Eurek'Afrique magazine N°13 Avril

Projection

L’industrie musicale nigériane un secteur en boom

Géopolitique : Pourquoi Vladimir POUTINE fait-il peur à l’Occident ?

Entrepreneurship: Le Growth Hacking, c’est quoi en fait ?

FOCUS

“Le premier Magazine africain ayant pour but de faire renaitre le diktat du savoir” disponible sur notre site web

www.galsen-unlimited.com __________________________________________________________________ Eurek’Afrique Octobre 2017

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SOMMAIRE

LA

UNE

Projection :

L’industrie musicale nigériane : Un secteur en boom ... Alioune Aboutalib lo

L'éditorial

Par Khady Racine Sow ................................. P5

Chronique Internationale

Par Ciré LÔ ....................................................... P6

Page

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Interview du mois :

Interview sur le conflit en Syrie avec : Dr Boubacar Fall Analyste des Relations Internationales et Géostratégie

Géopolitique :

Par Alioune Aboutalib Lo & Ciré Lo ........................ P16

Par Habi Diop ................................................... P8

Le Growth Hacking, C’est quoi en fait ?

Pourquoi poutine fait-il peur à l’occident ?

Ecofin :

L’inteligence économique : une démarche stratégique

Entrepreneurship : Par Mamadou Dione Pouye ................................... P20

Par Ciré Lo ....................................................... P12

Focus :

Les systèmes de santé en Afrique : bien mal en point

Par Frédéric Mbengue ................................... P14

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Directeur de Publication et Manager : Alioune Aboutalib LÔ Vice-directeur de Publication : Khalifa Aboubacar Samb Rédactrice en Chef : Khady Racine Sow Adjoints : Baba Gnanguir Mané Mohamed Diène Team Marketing et Communication Mouhamed Ndoye Mouhamadou Lamine Ndiaye Fatmy Chéhim Diaw - Coumba Wellé Frédéric Mbengue Team Commercial : Mamadou Dione Pouye Doudou Diop - Khadidiatou Ndoye Aby Marie Diop - Soda Marième Ndiaye

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Avril 2018

Eurek’Afrique

Team Finances et Comptabilité : Seynabou Khaïridine Malick Niang Team Informatique : Mahamed Guindo Mouhamed Ndiaye Rédacteurs : Papa Ababacar Mbaye Pouye, Babacar Diop Amadou Laye Dicko Serigne Mansour Diouf Habi Diop Mame Cheikh Ahmadou B. M. Faye Maria Françoise Camara Monique Faye Ahmadou Bachir Sadio Pape Moussa Ndiaye Ciré Lô

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Par Khady Racine Sow

Quand les anglophones surpassent les francophones en Afrique !

Le continent africain compte 25 pays anglophones contre 21 francophones en considérant que l’anglais et le français soient les langues officielles.

Ces pays divergent de par leur système d’organisation souvent copié du modèle colonisateur.

Depuis quelques décennies force est de constater que les pays anglophones tant du point de vue économique que social ont pris une avance quelque peu considérable sur ceux francophones et il est adéquat d’en faire une analyse concrète.

Le premier aspect à considérer est sans doute l’esprit d’entreprenariat qui influe fortement sur l’économie d’un pays et dont s’est très tôt doté les citoyens des pays anglophones qui, pour la plupart privilégie le « business » au travail de bureau sous la direction d’une autorité administrative.

Disons plutôt que coté administration et paperasse, le système hérité des français a un peu emprisonné les pays francophones dans un tourbillon de dossiers, de bureau, de costards et de préjugés.

Côté éducation, le modèle anglophone offre une formation moins déterminante avec une ouverture plus accrue vers le leadership et l’entreprenariat alors que dans le système francophone, le retard du système éducatif et le manque de formation professionnelle ont mené vers un esprit d’entreprenariat et de leadership timide.

La langue aussi est très importante car elle constitue un miroir face à la mondialisation. Plusieurs experts sur ce point favorisent les anglophones avec leur langue universelle parlée presque partout dans le monde alors que le français reste loin derrière.

Le Rwanda a compris cet aspect langue/progrès et a changé de camp depuis 2003 : l'anglais fait depuis lors partie des trois langues officielles. Et les pays francophones commencent à comprendre leur retard et s’inscrivent dans des dynamiques qui pourraient aboutir à des résultats d’ici peu.

Il faut tout de même clarifier que cette dualité Afrique francophone/Afrique anglophone est un frein muet de la croissance de tout un continent. Il faudrait s’en détacher…

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Chronique Internationale

France : Quand la grogne sociale prend du terrain.

Grève à la SNCF, chez Air France, chez les éboueurs, dans le secteur de l’énergie et chez les étudiants. Le climat social en France est très tendu.

Les cheminots ont commencé le 3 Avril dernier trente-six journées de grève. Ce nouveau format de contestation qui s’étale en un mois et une semaine est une manière de montrer leur désaccord à propos de la réforme de la SNCF entreprise par le gouvernement français. Selon le gouvernement, la réforme de la SNCF apportera plus de qualité au service.

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Chronique International

La SNCF va passer d’un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) en une société anonyme (SA). Les cheminots s’insurgent principalement contre la libéralisation de cette société car craignent de perdre leurs avantages. « Je suis fac, ni de sélection, ni de tirage au sort » pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des étudiants qui manifestaient contre la réforme des universités en France. Après que les sénateurs français aient examiné le 7 février dernier le projet, le parlement a adopté le projet de réforme de l’université. Celle-ci, se matérialise par le remplacement de la plateforme l’Admission Postbac par Parcoursup. Plusieurs nouveautés sont prévues avec cette loi. Selon le gouvernement, cette loi vise entre autres à lutter contre l’échec surtout en licence. Ainsi, selon le nombre de places disponibles dans la filière demandée, les bacheliers seront classés et seront admis dans la limite des places.

Selon Lila Le Bas Présidente de l’Union des Nationale des Etudiants de France (UNEF), Parcoursup va trier les dossiers selon le CV, les motivations, les notes mais aussi refuser les bacheliers une fois que les capacités maximales sont atteintes. Cette décision a comme conséquence immédiate le renvoie des partiels dans certaines universités et l’occupation de Tolbiac. Il faut noter aussi la solidarisation de Sciences Po où on pouvait lire sur les affichages « Macron ton école est bloquée » même si la réforme ne concerne pas cette école.

Cuba : Fin de règne de la dynastie Castro Elu presque à l’unanimité par le parlement cubain, Miguel Díaz-Canel remplace ainsi Raul Castro frère de Fidel Castro. C’est la fin du règne de la famille Castro à la tête du pays. Cet ingénieur en électronique et professeur à l’université de Las Villas est né le 20 avril 1960 c’est-à-dire un an après la fin de la révolution cubaine soldée par le renversement de Fulgencio Batista. Diaz-Canel était le Premier viceprésident des Conseils d'État et des ministres de 2013 à 2018 avant de devenir chef de l'État en 2018.

Beaucoup d’analystes prévoient déjà la couleur de son règne.

En effet, ils estiment qu’il fera du Castrisme sans les Castro. La composition de son gouvernement ne sera pas connue avant le mois de juillet. La population s’attend à de symboliques nominations notamment avec des femmes et des Afro-Caribéens à des postes stratégiques.

Les deux Corées, Un rapprochement historique : les jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang avaient donné au monde entier la volonté plus ou moins bonne des deux Corées de se rapprocher. En effet, durant cette compétition les deux voisins ont présenté une délégation unique malgré leur désaccord. Mieux, le samedi 21 avril dernier, le régime de Kim Jong-Un annonce qu'il allait mettre en stand-by ses essais nucléaires et balistiques et fermer son principal site d'essais nucléaires. Cette bonne nouvelle entre dans le cadre d’intenses manœuvres diplomatiques pour la dénucléarisation de la Corée du Nord. Ces efforts pourraient faciliter la recherche d’une paix entre les voisins séparés par une frontière terrestre matérialisée par la zone coréenne démilitarisée et d'une frontière maritime dont la section ouest forme la Northern Limit Line. C’est dans cette zone démilitarisée que se tiendra le 27 Avril prochain, le troisième sommet entre les deux voisins coréens depuis la fin de la crise en 1953. Ce sommet sera très attendu pour savoir les perspectives de l’échiquier géopolitique mondial car le président américain en désaccord avec Kim Jung-Un est annoncé bien que les détails de cette rencontre ne sont pas encore connus. Ce qui est aussi important à souligner est l’instauration d’un téléphone rouge entre les deux Corées en prélude à cette rencontre historique.

Ciré Lô

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Projection

L’industrie musicale nigériane un secteur en boom

Wizkid, P-square, D’Banj, Davido, Tiwa Savage, Yemy Alade… que de noms d’artistes nigérians qui commencent à percer les frontières au-delà de tout ce qu’on pouvait espérer. Aujourd’hui, du Naija à l’Afro-pop ou l’Afrobeat, l’industrie musicale nigériane est belle et bien un secteur en boom qui fait en sorte que l’artiste vit de son art. Des millions de dollars en sortent mais rien d’anodin quand on voit les causes qui ont participé à cette évolution.

Les revenus générés annuellement par l’industrie musicale nigériane dépasse les 55 millions de dollars (d’après le cabinet d’audit Pricewaterhouse Coopers). Aujourd’hui, avec surtout la monté de l’Afrobeat, les nigérians font écouter leur musique même au-delà de leur pays et en vivent, même si dans les artères de la grande ville de Lagos, le piratage est à la Une. Plusieurs choses sont peut-être à la base de cette évolution fulgurante, mais la première d’entre elles est sans doute le fait que les nigérians sont des consommateurs locaux quand il est question de musique. « Les Nigérians étaient déjà prêts à consommer leur musique, mais ils n’y avaient pas accès, tout simplement », expliquait D’Banj, l’une des méga stars de cette industrie. Mais si l’accès à la musique nigériane est devenu aussi facile pour les populations, c’est parce qu’il y a un outil qui a révolutionné les habitudes et qui a impacté positivement sur l’industrie musicale nigériane et de fort belle manière : la téléphonie mobile.

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Projection La téléphonie mobile : le salut pour les artistes nigérians Grâce au téléchargement mobile, la musique a atteint une autre dimension. La forte pénétration de l’internet mobile sur le continent, en l’occurrence au Nigéria, au Kenya et en Afrique du Sud, a établi un marché de fort potentiel pour les artistes anglophones surtout. Et les nigérians s’en frottent les mains.

Les opérateurs l’ont aussi compris. Les morceaux de musique ont remplacé les « beep » soporifiques que l’on était obligé d’écouter en attendant que notre interlocuteur décroche son téléphone quand on l’appelle. Et pour ce genre de service, au Nigéria c’est 50 nairas. De jeunes artistes de Lagos qui tentent de percer ont aussi leurs astuces : pas d’album, uniquement des morceaux transformés en sonnerie et qui leur donnent quand même de quoi se remplir les poches à la fin du mois. Les opérateurs sont devenus leurs distributeurs de musique.

MTN a rapidement compris le deal et est devenu le leader dans ce domaine, à travers sa plateforme « MTN Music Plus ». "Il y a beaucoup de musiciens talentueux sur le marché -(...) qui peinaient à vendre leur musique. Nous leur avons permis de rentabiliser leur travail", a expliqué Richard Iweanoge à l’AFP, directeur général du marketing de MTN Nigeria. « En fait les Nigérians avaient envie d'acheter de la musique, c'est juste qu'ils n'avaient pas les moyens de le faire légalement", ajoute-t-il.

Cependant, des corrections s’imposent…

Bien que l’industrie musicale nigériane est en boom, beaucoup de choses restent à corriger notamment dans l’organisation et dans la structuration du marché.

“Selon moi, si nous organisons sérieusement le secteur, nous gagnerons plus que ce que nous avons en ce moment. Nous pensons que nous gagnons de l’argent, mais si nous avons plus de structure et un système plus organisé…

Tout le monde sait où l’argent va, tout le monde sait combien vous faites par jour, ceci et cela…

Mais nous sommes juste ici”, a affirmé un mélomane. Le marché est loin de sa saturation ont affirmé les acteurs.

Les revenus générés pourraient être doublés même d’ici 2020.

Mais pour ce faire, l’organisation économique du marché devraient être revus, de même que la lutte contre le piratage rendue plus rigoureuse, sachant que l’un entraine l’autre. En effet, c’est l’absence de structures de gestion qui fait en sorte que les œuvres des artistes ne sont pas assez protégés.

Selon Asa la célèbre chanteuse nigériane, c’est l’Etat qui devrait faire des efforts dessus, et pourrait même en bénéficier davantage.

Selon elle, « les artistes peuvent payer des impôts, vous voyez ce que je veux dire. Les taxes serviraient à aider à la construction de routes, la création de l‘électricité. Non seulement la musique, mais tout le reste.

Vous savez que vous devez établir une société de gestion collective, de sorte que lorsque les stations de radio jouent les chansons, elles paient.

Lorsque les produits, les marques, utilisent votre musique pour leurs pubs, elles peuvent payer l’artiste, tout comme le gouvernement, pour aider à construire un bon pays ».

Le style Afrobeat L’Afrobeat est un genre musical apparu aux débuts des années 60 et initié par la légende nigériane Fela Kuti. Le concept « Afrobeats » a connu bien des facettes au cours de son évolution mais l’identité en reste le même. Aujourd’hui, il ne fait pas bouger Tout compte fait, tout comme la célèbre industrie juste l’Afrique, mais l’Europe et les Etats-Unis sont cinématographique Nollywood, l’industrie musicale tout aussi séduits. Ce qui a donné d’ailleurs cette nigériane est en forte effervescence. expansion à l’industrie musicale nigériane. En effet, Le monde s’est bien au rythme de l’Afrobeats. bien des artistes d’occident collaborent énorméReste à voir comment faire pour que davantage ment avec ceux du Nigéria actuellement. Chris tout le monde en gagne.

Brown, Booba, Maître Gims, Major Lazer, Drake, … sont entre autres des artistes qui ont fait des featurings avec les jeunes stars montantes telles que Wizkid. De plus en plus d’artistes nigérians s’exportent et signent des contrats à Alioune Aboutalib Lo l’international. __________________________________________________________________ Eurek’Afrique Avril 2018 11

Géopolitique

Pourquoi Poutine fait-il peur à l’Occident ?

Le monde vit au rythme des occidentaux, particulièrement sous la houlette des américains. La nation d’Abraham Lincoln dicte sa loi de par son influence sur les institutions et les décisions qui régissent le monde. Mais s’il y a quelque chose ou quelqu’un dont le contrôle échappe aux américains, c’est Vladimir Poutine. Eurek’Afrique se fixe un instant sur cet homme.

Vladimir Poutine est un homme redoutable et redouté ! Cet antisioniste est perçu par les occidentaux comme de la « toxine » dont la mission est d'empoisonner l'occident. En effet, ce leader qui, pour certains est le "nouveau maître du monde », est aussi considéré comme le leader le plus dangereux depuis Hitler.

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Geopolitique Pourquoi Poutine fait-il aussi peur ?

L'occident a peur de Poutine par ce qu'il est un acteur incontournable de la géopolitique mondiale, un homme qui avance le plus souvent des menaces nucléaires, un homme très dur et autoritaire qui profite des moments de faiblesse de l'occident pour s'affirmer et marquer l'histoire.

Il n'arrête pas de souligner l'écart qui existe entre l'occident et la Russie et cherche á tout prix à rendre son pays plus puissant.

Cette peur a occasionné plusieurs accusations á son égard.

En effet selon les occidentaux, Poutine repose sur des stocks d'armes chimiques et a abattu le vol MH17 le 17 juillet 2017, au-dessus de l'Ukraine.

A ces accusations s'ajoutent le fait de mener "une guerre éclaire numérique" contre l'Europe et d'avoir ordonné l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille à Salisbury.

Poutine est aussi montré du doigt pour son ingérence supposée dans la campagne présidentielle américaine de 2016.

La Russie est aujourd'hui l'ennemie par excellence de l'Otan et des Etats Unis.

Elle est de plus en plus clairement dans le collimateur des occidentaux á cause de Vladimir Poutine.

Poutine : un controversé aimable ?

Cependant, selon certains, toutes ces accusations ne sont que des fabrications de l'occident pour nuire à la position russe sur la scène internationale. Ils le détestent et ont peur de lui car il mène une politique agressive, il est intimidant et défend l'intérêt de son cher pays. Il fait en quelque sorte figure de grand sauveur de sa nation.

La qualité suprême de Poutine est sans doute aussi le fait qu’il ne lâche jamais ou presque jamais ses alliés. C’est grâce à (ou à cause de) lui par exemple que l’ONU n’a pas engagé d’actions coordonnées en direction du très controversé Bachar El-Assad, même si les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont effectué des frappes ensemble pour réprimer l’usage d’armes chimiques par le régime syrien, sans l’approbation de la Russie. Poutine entretient d’excellentes relations aussi avec la Chine avec qui elle partage les mêmes positions souvent antagoniques à celles des occidents.

Tout compte fait, Poutine, qu’on l’aime ou pas, est un des dirigeants qui ont déjà marqué de leur empreinte le vécu du monde. Par son caractère intrépide, il est la force qui s’oppose aux américains et représente ainsi un gage d’équilibre du monde géopolitique.

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Habi Diop

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Ecofin

L’intelligence économique:

une démarche stratégique QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE : Dans son fameux rapport publié en 1994 intitulé « Intelligence économique et stratégie d’entreprise » avec Christian Harbulot, Henri Martre définit l’intelligence économique comme « l’ensemble de actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l’information utiles aux acteurs ». Cette démarche aux nombreux tentacules est à la fois un état d’esprit, un système de pensée mais aussi un ensemble d’outils d’aide à la décision. L’intelligence économique est aussi un mode de gouvernance très puissant pour un Etat, une collectivité locale ou même une université. Bref c’est une démarche qui cherche à avoir le plus d’informations à sa disposition pour prendre des décisions efficientes pour anticiper sur les évènements.

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Ecofin

LES ORIGINES DE L’INTELLIGENCES ECONOMIQUE Cependant, ce n’est pas avec Martre (1994) que ce concept a vu le jour, sa paternité est attribuée à Harold Wilensky. Dans son ouvrage Organizational Intelligence : Knowledge and policy in Government and Industry (New York, Basic Books), Wilensky précise que l’intelligence économique n’est pas une stratégie d’accumulation d’information mais plutôt une méthode de production d’une masse critique de connaissances par les gouvernements et les industriels. Elle est aussi une méthode de recueil, de valorisation mais aussi d’interprétation systématique de l’information pour la poursuite des buts stratégiques. A la suite de Wilensky, Igor Ansoff publie en 1975 un article intitulé Management Strategic Surprise by Response to Weak Signals positionnant ainsi la question relative à la théorie des signaux faibles dans l’optique du management stratégique. Avec cet article, Ansoff précise que la veille va plus loin qu’un simple fait de scruter l’écran d’un radar. Elle consisterait à adopter une vision proactive du changement de l’environnement. Comme le disent Juillet (2004) et Naftalski (2004), c’est Michael Porter qui popularise la notion d’Intelligence Economique en 1986 à l’Université de Harvard même si l’essor de cette discipline n’adviendra que dans les années 1990 notamment avec les services de renseignements des américains.

VEILLE ET INTELLIGENCE ECONOMIQUE Les concepts de veille et d’intelligence économique sont dépendants l’un de l’autre. Bon nombre de spécialistes ont réflechi sur la question mais il existe une liaison étroite entre les deux. La veille serait pleinement ancrée dans l’intelligence économique. Si la veille reste une technique à l’affût de l’information, l’intelligence économique va au-delà : c’est une politique. Elle cherche à détecter des opportunités et les meilleurs moyens de les exploiter ; prévoir mais surtout analyser les risques potentiels ; protéger les données sensibles ; construire des scénari intelligents…

L’intelligence économique ne se limite pas à la veille qui serait aussi une technique servant à surveiller et á décrypter l’environnement.

Cependant, l’intelligence économique ne peut être efficace sans une bonne méthode de veille. Il faut aussi noter que l’intelligence économique englobe des concepts comme le knowledge management, la sécurité économique, la cybercriminalité, le lobbying, le renseignement entre autres.

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Ciré Lô

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Focus Les systèmes de santé en Afrique :

bien mal en point

"Souriez, soyez heureux. C'est bon pour la santé" du moins ce qui est recommandé. Malgré les aléas de la vie quotidienne, l'homme se doit de s'offrir un état de santé de bon augure. Et dans cette perspective, la mise en place d'un système de santé digne d'estime interpelle depuis toujours les autorités publiques.

En Afrique, le mode d'organisation de la sphère médicale a épousé une physionomie typique de celle issue de la colonisation. Succinctement, il prend en compte les différents axes et contenus des besoins en santé des populations. En effet, le modèle sanitaire en question prônait une couverture quasi large avec une hiérarchisation très conventionnelle. Le modèle exécuté dans nos pays s'est officialisé à l'aube des années 1920 avec notamment une disposition pyramidale.

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Par ailleurs, on note des structures de premier niveau pour les pathologies courantes, les soins de proximité et la santé maternelle: dispensaires de premier soin, cases de santé ; des structures de type hôpital de district ou régional de cinquante à deux cent lits qui normalement offrent une palette de soins de consultation externes avec de l'hospitalisation ( médecine, pédiatrie, chirurgie, maternité et les urgences par moment...); des structures de référence au plan national offrant des spécialités et des centres hospitalo-universitaires qui concentrent la quasi-totalité des Spécialités, chargés d'enseignement dans les facultés de médecine.

De source sûre. Objectivement, cette orientation répond aux normes internationales œuvrant pour une gamme large de services à l'encontre des populations.

Il reste du moins ouvert à la proposition de moyens de santé prenant en compte la plénitude des besoins de prise en charge sur tous les angles. À vrai dire, le modèle de santé imposé en Afrique fait appel à une organisation basée sur la verticalité et l'horizontalité des services.

Par ailleurs, les efforts consentis par les États sur la question de l'octroi d'un système de santé quasi parfait demeurent constants même si on continue à faire face à certains périples.

Pour pallier à l’insuffisance des systèmes sanitaires, de plus en plus d’initiatives numériques visant à lutter contre les infections récurrentes apparaissent peu à peu.

L’e-santé permettra-t-il de faire évoluer positivement la situation actuelle ?

En effet, depuis des décennies, l’Afrique est confrontée à de nombreuses maladies endémiques : fièvre, jaune, paludisme, trypanosomiase.

Ces dernières s'entrabattent journellement avec des millions d’Africains. En moindre mesure, des pathologies telles que la lèpre, le choléra et la tuberculose sont toujours présentes en Afrique.

Des virus ont également fait leur apparition : Ebola, la Dengue et le Sida.

Au début de l’année 2017, plus de 26 millions de personnes, dont 2,3 millions d’enfants, souffrent du VIH. L’Afrique subsaharienne constitue la zone la plus touchée par cette maladie.

La fièvre Ebola, quant à elle, a récemment provoqué la mort de plus de 10 000 personnes en Afrique de l’Ouest.

Qu'à cela ne tienne, la politique sanitaire « nabotise » les convictions, par ce qu’entravée par pas mal d'obstacles parallèles. En Afrique, il existe des problèmes majeurs qui suscitent beaucoup de réflexions et d'attention.

Il faut impérativement souligner le manque d'infrastructures (l'Afrique subsaharienne compte en moyenne 01 médecin et 10 lits d'hôpital pour 10000 patients contre 07 médecins et 30 lits d'hôpital comme conseillé par l'OMS) et le manque d'effectifs (cela est encouragé par une politique sociale et une mauvaise gestion des ressources humaines).

Depuis les années 2000, plus de 20000 médecins ont quitté le continent laissant la population orpheline de ses "Anges Gardiens". À l'exception de quelques pays tels que le Maroc qui ont su offrir des opportunités de carrière très intéressantes, les pays africains sont devenus en si peu de temps le centre de formation de beaucoup de pays du Nord.

On peut bel et bien en retenir : L'Europe, les États-Unis et le Canada. Sur cette même logique, il convient de poursuivre en épinglant le financement désordonné et très peu objectif que les pays mobilisent sans scrupule. Des budgets de santé 10 fois inférieurs à la moyenne mondiale, malades non pris en charge, manque de médicaments, mauvais dispatching des structures de santé. Une pincée de pays africains s’aligne encore derrière l'accord d’Abuja en 2001 qui stipulait que le budget de la Santé devrait atteindre au moins 15%.

Les dépenses publiques par habitant sont passées de 70 à 160 dollars en juste quinze ans.

Ce qui pousse la majeure partie des populations à devoir se prendre en charge en allant jusqu'à faire confiance aux systèmes de santé d'outre-mer si toutefois les moyens financiers en sont capables.

Par conséquent, il est indéniable de revoir à la maison, les politiques adaptées par nos nombreux pays afin de pouvoir mobiliser, faire face et refinancer la filière santé en prenant en compte les nombreuses réalités dont sont confrontés leurs compatriotes pour une meilleure et très louable couverture. Ceci passerait à une organisation appelant les différents compartiments de la société : la population et les secteurs public et privé car autour d'un idéal commun on pourra atteindre les échéances fixées par l'Opinion Publique Internationale d'ici peu.

Frédéric Mbengue

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Interview Interview sur le conflit en Syrie avec :

Dr Boubacar Fall Analyste des Relations Internationales et Géostratégie 18

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Interview 1.

La Russie d’un côté, la France, les USA et la Grande Bretagne de l’autre : sommes-nous dans une nouvelle forme de guerre froide ?

Vous avez parfaitement raison de faire le parallélisme entre le conflit syrien et la guerre froide.

Sachant que cette dernière était un conflit qui avait eu lieu dans un contexte précis au lendemain de la Deuxième guerre mondiale entre les deux super puissances les Etats Unis et l’URSS (actuel Russie). Les deux blocs avaient leurs satellites (pays qui adhéraient aux idéologies du capitalisme ou du communisme) partout dans le monde (bloc de l’Est et bloc de l’Ouest), mais ne se sont jamais affronté directement. C’était juste une petite genèse… Mais dans ce conflit syrien, nous pouvons déduire que c’est une agression de l’occident en vers une nation légitime et légale.

Tout pays a le droit de régler ses problèmes endogènes qui le secouent. Maintenant s’il existe une observation du ‘’monde libre’’ pour intervenir.

La règle du jeu veut que les diplomates s’y mettent et non les armes. L’intérêt que dégagent les deux puissances (Russie et les USA) n’est rien d’autre que le contrôle du Moyen Orient, car avoir la main mise sur cette zone vous permet de monopoliser la moitié de la richesse mondiale.

Juste à préciser que la présence américaine en Syrie est de protéger l’Israël. Un blocus a été mis en place pour freiner l’exportation des armes iraniennes qui passent par Damas pour atterrir aux mains du Mouvement Hezbollah (Liban).

Trump croit dans son for intérieur que ce dernier considéré comme une cellule terroriste dirigée par Hassan Nasrallah est une grande menace pour les colons juifs. Nous savons tous que le Hezbollah c’est des chiites donc Téhéran ne peut rester inerte à leur endroit. Pour conclure cette partie, vous comprenez maintenant les motivations de Hassan Rouani (Pdt Iran) à soutenir Bachar Alassad.

2.

Selon vous, pourrait-on envisager de nouvelles frappes venant du trio en direction de la Syrie et risquerait-on d’avoir une riposte venant de la Russie ?

C’est sûr que nous allons assister à plusieurs frappes venant du trio que vous aviez cité : USA, France et la Grande Bretagne. La présence de Bachar Al-Assad à la tête de la Syrie n’arrange en aucun cas l’intérêt de ces trois alliés.

Car ce que les experts en géopolitiques oublient ou ignorent, depuis l’ère Obama, Davide Cameron et Sarkozy en 2011 un pipeline gazier était sur le point d’être mis en place. Il devait être construit par un consortium qatari qui commence depuis Irak passe par la Syrie et la Turquie afin de l’acheminer en Europe (Pays Balkans). Avec le soutien de Moscou à Bachar Al-Assad, ce dernier va s’opposer catégoriquement que ce pipeline respire l’air syrien. Ainsi toute la colère de ces trois puissances va s’abattre sur l’homme d’Etat syrien. Donc impossible d’imaginer que ces trois alliés puissent accepter que la paix en Syrie se fasse avec Bachar. Ils useront de tout leur moyen pour le faire partir, quel que soit le prix qu’il peut en coûter. Toutes ces accusations d’utilisation d’armes chimiques sur la population syrienne n’est qu’un leurre pour détourner l’attention de la scène internationale. Toutes ces frappes chirurgicales qu’ils nous annoncent nuit et jour, l’objectif dissimulé est d’éliminer Alassad afin de choisir leur propre homme de confiance pour l’installer et sans oublier de pousser la Russie hors de cette zone.

Croire que les russes vont riposter par des armes n’est que de la poudre dans les yeux. La Russie n’est pas prête d’aller en guerre contre les USA. Ils peuvent armer leurs pays alliés à affronter n’importe quel Etat, mais ils ne feront jamais face aux américains.

L’heure est aux discours de menaces et faire des démonstrations pour attirer l’attention du public international sur sa puissance militaire. L’urgence de la Russie c’est relever son économie qui commence à battre de l’aile 3.

Pourquoi la Russie protège-t-elle autant la Syrie ?

Il faut comprendre que les relations de la Russie avec la Syrie ne datent pas d’aujourd’hui, quelque 50.000 binationaux syriens habitent en Russie, 80% des officiers syriens y ont été formés (avec en prime un petit laïus sur la laïcité).

La grande majorité des chrétiens syriens sont orthodoxes, proche du patriarche de Moscou.

Lukoil, l’un des premiers producteurs russes de pétrole, réalise de nombreux investissements dans le pays, riche en gaz.

Et Moscou, qui n’exporte quasiment plus que des armes et des matières premières, trouve des débouchés sur les marchés syriens.

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Interview Sans oublier la base navale de Tartous, la seule dont dispose le Kremlin en Méditerranée, où sont stationnés 4000 soldats russes et 50 avions de guerre. D’un autre angle, il faut souligner l’aspect du terrorisme. Les Russes ont un véritable intérêt dans ce conflit. Pour eux, la chute de Bachar signifie terrorisme et instabilité sur le territoire russe.

On voit déjà que la Syrie est un foyer du terrorisme international, attaquer ne mettra pas terme à la guerre civile affirme Poutine. Car n’oublions pas que la Russie reste toujours sous la menace d’attentats des Tchétchènes. Enfin l'idée de tenir tête aux Etats-Unis, est une source de motivation pour montrer les failles américaines dans ce dossier syrien. C’est dans cette mouvance que le livre "la Russie est de retour” a été écrit par Leonid Kadyshev (expert de la Diplomatie russe) 4.

Est-ce que la Russie est aussi redoutable que semble le montrer Poutine ?

La Russie a choqué l’Occident et Israël dans l’utilisation de hautes technologies pour créer des matériels militaires. Naguère, les responsables militaires occidentaux notaient avec condescendance que la stratégie et les matériels militaires russes avaient fait leur temps. Mais ce que les pays occidentaux ont vu en Syrie a été pour eux un véritable choc, rapporte le journal britannique Independent, pour vous montrer comment cette armée Russe est redoutable. Les chasseurs russes effectuaient parfois plus de sorties en Syrie en une journée que les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis en faisaient en un mois, alors qu’en même temps la marine russe lançait des missiles de la mer Caspienne à une distance de plus de 1.400 kilomètres. Le chef de l’armée américaine en Europe Ben Hodges a récemment déclaré que les succès de la Russie dans le déploiement des systèmes de guerre électronique en Syrie et en Ukraine étaient incroyables. Le commandant de l’armée de l’air américaine en Europe Frank Gorenc, à son tour, estime que Moscou envisage de mettre en place en Crimée et à Kaliningrad ce type d’infrastructure de défense aérienne qui pourrait compliquer l’accès de l’Otan à certains domaines sécurisés, en particulier en Pologne. Israël, regarde également anxieusement le développement de l’armée russe car l’Etat juif craint que ces armes de pointe russes soient éventuellement achetées par l’Iran, qu’Israël considère comme une menace pour son existence.

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En particulier, Tel Aviv craint que Téhéran puisse obtenir les systèmes de missiles anti-aériens S-400. Au début de l’opération en Syrie, la Russie utilisait indifféremment de vieux et de nouvelles armes. Maintenant, par exemple, les chasseursbombardiers polyvalents Su-34 sont utilisés plus souvent, car les vieux Su-25 peuvent être plus vulnérables aux missiles antiaériens portatifs que, selon Moscou, la Turquie et l’Arabie saoudite auraient fournis aux rebelles. La présence russe en Syrie a été le facteur qui a redistribué les cartes. Maintenant, ce qui se passe en Syrie, en grande partie, dépend du président russe Vladimir Poutine. C’est ce qui pousse aujourd’hui la Russie a bandé les muscles. Bref comme on l’a énuméré tantôt dans la question numéro 2, la Russie n’est pas prête à affronter les Etats-Unis car l’urgence se trouve dans un autre compartiment.

5.

Pourquoi les pays musulmans sont d’avis aussi diversifiés sur le problème de la Syrie ?

Le conflit syrien fait partie des points de désaccord de la Oumah islamique, la situation de la mosaïque religieuse démontre que depuis mars 2011, un conflit politico-religieux oppose les sunnites, majoritaires, à la minorité alaouite, qui détient le pouvoir politique.

La Syrie compte environ 23 millions d’habitants, ce pays, qui fut la première conquête de l’islam après La Mecque, est musulman sunnite à 70 %.

Les sunnites sont placés sous l’autorité du grand mufti de Syrie, cheikh Ahmed Badr Eddine Hassoun, qui a longtemps soutenu le régime Assad.

Le pays compte également trois fortes minorités : les alaouites, les chrétiens et les Kurdes (proches des sunnites).

On compte encore des Druzes (leur origine remonte au calife fatimide Al Hakim, au XIe siècle), des ismaéliens (du nom du 7e imam, au XIe siècle) et, dans le nord-est du pays, quelques milliers de yézidis professant un syncrétisme entre zoroastrisme, manichéisme, christianisme et islam. Cela montre l’image cultuelle et culturelle du pays, ainsi pendant le printemps arabe qui a mis la Syrie dans ce chao, la République Islamique d’Iran était le premier Etat du Moyen Orient à apporter son soutien à Bachar Al-Assad.

Car longtemps ces deux pays nouaient des relations politico-économiques.

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Interview C’est ce que l’Arabie Saoudite n’a jamais digéré, son souhait est de voir le régime de Bachar tomber afin que son ennemi juré Téhéran perde du terrain.

Les saoudiens qui ne cessent d’apporter leur aide aux rebelles syriens n’ont jamais accepté que les iraniens soient invités à la table de négociation.

La réalité d’aujourd’hui est de reconnaitre que la paix ne peut s’imaginer en Syrie sans Téhéran.

Pour clôturer cette étape, le soutien de l’Iran à la Syrie n’est pas une cause religieuse, car il existe peu de chiites dans ce pays.

Mais sa présence dans cette zone de conflit est motivée par des raisons stratégiques.

Force est de reconnaitre que les deux géants de ce continent Riyad et Téhéran divisent le monde arabe en deux (Chiisme et Sunnisme).

6.

Est-ce qu’on pourrait un jour envisager une fin de la guerre en Syrie vu l’ampleur du conflit et les tiraillements entre russes et américains qui empêchent les résolutions des Nations-unies ?

La guerre en Syrie va de mal en pis. Après qu’une nouvelle tentative de cessez-le-feu ait échoué mi-septembre 2016.

Nous avions constaté que toutes les parties au conflit sont par ailleurs armées et financées par des acteurs étrangers qui portent une énorme responsabilité dans l’escalade de la « guerre par procuration » syrienne.

La Syrie est plus que jamais un échiquier sur lequel les différents acteurs nationaux, régionaux et internationaux déplacent leurs pions.

Toutes les parties au conflit violent le droit international. Début 2016, il y avait pourtant une lueur d’espoir pour le pays déchiré par la guerre.

Fin 2015, un International Syria Support Group (ISSG) a été formé qui rassemble tous les principaux acteurs internationaux, tandis que les résolutions 2254 et 2268 du Conseil de sécurité des Nations Unies traçaient la voie vers un cessezle-feu, un accès humanitaire complet et une soluution politique. e premier cessez-le-feu (excluant l’Etat islamique et Jabhat Fatah al-Sham) en mars 2016 a été largement suivi, prouvant que les différentes parties internationales ont le pouvoir de mettre fin à la violence en Syrie.

Les gens ont pu revenir pacifiquement dans les rues dans plus d’une centaine de localités en Syrie.

Il semblait y avoir une volonté sincère des Américains et des Russes pour mettre fin à la guerre en Syrie. Mais depuis avril 2016, la Syrie est à nouveau entrée dans une spirale négative de violence et contre-violence.

Après l’échec du premier cessez-le-feu, les pourparlers de paix intra-syriens ont été suspendus à Genève. Les civils et les infrastructures civiles sont depuis lors à nouveau régulièrement visés.

Il y a une intensification de l’utilisation d’armes prohibées et non discriminatoires telles que des bombes barils, des bombes à fragmentation, des bombes incendiaires, des armes chimiques, des bombes à charge pénétrante et des roquettes improvisées.

Selon Siege Watch, plus d’un million de Syriens vivent dans des zones assiégées, dont la plupart le sont par le régime syrien.

Les NU soutiennent que la famine des zones assiégées est une stratégie militaire délibérée.

Selon Amnesty International, quelque 17.500 Syriens ont été tués dans les centres de détention ces cinq dernières années, tandis que des dizaines de milliers d’autres sont encore détenus et pour la plupart torturés.

Les NU accusent le régime syrien d’une politique ‘’d’extermination’’ dans les centres de détention.

Donc nous pouvons en déduire que la paix en Syrie dépend de la volonté de l’occident (USA, Russie, France et Grande Bretagne).

Déjà ce sont les quatre Grands qui ont un droit de véto au conseil de sécurité des Nations Unies.

Aucune décision importante ne peut être faite sans leur aval.

Croire que la paix en Syrie doit se faire sans Al-Assad est une erreur qu’il faut éviter.

Tant qu’il continu d’avoir le soutien de la Russie et de l’Iran Bachar détient la clé du jeu diplomatique.

Toute guerre finira autour d’une table, donc celle-ci ne fera pas l’exception.

La question qu’il faut se poser, c’est comment la Syrie pourrait se relever de ses cendres ?

Merci d’avoir bien voulu répondre à nos questions

Alioune Aboutalib Lo & Ciré Lo __________________________________________________________________ Eurek’Afrique Avril 2018

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Entrepreneurship

Growth Hacking C’est quoi en fait ?

Définition :

Le growth hacking n’est pas l’accumulation de compétences ni de connaissances particulières ; c’est avant tout un état d’esprit, ou une méthodologie qui n’a que pour objectif ; la croissance. En d’autres termes, le growth hacking est un ensemble de techniques et de pratiques parfois non conventionnelles, utilisées afin de permettre la croissance rapide d’un produit ou d’un service. Alors, à travers cette définition, nous pouvons retenir deux choses qui peuvent faire l’objet d’illustration parfaite de notre article :

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Eurek’Afrique

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Entrepreneurship Le mot « Growth », qui signifie croissance montre que l’objectif de cette pratique n’est que la croissance d’un produit ou d’un service et ce, de manière exponentielle.

Le mot « Hacking » montre l’utilisation de procédés illégaux, non conventionnels pour parvenir à cette croissance. D’où le Hacking qu’on peut substituer par « pirate de la croissance ».

Il faut noter que le growth hacking est avant tout une affaire de start-up. Et pour être plus précis, il s’agit des entreprises qui œuvrent dans la technologie. Presque tous les growth hackers travaillent dans ce genre d’entreprise et leur travail est le même : accroitre le plus rapidement possible une base d’utilisateurs.

Malgré tout cela, cette définition cache bien des choses à telle enseigne qu’on se sait pas avec exactitude de quelle croissance elle fait allusion d’une part et elle n’explique pas non plus en quoi consiste ces pratiques non conventionnelles d’autre part.

Cependant, pour mieux traiter ce sujet, nous allons un peu fouiller dans le passé pour savoir son histoire, ensuite on montrera le profil type d’un growth hacker et la matrice AARRR pour finir par citer quelques exemples concrets de growth hacking.

Maintenant pourquoi HACKER ?

C’est parce qu’il doit être comme les hackers en informatique, trouver les failles et les bons angles d’attaques évidemment être imaginatif.

Mais ça veut donc dire deux choses : avoir de l’imagination et un bon esprit d’analyse.

Le growth hacking a été conçu par et pour les start-ups technologiques. Mais pourquoi le choix sur ces derniers ? La réponse se résume sur deux niveaux : le premier c’est que les start-ups ne disposent pas de ressources suffisantes au début, leurs permettant de subvenir au besoin de s’offrir des campagnes publicitaires de marketing classiques sachant aussi que le growth hacker doit être rémunéré. Le deuxième est que le fonctionnement de toute start-up repose sur le model acquisition-monétisation qu’on verra après avec la matrice AARRR. On ne monétise pas avant d’avoir fait un gros travail d’acquisition.

L’objectif d’une start-up est tout d’abord de construire une base d’utilisateurs fidèles suffisamment importante pour commencer à monétiser.

Voilà de quelle croissance il s’agit réellement.

Le Growth Hacker : un profil atypique.

Si on devait citer toutes les compétences d’un growth hacker on pourrait dire bonne connaisPetite histoire : sance du digital, compétences en design, en psychologie, en sociologie, en marketing, etc. etc. un C’est au début des années 2010 aux Etats Unis, peu tout. Il n’y a aucun périmètre pour un growth plus précisément dans la Silicon Valley, que le hacher c’est surtout un état d’esprit et plus il est growth hacking, en tant que concept, est né. large mieux c’est.

L’inventeur se nomme Sean Elis. Ce dernier, Il n’y a pas d’écoles destinées à former spécianimé par des projets personnels et professionfiquement les growth hackers. Ce sont des nels, décida de quitter Dropbox, l’entreprise où il autodidactes qui ont appris dans le tas avec travaillait. Il chercha non seulement quelqu’un ayant tout de même à la base une formation en qui va prendre son poste mais aussi à trouver un marketing ou en informatique. Mais alors c’est nom pour le poste car « marketeur » était insufquoi la différence entre un growth hacker et un fisant voire même ne reflétait pas vraiment le marketeur ? Bah rien c’est juste le nom qui est travail qu’il faisait au sein de la boite et c’est là plus stylé ! qu’il a opté pour le growth hacker. Le growth La différence entre les deux c’est que le markethacker a pour seul objectif la croissance contraiing était là avant le digital et au fur et à mesure rement à un gérant qui a plusieurs contraintes on a du créer le marketing digital pour s’adapter à d’ordre technologique, de trésoreries... et qui a la nouvelle technologie et pour véhiculer des surtout beaucoup d’objectifs différents. Il est publicités, de vendre en ligne etc. mais le growth censé pouvoir faire augmenter la croissance de la hacker n’a pas les mêmes objectifs ni les mêmes boite en très peu de temps. Growth veut donc ressources. Niveau ressources, il n’a rien à part dire croissance et donc un growth hacker c’est ses datas et ses clients d’où son obligation à une sorte de pirate de la croissance comme menimaginer de nouvelles choses parfois insensées, tionné plus haut. Voilà un peu l’état d’esprit du à la surprise de tout le monde mais ça marche à job. la fin. __________________________________________________________________ Eurek’Afrique Avril 2018 23

Entrepreneurship Un growth hacker est une personne nonconformiste, plein d’idées, d’imaginations, prêt à tout et surtout capable de se remettre en question continuellement. l sait apprendre de ses erreurs et ne s’entête pas quand quelque chose ne fonctionne pas.

L’outil de travail du growth hacker : La Matrice AARRR : On avait dit tantôt que le growth hacking est une affaire de start-up, donc pour mieux le comprendre, il nous incombe de comprendre le fonctionnement de toute start-up technologique à travers un outil : la matrice AARRR. Elle a été proposée par Dave McClure entrepreneur et business Angel. AARRR est un acronyme pour Acquisition-Activation-Rétention-ReferralRevenu.

Acquisition : attirer des internautes sur un service à l’aide des réseaux sociaux et d’autres canaux.

Activation : les faire adhérer, les transformer en utilisateur. Les inscriptions montrent que l’activation marche bien.

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Rétention : les utilisateurs doivent être actifs et utiliser le service régulièrement pour cela, le growth hacker doit faire des mises à jour, proposer des nouveautés, etc.

Referral : faire de telle sorte que les utilisateurs du service deviennent des ambassadeurs du service auprès de leur réseau.

Revenu : il faut transformer les utilisateurs actifs en chiffre d’affaires. C’est ici que les prospects deviennent de véritables clients.

Le growth hacking : des résultats incontestables : En voilà quelques exemples concrets de growth hacking pour couronner cet article et pour avoir une vraie vue sur ce travail.

Premier exemple : Dropbox. Pour inviter les personnes à utiliser le service dropbox, ils ont trouvé une astuce basée exclusivement sur des techniques de growth hacking en proposant 16 Go gratuitement pour la sauvegarde de documents.

Deuxième exemple : vous avez un IPhone ?

Essayez d’envoyer un mail avec et vous verrez la signature suivante en guise de notification « envoyé de mon iPhone ». Il faut noter qu’Apple a recyclé cette idée car au départ, elle est née de Hotmail.

Mamadou Dione Pouye Eurek’Afrique __________________________________________________________________

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