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u n fR ançais discRet célèb Re sa fête nationale
Troisième victoire consécutive d’un Français à Sempachersee: Victor Riu a remporté la victoire au Swiss Challenge
2013, grâce à l’établissement d’un nouveau record de parcours (62). Avec son 13e rang, Martin Rominger a obtenu le meilleur résultat des Suisses depuis trois ans.
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Stefan Waldvogel
La Fête nationale française du 14 juillet a donné une raison supplémentaire au français Victor Riu (28 ans) de la fêter dignement. En ce jour d’été de grande chaleur à Sempach, il a remporté son premier tournoi sur le Challenge Tour après cinq ans sans victoire. Malgré ce succès, le parisien est resté extrêmement humble, sa seule réaction ayant été un bref signe de la tête à l’attention du public, pas de cri de soulagement, ni de saut ou autre signe de joie.
Une semaine plus tôt, à Bad Griesbach, il faisait partie du dernier flight et terminait troisième. À Sempach, Victor Riu a su gérer souverainement son avance des trois premiers tours. Sur le dernier trou, lorsqu’il a entré son putt pour le par, il avait toujours une avance de trois coups sur ses deux plus proches poursuivants.
Auparavant, le Français a fait preuve d’une solide maîtrise de ses nerfs, car il entamait le tour final avec une réserve de quatre coups, en partie et surtout grâce à son nouveau record de parcours en 62, le samedi. Evidemment, il a été quelque peu chanceux, par exemple avec sa sortie du rough qui a terminé sa course par un eagle directement dans le trou, situé à 140 mètres de distance.
L’AvA ncE PERDu E E n un PREMIER TEMPS
Après sa victoire, il a admis qu’il était nerveux au départ du tour final, d’autant plus qu’il a été témoin du fait que l’Anglais Adam Gee, qui le précédait, a constamment accéléré son allure et a surgit à 16 sous le par. C’est l’exigeant trou N° 15 qui a ensuite annoncé le score final. Depuis les hautes herbes, Adam Gee n’est pas arrivé à poser sa balle assez près du drapeau et a ainsi perdu un coup. Victor Riu, quant à lui, a réussi une brillante approche pour le birdie et se retrouvait à nouveau deux coups devant ses plus proches poursuivants. Par manque de chance, l’Anglais n’a fini qu’avec un bogey sur l’ultime trou, permettant ainsi à Victor Riu de rester en tête de la course.
«Il est vrai que j’étais un peu nerveux au départ et suis d’autant plus heureux que j’ai enfin réussi», commente le vainqueur qui a été récompensé de 25 600 euros et a cumulé de précieux points pour l’Ordre du Mérite, duquel il occupe désormais la 3ème place. Les 15 premiers du classement en fin de saison pourront participer au PGA European Tour en 2014, tandis que les autres devront se qualifier cet automne en passant par la Qualifying School.
DE L’ARGE n T Au PREMIER
Tou R noI PRofESSIonn EL
La Q-School est aussi l’objectif de l’Américain Brinson Paolini. A la fin de ses études, il voulait d’abord attendre jusqu’à la Q-School, mais finalement il a changé d’avis et a déjà rejoint cet été les rangs des professionnels. A l’occasion de sa toute première présence en qualité de
Résultats
Swiss Challenge / European Challenge Tour (160 000 euros / par 71)
Classement final
1. Riu (Fr): 265 (69/64/62/70)
2. Paolini (USA): 268 (70/69/64/65) und Gee (Eng): 268 (66/69/66/67)
4. Kim (SKor): 269 (67/66/70/66), Oriol (Sp): 269 (70/69/66/64) und McLeary (Scho): 269 (70/64/65/70)
Puis
13. Rominger (Sz): 273 (66/73/69/65)
69. Clément (Sz): 292 (71/68/81/72) professionnel, le jeune homme de 22 ans, originaire de Virginia Beach, s’est hissé à un excellent deuxième rang ex aequo avec des cartes de 70, 69, 66 et 67. De plus, à Sempach, c’était la première fois qu’il jouait au golf en Europe et de toute évidence il s’y est plu. Au lieu de rentrer aux Etats-Unis après le tournoi, il a immédiatement enchaîné avec le Challenge Tour en Toscane. Puis, après cet événement, il envisage de s’engager sur le Web.com Tour américain.
Il est évident que c’est son compatriote Brooks Koepka qui l’a convaincu de tenter sa chance sur le Challenge Tour européen. Cette saison, ce dernier est monté directement dans la ligue la plus élevée après trois victoires; lors du premier tournoi sur le Tour européen, il s’est déjà classé dans le Top Ten.
Brinson Paolini espère pouvoir faire comme lui. Dans tous les cas, son premier prize money de 14 400 euros est loin d’être un mauvais départ pour le jeune pro américain.
Bon 13e RA nG Pou R M ARTI n RoMI nGER
Le score du meilleur Suisse est également réjouissant. Parmi un total de 156 participants, le joueur grison qui habite à Hünenberg, est remonté de 18 rangs grâce à un tour en 65, pour se classer juste hors du Top Ten. Sans le «faux pas» de vendredi avec une carte à +2, il aurait même pu espérer une place parmi les meilleurs du tournoi, dans son pays. Malgré cela, Martin Rominger est dans l’ensemble plutôt content de son résultat et il résume: «Je suis en forme et j’ai tiré les leçons du tour gâché». Puis il ajoute: «J’ai été secondé par ma sœur Caroline comme caddie et les spectateurs m’ont encouragé». Avec sa petite fille de trois ans et demi dans les bras, Martin Rominger s’est réjoui après le tournoi de ce
Petites anecdotes diveR ses…
Au moment de la remise des prix, le vainqueur, victor Riu (photo), a remarqué qu’avec le grand nombre d’assistants ainsi qu’une parfaite organisation, il avait déjà l’impression de se retrouver dans un grand tournoi du PGA European Tour. Pour la première fois, un conférencier faisait partie de l’environnement professionnel de Sempach: le présentateur

Michael Sokoll informait les spectateurs sur les différents joueurs qui se dirigeaient vers le green du 18. Il a également aidé à faire taire les spectateurs dans la tente VIP et sur la terrasse. De plus, suite à une préparation sérieuse, Michael Sokoll a secondé André
Bossert le premier jour comme caddie.
Le travail exigeant de nettoyeur de club ainsi que le déplacement des chariots semble avoir été très recherché parmi les juniors.
L’ancien professionnel Tino Weiss, qui se trouvait sur place depuis le Pro-Am du mercredi, a aussi été sollicité pour donner un coup de main. Le caddie, nathan Weber (photo) a reçu une trentaine d’euros de la part de l’Autrichien Jürgen Maurer. Le fils de Daniel Weber, directeur du tournoi, âgé de 10 ans, ra- moment magnifique à Sempach et de sa saison. Sa prochaine étape est l’Omega European Masters, début septembre: un tournoi qui est particulièrement important pour Martin, parce qu’il fait aussi partie de «son» Asian Tour.


Ju LIE n cL é ME n T DER n IER conte qu’il a déjà œuvré comme caddie remplaçant l’an dernier et qu’il avait reçu environ 250 francs… Le dernier jour de la compétition, les enfants tendaient la main après l’arrivée des joueurs sur le green du 18 pour recevoir les balles tant appréciées. Pour Linton Kempf (Rastenmoos), c’était une première visite à un tournoi de golf.
Le Romand Julien Clément, quant à lui, n’a que peu d’espoir d’obtenir une place de départ à Crans-Montana. Bien que son quatrième rang d’il y a cinq ans fut un immense succès, il est resté sans résultat significatif ces dernières années. Classé dernier, il avait pourtant fait une démonstration de son grand talent, par exemple au deuxième tour, lorsqu’il s’était qualifié souverainement pour le cut avec un score de trois sous le par. Le lendemain, il s’est fait catapulté directement à la fin du tableau avec 13 coups au-dessus du par. Et malgré une fin plus réjouissante, il n’a plus quitté le 69e et dernier rang du classement.
E LIMI né S DE J uSTESSE PAR LE cu T
Les douze autres joueurs suisses présents ont tous manqué le cut. Pour Damian Ulrich, Fredrik Svanberg et Claudio Blaesi, l’élimination a été particulièrement fâcheuse, car tous les trois s’étaient créés dès le premier jour de solides espoirs, mais qu’ils n’ont pas su concrétiser.
L’année dernière, encore meilleur Suisse, Damian Ulrich a gâché son score avec des doubles et triples bogeys, pour être finalement éliminé sans contestation de la course. Quand à Fredrik Svanberg, il ne lui manquait qu’un petit coup pour passer le cut après ses deux tours dans le par, tandis que pour Claudio Blaesi, le deuxième tour a été particulièrement cruel. Le joueur grison, qui suit une formation de professeur de golf, avait pris le départ en position prometteuse «presque sans entraînement» et faisait la démonstration d’un jeu extrêmement solide. «J’ai touché 16 greens sur 18 et j’étais très content de mes performances, sauf sur un trou», résume-til. Sur ce trou (le 13), il a envoyé deux balles dans les buissons sur la gauche et malgré toute l’aide de nombreux spectateurs, ni l’une ni l’autre n’a été retrouvée. Le par avec la troisième balle l’a obligé d’inscrire un 8; par conséquent, le jeu s’est également terminé avant le week-end pour Claudio Blaesi. «C’est dur de devoir quitter le tournoi de cette façon, maintenant je veux simplement rentrer chez moi», a-t-il dit profondément frustré.