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Tendances électriques

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Tourolino

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La Voiture de l’année 2022 sera électrique

La transition énergétique s’est résolument invitée dans l’élection de la Voiture suisse de l’année 2022. Aucun modèle thermique n’ayant passé la présélection, la lauréate sera animée par un bloc électrique.

TEXTE MARC-OLIVIER HERREN

Le changement de paradigme est saisissant: alors que l’an passé moins de la moitié des modèles soumis au jury de la Voiture suisse de l’année étaient à propulsion électrique, les candidats thermiques disparaissent carrément de l’édition 2022. Un choix qui reflète l’évolution radicale affectant le marché automobile. Du coup, des modèles de grande diffusion, telles la Skoda Fabia et la

Peugeot 308, en sont restés au stade de la présélection.

Et dire que cette dernière avait encore été couronnée en 2014.

Diversité croissante

Place donc au futur immédiat de l’automobile. Les 15 modèles présentés au jury, début octobre au centre de conduite TCS de Betzholz (ZH), fournissent un aperçu exhaustif de la diversité et de l’évolution qui s’est emparée de la voiture électrique. Le spectre s’étend de la fruste Dacia Spring campant sous les 20 000 fr. à l’opulente Mercedes-Benz EQS, un indicible condensé technologique. A la vue des modèles en lice, il apparaît que l’autonomie – un aspect toujours prépondérant – tend à dépasser les 400 km. Les modèles destinés à un usage suburbain se contentent d’environ 300 km, tandis que la version phare de l’EQS culmine à 780 km. Mais le choix est laissé au client. La plupart des modèles sont déclinés en plusieurs tailles de batteries. Avec ses 507 km, l’autonomie de la Tesla Model Y tend à montrer où se situe la valeur moyenne visée par les constructeurs. Reprenant la base technologique de la berline Model 3, ce SUV propose, lui aussi, un solide rapport prix-prestations et une belle tonicité (514 ch) pour 62 000 fr. toutes options. Un best-seller en puissance.

Voitures plaisir

La surprise de ce panel revient à la Renault Mégane Electric. Cette compacte de 4,21 m incarne la 3e génération des voitures électriques. Batterie à l’encombrement réduit, moteur au rendement optimisé, puissance maximale de 218 ch et design spécifique la caractérisent. A découvrir à fin mars. Autre modèle attendu en début d’année, le coupé 4 places BMW i4 personnifie la voiture plaisir. Son comportement agile et incisif démontre que conduite enthousiasmante et mobilité électrique ne sont nullement incompatibles. A cet égard, le groupe Volkswagen lance le SUV VW ID.4 GTX et la Cupra Born. La filiale sportive de Seat revisite les fondamentaux de la VW ID.3 sous un angle émotionnel. A commencer par un stylisme typé et une puissance de 231 ch. Dans le même esprit, Hyundai et Kia se sont efforcés d’insuffler des typages différents aux SUV Ioniq 5 et EV6 issus de la même plateforme. Le premier adopte un habitacle spacieux et relaxant, le second à l’empattement raccourci de 10 cm affiche un tempérament plus sportif.

Ultime constat à la vue des 15 candidats en lice: l’instrumentation des voitures électriques recèle une incroyable diversité, culminant avec l’écran envahissant toute la planche de bord de la Mercedes-Benz EQS. Rendez-vous le 6 décembre pour l’annonce officielle des résultats. ◆

La présidente du jury, Monisha Kaltenborn (ex-Sauber), en discussion avec le juré et ex-pilote de F1 Marc Surer.

Une partie du large panel,

strictement électrique, de la Voiture suisse de l’année 2022.

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