Trois Couleurs #139- mars 2016

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pré se nte

© d.r.

© frederic nauzcyciel

théâtre

Je suis une poignée de main d’Aurélien Laplace

COURT MÉTRAGE

NIKON FILM FESTIVAL Le jury de la 6e édition du festival de courts métrages, présidé par Jacques Gamblin, a communiqué son palmarès mi-février. Plus de mille films d’une durée maximum de 140 secondes ont concouru, en respectant cette année le thème « Je suis un geste ». PAR CLAUDE GARCIA

Par coïncidence ou choix délibéré, le jury de cette édition a couronné deux films à thématique politique mais au ton et à la mise en scène opposés. Le Grand prix du jury est décerné à Je suis une poignée de main d’Aurélien Laplace, qui imagine avec un humour très potache la phase de répéti­tion, dans le bureau présidentiel américain, précédant la photo historique montrant Yasser Arafat et Yitzhak Rabin se serrer la main devant Bill Clinton, le 13 septembre 1993. Je suis Tunisie 2045 de Ted Hardy-Carnac, qui reçoit le Prix de la mise en scène, s’empare quant à lui du sujet de l’immigration, et de manière radicalement plus sombre : dans le futur, alors que les habitants d’une Europe sinistrée tentent de migrer vers la Tunisie, le destin d’un père et de sa fille ne tient qu’au coup de tampon

d’une employée tunisienne. Au champ-contrechamp sec et drôle du premier film répondent la caméra mouvante et l’ambiance sobrement futuriste du second. Deux propositions maîtrisées (chacun des deux réalisateurs avait déjà quatre courts métrages à son actif) auxquelles viennent notamment s’ajouter Je suis le premier pas de David Noblet (Prix des écoles), une joute de gestes entre deux enfants, et Je suis un réflexe de Zulma Rouge (Prix Canal+), une farce macabre sur un boucher. Le gagnant du Grand prix bénéficie, entre autres dotations, de la diffusion de son film dans les salles MK2 durant la semaine du 2 mars. Idem pour celui du Prix de la mise en scène, mais durant la semaine du 9 mars. Le palmarès complet est consultable sur le site du festival, www.festivalnikon.fr

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SPLENDID’S Sept gangsters et leur otage sont retranchés au septième étage d’un hôtel encerclé par la police… Achevée en 1948, cette pièce de Jean Genet a été reniée par son auteur de son vivant. Elle est ici jouée en anglais (surtitré en français) par des acteurs presque tous américains, ce qui contribue à lui conférer une atmosphère fascinante de film noir hollywoodien. P. D. du 17 au 26 mars au Théâtre national de La Colline

SÉMINAIRE

DES CHAÎNES Le temps de six conférences, les vendredis à 18 h 30, le critique Emmanuel Burdeau se propose d’aborder les séries télévisées en les considérant non pas comme des films de cinéma mais comme des œuvres à part entière, avec un langage, un rythme, un mode de production qui leur sont propres. Pour étayer son propos, il accueillera divers intervenants dont Christina Wayne, qui a notamment développé les séries Breaking Bad et Mad Men. P. D.

du 18 mars au 22 avril au Jeu de Paume

CYCLE « MANGER ! » Quels que soient les genres et les cultures, les scènes de repas au cinéma font ressortir pulsions et rapports humains. Partant de ce constat, le Forum des images lance pour la première fois « Manger ! », un cycle de cours, de débats et de films (de L’Ange exterminateur de Luis Buñuel à Ratatouille de Brad Bird, en passant par La Grande Bouffe de Marco Ferreri) qui interrogent cet intérêt pour la nourriture sous un angle sociologique. P. D. du 2 mars au 14 avril au Forum des images


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