d’axes tout à fait pertinents : trouver sa place dans la société, y être libre et responsable, rencontrer les autres et construire des relations, s’y épanouir, se connaître, vivre et grandir avec son corps. rien de dangereux pour les jeunes mais

au contraire, un projet d'éducation transversal et émancipateur. C’est dans un cadre scolaire sécurisé, encadré par des professionnels formés, que ces thématiques doivent les armer intellectuellement pour qu’ils puissent réfléchir, débattre et appréhender ces réalités avec recul et discernement.

Indispensables coopérations

Cette éducation est une des plus difficiles à mener, tant elle touche à l’intime, nécessite une solide formation et des indispensables coopérations professionnelles inter-métiers pour en embrasser toutes les dimensions, ainsi qu’avec les parents, qui doivent être informés, rassurés, pour y adhérer. Personne ne conteste ce besoin d'information, pour autant celle-ci ne doit pas être plus importante que pour tout autre programme éducatif afin d'éviter les manifestations d'opposition ou les absences programmées et organisées.

L’UNSA Éducation défend un programme d’éducation à la vie affective et relationnelle pour l’école primaire dans une éducation globale au vivre ensemble et dans le respect de nos valeurs républicaines. Il est logique d’y associer l’éducation à la sexualité à partir du collège pour des enjeux de responsabilité, d’évolution des corps, de liberté, de santé.

ÉDUCATION SEXUELLE: UN COMBAT SYNDICAL

La FEN et le SNI s’emparent du sujet, poussés par les militantes féministes pionnières dès les années 1930, parfois avec une certaine réticence. On peut souligner l’initiative prise en commun avec la MGEN et le Planning familial pour que la FEN, ancêtre de l’UNSA Éducation, lance une campagne nationale demandant, après les événements de mai 68, une meilleure éducation à la sexualité et une information sur la contraception pour les plus jeunes. Cette campagne participe également à la revendication de la légalisation de l’avortement que le syndicalisme de l’éducation soutient à cette période. Cette revendication se concrétise par la circulaire ministérielle du 23 juillet 1973 sur l’information et l’éducation sexuelles. La maison d’édition SUDEL appartenant au SNI publie à cette occasion le premier manuel d’éducation à la sexualité, soutenu par la FEN, la ligue de l’enseignement, et la MGEN.

Une journée officielle contre le sexisme

« ON OBSERVE UNE SORTE DE RÉFLEXE IDENTITAIRE MASCULIN QUI SE DÉVELOPPE FACE AUX PROGRÈS DES DROITS DES FEMMES » EXPLIQUAIT YSELINE FOURTICDUTARDE, CO-PRÉSIDENTE D'ENSEMBLE CONTRE LE SEXISME, DANS LE MAGAZINE ELLE, CE 25 JANVIER.

Le collectif associatif « ensemble contre le sexisme » a obtenu la création d’une journée nationale officielle le 23 janvier qui offre un nouvel espace pour le combat féministe. Le collectif organise un grand évènement annuel à cette occasion, avec un procès fictif en 2023, un TV show en 2024 et cette année, « l’enquête du siècle » menée par une journaliste d’investigation.

L’enquête met en lien les combats passés et d’aujourd’hui, du procès d’Aix au procès de Mazan.

Repères chronologiques

Les prémices d’une information à la sexualité apparaissent dans les années 1920. Il s'agit alors d'initiatives isolées d'enseignant.es, de parents et de quelques institutions scolaires.

En 1937, une première circulaire sur l’éducation sexuelle est signée par les ministres de l'éducation nationale et de la santé. Cependant, à la suite de la forte opposition de parents d'élèves, elle ne verra pas le jour.

En 1948, un rapport du Comité d’études sur l’éducation sexuelle en milieu scolaire juge nécessaire l'éducation à la sexualité sur le plan biologique. Mais il faudra attendre le début des années 1970, après la légalisation de la contraception, pour voir débuter les premiers cours d'information sexuelle.

Progressivement, l'information sexuelle a évolué vers une éducation à la sexualité globale, élargie à la notion de vie affective et relationnelle, qui comprend les questions de santé et de prévention (grossesse, infections sexuellement transmissibles...), mais aussi les aspects sociaux (égalité filles-garçons, consentement, violences, homophobie...). Elle entre dans le code de l’éducation en 2001, à la faveur d’une loi modifiant le cadre de l’IVG.

Égalité entre les femmes et les hommes

Comment expliquer cet écart

salarial de 435 € ?

POUR ALLER PLUS LOIN

PLAN ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

FEMMES-HOMMES : DES ÉCARTS

INACCEPTABLES

1/ – Temps de travail – Les femmes travaillent souvent à temps partiel : -70€

2/ – Métiers – Les femmes exercent dans ceux où la rémunération est la plus faible : -200€

3/ – Grade et échelon – Les femmes sont moins présentes en haut de la hiérarchie : -84€

4/ – L’effet prime – À temps de travail, métiers et avancement équivalents, l’écart de rémunération femmeshommes est donc de 80 € soit 2 %

Longtemps, l’opinion publique a estimé que les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes n’avaient, dans la fonction publique, pas cours, en raison des grilles de rémunérations.

Cependant, de récentes études nous ont permis de prendre la mesure de ces écarts.

Après plus d’une année de discussions avec les administrations des ministères de notre champ, le 2e plan national d’action sur l'égalité professionnelle est paru. Ce plan d'action rendu obligatoire par la loi de la transformation publique et devant suivre les dispositions du décret 2020558 définit la stratégie et les mesures destinées à réduire les écarts constatés. Le plan d'action précise les objectifs à atteindre, les indicateurs de suivi et leur calendrier de mise en œuvre.

L’UNSA Education a voté positivement dans l’enseignement supérieur et la recherche et pour le champ jeunesse et sports. A l’éducation nationale, nous nous sommes abstenus en raison du manque de véritables évolutions, notamment sur l’accès au grade et corps supérieur pour les femmes et la non-résorption des écarts de salaire. Les femmes gagnent 13,6 % en moins que les hommes en moyenne dans ce ministère.

Notre travail fédéral a fait bouger les lignes :

Le Plan doit être déposé sur une plateforme numérique dédiée,

Toute formation doit pouvoir se dérouler sur le temps de travail,

Une charte des temps doit être élaborée au sein des organisations du travail

La mise en place d’un entretien pré ou post évènement lié à la parentalité, afin de préparer avec les agents les conditions de départ, d’absence et de retour.

Égalité professionnelle: l'UNSA éducation obtient des avancées

Santé des femmes au travail : Un enjeu syndical crucial

Les politiques de santé au travail, souvent centrées sur une norme masculine, négligent les besoins spécifiques des femmes malgré leur forte représentation au ministère de l’Éducation nationale (73,4%). Ce constat met en lumière les lacunes persistantes dans la réponse aux besoins des femmes sur le lieu de travail. Pendant la grossesse, les besoins spécifiques de santé, comme les ajustements au temps de travail et au poste, sont parfois difficiles à intégrer avec les exigences professionnelles. L'UNSA Éducation souligne l'importance d'accompagner les politiques d’accompagnement parental avec des aménagements du temps et du poste de travail pour soutenir pleinement les travailleurs concernés.

Le retour au travail après une absence prolongée, comme un congé maternité (applicable aussi cependant pour une « longue maladie », particulièrement après une guérison ou rémission) peut être anxiogène. Pour notre fédération, il est crucial que le ministère propose des aménagements et des reconversions adaptés aux besoins spécifiques des femmes dans ses politiques de ressources humaines. L’UNSA Éducation a notamment obtenu l’intégration d’entretien santé et post-absence, permettant notamment un état des dossiers et de la situation de ceux-ci au retour, dans le cadre du plan ministériel égalité femme-homme.

20% des femmes en 2024 pensent que la santé au travail est un problème à améliorer dans leur métier contre 5% des hommes.

L'assistance médicale à la procréation affecte profondément la vie professionnelle des femmes, selon 84% des concernées, soulignant l'urgence d'une révision des politiques d'absence pour mieux répondre à leurs besoins.

Les pathologies comme l'endométriose et les troubles menstruels, touchant environ 10% des femmes en âge de procréer, sont mal prises en compte, malgré leur impact sur la productivité. L'UNSA Éducation recommande la reconnaissance de l'endométriose comme une affection de longue durée pour un soutien approprié. L’article suivant revient sur un autre tabou français, la ménopause, qui concerne 14 millions de femmes. L'UNSA Éducation appelle à une transformation des politiques pour mieux répondre aux besoins des femmes au travail, continuant ainsi à promouvoir l'égalité professionnelle et une meilleure qualité de vie au travail pour toutes.

La santé en chiffres

La santé des femmes n’a pas encore fait l’objet d’éditions spécifiques de notre étude annuelle, le baromètre UNSA des métiers. En revanche, les différences genrées dans les réponses sont intéressantes à analyser : Quand on demande aux collègues de lister les trois problèmes prioritaires à améliorer dans leur métier, en 2013, 3% des hommes et 10% des femmes indiquaient que la santé était un sujet prioritaire au travail. En 2024, 5% des hommes et 20% des femmes choisissaient cette réponse..

De même dans l’édition 2024 consacrée à la place du travail dans nos vies, concernant l’exposition aux risques psychosociaux, 35 % des répondants hommes se sont dits concernés par des situations de stress difficiles à gérer... alors que le taux atteignait 51 % chez les femmes.

Égalité entre les femmes et les hommes

Y a quoi dans ma banane ?

Mise en ligne en 2023, à l’occasion de la journée mondiale des droits des enfants, cette plateforme ludique a été initiée par le mouvement du Nid. Cette association féministe et laïque agit en soutien des personnes prostituées, de manière inconditionnelle. Elle est agréée par l’Éducation nationale et rencontre plus de 20 000 jeunes chaque année lors d'actions de prévention en milieu scolaire.

Selon le mouvement du Nid, c'est vers l'âge de 13 ans que le risque prostitutionnel est élèvé, d'où la construction de cette boîte à outils, à destination des équipes pédagogiques, pour mener des actions dans les établissements, sensibiliser les collégien.nes et détecter les situations de violence. Un article à retrouver sur notre blog "questions d'éduc" avec d'autres reportages sur des actions associatives de terrain. Mouvement du nid : https://dansmabanane. mouvementdunid.org

QUESTION D'ACTUALITÉ

MÉNOPAUSE,

CONGÉ MENSTRUEL,

AIDANTS : DES SUJETS TABOUS DANS LA SOCIÉTÉ

Un article du journal Le Monde , en janvier, s’inquiétait du vieillissement de la population enseignante, du fait du manque d’attractivité des métiers de l’éducation et de la réforme des retraites.

La France est en retard sur un sujet bien plus avancé en Allemagne et en Angleterre : la prise en charge de la ménopause sur le lieu de travail. 73 % des personnels de l’éducation sont des femmes. La ménopause a des conséquences sur la santé au travail entre 45 et 55 ans : difficultés de concentration, insomnie, bouffées de chaleur, voire des problèmes de santé plus graves avec un impact sur la carrière. Le sujet est mal documenté dans la recherche scientifique. L’assemblée nationale a lancé une mission d’enquête et l’UNSA Éducation a été auditionnée le 24 janvier. C’est un axe essentiel des nouveaux combats pour l’égalité femmes-hommes.

D'après ce que nous observons chez nos voisins anglais et allemands, de nombreuses mesures peuvent être prises

pour améliorer l'environnement de travail des femmes en situation de ménopause : aménagement des horaires de travail, formation du personnel encadrant, soutien psychologique pour les personnels concernés, information en amont...

Le congé menstruel est un autre débat d’actualité et existe dans de nombreux pays (Japon, Espagne notamment) pour donner accès à des congés en cas de règles incapacitantes. Il faut en parler dans notre pays. 60 % des proches-aidants sont des femmes. Cette situation, qui croît, a un impact sur la carrière et doit être prise en compte par l’employeur.

60% DES PROCHESAIDANTS SONT DES FEMMES

Affaire de Mazan : le combat ne fait que commencer

CE PROCÈS HORS-NORME A RÉVÉLÉ DE PROFONDS ABUS

QU'IL FAUT COMBATTRE PAR TOUS LES MOYENS.

L’affaire de Mazan a révélé au grand jour que les femmes pouvaient être victimes de Violences Sexistes et Sexuelles à leur insu par vulnérabilité et soumission chimiques. Que celles-ci pouvaient prendre la forme d’une prostitution organisée et en réseau, et que les personnes commettant ces abus étaient passibles de prison au même titre que l’organisateur de ces viols, très souvent initiés au sein de la sphère familiale.

Le combat entamé par Gisèle Pelicot à travers son procès pour inverser le regard porté sur ces femmes victimes et briser le déni public de tels abus semble commencer à porter ses premiers résultats. Le remboursement du kit de détection de soumission chimique par l’Assurance maladie à l’intention des potentielles victimes annoncé en novembre dernier par le Gouvernement est une première étape sur le long chemin de la reconnaissance publique. De même, injonction vient d’être faite aux laboratoires pharmaceutiques de faciliter la détection des médicaments psychoactifs majoritairement impliqués dans la soumission chimique. Mais beaucoup reste à faire. A suivre.

VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES

Un dispositif de prévention et d'écoute au sein de l'UNSA Éducation

En septembre 2022, l’UNSA Education a adopté une charte annexée à son règlement intérieur.

Elle a pour but de prévenir les agissements sexistes et violences sexuelles. La charte comporte 9 engagements. Elle est accompagnée d’un livret de sensibilisation sur les actes de violences sexistes et sexuelles (VSS), d’une affiche de communication et d’un mémento juridique. Un dispositif de prévention et de prise en charge des VSS au sein de l’UNSA Éducation vient compléter et consolider ces engagements.

Comment faire un signalement ?

La cellule d’écoute et de prévention contre les violences sexistes et sexuelles est constituée de cinq membres. Elle peut être saisie indifféremment par des témoins ou des victimes d’agissements. Elle peut être contactée à : stopharcelement@unsa-education.org

Vous trouverez également les coordonnées téléphoniques des membres sur l’affiche à l’aide du QR code. Le dispositif prend en charge les violences sexistes et sexuelles qui pourraient avoir lieu dans le cadre de nos structures UNSA Éducation. Aucune sollicitation ne restera sans réponse.

Cellule VSS

1945 : certains ne reviendront pas

LE 27 JANVIER 1945, LES TROUPES SOVIÉTIQUES ARRIVENT AU CAMP D’EXTERMINATION D’AUSCHWITZ. DANS LES SEMAINES ET LES MOIS QUI SUIVENT, L’ENSEMBLE DU SYSTÈME NAZI DE MISE À MORT EST DÉCOUVERT PAR LES ARMÉES ALLIÉES ET LES SURVIVANTS ET RESCAPÉS PEUVENT ESPÉRER REVIVRE À NOUVEAU.

Alors que la France est libérée depuis l’été 1944 et que le pays se reconstruit, beaucoup attendent fébrilement d’avoir des nouvelles de celles et ceux qui ont été arrêtés par les nazis allemands ou par les autorités de Vichy dans la période précédente. Pourtant, des dizaines et des dizaines de milliers de juifs, d’opposants, de résistants ne reviendront pas. On découvre progressivement l’horreur des camps de mise à mort et l’existence de l’univers concentrationnaire.

ET AUJOURD'HUI ?

Le syndicalisme de l’éducation est durement touché.

Plusieurs leaders du Syndicat national des instituteurs et institutrices (SNI) ou de la Fédération générale de l’enseignement (FGE) ont été déportés à cause de leur participation à la Résistance. Le premier numéro de l’École libératrice, le journal du SNI, qui liste les membres du bureau provisoire du syndicat, du 28 octobre 1944 mentionne « X et Y tous deux déportés en Allemagne ». Il s’agit de Georges Lapierre et de Joseph Rollo, successivement à la tête du SNI clandestin pendant l'occupation allemande : on ne les nomme pas pour ne pas entraver leur possibilité de libération car la guerre va continuer jusqu’au 8 mai 1945. Hélas, tous deux meurent sur leur lieu de détention, début février pour Lapierre et fin mars pour Rollo. On ne retrouve la dépouille de ce dernier que bien des années plus tard.

UN LIEU DE MÉMOIRE POUR LES SYNDICALISTES DE L’ÉDUCATION MARTYRS DE LA RÉSISTANCE

Georges Lapierre et Joseph Rollo reposent aujourd'hui en compagnie d’autres résistants de l’éducation dans la crypte de la Sorbonne qui devient un lieu de mémoire pour les « héros et martyrs de la résistance universitaire ». Le SNI met en place toute une organisation pour aider les familles et les proches à retrouver la trace des prisonniers du système concentrationnaire nazi durant les mois qui suivent la Libération et la fin de la guerre. On en trouve aujourd’hui des traces dans les archives du SNI et de la FEN conservées aux archives du monde du travail de Roubaix. Ce sont des documents indispensables pour écrire notre histoire commune et conserver la mémoire de celles et ceux qui ont combattu pour défendre la liberté et la démocratie.

Croissance, croissance verte, décroissance ?

SPÉCIALISTE DES POLITIQUES SOCIALES ET DE L’EMPLOI, DOMINIQUE MÉDA EST PROFESSEURE DE SOCIOLOGIE À PARIS DAUPHINE-PSL ET DIRIGE L'INSTITUT DE RECHERCHE

INTERDISCIPLINAIRE EN SCIENCES SOCIALES (IRISSO). ELLE EST L'AUTRICE DE NOMBREUX OUVRAGES, PARMI LESQUELS QU'EST-CE QUE LA RICHESSE ? ET LA MYSTIQUE DE LA CROISSANCE.

L’Educ’mag a posé trois questions à Dominique Méda afin qu’elle nous éclaire sur ce sujet pas si simple.

Educ’mag : Si la croissance a permis le progrès et l'amélioration des conditions de vie d'une population toujours plus nombreuse, a-t-elle eu une pertinence première ou est-elle biaisée dès le départ ?

Dominique Méda : La question que vous posez en fait c’est : est-ce que la croissance aurait pu prendre d’autres formes et est-ce que tous les bienfaits qu’elle a apportés avec elle auraient pu ne pas être diminués par les maux dont elle était également porteuse, de façon moins visible ? Sans doute le processus était-il biaisé dès le départ si l’on songe que la révolution industrielle s’est fondée sur l’exploitation intensive du charbon et que l’on entrait ainsi dans un processus infini où l’on aurait toujours besoin de nouvelles sources d’énergie comme le signalait Stanley Jevons en 1865 dans The Coal Question. J’aurais tendance à dire que le changement du système de valeurs aux 17ème et 18ème siècle a été si puissant – avec l’idée que l’on allait considérablement améliorer les conditions de vie des humains grâce à la science, aux progrès techniques, à l’augmentation de la consommation et de la production mais surtout à l’idée que l’enrichissement individuel était bon pour la prospérité publique – qu’il était sans doute prévisible que l’on constate une amplification des dégâts apportés par la croissance et rendus pleinement visibles dès les années 1970. Je le répète, personne ne nie que la croissance a

apporté d’immenses bienfaits.

Mais désormais les maux sont supérieurs aux bienfaits. Il faut bifurquer d’urgence si on veut que notre monde reste habitable.

Educ’mag : Aujourd'hui, la situation de fragilité des finances publiques comme de celles d'un nombre grandissant de familles tend à mettre en évidence une panne de l'approche économique de la croissance. Comment y remédier ? La décroissance peut-elle être une des solutions ?

Dominique Méda : La croissance reste actuellement trop destructrice du climat et des écosystèmes et ne bénéficie pas à tous. Découpler de façon absolue la croissance de ses effets négatifs est pour l’instant impossible sauf au prix de ruptures technologiques majeures qui ne sont pas à l’ordre du jour. Nous devons donc parvenir à faire en sorte que notre production reste dans les « limites planétaires » et que la diminution de notre

© Crédit photographique : portrait Dominique Méda de par Philippe Matsas

empreinte matérielle s’opère de façon juste, c’est-à- dire socialement équitable. Si on parle en termes d’indicateurs, cela signifie que l’on ne peut plus se satisfaire d’assimiler le progrès à l’augmentation des points de PIB. Le PIB, notre indicateur fétiche, présente d’énormes limites. Non seulement, il compte pour zéro des activités essentielles pour la reproduction de la société mais il ne tient aucun compte de l’évolution de notre patrimoine naturel et de notre cohésion sociale. Je propose d’enserrer en quelque sorte le PIB dans deux autres indicateurs : l’empreinte carbone et l’indice de santé sociale construit par ma collègue Florence Jany-Catrice. Donc l’idée ce n’est pas de vouloir plus ou moins de croissance mais bien de se détacher de la référence à la croissance. Donnonsnous pour objectif de satisfaire les besoins essentiels de tous. Si nous investissons massivement dans la transition écologique, il est probable que nous aurons de la croissance, mais cela ne doit pas être notre boussole.

Educ’mag : L'urgence écologique a révélé combien la croissance de la production et de la consommation était destructrice des ressources de la planète. Y a-t-il une pertinence à envisager une "croissance verte" ?

Dominique Méda : Oui de nombreux auteurs pensent que l’on peut se débarrasser de la vieille croissance sale et brune et lui substituer une croissance verte et propre. Comme je le disais plus haut cela supposerait un découplage absolu entre la croissance et les dégradations qu’elle provoque, et l’adoption de technologies de rupture qui ne sont pas là et qui comportent pour certaines d’énormes dangers. Cela ne va pas assez vite !

Il faut se détacher de

la

référence à

la croissance et se donner pour objectif la satisfaction des besoins de tous

Et pour aller plus vite on doit changer radicalement notre système et notre fonctionnement économiques, investir massivement dans la rénovation thermique des bâtiments, les infrastructures, le changement de notre agriculture, la sobriété... Oui on peut changer notre économie : en 1972, le vice-président de la Commission européenne Sicco Mansholt, qui venait de lire les bonnes feuilles du rapport des Meadows The limits to Growth, et en était sorti bouleversé, avait proposé un programme de bifurcation écologique d’une étonnante modernité. Dans sa lettre écrite au Président de la Commission européenne, il proposait que l’Europe diminue radicalement sa consommation matérielle, il parlait de croissance zéro voire négative mais il faisait des propositions très concrètes pour que l’Europe continue à produire et à satisfaire les besoins de tous ses concitoyens. Je conseille vivement sa lecture. Comme Sicco Mansholt, je pense que si nous organisons intelligemment la reconversion écologique de nos sociétés nous pourrions créer des emplois et changer le travail, donc obtenir de nombreux bénéfices. C’est ce que j’explique dans Une société désirable.

Dominique Méda pose les bases d'un monde en reconversion écologique face au changement climatique. Une société désirable est issue des chroniques Le Pourquoi du comment : économie et social disponibles sur franceculture.fr et l’appli Radio France.

PORTRAIT

Le groupe UNSA au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) se présente

L’UNSA au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) est représentée depuis 2021 par 4 conseillères et conseillers. Martine Vignau, présidente du groupe, est aussi Vice-présidente du Conseil, en charge des relations avec le Parlement. Elle siège en commission des affaires sociales et santé. Saïd Darwane siège dans la commission Europe et international. Fanny Arav siège dans la commission Économie finances et dans la commission Environnement. Jean-Marie Truffat siège dans les commissions Travail Emploi et Éducation, culture et communication.

Chaque conseiller s’évertue à défendre des principes forts au quotidien : renforcer la justice sociale, l’équité entre les territoires et la cohésion sociale ; conjuguer l’intérêt général et l’urgence climatique réfléchir, montrer à voir et impulser les changements de modèles économiques et sociaux ; préparer la société aux bouleversements inévitables induits par les changements climatiques majeurs ; proposer les systèmes de solidarité de la société de demain ;

faire du CESE le trait d’union entre les représentants de la société civile organisée et l’ensemble des citoyens.

C’est sur ces bases que Martine Vignau a rapporté un avis sur le financement de la Perte d’autonomie, sur ces bases aussi que Fanny Arav a rapporté un avis sur le modèle assurantiel français au défi des risques systémiques, c’est aussi sur ces bases que Saïd Darwane travaille au quotidien dans les commissions et groupes de travail.

Parmi les sujets actuellement à l’étude, on pourra citer par exemple un travail mené sur la restauration des écosystèmes, le travail coordonné de plusieurs commissions sur l’intelligence artificielle, ou nous avons pu, avec Jean-Marie Truffat, rapporter une étude. Il en est de même avec l'avis en cours sur les données numériques en santé, la gouvernance des océans ou enfin sur les nouveaux modèles productifs.

Sur l’ensemble de ces travaux, le groupe UNSA veut construire, avec les autres membres du Conseil, des préconisations de consensus exigeant, pour éclairer l’ensemble des décideurs publics.

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Ne laissons pas l'avenir s'écrire sans nous

Relever les défis de l’École et rencontrer celles et ceux qui les mènent

À bas bruit, des questions vives animent notre société et les choix fait pour l’École la situent à un tournant. En se rendant sur les « terrains d’éducation » Morgane Verviers, secrétaire générale de l'UNSA Éducation, mène une série de rencontres thématiques tournées vers celles et ceux qui agissent pour les jeunes et relèvent les défis de l'École publique et laïque.

Des thématiques d’actualité qui marquent le débat éducatif

Mixité sociale et scolaire à Nantes, santé des jeunes et Education à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle à Nancy, vivre-ensemble et climat scolaire à Sevran et SaintOuen : ces trois premiers déplacements ont été l’occasion de soulever des sujets essentiels, d’en débattre avec des élus (Conseil départemental de Loire-Atlantique, Conseil départemental de Meurthe et Moselle, Maire de Saint-Ouen), des associations (sportive, culturelle, de parents d’élèves) et de mettre en avant le rôle et l’engagement des professionnels de l’éducation, de la formation et de la jeunesse dans leur diversité.

Mettre en avant la complémentarité de nos métiers

Au-delà de la valorisation du travail des personnels d’éducation et la nécessité de les soutenir en les respectant et en leur assurant de

Échange entre Morgane Verviers, secrétaire générale de l'UNSA Éducation, et Chaynesse Khirouni, présidente du conseil départemental de Meurthe et Moselle, à Nancy, le 23 janvier 2025.

bonnes conditions de travail, ces déplacements montrent combien tous nos métiers concourent au bon fonctionnement du service public, au service des enfants, des jeunes et de l’intérêt général. C’est la valeur ajoutée de notre fédération.

Médiatiser des défis silencieux et mener la bataille des idées

Ces déplacements en territoires sont aussi l’occasion de médiatiser des sujets qui restent peu connus mais qui pourtant orientent forte-

ment l’avenir de l’école publique et le projet de société pour demain. Cette bataille des idées que souhaite mener l’UNSA Éducation ne peut se mener seul. Il s’agit de construire des partenariats, s’appuyer sur les expertises tant savantes que d’usage, afin de jouer un rôle constructif et innovant dans les politiques éducatives.

PODCASTS

Laïcité :

Depuis le 9 décembre 2024, l’UNSA Éducation met en ligne sur sa chaîne YouTube une série de podcasts pour revenir sur les grands enjeux de la laïcité alors que se profilent les 120 ans de la loi de 1905 :

• Nicolas CADENE traite le cadre juridique et définit la laïcité ; rappel utile en ces temps de récupération politique, en particulier par l’extrême-droite.

• Dominique SOPO fait le lien entre laïcité et lutte contre les discriminations.

• Mathieu CLOUET nous explique le lien solide qui lie laïcité et fraternité, parent pauvre de notre devise républicaine

• Martine CERF nous livre une analyse précieuse sur les enjeux démocratiques et la singularité de la France dans la défense de son modèle laïque.

• Frédérique HANNEQUIN aborde la question de l’égalité filles-garçons, où l’école a un rôle capital à jouer.

• Michel DESTIN nous apporte un éclairage sur l’application du principe de laïcité dans le milieu du sport. L’UNSA Éducation veut encourager, dans un esprit de concorde, la prise de recul indispensable autour d’un sujet devenu, trop souvent, l’objet de polémiques stériles voire dangereuses.

https://www.youtube.com/ @UnsaEducationFR/videos

Un cycle de formation politique pour les cadres de la fédération

Comment définir le militantisme syndical réformiste ? Pourquoi la laïcité est au cœur de nos valeurs ? Comment faire pour défendre le service public ? D’où viennent ces mandats que nous mettons en avant ?

On se pose souvent de telles questions dans notre pratique syndicale sans toujours savoir bien répondre. Pour apporter des éléments de compréhension et renforcer notre

identité et notre fierté militantes, l’UNSA Éducation a décidé de proposer un cycle de formation politique à destination des cadres de la fédération.

Cinq thématiques ont été retenues et seront déployées progressivement entre cette année et 2026 : 1/ Être syndicalisme réformiste ; 2/ Défendre le service public et les fonctionnaires ; 3/ Être militant.e de la laïcité ; 4/ Connaître l’ensemble du système éducatif et ses complémentarités ;

5/ L’ UNSA Éducation : son histoire, ses valeurs et ses revendications. Chaque thématique sera abordée sous forme d’un stage d’une journée déclinée en territoire. Ce cycle est construit par le Centre Henri Aigueperse, centre de recherche, de formation et d’histoire sociale de l’UNSA Éducation. Les premières sessions auront lieu dès mars 2025.

Pour en savoir plus  : https://centrehenriaigueperse.com

Nathalie Frayon (SNPTES-UNSA)

NATHALIE FRAYON EST SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE DU SNPTES DEPUIS LE CONGRÈS DE NOVEMBRE 2024 ET ÉGALEMENT BIBLIOTHÉCAIRE À L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG.

ELLE A EXERCÉ DIFFÉRENTES MISSIONS DONT CELLE DE RESPONSABLE DE BIBLIOTHÈQUE À L’INSPE DE COLMAR PENDANT 10 ANS OU DE RÉFÉRENTE HANDICAP DES 23 BIBLIOTHÈQUES UNIVERSITAIRES DE STRASBOURG.

Comment es-tu venu au militantisme syndical ?

Les bibliothèques universitaires sont un lieu central où se côtoient l’ensemble des membres de la communauté universitaire. Ces rencontres multiples m’ont permis découvrir les difficultés des établissements et m’ont poussée à me rapprocher des représentants du personnel.

J’ai découvert les valeurs et les mandats du SNPTES auxquels j’ai très rapidement adhéré. J’ai alors choisi de m’engager et j’ai effectué

2 mandats au comité technique de l’université puis j’ai intégré le Comité technique ministériel. Également élue au Conseil d’administration de l’université de Strasbourg, j’ai rempli ces mandats locaux en m’investis-

sant en même temps au SNPTES.

L'engagement syndical m'a permis de découvrir des métiers, des territoires et d'avoir la volonté d'oeuvrer encore plus pour la défense du service public et surtout pour l'accompagnement des étudiantes et étudiants dans leur projet.

Tu es désormais SGA, quelles sont tes missions ?

En tant que secrétaire générale adjointe, je suis en charge de la défense des personnels en lien étroit avec la défense du service public. J’ai pour missions de travailler avec l’ensemble des secrétaires nationaux, car il est important d’avoir un lien fort avec chaque secteur pour faire évoluer les conditions de travail et

de rémunération de tous les personnels, en cohérence.

Quelles sont les priorités actuelles du SNPTES-UNSA ?

La priorité première du SNPTES est d’être proche des personnels qu’il représente, dans l’écoute mais également dans la défense des valeurs qui le représentent. Le congrès de novembre 2024 a été l’occasion de rediscuter la résolution générale et les mandats qui seront défendus durant les 3 prochaines années. Les avancées sociales à obtenir restent nombreuses tant en termes de rémunération que de conditions et de qualité de vie au travail et de qualité du service public.

Impact du numérique sur nos métiers : Des militants UNSA Éducation partent en visite d’études

DU 2 AU 8 FÉVRIER, DES RESPONSABLES SYNDICAUX ISSUS D’UNE DIVERSITÉ DE MÉTIERS ONT VISITÉ DIFFÉRENTES INSTITUTIONS POLITIQUES, ÉDUCATIVES ET SYNDICALES POUR ÉTUDIER L’IMPACT DU NUMÉRIQUE SUR LES MÉTIERS DE L’ÉDUCATION AU SEIN DU SYSTÈME ÉDUCATIF ALLEMAND, GRÂCE AUX FINANCEMENTS DE L’AGENCE EUROPÉENNE ERASMUS.

Le programme avait été établi avec notre partenaire syndical bavarois, le BLLV. Il comprenait des visites d’établissement avec observation de séquences pédagogiques dans différents types d’établissement et des échanges avec des personnels et des militants locaux sur l’impact du numérique sur les conditions de travail et la santé au travail.

Des rencontres ont été menées avec des personnalités politiques régionales au Landtag de Bavière et au ministère de l’éducation pour comprendre la place des algorithmes, de l'intelligence artificielle et des outils numériques dans les politiques éducatives bavaroises.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des productions liées au sujet sur nos réseaux sociaux, notamment linkedin, et le site internet de l’UNSA Éducation. D’autres actions liées à ce projet suivront au cours de l’année.

MONDE

Agir au Proche-Orient par l’Éducation

Depuis le 7 octobre 2023, marqué par les attaques terroristes du Hamas et une riposte sans discernement de l’armée israélienne, le Proche-Orient a été plongé dans une tragédie sans précédent.

Ce conflit, d’une intensité extrême, a causé des dizaines de milliers de morts et laisse la bande de Gaza en ruines. Parmi les victimes de cette escalade, l’éducation est frappée de plein fouet : écoles détruites, universités ravagées, enseignant.es et étudiant.es tués. Face à cette situation, les Nations Unies dénoncent un “scholasticide”, terme dési-

gnant la destruction volontaire du système éducatif d’un pays. Dans ce contexte, la responsabilité de la communauté internationale, et particulièrement de l’Union européenne et aussi de la France, est grande. L’UNSA Éducation affirme que permettre l’accès à l’Éducation pour les Gazaouis doit être une priorité et porte des propositions fortes à retrouver dans l’article, avec le QR code à scanner.

FESTIVAL

Emilia Perez, prix du jury du festival de Cannes

C’est un drame musical réalisé en 2024 par Jacques Audiard : L'avocate Rita Moro Castro est spécialisée dans la défense de criminels. Un chef de cartel mexicain en fuite, Manitas del Monte, lui fait organiser le simulacre de son décès ainsi que sa chirurgie de réattribution sexuelle pour qu'il vive la vie dont il a toujours rêvé, en tant que femme. La désormais Emilia va réparer le malheur qu'elle a causé dans le passé en tant que chef de cartel en fondant une association d'aide aux victimes.

Geostratix

« Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours », c’est cette maxime que Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, essaie de nous démontrer dans Géostratégix. Avec le concours du dessinateur Tommy, le célèbre géopolitologue continue son œuvre de vulgarisation et de décryptage des relations internationales.

L’auteur revient sur les événements marquants, la logique des rivalités, les affrontements des puissances. Bien plus qu’un ouvrage d’histoire-géographie « pour les nuls », l’ouvrage nous donne, non sans humour, quelques clés de compréhension du monde.

Lire, c’est réussir

Explorez PageEduc !

PageEduc est un média en ligne collaboratif pour faire découvrir l’actualité de la littérature jeunesse, écrit par des libraires indépendants, des enseignant.es, des universitaires.

Bref, par des passionné.es de la transmission du plaisir de lire, de l’émancipation par la lecture, avec des interviews, des coups de cœur, un moteur de recherche. La visite du site peut précéder celle de votre librairie. C’est aussi un espace pour donner à voir des projets autour des livres dans les lieux d’éducation, scolaire ou populaire.

www.page-educ.fr

La mer en commun

Nous vivons sur une planète bleue, l’eau recouvre 71% de notre globe terrestre. 2025, est année de la mer, dont l’objectif central est de « maritimiser les esprits », c'est-à-dire de mieux faire connaître l'importance des enjeux maritimes, de faire aimer l’univers marin, et de susciter l’envie d’agir pour l’océan. Cette Année de la Mer est organisée dans la perspective de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan, qui aura lieu à Nice en juin 2025, et que la France co-organise avec le Costa Rica.

Pour en savoir plus  :

https://mer.gouv.fr/la-mer-en-commun

DÉCOUVRIR

Métamorphoses françaises

Apprendre la terre

En quatre épisodes, l’émission LSD de France Culture part à la rencontre des apprentis agriculteurs sur les fermes et dans les lycées.

Alors que 200 fermes disparaissent chaque semaine, qu’un agriculteur sur deux a plus de 50 ans, et que ces dix dernières années, la France a perdu un quart de ses agriculteurs comment la relève est-elle formée ? Quelle place à l’agroécologie, quels freins rencontrés par les aspirants à l’installation ?

www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-apprendre-la-terre-former-les-agriculteurs-de-demain

Les changements de la société française en images et en chiffres. Sociologie et infographies font bon ménage pour comprendre ce qui se passe chez nous. Comment on est passé du dimanche à la messe, au dimanche en promenade familiale chez le géant suédois jaune et bleu ? Comment la culture s’efface au profit du récréatif ? Les tensions, le big bang électoral, l’Asie dans nos assiettes, la disparition des banlieues rouges.

Très instructif de se pencher sur cette grande métamorphose du pays.

MGEN. Première mutuelle des agents du service public

Grande cause nationale 2025

MGEN, historiquement engagée en faveur de la santé mentale, se mobilise

En réponse à la forte augmentation des troubles psychiques, en particulier chez les plus jeunes, la santé mentale a été promue Grande cause nationale 2025. Cette promotion est largement due à la forte mobilisation du collectif Santé mentale Grande cause nationale 2025, qui réunit de nombreux acteurs.

MGEN a rejoint son comité de pilotage à l’été 2023, mais son engagement pour changer le regard sur la souffrance psychique est bien plus ancien. Par exemple, depuis 2013, elle participe activement chaque année à la campagne déployée à l’occasion des Semaines d’information sur la santé mentale.

87 %

des Français n’osent pas parler de leurs problèmes de santé mentale à leur famille ou leurs amis*.

35 %

d’entre eux n’osent pas aborder le sujet avec leur médecin traitant*.

* Sondage Yougov x Qare, 2021

→ Le saviez-vous ?

MGEN a créé un forfait psychothérapie qui inclut le remboursement de 15 à 20 € par consultation de psychothérapie et ce, jusqu’à 20 séances par an.

Depuis le 1er mai 2021, la mutuelle propose également de rembourser à hauteur de 60 € 4 consultations de psychothérapie par an.

L’engagement de MGEN en faveur de la santé mentale remonte aux années 50 et dépasse largement le seul champ de la déstigmatisation des troubles psychiques. Ses actions vont de la prévention jusqu’aux soins dans ses établissements ouverts à tous, en passant par la prise en charge de consultations de psychothérapie.

Enfin, la mutuelle prévient le décrochage professionnel, accompagne le retour à l’emploi et propose des séjours de ressourcement. Son offre est complémentaire de celle du Groupe VYV dont elle est membre fondateur et qui propose des dispositifs sociaux et médicosociaux.

MGEN. On s’engage mutuellement

MGEN, membre du groupe VYV, est une mutuelle régie par le Code de la mutualité et la première mutuelle en cotisations individuelles. Classement Argus de l’assurance, oct. 2023. DirCom MGEN
2501-PR-Sante_Mentale_FC
Illustration : Camilo Huinca

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