
8 minute read
EQS, le must électrique
NLongueur: 5,22 m; coffre: 610 l Esynchrone, 333 ch, 568 Nm; boîte monorapport, propulsion; 0 à 100 km/h en 6,2 s; batterie 108 kWh, chargeur embarqué 11 kW, recharge DC 200 kW; consommation (essai): 25,0 kWh/100 km; autonomie: 431 km L145 000 fr.
MERCEDES-BENZ EQS 450+ L’opulence électrique
C’est sans conteste la voiture la plus sophistiquée du moment. Une limousine avant-gardiste n’occultant nullement la facette plaisir.
TEXTE MARC-OLIVIER HERREN | PHOTOS EMANUEL FREUDIGER
Inutile d’ajuster les rétrovi seurs en pénétrant dans cette fastueuse berline électrique à la silhouette de grand coupé: les caméras de reconnaissance faciale s’en chargent. Tout comme les quelque 350 capteurs assistant le pilote et ses occupants. Oui, cette EQS campée sur une plateforme électrique inédite est bien la voiture de série la plus évoluée, même si elle ne fait, globalement, que reprendre les attributs de la Classe S.
Une débauche technologique, déconcertante de prime abord, à laquelle on s’habitue naturellement. Ne serait-ce que vu la prévenance de la commande vocale. Un «bonjour Mercedes» et l’EQS est aux petits soins du conducteur, et même des passagers arrière. Et puis, l’ambiance lumineuse transformant cet habitacle cosy en cocon futuriste dissipe la grisaille hivernale. Au fond, on ne stigmatisera que la garde au toit un peu juste et les cotes des sièges arrière, mais pas le grand coffre fort pratique.
Pour le reste, cette EQS est un condensé de confort, transcendé par la suspension pneumatique adaptative domptant les 700 kg de batteries logées dans le plancher. Placée sous la férule du nec plus ultra des assistances à la conduite, cette masse n’est finalement pas trop apparente. Cela aussi du fait que l’essieu directionnel arrière de série confère une réelle maniabilité à cette longuissime berline, et même un meilleur diamètre de braquage que maints modèles compacts.
Parallèlement, les 333 ch impriment un tempérament sportif, assorti d’une sonorité psychédélique de turbine à mesure que l’on enfonce l’accélérateur. En jouant des palettes au volant, on passe de la pédale de frein virtuelle au mode roues libre laissant surfer l’EQS sur de longues portions de route. De quoi parcourir environ 450 km sur autoroute et 350 km au quotidien en usage hivernal. Pas que de l’esbroufe, cette somptueuse EQS. ◆
Stylisme distinctif élégant Autonomie autoroutière Toucher de route ouatiné Technologie avant-gardiste Accélérations sportives Tarifs et options élitistes Poids monumental (2,6 t) Habitabilité arrière Simple similicuir de série


Le style coupé affine la silhouette de cette grande berline. L’hyper-écran éclipse les boutons classiques. A noter la profusion de baguettes lumineuses.
PLAISIR DES SENS
La Mercedes-Benz EQS exacerbe l’ère digitale par son hyper-écran méritant bien son nom. Envahissant toute la planche de bord, il se compose en fait de modules conducteur et passager 12,3” et d’un écran tactile central 17,7”. Réunis sous une plaque de verre concave, ces trois unités donnent l’impression d’être d’un seul tenant. L’écran tactile englobant de multiples fonctions délivre des impulsions haptiques au toucher du doigt. Sollicitant tous les sens, l’EQS propose des univers bien-être transposant par exemple ses occupants au bord de l’océan ou face à un feu de cheminée crépitant. Feutré, mais pas vraiment donné: l’hyper-écran est facturé 8971 fr.
L’ambition des SUV urbains coupés
Déjà prisée dans les segments supérieurs, la silhouette coupé investit les SUV urbains, notamment par l’entremise du polyvalent VW Taigo.
TEXTES MARC-OLIVIER HERREN
La déferlante des SUV s’accompagne nouvellement de déclinaisons coupés. Apparues initialement dans le haut de gamme, ces silhouettes séduisantes gagnent progressivement les segments inférieurs avec, entre autres, une floraison de modèles familiaux et compacts. Le tour des SUV urbains est désormais venu. On connaissait déjà les crossovers Nissan Juke et Ford
Puma, et voici que déboule le VW Taigo. succès retentissant dans ce pays. Fait rare chez Volkswagen, la marque a décidé de produire une déclinaison spécifique pour l’Europe dont l’assemblage est effectué en Espagne, tout comme la citadine Polo. Le Taigo partage précisément la plateforme de cette dernière. A la différence qu’avec ses 4,27 m, il la dépasse de 22 cm. Mais pour le reste, on retrouve la plupart des attributs de la Polo. Cette citadine n’a qu’à bien se tenir car, malgré le pavillon fuyant du Taigo, la garde au toit des places arrière n’est pas péjorée. De surcroît, le coffre recèle une belle capacité de 438 l. En Suisse, ce SUV disponible en trois motorisations risque fort de faire des dégâts avec le tonique bloc 150 ch de la Golf. Les modèles classiques sont avertis. ◆
Le VW Taigo arbore un style de coupé et partage la plateforme de la Polo.
Racines brésiliennes
Ce modèle revêt la particularité d’être dérivé du Nivus brésilien qui rencontre un

Cinq générations en cinq décennies
Intronisé en 1970, le Range Rover n’a eu cesse de se réinterpréter au fil de ses 5 générations.
Le Range Rover est le premier véhicule à avoir eu les honneurs du Musée du Louvre, à Paris. Un détail qui en dit long sur le caractère iconique de la mouture initiale de cet instigateur des 4x4 de luxe, connu sous l’appellation Range Rover
Classic. La carrosserie en aluminium aguicheuse et l’habitacle soigné de cet authentique franchisseur – il contrastait avec la rusticité des 4×4 de l’époque – ont contribué à son succès. Si bien que la carrière de ce père des SUV modernes s’est étalée de 1970 à 1996, pour un total de 317 000 unités. Chapeau bas. Entretemps, il a été épaulé dès 1994 par le modèle P38a, qui a adopté la suspension pneumatique. Les renouvellements se sont alors enchaînés. En 2001, la 3e génération (L322) a été pourvue de puissantes motorisations, dont un V8 suralimenté de 550 ch. En 2012, la 4e génération étrenne une carrosserie entièrement aluminium, puis une version hybride rechargeable.
Avenir électrique
Poussant encore davantage le raffinement, la 5e génération débarquera ce printemps. Elle alignera des motorisations 6 et 8 cylindres, hybrides rechargeables et, dès 2024, une version entièrement électrique. Ce mastodonte aux contours arrondis culmine à 5,25 m en version longue. Un essieu arrière à roues directrices facilitera les manœuvres. L’étalage de luxe côtoie un écran tactile incurvé à retour haptique. Au final, tout au long des 5 générations, les concepteurs se sont évertués à conserver les gènes du «Range». Ils se sont plus particulièrement efforcés d’adapter son design sans fioriture à chaque époque, tout en conservant ses qualités de franchisseur hors pair. Dans l’attente de la version Sport, les tarifs débutant à 138 300 fr. s’annoncent plus élitaires que jamais. ◆
Range Rover Classic Un design anguleux toujours prisé des collectionneurs.
Un 5e opus respirant
le luxe La ligne se fait encore davantage épurée.


Agilité et sécurité de conduite caractérisent le Tern Vektron S10.

TERN VEKTRON S10 Dépliez-le et c’est parti!
NPoids: 22,1 kg; dimensions (plié): 41×86×68 cm; poids total: 125 kg; moteur: 250 W/65 Nm, 25 km/h; batterie: 500 Wh; 10 vit. Ldès 4199 fr.
Le vélo électrique pliable Tern Vektron S10 répond aux plus hautes exigences. Il convainc par sa maniabilité et ses propriétés de conduite.
TEXTE FELIX MAURHOFER | PHOTOS EMANUEL FREUDIGER
L’idée de base d’un vélo pliable est d’en réduire la taille, mais également le poids. La question se posait donc ainsi: est-ce que, dans sa version électrique, un tel vélo affiche ces qualités? Avec un peu d’entraînement, le Tern Vektron S10 testé se plie rapidement, grâce à sa charnière de cadre, et peut être ensuite poussé telle une valise. L’une des conditions est ainsi remplie.
En revanche, les 22,1 kilos qu’il affiche sur la balance constituent un gros point faible, car le soulever relève presque de l’exploit. Ceci dit, avec d’aussi bonnes propriétés de conduite et une telle autonomie, on ne peut guère attendre un plus faible poids de pareil engin. Le Vektron gagne cependant des points au niveau de sa modularité. En un tour de main, le vélo peut être adapté à des tailles de cyclistes allant de 147 à 195 cm. La selle et le guidon peuvent être également réglés très rapidement. Et son cadre bas s’adapte à tous les types de cyclistes.
Vigueur et stabilité
Le cœur de l’unité d’entraînement est assuré par l’éprouvé moteur Bosch, d’une puissance de 250 W et d’un couple de 65 Nm. Selon le mode de conduite, l’unité d’entraînement fournit jusqu’à 300% d’assistance au pédalage, permettant de rouler rapidement et de passer les côtes sans aucune difficulté. La batterie de 500 Wh, bien intégrée dans le cadre, assure une autonomie de selle, permettant de transporter aisément le vélo déplié dans les escaliers. Les freins à disque hydrauliques et l’éclairage avant et arrière alimenté par la batterie garantissent sécurité et visibilité. En résumé, un vélo électrique pliable convaincant, comprenant beaucoup d’éléments pratiques, mais qui a son prix. ◆
100 km. Elle est positionnée à l’horizontal et garantit ainsi un centre de gravité bas, ce qui confère au vélo une bonne agilité et un comportement routier stable et sûr. La stabilité directionnelle se révèle également élevée. Les petits pneus garantissent une bonne dose d’adresse, mais les sinuosités de la route se font durement sentir.
Design bien pensé
Les développeurs du Tern Vektron S10 ont intégré de nombreux détails pratiques en le concevant. Un exemple: le porte-bagages intégré dans le cadre, qui peut supporter jusqu’à 27 kilos. En plus de plusieurs sacs de rangement, il est possible d’y monter divers sièges pour enfants (Yepp Maxi) de la marque Thule, qui plus est sans adaptateur. Un porte-bagages peut être vissé à l’avant, entre le guidon et la roue, afin d’y accrocher solidement une sacoche de travail. Autre détail: un coussinet de rembourrage est placé sous la

Compact une fois plié, mais le poids du vélo est plutôt élevé.

Quelques gestes suffisent pour plier le vélo.