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overstory C Et soudain Pink PanthEr Enfila la vEstE vErtE
Il n’a jamais pris de cours, ne s’est jamais regardé sur vidéo. C’est aussi pour cela que Bubba Watson fascine les fans de golf et sa créativité est sans pareil.
Petra Himmel
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Le golf de Bubba n’a que peu en commun avec le golf normal. Il s’agit d’un jeu de courbes et de spins, de drives interminables, de coups de sauvetage quasi impossibles. C’est un jeu qui commence dans la tête de Bubba Watson. Il met en pratique les coups qui s’y forment. «J’ai fait un coup fou que j’avais quelque part dans ma tête et maintenant je suis assis ici avec la veste verte», résume-t-il du haut de ses 33 ans le dimanche de la finale de l’US Masters de cette année. À cette occasion, il s’est adressé aux journalistes suite à un tour captivant, a lutté contre les larmes et n’arrivait toujours pas à se rendre compte de son succès. «Je n’ai jamais pensé aussi loin. C’est pourquoi il m’est impossible de dire ce que ce titre représente pour moi».
Gros titres à côté du parcours
Non, avant le tournoi, Bubba Watson ne faisait pas partie des favoris de ce Major. Par contre, au cours des douze derniers mois, il était incontestablement un sujet de gros titres – mais pas vraiment pour des questions purement sportives. Lors de l’Open de France l’année dernière, l’Américain suscita des remous dans la presse, car apparemment les habitudes européennes ne surent pas lui plaire, il se plaignit du manque de mesures de sécurité et ne fit pas bonne figure avec son comportement en dehors du parcours. En revanche, il se fit remarquer de manière positive avec sa campagne «Pink Driver» qu’il avait mise sur pied avec son sponsor Ping pour une bonne cause. Le fabriquant de clubs donnait 300 dollars pour chaque drive de plus de 270 mètres. Une longueur qui ne pose pas de véritables problèmes au natif de Bagdad, un village de province de Floride. En tout cas, sur le terrain de l’US Master, personne ne le battit en distance.

Pas De Probl Me Avec Les Hooks
De toute façon, la créativité de Bubba Watson ne peut que difficilement être dépassée. Lui mis à part, qui ne se serait pas complétement résigné suite au drive totalement dévié au deuxième trou supplémentaire et n’aurait pas fait une croix sur une victoire en Grand Chelem longtemps espérée? La balle se trouvait au pied des arbres immenses au dixième trou, un professionnel normal aurait tenté d’en sortir au moyen d’un chip plat pour atteindre le fairway. «Je connaissais l’endroit au dixième trou, j’y étais déjà passé cette semaine», c’est ainsi que
Watson résuma la situation. «Je savais que je devais seulement faire un hook de 30 mètres. Et avec les hooks, je n’ai pas de problème». Ce qui à l’entendre paraissait si facile était en réalité extrêmement inconfortable. La balle reposait à 140 mètres du green sur des épines de pins sous les arbres. Avec un wedge, il la plaça avec une énorme courbe vers la droite directement sur le green. Ce tour de force retira visiblement toute confiance à son collègue Oosthuizen. Le Sud-Africain eut besoin de trois coups depuis le fairway pour terminer avec un bogey, et Bubba Watson n’eut à réussir que deux putts faciles pour le par et pour la victoire.
Danser Et Chanter
Le fait qu’après le play-off sur le dixième green, en plus de sa mère et de son caddie, deux joueurs lui firent l’accolade parle en la faveur du nouveau vainqueur. Rickie Fowler et Ben Crane avaient accompagné leur pote sur ses derniers trous, ce qui ne correspond pas au comportement habituel d’un professionnel. Ceux qui ne sont plus dans la course pour le titre quittent normalement le site et font leurs valises. Mais Watson, Fowler, Crane et Hunter Mahan forment depuis longtemps une équipe soudée qui fonctionne un peu différemment. Sur YouTube, on peut voir le «boy group» des golfeurs professionnels en train de danser et de chanter. Dans son pantalon d’ouvrier bleu, Bubba Watson semblait un peu endormi, mais décontracté en tout cas.
Politique de l’autruche
Virginia Rometty est une plongeuse passionnée. La plus grande cheffe d’IBM se rend plutôt rarement sur un parcours de golf. Néanmoins, c’est justement «Ginni» Rometty qui met en difficulté les officiels du club de golf le plus select au monde. La tradition veut que l’Augusta National Golf Club offre une affiliation aux P.D.G. des trois sponsors principaux, ce qui dans ce cas est un peu complexe, vu qu’Augusta National n’admet en fait pas les femmes. Il faut à présent rompre avec une des traditions bien-aimées. Soit le club masculin admet contraint et forcé une femme, soit la P.D.G. d’IBM contrairement à ses prédécesseurs ne reçoit pas d’invitation à une affiliation.
Le caractère explosif de ce sujet a été accru par une petite contribution à la discussion de la part de Barack Obama. L’attaché de presse du président des États-Unis a annoncé: «Il revient au club d’en décider, mais son avis personnel est que les femmes devraient être admises au club». Pour les politiciens américains, l’US PGA Tour et le Comité International Olympique, l’Augusta National Golf Club est devenu depuis longtemps un thème gênant. L’association gagne des millions avec un tournoi qui est retransmis dans 200 pays. Il commercialise depuis deux ans un jeu vidéo que les jeunes s’arrachent. Il est consulté pour toute question importante concernant le golf. Pourtant, l’US PGA Tour a par exemple une directive qui stipule qu’aucun de ses tournois ne peut être organisé sur un parcours qui exclut des membres en raison de la couleur de leur peau ou de leur sexe. Concernant cette critique, l’Augusta National Golf Club se réfugie dans la tactique de l’autruche. De principe, les questions internes au club ne sont pas discutées publiquement. Mais déjà durant l’US Masters, une chose était claire: Ginni Rometty, la plongeuse, occupera encore les esprits des golfeurs à Augusta et à Washington.

Probl Mes Avec Les Motions
Dans le passé, sa nervosité et son émotivité lui ont souvent fait rater de grands succès sur le parcours de golf. «J’étais nerveux à chaque coup, j’ai tremblé à chaque putt», avoua-t-il après le tour final à Augusta. Tandis qu’en play-off son collègue Oosthuizen semblait savourer la situation avec un léger sourire, le golfeur de 33 ans semblait sur le point de craquer minute après minute. «Bubba a toujours eu des problèmes avec ses émotions, s’il arrivait à les maîtriser, il pourrait devenir vraiment bon, mais qui sait», pronostiqua Nick Faldo en tant que commentateur de CBS, tandis que l’Américain commençait une série de birdies du trou 13 au 16 pour atteindre un score de dix en dessous du par. Encore en 2010, pendant le play-off pour le titre de l’US PGA Championship avec Martin Kaymer à Whistling Straits, son jeu le quitta. Il risqua tout alors au 18e trou et plaça son coup pour le green dans un fossé, ce qui laissa le champ libre à un Kaymer sûr de lui. En ce dimanche de Masters, deux ans et demi plus tard, son coup de wedge extravagant à travers les arbres lui évita une seconde âpre défaite.

Beaucoup De Moments Spectaculaires
Ce coup de sauvetage accompagnera la carrière du nouveau champion du Masters, il sera ressorti des archives encore et toujours au cours de ces prochaines années à chaque fois qu’il y aura des rediffusions du Masters 2012. Et dire qu’il y eut rarement autant de moments spectaculaires que lors de ce tournoi. Alors que des joueurs très haut cotés comme Luke Donald, Tiger Woods ou Rory McIlroy avaient déjà terminé leur tour au fond du classement, Louis Oosthuizen réussit le dimanche un albatros au deuxième trou. Avec un fer 4, le joueur de 29 ans fit entrer la balle dans le trou sur un par 5 de 228 mètres. Dans l’histoire de l’US Masters, jamais tel coup n’avait encore été réussi. De toute façon, avant Oosthuizen, seuls Gene Sarezen (1935), Bruce Devlin (1967) et Jeff Maggert (1994) avaient réussi un albatros.
Il est resté calme lors du play-off contre le SudAfricain Louis
Oosthuizen: Bubba Watson avec son caddie Denny Hamlin.
tiger Woods mauvais comme jamais


Il fut un temps où ceci représentait pour lui son parcours préféré, son jour préféré et son tournoi préféré. Lors de la dernière journée de cette édition des US Masters, Tiger Woods a cependant haï chaque minute de son tour final sur le parcours de l’Augusta National. Pour un homme que rien d’autre n’intéresse qu’une 15ème victoire en Grand Chelem, une dernière journée, lors de laquelle il n’est question que d’un meilleur classement, de quelques dollars de plus ou de moins, n’a pas beaucoup de sens. Tiger Woods a joué ses 18 trous sans motivation. En tant que professionnel, il n’avait jamais joué un tour aussi mauvais à Augusta National que ce 74 lors du dernier tour. Le résultat final de 5 en dessus du par lui valut le 40e rang, le pire classement depuis qu’encore amateur il avait manqué le cut en 1996.
Et cela, bien qu’on eût désigné le septième mondial au début de la semaine comme principal favori après sa victoire lors de l’Arnold Palmer Invitational. Position que Woods savourait d’ailleurs de manière perceptible: redevenu tout à fait l’ancienne superstar, il traversait le parcours au pas de l’oie lors des tours d’essai, débordait de confiance en soi, philosophait sur les exigences d’un Grand Chelem: «Je joue ici depuis tellement d’années – comme il a été dit, c’est ma 18e année –, la connaissance de la manière de jouer ce parcours m’a vraiment aidé toutes ces années.»
Lors de la 19e tentative, l’expérience aussi ne servit à rien. L’élan de l’Américain retourna dans ses anciennes positions erronées, ne tint pas bon face à la pression de l’US Masters. «Ce qui est frustrant, c’est que je sais ce que je dois faire et ne le fais pas. Je vais sur le parcours sans y croire. Je retombe dans mes travers. Je dois juste faire plus de répétitions», résuma un Tiger Woods relativement énervé à la fin du tournoi. La star de la scène était redevenue un professionnel révolté à la recherche du grand comeback. Une image à laquelle on s’était tout à fait habitué au cours de l’année passée – mais à Augusta, sur le lieu de ses plus grandes victoires, c’était nouveau. Apparemment, il faudra aussi s’habituer à cela.
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