Eurek'Afrique magazine N°11 Janvier

L’omniprésence des entreprises françaises au Sénégal :

À qui profite cette coopération ?

Focus: Le Professeur Cheikh Anta Diop : une lumière dans l’obscurité ?

Découverte: Robert Mugabe : de son ascension à sa démission

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SOMMAIRE

LA

UNE

Projection :

L’omniprésence des entreprises françaises au Sénégal : à qui profite cette coopération ?

Page

... Mame Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Faye

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L'éditorial

Ecofin :

Chronique Internationale

Par Frederic Mbengue ........................................... P18

Par Khady Racine Sow ................................ P5

Par Ciré Lô ...................................................... P6

Focus :

Qu’est ce que le coworking ?

Interview :

À la découverte de Diakus jeune Photographe sénégalais

Le Professeur Cheikh Anta Diop : Une lumière dans l’obscurité ?!

Par Alioune Aboutalib LÔ ...................................... P20

Découverte :

Tatouage des sourcils : Entre tendance et danger

Par Alioune Aboutalib LÔ ........................... P12

Robert Mugabe : De son ascension à sa démission

Par Baba Gnanguir Mané ............................ P14

Hi-Tech :

Intelligence artificielle : Entre déshumanisation ou progrès de l’humanité ?

Par Alioune Aboutalib LÔ ........................... P16

Mode & Beauté :

Par Coumba Wellé ................................................... P23

Sport :

Jeux olympiques d’hiver : Fondements de la compétition et particularités politiques de l’édition 2018 Par Alioune Aboutalib LÔ ................................................. P24

Actu-People :

Par Soda Marième Ndiaye ............................................... P26

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Directeur de Publication et Manager : Alioune Aboutalib LÔ Vice-directeur de Publication : Khalifa Aboubacar Samb Rédactrice en Chef : Khady Racine Sow Adjoints : Baba Gnanguir Mané Mohamed Diène Team Marketing et Communication Mouhamed Ndoye Mouhamadou Lamine Ndiaye Fatmy Chéhim Diaw - Coumba Wellé Frédéric Mbengue Team Commercial : Mamadou Dione Pouye Doudou Diop - Khadidiatou Ndoye Aby Marie Diop - Soda Marième Ndiaye

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Fevrier 2018

Eurek’Afrique

Team Finances et Comptabilité : Seynabou Khaïridine Malick Niang Team Informatique : Mahamed Guindo Mouhamed Ndiaye Rédacteurs : Papa Ababacar Mbaye Pouye, Babacar Diop Amadou Laye Dicko Serigne Mansour Diouf Habi Diop Mame Cheikh Ahmadou B. M. Faye Maria Françoise Camara Monique Faye Ahmadou Bachir Sadio Pape Moussa Ndiaye Ciré Lô

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Par Khady Racine SOW

Coopération Nord-Sud : quels profits pour l’Afrique ?

La coopération Nord-Sud désigne la coopération multisectorielle entre les pays du Nord qui sont industrialisés, développés et riches et les pays du Sud, pays en voie de développement voire sous-développés autrement appelés « Tiers-Monde ».

Cette coopération qui lie ces deux mondes que presque tout oppose est à la fois nécessaire mais aussi inégale.

L’Afrique, majoritairement dominé par les pays en voie de développement ou pauvres, n’échappe pas à cette coopération qui la met en rapport pour la plupart avec ses anciens colonisateurs dont elle s’est détachée par la prise d’indépendance.

Depuis plus de 40 années, les organisations de coopération internationale et les organisations non gouvernementales travaillent en concert pour lutter contre la pauvreté dans les pays du Sud et cette coopération a véritablement évolué allant de « donateurs » - « bénéficiaires » à partenaires.

Mais quels profits pour l’Afrique ?

Longtemps considérée comme le continent des pauvres, une partie du « Tiers Monde », l’Afrique a longtemps joué le rôle de bénéficiaire dans la coopération Nord-Sud ce qui a permis au pays du Nord d’en « profiter » pour mettre en place des stratégies de prélèvements de ressources sur le continent.

En matière de technologie, le Nord n’a pas tout le temps adopté l’échange de connaissances mais plutôt le transfert de compétences. Politiquement, la coopération Nord-Sud s’est longtemps distinguée en termes d’ingérence dans les élections et la gouvernance de nos pays quitte même à démettre certains présidents de leurs fonctions.

En ce qui concerne l’économie, le seul constat reste l’endettement qui est de plus en plus considérable et qui maintient certains pays qu’ils le veuillent ou non, dans la dépendance.

La coopération Nord-Sud apparait donc comme un leurre permettant aux pays développés de s’appuyer sur leur aide pour pouvoir en retour exploiter et même gaspiller nos ressources.

Plusieurs pays africains pour ne pas dire du Sud en général l’ont compris et la coopération SudSud est maintenant présentée comme un levier pouvant accroitre les possibilités pour les pays africains d’accéder à des capitaux, des technologies et des marchés. En effet dans un contexte de mondialisation, de limitation des pays du Nord afin de protéger leurs intérêts en premier mais aussi et surtout des récentes mutations de la géopolitique économique en faveur de certains pays en développement comme l’Afrique du Sud et l’Angola, un regain d’espoir pour la bonne marche de la coopération Sud-Sud peut être permis conférant aux leaders du Sud des moyens de bâtir une coopération renforcée avec d’autres pays du Sud.

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Chronique International

La guerre en Syrie : un printemps qui dure 7 ans !

Considérée par l’UNESCO comme « la plus grande crise humanitaire du monde de ces dernières années », la guerre en Syrie a éclaté en 2011. Au départ, cette guerre était une suite logique des différents « printemps arabes » qui ont été enclenchés dans certains pays du Maghreb avec comme épicentre la Tunisie. Au départ c’était une guerre qu’on pouvait qualifier de « classique ». En effet la confrontation opposait d’une part un Etat qualifié d’autoritaire avec à sa tête Bachar Al Assad aux commandes depuis le 17 juillet 2000, d’autre part des manifestants qui réclamaient plus de liberté et de démocratie. Au début, les combattants contre le pouvoir n’étaient pas des islamistes, mais ils se sont radicalisés notamment avec l’entrée en guerre aux cotés des manifestants du front Al Nosra (la branche syrienne d’Al Qaida) qui changea de nom en 2016 comme Fatah Al-Cham.

Chronique International Si les pro-Assad défendent le régime en place, les rebelles eux ont un seul but, avoir un gouvernement plus démocratique. De l’autre côté, les islamistes (notamment Al Nosra, Jaish Al Fattah et Daech) cherchent à tout prix à instaurer un califat. Mais il faut noter que Daech dans son idéologie ne cherche pas à s’unir aux autres groupes terroristes islamistes. Son objectif est de faire en sorte que les autres groupes prêtent allégeance au calife autoproclamé par son chef l’irakien Ibrahim Al Samuraî connu sous le nom d’Abou Bakr al Baghdadi.

Suite au refus de beaucoup de groupes jihadistes de prêter allégeance à Daech une guerre ouverte s’est déclarée entre ceux-ci et l’organisation de l’Etat Islamique et du Levant (DAECH) surtout dans les villes de l’est de la Syrie.

Dans le nord-est de la Syrie, Daech fait face à la coalition kurdo-arabe (Forces Démocratiques Syriennes) qui a le soutien des Etats-Unis.

Dans ce tourbillon de feu, le conflit syrien a des soubassements géopolitiques très complexes. La Turquie qui au début s’épargnait de braquer ses armes aux jihadistes de Daech, a finalement changer de cap suite aux fortes pressions de la communauté internationale.

Démission de Zuma : Le compagnon de Mandela jette l’éponge

Tuerie aux Etats-Unis : Quand la NRA fait l’apologie des armes à feu

Jacob Gedleyihlekisa Zuma est devenu Président de la République sud-africaine du 9 mai 2009 au 14 février 2018.

Le désormais ex président sud-africain a tenu les rênes de la nation arc-en-ciel avec en toile de fond beaucoup de soupçons de corruption mais aussi des scandales judiciaires.

Il a son compte un magistère marqué par huit motions de défiance. Les toutes premières motions ont été tout bonnement rejetées par le parlement dominé par ses partisans de l’African National Congress (ANC). La dernière déposée en août 2017 échoua de justesse mais marqua le début de sa fin. Ce qui est non négligeable dans l’analyse du départ de Zuma est la perte de son parti des grandes villes du pays lors des élections municipales de 2016. A cela aussi s’ajoute la descente dans les rues de milliers de personnes pour réclamer sa démission. Le point d’inflexion est carrément noté en décembre 2017 lorsque Cyril Ramaphosa est élu président du parti au moment où il avait misé sur son épouse Nkosazana Dlamini-Zuma pour le succéder. Suite à de nombreuses pressions des membres de son parti, il finit par démissionner le 14 févier 2018 laissant une Afrique du Sud avec de nombreux défis notamment économique. Son successeur Cyril Ramaphosa assure l’intérim jusqu’aux prochaines élections prévue en 2019.

Les américains se sont encore une fois confrontés à la réalité des armes à feu.

En effet la dernière tuerie en date le 14 février passé dans un lycée de Parkland en Floride a fait 17 morts et une vingtaine de blessés.

Notons aussi que les turcs ont un adversaire de taille dans cette guerre qui est les kurdes indépendantistes.

Au niveau de leur frontière avec la Syrie, les turcs font face aussi aux FDS (soutenues par les EtatsUnis qui est allié de la Turquie) et à Daech.

Avec le temps, ce printemps qui était censé aboutir à la chute du président Assad s’est finalement soldé par des conflits multiformes : une guerre civile, une guerre confessionnelle, et une guerre par procuration.

Un jeune homme de 19 ans a ouvert le feu sur les élèves qui s’empressaient dans les couloirs après qu’il ait déclenché l’alarme incendie.

Ainsi on se pose la question de la réglementation de la vente et du port d’armes dans le pays de l’oncle Sam. Le lobby américain des armes la National Rifle Association (NRA) a dénoncé par le biais de son chef Wayne LaPierre « la politisation honteuse de la tragédie » de Floride.

Après chaque tuerie le débat sur les armes s’invite dans le quotidien des américains et jusqu’à présent rien de concret n’a été fait pour protéger les citoyens.

Pour cette fois, en lieu et place des veillées et des bougies, les américains notamment les jeunes de Parkland ont battu le pavé en faisant des revendications et des mobilisations.

Plus loin, ils sont allés jusqu’à mettre en garde les élus pour leur dire au moment où nous aurons le droit de vote, « on s’en prendra à vous ».

Ciré Lô

Projection

L’omniprésence

des entreprises françaises au Sénégal :

à qui profite cette coopération ?

La France est le premier investisseur au Sénégal avec un stock d’investissement direct étranger de 1,7 milliards d’euro mais quel est le bénéfice tiré de ses investissements pour le Sénégal ?

Sous le régime libéral peu contraignant pour l’implantation d’entreprises privées, le catalogue d’entreprise du Sénégal est fortement sous la domination d’entreprises venues d’ailleurs. La manne d’entreprises françaises est des plus importantes. En effet les entreprises françaises sont d’une omniprésence indélébile sur le paysage économique de notre pays. Ceci dans les secteurs à gros enjeux tels que celui du bâtiment voirie et réseau de transport (ALSTOM, EFFAGE SENEGAL), dans la télécommunication (ORANGE, CANAL+), dans le secteur alimentaire (AUCHAN CASINO), le secteur tertiaire avec des banques (BICIS, SGBS) et pour finir dans l’exploitation des ressources naturelles (TOTAL ERAMET ZIRCON).

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Eurek’Afrique

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La liste est loin d’être exhaustive. Selon le ministère français des affaires étrangères en 2015, les investissements directs français au Sénégal étaient de 1431,300 milliards de f CFA mais aussi pendant la même année 5716 entreprises françaises ont exporté vers le Sénégal. Les entreprises françaises représentent le ¼ du PIB du Sénégal. Selon Moussa Dembélé président de l’africaine de recherche et de coopération d’appui au développement endogène, « nous faisons face à une vraie reconquête du marché sénégalais. Une situation facilitée par le F CFA parce que ces entreprises peuvent rapatrier la totalité de leurs bénéfices sans restriction. »

Nous avons l’exemple du sucre avec la CSS. La production se fait ici mais les prix sont plus élevés que le sucre importé qui présente une meilleure qualité de surcroit. A l’instar de la firme sucrière, le géant de la télécommunication est la preuve la plus grande de la prise d’otage qui est en cours. En effet, il y a déjà eu même des soupçons d’espionnage de la part de l’ancien colon à l’égard de la « toujours colonie ». Mais si on s’en tenait qu’à cela, l’émoi serait moindre. Mais bien au contraire, c’est la poule aux œufs d’or de la France avec les tarifs exorbitants subis par les clients sous les yeux de l’autorité qui demeure impuissante.

Le principal problème avec la présence des entreprises françaises demeure le fait que les populations sont laissées à elles-mêmes, sans que l’Etat puisse intervenir ; et bien sûr, fortes de ce pouvoir, elles ne se privent pas d’en user pour avoir plus de profits, par le biais aussi de la monnaie anciennement nommée Francs des Colonies Françaises d’Afrique, devenue Communauté Financière d’Afrique. (((Tantôt les dires énoncés dans les dires du président de la république))), il est question de s’affranchir des tâches que les entreprises locales peuvent exécuter mais le paradoxe réside dans le marché du bâtiment et des infrastructures en général, dont les appels d’offres sont toujours gagnés par Eiffage. Ainsi, même pour la construction, l’expertise étrangère est de mise. On pourrait se demander si vraiment on essaie de sortir de cette situation ? La réponse à cette question réside dans le fait que l’Etat français n’a pas le droit de financer les entreprises privées et donc, la voie de contournement qu’ils ont trouvée n’est autre que l’exigence après financement de projets à grandes échelles, de la mise en œuvre par l’expertise française. Ainsi l’argent que la France a déboursé pour le financement va revenir à ses entreprises, par ricochet, à la France. Dès lors, c’est notre pays qui se retrouve à payer la dette. Pour résumer l’argent vient de la France, il est rendu aux entreprises françaises mais remboursé par l’Etat du Sénégal au trésor public français.

L’omniprésence des entreprises françaises profite aux populations employées mais dans une plus grande échelle c’est une mort de notre économie qui se peaufine.

Toutes ces entreprises privées françaises installées au Sénégal sont dans des secteurs les plus sensibles et stratégiques pour le bon fonctionnement du pays. D’aucuns dénoncent une recolonisation de l’économie du pays.

Si on interroge l’histoire, c’est au lendemain des indépendances que cette situation a commencé à prendre vie. En effet en manque très criard d’expérience, de savoir-faire mais aussi de sociétés nationales, les entreprises françaises ont commencé à s’implanter dans l’ancienne colonie.

Depuis cette période une hausse constante est notée. Ces entreprises françaises sont au nombre de 91 reparties dans différents secteurs de l’économie du pays.

La question qui demeure c’est qui bénéficie de cette omniprésence des sociétés françaises dans l’économie du Sénégal ?

Il faut savoir que les entreprises françaises assurent le ¼ du PIB et des recettes fiscales du Sénégal, comme souligné tantôt mais aussi, elles sont garantes de 15000 emplois fixes.

Vu sous cet angle, leur présence au Sénégal est vraiment à saluer mais la donne est tout autre si on regarde à la loupe ce qui se passe en coulisses.

En effet comme l’a si bien illustré le président de la république du Sénégal Macky Sall le 4 avril 2015 « notre défi pour le présent et l’avenir, c’est de gagner notre indépendance économique en nous libérant du besoin de l’aide et de la dépendance de l’extérieur pour tout ce que nous pouvons produire nous-même ». Le défi est bel est bien la souveraineté car bien sûr les entreprises françaises, au vu des secteurs de la vie économique dans lesquelles elles se positionnent, gardent un certain contrôle.

Ce qui leur confère le pouvoir de plonger le pays dans un black-out sans précédent. Notre économie est prise en otage par ces firmes qui, de gré, Mame Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Faye haussent les prix de leurs services. __________________________________________________________________ Eurek’Afrique Fevrier 2018 9

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Focus

Professeur Cheikh Anta Diop : Une lumière dans l’obscurité ?!

C’est un petit village sénégalais du nom de Thieytou d’où est né l’illustre scientifique, anthropologue, égyptologue, historien et homme politique, le Professeur Cheikh Anta Diop. Au travers des détails de l’histoire, Cheikh Anta serait né le 29 décembre 1923, d’une famille aristocratique wolof. A 23ans, il quittait le Sénégal pour aller découvrir les entrailles de la physique et de la chimie en France, mais se tourna aussi vers l’histoire et les sciences sociales. Après une carrière multidimensionnelle dédiée à la reconnaissance de la race noire dans son histoire et sa culture, Cheikh Anta mourut dans son sommeil le 7 février 1986.

Combat scientifique Si l’étiquette de savant lui est attribué, cela est due à la pluralité de la connaissance de cet homme. Sa formation pluridisciplinaire lui a permis de développer plusieurs méthodes d’approche pour défendre ce qui sera le combat de sa vie : la restitution et la preuve de l’existence d’un passé africain.

En effet, la colonisation telle qu’elle était dans sa dérision et sa manifestation, n’était pas sous-tendue uniquement par une violence militaire, politique ou économique à l’encontre de l’Afrique en l’occurrence Afrique noire. E 12

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Focus lle était surtout minimaliste et faisait l’apologie d’une infériorité de la race noire quant à sa supposée absence de l’histoire. C’était une thèse véhiculée par les théoriciens et philosophes européens (Voltaire, Hegel, Gobineau, Lévy, …) et qui caricaturait négativement toute la dimension culturelle de la race noire. Il était donc essentiel, dans une aspiration scientifique et panafricaniste que Cheikh Anta Diop fasse de la démonstration de la fausseté de cette théorie, son principal objectif.

Le point focal des travaux de Cheikh Anta sera donc la civilisation égyptienne, qui jusqu’alors était rattachée subjectivement au monde méditerranéen et à l’Orient, en vertu de paramètres géographique, anthropologique et culturel. Justement, c’est de par ces variables anthropologiques (couleur de la peau, forme du nez, aspect des cheveux et de lèvres) que Cheikh Anta affirma que « les pharaons étaient des Noirs ». Sa pensée était aussi soutenue par la linguistique sur laquelle il s’appuyait en affirmant de même que la langue égyptienne antique s’était développée en Afrique de l’Ouest et constituait phonétiquement l’ancêtre de la langue Wolof parlée en Afrique occidentale.

Dans son ouvrage Cheikh Anta Volney et le Sphinx, Théophile Obenga stipulait : « En refusant le schéma hégélien de la lecture de l'histoire humaine, Cheikh Anta Diop s'est par conséquent attelé à élaborer, pour la première fois en Afrique noire une intelligibilité capable de rendre compte de l'évolution des peuples noirs africains, dans le temps et dans l'espace [...] Un ordre nouveau est né dans la compréhension du fait culturel et historique africain. Les différents peuples africains sont des peuples "historiques" avec leur État : l'Égypte, la Nubie, Ghana, Mali, Zimbabwe, Kongo, Bénin, etc. leur esprit, leur art, leur science. » C’est de cette prouesse scientifique inédite que toute l’œuvre de Cheikh Anta Diop tirait sa « majestuosité ».

Vie politique

A la clé de son combat, son œuvre qui deviendra le sous-jacent de ses principes politiques « Les fondements économiques et culturels d’un futur Etat fédéral en Afrique noire ».

Il marquera aussi l’histoire politique sénégalaise par son opposition au régime de Léopold Sédar Senghor, symbolisé par la création de son parti politique le Rassemblement National Démocratique (RND) en 1976. Cette confrontation intellectuelle et politique avec le chantre de la négritude constitue l’un des épisodes politiques les plus marquants de l’histoire contemporaine de l’Afrique sub-saharienne. Son combat, d’un volet culturel, lui valut au premier festival des arts nègres (FESMAN), la distinction de « l’auteur noir qui a exercé le plus d’influence sur le XXe siècle.

Une reconnaissance moins réflexive de son œuvre :

Jusqu’en 2015, la pensée de Cheikh Anta Diop n’était nullement introduite dans le programme scolaire sénégalais. Même si la plus grande Université sénégalaise porte son nom depuis 1987, l’œuvre de Cheikh Anta reste assez méconnu du grand public, peu importe les générations qui se sont succédées. La pérennité de son œuvre reste uniquement reflétée par sa création du premier laboratoire africain de datation des fossiles archéologiques au radiocarbone.

C’est toute une sagesse, toute une pépinière de savoir pouvant orchestrer un renouveau africain qui est à l’ombre. L’œuvre de Cheikh Anta Diop est l’un des plus grands aboutissements que l’Afrique noire ait connus, et pour le Sénégal, une bibliothèque qui devait être la base d’un développement. En effet, l’homme en question avait décrit une sorte de modèle de développement pour chaque secteur qui peut être susceptible d’interrogation républicaine : maitrise du système éducatif, civique et politique avec l’introduction des langues nationales, l’équipement énergétique du continent, la représentation des femmes dans les institutions politiques, la sécurité, …

La redynamisation et la révision de la place que devrait avoir un tel homme en Afrique est non seulement une impérativité dans notre monde actuel, mais aussi une responsabilité dont doivent s’approprier les dirigeants africains. Cheikh Anta Diop : c’est la solution.

Cheikh Anta n’était pas seulement penseur anthropologue et historien. Il s’investissait en outre de cette panoplie de connaissances, dans la vie politique. Dès 1947, il s’était engagé dans la lutte pour l’indépendance et surtout la constitution d’un Etat fédéral en Afrique.

Dans les colonnes de La Voix de l’Afrique noire, Cheikh Anta dénonçait l’Union française et faisait état de la défaveur de celle-ci aux intérêts des Par Alioune Aboutalib LO africains. __________________________________________________________________ Eurek’Afrique Fevrier 2018 13

Decouverte

ROBERT MUGABE

De son ascension à sa chute Robert Mugabe a longtemps été perçu comme une grande figure de la résistance africaine pour l’épanouissement et la dignité de l’homme noir. Il aura voué l’œuvre de sa vie à la lutte contre le pillage des ressources et richesses de l’Afrique et contre l’exploitation de l’homme noir et du continent africain. Il fait partie de cette génération qui a livré bataille et fait « la guerre » afin de libérer l’Afrique de l’entreprise coloniale. En effet, après 7années de guerre, il réussit à mettre à genoux la colonisation britannique qui sévissait pendant 90 ans. La Rhodésie est morte vive le Zimbabwe ! Le gouvernement Mugabe s’est donc lancé dans une campagne d’amélioration des conditions de vie des zimbabwéens mais surtout de la population noire. Il a imposé un salaire minimum et garantit l’enseignement primaire gratuit à tous et des soins médicaux gratuits aux plus défavorisés. Il avait réussi à gagner le pari de reloger et nourrir plus d’un million de réfugiés suite à son accession au pouvoir. Bref il était le « Superman » de la nation.

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Mugabe était considéré, jusque-là, comme le plus vieux chef d’Etat en exercice de l’Afrique, car, en effet à 93 ans il régnait encore sans partage sur son pays depuis que celle-ci a accédé à la souveraineté nationale en 1980. D’ailleurs, il était la plus grande figure de la lutte pour l’indépendance. Arrivé au terme de sa carrière politique précipitée par une destitution obligée, et non un coup d’Etat, qui ne lui laissa aucune autre alternative que de démissionner, le bilan de ses 37ans au pouvoir est aujourd’hui posé. Finalement on s’interroge sur l’image qu’on doit retenir de la personne de Robert Mugabe entre héros ou autocrate. Parce qu’en fin de compte il n’a pas réussi à se soustraire de ce mystère du rapport des hommes au pouvoir qui jadis considérés comme héros, finissent par devenir des bourreaux.

Partisan des idéaux du marxisme et panafricains dans ses convictions il affirmait : « si le fait de me battre pour mon pays fait de moi un Hitler, alors laisser moi être dix fois Hitler », et ces propos en réactions à tous les qualificatifs que lui avait attribué le régime britannique lors des années de guerre : « terroriste noir, Hitler noir ». Panafricain révolutionnaire et anti impérialiste avéré, ce qu’il a d’ailleurs prouvé dans les actes qu’il a posés set dans ses remarquables positions apposées à l’occident, il n’a jamais vendu son pays.

Par ailleurs, il a consacré la redistribution des richesses notamment par la mise en place du plan de réforme agraire. A partir des années 2000, redoutant de perdre le soutien de la population dans les élections présidentielles qui approchaient, Mugabe avait saisi près de 90% des fermes détenues par les fermiers blancs pour les redistribuer aux noirs. Cette nouvelle constitution d’abord rejetée par un référendum, va être ensuite imposée et avec comme surplus une amnistie permanente pour les noirs qui ont tué des fermiers blancs au cours de la réforme agraire. Ces décrets vont susciter pas mal de réaction dans l’opinion public et vont fortement être sanctionnés par la communauté internationale. Il s’en suivra une récession aux lourdes conséquences et le Zimbabwe ne peut plus se targuer que de détenir le record mondial du PIB en plus fort recul.

Par ailleurs, la résignation de Robert Mugabe, remplacé par l'ancien vice-président Emmerson Mnangagwa, a dévoilé l’influence quasi autodestructrice de son épouse, Grace Mugabe, qui avait réussi à faire limoger l’ancien vice-président et s’imaginait, depuis quelques temps déjà, avoir un pied sur le trône.

Cependant, quant-aux aspirations et causes défendues par le peuple, les avis étaient encore perplexes sur les capacités de dirigeante de la première dame. D’aucuns soutenaient des propos pour le moins virulents tels que : « le leadership n’était pas sexuellement transmissible ».

De plus la crainte majeure, qui commençait déjà à se développer, était un resserrement de l’institution présidentielle autour de la famille d’un Président vieillissant.

La lecture qu’on peut faire de l’évolution de la destinée de Mugabe est indéniablement qu’il a était l’homme de la situation, dans un contexte de lutte pour la libération du Zimbabwe.

Il en était l’instrument le symbole et à terme le héros. Bref il a lourdement payé de sa personne pour sa cause. Même si son dessein était noble, ses choix en qualité de dirigeant ne l’étaient pas toujours.

La longévité de son règne s’explique par le fait qu’il ait bâti un régime autoritaire proche de la dictature afin d’assoir son pouvoir. Il a eu le contrôle total de l’armée et de la police, et le maintien de l’ordre se faisait par la violence et l’élimination systématique des opposants.

Le massacre des Ndebeles en 1983 dans la province du Matabeland qui fera selon les estimations 20.000 morts, est un exemple précis et profitable.

On peut également évoquer les exactions discrétionnaires et oppressives de son régime dans ses penchants homophobes, racistes et antisémites qui ont fini par faire de Robert Mugabe un paria pour les occidentaux.

En fin de compte, quelles que soient la perception et les conséquences supposées de la décision prise par Robert Mugabe, entre « acte de courage politique (Muriel Delcroix) », « moment d'espoir pour le pays et le peuple zimbabwéen (Heather Nauert) » qui manifestement le prend avec beaucoup de liesse, « il ne faut jamais oublier que Mugabe a été un très grand combattant, un héros africain.

C'est dommage qu'il sorte par la petite porte et qu'il soit désavoué par le Parlement (Alpha Condé) ».

Mais pour le « héros national (Ibrahim Boubacar Keïta) » cette décision est motivée par sa préoccupation pour le bien-être du peuple du Zimbabwe et son souhait de permettre une transition en douceur, pacifique et non violente qui assure la sécurité nationale, la paix et la stabilité.

Bref, plutôt une issue heureuse à saluer.

Baba Gnanguir Mané

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Hi Tech

Intelligence artificielle :

entre déshumanisation et progrès de l’humanité ?

Son apparition date d’il y a une soixantaine d’années mais son utilisation est déjà à un niveau bien élevé.

L’Intelligence Artificielle est aujourd’hui au centre de l’humanité et les robots qui en constituent le support, semblent bien partis pour concurrencer la main humaine sur terre. C’est justement ce paradigme d’exécution des actions humaines de la plus belle des manières par des êtres mécaniques programmés, qui constitue une interrogation quant aux limites de cette technologie aux prouesses sans précédentes. L’IA entre progrès et dangers pour l’homme ? Analysons !

L’Intelligence Artificielle, c’est quoi au juste ?

« L'intelligence artificielle correspond à des algorithmes sophistiqués qui permettent de résoudre des problèmes pour lesquels les humains utilisent leurs capacités cognitives. » Le concept de l’IA est attribué à John Mc Carthy un mathématicien auteur des premiers travaux sur le dispositif d’algorithmes d’évaluation utilisés dans la programmation.

L’IA est perçu comme une réplique du cerveau en vertu de sa faculté à résoudre des problèmes complexes, sans précédent dans l’univers technologique. Son fonctionnement reflète une substance cognitive presque semblable aux facultés humaines. Il n’en demeure pas moins qu’elle reste un « artefact de la modélisation du cerveau humain ».

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Eurek’Afrique

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A quel usage est-il destiné ?

L’IA est aujourd’hui perçue dans énormément de domaines. Son utilisation est surtout marquante dans l’entrepreneuriat. L’utilisation de l’IA est synonyme de rapidité d’exécution sans dépenses de frais de personnel. Le robot n’est ni rémunéré, ni indemnisé ; n’a pas de saut d’humeurs, n’amène aucun conflit impactant dans le management des ressources humaines de l’entreprise. Autant de faits sur lesquels le robot semble bien au-dessus de l’homme en termes d’utilité. Détenir des robots est forcément donc plus rentable pour les entreprises que le fait d’engager des humains aux mécanismes moins denses, moins rapides et avec des variables qualitatives à surveiller.

Si le secteur de l’économie semble s’approprier l’IA de manière pertinente, l’amélioration des conditions de vie substantielles de l’homme reste le principal bénéfice de l’IA. L’homme maitrise davantage son environnement et sa personne, avec cette science cognitive au service de la technologie. Avoir la météo sur son smartphone, des mails envoyés automatiquement en spams, avoir la reconnaissance vocale ou faciale à portée de main, parler à son téléphone ou à son ordinateur via Siri (Apple) ou Cortana (Windows), avoir une voiture qui freine automatiquement, diagnostiquer une leucémie rare …autant de subtilités auxquelles l’homme ne pouvait accéder il y a cent ans.

Mais c’est plutôt utile non ? Où est le danger ?

Les prouesses de l’IA sont incalculables. Mais ses dangers le sont encore plus.

Depuis l’aube des temps, toute ingéniosité de l’homme impulsant l’avancée de l’humanité a été utilisée pour faire autant le bien que le mal. Tout porte à croire que l’IA ne fera pas exception à cette règle, et symbolisera même cet antagonisme de la plus paradoxale des manières.

Dans un rapport publié le mercredi 21 févier 2018, un groupe de chercheurs de différentes Universités (Oxford, Cambridge, Yale, Stanford) et d’organisations non gouvernementales (OpenAI, Center for a New American Security, Electronic Frontier Foundation), ont tiré la sonnette d’alarme sur les différentes conséquences fâcheuses que pourrait avoir l’utilisation incontrôlée de l’IA.

Par un robot kamikaze ou des détournements de drones, l’IA pourrait bien être une aubaine pour les organisations terroristes. Plusieurs scénarios peuvent être envisagé : faire infiltrer un robot terroriste parmi d’autres robots qui assurent le ménage dans la maison d’une autorité d’un Etat ; modifier des systèmes d’IA en vente, pour provoquer des collisions, des crachs ou des explosions d’avions ou de véhicules automatiques.

Dans l’aspect économique, l’IA changerait la façon de travailler et augmenterait le taux de chômage si les entreprises remplacent les employés par des robots.

Des choix économiques qui pourraient être apocalyptiques pour la société.

Des ménages pourraient en pâtir en l’absence de revenu.

Sur le plan politique, l’IA fait peur ! Interférer dans des élections ou modifier des sondages via des comptes automatisés sur les réseaux sociaux (bots), décréditer des responsables politiques avec la conception de fausses vidéos très réalistes, …des mécanismes qui pourraient contraindre la stabilité politique mondiale.

Seán Ó hÉigeartaigh directeur du Centre for the Study of Existential Risk de l'Université de Cambridge (un des auteurs du rapport énoncé plus haut) affirme que : "Nous avons déjà vu comment des gens se servaient de la technologie pour essayer d'interférer dans les élections et la démocratie.

Si l'IA permet à ces menaces de devenir plus fortes, plus difficiles à repérer et à attribuer, cela pourrait poser de gros problèmes de stabilité politique et contribuer peut-être à déclencher des guerres".

Quelque soit l’utilité de l’IA pour l’humanité, le combat entre le bien et le mal dans le répertoire de la science n’a jamais été autant servi. Aujourd’hui, le monde doit être en alerte sur cette technologie capable de surclasser l’intelligence de l’homme à un niveau hallucinant. L’Intelligence artificielle doit être contenue et soumise à des règles strictes qui en poseront des sous-jacents d’éthique. Sous cet angle, on est encore tenté d’arborer les écrits de la littérature et en sortir ce classique de Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Alioune Aboutalib Lô

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Ecofin

Qu’est ce que le coworking ?

L'accès aux domaines du travail suit une logique cohérente à priori. Un métier ou une fonction implique un certain nombre de réalités que sont: l'amour, le don, l'environnement ou le cadre de vie, les conditions. Par conséquent, on s'est toujours forgé des principes innovants qui nous poussent à évoluer dans un milieu convivial pour mieux faire valoir nos capacités professionnelles. Concrètement, cette adoption motive sans doute la floraison des entrepreneurs dans le milieu professionnel.

Nonobstant les mesures d'accompagnement mises en place par les États et les institutions spécialisées, les jeunes et novices Chefs d'entreprise font face à des contraintes d'ordre économique, démographique et parfois expérimentale susceptibles de retarder leur expansion.

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Fevrier 2018

Eurek’Afrique

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Ecofin

Un peu partout dans le monde, une innovation de taille booste leur position, leur vision et leur opportunité. Celle-ci appelée Cotravail ou Coworking, est un système de travail résultant d'une symbiose de deux notions alliant un espace de travail partagé mais aussi un réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture. Ledit système favorise l'innovation, la créativité et la production efficiente et efficace.

Il s'agit de travailler ensemble dans un même bureau ou sur un projet. Parallèlement, il définit aussi une situation réelle dans laquelle on fait travailler de manière coopérative plusieurs robots conjointement, situation qui impose parfois des règles complexes de gestion de mouvements et de tâches. Cette forme de travail remet en question fondamentalement les anciennes théories pyramidales du travail. Aujourd'hui, il se fait en réseau par une agrégation ponctuelle des compétences se formant et se reformant selon les projets, plus rapide et flexible que les structures très hiérarchisées des entreprises. La mobilité et la recherche de flexibilité sont de moins en moins l'apanage d'un petit groupe ou un mode de vie marginal et de plus en plus un mouvement de société. La liberté, l'échange, l'équilibre vies privée et professionnelle ne sont plus seulement les idéaux de quelques individus de la société mais les valeurs d'une nouvelle génération.

Le Coworking permet aux jeunes entrepreneurs de ne pas rester isolés chez eux mais de pouvoir trouver en ces places une jonction entre travail et convivialité pareille à une socialisation propre à l'entreprise.

Le Cotravail répond à la question d'ordre économique et financier facilitant le Costkilling.

Il motive l'augmentation rapide du nombre de travailleurs indépendants qu'ils soient développeurs, designers, infographistes, architectes de Web, bloggeurs...

Ainsi, ces derniers pourront échanger et s'employer pour pouvoir se maintenir et partagés les outils dédiés à ce mode de travail.

Inspiré du modèle de travail des architectes et peintres du XIXème siècle, les premiers espaces de Coworking ont vu le jour aux États-Unis en 2005 et se sont dissipés partout dans les quatre coins de la planète.

En 2017, près de 11300 espaces de Coworking existaient dans le monde. D’ailleurs, c'est en Europe qu'ils semblent les plus nombreux: près de 760. Ils sont en pleine expansion et jouent un rôle important en favorisant la structuration d'un véritable réseau de cotravailleurs.

Frederic Mbengue

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Interview

Diakus

jeune Photographe sénégalais Ce mois-ci, Eurek'Afrique magazine vous fait découvrir un jeune photographe sénégalais, avec qui on a eu le plaisir d'échanger sur sa carrière et sur sa personne.

Diakus, pour commencer on a juste envie de savoir qui est Diakus et d’où vient ce nom.

Je m’appelle Ibrahima Mbaye Diakhaté mais on me surnomme Diakus. Je suis un jeune passionné de photographie et des arts visuels. Alors le Diakus je l’ai emprunté à mon père en fait, c’est un diminutif de Diakhaté du coup, je suis Diakus deuxième du nom. Né à Dakar, j’ai passé mon enfance à Thiès et je suis retourné là-bas (HLM Grand Yoff).

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Fevrier 2018

Eurek’Afrique

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Interview

Comment avez-vous épousé la photographie ?

Quelles sont les genres de cibles que vous aimez photographier ?

J’ai eu à développer cette passion ça-et-là dès le bas âge. En effet, je tiens ça de mon père qui aime tout ce qui est appareil que ça soit électronique ou autre. Quand j’étais au collège, je lui empruntais souvent son appareil de photographie professionnelle ou son caméscope pour immortaliser certains moments tels que des sorties entre amis et autres.

Ma spécialité c’est les portraits, c’est le genre de photo que j’aime faire le plus et j’adore ça. Cependant j’essaie de toucher à tout c’est à dire les photos de paysages, les photos culinaires entre autres.

J’ai commencé à faire de la photographie un passe-temps en 2015. À l’époque je faisais mes photos avec mon téléphone et je les partageais sur Instagram. Un jour j’ai été initiée à l’utilisation des #Hashtags par une amie.

A travers ces #Hashtags j’ai découvert qu’il y’avait une communauté de photographes amateurs au Sénégal. J’ai fini par m’intégrer et faire encore plus de photos pour pouvoir me surpasser.

J’ai ensuite, pour la première fois eu à utiliser un appareil professionnel le jour de mon anniversaire en 2016. La « maladie » de la photographie m’avait pris au piège et j’aimais jouer à son jeu car j’y gagnais aussi, que ce soit de nouvelles rencontres ou de nouvelles techniques de photographie.

Je me souviens de mes journées à parcourir les rues de la ville de Dakar, à faire des photos et passer toute une nuit à me mettre à les retoucher.

Avec l’expérience et les connaissances acquises, cette passion est devenue un métier pour moi. J’ai donc commencé à travailler avec de grands couturiers de la capitale, des vendeurs d’articles d’habillement etc. J’ai aussi eu à faire beaucoup d’albums de mariages, entre autres.

Côté scolarité, où est-ce que vous en êtes ? vous étudiez toujours, vous avez arrêté ou bien ? dites-nous un peu Côté scolarité, j’ai arrêté mes études depuis que j’ai eu mon BTS en commerce international. J’ai pris une année sabbatique pour me consacrer à ma passion et là je pense plus aller faire une formation qui soit en rapport avec ce que je fais, à savoir la photographie.

Comment voyez vous l’univers de la photographie et surtout, la liberté qui est dans ce métier ? Presque tout le monde est photographe maintenant avec la technologie d’images à portée de main.

La photographie c’est avant tout une science et un art. Et en tant qu’art la photographie me permet d’extérioriser mes ressentis. Après aussi on est libre d’avoir un style et une vision qui nous est propre, ce qui rend intéressant le métier.

Actuellement avec les appareils photos qui sont de plus en plus accessibles et l’influence des réseaux sociaux, la communauté photographique sénégalaise s’élargit de plus en plus. Une nouvelle génération est arrivée, une génération dont je fais partie et j’espère qu’on apportera notre pierre à l’édifice, qu’on marquera l’histoire de la photographie Sénégalaise et pourquoi pas du monde.

Comment organisez-vous votre travail ?

La plupart du temps on me contacte sur mes réseaux sociaux ou par téléphone. On me donne les détails pour la prestation de service, je fais un devis après et je l’envoie. Si on tombe d’accord sur la facturation, on fait les photos.

Nous savons tous que la vie de photographe rime avec le fait de côtoyer énormément de filles et de milieux féminins. Quelles sont vos relations avec elles ?

On a des relations amicales normales je dirai, même si des fois je « crushe » sur quelques-unes (lol).

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Interview

Quelles sont vos objectifs à long terme ?

J’aimerai bien voyager, faire le tour du monde grâce à ma passion c’est un rêve à réaliser, un objectif à atteindre. Après cela, penser à avoir une maison de production audiovisuelle.

En dehors de la photographie, quels sont vos centres d’intérêts ?

A part la photographie, j’adore faire du vélo et du roller. Disons que j’ai un faible pour les « trucs » à roues, moto scooter, voiture, etc. J’aime bien lire aussi.

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Fevrier 2018

Eurek’Afrique

Pour terminer racontez-nous une petite anecdote qui vous a marqué dans votre vie ?

Je me rappelle au début j’avais un iPhone 5C, j’avais un amour fou pour la photo et c’est des amis qui me prêtaient leurs appareils photos pour que j’apprenne, en l’occurrence Joe Dash et Khalilus.

C’était le bon vieux temps, je n’oublierai jamais.

Alioune Aboutalib Lô

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Mode & Beauté

Tatouage des sourcils :

Entre Tendance et Danger

Les sourcils toujours parfaits deviennent un atout important dans l’expression du visage. Le maquillage permanent des sourcils communément appelés tatouage des sourcils est devenu presque incontournable aux attraits de beauté des femmes.

Le masque fait maison: Tout le monde peut se donner un peu plus d’affirmation en se tatouant, car le sourcil est le « cadre » du visage.

Le sourcil bien tracé sublime le regard, rajeunit et repose, avec un effet lifting.

On peut y recourir quand on en a un peu mais aussi quand on a des sourcils normaux tout simplement pour peaufiner leur beauté ; c’est le cas de cette jeune dame du nom de Nabou Diagne « je fais souvent le tatouage de mes sourcils, et je n’ai jamais eu des complications ; le seul souci est qu’il ne dure pas, le tatouage disparait au bout d’un mois seulement » Si pour certaines le tatouage n’a aucun effet secondaire pour d’autres c’est pas le cas, nous dit Marième Ly qui le déconseille a celles qui ne l’ont pas encore fait « les produits qu’ils utilisent sont méconnus et peuvent être nocifs pour la peau. Dans un salon de beauté la gérante m’avait certifiée que les produits étaient inoffensifs et à ma grande surprise, je me suis retrouvée avec un visage enflé le lendemain.

Force était de me rendre dans un cabinet dermatologique et un diagnostic a été établi ; les conséquences ont été l’apparition de boutons sur tout le visage et le corps ».

Dans tous les cas, l’importance est de donner à vos sourcils une forme sur mesure qui préservera la personnalité de votre visage, tout en rehaussant l’harmonie de vos traits ; avec une couleur qui se marie à votre teint naturel.

Mais surtout, n’oubliez pas de consulter un expert qui maitrise les outils et techniques du tatouage des sourcils, avant de vous lancer.

Coumba Nd. Ndiaye WELE __________________________________________________________________ Eurek’Afrique Fevrier 2018

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Sport

Jeux olympiques d’hiver

Fondements de la compétition et particularités politiques de l’édition 2018

l’édition 2018 Du 9 au 25 Février 2018 se déroulent les jeux olympiques d’hiver à P’yŏngch’ang en Corée du Sud. Tous les quatre ans se déroulent régulièrement ces olympiades consacrées aux disciplines sportives s’exerçant sur la neige et la glace.

Eurek’Afrique magazine vous expose ce mois-ci les fondements historiques de ce rendez-vous mondial, ainsi que la particularité géopolitique de la péninsule coréenne qui marque la 23e édition de ces jeux.

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Fevrier 2018

Eurek’Afrique

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Sport Historiques Les premiers jeux olympiques d’hiver officiellement reconnus se sont déroulés en 1924 à Chamonix en France. Antérieurement, ils se dénommaient la « Semaine des ports d’hiver ».

Cependant, bien avant cette date, des compétitions du même acabit ont été organisées d’abord en 1908 aux Jeux Olympiques de Londres (patinage artistique) juste après la rénovation des Jeux par le Baron de Coubertin ; ensuite, les scandinaves organisaient déjà les Jeux Nordiques (Ski nordique et patinage) tous les quatre ans en Suède et craignant la concurrence de Jeux spécifiquement hivernaux avec leur compétition, ils ne se sont joints aux Jeux Olympiques d’hiver qu’après 1926. C’est à partir de cette année-là, précisément le 6 mai 1926 que le CIO a officiellement reconnu a posteriori les Jeux de Chamonix comme étant les premiers Jeux Olympiques d’hivers.

Epreuves organisées Les disciplines engagées régulièrement dans cette compétition sont : le ski alpin, le ski nordique, le patinage de vitesse et le patinage artistique, le hockey sur glace, le bobsleigh et la luge.

Mais pour cette édition, comme à l’accoutumée, des réaménagements ont été faits dans le programme.

Une épreuve de Ski Alpin, deux épreuves de Snowboard, 2 épreuves de patinage et une épreuve de Curling double mixte ont été ajoutées.

A l’inverse, deux épreuves de Snowboard (Slalom parallèle dames et messieurs) ont été supprimés.

Avec ces réaménagements, le nombre de médailles à remettre est porté à 102, faisant des Jeux de P’yŏngch’ang les jeux les plus prolifiques de l’histoire en termes de médaillés.

Il est à noter aussi qu’un record est établi concernant le nombre de pays africains qui participeront à cette.

Ils seront 8 pays du vieux continent à s’y rendre et lesquelles sont: le Nigeria, l’Erythrée, le Ghana, le Madagascar, l’Afrique du Sud, le Maroc, le Togo et le Kenya.

Les stars attendues En Ski Alpin, il faudra bien surveiller l’américaine Mikaela Shiffrin (22ans) sans conteste la nouvelle star mondiale de la discipline.

Avec 81 succès en descente, l’américaine Lindsey Vonn détentrice du record de victoires en Coupe du monde n’est plus à présenter et sera attendue pour les 4e jeux de sa carrière.

A P’yŏngch’ang, un homme devra vaincre sa bête noire : Marcel Hirscher. L’autrichien de 27 ans domine depuis 6ans dans les disciplines techniques mais n’a jamais été médaillé d’or. Paradoxal non ? Il sera le grand favori du slalom géant.

Martin Fourcade, quadruple médaillé aux JO de Sotchi (Russie) domine le biathlon depuis plusieurs saisons. Le français de 29 ans aura l’occasion d’entrer un peu plus dans l’histoire s’il décroche l’or en terres sud-coréennes.

L’allemande de 24ans Laura Dahlmeier septuple championne du monde du biathlon essayera d’être à la hauteur de son statut de favorite en décrochant l’or.

La particularité politique de ces JO La péninsule coréenne est sous vives tensions depuis de 2ans.

Avec la course à l’arme atomique dans laquelle s’est lancé le régime nord-coréen, le voisin du sud protégé par les Etats-Unis reste sur le qui-vive.

Malgré toutes les sanctions que la communauté internationale impose à Kim Jong-un, celui-ci ne s’écarte pas de son programme balistique mais est davantage enclin à faire la paix avec la Corée du Sud surtout avec la main qui lui a été tendue par le président sud-coréen Moon Jae-in, qui veut faire de ces JO les « jeux de la paix ».

Sous cet angle, les deux Corées ont défilé ensemble durant la cérémonie officielle de ces jeux, sous la présence de la sœur de Kim Jong-un, un phénomène inédit ! En effet, depuis la guerre entre les deux pays de 1950 à 1953, c’est la première fois qu’un membre de la famille des Kim se rend en Corée du Sud. En outre, une équipe commune aux deux Corées est alignée en Hockey sur glace dans le tournoi dames.

Des efforts de paix qui marqueront à jamais l’histoire des JO qui a un sous-jacent politique et diplomatique assez important. Les JO de P’yŏngch’ang tenteront de redonner au sport et à l’olympisme en l’occurrence leur rôle d’antan : la réconciliation des peuples.

Alioune Aboutalib Lô

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Actu

Kylie Jenner et Travis Scott sont parents La jeune célébrité de 20 ans a donné naissance à une fille. Elle a anoncé la bonne nouvelle sur son compte Instagram, après être disparue des radars pendant 5 mois. En Septembre dernier, les rumeurs concernant sa grossesse ont commencé à surgir, mais Kylie n’a jamais pris le temps de confirmer ou de nier. Elle a plutôt décidé de garder sa grossesse top secret, semant le doute total sur son état. Même sa famille a décidé de jouer le jeu, notamment Kim et Khloe Kardashian qui ont évité de piper mot sur le sujet lorsqu’elles ont été invitées à des émissions de télévision. La petite s’appelle Stormi. Une source a révélé que le nouveau papa est tellement content qu’il n’a pas attendu pour montrer sa fille a ses amis. L’artiste de 25 ans et Kylie Jenner ont débuté leur relation en Avril dernier.

Idris Elba s’est fiancé à Londres S’il y a une nouvelle qui a brisé le cœur de beaucoup de filles, c’est bien celle-ci.

Nous savons tous qu’a part George Clooney, Idris Elba est le chouchou de beaucoup d’entre nous.

L’acteur britannique de 45 ans, qui avait pourtant juré de ne plus jamais se marier, a fait une énorme surprise a sa compagne Sabrina Dhowre, mannequin canadienne âgée de 29 ans.

Il s’agira de son quatrième mariage, et il a eu deux enfants lors des précédents. Eh oui les filles, restez fortes !

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Eurek’Afrique

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Actu

Une pompe à gaz met fin à la soirée de Waly Seck au Penc Mi Quelque chose d’inhabituel s’est produit le Samedi 9 février dernier, au Penc mi au quartier Gueule-Tapée à Dakar. Aux environs de 4h du matin, une pompe à gaz a été utilisée.

Cela a causé la dispersion des fans qui y étaient, et la soirée fut ainsi écourtée.

D’habitude les soirées de Waly au Penc Mi, la boite de son pater Thione Seck, se terminent vers 5h30.

Pour le moment, les raisons de cet incident restent inconnues, et il n’y a pas eu d’autres détails additionnels révélés.

El Hadj Diouf : le Bad Boy à la gendarmerie Notre Dioufy national a vu rouge ! Souleymane Tall, frère de la Présidente du Conseil Economique Social et Environemental (CESE) Aminata Tall, aurait prêté une voiture a sa femme Valérie Bishop, chose que l’ancien capitaine des lions n’a pas apprécié du bon œil.

Diouf s’est retrouvé avec une plainte sur le dos pour menaces de mort et injures publiques.

L’ancien international de football a reçu une convocation de la part de la section de recherches de la gendarmerie qui se trouve à la Caserne Samba Diery Diallo de Colobane.

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