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2010: Première saison comPlète

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AvAnt-pRemièRe

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c aroline rominger sur le ladies euroPean tour

Malgré un statut plutôt inconfortable, qui ne lui assurait qu’une dizaine de départs, la Grisonne Caroline Rominger a su tirer son épingle du jeu en 2009 et se qualifier brillamment pour la présente saison. En 2010, elle dispose donc d’un statut à part entière et elle pourra jouer tous les tournois qu’elle souhaitera. Elle va pouvoir profiter des expériences acquises l’an dernier, mais aussi de celles qu’elle a vécues pendant plusieurs années au sein de l’équipe nationale féminine de l’ASG.

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Pour la saison qui commence, tu disposes du droit de jeu intégral sur le LET. Qu’est-ce que cela implique pour la planification de la saison et sur quoi vas-tu te concentrer d’abord?

En 2010, je vais pouvoir jouer beaucoup plus de tournois que l’an dernier. Ce qui signifie plus de chances de pratiquer du bon golf. Mais également plus de déplacements et de frais. L’un des tournois les plus importants est assurément le Deutsche Bank Ladies Swiss Open, qui est déplacé au mois de juin cette année. Je vais aussi me concentrer particulièrement sur le German Open, l’Irish Open et – qui sait? – peut-être sur l’Evian Masters ou sur le British Open. Pour ces deux derniers, il faut que je me qualifie.

Quel fut le point d’orgue de ta première saison en tant que proette?

Sans aucune hésitation, l’Evian Masters. J’avais toujours espéré un jour participer à ce tournoi. Que cela arrive lors de ma première saison professionnel fut incroyable. Je suis extrêmement reconnaissante aux organisateurs de m’avoir donné une invitation et je n’ai que de beaux souvenirs de cette semaine magnifique à Evian. Le plus important est que j’y ai acquis une immense expérience, qui me sera utile pour mon futur. Deux autres grands moments de

2009 furent mon hole-in-one en Finlande et ma 12ème place à Ténériffe.

Si tu analyses ton jeu de la dernière saison, quelles furent tes forces et tes faiblesses et, en définitive, quels furent les éléments déterminants qui ont fait que sur dix tournois, tu as passé seulement cinq cuts, mais que tu as gagné suffisamment d’argent pour garantir ta carte pour le LET 2010?

Je pense que deux de mes forces furent mon calme et ma patience. C’était en effet très difficile de gérer cette situation: est-ce que je vais jouer la semaine prochaine ou pas? J’ai aussi bénéficié l’an dernier d’un bon jeu de fers et je me suis créé beaucoup d’opportunités sur les pars 3. Il y a en revanche encore quelques faiblesses, par exemple le fait que je réalise trop peu de birdies sur les longs trous. Je dois avant tout apprendre à mieux jouer les pars 5 et être systématiquement en dessous du par sur ces trous. Le fait que j’aie pu finalement conserver ma carte fut fantastique. Des tournois tels que le Deutsche Bank Ladies Swiss Open, l’Evian Masters et Ténériffe furent particulièrement importants et j’ai pu y récolter les points nécessaires.

Tu as certainement des objectifs plus élevés que le simple fait de conserver ta carte pour la prochaine saison. Dans quels domaines peux-tu concentrer tes efforts à l’entraînement pour améliorer d’un coup ta carte à chaque tour – voire même plus qu’un coup?

J’ai toujours mon objectif devant les yeux. C’est important d’avoir chaque jour du plaisir et de la motivation pour s’entraîner et de travailler sur ses buts. Bien entendu, on ne passe pas en un jour du statut d’outsider à celui de gagnante sur le Ladies European Tour; c’est un long et difficile chemin sur lequel je me suis lancée. Je dois encore m’améliorer dans beaucoup de domaines. J’ai notamment intensifié mon entraînement physique et je vais ensuite travailler mon swing. Le putting ne doit pas non plus être négligé, car je dois notamment m’améliorer sur les longs putts. Après une première saison, quelles sont tes impressions dans «la vie sur le circuit»? Est-ce que tu t’es fait des amis ou amies d’autres nations? Paolo Quirici et Régine Lautens, mais aussi de nombreux autres pros du pays, ont souligné comme c’était difficile d’être un Suisse tout seul sur le Tour.

C’est une vie très particulière et chaque semaine est intéressante. Je me sens de mieux en mieux et j’ai déjà fait la connaissance de nombreuses filles. Il est clair que ce n’est pas facile d’être la seule Suissesse dans les tournois et j’aurais bien aimé ne plus l’être, mais je n’ai aucune influence là-dessus. Je prends les choses comme elles viennent et j’essaie de toujours donner le meilleur de moi-même. Avec les 30’000 francs gagnés l’an dernier, comment parviens-tu à couvrir les frais inhérents à une saison complète et à la préparation hivernale? Et où trouves-tu l’argent pour payer ton caddy?

Ce n’est pas toujours facile, mais je me bats. Par exemple, j’ai travaillé cet hiver dans l’entreprise de mes parents pour mettre un peu d’argent de côté. Et je peux également compter sur quelques sponsors, qui dès ma première saison ont cru en moi et qui m’accompagnent encore en 2010. Avoir un caddy sur le circuit signifie plus de dépenses, mais constitue également une pièce importante du puzzle. Pour moi, il est vital d’avoir une personne de confiance à mes côtés, qui me donnera le bon conseil au bon moment. Est-ce qu’il faut avoir du sang de tsigane dans les veines pour supporter, sur la durée, la vie de playing pro et pour éviter que les petites difficultés quotidiennes ne viennent peser sur le moral et influencer les performances sur le parcours?

Non, je ne crois pas que cela soit indispensable. J’aime le sport et cela me donne de l’énergie et de la motivation de travailler dur chaque jour et de voyager tout autour de la planète. Je suis une privilégiée de pouvoir pratiquer ce sport et je le ferai tant que cela fonctionnera et que j’y trouverai du plaisir.

Caroline Rominger, merci pour ces réponses!

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