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En route vers l’original

Des impressions de Carnoustie, avec le spectacle impressionnant des deux immenses bunkers du 14 ou la baignade de JeanVan de Velde dans le Barry Burn, ainsi qu’une vue aérienne du 18ème trou et enfin le Simpsons Golf Shop, qui se trouve à proximité du premier tee du Championship course.

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Ils sont nombreux à prétendre que c’est le plus beau «links course» du monde. Et ce n’est certes pas ceux qui ont déjà eu l’occasion d’y jouer qui diront le contraire. Carnoustie est proche de St Andrews. Depuis le dernier étage de l’immeuble du R&A, par beau temps, on peut d’ailleurs en voir, par dessus les frondaisons, l’immense club-house, qui est aussi un hôtel et qui ressemble à la partie supérieure d’un paquebot de croisière. On se trouve en réalité sur une presqu’île qui comporte trois golfs, dans le prolongement de la petite ville de Carnoustie. Pas de dunes, mais le sol est sablonneux et sec, parsemé de genêts et de rough dru. Le principal obstacle reste cependant le vent.

Carnoustie, après le Old Course de St. Andrews (en haut avec le clubhouse du R&A)est le second links le plus classique d’Ecosse, voire même des îles britanniques, avec une histoire plus que centenaire. Beaucoup plus récent, mais tout aussi fantastique et dans la plus pure tradition des parcours de bord de mer, Kingsbarn, au sud de St. Andrews, offre des points de vue magnifique sur la mer du nord (page de droite).

Sur le premier départ, quelques golfeurs doivent lutter pour conserver leur équilibre. Les vagues de la mer du Nord, à gauche, déferlent sur la plage. Le vent fait crépiter à l’horizontale les grosses gouttes de pluie contre ces silhouettes tristes qui se sont décidées à jouer envers et contre tout. Sur le premier trou, un par 4 plutôt court, on ne voit pas le green. Heureusement, le «hors limite» se situe également sur la gauche, il n’est donc pas dangereux par ces conditions proches de la tempête. Maintenir sa balle en jeu relève de l’exploit. Sur le bord droit du fairway, les premiers bunkers en forme de pot vous guettent déjà. Les joueurs sont trempés avant même d’avoir frappé leur premier coup, ils ont de la peine à tenir leur grip («ce n’est qu’une question d’équipement», disent les Ecossais…). Mais ici, tous restent imperturbables. Sans doute les éléments ne sont-ils pas toujours aussi hostiles, mais de toute manière, ici, on sort toute l’année par n’importe quel temps. Et si, pendant la saison froide, après une nuit claire, le sol est gelé, on opte pour les greens d’hiver. Jamais on ne renonce.

Changement de décor le lendemain et journée rare en Ecosse: un soleil doux réchauffe les joueurs et l’on peut même enlever le pull-over. Les lunettes protectrices s’avèrent des plus utiles, car sur certains trous il faut jouer face à un soleil qui reste assez bas sur l’horizon. Les couleurs sur les links sont fantastiques, les genêts ont encore quelques-unes de leurs fleurs jaunes, la bruyère vert foncé est couverte de toutes petites fleurs bleues. Les fairways sont rapides et secs. Les Ecossais eux-mêmes sont émerveillés, tout en affirmant péremptoirement que de telles conditions ne sont pas aussi exceptionnelles qu’on veut bien le dire ailleurs. Les drapeaux témoignent d’une petite brise marine qui rend l’air frais et vivifiant. Le parcours n’est plus livré qu’à ses propres défenses et les joueurs, n’ayant plus à lutter contre la pluie ou le vent, peuvent se laisser aller à prendre quelques risques. Ce sont alors les bunkers et le «Barry burn», ruisseau piège du dernier trou, qui entrent en jeu! Des nappes de brume apparaissent entre les buissons de genêts. Elles estompent les contours des fairways et les bords des bunkers. Elles sont hautes de trois à quatre mètres, entourent parfois les joueurs qui, naturellement, n’ont pas renoncé pour si peu à aller faire un tour sur les links. Quelques-uns des greens du Championship Course de Carnoustie sont situés dans des dépressions du terrain et sont donc peu visibles. Dans quelques minutes, le soleil va s’élever audessus de la mer et dissiper le brouillard. Mais les premiers arrivés, membres du Caledonian Golf Course, en sont déjà à frapper leurs balles. Le driving range est à deux miles d’ici; c’est pourquoi les joueurs partent souvent à froid.

Ken, Andy et Ian sont les partenaires du reporter, venu ici tout seul comme un grand. Ils l’encouragent. Andy travaille d’ordinaire comme caddy et il se souvient d’avoir une fois déjà accompagné un journaliste suisse. La question fuse: «qu’est-ce qu’on joue?» On se décide pour une mise «monstrueuses» de deux livres: 50 pence les premiers neuf trous, 50 pence les derniers, une livre pour les 18; 50 pence en sus pour chaque birdie. On a choisi le match play, meilleure balle en net. Kenny et Ian contre Andy et le visiteur.

Il y a six clubs à Carnoustie, cinq sont réservés aux hommes, le sixième aux dames. Tous les membres ont certains droits de jeu sur trois parcours, qui sont administrés par le «Carnoustie golf links management» et qui appartiennent à la ville. Aucun club n’a le sien propre. L’incertitude peut s’avérer stressante: pour jouer, il faut s’annoncer à l’avance mais on ne sait pas d’emblée sur lequel des trois parcours on aura accès. La répartition des joueurs n’intervient qu’ensuite. Tous, naturellement, voudraient se voir placer sur le Championship Course, sur lequel aura lieu en juillet 2007 le tournoi que l’on appelle souvent – faussement sur le continent – le British Open. C’est ici même que Jean van de Velde a fait son célèbre triple bogey, en 1999, lors du dernier Open joué à Carnoustie. Il menait à l’avant-dernier trou avec trois coups d’avance et son caddy l’avait déjà félicité pour sa victoire! Vainqueur cette année-là après le play off, l’Ecossais Paul Lawrie n’a pas réalisé de véritables exploits depuis, mais il n’en reste pas moins le dernier Européen à avoir gagné un tournoi majeur.

Open-business

Mais qu’est-ce qui peut inciter à venir faire un tour de golf dans un endroit aussi retiré et tranquille? Un tour qui certes sort de l’ordinaire, mais qui ne reste malgré tout qu’un tour, même s’il coûte 105 livres, soit environ 250 francs. L’explication tient en deux mots: The Open Championship. Cet Open, comme l’a dit un représentant du R&A au reporter de Golf Suisse, est de loin le tournoi le plus connu au monde. De l’avis de nombreux connaisseurs, il est aussi le meilleur Majeur et le seul qui compte vraiment. Il est en principe ouvert à tous ceux qui satisfont à certaines conditions simples. Que l’on soit amateur ou professionnel ne joue ici aucun rôle. Chacun peut s’inscrire à l’un des nombreux tournois de qualification qui ont lieu pour la plupart en Grande-Bretagne, mais aujourd’hui aussi aux Etats-Unis et dans certains autres pays. Quelques centaines de livres seulement pour la finance d’inscription, un handicap zéro ou inférieur (pour les amateurs) et la voie s’ouvre devant vous comme une autoroute vers une place dans le flight final du dimanche fatidique à Carnoustie. Il n’est en effet pas interdit de rêver que l’on peut tout faire par ses propres moyens, même un score meilleur que Tiger Wooods. On imagine la tête du directeur du R&A Peter Dawson s’il devait remettre le trophée à un Suisse du nom de Peter Krähenbühl, ou Paul Bourquin… Mais nous n’en sommes pas encore là. Il faut d’abord s’entraîner sur le parcours, comme le font des milliers d’Américains et de Japonais et quelques Européens, Allemands ou Suisses. Ce n’est d’ailleurs pas si simple, car la demande de départs est énorme eu égard à la réputation de ce tournoi. Pour être inclus dans la rotation des terrains que détermine le R&A pour l’Open, l’atout numéro un de Carnoustie était de disposer à la fois du plus beau links course du monde et du club-house le plus laid. A part ça, rien. Rien non plus dans la petite ville toute proche. Pas un restaurant à recommander, en dehors de celui du club-house naturellement et d’un chinois qui offre des plats à l’emporter. Tout est évidemment question d’appréciation, mais il est certain que Carnoustie, avant la construction de l’hôtel, possédait vraiment le clubhouse le plus laid du monde. Une tristounette construction en béton. Si incroyablement moche que le R&A, après la victoire de Tom Watson en 1975, a laissé tomber Carnoustie. St Andrews a cependant fait savoir que si le problème hôtelier était résolu, une nouvelle attribution de l’Open pourrait être envisagée. Car il n’y avait pas non plus d’établissement convenable en ville. Pas étonnant d’ailleurs: le tourisme golfique n’est devenu ce qu’il est aujourd’hui qu’au cours de ces vingt dernières années. Mis en avant pour justifier l’éviction, cet élément n’est cependant qu’une partie de la «vérité». Car même dans les rangs du R&A, certains prétendaient qu’il n’y avait pas lieu de lier l’Open aux possibilités d’hébergement. Pourtant, le fait est qu’un an avant l’échéance du tournoi 2007, le Carnoustie Hotel était déjà complet, réservé par des membres et des VIP issus des cercles proches du R&A. Dans le livre «The Carnoustie Story», Donald Ford a fait des recherches approfondies pour faire la lumière sur toute l’affaire. Selon lui, la facture adressée à St Andrews par le «Links management» pour diverses dépenses était bien trop élevée. Elle aurait provoqué la colère du secrétaire du R&A, qui aurait alors biffé Carnoustie de la liste des parcours susceptibles de recevoir l’Open. Diverses confusions dans les responsabilités et des erreurs de planification auraient aussi conduit à un mauvais entretien. Le parcours se serait dégradé en peu d’années de façon dramatique. L’organisateur l’aurait remarqué et cela aurait aussi constitué un prétexte idéal à l’écartement de Carnoustie.

L’Open de 1999

Lorsque la pression due aux critiques relatives à la dégradation du golf et à son élimination du tournus de l’Open fut suffisamment grande, d’aucuns réagirent pour remettre l’église au milieu du village. John Philip, jusque là assistant du head greenkeeper de St Andrews, fut désigné comme nouveau superintendant. C’est lui qui fit

Le Championship Course de Carnoustie

C'est un parfait «thinkers course», un parcours où il faut réfléchir. A chaque coup, le joueur est face à un paysage ouvert, à des surfaces de terrain généreuses… et à une quantité d'endroits à éviter. Il croit pouvoir voir où la balle va se poser et où il aura l'ouverture.

Sur le premier trou, on aperçoit, du départ, tous les bunkers sauf un. Les fairways sont plats. Le cheminement vers les greens est large.

On l'a dit, cette impression est trompeuse. Le ciel tombera immédiatement et sans pitié sur la tête de celui qui ne sait pas exactement quelles sont les longueurs, quel est l'espace entre les bunkers, où commence le rough et s'il faut tenir compte ou non des buissons de genêts. Il faut se méfier des illusions d'optique: nombreux sont les bunkers par-dessus lesquels on peut facilement passer; mais leurs contours se confondent avec ceux de la prochaine série, 50 mètres plus loin. Les grands, avec de hautes arêtes, paraissent plus près qu'ils ne sont et dissimulent le rough qui se trouve derrière. On y retrouve sa balle, mais seule la chance peut alors venir à votre secours. En mauvaise posture là dedans, il n'y a qu'un violent coup de wedge qui puisse, éventuellement, vous en faire sortir.

Le «Barry burn» n’est pas le seul ruisseau qui serpente sur le parcours. Plusieurs autres fossés, souvent de moins d'un mètre de profondeur, vous guettent. Ils font partie du jeu. Au troisième et cinquième trous, par exemple, vous retrouverez le «Jockie's burn», dans lequel ne coule qu'un filet d'eau. Votre balle a cependant toutes les chances d’y disparaître après avoir passé le bunker. On peut certes jouer dans ce lit graveleux, mais il en résultera facilement un triple bogey.

Les bunkers sont les éléments optiquement les plus marquants. Ils sont en moyenne un peu plus gros que les «pots», mais la plupart du temps, c'est une vraie paroi que le joueur a en face de lui en direction du drapeau. Cela exige de choisir le bon club et d'avoir un contact très précis avec la balle. En de nombreuses situations, un long coup depuis ces bunkers est tout simplement impossible. Les plus célèbres sur le parcours sont les «spectacles» du numéro 14, le trou qui a l'index 1. C'est un très long par 4 aussi bien pour les champions que pour les amateurs. A une cinquantaine de mètres de l'entrée du green s'élève le remblai sur lequel ces deux obstacles ont été placés. Avant le deuxième coup, on ne voit ni le drapeau ni le green. Le départ est déjà difficile: il y a une forêt de buissons sur la gauche et on ne voit le fairway que par une petite ouverture. A droite, c'est largement ouvert, mais le chemin sur ce dogleg gauche en sera d'autant plus long. Le coup idéal est un draw engendrant un long roulement sur ce fairway rapide. Si on le réussit, on utilisera un fer moyen pour le deuxième coup, seule possibilité d'arrêter la balle sur le green qui penche vers l'arrière. Le numéro 6 est le trou signature du parcours: il a été baptisé «Hogan Alley», parce que Ben Hogan, l'un des meilleurs frappeurs de tous les temps, vainqueur de l'Open en 1953, a réussi à placer quatre fois sa balle sur la bande de 20 mètres de large à peine entre le hors limite à gauche et les bunkers à droite. Par vent d'est, ce long par 5 est véritablement meurtrier!

Sur le Championship Course, les choses vont crescendo. Alors que le début, fait de quelques par 4 pas spécialement longs, aura donné au joueur une fausse assurance, celui-ci comprendra au plus tard au numéro 12 de quoi il retourne. C'est un par 4 de 462 yards (422 mètres), avec vent contraire ou de côté. Puis vient un petit par 3, avec un green très ondulé et bien défendu. Le 14e trou a déjà été mentionné. Le 15 est à nouveau un long par 4, le 16 (235 yards, soit 215 mètres) passe pour l'un des par 3 les plus difficiles au monde. Les 17 et 18, enfin, sont de nature à générer un final propre à faire sortir les plus blasés de leur réserve. C'est là qu'entre enfin en jeu le «Barry burn», outre les hors limites, les genêts, le rough et les bunkers. Ces deux derniers trous sont des par 4 de longueur normale, mais sur lesquels le bogey peut être considéré par presque tous les joueurs comme un bon score. On ne peut que féliciter celui qui quitte le green du 18 avec un grand soupir de soulagement et se dirige vers le Calder Bar avec un score proche de son handicap. Il devrait tout de suite réserver un prochain départ, pour apprendre encore à mieux connaître le Championship Course.

le constat d’un important tassement du sol et d’une invasion de mauvaises herbes. Il mit au point un programme étalé sur cinq ans qui prévoyait des aérations plus fréquentes, de nouveaux ensemencements, des apports de sable ainsi que la reconstruction de certains greens. Après les premiers semis, les membres ont dû utiliser un tapis qu’ils emportaient avec eux pour jouer sur les fairways. Il y eut quelques récriminations, mais le «sacrifice» fut en fin de compte unanimement approuvé...

C’est en 1990 que l’on réentendit pour la première fois des louanges sur l’état du parcours. Les relations avec le R&A se sont également améliorées, notamment en raison du fait que le père spirituel et financier du programme de réhabilitation, John Calder, en était membre. Peu après, l’Open fut à nouveau attribué à Carnoustie!

Bien que huit ans se soient écoulés depuis, un nom rappelle immédiatement les évènements d’alors: Jean van de k. A Carnoustie, avec le «Barry burn» et l’insidieux dernier trou, tout est possible. C’est là que Paul Lawrie, l’Ecossais, refit miraculeusement surface, se retrouva en play off face au Français et remporta finalement la victoire. On n’aurait pu espérer ici meilleure issue pour assurer une nouvelle promotion mondiale du parcours. Une promotion démultipliée par les moyens considérables mis en œuvre désormais par la télévision et la presse écrite. Des millions de golfeurs de tous les pays mirent Carnoustie sur la liste de leurs souhaits personnels, avec – par exemple – Pebble Beach, Valderrama, Augusta National et le Old Course.

L’hôtellerie, malgré toutes les affirmations contraires entendues jusque dans les rangs du R&A, n’était effectivement pas à la hauteur à Carnoustie. Alors que le parcours lui-même comblait à nouveau tous les vœux, restait l’abominable club-house, un bloc de béton de la pire espèce construit par la ville en 1968 et qui dès l’origine n’avait provoqué que des commentaires négatifs. Un message diplomatique est donc venu de St. Andrews pour que le décor final du tournoi le plus important du monde soit modifié…

Quelques semaines avant l’Open 99, la nouvelle construction était ouverte au public. Elle ne ressemble heureusement pas à l’ancienne, compte 74 chambres, quelques suites, un bon pub, une piscine intérieure et un spa.

C’est appréciable. En automne 2006, l’établissement a changé pour la troisième fois de tenancier. Depuis le début, les Ecossais se donnent la peine de soumettre aux visiteurs potentiels des offres forfaitaires comprenant golf et hébergement. Mais les parcours sont ici gérés par «Links management» et n’ont rien à voir avec l’hôtel. Le sens des affaires semble décidément laisser à désirer.

Les Ecossais et l’argent

Les quatre joueurs – Andy, Kenny, Ian et le Suisse – ont entre temps atteint le trou numéro 14. Andy et le Suisse sont à 5 up et il reste 5 trous. Il y a égalité sur le suivant, Kenny et Ian congratulent les vainqueurs. On joue cependant jusqu’au bout et le visiteur est invité au Caledonian Golf Club. On y boit une bière et paie les gains. Avares, les Ecossais? Les boissons vont sur la facture de Ian et les gains (deux livres) sont immédiatement partagés.

Il n’en reste pas moins que le golf, en Ecosse, est plutôt cher. Le tourisme moderne et l’invasion des joueurs venus de l’étranger sont les premiers responsables de cette situation. Les recettes, pratiquement intarissables, permettent de maintenir les parcours en excellent état bien que le nombre de tours qui y sont effectués soit énorme.

Celui qui désire tester ses capacités golfiques sur l’Open Championship en Ecosse doit donc savoir qu’il lui faudra ouvrir son porte-monnaie. On peut aussi lui recommander de se préparer mentalement. A Carnoustie, mais aussi à St Andrews, Turberry, Troon, Prestwick ou Loch Lomond, le temps peut réserver de désagréables surprises. Les journées douces et ensoleillées sont rares. Le golf en Ecosse, c’est quelque chose de grandiose et la météo en fait partie. Qui aime le chaud et le sec a à sa disposition des milliers d’offres à travers le monde; il ne leur manque qu’une chose: l’originalité. Le vrai golf, c’est celui des links sur lesquels on frappe la balle depuis des siècles, en piochant parfois, en jurant, en se battant. Un bon score sur un vrai links, c’est le sommet de toute carrière golfique. Et ça n’a donc pas de prix.

■ Urs Bretscher

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