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Distance ou précision, telle est la question

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AvAnt-pRemièRe

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les bons conseils De réGine lautens

Sur le tee, il s’agit avant tout de frapper la balle aussi loin que possible! C’est souvent l’impression ressentie lorsque je joue avec des amateurs et que je regarde leur balle tomber dans un obstacle ou franchir les piquets du hors limites. Mettre la balle en jeu est ce qui différencie les bons des moins bons joueurs .

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Une adresse correcte est une condition préliminaire pour un bon swing.

Quand j’étais coach des équipes nationales Ladies et Girls, dans mon travail avec les joueuses, j’ai toujours accordé la priorité à de solides fondamentaux. J’entends par là leur donner une base technique correcte et également une approche «juste» du jeu et de la stratégie, ainsi que de bons objectifs. Ces trois éléments jouent tous un rôle important sur le tee de départ et encore plus lors de la préparation avant les compétitions.

Au début de la saison, il est utile de programmer quelques entraînements consacrés à la mise en jeu. Et pour l’ensemble de la saison, prévoir également une nouveauté dans la préparation des tournois: apprendre à se présenter au départ avec un plan de jeu.

EntrAînEmEnt

Pendant l’hiver, peu de gens jouent au golf. mais pour ceux qui s’entraînent et qui frappent des balles de temps en temps, mêmes dans des conditions hivernales, il est important de vérifier ses bases; ce que je faisais systématiquement avec les joueuses des équipes nationales.

Sur le driving range, on prépare «l’installation» fondamentale avec deux clubs (j’utilise pour cela deux baguettes jaunes) – en les plaçant parallèlement à la ligne d’objectif. Il faut vérifier d’abord la position à l’adresse (posture) et l’alignement, ainsi que le grip. C’est certainement une bonne idée de demander l’aide d’un pro, pour éviter de commettre des erreurs dès le départ. Outre le grip proprement dit, j’ai toujours accordé de l’importance à ce que le shaft du driver forme une ligne avec mon bras gauche.

La position de la balle fait aussi partie de ce «check»: elle est optimale (pour les droitiers) quand la balle est face au talon du pied gauche. Le joueur ou la joueuse qui, au départ d’un fairway large, se sent en pleine confiance et décide de faire un swing plus agressif pourra placer la balle un plus en avant au niveau du stance: en face du gros orteil du pied gauche, afin de frapper la balle en remontant.

Au backswing, un arc de swing plus grand avec les mains (et pas avec la tête du club) et un rythme harmonieux sont des éléments importants pour avoir de la longueur. Il faut en outre que la jambe droite soit très stable; une chose que l’on peut observer chez tous les bons golfeurs, hommes et femmes. A partir de cette jambe droite solide, le backswing «accumule» la tension, qui va être comme un arc qui enverra la flèche, autrement dit, l’énergie du swing. Il est donc nécessaire d’avoir une certaine puissance dans les jambes, avant tout dans les quadriceps; cette puissance est liée à la résistance du genou droit et de son maintien. On peut parfaitement entraîner cette recherche de tension avec des demi swings; en même temps, on peut travailler le passage du backswing au downswing d’une manière rythmée, sans à-coups. Car une accélération saccadée ou un démarrage trop précipité est dangereux pour la précision. Un bon exercice pour la résistance du bas du corps est de swinguer sur une jambe. Pour ressentir la tension dans la jambe droite. Avec un plein swing, je conseille aussi de faire un arrêt au sommet du backswing et de contrôler la position des jambes; c’est une bonne manière de ressentir cette tension.

Un release (libération) total dans la zone d’impact, avec une extension sans contrainte pour un finish harmonieux et équilibré: voilà comment se présente un bon swing. ne pensez pas que cela est innaccesible! «rien n’est impossible», dit-on: on peut y travailler et lorsqu’on le fait correctement on peut donner une impulsion importante dans l’amélioration de son jeu et viser de meilleurs scores et donc une baisse de son handicap! Car une technique avec de solides fondamentaux améliore la précision et, avec le temps, apportera plus de distance.

DAnGErS POUr LE DrIvE

Les fautes les plus répandues et qui mettent à mal la précision sont l’overswing, une accélération précipitée et l’envie de frapper à pleine puissance. La balle vole à son maximum lorsque la qualité du contact est optimale; lorsque le plan de swing est respecté et la balle frappée au milieu de la face du club. Cela peut très bien s’entraîner en swinguant à 80% de sa puissance et en faisant des trois quarts de swing. Lorsque l’on ressent une véritable assurance, on peut alors commencer à frapper de plus en plus fort.

StrAtéGIE OU «EGO»?

Un obstacle qui se présente parfois à nous dans l’accomplissement de longs et précis tee shots est notre ego. Il n’y a pas un seul joueur au monde qui ne

Le n°1 en Suisse

Altendorf – Cham – Crissier – Dietikon – Domat/Ems – Effretikon

Holzhäusern – Lyssach – Meyrin – Oberkirch

Otelfingen – Pratteln – St. Gall – Winterberg – Zurich fait que des swings parfaits; même pour les meilleurs golfeurs de la planète, il arrive qu’une balle parte à gauche ou à droite. Pour bien scorer sur un parcours, il n’est pas nécessaire de frapper chaque coup de départ à la perfection. Bien au contraire. mais il faut simplement l’accepter, pour être ensuite capable de choisir un bois 5, un club hybride ou même un fer pour la mise en jeu, alors que nos partenaires ont déjà le driver dans les mains. Il est toujours plus confortable de jouer le second coup depuis le fairway, même si ce dernier sera plus long et que l’on aura plus de difficulté à atteindre le green en régulation. Un bogey certain, avec une chance de par ne sont pas si mal, n’est-ce pas?

Avec un drive égaré, il faut parfois lutter pour éviter le double bogey et cela est beaucoup moins attractif. Le moyen d’échapper à ce dilemme passe par un «game plan»; autrement dit, un concept, trou par trou, qui permet de définir le coup de départ idéal. On s’éloigne peut-être un peu du rêve golfique par excellence, constitué de drives monstrueux, de birdies en pagaille et d’un swing à l’image de celui de tiger Woods, de JB Holmes ou de michelle Wie, mais l’essentiel est toujours de s’adapter au parcours afin de mieux scorer.

LE «GAmE PLAn»

Avant chaque compétition internationale, j’ai toujours analysé le tracé du parcours avec mes joueuses. tous les architectes de golf essaient de rendre leur parcours passionnant et surprenant. Les terrains sont donc parsemés d’obstacles divers, qui sont pour la plupart souvent combinés avec des illusions d’optique ou des pièges. Il faut donc parvenir à déjouer les pièges des designers. C’est avec le temps que l’on apprend à évaluer les dangers. Quelle est la distance jusqu’au bunker ou jusqu’à l’obstacle d’eau? Quelle distance faut-il parcourir pour dépasser le coin de ce dogleg? Quelle est la distance maximale à effectuer? Quelle est la hauteur de ces arbres qui paraissent si faciles à franchir? De quel espace dispose-t-on entre le green et le bunker ou l’eau? Et ainsi de suite. Chaque parcours à ses propres caractéristiques et ses propres obstacles. Et c’est notre objectif de les identifier et de les éviter. On doit donc reconnaître le parcours, l’analyser, le mesurer, l‘annoter, sans oublier de frapper des coups différents depuis certains endroits. Il ne faut en tous les cas jamais le sous-estimer! mais il n’y a pas que les obstacles qui jouent un rôle, la qu alité de l’herbe également (en raison du roulement par exemple ou du rebond du

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