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23 juin 2025 à partir du Journée internationale de la Fonction publique

DES PAS DÉFI LE

Agents de la Fonction publique, du 23 juin au 7 juillet 2025, participez à un défi collectiF : Vous marchez, vous cumulez des pas pour récolter des fonds (1) en faveur de la Fondation des Hôpitaux.

Scannez le QR code pour télécharger l’appli et renseignez casdenbp25 dans l’onglet jeux

Un défi proposé par CASDEN, la banque coopérative de la Fonction publique et Banque Populaire. (1) dans la limite d’un montant de 30 000€.

Opération « Le Défi des Pas » gratuite organisée du 23 juin 2025 au 7 juillet 2025 par CASDEN Banque Populaire et BPCE, réservée à toute personne physique capable majeure, cliente ou non, salariées ou non (en ce compris les représentants) des Sociétés organisatrices, résidant en France métropolitaine (Corse comprise) disposant d’un téléphone mobile compatible avec l’application Kiplin, d’une adresse e-mail personnelle valide et d’une application « compteur de pas » sur son téléphone portable. Pour participer à l’opération, il convient de se connecter à l’application Kiplin après l’avoir téléchargée, et de s’inscrire avec le code fourni dans les communications de la CASDEN Banque Populaire ou des Banques Populaires régionales. Cette opération est à vocation caritative. Aucun lot ne sera remis aux participants. À la fin du Défi, seront comptabilisés tous les pas réalisés par les participants. Tous les 2 500 pas, 0,10 € seront versés à la Fondation des Hôpitaux sous forme de dons, à hauteur maximum de 30 000 €. Voir détails des conditions et modalités de participation dans le règlement complet qui peut être adressé, à titre gratuit, à toute personne qui en fait la demande à l’adresse suivante, jusqu’à un mois après la date de clôture de l’opération : CASDEN Banque

de la secrétaire générale Édito

Faire société, pas des économies

Depuis des mois, en préparation du budget 2026, le gouvernement martèle qu’il manque plusieurs milliards dans les caisses de l’État, et que la seule manière d’économiser serait de réduire les services publics , comme s’ils étaient une charge à alléger plutôt qu’un bien commun à préserver.

La France vit « au-dessus de ses moyens » : de nouveau cette année, le refrain nous est chanté avec des décisions budgétaires présentées comme des évidences techniques alors qu’elles traduisent des choix politiques. Réduire le nombre d’agents publics, dégrader les conditions de travail de nos collègues ou leur demander de faire plus avec moins : ce n’est pas une fatalité, c’est une orientation. Et le Premier ministre propose même un référendum pour la valider.

Pourtant, nous le rappelons, d’autres choix sont possibles. Ils existent. Ils sont documentés. Ils sont portés par des économistes, des associations, qui comme l’UNSA Éducation, rappellent qu’une fiscalité plus équitable, la lutte contre les inégalités ou le réinvestissement dans les services publics ne sont pas des postures idéologiques, mais des nécessités collectives.

Oui, c’est là l’essentiel. Dans une société soumise à tant de tensions, les services publics, au service de l’intérêt général et du bien commun, sont indispensables. Les fragiliser, les désigner comme les responsables de la dette, envisager que l’on puisse réduire leur nombre et leurs missions est une aberration et un contresens social. Nous ne nous résignons pas à ce discours.

Il est temps de renverser la question : plutôt que de se demander ce qu’il faut couper, demandons-nous ce que nous voulons construire ?

À l’UNSA Éducation, nous affirmons cette autre vision. Pour que soient défendues et portées haut l’éducation, la formation, la recherche, la culture, les politiques de jeunesse et des sports — tout ce qui contribue à l’émancipation, et à faire du lien dans notre société. Cela coûte, bien sûr. Mais cela rapporte : en cohésion, en dignité, en avenir.

Voilà ce que nous défendrons tout au long de l’année. Sans naïveté. Avec lucidité sur les comptes publics certes, mais sans renoncement.

Sommaire

Ensemble pour faire la différence

AESH :

LE SE-UNSA PREND TOUTE SA PLACE DANS L’INTERSYNDICALE

Depuis plusieurs semaines, plusieurs organisations syndicales, dont le SE-UNSA, se sont lancées dans une action d’ampleur pour la revalorisation du deuxième métier en termes numériques au sein de l’éducation nationale, les Accompagnants pour Élèves en Situation de Handicap. L’urgence de la création d’un corps de catégorie B pour ces personnels a été réaffirmée dans un courrier aux parlementaires et dans une conférence de presse intersyndicale au siège du SE-UNSA.

Le nombre d'élèves reconnus en situation de handicap est passé de 130 000 en 2004 à 490 000 en 2024.

BRANCHE ECLAT

L’UNSA REPRÉSENTATIVE !

Début avril, la mesure de représentativité syndicale dans le privé confirmait la progression de notre union. Deux syndicats UNSA Éducation participent à cette représentativité, le SEP et le SNPCE syndiquent tous deux des salariés du secteur privé. L’activité du Syndicat de l’Éducation Populaire, au sein de la branche ECLAT (branche de l’animation) a permis de conserver la représentativité et Djamel Tikouirt, co-secrétaire du SEP-UNSA assure la présidence du collège salariés de cette branche.

Équipe éditoriale

Directrice de la rédaction : Morgane Verviers

Directeur de la publication :

Pierre Château

Rédacteur en Chef :

Nicolas Anoto

Secrétaire de rédaction :

Aline Boussaroque Gilles Leluc

Ont participé à ce numéro : Denis Adam, Géraldine Alberti Baudart, Nicolas Anoto, Mohamed Attia, Elise Capéran, Pierre Chateau, Olivia Corbel, Véronique De Aguiar, Jérôme Giordano, Adrien Guinemer, Benoit Kermoal, Béatrice Laurent, Gilles Leluc, Laurence Naumot, Fabienne Rancinan, Gilles Tena, Morgane Verviers

Congrès national d’A&I UNSA, l’humain au cœur de nos métiers !

A&I UNSA, le syndicat des métiers administratifs de la fédération, tenait son 10e congrès à Lyon du 3 au 5 juin. Une étape charnière pour A&I, car Jean-Marc Boeuf termine son mandat à la tête du syndicat. Une équipe renouvelée est élue avec Dominique Chassagne pour secrétaire général.

Illustration : Aline Boussaroque, AdobeStock, Freepik, Pexels Maquette et réalisation : www.ceciliabertin.com

Publicité : tresorerie@unsa-education.org

Impression : Imprimerie IPS80 000 exemplaires

Pour les personnes souhaitant s’abonner, le prix du numéro est de 4,60 €, l’abonnement annuel de 18,40 €.

Éditeur : UNSA Éducation 87bis, Avenue Georges Gosnat 94853 IVRY-SUR-SEINE CÉDEX Tél. : 01 56 20 29 50 national@unsa-education.org www.unsa-education.com

Congrès du SNMSU-UNSA

Le 20 mai, les médecins scolaires en congrès à Ivry sur Seine

Les deux co-secrétaires générales du SNMSUUNSA, Jocelyne Grousset et Mechtilde Dippe, accueilleront les délégué.es du Syndicat National des Médecins Scolaires et Universitaires pour leur congrès qui se conclut l’après-midi par un remue-méninges ouvert à tou.tes les membres pour « mettre à l’épreuve notre regard sur la neurodiversité et les troubles à l’école ».

LE SNPCE UNSA À HAZEBROUCK

L’UNSA-SNPCE organise son conseil national les 4 et 5 juin 2025.

Le syndicat national des personnels des communautés éducatives de l’UNSA est engagé dans la défense des droits des professionnels du secteur social et médico-social dans le secteur privé à but non lucratif. Ouvert à tous les métiers du secteur, il encourage l’adhésion et l’implication des salariés afin de renforcer leur pouvoir d’agir au sein des institutions. Il fait partie des 23 syndicats de notre fédération.

« Les conditions pour faire réussir les élèves » :

AU CŒUR DE LA JOURNÉE ANNUELLE

D’ÉTUDE ET DE RECHERCHE DU SE-UNSA

Cette journée est offerte aux adhérents du syndicat (en délégation départementale) et permet de discuter de questions de métiers, de pédagogie, d’enseignement. En alternant apport de la recherche (Sylvain Connac, Marc Bablet, Caroline Dessombre) et des travaux en ateliers avec partage de pratiques (Laurent Reynaud, Jacques Bernadin), chacun.e a pu s’enrichir et faire cheminer sa réflexion autour de concepts clés comme la coopération, le tutorat, l’hétérogénéité, l’évaluation... et finalement défricher la notion de réussite.

Hommage à Firmin Théophile

Notre camarade Firmin Théophile, secrétaire régional UNSA Éducation de Guadeloupe, nous a quitté. Firmin était un pédagogue, il avait la passion de sa langue créole dont il avait été le premier professeur certifié. Au congrès de Nantes, après de longues années militantes au sein du SE-UNSA, Firmin prenait la tête de notre section de Guadeloupe. Et depuis, il portait les réalités de son territoire au sein de notre collectif et à chaque occasion auprès du ministère. Début mars la fédération, aux côtés des militants de Guadeloupe, a apporté toute son affection et son soutien à la famille de notre camarade.

Victoire électorale au Centre Pompidou

Le centre national d’art et de culture Georges Pompidou ferme les portes de son site emblématique parisien. 5 années de travaux débutent sur le site, les personnels poursuivront leurs activités en d’autres lieux franciliens. Le SNSC-UNSA Éducation a négocié avec l’employeur, mené les actions pour faire valoir les droits des agents durant les travaux. Dans ce contexte, les personnels viennent d’élire leurs représentants au conseil d’administration. Ils ont placé en tête la liste portée par le SNSC-UNSA Éducation. Ce résultat valide l'important travail de terrain mené par son équipe au centre Pompidou.

L’UNSA, le syndicat qui monte encore

L’UNSA continue de progresser dans le secteur privé, atteignant 6,45 % au niveau national. Ce résultat, obtenu dans un contexte de baisse de la participation, marque une hausse de 0,47 point par rapport au cycle précédent (2021-2024).

C’est la deuxième meilleure progression parmi toutes les organisations syndicales du privé.

Depuis 2008 dans le privé (et 2010 dans le public), l’UNSA est la seule organisation à progresser à chaque scrutin.

L’UNSA consolide sa 5 e place au cumul des voix public et privé.

Ce succès traduit une attente forte : celle d’un syndicalisme moderne, concret, humain et responsable, qui agit sans dogmatisme mais avec détermination. Des résultats concrets dans les branches :

L’UNSA obtient un score supérieur à 8% dans 81 branches. Elle devrait être représentative dans environ 73 branches après les restructurations.

Et surtout, elle devient le premier syndicat dans une dizaine de branches, dont :

Transport aérien : 17,6 %

Cabinets dentaires : 37 %

Articles de sport : 31 %

Sociétés de HLM : 21 %

Agents généraux d’assurance : 28,2 %

Couture parisienne & métiers de la mode : 27 %

Conseil et élevage : 21,2 %

Fédérations de chasse, activités cynégétiques : 65,5 %

L'UNSA, 1 er  syndicat dans une dizaine de branches

Ce résultat, nous donne une force supplémentaire pour défendre les salariés, faire entendre leurs voix et porter des propositions concrètes. Il renforce les équipes de terrain de l’UNSA qui au quotidien aident, conseillent et défendent les salariés. Ce score remarquable nous oblige et nous engage à apporter de meilleures réponses encore à leurs problématiques et revendications. Continuons ensemble à construire une UNSA utile, crédible et fidèle à ses valeurs.

L’UNSA, L’ALLIÉE DE VOTRE QUOTIDIEN !

Tribune sur la reconnaissance de la Palestine, l'UNSA signataire

Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA, signait le 16 mai aux côtés d'autres personnalités politiques, syndicales et associatives une tribune dans "Le Monde" appelant la France à reconnaître sans délai l'Etat de Palestine, conformément à une résolution de l'Assemblée Générale de l'ONU soutenue par la France.

Assises de la santé scolaire : redéfinir la politique de santé au sein du système éducatif

Les syndicats UNSA Éducation (SNMSU, SNIES, SE-UNSA, SNASEN) ont participé à toutes les réunions préparatoires aux Assises de la santé scolaire.

Ce travail a permis de faire remonter les attentes, les alertes, les propositions portées par nos collègues. Notre projet fédéral revendique la nécessité de centrer le débat sur la question de l’élève et de son parcours santé. L’École ne peut pas tout. Et elle ne pourra pas continuer

à compenser les renoncements d’autres politiques publiques.

Penser la santé des élèves, c’est penser la protection de l’enfance, la prévention, le bienêtre, l’égalité d’accès aux soins et à l’accompagnement. C’est, en somme, penser l’avenir. C’est pourquoi, l’UNSA Éducation a appelé le Gouvernement à sortir de la logique du « faire plus avec moins ». Car si la ministre de l’Éducation nationale affirme que ces assises ne sont pas un point final à la réflexion sur la politique de santé des élèves, rien ne sera possible à moyens constants, tant la situation est enkystée.

POUR ALLER PLUS LOIN

FORMATION INITIALE DES ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS : RÉFORME EN COURS

Cette réforme, restée au point mort après sa négociation sous le ministère Belloubet, a obtenu les arbitrages nécessaires pour sa mise en œuvre avec des premiers concours prévus au printemps 2026 au niveau L3 (fin de licence).

Cette réforme demande aux universités de proposer aux étudiants et étudiantes un module de préparation à ces nouveaux concours pour devenir enseignant et enseignante du 1er et 2nd degré, dès la rentrée 2025. Les lauréats de ces concours entreront alors en master dans les Inspé et seront rémunérés pendant les deux années de formation professionnelle et universitaire (en commençant à 1400 euros). A l’issue de ces deux années, il s’agira de valider un

master selon les règles universitaires en vigueur, puis d’être titularisé, ce qui entraînera un engagement à servir l’État pendant quatre ans. Pour les professeurs des écoles, des licences spécifiques de préparation seront créées (LPPE), une par académie a minima, à partir de septembre 2026. Les futurs professeurs du second degré continueront à se former dans les licences disciplinaires. Les autres voies de concours sont maintenues.

Le SE-UNSA s'est battu pour faire aboutir ce mandat syndical et pour obtenir la réouverture de ce chantier. Pour l’UNSA Éducation, cette réforme doit permettre de retrouver petit à petit des viviers plus denses aux concours, mais aussi de diversifier les profils des candidats.

La santé mentale, grande cause nationale ?

Cette annonce du premier ministre de l'époque, Michel Barnier, à l'automne dernier peine encore à se concrétiser dans nos ministères. Soutien psychologique aux élèves et aux personnels, recrutement et revalorisation des métiers de la santé, du social et de l'accompagnement dans nos ministères, mesures de prévention pour les risques psychosociaux dans nos professions, il est temps de passer de la parole aux actes.

QVCT : Améliorer concrètement le quotidien des collègues

L’UNSA Éducation s’engage pleinement en faveur d’une véritable démarche de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), convaincue qu’elle est essentielle pour améliorer le quotidien professionnel tout en répondant aux exigences du service public.

Renforcer la prévention, développer l’accompagnement et promouvoir un dialogue social de qualité sont des leviers indispensables pour améliorer les conditions de travail et prévenir les risques psychosociaux. Pour l’UNSA Éducation, la QVCT ne peut être reléguée au second plan : elle fait partie intégrante des priorités, au même titre que le déroulement de carrière, la rémunération et le pouvoir d’achat. C’est pourquoi notre organisation agit avec détermination pour obtenir qu’une négociation soit ouverte et permette des avancées concrètes, visibles et durables dans la vie professionnelle de chacune et chacun.

BUDGET 2025

Suppression de 45 postes dans l’enseignement agricole : c’est toujours NON !

Le SEA-UNSA s’est impliqué avec force dans toutes les rencontres ministérielles et actions de mobilisation, dans un cadre intersyndical, mais la suppression des emplois (qui correspond en proportion à celles de l’éducation nationale) est toujours maintenue.

Cela alors que la ministre de l’Agriculture se targue au travers de la nouvelle loi d’orientation de vouloir former 30% d’apprenant.es supplémentaires pour assurer le renouvellement des générations ! Comment réussir cet exploit en diminuant le nombre de personnels ?

Le SEA-UNSA manifestera le 21 mai devant le ministère de l’Agriculture pour exprimer, encore une fois, son opposition à ce coup de rabot.

DES ARBITRAGES BUDGÉTAIRES NUISIBLES AU

SERVICE PUBLIC D'ÉDUCATION

Le budget dédié à l’éducation, la formation et la recherche n’est pas une dépense superflue, c’est un investissement pour le pays.

Le 26 avril, l’exécutif a acté une annulation de crédits à hauteur de 3,1 milliards dans le budget 2025. Pour l’enseignement scolaire, 95 millions d’euros d’autorisation d’engagement sont annulés, 69 millions pour la mission Sport, jeunesse et vie associative. La recherche et l’enseignement supérieur paient un lourd tribut avec 493 millions d’euros d’annulation.

L’UNSA Éducation est particulièrement préoccupée de ces arbitrages budgétaires nuisibles au service public d’éducation. Sans ignorer les enjeux globaux

des finances publiques, elle rappelle que l’investissement dans l’éducation n’est jamais une dépense conjoncturelle superflue, mais un investissement indispensable pour garantir l’avenir de notre pays et assurer la cohésion de notre société.

Il n’est pas possible de se priver d’ambition en matière d’éducation. Nos métiers font face à une crise d’attractivité. Il est nécessaire de mobiliser les moyens pour y répondre.

À rebours de nos réalités et de nos besoins, le Premier ministre a annoncé en avril, par voie de circulaire publiée

sur le site du ministère de l’Economie et des finances, sa volonté d’opérer des « économies ambitieuses ». Les annonces de la ministre Amélie de Montchalin vont dans le même sens : tailler dans l’emploi et rationaliser la dépense de façon systématique, homogène et aveugle. Est-ce donc là la stratégie de notre pays ? L’UNSA Éducation demande aux gouvernants une politique digne de ce nom, qui appréhende de manière globale les besoins et les responsabilités de l’État.

L’UNSA Éducation défend les opérateurs publics

L’annonce de la ministre chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin, de réaliser la fusion et la suppression des opérateurs pour trouver 2 à 3 milliards d’euros a fait l’effet d’une bombe.

Les opérateurs de l’éducation ne peuvent subir une déstabilisation structurelle par des ponctions répétées sur les fonds de roulement, par des fusions ou des suppressions précipitées et irréfléchies. L’UNSA Éducation, avec ses représentants au sein des instances représentatives des personnels au sein du CEREQ, de Canopé, du CNED, s’est exprimée dans ce débat pour rappeler le rôle important de ces opérateurs dans les politiques éducatives.

Loi de programmation de la recherche :

UNE CLAUSE DE REVOYURE ENFIN ACTIVÉE ?

La loi de programmation de la recherche promulguée fin 2020 comporte une clause d’actualisation triennale qui n’a jusqu’alors jamais été mise en œuvre.

L’annonce par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche d’enfin activer cette revoyure était donc très attendue par la communauté. En effet, entre les oubliés de la loi, la forte inflation des dernières années, le non-respect d’une partie de la trajectoire budgétaire, des mesures nationales non compensées auprès des établissements et les crédits annulés, il est indispensable de rehausser, urgemment, les dernières marches de la programmation. Cependant, depuis cette annonce, le ministre n’a cessé de rappeler le contexte budgétaire « extrêmement contraint » de la France, obérant d’ores et déjà toute ambition réelle pour cette revoyure. L’UNSA Éducation, première force de l'enseignement supérieur et la recherche, pèsera pour une mise en œuvre ambitieuse.

LA COMMISSION LAÏCITÉ

SE RÉUNIT À IVRY SUR

SEINE

La question du sport était plus particulièrement à l’ordre du jour de cette réunion.

L’UNSA Éducation a décidé de ne pas entrer dans la polémique portée par le ministre de l’Intérieur sur le port du voile dans les manifestations sportives. Avec une cacophonie entre le ministère du sport, qui renvoie la responsabilité aux fédérations sportives et le ministère de l’intérieur qui veut interférer. Si les questions du séparatisme et d’une forme d’entrisme religieux dans de nombreuses structures se pose, notamment dans le sport, l’instrumentalisation qu’en fait le pouvoir, et notamment Bruno Retailleau, quand il cible plus particulièrement une religion, est parfaitement scandaleuse. L’écart se creuse entre la France et les autres pays européens et le débat sur ce sujet pourrait se déplacer à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Pour notre fédération, il semble essentiel de rappeler que la laïcité n’est pas un outil d’interdiction mais le principe qui garantit le vivre-ensemble et l’émancipation.

SIGNAUX

AFFAIRE BETHARRAM, UNE AUDITION TRÈS (AT)TENDUE...

L’audition du Premier ministre ce mercredi 14 mai dans le cadre de l’affaire" Bayrou-Betharram" s'est déroulée dans un contexte tendu.

Le maire de Pau s’est défendu avec nervosité et s’est souvent perdu dans les dates, faisant appel à ses collaborateurs pour raviver des faits qui, effectivement, sont vieux de près de 30 ans. Pourtant François Bayrou avait fait référence à un « MeToo de l’enfance » et avait rendu un hommage appuyé aux victimes ignorées, dénonçant au passage ce « continent caché qui apparaît ».

L'enjeu n'est pas de se placer sur le terrain de celles et ceux qui veulent ou ne veulent pas faire tomber le premier ministre mais bien de se concentrer sur le fonds de l'affaire, la protection de l'enfance, le nombre de victimes et l'omerta dans les établissements privés

Le Premier ministre n’a pas pris la hauteur qu’exigeait la situation, en fuyant ses responsabilités, minimisant les dysfonctionnements et remettant en cause la crédibilité de certains témoins. En se plaçant sur le plan de la manœuvre et de l’instrumentalisation politique, F. Bayrou s’est présenté avant tout comme un parent d’élève. Les rapporteurs n’ont pas toujours eu de réponses à leurs questions et on ressort de cette audition globalement déçu.

pour aider les plus vulnérables à sortir de la pauvreté

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Assurance scolaire

De la maternelle aux études supérieures

Qui accompagne ses élèves de A à Z ?

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SONT PROTÉGÉS PLUTÔT DEUX FOIS QU’UNE !

Les enfants sont couverts pour les dommages qu’ils peuvent causer ( civile), mais aussi pour les dommages corporels dont ils peuvent être victimes ou s’ils se blessent seuls (garantie individuelle accident ). En cas d’accident, c’est aussi une sécurité pour les enseignants dont la responsabilité peut parfois être engagée si des élèves ne sont pas bien assurés.

DOSSIER

Un droit aux vacances pour tous les enfants

24

LE NUMÉRO DE L’ARTICLE DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME (1948) QUI ÉVOQUE LE DROIT AUX VACANCES

10,6%

des mineurs de moins de 16 ans n’ont même pas 1 semaine de vacances /par an (INSEE, 2023)

49% des enfants de communes rurales ne sont pas partis en vacances

Inégalités géographiques contre 34% dans les villes de 20 000 à 100 000 habitants

24% des enfants et jeunes vacanciers

sont partis en séjours collectifs (colonies, centres de loisirs..)

ÉVALUATIONS MATHS/ FRANÇAIS ENTRE LA FIN DU CP ET LA RENTRÉE DU CE1 :

Les écarts entre l’éducation prioritaire et le milieu ordinaire se creusent pendant les vacances d’été :

4,6 à 26 points d’écart selon les items (DEPP)

4 FREINS MAJEURS

POUR PARTIR EN VACANCES : manque d’argent, illettrisme, oser partir en vacances quand on ne travaille pas, méconnaissance des aides

1 225 €

Budget moyen par personne pour les vacances d'été 2024, incluant le transport, l'hébergement et les activités/sorties

1946

Le préambule de la constitution de la 4 e république, qui fait partie du bloc de constitutionnalité , « garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. »

A Poitiers, les colos

prennent un virage en couleurs

La capitale du Poitou a remis les colos de vacances au goût du jour. Grâce au dispositif « Vacances pour toutes et tous », ce sont près de 20.000 départs de jeunes qui ont été réalisés depuis 2020.

Avec pas moins de trois dispositifs adaptés aux situations les plus variées, la ville de Poitiers a voulu toucher les publics au plus large. Car nombreuses et très diversifiées sont les familles ne partant pas, ou très peu, en vacances. Entre les enfants dont les parents travaillent, les familles à faibles ressources, les jeunes restreints à leur vie de quartier... Chez les 16-25 ans par exemple, « les jeunes ne se voient souvent rien proposer, explique Samira Barro-Konaté, conseillère municipale déléguées aux Vacances et à la petite enfance. Et qu’est-ce qu’on aime faire à cet âge-là ? Partir en autonomie, avec ses copains et ses copines... » D’où la création d’un dispositif sur mesure incitant à partir plusieurs jours, en petit groupe, pour découvrir d’autres régions, d’autres pays.

200€

MONTAN T DU BUDGET ALLOUÉ

PAR JEUNE POUR

SUSCITER L'ENVIE DE PARTIR À

PLUSIEURS POUR

DES SÉJOURS EN TOUTE AUTONOMIE

« Il ne s’agit que d’une petite aide – 200€ par jeune – mais nous voulons susciter l’envie de partir à plusieurs pour des séjours en toute autonomie, avec le souhait d’inciter au fur et à mesure à des projets de plus en plus lointains », poursuit l’élue. Le dispositif couvre en effet tous les pays de l’Union européenne.

Autre objectif : prévenir et accompagner la préparation d’un tel voyage. « Les jeunes passent devant un jury pour

nous présenter leur projet, comment il est financé et organisé. » Au moins deux nuits consécutives, pas d’avion au profit des modes de transport doux et éco-responsables, le parrainage d’une association de quartier...

Ces associations locales et de quartier sont un levier important pour faire vivre le dispositif ; la municipalité l’a bien compris en créant par ailleurs un appel à contribution doté d’une ligne budgétaire de 660K€ pour favoriser d’autres projets collectifs destinés à d’autres catégories d’âge. Maisons des jeunes, maisons de quartier, MJC, ce sont une trentaine d’associations qui se sont manifestées au profit des jeunes de leur périmètre d’activité, selon des critères d’ouverture sociale clairement revendiqués par la ville. « La mixité nous tient particulièrement à cœur », confirme Samira Barro-Konaté, qui souhaite que dans ces séjours, « on ne mette pas ensemble tous les jeunes du même quartier ». À l’instar des 16-25 ans en autonomie, pour lesquels « nous voulons toucher des jeunes qui travaillent comme des jeunes sans emploi ».

En parallèle, la ville procède enfin à des achats de places auprès de prestataires spécialisés dans les séjours culturels, sportifs et de plein air de vacances, sortes de « colos » revisitées, permettant à des très bas QF (quotient familial) de bénéficier d’une offre jusqu’à 1€ la journée.

Départ en kit... et près de chez soi

Avec l’aide au voyage autonome, la ville de Poitiers a fait appel au mécénat auprès de fabricants d’accessoires de renom pour offrir gratuitement à ses jeunes sur le départ un kit « sac à dos ». Ce sont 1000 kits d’équipement prévus cette année, qui incluent divers produits de première nécessité quand on est nomade : gel toilette, gourde, etc...

Pour les bas revenus qui ne partent pas en vacances, la municipalité a réaménagé à 10 km du centre ville un parc naturel animal et forestier, le bois de Saint-Pierre, en un centre d’éducation à la nature, avec la création d’un lagon naturel pour la baignade et une zone de bivouac permettant l’accueil de 48 enfants pour des séjours à la semaine. Figure aussi dans ce projet l’idée d’échanges avec d’autres grandes villes pour le développement d’une politique complète de vacances pour tous.

LA PROGRAMMATION ESTIVALE DE CACHAN

Cachan est une commune de près de 30 000 habitants dans le Val-de-Marne, à 5 kilomètres au sud de Paris. Depuis l’an dernier, une programmation estivale est construite de concert entre la ville et l’association des centres socio-culturels, l’AGAESCC. Cette programmation prévoit l’organisation par les centres socio-culturels de journées multisports deux fois par semaine au stade Léo Lagrange, implanté près des quartiers prioritaires de la politique de la ville, des déplacements d’un camping car « accès aux droits » sur les aires de jeux et l’organisation de sorties culturelles en Ile de France. D’autre part, les services de la ville proposent l’accès à une offre de séjours collectifs pour les enfants à tarifs sociaux dans un domaine acquis par la ville de Cachan à Bussyle-Repos (Yonne), des activités, notamment lecture, dans le jardin de la ville, le parc Raspail, et des sorties « plage » à coût très réduit.

OBJECTIF VACANCES

FAIRE PARTIR 2 MILLIONS D’ENFANTS EN VACANCES COLLECTIVES COMME OBJECTIF

Chaque année 4,6 millions d’enfants, de jeunes, sont privés de vacances et 2 millions d’entre eux ne quittent pas leur domicile, même une nuit !

Jeunesse au Plein Air (JPA) revendique le droit pour chaque enfant, chaque jeune de pouvoir partir en séjours collectifs (colo et voyage scolaire) et bénéficier d’activités éducatives en dehors du temps scolaire (notamment en centre de loisirs). Pour cela, avec ses confédérés dont l’UNSA Éducation, elle mène une action de plaidoyer auprès des décideurs publics et privés, avec plusieurs objectifs.

Lever le frein financier, culturel et social : les raisons du non-départ sont multiples, soutenir financièrement les parents et les accompagner est indispensable ;

Favoriser la complémentarité entre les temps éducatifs : aux côtés de l’École et des familles, les accueils collectifs de mineurs (colos et centres de loisirs) participent à l’éducation des enfants et des jeunes. Ils doivent faire partie des projets éducatifs mis en place sur les territoires ; Reconnaître les spécificités des accueils collectifs de mineurs à but non lucratif : de par leur caractère éducatif et leur but non lucratif, ils exercent une mission d’intérêt général ;

4,6 millions de jeunes privés de vacances chaque année

Un été fantastique pour le sport

A Laval, une ville habituée à proposer à ses jeunes habitants des activités sportives pendant les vacances, l’évènement « L’été fantastique » dispose d’un volet sport pour tous.

Objectif : « Donner le goût pour un sport et aiguiller ensuite les jeunes vers les clubs », résume Michel Coué, directeur du rayonnement sportif et partenariat à la ville et l’agglomération de Laval. Propositions de stages à la semaine ou à la quinzaine en multisports ou dans des sports pas forcément fréquents (voile, équitation...) tout en tenant compte des conditions de ressources, animations et initiations gratuites accessibles chaque jour de manière permanente sur des sites dédiés (jusqu’à 1000 usagers quotidiens), accompagnement des maisons de quartiers sur des temps forts... Tous ces dispositifs sur périodes de vacances complètent une offre sur temps scolaire et péri-scolaire tout au long de l’année qui n’est sans doute pas sans incidence sur le fait que la ville affiche un taux record d’un licencié pour 3 habitants.

Soutenir les organisateurs d’accueils collectifs de mineurs : développement de projet, construction/rénovation de bâti, formation de leurs salariés, volontaires et bénévoles...

Le nombre de départ en vacances collectives est trop limité. Vous pouvez soutenir l’action de JPA de multiples manières, pour atteindre cet objectif ambitieux de 2 millions d’enfants en colos : https://jpa.asso.fr

© service sport de la ville de Laval

L’avenir des métiers de l’animation en question

Le gouvernement cherche à résoudre les difficultés de la filière animation, tant volontaire que professionnelle. Le métier d’animatrice et d’animateur n’attire plus.

Après des assises de l’animation en 2022, puis un plan en 25 mesures, un comité de filière se réunit à nouveau, avec les représentants des parties prenantes.

Au sortir de la crise Covid, 80 % des opérateurs (collectivités territoriales et associations) ont connu des difficultés de recrutement. Le nombre de BAFA délivrés n’a cessé de baisser pendant les années 2010-2020. Des séjours d’été ont été annulés non pas par faute d’enfants inscrits mais faute d’encadrants. Le comité de filière se remet au travail après

une interruption due aux changements de gouvernement. C’est l’organe opérationnel du plan gouvernemental. Il doit trouver, par la concertation, les moyens d’atteindre les objectifs du plan pour le renouveau de l’animation en ACM.

Le SEP UNSA, syndicat de l’éducation populaire, participe et agit en son sein, siège au bureau et co-pilote l’un des quatre axes de travail, centré sur l’ambition éducative. Le SEP UNSA endosse également la présidence de la branche professionnelle ECLAT, et ainsi cherche à améliorer la réforme récente des diplômes professionnels de l’animation. Cette réforme a fait disparaître les mentions de spécialité, ce qui pose problème aux employeurs du secteur. Une étude est en cours pour trouver des solutions

pour recréer des spécialités très recherchées sur le marché de l’emploi, comme celle des arts du cirque ou l’éducation au développement durable.

Concernant l’animation volontaire, la revalorisation du Contrat d’Engagement Éducatif (CEE) qui permet d’indemniser à la journée les animateurs et animatrices volontaires est une avancée. Pour le SEP-UNSA, le CEE est un contrat dédié aux volontaires qui s’engagent sur les temps de vacances. Il ne peut être un « contrat de travail » au rabais. Le décret qui acte la revalorisation, est l’aboutissement de nombreuses réunions et de groupes de travail au sein du comité de filière. Néanmoins, il y a encore du chemin à faire pour que l’animation volontaire bénéficie d’un statut protecteur.

Retrouvez sur la chaîne youtube de l'UNSA Education une interview de Djamel Tikouirt, co-secrétaire général du Syndicat de l'Éducation Populaire de l'UNSA, concernant la réforme des diplômes des métiers de l'éducation.

QUESTION D'ACTUALITÉ

LE DROIT AUX VACANCES POUR

TOUS : L’ENGAGEMENT DE L’ANCV

L’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV) œuvre au quotidien pour rendre les vacances accessibles au plus grand nombre.

Grâce au Chèque-Vacances, 4.8 millions de Français –salariés, agents publics, indépendants, 11 millions avec leur famille– peuvent financer leurs séjours auprès de 120 000 prestataires touristiques, culturels et sportifs. Attribué selon des critères sociaux, ce dispositif favorise les foyers aux revenus les plus modestes.

Mais l’ANCV va plus loin : en 2024, elle a permis à 287 000 personnes en situation de fragilité de partir grâce à ses aides sociales. Seniors isolés, familles précaires, personnes en situation de handicap ou encore jeunes en insertion ont bénéficié d’un accompagnement en partenariat avec des associations et collectivités. Ces vacances constituent un moment clé de répit, de lien social et de reconstruction personnelle.

Au-delà, l’ANCV est un acteur de la vie économique et sociale : les entreprises renforcent leur attractivité d’employeur et fidélisent et motivent leurs salariés en leur faisant bénéficier du Chèque-Vacances ; les professionnels du tourisme accroissent la compétitivité de leur offre vis-à-vis de leurs clients en acceptant le Chèque-Vacances ; les collectivités territoriales développent leurs politiques sociales en diffusant les aides de l’action sociale.

287 000

PERSONNES

SONT PARTIS EN VACANCES EN 2024

GRÂCE À L'ANCV

L’ANCV ne se contente pas de soutenir le tourisme : elle fait des vacances un véritable levier de cohésion sociale et de bien-être pour tous.

Droit aux vacances de la jeunesse : quelle histoire !

LE DROIT AUX VACANCES EST LE FRUIT D'UNE LONGUE ÉVOLUTION DES POLITIQUES PUBLIQUES. S’IL EST ACQUIS POUR LES ADULTES, IL N’EST EN REVANCHE PAS EXPLICITEMENT RECONNU COMME UN DROIT FONDAMENTAL DES ENFANTS ET DE LA JEUNESSE.

Le droit aux vacances émerge avec le Front populaire en 1936, et l’instauration des deux premières semaines de congés payés pour les salariés. Cette avancée historique marque la reconnaissance du temps libre comme un droit social. Après la Seconde Guerre mondiale, l'État développe des politiques pour démocratiser les loisirs, notamment à travers la création du ministère du Temps libre en 1981. Des dispositifs comme les chèques-vacances (1982) favorisent l’accès des ménages modestes aux séjours. Les politiques publiques s’appuient aussi sur un tissu associatif dense, au premier rang duquel figure l’éducation populaire, tournée vers la jeunesse avec les centres de loisirs et les colonies de vacances. Aujourd’hui des associations, comme ATD Quart Monde, ou le Secours populaire, militent pour que le droit aux vacances de la jeunesse soit reconnu comme un droit fondamental au même titre que l’éducation ou la santé. Deux textes à l’international et au niveau national, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et le préambule de la constitution, rappellent que le repos et les loisirs sont un

PASS COLO

Si votre enfant est né en 2013 ou 2014 et souhaite partir en colo, le Pass colo est une aide allant de 200 € à 350 €, si votre quotient familial est inférieur ou égal à 1500 €.

Pour en savoir plus  :

https://jpa.asso.fr/passcolo/

droit. La CIDE ratifiée en 1990 par la France, stipule que « l’enfant a le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge ». Avant elle, le préambule de la constitution française affirme lui que « La Nation garantit à tous (...) notamment à l’enfant (...) le repos et le loisir ». Alors que les politiques publiques d’aide et de soutien au départ en vacances des enfants s’essoufflent, l’enjeu est loin d’être ridicule : légiférer sur le droit aux vacances pour tous.tes c’est reconnaître le principe d’égalité d’accès à ce droit. Ainsi la bataille est sociale, et à ce titre, mérite tout l’intérêt de notre organisation. L’accès aux vacances des enfants et des jeunes s’ajoute à la liste des inégalités persistantes dans notre pays. Pour les professionnels des 23 syndicats qui composent notre fédération, qui tous exercent au service de l’éducation de la jeunesse, c’est un sujet sérieux. Parce que nous affirmons que l’éducation est émancipatrice, et qu’elle s’accomplit dans et hors l’école, la prise en compte globale des rythmes de l’enfant et des jeunes est une question majeure. Alors que cette question réapparaît sur le devant de l’actualité, il est essentiel qu’elle ne soit pas dévoyée au bénéfice des intérêts des adultes.

COLOS APPRENANTES

Le dispositif Colos apprenantes a été initié en 2020 par le ministère de l’Éducation Nationale afin de faire face aux conséquences de la crise sanitaire sur les publics jeunes.

Le dispositif perdure et s’adresse aux mineurs à partir de 3 ans. L’aide financière du dispositif est applicable uniquement sur des séjours labellisés.

Pour en savoir plus sur le dispositif : www.jeunes.gouv.fr/colos-apprenantes

https://jpa.asso.fr/passcolo/

Clément Durand, militant syndical et défenseur du droit aux vacances

Le droit aux vacances a été un combat important pour notre fédération et notamment pour son syndicat enseignant, le SNI, avant et après la seconde guerre mondiale. Le monde enseignant s’est largement investi dans l’organisation des colonies de vacances, en lien avec d’autres acteurs de ce secteur. Georges Lapierre, secrétaire général adjoint du Syndicat National des Instituteurs et membre du bureau de la fédération générale de l’enseignement, est par exemple le fondateur en 1933 du Centre Laïque des Auberges de Jeunesse.

Un autre militant s’est particulièrement investi dans ce domaine. Clément Durand, né à Mayenne en 1914 et mort à Paris en 1998, pupille de l’assistance publique, s’est investi dans l’action laïque d’abord au sein de son département, la Mayenne, puis à l’échelle nationale. Il a participé à la fondation de la FCPE, a exercé la responsabilité de secrétaire général du Comité National d’Action Laïque de 1953 à 1969, participant notamment au lancement de la plus grande pétition jamais menée en France, le serment de Vincennes, pour la défense de l’école publique, qui réunit 10 millions de signatures.

Il

a participé à la fondation de la FCPE

À partir de 1952, Clément Durand est secrétaire permanent du SNI, où il s’investit sur la question des œuvres scolaires et périscolaires et président de la commission d’éducation populaire. Il est aussi membre du bureau de la FEN, ancêtre de l’UNSA éducation, de 1957 à 1969 et la grande salle de réunion du siège national de la fédération porte aujourd’hui son nom.

Le parcours militant de Clément Durand continue ensuite comme secrétaire général de la Jeunesse au Plein Air, un collectif qui réunit les principales organisations d’éducation populaire, créée à l’origine par...Georges Lapierre, déjà évoqué, juste avant la seconde guerre mondiale.

Clément Durand, alors secrétaire général adjoint, était entré en 1954 dans l’équipe de rédaction d’un magazine trimestriel, « belles vacances » , avec la ligue de l’enseignement, les CEMEA, les Francas et les éclaireurs, qui joua un rôle majeur dans le rayonnement des sujets de l’enfance populaire, du tourisme social, de l’éducation populaire. Il exerce cette fonction de secrétaire général jusqu’en 1980. L’UNSA éducation continue à s’investir au sein du collectif Jeunesse en Plein Air, et ce dossier de notre magazine s’inscrit dans cette belle histoire.

Une page d'histoire

S’adapter aux innovations technologiques et aux évolutions sociales

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE GÉNÉRATIVE BOUSCULE NOTRE QUOTIDIEN ET LES MISSIONS DES PERSONNELS DE L’ÉDUCATION. L’IMPACT SUR LA SOCIÉTÉ EST DÉJÀ

RÉEL MAIS ON PEINE À ANTICIPER CETTE ÉVOLUTION. POUR AUTANT, L’HISTOIRE

PEUT NOUS AIDER À COMPRENDRE COMMENT ON FAIT FACE AUX CHANGEMENTS

DANS LE DOMAINE TECHNOLOGIQUE ET PLUS GLOBALEMENT COMMENT LA SOCIÉTÉ RÉAGIT AUX INNOVATIONS QUI FORMENT CE QU’AVEC KARL POLANYI ON

PEUT NOMMER UNE « GRANDE TRANSFORMATION ».

Comprendre les transformations du Monde

Loin des clichés habituels, il faut reconnaitre que le syndicalisme dans son ensemble, et plus particulièrement le syndicalisme de l’éducation, a su accompagner les transformations de ce type en proposant des clés de compréhension anticipant l’avenir. Fruit de la Révolution industrielle, le syndicalisme a par essence une vision progressiste de la société et donc n’est pas rétif aux innovations. Mais encore faut-il que la nouveauté soulage les activités humaines et n’entraînent pas de nouvelles contraintes. C’est ainsi qu’au XIXe siècle, des groupes opposés aux nouvelles machines (les « luddites ») ont pu porter la revendication de la destruction des outils novateurs pour ne pas perdre leur travail.

Face au changement, une nouvelle stratégie d’action

Du côté du syndicalisme de l’éducation, les innovations technologiques ont toujours été mises en avant, parfois avec un regard critique : dès les premiers pas du cinéma, plusieurs responsables du syndicat des instituteurs ont revendiqué l’utilité des appareils dans leurs classes. Après 1945, la télévision éducative a fait son entrée dans les classes, tout comme à partir des années 1980, les micro-ordinateurs, avec le soutien de militantes et militants de la FEN.

Une publication parue dans l'école libératrice, publication du Syndicat National des Instituteurs, ancêtre du SE-UNSA, dans les années 30.

L’éducation nouvelle a toujours utilisé les innovations technologiques sans idéalisation.

Ces différents épisodes montrent des réactions que l’on peut retrouver aujourd’hui. Les conséquences à long terme des innovations entraînent une socialisation nouvelle qu’il faut penser et expliquer au plus grande nombre : de nouvelles compétences apparaissent, de nouvelles pratiques et habitudes se mettent en place. Face au changement, il est essentiel de protéger les personnels et il faut construire une stratégie d’action, en s’inspirant des recherches d’intellectuels ou de penseurs tels que le sociologue Erik Olin Wright, par exemple.

Les jeunes et le travail

LES JEUNES NE VOUDRAIENT PLUS TRAVAILLER, ONT-ILS PERDU LE GOÛT DE L'EFFORT? MILLENIAL, BOOMERS, GÉNÉRATION Z AURAIENT UN RAPPORT DIFFÉRENT AU TRAVAIL ET AU MONDE DU TRAVAIL?

QUE VEUT VRAIMENT

LA GÉNÉRATION Z ?

En 2023, une émission de France Culture intitulée « Les jeunes sont-ils devenus paresseux ? » débute ainsi : « On ne compte plus les publications qui signalent, voire dénoncent l’absence de motivation des jeunes, leur détachement du travail, leur mise en retrait ». Cette même année, un blog Médiapart propose un article au titre provocateur : « Les jeunes ne veulent pas travailler, c'est un jeune qui vous le dit ».

En fait, dès 2021, au travers du tang ping, traduire « indolence volontaire » ou plus littéralement par le fait de « rester allongé » , la jeunesse chinoise revendique un droit à la paresse en s’opposant à un monde du travail qu’elle juge oppressif. Une réaction post-Covid qui s’est traduite ailleurs, en particulier aux États-Unis, par une vague de grandes démissions.

Déjà, en 2020, une étude de Gallup avait suggéré que la génération Z serait plus détachée et désengagée de son travail que les générations précédentes. Ces stéréotypes circulent dans les entreprises : les managers (66 %), moins respectueux de l’autorité (64 %) ou encore moins investis (59%) et sont pour partie intériorisés par les jeunes actifs eux-mêmes.

Comme dans la chanson du groupe américain Pink Martini, inspirée d'un court poème de Guillaume Apollinaire, le mot d’ordre de la jeunesse d’aujourd’hui serait-il : « Je ne veux pas travailler... » ?

Pas si simple.

Réal Lalumière, président d’une firme industrielle canadienne affirme : « Les jeunes ne veulent plus travailler. Ils vont travailler une semaine et ils s’en vont. Les autres restent trois mois, juste le temps d’avoir droit à l’assurance-chômage. Dans l’industrie, c’est partout pareil » ... oui mais voilà, son témoignage illustre un reportage publié dans La Presse de février 1975. Il parle donc de jeunes nés dans les années 1955 !

Le phénomène n’est donc pas si nouveau.

Est-ce à dire que rien ne change ? Pas vraiment.

Une réinterrogation de la "valeur travail"

« Ne parlez plus de "valeur travail" aux jeunes générations, sauf à vouloir risquer de paraître dépassé.

Non pas que le travail n’ait plus de valeur, bien au contraire, mais il n’est plus considéré comme une valeur », indique Frédéric Fougerat, président de l’agence de communication de crise Tenkan France, qui précise : « aujourd’hui, notamment pour les plus jeunes générations, après avoir subi la crise du Covid, engendrant à des degrés divers une remise en question de l’existence et des évidences du quotidien, et donc de nos modes de vie, le travail est de moins en moins considéré comme une finalité ».

Des jeunes plus sensibles à la qualité de vie au travail

Olivier Galland, sociologue de la jeunesse, ne dit pas autre chose lorsqu’il s’interroge ainsi « Quelques sondages récents ont semblé confirmer ce recul de la valeur travail. Qu’en est-il réellement ? ». Il démontre que « ni sur la valorisation générale du travail, ni sur l’appréciation de l’emploi occupé, d’attitudes marquées de distanciation et encore moins de rejet. Cela ne veut pas dire que rien n’a changé dans les attitudes à l’égard du travail ».

RAPPORT DE L'INJEP : des chiffres passionnants

Dans une étude de terrain récente menée auprès de 6 000 jeunes, Yann Algan (HEC Paris), Olivier Galland (CNRS) et Marc Lazar (Sciences Po) montrent que « la grande majorité des jeunes expriment un attachement fort au travail et des attentes centrées sur la qualité de vie au travail. Ainsi, chez les jeunes actifs, les risques psychosociaux, comme le stress, ont un impact bien plus important sur la satisfaction au travail que les risques physiques ». Un rapport qui en confirme d’autres. Ainsi l’enquête nationale sur les conditions de travail et les parcours professionnels (Dares – 2019), les enquêtes dites « Génération » du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq - 2023) ou européennes (enquête européenne sur les conditions de travail, EWCS) arrivent à des conclusions voisines : les jeunes ont envers le travail des attentes relativement voisines de celles de leurs aînés. Pour autant, dans un monde en pleine évolution, les jeunes – même s’il faut introduire des nuances dans cette catégorie qui n’est pas homogène – sont plus sensibles à la qualité de vie au travail, à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et sont également plus attentifs aux discriminations.

L'institut National de la Jeunesse et de l'Éducation Populaire publiait en novembre 2023 un rapport d'études passionnant sur le rapport des jeunes au travail. Importance de la rémunération, de l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, rapport au stress, à retrouver sur le site de l'INJEP.

La grande majorité des jeunes actifs ont des attentes centrées sur la qualité de vie au travail

Ne laissons pas l'avenir s'écrire sans nous

RECHERCHE, SOCIÉTÉ ET DÉCISION POLITIQUE FACE AUX PÉRILS

À VENIR

Une table ronde UNSA Éducation était organisée à Paris au mois de mai pour repenser les liens entre recherche et décisions politiques

Nos sociétés humaines semblent se tenir à une étape cruciale de leur évolution

Les paradigmes actuels, qu’ils soient politiques, géopolitiques ou économiques ou ceux régissant nos organisations sociales, se désagrègent et ne paraissent plus pouvoir nous conduire vers un futur désirable. Les crises climatique et écologique causées par le réchauffement planétaire s’aggravent, l’accès aux ressources primaires comme l’eau, la nourriture et l’énergie se complexifie et exacerbe les tensions géopolitiques. La démocratie est contestée un peu partout dans le monde et les régimes illibéraux s’installent même dans des États qu’on imaginait définitivement à l'abri de ces dangers. En Europe, mais aussi particulièrement en France, notre capacité à innover et notre compétitivité sont en berne. Des solutions nouvelles doivent être pensées pour surmonter ces défis et au fondement de celles-ci, la science et la connaissance ont le premier rôle. Or, les liens entre la science et la société, entre la science et les décisions politiques, économiques ou industrielles se sont défaits. La recherche scientifique s’avère désormais mal considérée voire remise en cause.

Les liens entre la science et la société, se sont défaits. La recherche scientifique s’avère désormais remise en cause.

Comment remettre les apports scientifiques de l’ensemble des champs disciplinaires au cœur de notre société ?

Comment faire en sorte que la recherche scientifique éclaire pleinement les décisions collectives ? Et que nous dit la science sur les solutions possibles aux défis du développement durable ? Dans quelle mesure faut-il penser de front l'adaptation au changement climatique et la lutte contre les idéologies antidémocratiques ?

Autant de questions, parmi d’autres, auxquelles cette table ronde a souhaité s’intéresser. Organisée le jeudi 22 mai 2025 et animée par TheMetaNews, cette rencontre a réuni Roland Lescure, Agathe Cagé, Lydéric Bocquet, Léa Falco et Jérôme Giordano, représentant un spectre diversifié de points de vue. Une rediffusion est à votre disposition sur le site UNSA Éducation.

WEBINAIRE

Webinaire Intelligence artificielle

Jeudi 19 juin de 17h30 à 19h

L’UNSA éducation organise prochainement un webinaire : "Intelligence artificielle : quel impact pour nos métiers ?"

Vous pouvez vous inscrire en ligne via notre site ou la lettre de l’UNSA Éducation.

La thématique est celle du projet Erasmus mené depuis septembre 2024 et cofinancé par l’Union européenne. Nous nous interrogerons sur le rôle de l'intelligence artificielle dans notre quotidien, au travail.

Comment accompagner cette mutation dans nos métiers de l'éducation et de la formation ?

De l'accompagnement des élèves à la planification des séquences, de l'évaluation au pilotage local, de la gestion des ressources humaines à la communication, cette transition numérique est partout. Elle sera l’un des défis des années à venir. Elle est à la fois une chance et un déséquilibre pour les personnels. L’UNSA Éducation souhaite prendre toute sa part dans cette transition. Inscrivez-vous dès maintenant, participez au webinaire et posez vos questions.

Parcoursup : Le sujet intéresse nos

adhérent.es

Le 3 avril dernier a eu lieu le premier webinaire réservé aux adhérents de nos syndicats traitant de Parcoursup. Notre invité, Jérôme Teillard, chef du projet depuis 2018, est revenu sur les missions fixées par la loi à la plateforme et ses évolutions depuis sa création. Dans une dernière partie, nous avons abordé la phase d’admission de 2025, en particulier la hiérarchisation des vœux. Un franc succès et des retours très positifs des participants. À renouveler en 2026 par conséquent.

Notre enquête annuelle n’est publiée que depuis 8 jours mais elle enregistre déjà 25.000 réponses, la moitié du record annuel enregistré l’an dernier. Cette 13e édition intègre de nouvelles questions QVCT apparaissant pour la première fois et sa thématique annuelle s’intéresse à l’attractivité de nos métiers. La présentation des résultats, en septembre, lors d’une conférence de presse, nous permettra d’imposer cette thématique et les leviers que nous portons dans le débat éducatif de la rentrée scolaire et universitaire.

Matthieu Drouhin, militant de terrain, au service des collègues

MATTHIEU A ÉTÉ ÉLU AU SECRÉTARIAT NATIONAL DU SE-UNSA AU CONGRÈS DE LILLE EN MARS

2025, POUR PRENDRE EN CHARGE LE SECTEUR « PARCOURS PROFESSIONNELS » AU SIÈGE NATIONAL. PROFESSEUR DES ÉCOLES EN CÔTE D’OR, ÂGÉ DE 47 ANS, MATTHIEU A DERRIÈRE LUI UN LONG PARCOURS DE MILITANT DE TERRAIN, AU SERVICE DES COLLÈGUES.

Comment es-tu venu au militantisme syndical ?

Comment as-tu rencontré le SE-Unsa ?

Pendant mon stage, j’avais fait une réunion syndicale avec une autre organisation qui ne m’avait pas convaincu. Mes copains d’IUFM connaissaient déjà le SE et c’est comme cela que je suis entré en contact. J’ai apprécié la rencontre avec des militants sympathiques, dynamiques, aux revendications accessibles, sans démagogie. Un militant, Roland Bonnot, responsable local avant d’être trésorier national, m’a proposé d’être candidat à la Commission administrative paritaire, comme suppléant. Ce premier pas d’engagement m’a plu, pour comprendre les rouages du système, notamment du mouvement et de l’avancement, et informer les collègues.

Quel a été ton parcours syndical ?

J’ai intégré la section départementale de Côte d’Or en 2006, pour devenir ensuite secrétaire écoles du SE UNSA 21, une mission que j’ai occupée jusqu’en 2022. J’ai aussi été en

charge de l’école inclusive, ayant moi-même exercé plusieurs années dans l’enseignement spécialisé, notamment comme remplaçant. En septembre 2020, j’ai intégré le secteur « formation et développement professionnel » du siège national comme conseiller national.

Des moments ou des sujets qui t’ont particulièrement marqué dans ton parcours militant ?

Le plaisir d’être utile aux collègues peutêtre, d’entendre « j’ai bien fait de venir vous voir pour éviter de faire des bêtises » lors du mouvement par exemple. Mais aussi les rencontres et discussions avec les collègues qui vont entrer dans le métier, lors des oraux de concours où nous sommes souvent la seule organisation à tracter. Les jeunes ne sont pas hermétiques à l’engagement syndical ! Les congrès aussi, mon premier à La Rochelle, en 2007 d’où je suis ressorti galvanisé, le dernier à Lille où j’ai apprécié les débats des ateliers sur le projet syndical avec une parole libre et de vrais échanges. Concernant les enjeux qui me tiennent à cœur dans la période j’aurai du mal à en choisir un, ils sont tous essentiels : le pouvoir d’achat, le déroulé de carrière, la mobilité, l’accès à la formation continue...

Congrès

du

NASUWT : Un syndicalisme britannique

original et offensif

La conférence annuelle du syndicat des enseignants britanniques s'est réunie le 18 et le 19 avril 2025 et l'UNSA Éducation faisait partie des invités internationaux. Le NASUWT se bat depuis plusieurs années contre les coupes budgétaires massives dans l'éducation et mène des combats sur des sujets cruciaux et émergents, pour la protection des enseignants contre les risques psychosociaux spécifiques à nos métiers, ou encore pour mieux encadrer l'usage de l'intelligence artificielle dans l'éducation et dans le monde du travail plus largement.

ALLEMAGNE

Le NASUWT est une organisation syndicale importante, première ou deuxième dans le monde de l’éducation, avec plusieurs centaines de milliers de membres. Elle se bat dans un système éducatif largement privatisé où la négociation syndicale se déroule école par école et où le métier enseignant connaît un grave problème d’attractivité : les collègues quittent le métier après quelques années seulement du fait de la difficulté d’exercice du métier et de la charge de travail trop importante. De nombreux sujets de réflexion qui résonnent aussi en France. L’article complet à lire sur notre site.

Deux militantes bavaroises observent le système scolaire français

Début avril, Julia Hautum et Karin Leibl, responsables syndicales du Bayerischer Lehrerinnen & Lehrer Verband (BLLV) se sont rendues à Paris.

Dans le cadre du projet Erasmus, co-financé par l’Union européenne, elles ont visité plusieurs types d’établissements scolaires. Elles ont échangé avec le SE-UNSA et le SNPDEN UNSA Une visite du site historique de la Sorbonne et des discussions avec des personnels de l’université syndiqués au SNPTES-UNSA ont clos une semaine riche et intense. Parmi l’ensemble des sujets abordés : formation des enseignants, inclusion ou inégalités du système scolaire.

Simone Fleischmann, présidente du BLLV, visite le lycée Buffon avec le proviseur, Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-UNSA

LAÏCITÉ

:

QUE SE PASSET-IL AU QUÉBEC ?

Une rencontre bilatérale avec notre partenaire syndical, la Centrale des syndicats du Québec, était organisée début mai. Un échange intéressant avec des collègues qui ont une autre sensibilité sur le plan culturel et méthodologique. Si certains enjeux liés à la question de la laïcité se rejoignent, chaque pays conserve sa singularité. L’actualité législative de nos amis sur cette question est brûlante avec un projet de loi en cours de préparation, y compris sur le port de signes religieux. Malgré nos différences, une convergence juridique pourrait s'opérer prochainement.

Nous continuons nos discussions et espérons pouvoir accueillir nos camarades lors d'une prochaine commission laïcité.

Inspiration

PAR L’ART, POUR L’HUMANITÉ !

C’est la devise du théâtre du peuple de Bussang qui se prépare à fêter sa 130e saison à l’été 2025.

Expérience visionnaire née en 1885, habitantes et habitants construisent alors leur théâtre en bois, avec fond de scène amovible, ouvert sur la forêt.

Ses fondateurs ont intégré les gens à des projets qui les concernaient : leurs histoires, leurs rires, leurs larmes, le travail, l’amour, le mariage, l’alcoolisme, la mort, la guerre si présente à cette frontière entre Vosges et Alsace, et bien sûr la nature et le ciel sous lequel ils jouaient, comédiens amateurs entourés de professionnels, des textes écrits pour eux par Maurice Pottecher.

Et ça dure : Jubilons ! comme nous y invite Julie Deville qui a repris le flambeau du théâtre l’an passé et prépare cette saison anniversaire avec une équipe de huit permanents et les associations locales.

DÉCOUVRIR

95,2 milliards d'€ par an

C’est « le coût de la virilité » pour Lucie Peytavin. Ce montant représente le surcoût, pour la société, des infractions commises par les hommes, par rapport à celles commises par les femmes. Les responsables ? Ce sont la société et l’éducation à la virilité et non les hommes. Les solutions ? Il faut déconstruire les schémas habituels, éduquer les garçons comme les filles, encourager des comportements empathiques, altruistes et le respect des règles, développer leurs sentiments et enfin arrêter de valoriser la colère. Au travail, la lutte contre les stéréotypes de genre est la priorité.

Manipani, kit de parentalité scandinave

Lea Johansen Bjarrum et Jonathan Vallantin publiaient récemment aux éditions Deboeck supérieur un « manuel de parentalité », appuyé sur leur expérience vécue personnellement de l’accouchement, de la maternité et de la parentalité au Danemark où, selon l’auteur et l’autrice, l’équilibre de la vie personnelle et de la vie professionnelle, la bienveillance, la relation à la nature sont au cœur de l’éducation des enfants. L’ouvrage a une visée pratique et se base sur des conseils pratiques et des témoignages.

© Vosges TV

PODCAST

Faites des gosses : explorer la parentalité en podcast

Pas si simple d’être parent... à tous les âges des enfants, son lot de questions, d’incertitudes, de doutes. Les zécrans, les addictions, les réseaux, la mode, l’éco-anxiété, l’égalité entre filles et garçons, la flemme contemporaine, l’orientation... autant de sujets de torture intellectuelle pour les parents en 2025. Educ Mag vous recommande le podcast « Faites des gosses » de Louie Media, pour trouver des réponses aux questions de parentalité. Un rendez-vous bi-mensuel animé et préparé par la journaliste Marine Revol, avec de nombreux invités des mondes de la recherche.

https://louiemedia.com/faites-des-gosses

Lutter contre les VSS, le sport en première ligne

Signal-Sport, c’est tout un ensemble d’outils déployés depuis 2019 par le ministère des sports et ses partenaires pour faire cesser les violences sexistes et sexuelles, mais également les discriminations dans toute pratique sportive.

Par exemple, le Réglo’sport, inspiré du violentomètre, aide les parasportifs et les sportifs à mesurer leur bien-être et mieux comprendre leurs ressentis : règles du jeu, règles d’apprentissage, écoute des besoins de chacun, respect du corps, respect des droits de chacun, estime de soi, liberté de paroles, protection.

Pour en savoir plus  :

www.sports.gouv.fr/cellule-signalsports-63

De « la Finance est notre ennemi » à « mon ennemi, c’est la puissance publique ? »

Émilie Agnoux déconstruit les mythes portés par des idéologies fallacieuses sous influence néolibérale qui veulent sonner le glas de l’expansion du domaine d’intervention de l’État. L’actualité ne peut que lui donner raison. Cependant, elle nous questionne aussi sur notre responsabilité : non-consentement à l’impôt, le « c’était mieux avant », par exemple. Elle nous propose sa vision pour dépasser ce malaise, retrouver une vision d’avenir positive pour refonder notre projet de société. À lire de toute urgence, pour accompagner notre réformisme.

« La puissance publique : contre les démolisseurs de l’Etat », Emilie Agnoux, 2025

MGEN encourage la pratique sportive des jeunes filles et des adolescentes

MGEN a toujours considéré le sport comme un déterminant majeur de santé physique et mentale et comme un levier d’inclusion sociale. En outre, depuis sa création, elle est engagée en faveur des droits des femmes et de l’égalité en santé.

Avec MGEN Championnes Club®, la mutuelle se mobilise pour donner au sport féminin la place qui devrait être la sienne. Et parce 50 % des jeunes filles renoncent au sport à l’adolescence, nous consacrons une partie du programme à les encourager à adopter ou poursuivre une pratique sportive.

Doter 40 équipes féminines juniors de tee-shirts, shorts et chaussettes

Grâce à MGEN, 40 équipes féminines de basketball, football et handball, implantées sur tout le territoire, y compris les DROM et la Polynésie, vont bénéficier d’un équipement complet personnalisable aux couleurs de leur club.

Les dotations sont écoresponsables : elles proviennent d’un équipementier français qui travaille avec du polyester recyclé.

La remise des équipements aura lieu en septembre 2025.

Changer le regard sur le sport féminin

La mutuelle s’associe à deux ambassadrices aux palmarès sportifs remarquables, qui incarnent les valeurs d’égalité, de solidarité et du collectif :

• Laëtitia Guapo (basketball, Bourges), 29 ans, championne du monde 3X3 en 2022

• Léna Grandveau (handball, Metz), 22 ans, championne du monde et vicechampionne olympique à Paris 2024 Les deux championnes constituent des modèles auxquels les jeunes filles peuvent s’identifier.

Par ailleurs, MGEN soutient la diffusion des principales compétitions sportives féminines sur les chaînes nationales et spécialisées.

GESTION DES RETOURS : PA - 95154 - TAVERNY CEDEX

PARIS CPCE LA POSTE DISPENSE DE TIMBRAGE

« En tant que prof d’EPS, je suis très engagée sur le sujet de la sédentarité des adolescentes, qui est  un vrai sujet de santé publique. J’espère que mon parcours donne envie aux jeunes filles de pratiquer le basket ou un autre sport, leur montre que transpiration et féminité ne sont pas antinomiques ! »

Laëtitia Guapo

MGEN. Première mutuelle des agents du service public
MGEN, membre du groupe VYV, est une mutuelle régie par le Code de la mutualité et la première mutuelle en cotisations individuelles. Classement Argus de l’assurance, oct. 2024. DirCom MGEN - 2504-PR-pratique sportive des jeunes filles - © Illustration : Camilo Huinca

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