Rencontre avec Udo Haberland, directeur général de Faulhaber
Dossier spécial
Internet Industriel des objets
L’ordinateur Arm 64 bits relève les défis de la connectivité sans fil
Focus
Pompes et vannes
Dosage de l’acide sulfurique concentré avec précision
L’innovation dans le perçage en grand volume
vers une production durable des composants électroniques Page 12
17 Les capteurs de pression Omron série E8Y-L sont destinés à des applications de contrôle de processus industriels et de surveillance des équipements. Leurs dimensions sont de 31 × 30 × 30 mm et la pression mesurée s’affiche sur un écran Led.
120 Rue Jean Jaurès – 92300 Levallois-Perret www.pei-france.com
RÉDACTION
Jacques Marouani tél. 06 65 29 96 84 redaction@tim-europe.com
Les fabricants d’équipements pour l’Internet industriel des objets (IIoT) innovent pour offrir une connectivité sans fil dans les entrepôts et les usines, entre équipements, machines et systèmes de production. De plus en plus fiables et efficaces, ces équipements sont essentiels à la modernisation de l’industrie et sont au cœur de l’Industrie de demain.
L’IIoT occupe un rôle central dans l’automatisation et la fabrication intelligente
Dans ce numéro de PEI, nous présentons un Dossier spécial Internet Industriel des objets avec quelques-uns de ces équipements : une passerelle IoT d’Advantech qui joue un rôle central dans l’automatisation et la fabrication intelligente, une plate-forme IoT ouverte Ixon Cloud ouverte et évolutive pour permettre aux industriels de rester connectés aux machines et à leurs clients, et les ordinateurs Arm 64 bits de Moxa dotés d’une connectivité sans fil double 5G/LTE et Wi-Fi 6, conçus pour travailler dans des environnements difficiles, par exemple dans le secteur de l’énergie.
Des pompes fiables pour les contrôles de process délicats
Dans l’industrie, le contrôle précis des process est bien souvent délicat et nécessite des équipements adaptés à chaque application spécifique.
Dans notre Focus Pompes et Vannes, nous détaillons l’emploi de pompes fiables de Watson-Marlow destinées à des équipements pour le traitement et le recyclage de l’eau, ainsi que celles de Lewa pour le dosage de l’acide sulfurique concentré avec précision.
Un partenariat d’infrastructure entre Applied Digital et ABB L’industrie reste très active en matière d’innovation dans des domaines très variés. Dans ce numéro, nous évoquons la préparation des centres de données à l’IA dans le cadre d’un partenariat d’infrastructure entre Applied Digital et ABB, la fabrication additive pour une production durable des composants électroniques, ou encore une palme pour les adeptes de la plongée ou de la natation, éco-conçue et pensée par l’IA, disponible dans les magasins Decathlon.
Jacques Marouani Rédacteur en chef
SIDO, le salon de la convergence des technologies IoT, IA, XR et robotique
La R&D d’Artec 3D soutenue à hauteur de 15 M€ par la BEI
Accord de partenariat stratégique entre l’Inria et le Cetim
Rencontre avec Udo Haberland, directeur général de Faulhaber
Améliorer la continuité des activités grâce aux services numériques
Fabrication additive : une voie vers une production durable des composants électroniques
Dossier Internet Industriel des Objets
Intégration transparente pour l’évolution de l’IoT industriel
Une plate-forme IoT industrielle ouverte pour les constructeurs de machines
L’ordinateur Arm 64 bits relève les défis de la connectivité sans fil en environnement industriel
Une palme éco-conçue pensée par l’IA dans les magasins Decathlon
PEP Ecopassport : une référence en matière de performance environnementale
Focus Pompes et Vannes
Des pompes fiables au service du traitement de l’eau
Dosage de l’acide sulfurique concentré agressif avec précision
L’innovation dans le perçage en grand volume
Mesure de courant dans les systèmes de commande moteur des véhicules électriques
SIDO, le salon de la convergence des technologies IoT, IA, XR et robotique
SIDO, l’événement phare de la convergence des technologies IoT, IA, XR et robotique, se tiendra les 17 et 18 Septembre 2025 à la Cité Internationale de Lyon. Cette édition s’annonce riche en découvertes et en échanges, témoignant de la vitalité d’un écosystème en constante évolution. Rendez-vous clé dans le calendrier des décideurs, SIDO accompagne les entreprises dans leurs projets de digitalisation depuis 2015. Des briques innovantes aux solutions complètes et clé-en-mains, toute la chaîne de valeur est représentée. Situé au cœur de la métropole de Lyon et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, SIDO bénéficie d’un tissu industriel puissant et varié : métallurgie, plasturgie, chimie, électronique, industrie pharmaceutique, agroalimentaire, textile, machines et équipements… La prochaine édition présentera une offre enrichie avec plus de 380 exposants attendus, une zone Innorobo by SIDO pour rassembler l’écosystème robotique et mettre en avant les dernières innovations de la filière, une zone Impact by SIDO dédiée aux acteurs qui oeuvrent pour un numérique plus responsable et engagé, et un programme de conférences inédit avec plus de 70 conférences, plénières prospectives et des ateliers partage de bonnes pratiques. PEI France sera présent au SIDO. Vous souhaitez vous aussi visiter le salon ? Le badge visiteur est gratuit sur le site Internet du SIDO pour les visiteurs professionnels : https://www.sido-lyon.com
ABB investit 5 M€ dans un site de R&D et de production à Chassieu
en bref
ABB a investi 5 M€ dans son site de production de Chassieu (Rhône), afin de répondre à la demande mondiale croissante en solutions technologiques d’électrification. Cet investissement comprend un laboratoire de R&D de 400 m² ainsi qu’une ligne de production entièrement automatisée, destinés à répondre aux besoins des clients dans de nombreux secteurs en forte croissance, notamment la recharge de véhicules électriques, les centres de données, les énergies renouvelables et le bâtiment. Le site de Chassieu est un centre mondial d’excellence pour le développement et la fabrication des contacteurs ABB. Ces produits permettent une commutation fiable pour des applications nécessitant des allumages et extinctions rapides de l’alimentation électrique. Ils jouent un rôle essentiel dans le contrôle sécurisé de courants électriques élevés, notamment dans les moteurs, les trains et les bornes de recharge pour véhicules électriques. La ligne de production augmentera la capacité de fabrication et améliorera la productivité des contacteurs ABB tout en renforçant la compétitivité d’ABB sur le marché. En associant son expertise en ingénierie et en technologies numériques, ABB accompagne les industries à atteindre un haut niveau de performances, tout en devenant plus efficaces, productives et durables.
Intelligence artificielle pour l’automobile : Seez se déploie en France
Tarek Kabrit, P-dg, et Andrew Kabrit, directeur produits, de Seez.
Seez, spécialiste des solutions SaaS (logiciels en tant que service) pour l’automobile basé à Dubaï, annonce le lancement de ses activités en France. Forte de son expertise en intelligence artificielle, l’entreprise entend accompagner l’ensemble des acteurs du secteur dans l’optimisation de la relation client et la simplification des opérations quotidiennes. L’expansion sur le marché français sera menée par Alessio Izzo, expert du secteur automobile, qui a plus de vingt ans d’expérience auprès des constructeurs (OEM). À l’heure où l’IA redéfinit les standards de nombreuses industries, Seez ambitionne d’aider les professionnels de l’automobile français à tirer pleinement parti de cette révolution technologique pour améliorer leur efficacité, stimuler leurs ventes et offrir une expérience client fluide et personnalisée. Dans le secteur de la vente automobile, cela se traduit par une demande croissante d’outils d’automatisation visant à améliorer l’engagement client, personnaliser l’expérience d’achat et optimiser la conversion des prospects. Au cœur de l’offre de Seez se trouve Seezar, un assistant intelligent basé sur GPT, spécialement conçu pour le secteur automobile.
en bref
La R&D d’Artec 3D soutenue à hauteur de 15 M€ par la BEI
Artec 3D, société luxembourgeoise spécialisée dans le développement de solutions de numérisation 3D, bénéficie d’un prêt d’amorçage-investissement de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) d’un montant de 15 M€ pour accélérer ses travaux de recherche, développement et innovation au cours des trois prochaines année. Ce financement permettra à Artec 3D de poursuivre l’évolution de ses technologies de numérisation de nouvelle génération ainsi que de ses algorithmes avancés de traitement de données 3D. Les investissements financés par la BEI serviront à la mise au point de produits et logiciels, intégrant notamment des technologies d’intelligence artificielle. L’entreprise conçoit des scanners 3D de haute précision ainsi que des logiciels avancés permettant de créer des jumeaux numériques fidèles d’objets réels. Ces solutions portables, ergonomiques et entièrement intégrées permettent de numériser des objets de toutes tailles et formes, avec une grande rapidité et une résolution élevée, tout en simplifiant considérablement les processus. Artec 3D a notamment été pionnière dans la numérisation « sans cibles », grâce à des scanners portables ne nécessitant ni équipements fixes ni marqueurs, ce qui représente un gain de temps significatif dans des applications très variées, comme la fabrication industrielle, la bijouterie personnalisée, ou encore la conservation d’objets patrimoniaux fragiles.
Lapp acquiert le fabricant chinois de connecteurs industriels
Cableforce Electronics
Le groupe allemand Lapp a acquis Cableforce Electronics, spécialiste chinois des connecteurs circulaires industriels, dans le but d’étendre sa présence sur le marché mondial et son empreinte industrielle dans le domaine des connecteurs industriels. Lapp, fournisseur de solutions intégrées et de produits de marque dans le domaine de la technologie des câbles et des connexions, continuera ainsi de développer ses capacités de production et sa présence sur le marché dans le domaine des connecteurs industriels.
Fondée en 2015, Cableforce Electronics est partenaire de Lapp depuis ses débuts. Avec Lapp Chine à Shanghai depuis 2003 et deux usines de production ouvertes en 2012 et 2023, l’entreprise familiale allemande est présente en Chine depuis plus de deux décennies. La Chine est l’un de ses marchés les plus importants en termes de croissance, et elle est déterminée à y renforcer encore sa présence. Cableforce emploie actuellement plus de 100 personnes.
Christian Rouquette directeur commercial de Wago France
Wago France annonce la nomination de Christian Rouquette, 42 ans, au poste de directeur commercial depuis septembre 2024, apportant son expérience dans les secteurs de l’Internet des objets (IoT), de l’informatique embarquée et des solutions industrielles. Il a suivi un parcours académique axé sur la double compétence technique et commerciale. Avant de rejoindre Wago France, il a occupé plusieurs postes de direction chez Advantech où il a dirigé les activités commerciales pour l’Europe du Sud et le Benelux dans le domaine de l’IoT et des solutions embarquées. Il a également occupé des fonctions de management et de développement commercial chez Dell intégrateurs, contribuant au déploiement de solutions technologiques innovantes pour des marchés variés (santé, industrie, sécurité, ville intelligente, transport, IA). En tant que directeur commercial chez Wago France, Christian Rouquette a pour mission de définir et piloter la stratégie commerciale et renforcer les positions de Wago France sur ses marchés clés.
Emitech acquiert Guide-GNSS, laboratoire d’essais pour les systèmes de géolocalisation par satellite
Emitech annonce l’acquisition de la société Guide-GNSS, laboratoire d’essais indépendant spécialisé dans la validation des performances de systèmes de géolocalisation par satellite (GNSS). Les prestations de Guide-GNSS couvrent les essais de performance GNSS (précision, intégrité, résilience aux attaques GNSS), la conception de scénarios d’essais sur mesure et la modélisation d’environnement synthétique destinés à la simulation numérique, le conseil en ingénierie GNSS et en métrologie avancée. Le rapprochement avec Guide-GNSS apporte à Emitech des compétences inédites et des services à haute valeur ajoutée, venant compléter son offre historique (CEM, radio, sécurité électrique, environnement, etc.). L’association des expertises R&D d’Emitech et de Guide-GNSS ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour le développement innovant de solutions primaires en navigation (haute précision, fiabilité renforcée, hybridation de capteurs, protection contre les cyber-attaques radio). A l’heure où les industriels cherchent à optimiser leurs process, réduire les cycles de développement en mixant les essais physiques et la simulation, c’est l’avènement des jumeaux numériques et de la virtualisation des essais. Dopés par l’IA, les modèles développés par GUIDE GNSS permettent de reproduire de manière réaliste l’environnement GNSS et ses contraintes.
Accord de partenariat stratégique entre l’Inria et le Cetim
Le Cetim, accélérateur technologique au service de la transformation de l’industrie, et l’Inria, (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), annoncent la signature d’un accord de partenariat stratégique visant à renforcer la collaboration entre la recherche publique dans le numérique et le secteur industriel. Cet accord, conclu pour une durée initiale de cinq ans, marque une étape importante dans le développement de solutions innovantes pour l’industrie mécanique. Il vise à construire un leadership scientifique, technologique et industriel, contribuant à la souveraineté technologique de la France. Les deux organisations travailleront ensemble sur des projets de R&D dans des domaines clés tels que le jumeau numérique, l’intelligence artificielle, la robotique et les technologies pour l’agriculture. Le partenariat entre l’Inria et le Cetim prendra différentes formes, notamment des contrats d’étude prospective scientifique et technologique pour qualifier des problématiques de recherche ; des collaborations de recherche impliquant des projets menés conjointement par l’Inria, le Cetim et, le cas échéant, des industriels ; la création d’équipes-projets communes Inria/ Industrie pour des projets scientifiques d’envergure ; l’encadrement de doctorants dans le cadre de leurs travaux de thèse ; la réponse commune à des appels à projets nationaux, européens ou internationaux.
ABB et Applied Digital accélèrent la préparation des centres de données à l’IA
Applied Digital, constructeur et exploitant de centres de données, lance un partenariat d’infrastructure avec ABB sur son campus de 400 MW dans le Dakota du Nord, aux États-Unis. Cette collaboration vise à concevoir des solutions rapides, fiables et à haute efficacité énergétique pour répondre aux besoins de l’intelligence artificielle qui progressent rapidement. Au cœur de ce partenariat se trouve une architecture d’alimentation moyenne tension reposant sur l’alimentation sans interruption (ASI) HiPerGuard d’ABB, une technologie inédite dans l’industrie. Ces solutions offrent aux centres de données dédiés à l’IA d’augmenter leur densité de puissance tout en réduisant l’encombrement des installations électriques et en améliorant leur efficacité énergétique.
Les centres de données conventionnels utilisent des systèmes de distribution d’énergie et d’ASI basse tension. Le passage à la moyenne tension permet aux centres de données d’évoluer plus efficacement, par blocs de 25 MW. Grâce à un nombre réduit de composants et de câbles, l’installation est simplifiée et la fiabilité renforcée. Le fonctionnement à des tensions plus élevées, avec moins de pertes de conversion et moins de génération de chaleur, améliore également l’efficacité énergétique.
IA et automatisation : des opportunités pour l’emploi industriel
Alliance Emploi, réseau d’entreprises dont la vocation est de favoriser les emplois durables, accompagne les transformations industrielles accélérées par l’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation. Alliance Emploi a la conviction que l’IA et l’automatisation sont une opportunité pour améliorer les conditions de travail et former aux métiers de demain. Présente dans 6 régions en France, elle observe une montée en puissance de l’IA et de l’automatisation dans l’industrie. Elle a fait le choix d’utiliser les nouvelles technologies, notamment la réalité virtuelle, à des fins pédagogiques. C’est le cas au sein de la salle immersive du concept “Compétences d’Avenir by Alliance Emploi” basé à Dunkerque, permettant à des publics en recherche d’emploi, reconversion ou encore lycéens et étudiants de découvrir les métiers de l’industrie. Les participants sont plongés dans un environnement industriel réaliste, en expérimentant l’un des métiers proposés dans le catalogue ou en réalisant une “chasse aux risques” pour repérer les dangers dans un atelier ou entrepôt en activité. La formation se transforme pour mieux répondre aux besoins et aux défis de demain. C’est en ce sens que Alliance Emploi, qui a lancé au niveau national son École de la Maintenance, incorpore ces enjeux. Ce programme vise à former des techniciens de maintenance qualifiés, directement opérationnels sur les équipements de plus en plus spécifiques des entreprises.
Rencontre avec Udo Haberland, directeur général de Faulhaber
Udo Haberland, directeur général de Faulhaber, en charge du développement, de la recherche, de la qualité, de la logistique et de la production, explique comment la société relève les défis industriels grâce à l’innovation.
En tant que responsable du développement, de la recherche, de la qualité, de la logistique et de la production chez Faulhaber, quel est pour vous l’aspect le plus fascinant de cette fonction ?
Udo Haberland : Tous ces domaines sont liés à différents égards. Ce qui est passionnant, et aussi important, c’est sans aucun doute d’examiner les processus interdépendants et la continuité de l’ensemble de l’idée d’un produit à la série finale. Nous passons par différentes phases. Le niveau de qualité constitue, par exemple, un aspect important. Faire en sorte que le processus se déroule sans heurts et réponde à des normes élevées dès le début signifie qu’il n’y aura pas de difficultés, ou très peu, pendant la production. La complexité et la taille de notre gamme de produits ne cessent de s’accroître. Cela signifie également que nous remettons constamment notre approche en question et qu’il nous faut améliorer l’efficacité de nos processus. C’est un exercice d’équilibre : nous voulons réduire la complexité des processus sans pour autant mettre en péril le cœur de notre modèle économique ni la qualité de nos produits. L’un des facteurs clés à cet égard réside dans le mode d’automatisation de nos processus de base. Les flux de travail doivent être allégés, tandis que la vitesse et la précision doivent être améliorées. Lorsque nous automatisons des étapes de la production ou de la logistique, nous libérons des capacités au profit de tâches stratégiques et nous sommes ainsi en mesure de réagir plus rapidement aux changements du marché. Par ailleurs, la qualité des données joue aussi un rôle essentiel. Nous ne pouvons travailler de manière efficace et durable que si les données sur les-
quelles reposent nos décisions sont fiables. C’est pourquoi nos investissements portent non seulement sur la technologie mais également sur le renforcement de nos capacités de planification. Nous disposons ainsi en permanence, pour notre travail, d’une vue d’ensemble claire et d’analyses approfondies.
Comment définissez-vous l’innovation dans votre domaine ?
Udo Haberland : L’innovation est pour nous un élément essentiel, mais elle ne se limite pas au développement de nouveaux produits. Pour conserver notre position de leader technologique, nous devons appréhender l’innovation de manière globale, ce qui implique aussi un développement continu de nos processus. De fait, nous travaillons dans un environnement où nous atteignons souvent les limites du techniquement possible. Pour ma part, j’utilise volontiers le modèle des cinq piliers pour définir l’innovation : les produits, les processus, la personne, les méthodes et les outils, et l’environnement. En matière d’innovation, notre premier réflexe est souvent de penser au produit. Dans une certaine mesure, il est acquis que les nouveaux produits doivent apporter des solutions innovantes. Mais cela ne s’arrête pas là. En effet, pour demeurer efficaces et souples, nos processus doivent également être adaptés et améliorés en permanence. Un autre facteur important concerne la dimension humaine. Une entreprise tournée vers l’avenir doit faire preuve d’un esprit d’innovation. Dans cette optique, nos employés veulent et peuvent apprendre et tester des choses, ils sont libres de proposer des idées créatives et commettent parfois des erreurs en cours de route. Les er-
Udo Haberland, directeur général de Faulhaber, en charge du développement, de la recherche, de la qualité, de la logistique et de la production.
reurs font aussi partie du processus d’apprentissage, elles ne sont en aucun cas négatives : elles fournissent des informations précieuses et nous aident à progresser. Il est également indispensable d’utiliser les bonnes méthodes et les bons outils. À ce titre, les outils qui ont fait leur temps sont examinés et remplacés, si nécessaire, par de nouvelles technologies. Dans le domaine du développement de produits notamment, des méthodes de mesure, des systèmes de simulation et une formation continue modernes sont essentiels pour rester à la pointe du progrès.
Quelles tendances favorisent le développement de nouveaux produits ?
Udo Haberland : Je les appelle volontiers les trois D : la digitalisation, la « décarbonisation » et la « démondialisation ». La digitalisation nous offre une énorme opportunité d’optimiser à la fois la prévisibilité de nos processus et la mise en réseau, les mots clés sont ici l’IoT et l’intégration d’interfaces. Nous sommes ainsi en mesure de prendre des décisions plus rapidement et avec davantage de précision. Tout aussi importants à nos yeux : les concepts de décarbonisation et de démondialisation. La réduction des émissions de CO2 celles que nous produisons et celles produites par la chaîne d’approvisionnement et la mise en œuvre d’une économie circulaire et du recyclage constituent autant d’éléments cruciaux pour un avenir durable. Parallèlement, nous assistons à une évolution dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Un exemple concret est la dépendance aux terres rares et la question de savoir si nous voulons encore à l’avenir recourir à des livraisons en provenance d’outre-mer ou si nous devons nous recentrer davantage sur l’Europe. Pour nous, l’innovation est donc un processus global qui ne repose pas seulement sur le produit, mais également sur une amélioration continue dans tous les domaines.
Quels sont, selon vous, les projets de recherche et les développements technologiques les plus prometteurs actuellement ? Udo Haberland : Notre projet pilote mené en collaboration avec l’’Institut Fraunhofer, qui implique également l’intelligence artificielle, me passionne tout particulièrement. L’intelligence artificielle est un sujet dont tout le monde parle : notre objectif est d’identifier dès à présent les possibilités qu’elle offre pour les technologies et les processus de demain. En parallèle, nous menons une enquête interne et un examen approfondi sur l’utilisation de l’intelligence artificielle afin d’analyser la situation actuelle et d’en dégager de nouvelles initiatives. Il s’agit pour nous d’une base importante qui nous permettra d’investir de manière ciblée dans les domaines les plus prometteurs et d’accroître encore notre force
d’innovation. D’autant plus que ces développements recèlent un potentiel considérable.
Quels facteurs jouent actuellement le rôle le plus important dans le développement de nouveaux systèmes d’entraînement ?
Udo Haberland : Il ne s’agit pas seulement de développer un produit performant, mais aussi d’offrir une solution fonctionnelle, adaptée à l’application. Deux choses sont déterminantes ici : l’expertise technologique et une orientation claire sur les besoins du client. Le fait d’instaurer une étroite collaboration avec le client dès le début du processus de développement constitue un avantage majeur. Un échange direct et la possibilité de discuter des détails techniques sur un pied d’égalité sont deux des éléments clés pour trouver des solutions sur mesure réussies.
L’efficacité des processus de production et de planification est un facteur déterminant pour les performances d’un fournisseur. Quelles stratégies Faulhaber met-elle en œuvre dans le domaine des activités opérationnelles ?
Udo Haberland : La collaboration de toutes les personnes impliquées dans les domaines de la vente, des stocks, des opérations et de
la planification est un élément clé. La chaîne complète, de bout en bout, est optimisée de manière à identifier et à traiter rapidement tous les sujets pertinents. À cet effet, nous distinguons différents types d’activités. Un client qui commande des produits sur catalogue n’a pas les mêmes attentes qu’un client qui a conclu un accord-cadre. Dans ce contexte, la disponibilité, des délais courts et des livraisons ponctuelles jouent notamment un rôle important. Un autre objectif est l’augmentation de la digitalisation et de l’automatisation du traitement des commandes. Les commandes de produits sur catalogue doivent être automatisées autant que possible et leur traitement ne doit pas occasionner de travail supplémentaire. Nos employés peuvent ainsi se concentrer davantage sur les demandes spécifiques et les solutions personnalisées. En même temps, il est important pour nous d’accorder plus de visibilité au rôle que jouent les employés dans le processus global. Chaque membre de l’entreprise contribue à garantir un approvisionnement fiable et ponctuel pour nos clients. Renforcer cette prise de conscience tout au long du traitement des commandes est essentiel.
35042 sur www.pei-france.com
Moteurs, réducteurs et codeurs de la gamme Faulhaber.
10 application
Améliorer la continuité des activités grâce aux services numériques
Schneider offre aux souscripteurs de son contrat EcoCare un accès à une expertise constructeur de pointe, ainsi qu’aux analyses et informations avancées pour les aider à améliorer la continuité de leurs opérations.
Schneider Electric, spécialiste de la transformation numérique de la gestion de l’énergie et de l’automatisation, a annoncé le lancement d’EcoCare, son contrat de services numériques. À mesure que les entreprises deviennent plus connectées et numériques, la nécessité de repenser les stratégies de continuité d’activité augmente en raison des risques accrus et des coûts d’interruption plus élevés. Avec des solutions numériques de pointe en distribution électrique, Schneider exploite les données analytiques avancées pour identifier et prévenir les pannes électriques, sources potentielles d’interruption de services. Les algorithmes exclusifs, affinés grâce à des années d’expertise, permettent d’anticiper et de prévenir les perturbations majeures, tout en minimisant les temps d’arrêt.
Accès à une équipe d’experts 24 heures sur 24
EcoCare est destiné à ses clients qui souhaitent accéder à une gestion proactive de leurs systèmes électriques afin d’améliorer leur performance, leur résilience, leur sécurité et leur empreinte carbone, tout en ayant un accès rapide et exclusif à une équipe d’experts 24 heures sur 24. « Dans un monde où les coûts de l’énergie augmentent, où les technologies évoluent rapidement et où le développement durable est plus important que jamais, nous souhaitons proposer à nos clients notre expertise pour gérer proactivement leurs équipements électriques. Ainsi, grâce à EcoCare, ils pourront compter sur nos experts qui les accompagneront au quotidien dans la gestion de leurs systèmes électriques afin de prendre les meilleures décisions au bon moment. Schneider Electric les accompagnera également sur leur mise en conformité avec les
nouvelles réglementations », déclare Caroline Cassoux, vice-présidente de l’activité Services de Schneider Electric France.
Des connaissances approfondies pour un impact évident
S’appuyant sur les technologies numériques innovantes de Schneider Electric, les souscripteurs d’EcoCare peuvent exploiter tout le potentiel de leurs produits connectables et de leurs systèmes électriques. Grâce à la maîtrise d’une plateforme numérique de bout en bout, EcoCare leur permet d’optimiser leur maintenance et d’obtenir les meilleurs conseils pour augmenter la performance de leurs systèmes et de leurs opérations, ainsi qu’une meilleure gestion globale de l’énergie.
« Les responsables d’exploitation ou de site savent que leur mission va au-delà d’un simple dépannage. Lorsqu’il s’agit de données issues de nos technologies connectées et de l’analyse de nos experts, il est difficile de sous-estimer l’importance du timing. Savoir exactement à quel moment réaliser des ajustements dans les installations électriques permet d’obtenir des résultats économiques et opérationnels à court et à long terme », ajoute Caroline Cassoux. Souscrire un contrat numérique telle que EcoCare apporte des avantages importants grâce à une synergie unique de la technologie et de l’humain.
Sécurité et préservation des équipements électriques
Les industriels doivent adopter toutes les mesures techniques et matérielles disponibles pour réduire le risque d’événements non planifiés susceptibles de nuire au personnel, aux équipements et/ou à l’entreprise.
Comme de nombreuses entreprises dépendent de la disponibilité 24h/24 et 7 jours/7 de leurs installations, pouvoir améliorer la continuité de leurs opérations se révèle un atout concurrentiel. Les équipements électriques qui ne sont pas entretenus ne sont pas aussi efficaces du point de vue énergétique que les équipements bien entretenus. Au fil du temps, l’usure normale provoque des contraintes sur les composants, ce qui réduit leur efficacité énergétique. Un programme de maintenance efficace sera essentiel pour une bonne gestion de l’énergie. Les pièces de rechange à elles seules peuvent représenter des coûts importants. En remplaçant une approche de maintenance «garantie de réparation et d’assistance» par une approche plus moderne, pragmatique et à moindre risque, les coûts peuvent être réduits.
Compte tenu des coûts d’investissement importants, il est important de maintenir en bon état les équipements de distribution électrique, le plus longtemps possible. Une planification dynamique de la maintenance permet d’augmenter la durée de vie des équipements et d’éviter de les remplacer prématurément.
L’événement cybersécurité au cœur de la deuxième région économique française
Fabrication additive : une voie vers une production durable des composants électroniques
La fabrication additive pourrait offrir une approche innovante et plus durable de la fabrication de composants électroniques, estime Mark Patrick, directeur du contenu technique chez Mouser Electronics EMEA.
Les multiples atouts de la fabrication additive en font un procédé de plus en plus intéressant dans le cadre de la production durable et hautement personnalisable de composants électroniques, explique Mark Patrick, directeur du contenu technique chez Mouser Electronics EMEA. Cette technologie permet déjà de produire des dispositifs sur mesure tels que des électrodes, des antennes, des boîtiers et des substrats. Cela représente un marché qui était évalué à 10,48 milliards de dollars en 2024 et devrait selon les estimations atteindre les 43,89 milliards de dollars d’ici 2034 avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 15,40%.
Avantages de la fabrication additive
Le recours à la fabrication additive dans le cadre de la production de composants électroniques s’avère très positif sur le plan de la durabilité. Les méthodes de fabrication traditionnelles basées sur des procédés soustractifs impliquent souvent un gaspillage important des maté-
riaux, tandis qu’en imprimant les composants couche après couche, l’impression 3D n’utilise pas plus de matériau que nécessaire.
Bien que la fabrication d’éléments individuels comme des boîtiers ou des blindages
RF ne génère qu’une quantité minime de déchets (par exemple, le matériau lors du perçage de quelques trous), dans le contexte d’une production de masse, ces pertes cumulées finissent par constituer un volume non négligeable. Or, en reconsidérant l’adéquation du boîtier, par exemple, l’impression 3D peut s’avérer plus intéressante. Cette technique offre en effet plus de flexibilité et permet de produire des boîtiers ou des blindages RF plus petits et sur mesure, ce qui réduit la quantité de matériau nécessaire.
Produire un blindage RF comme celui-ci implique parfois un gaspillage de matières premières.
(Source : frog – stock. adobe.com)
Un autre avantage de l’impression 3D réside dans la possibilité d’établir une production locale et décentralisée. Cela permet de fabriquer des petits lots de composants électroniques sur site ou à un niveau régional, ce qui améliore la résilience de la chaîne d’approvisionnement et offre aux ingénieurs des solutions de fabrication plus agiles. D’un point de vue économique, le fait de ne pas devoir utiliser de coûteuses machines-outils et
La technologie NeuroStone de Murata pourrait aider les fabricants à intégrer des Leds plus grandes ou à réduire la taille des endoscopes médicaux. (Source : romaset – stock.adobe.com)
Gros plan d’une imprimante 3D en action. (Source : Mihail – stock.adobe.com)
de disposer d’un mode de production à la demande permet également aux entreprises de mieux gérer leur inventaire et leurs stocks ainsi que leurs coûts de production. Dans le contexte de marchés où les innovations se succèdent à un rythme effréné et où les cycles de produits complexes sont la norme, la capacité de la fabrication additive à faire pivoter rapidement la production sans perdre en efficacité constitue un avantage concurrentiel significatif. Ce mode de fabrication offre la possibilité de réaliser rapidement des prototypes tout en facilitant les cycles de production directs avec des géométries complexes que les techniques classiques peinent à reproduire. Pour les ingénieurs concepteurs, la fabrication additive multiplie les options de conception en intégrant des fonctionnalités qui seraient autrement bien trop chères ou physiquement impossibles à mettre en œuvre avec les approches conventionnelles. Cela s’avère particulièrement intéressant pour des applications telles que les « wearables » (dispositifs électroniques portés sur soi) destinés au secteur médical et qui peuvent ainsi être personnalisés pour chaque patient.
substrat céramique et les électrodes métalliques. Ce procédé permet de créer par exemple un câblage interne complexe en 3D). Par rapport à l’assemblage classique de circuits imprimés, aux circuits imprimés flexibles (FPC) ou aux substrats céramiques, NeuroStone offre une flexibilité de conception, une stabilité thermique et une miniaturisation exceptionnelles.
Impression 3D de composants électroniques actifs
Défis et limites actuelles de la fabrication additive
Malgré tous ces avantages, la technologie additive a ses limites et celles-ci sont généralement liées à des restrictions matérielles. Bien que des progrès notables aient été réalisés sur ce plan, le nombre de matériaux disponibles pour l’impression 3D dont la qualité est compatible avec une mise en production reste encore bien inférieur à celui des matériaux disponibles pour la méthode de fabrication classique. Les ingénieurs ont toujours maille à partir avec la résistance, la conductivité et la durabilité des matériaux, en particulier lorsqu’il s’agit de produire des composants électroniques.
De plus, la vitesse de production peut aussi poser un problème. Même si la personnalisation et la production à faible volume sont les points forts de la fabrication additive, ce mode de fabrication est toutefois plus lent que les procédés à haut volume, ce qui, pour certaines conceptions, restreint son applicabilité dès lors qu’il s’agit de produire à grande échelle. Dans le cas de produits à forte demande, les procédés classiques présentent l’avantage de pouvoir respecter des délais de production serrés.
Le contrôle qualité est un autre domaine de
préoccupation. Afin de garantir une qualité constante pour tous les objets imprimés, les entreprises doivent mettre en œuvre une normalisation scrupuleuse des processus ainsi que des systèmes de surveillance robustes pour parer aux éventuelles variations dans les propriétés des matériaux et dans l’intégrité structurelle. Ce sont autant de questions auxquelles il faudra trouver une réponse si l’on souhaite que l’impression 3D passe du statut de solution complémentaire à celui de mode de fabrication à part entière. On notera toutefois que cette évolution a tendance à s’accélérer sous l’impulsion des progrès réalisés dans la recherche universitaire ainsi que dans le secteur industriel.
Impression 3D de composants électroniques passifs
Un exemple de cette innovation industrielle nous vient de Murata, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de composants passifs en céramique (condensateurs, inductances et résistances). L’entreprise a récemment dévoilé NeuroStone, une solution pour les applications médicales réalisée par impression 3D. NeuroStone illustre parfaitement la façon dont la fabrication additive révolutionne même les secteurs les plus spécialisés – ici, la technologie médicale – en combinant des techniques d’impression 3D de pointe avec la précision requise pour des composants de détection électronique sophistiqués. Au cœur de NeuroStone se trouve la technologie d’impression exclusive de Murata, qui lui permet de fabriquer des structures 3D complexes qui seraient presque impossibles à réaliser avec les méthodes conventionnelles. Le procédé additif utilise de la céramique, du métal conducteur et un matériau de support (pour la formation des cavités) pour construire la géométrie cible. La recuisson brûle les structures de support et ne laisse derrière elle que le
Dans un autre domaine d’innovation, les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont récemment franchi une étape majeure vers l’électronique active intégralement imprimée en 3D. Contrairement aux technologies classiques utilisées pour les semi-conducteurs au silicium qui reposent sur la lithographie et des procédés de gravure hautement contrôlés, l’innovation du MIT consiste en un procédé de fabrication additive sophistiqué capable de déposer des matériaux semi-conducteurs et conducteurs par couches successives.
Ce procédé utilise un polymère unique dopé au cuivre qui forme des zones conductrices entrecroisées, ce qui permet un contrôle précis de la résistance du dispositif en faisant varier la tension d’entrée. Cette technologie est l’une des premières à démontrer comment des composants électroniques actifs, par exemple des transistors, peuvent être directement formés par impression. Bien que le polymère dopé au cuivre ne soit pas tout à fait aussi performant que les semi-conducteurs en silicium, cette technologie s’avérerait toutefois suffisamment fonctionnelle pour de nombreuses applications.
Ce procédé du MIT a donc pour principaux avantages la possibilité de produire des objets à la demande et de personnaliser les conceptions, ce qui permet de réduire à la fois les coûts de stockage et d’outillage. Le procédé additif permet également de réduire le gaspillage de matériaux en utilisant précisément la quantité requise de matériau pour chaque impression. En outre, le fait de pouvoir intégrer de manière transparente plusieurs types de matériaux dans un même processus d’impression ouvre la voie à des conceptions de circuits intégrant à la fois des éléments passifs et des éléments actifs sans que cela nécessite d’étapes d’assemblage complexes.
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Intégration transparente pour l’évolution de l’IoT industriel
Advantech lance la passerelle IoT UNO-247 V2 qui joue un rôle central dans l’automatisation et la fabrication intelligente. Elle permet le contrôle à distance, la prise de décision et la connectivité à la périphérie des réseaux industriels.
Advantech, spécialiste des systèmes intelligents IoT et des plates-formes embarquées, annonce le lancement de UNO-247 V2, une passerelle IoT industrielle qui fait progresser sa série de passerelles d’automatisation IoT UNO-200. Etant basée sur le processeur Intel N97, UNO-247 V2 joue un rôle central dans l’industrie de l’automatisation et la fabrication intelligente, en permettant le contrôle à distance, la prise de décision et la connectivité à la périphérie des réseaux industriels. Elle agit comme intermédiaire entre les capteurs, les actionneurs et les systèmes cloud, offrant des performances robustes dans les environnements sensibles à la latence. En réduisant la dépendance au traitement centralisé des données, UNO-247 V2 améliore l’intégration des protocoles industriels, augmente la fiabilité du système, optimise l’utilisation de la bande passante et permet des capacités avancées telles que la maintenance prédictive, la cybersécurité améliorée et l’intégration transparente avec les écosystèmes IoT industriels, favorisant ainsi la transformation numérique et l’innovation dans l’industrie.
E/S complètes pour une intégration industrielle transparente
Des performances améliorées pour répondre aux exigences de l’informatique périphérique
La passerelle UNO-247 V2, basée sur le processeur Intel N97 avec des fréquences allant jusqu’à 3,6 GHz, affiche des performances de calcul exceptionnelles pour les applications périphériques, et offre une amélioration des performances de plus de 160% par rapport à son prédécesseur. Le système prend en charge jusqu’à 16 Go de mémoire DDR5 et fournit des options de stockage flexibles, notamment des disques mSATA et SATA 2,5», qui permettent un traitement et un stockage efficaces des données en périphérie. Cette puissance de traitement améliorée garantit une gestion fluide des applications gourmandes en ressources, tout en maintenant un fonctionnement fiable dans les environnements industriels.
La passerelle UNO-247 V2 dispose de capacités d’E/S complètes, étant équipée de 4 ports
Gigabit Ethernet, de 6 ports COM (2 x RS232/422/485 et 4 x RS-485), de 4 ports USB et de deux sorties d’affichage via HDMI et VGA. Cette connectivité étendue garantit une intégration transparente avec divers appareils et systèmes industriels, ce qui en fait une solution idéale pour les environnements d’automatisation complexes.
La conception innovante de la passerelle UNO247 V2 privilégie la flexibilité et la facilité d’entretien. Son bornier offre des capacités de câblage sécurisées, tandis que la conception mécanique optimisée permet un accès facile à la RAM via la plaque inférieure. La passerelle dispose également d’un support iDoor réservé, permettant des options d’extension futures pour répondre aux exigences industrielles en constante évolution. Cette conception adap-
table garantit que UNO-247 V2 répond aux besoins industriels dynamiques tout en maintenant la continuité opérationnelle.
Applications polyvalentes dans tous les secteurs industriels
La passerelle a prouvé sa polyvalence dans diverses applications industrielles:
• Contrôle de la température dans la fabrication du verre, où une surveillance précise de la température est essentielle pour la résistance et la sécurité du produit. La passerelle UNO-247 V2 avec plusieurs ports RS-485 permet une connectivité PLC pour un contrôle complet de la température.
• Acquisition de données du kiosque en temps réel dans les stations-service, permettant à la salle de contrôle de surveiller et de gérer l’inventaire du site, les transactions, les équipements et les paramètres de sécurité via la connectivité cloud/réseau.
• Systèmes de gestion des appareils dans l’automatisation des processus d’usine, qui rationalisent les opérations grâce à une surveillance et un contrôle centralisés.
• Applications de contrôle à distance dans les machines d’outillage CNC, garantissant un fonctionnement sécurisé et réactif de la machine avec une latence minimale.
La passerelle UNO-247 V2 est un composant essentiel pour les entreprises qui mettent en œuvre une infrastructure IoT industrielle, grâce à ses puissantes capacités de calcul, ses options de connectivité étendues et ses fonctionnalités d’extension flexibles.
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Une plate-forme IoT industrielle ouverte pour les constructeurs de machines
La plate-forme IoT industrielle Ixon Cloud proposée par ADM21 Ouverte et évolutive, c’est un moyen sûr et fiable de rester connecté aux machines et à ses clients.
Le constructeur de machines du futur est un prestataire de services. La connexion physique avec les machines des clients en est la base. Qu’il s’agisse d’un accès à distance ou du développement de services basés sur les données des machines : sans cette connexion, rien n’est possible.
La plate-forme IoT industrielle Ixon Cloud est proposée par ADM21. Ixon Cloud est un moyen sûr et fiable de rester connecté aux machines et à ses clients. Les constructeurs de machines peuvent, grâce à cette solution, accélérer le développement de leur projet IIoT et combiner la puissance d’un modèle éprouvé aux capacités uniques d’une application personnalisée sur une base solide et sécurisée.
Un portail de services dédié
Des services élargis une expertise renforcée
Une offre de sécurité enrichie à l’échelle mondiale
tec.nicum évolue : notre structure a été repensée pour mieux répondre aux attentes de nos clients.
L’utilisateur de cette solution collabore aisément avec ses clients et partenaires directement depuis son propre portail de services afin de surveiller et optimiser ses machines. Il peut également gérer ses équipements et ses utilisateurs depuis son propre portail web. Ixon Cloud est accessible en toute circonstances et entièrement personnalisable selon les besoins.
Un service à distance efficace
L’accès à distance offre la possibilité de connecter les machines, réduire le temps d’arrêt non planifiés et d’optimiser la qualité des prestations. Ixon Cloud permet la programmation, la mise en service et la surveillance à distance des équipements industriels en toute sécurité.
Améliorer les performances des machines et anticiper la maintenance
Les données de machines permettent d’optimiser les systèmes et les processus des clients.
Il est possible de visualiser les codes d’erreur et les performances au moyen de tableaux de bord personnalisables. Cela permet d’intervenir uniquement lorsque cela est nécessaire et d’anticiper la maintenance avec des alarmes. La configuration est extrêmement simple, directement accessible dans Ixon Cloud et ne nécessite aucune compétence en programmation. Pour être flexible mais aussi tourné vers l’avenir et garantir une bonne connectivité, une plate-forme ouverte d’accès à distance est une exigence de base. Ces systèmes doivent s’intégrer de manière transparente aux systèmes existants et pouvoir évoluer en fonction de l’activité et des demandes croissantes. Utiliser et créer le portail est un jeu d’enfant, même sans connaissances techniques, car aucune ligne de code n’est nécessaire. La conception ouverte d’Ixon Cloud offre également d’autres possibilités pour les projets futurs car il est entièrement évolutif. De plus, la machine est également équipée d’un parefeu évolutif lors de l’utilisation de l’accès à distance d’Ixon. Cela empêche la machine d’être compromise par des attaques de cybersécurité sur le site de l’utilisateur final.
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Nous élargissons notre gamme de services de sécurité, notamment dans les domaines de la digitalisation et de l’externalisation.
Cette nouvelle dynamique permet à nos clients de bénéficier de technologies numériques innovantes et de solutions de sécurité complètes pour les machines – dans le monde entier.
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L’ordinateur Arm 64 bits relève les défis de la connectivité sans fil en environnement industriel
Moxa dévoile ses ordinateurs Arm 64 bits dotés d’un processeur quadricœur. Leurs performances et leur efficacité énergétique supérieures permettent de faire évoluer les applications IIoT en toute confiance.
Moxa, spécialisé dans le domaine des communications et des réseaux industriels, annonce le lancement de ses ordinateurs basés sur le processeur Arm 64 bits, les séries UC-3400A et UC-4400A, dotés d’une connectivité sans fil double, 5G/LTE et Wi-Fi 6. Construits autour d’un processeur quadricœur Arm Cortex-A53, ces ordinateurs sont rigoureusement testés pour garantir des performances RF fiables et offrir des performances exceptionnelles dans les applications IoT industrielles. Avec l’expansion rapide de la connectivité sans fil dans les environnements industriels, les entreprises intègrent de plus en plus les technologies 5G, LTE et Wi-Fi 6 pour améliorer l’efficacité opérationnelle et l’échange de données en temps-réel. Cependant, le nombre croissant d’appareils sans fil pose des défis en matière de gestion de la connectivité, de sécurité et d’optimisation des représentations entre les différentes techniques.
Pour relever ces défis, Moxa dévoile ses ordinateurs 64-bits basés sur Arm, conçus avec un processeur quadricœur, une connectivité fiable double sans fil, un logiciel système simplifié pour faciliter le développement, la conformité IEC 62443-4-2 SL2 et un plan de maintenance OS supérieur de 10 ans, incluant les correctifs de sécurité et les corrections. Ces ordinateurs offrent des performances exceptionnelles avec une efficacité énergétique supérieure, permettant aux clients de faire évoluer leurs applications IIoT en toute confiance.
« Moxa investit continuellement dans la technologique de communication sans fil, y compris le Wi-Fi, le cellulaire et la 5G, afin d’assurer une connectivité fiable au cloud pour les appareils de edge computing, même dans les environnements industriels difficiles. La double
connectivité sans fil garantit une transmission de données ininterrompue, maximisant ainsi la productivité dans les applications IIoT », précise, Ryan Teng, responsable du segment des ordinateurs sans fil industriels et à base Arm.
Dépannage sans fil et réseau à grande vitesse
La série UC-4400A, le premier ordinateur de Moxa basé sur un Arm 5G avec une latence ultra-faible, une densité d’interface de connexion élevée et une fiabilité améliorée, permet le traitement des données en temps réel et connecte le plus grand nombre d’appareils aux applications industrielles. Les modules d’extension pour la connectivité Wi-Fi 6E améliorent la bande passante et réduisent considérablement les interférences, ce qui permet une transmission plus rapide des données. En outre, le partenariat de Moxa avec Qualcomm - Moniteur de Diagnostic étendu Qualcomm (QXDM) - fournit une analyse avancée des journaux et une assistance au dépannage afin d’améliorer encore la qualité des connexions sans fil.
Fiabilité et performances améliorées
Les séries UC-3400A et UC-4400A offrent l’avantage d’une double connectivité sans fil, intégrant les capacités cellulaires et Wi-Fi dans un seul ordinateur. Cette combinaison assure la redondance des connexions pour maintenir des opérations continues même lorsqu’une connexion est en panne. L’utilitaire Moxa Gestionnaire de connexion (MCM) assure un basculement transparent entre le cellulaire et le Wi-Fi, améliorant ainsi la fiabilité du système. Ces ordinateurs sont donc idéaux pour les applications industrielles critiques qui nécessitent une transmission de données ininterrompue. En outre, l’équilibrage de charge peut être utilisé
pour optimiser le trafic de données sur les deux connexions, maximisant ainsi les performances et l’efficacité du réseau.
Certification mondiale et conception de produits de qualité industrielle
Les séries UC-3400A et UC-4400A ont été testées et certifiées au niveau mondial pour UL, FCC, CE et RCM, ainsi que par les opérateurs nord-américains PTCRB, AT&T et Verizon. En outre, la série UC-3400A a été testée pour répondre aux exigences Atex et CID2 dans les environnements dangereux. Ces certifications garantissent une transmission de données transparente et sécurisée dans divers environnements industriels et régions. Conçus pour des conditions difficiles, les ordinateurs UC-3400A et UC-4400A peuvent fonctionner dans une plage de températures allant de -40 à 70°C, avec des capacités sans fil. Ces ordinateurs sont idéaux pour les applications dans les secteurs des ressources énergétiques distribuées, de l’automatisation industrielle et du pétrole et du gaz.
Une palme éco-conçue pensée par l’IA dans les magasins Decathlon
Autodesk et Decathlon ont élaboré une palme éco-conçue pensée par l’IA. Les deux entreprises ont repensé les méthodes de conception traditionnelles des produits pour proposer une approche plus durable grâce à l’IA.
Decathlon, équipementier sportif, et Autodesk, spécialiste des technologies « Design an Make » (conception et de fabrication par ordinateur) pour les concepteurs, les ingénieurs, les constructeurs et les créateurs, annoncent l’arrivée de la « Palme React » en magasin. Il s’agit d’une palme éco-conçue pensée par l’intelligence artificielle (IA). Les deux entreprises ont repensé ensemble les méthodes de conception traditionnelles des produits pour proposer une approche plus durable grâce à l’IA.
Selon le rapport 2025 « State of Design & Make » d’Autodesk, La durabilité connaît un regain d’optimisme, 97% des dirigeants affirmant que leurs organisations prennent des mesures pour être plus durables. À travers ce projet ambitieux, Decathlon a réinventé la palme de plongée en exploitant la plateforme « Design & Make » d’Autodesk pour présenter la palme de « plongée de de-
main ». Le résultat : une palme deux fois plus légère, au design unique.
La « Palme React », pensée avec l’intelligence artificielle Sportifs et passionnés de plongée peuvent désormais allier performance, durabilité et confort grâce à la Palme React. Plus qu’une simple palme, elle représente une avancée considérable où la technologie est au service de la diminution d’impact, permettant de réinventer la manière de concevoir, utiliser et penser les objets du quotidien. En effet, face à une demande croissante des consommateurs et des réglementations de plus en plus strictes, la durabilité dans la conception des produits est devenue un enjeu majeur pour les entreprises souhaitant conserver leur compétitivité. Avec cette collaboration, Autodesk et Decathlon sont à l’aube de l’éco-innovation et montrent l’exemple.
La palme FF 500 React revisite les règles de la plongée grâce à la conception générative (« Generative Design ») et l’intelligence artificielle Fusion d’Autodesk. Elle a été entièrement repensée en alliant performance et réduction d’impact environnemental. L’IA et la solution « Generative Design » de Fusion ont permis de générer une forme de palme avec le moins de matière possible, réduisant son impact carbone de 50% par rapport à la référence du marché. Grâce à sa conception optimisée, la palme React, fabriquée en Italie, restera ultra compétitive en prix. L’utilisation des technologies comme le design génératif et l’intelligence artificielle permet aux entreprises comme Decathlon de redéfinir leur marché dans un contexte actuel où les consommateurs sont de plus en plus conscients de l’impact de
leurs achats. La conception générative est une forme d’intelligence artificielle qui permet, à partir d’une liste de contraintes précises fixées par un ingénieur, d’obtenir en quelques minutes des centaines, voire des milliers, de solutions possibles à un problème de conception posé. Ce processus change radicalement la manière de concevoir et d’optimiser un produit. Outre le gain économique, on construit ou fabrique plus vite, plus intelligemment et plus durablement quel que soit le secteur. L’aboutissement de ce projet ouvre des perspectives intéressantes pour d’autres équipements sportifs et pourrait servir de modèle pour diminuer l’impact produit dans divers secteurs.
La « Palme React » est disponible dans une sélection de magasins en France, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Croatie, en Allemagne et en Pologne. Et bien entendu, vendu online dans tous les pays de l’Union européenne.
Autodesk et Decathlon : le défi de l’éco-innovation
Intégrer l’impact environnemental comme moteur central de l’innovation transforme fondamentalement la façon dont la durabilité est perçue. Elle n’est désormais plus une contrainte mais devient un catalyseur pour le développement des nouvelles technologies et méthodes de travail. L’intelligence artificielle apparaît de plus en plus comme un levier concret au service de la transition écologique, selon le rapport « State of Design and Make ». 36% des dirigeants déclarent utiliser l’IA pour améliorer leur performance durable dans les entreprises digitalement matures, contre 29% dans les moins avancées.
PEP Ecopassport : une référence en matière de performance environnementale
Nidec Leroy-Somer s’est lancé dans une démarche pro-active d’évaluation de l’impact environnemental de ses produits prenant en compte l’ensemble du cycle de vie (fabrication, distribution, installation, utilisation et fin de vie).
Dans un contexte où la durabilité et l’efficacité énergétique influencent les décisions, Nidec Leroy-Somer, une marque produit de Nidec ACIM (Appliance, Commercial and Industrial Motors), pionnière dans la conception de moteurs électriques à haut rendement, annonce la publication du profil environnemental de son moteur ultra premium IE5, Dyneo+ sur le portail PEP Ecopassport, une référence internationale en matière de déclaration environnementale objective, transparente et comparable des équipements électriques, électroniques et de génie climatique.
Labellisation du moteur synchro-réluctant à aimants permanents Dyneo+
Soucieux des performances techniques de ses produits mais également de sa responsabilité environnementale, Nidec Leroy-Somer s’est lancé dans une démarche pro-active d’évaluation de l’impact environnemental de ses produits prenant en compte l’ensemble du cycle de vie (fabrication, distribution, installation, utilisation et fin de vie), à commencer par son moteur synchro-réluctant à aimants permanents Dyneo+.
Cette certification valide non seulement la responsabilité environnementale de Dyneo+, mais souligne également ses avantages tangibles pour les industriels, en offrant une solution avancée en matière de performance énergétique et de durabilité.
Ce moteur est conçu et fabriqué en France. Il est caractérisé par un rendement jusqu’à 97,5%, permettant d’importantes économies d’énergie ; une durée de vie estimée de 25 ans, réduisant les coûts de maintenance et de remplacement ; une haute réparabilité et recyclabilité, soutenant les initiatives d’économie circulaire ; des aimants permanents en
ferrite, plus respectueux de l’environnement et évitant la dépendance aux terres rares ; une consommation d’énergie optimisée, grâce au pilotage par variateur de vitesse ; et une réduction significative des émissions de CO2
Le profil environnemental de Dyneo+, a été élaboré conformément à la norme ISO 14025, et vérifié par l’organisme indépendant PEP Ecopassport.
Cette publication vise à permettre des choix éclairés et durables en matière de systèmes d’entrainement à haute performance, la qualité environnementale s’imposant de plus en plus comme un critère important de décision chez les prescripteurs comme chez les acheteurs qui cherchent à réduire leur empreinte carbone. « L’obtention de ce premier label PEP Ecopassport pour le Dyneo+ reflète notre engagement quotidien en faveur du développement durable, de l’innovation et de la responsabilité dans le développement des produits. Nous travaillons activement pour une éco-conception rigoureuse, une transparence environnementale totale et une amélioration continue de nos produits et processus industriels. Dyneo+
est notre premier produit à obtenir le label Ecopassport mais d’autres vont suivre », précise Julien Moreau, responsable produits chez Nidec Leroy-Somer.
Stratégie industrielle bas carbone L’engagement de Leroy-Somer en matière de développement durable va bien au-delà de ses produits, s’alignant sur les objectifs 2030 de Nidec ACIM dont trois des quatre, sont liés au carbone : atteindre la neutralité carbone de ses opérations, réduire l’empreinte carbone de ses clients d’une gigatonne, et évaluer ses principaux fournisseurs sous l’angle environnemental, social et de gouvernance (ESG).
Ainsi, en partenariat avec l’Ademe, les autorités locales de Charente et de la région Aquitaine, un plan de performance énergétique (PPE) ambitieux destiné à réduire significativement les consommations de gaz et d’électricité sur ses sites de production de Charente entre autres, a été mis en place.
Ce plan inclut 29 projets d’amélioration énergétique déployés au cours des exercices 2025 et 2026, représentant près d’un million d’euros d’investissement. Ces initiatives couvrent entre autres la mise en place de solutions de comptage et de supervision énergétique intelligentes, l’optimisation des systèmes de chauffage et récupération de chaleur ou encore le remplacement progressif des motorisations énergivores par des solutions à haut rendement comme le Dyneo+.
Les résultats attendus sont substantiels avec plus d’1 million d’euros d’économies d’énergie par an et une réduction des émissions carbone de plus de 10000 tonnes d’ici 2026.
Des pompes fiables au service du traitement de l’eau
Exocell, spécialiste des équipements destinés au traitement et au recyclage de l’eau, a choisi de s’appuyer sur la fiabilité des pompes Qdos de Watson-Marlow pour le dosage des réactifs chimiques dans ses systèmes.
Exocell, entreprise française, conçoit et fabrique des équipements destinés au traitement et au recyclage de l’eau. Compacts et modulaires, ces systèmes permettent aux industriels de dépolluer leurs effluents avant leur rejet dans les réseaux d’assainissement ou dans l’environnement, tout en favorisant leur réutilisation dans les processus de production. Exocell a pour ambition d’apporter la meilleure solution à ses clients avec des équipements autonomes, faciles d’utilisation tout en réduisant les coûts du traitement des eaux. C’est pourquoi, elle a choisi, dès sa création il y a 10 ans, de s’appuyer sur la fiabilité des pompes Qdos de Watson-Marlow Fluid Technology Solutions pour le dosage des réactifs chimiques dans ses systèmes.
Le respect des réglementations environnementales est un enjeu majeur pour les industriels, dont la non-conformité peut entraîner des sanctions sévères telles que des amendes ou des arrêts de production. Modulaires, les systèmes innovants d’Exocell leur offrent une solution optimale pour le traitement et la réutilisation de l’eau. Ils intègrent divers procédés physico-chimiques tels que la flottation, la décantation et la filtration ainsi que biologiques, qui s’assemblent et évoluent en fonction des exigences des process, des applications spécifiques ou des évolutions réglementaires. Ils permettent également d’assurer le bon fonctionnement des processus de l’usine, en favorisant le recyclage et la réutilisation des effluents, et de gérer leur variabilité.
La réutilisation des eaux usées traitées, ou REUT, offre de nombreux avantages, tant économiques que sur le plan environnemental : elle limite les rejets polluants dans les milieux naturels et diminue les prélèvements en eau douce, notamment en période de sécheresse contribuant à la préservation de cette ressource précieuse. Elle permet de se conformer aux normes et réduit les coûts de consommation d’eau et de dépollution. Compacts, ces systèmes s’intègrent aussi bien en intérieur qu’en extérieur, dans des containers de 10’ ou 20’. Adaptés aux débits de 1 à 100m³/h, ils peuvent être installés en parallèle pour accroître leur capacité. Ils sont proposés à la vente comme à la location.
Des systèmes standardisés et prêts à l’emploi
Le manque de personnel qualifié pour l’exploitation des équipements impose l’adoption de systèmes automatisés et faciles à piloter, permettant une gestion efficace et sécurisée du traitement des eaux usées industrielles.
« Nous avons identifié que les industriels avaient besoin de systèmes compacts, fiables et rapides à mettre en œuvre. Pour répondre à cette demande, nous avons décidé de standardiser nos solutions, jusque dans les programmes des automates. Notre direction technique recherchait une solution pour le dosage de réactifs chimique qui soit polyvalente et adaptée à cette standardisation pour nos systèmes. Nous avons défini que les pompes Qdos et leur technologie péristaltique répondait bien à cette démarche. On les monte dans nos coffrets sans réinventer la solution à chaque fois. Si nous avions dû changer de pompe à chaque projet, nous aurions dû réadapter tout notre système. Nous avons trouvé ce qui nous convenait en terme de durabilité et de maintenance », explique Olivier Bousige, directeur commercial chez Exocell ». Même si Exocell
propose des services d’assistance technique et de maintenance, permettant ainsi aux industriels de déléguer en toute sérénité la gestion des performances du traitement de leurs effluents à des experts, nous recherchions une solution fiable et robuste pour éviter les problèmes de maintenance et de SAV. Les pompes Qdos remplissaient également ces conditions », ajoute-t-il.
En effet, contrairement aux pompes de dosage en ligne à membrane qui exigent la présence d’éléments auxiliaires nécessitant une maintenance lourde, les pompes Qdos n’en nécessitent aucun tout en garantissant des mesures précises, linéaires et reproductibles, quelles que soient les conditions de process.
Tous ces aspects permettent de limiter les arrêts de production à leur plus simple expression et donc de gagner en productivité de façon significative. Ces pompes péristaltiques sont spécifiquement conçues pour le dosage de réactifs chimiques. Leur tête de pompe brevetée est dotée d’un système intégré de détection de fuites qui réduit les pertes et évite à l’opérateur tout contact avec les produits chimiques. Son changement est extrêmement simple et rapide, sans outil et cette simplicité permet à tout utilisateur de l’effectuer immédiatement sans l’intervention d’aucun technicien spécialisé et de redémarrer la production sans attendre.
Les Qdos intégrées aux modules de dosage
Les pompes Qdos de Watson-Marlow sont montées sur les systèmes avec dosage de réactifs chimiques : coagulant, floculant, oxydant, acide et base. Elles sont présentes sur les modules de dosage automatique de réactifs DoZell pour la correction de pH, la coagulation ou tout autre réactif ne nécessitant pas de dilution en ligne . Elles équipent également le module de préparation PolyBull, un coffret de dosage de polymères pour la floculation, l’oxydation ou tout autre réactif nécessitant une dilution en ligne avant injection. Elles intègrent le ReakCell, un skid regroupant les éléments de dosage automatique de réactifs DoZell et PolyBull au sein des systèmes de traitements physico-chimiques pour tout type d’application de traitement d’eau. Plug & Play, les systèmes modulaires Exocell sont prémontés et testés en atelier. Grâce à sa précision de dosage, les pompes Qdos réduisent les coûts en produits chimiques lors de leurs dosages. Elles sont déclinées en plusieurs modèles, Qdos 30, Qdos 60, Qdos 120 et enfin Qdos H-FLO, spécifiquement conçue pour des débits plus élevés, pouvant atteindre 600 l/h.
Application sur le chantier du Grand Paris
En 2018, Exocell a conçu le traitement des eaux de rabattement de nappe pour les chantiers Eole du Grand Paris de prolongement du RER. Chaque site a été équipé d’un décanteur lamellaire ClariDull pour épaissir les boues, et celui de la porte Maillot a bénéficié d’un dosage d’oxydant PolyBull pour éliminer l’hydrogène sulfuré (H₂S) toxique présent dans les nappes d’eaux souterraines. Cette solution compacte, résistante à la corrosion, qui intègre une pompe péristaltique Qdos, a permis une gestion sécurisée des réactifs dangereux tout en optimisant leur consommation, garantissant ainsi l’élimination des risques mortels d’intoxication et des nuisances olfactives.
Dosage de l’acide sulfurique concentré agressif avec précision
Une pompe à 6 têtes Ecoflow avec surveillance intelligente délivre de l’eau et de l’acide sulfurique de manière homogène dans un mélangeur statique.
Le traitement de l’eau représente un enjeu crucial, dans un contexte où l’eau salubre, la matière première la plus importante au monde, est en train de devenir un produit de luxe. Un industriel de la chimie produit à cet effet des granulés de sulfate sur son site en Suède. L’usine, qui mélange de l’eau et de l’acide sulfurique dans le processus de production, devait être rénovée. Sur le site de production suédois, deux systèmes de pompage Lewa combinés, comprenant chacun cinq têtes de pompe, étaient déjà en service pour la production de granulés de sulfate depuis 1989 et 1990, respectivement. L’entreprise chimique en était satisfaite depuis plus de 30 ans. Cependant, comme ces anciens modèles n’étaient plus proposés, il n’existait par conséquent pratiquement plus de pièces de rechange correspondantes.
« J’ai proposé de remplacer les modèles anciens par des pompes du même fabricant afin d’assurer la production pour les décennies à venir », indique Torsten Moller, représentant commercial de Lewa en Suède. « Cela nous a également permis de réduire considérablement les pulsations et, par conséquent, la taille des amortisseurs de pulsations sur les nouvelles pompes. » L’industriel a donc décidé d’acheter une pompe combinée Lewa Ecoflow avec six têtes de pompe : trois du type LDD3 M9 et trois du type LDE3 M9. Le système de surveillance intelligente Lewa Smart Monitoring contrôle les performances et l’état des unités 24 heures sur 24, 365 jours par an.
« La production de granulés de sulfate pour le traitement chimique de l’eau dans un processus continu est très délicate », explique Torsten Moller. Lors de la dilution de l’acide sulfurique concentré, celui-ci réagit fortement avec
l’eau. Dans l’installation de mélange statique, des températures allant jusqu’à 300°C apparaissent soudainement, tandis que l’agressivité de l’acide augmente régulièrement. « En cas de pannes, de défauts ou d’arrêts imprévus de l’installation, un reflux du mélangeur vers les pompes peut se produire », ajoute-t-il. « Les unités doivent donc être capables de résister à l’acide et aux températures élevées, ainsi qu’aux fluctuations de pression, et elles ne doivent pas comporter de joints fragiles. »
Synchronisation optimale des six têtes de pompe sur 360 degrés
Pour cette application très sensible, Lewa a développé une pompe combinée Ecoflow avec un total de six têtes de pompe M900 : trois pour l’acide sulfurique et trois pour l’eau de process. « Pour pomper en toute sécurité l’acide sulfurique (85 à 98%), les unités doivent être hermétiques », explique Torsten Moller. « La gamme Ecoflow répond à cette exigence. Pour la pompe à acide, le choix s’est porté sur le modèle LDE3, fabriqué en Hastelloy hautement résistant à la corrosion, afin de pouvoir supporter le milieu agressif. Le modèle LDD3, plus petit, suffit pour la pompe à eau de process. Pour éviter tout problème en
L’installation du site de production suédois.
cas de reflux d’acide sulfurique dilué du mélangeur vers les pompes, l’industriel a choisi l’acier inoxydable 316L qui présente une bonne résistance à l’acide. Pour permettre un ajustement flexible de la recette du mélange, la pompe à eau de traitement LDD3 est équipée d’un réglage électrique de la longueur de course. Pour que les deux fluides soient acheminés sans problème dans le mélangeur statique et que de fortes réactions chimiques ne se produisent pas, un débit constant doit être assuré. « Pour maintenir les pulsations à un niveau aussi bas que possible, nous avons décalé les phases des différentes têtes de pompe d’un fluide de 120 degrés chacune », explique Torsten Moller. En tant que cœur de l’installation, la combinaison Lewa assure la production continue de granulés de sulfate. Les unités ont été équipées du système de surveillance Lewa Smart Monitoring. Ce système permet non seulement de commander la pompe avec précision, mais aussi de surveiller automatiquement, 24 heures sur 24, tous les paramètres de fonctionnement importants et de détecter en temps réel les dysfonctionnements et les écarts de processus. Le système enregistre notamment les changements de pulsations ou les signes d’usure sur les soupapes de la pompe. Il en résulte jusqu’à 13000 valeurs par seconde, que l’algorithme utilise pour calculer des chiffres clés significatifs. Cela permet également de déterminer quels composants sont à l’origine des écarts détectés.
L’outil CoroDrill DE10, la deuxième génération de forets à embout amovible de Sandvik Coromant est une avancée majeure dans le perçage en grand volume, et a été développée en collaboration avec les clients de l’entreprise.
En mars 2025, Sandvik Coromant, spécialiste des outils et solutions pour l’usinage des métaux, a lancé l’outil CoroDrill DE10. Doté d’une géométrie universelle -M5 et d’une fonctionnalité plug-and-play, sans besoin de foret guide, CoroDrill DE10 représente une avancée majeure dans le perçage en grand volume. Il permet un montage plus rapide, offre des performances accrues et une plus grande polyvalence dans une large gamme de matières. Mikael Carlsson, spécialiste produits pour les outils rotatifs indexables chez Sandvik Coromant, explique en quoi les besoins des clients et la collaboration ouverte ont permis de concevoir la deuxième génération de forets à embout amovible.
L’histoire du CoroDrill DE10 débute avec le lancement de CoroDrill 870, conçu pour amélio-
rer l’efficacité du perçage grâce à un système d’embouts amovibles. Les demandes des clients ne cessant d’évoluer, il est devenu évident que le marché avait besoin d’outils plus fiables, plus durables et plus faciles à manipuler. C’est pourquoi Sandvik Coromant a lancé un projet ambitieux : concevoir un foret offrant une productivité exceptionnelle, une facilité d’utilisation accrue et une adaptabilité optimale pour répondre aux exigences de la fabrication moderne.
Concevoir une véritable solution plug-and-play
L’un des plus grands défis de l’industrie manufacturière aujourd’hui est le déficit croissant de compétences. Les opérateurs ont un besoin croissant d’outils non seulement
performants, mais aussi faciles à sélectionner, à installer et à utiliser. Ainsi, CoroDrill DE10 a été conçu pour être aussi intuitif que puissant, et permettre aux opérateurs de tous niveaux d’obtenir des résultats optimaux avec un temps de mise en route minimal. Cet outil devait également offrir une polyvalence exceptionnelle pour permettre l’alésage en grand volume dans une large gamme de matières, notamment les aciers, les aciers inoxydables, les superalliages réfractaires, les fontes, les matières non ferreuses et les aciers trempés. Par ailleurs, il devait être extrêmement durable pour garantir une longue durée de vie de l’outil, même avec des paramètres de coupe exigeants qui accélèrent généralement l’usure.
Approche innovante de la conception, des essais et de la fabrication
La conception d’un outil aussi fiable et simple d’utilisation, capable de répondre à un large éventail de besoins industriels, a nécessité une approche innovante et approfondie de la conception, des essais et de la fabrication. Le développement de produits chez Sandvik Coromant suit un processus très structuré : il débute par des dessins conceptuels, puis passe par des prototypes et des essais en laboratoire en interne, avant d’être soumis à des essais en conditions réelles auprès des clients. Regrouper la fabrication et les essais sous un même toit a permis à l’équipe de procéder à des itérations rapides et d’affiner chaque détail grâce à de multiples boucles de retour d’expérience avant de finaliser la conception.
CoroDrill DE10 est doté d’un corps de foret en acier à haute résistance et d’une interface embout-corps brevetée, ce qui lui confère une excellente stabilité et d’excellentes performances. L’outil se distingue également par son embout de foret moulé par injection, une première pour Sandvik Coromant. Le moulage par injection de poudre, une technique souvent utilisée pour les plastiques, a été adapté au carbure monobloc, pour obtenir une conception plus détaillée et optimisée de l’embout de foret. Une fois le centre de l’embout affiné pour une fiabilité et une précision optimales, l’équipe a renforcé les angles afin d’améliorer les performances, la productivité et la qualité des trous. Le résultat : un embout de perçage qui offre à la fois une durabilité à long terme et une qualité de perçage constante sur une large gamme de paramètres de coupe.
L’art de s’adapter
Le développement de CoroDrill DE10 a présenté son lot de défis, exigeant des ajustements continus fondés sur des essais rigoureux et les retours des clients. Les essais ont d’abord porté sur la durabilité et la sécurité du process : l’équipe a procédé à des essais intensifs de résistance, de longévité et de performance de l’outil dans des conditions extrêmes. Une fois cette base solide établie, l’équipe a affiné la géométrie du foret afin d’optimiser les vitesses d’avance, de réduire les efforts de coupe et d’améliorer la qualité des trous.
Les techniques de fabrication modernes, notamment l’utilisation de jumeaux numériques, ont joué un rôle clé dans l’optimisation de cette conception. En simulant les performances du foret dans un environnement virtuel, l’équipe
de R&D a pu pousser l’outil jusqu’à ses limites, l’objectif étant de tenter de le briser afin d’identifier les points à améliorer. Ces essais virtuels ont également fourni des informations précieuses sur la fabricabilité de la conception, ce qui a confirmé que le foret n’était pas seulement très performant, mais qu’il pouvait également être utilisé pour la production en série. Les commentaires des clients ont également joué un rôle déterminant tout au long du développement, depuis la conception du projet jusqu’à la phase finale des essais. Les retours des utilisateurs du CoroDrill 870 ont servi de base au CoroDrill DE10 et les essais de terrain ont permis d’affiner la conception finale pour répondre aux exigences et aux défis identifiés par les utilisateurs finaux.
La poignée en plastique munie d’un collier pour la clé de montage de l’embout de foret est une modification notable introduite en fin de développement. Bien que chaque boîtier de forets comprenne une clé standard qui peut être utilisée pour toute la gamme, une poignée en plastique pour la clé de montage peut également être commandée séparément. En effet, lors des essais de terrain, certains utilisateurs ont exprimé des inquiétudes quant à la sécurité et à la facilité d’utilisation de la clé, ce qui a conduit l’équipe à développer une poignée en plastique afin d’améliorer l’ergonomie et d’éliminer le risque d’éclats de carbure.
« Les retours des clients sont essentiels à notre processus de développement », note Ulrik Sunnvius, ingénieur R&D senior chez Sandvik Coromant et membre de l’équipe de développement de CoroDrill DE10. « Ils nous permettent de faire des ajustements concrets pour que l’outil réponde ou même dépasse les besoins de ceux qui l’utilisent. C’est pour cette raison que nous avons conçu la clé avec poignée en plastique, pour offrir aux opérateurs une solution qui améliore la prise en main et la sécurité. »
Le processus de développement a rassemblé plusieurs disciplines
Le succès de CoroDrill DE10 témoigne de la force du travail d’équipe. Le processus de développement a rassemblé des spécialistes de plusieurs disciplines. Ainsi, le produit final est le fruit d’une expertise diverse.
Une culture de travail typiquement scandinave, où la hiérarchie cède le pas à un dialogue ouvert, a permis à l’équipe de repousser les limites et de créer un foret qui réponde réellement aux besoins des clients. De la recherche client initiale à la R&D, en passant par les essais de terrain et la fabrication, les équipes ont travaillé en étroite collaboration pour donner vie à cet outil.
« L’un des principaux facteurs de notre réussite tient à notre manière de collaborer », explique Ulrik Sunnvius. « Il n’y a pas de barrières – tout le monde peut poser des questions et proposer des idées. C’est cette libre circulation des connaissances qui nous permet de continuer à innover et à repousser les limites. »
Importance d’une collaboration ouverte
Le développement de CoroDrill DE10 montre l’importance d’une adaptabilité sans contrainte et d’une collaboration ouverte. En alliant conception innovante, essais avancés et retours issus du terrain, Sandvik Coromant a conçu un outil polyvalent et performant, capable de répondre aux besoins évolutifs de l’industrie manufacturière actuelle.
Avec ses clients et partenaires, Sandvik Coromant ouvre la voie à un avenir durable grâce aux solutions d’outillage qu’elle propose aux industries mécaniques du monde entier. Plus de huit décennies d’expérience pratique lui ont permis d’approfondir ses connaissances en matière d’usinage et de coupe des métaux.
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application
Mesure de courant dans les systèmes de commande moteur des véhicules électriques
Charles Flatot-Le Bohec, chef de produits mondial pour le contrôle moteur automobile chez LEM, partage les grandes tendances et les solutions d’avenir pour la mesure de courant dans les applications de commande moteur.
Il est maintenant communément admis que les véhicules électriques à batterie sont moins nocifs pour l’environnement que les véhicules à moteur à combustion (ICE). Du point de vue de l’ingénierie, les véhicules 100% électriques sont plus rapides à concevoir, car ils contiennent moins de pièces, ne sont pas soumis à des processus complexes de mécanique des fluides et parce qu’ils nécessitent des composants électroniques éprouvés et disponibles. De plus, une fois opérationnels, leurs logiciels peuvent être mis à jour à distance (OTA).
Du point de vue de l’utilisateur final, ces véhicules sont efficaces et plus durables, ils engendrent moins de pollution, fuites ou vibrations, et leur coût de fonctionnement à long terme est désormais équivalent à celui des véhicules à moteur à combustion.
L’industrie de l’électronique ne cesse d’innover et de résoudre les différents défis de
conception et de technologie qui se posent afin de rendre ces véhicules toujours plus attractifs. Parmi les exemples innovants, on peut citer le carbure de silicium (SiC), un matériau à faible perte qui facilite la gestion thermique, et qui est devenu à la fois plus accessible et plus économique. Autre exemple, les semi-conducteurs avancés dont le prix est en baisse en raison d’un marché très concurrentiel, et dont l’utilisation étendue permet aux dispositifs pour véhicules électriques à batterie d’être de plus en plus intelligents, mieux adaptés et moins chers.
Des capteurs de courant pour la commande moteur des véhicules électriques à batterie Les véhicules électriques à batterie sont des « animaux électriques », le courant coule dans leurs « veines », du système de gestion de la batterie et de la commande moteur aux chargeurs embarqués (OBC). La gestion de ce cou-
rant est cruciale, afin d’optimiser l’efficience de ces véhicules et d’écarter les sources de danger, et c’est ici que les capteurs de courant interviennent. Les capteurs de courant surveillent et mesurent précisément le courant circulant dans le moteur, afin non seulement d’assurer son bon fonctionnement, mais aussi de protéger le système et l’utilisateur. Pour la commande moteur, le courant est mesuré et la donnée est utilisée pour gérer et réguler efficacement le couple et la vitesse du moteur. Afin de s’assurer que l’onduleur envoie le bon niveau de courant au moteur, la sortie des capteurs de courant est dirigée vers la boucle de contrôle de l’onduleur.
Le capteur de courant protège également le matériel contre les fluctuations de courant et les phénomènes d’emballement. Trop de courant risque d’endommager des composants tels que les transistors ou les busbars, causant des dommages parfois irréversibles.
Le capteur surveille le courant et déclenche une alarme système, voire un arrêt, si certaines limites sont franchies. Par conséquent, il est important que les capteurs de courant remplissant cette fonction soient très précis.
Pour se prémunir contre les événements dangereux, une stratégie de sécurité fonctionnelle, intégrant les capteurs de courant, permet de s’assurer que le véhicule peut se placer en mode sécurisé en cas d’événements dangereux.
Dans un moteur triphasé, chaque phase peut disposer de son propre capteur de courant indépendant à la sortie de l’onduleur, afin de surveiller le courant et de s’assurer que sa somme reste nulle. Deux capteurs de courant peuvent également suffire dans ce cas, car le courant de la troisième phase est dérivé à partir de la
Évolution des capteurs de courant.
somme des deux autres. Pour plus de sécurité et de fiabilité du système, les concepteurs tendent à utiliser trois capteurs de courant, dans la mesure où la « règle » d’or de la sécurité fonctionnelle est la redondance.
Commande moteur, applications et défis à relever
« Il y a trois stades où des capteurs de courant sont requis pour une application de commande moteur », précise Charles FlatotLe Bohec, chef de produits mondial pour le contrôle moteur automobile chez LEM. Il peut s’agir de capteurs standard ou sur-mesure.
1er stade : Côté DC (courant continu), la tension de la batterie doit être maintenue stable pour le système. C’est le rôle de la section de DC link, qui est constituée de condensateurs. Il s’agit d’une étape importante pour la surveillance et la mesure du courant mais, sa fonction est graduellement remplacée par le système de gestion de la batterie (BMS – Battery management System) ou l’unité de coupure batterie (BDU-Battery Disconnect Unit). LEM propose différents types de capteurs de courant pour cette partie, offrant différents formats mécaniques.
2è stade : Au cœur du moteur électrique, le courant de sortie de l’onduleur alimente chaque phase du moteur, ce qui crée un champ magnétique tournant à l’origine de la rotation du moteur. Le courant de l’onduleur gère le couple du moteur et sa vitesse en contrôlant la fréquence et l’amplitude du courant fourni à chaque phase et, pour ce faire, des capteurs de courant sont requis. Selon la démarche de
sécurité de l’OEM, des dispositifs de détection bi ou triphasés peuvent être utilisés ici. Leur intégration mécanique est importante à ce stade, pour réduire l’encombrement et les coûts. L’offre de LEM comprend notamment HAH2 pour mesurer deux phases, HAH3 pour trois phases, ainsi que des capteurs de courant sur-mesure.
3è stade : Celui de l’excitation du rotor, l’objectif étant de mesurer le courant continu pour contrôler le rotor bobiné. À ce niveau, l’utilisation d’un ICS (Integrated Current Sensor) s’impose et les solutions HMSR, GO et ICS avancées (prévues cette année) sont idéales.
A toutes les étapes du système, la miniaturisation est clé.
Le premier niveau de réponse à ce défi c’est l’innovation dans le domaine des semiconducteurs qui permet de créer des capteurs de plus en plus performants, compacts et économiques. LEM répond à cette tendance avec une gamme ICS qui permet de réduire l’encombrement et d’apporter de nombreuses fonctionnalités.
Le second niveau de réponse est de chercher une solution à la fois plus compacte, intelligente et économique. Pour y parvenir il faut augmenter la densité de puissance de l’élément de mesure du courant en optimisant sont intégration. Un module de détection et de mesure de courant parfaitement intégré garantit une performance optimale sur toute la durée de vie, grâce à deux aspects. Le premier aspect est un étalonnage
complet en fin de production qui permet une installation plug-and-play et un excellent couplage électromécanique. Le deuxième est une précision accrue due à la concentration du champ magnétique. Le troisième est une atténuation efficace des interférences croisées grâce au noyau magnétique. Toutefois, ce type de solution peut être encombrant et onéreux.
Les autres options de conceptions de capteurs de courant incluent les types en C ou U. Toutefois, elles demandent davantage de temps de recherche et développement en interne pour des résultats souvent mitigés, avec notamment des incertitudes d’intégration mécanique qui risquent d’introduire des erreurs de tolérance mécanique au fil du temps, ainsi que des erreurs de couplage, une phase d’étalonnage complexe et des coûts plus élevés en raison des ressources supplémentaires requises en recherche et développement. Actuellement, l’industrie privilégie une plus grande intégration et des conceptions sans noyau (coreless), afin de réduire l’encombrement et les coûts, tout en simplifiant l’intégration dans les systèmes. Il s’agit dans ce cas de semi-conducteurs standard et autonomes qui demandent très peu d’opérations d’assemblage et d’intégration. Toutefois, cette approche nécessite une bonne conception mécanique pour garantir le couplage et éliminer les interférences croisées.
Les innovations en cours dans le domaine des semi-conducteurs devraient bientôt permettre d’obtenir une différence nette et donner vie au concept de capteur sans noyau. Une véritable conception sans noyau élimine le cœur magnétique du capteur et constitue la meilleure solution pour réduire la taille totale du boîtier, mais elle impose de nouveaux formats et la résolution des défis de performance : une meilleure précision implique un meilleur couplage, moins d’interférences croisées, davantage de linéarité sur une plage de courant très étendue, ce qui en retour implique de meilleurs semi-conducteurs, de meilleurs concepts mécaniques, davantage de collaboration avec les OEM, etc. Un autre défi considérable consiste à assurer un niveau de sécurité acceptable à un prix toujours plus bas. Cela peut être résolu en intégrant les diagnostics dans l’Asic.