Mais comment se présente ZAJ?, vous demanderez vous avec raison. De tas de façons différentes, car ZAJ est divers. Parfois il peut être silence: troisième action silence (lat. significare). État d’une personne qui s’abstient de parler. Faites silence. Il se dit au pluriel. Les silences de cour ou de la politique. Corn. De silence. Le silence est d’or. Un peu de silence, ôter tout moyen de faire une réponse qui satisfasse. Fig. Imposer silence aux médisances, au mensonge, etc. Se dit aussi du langage écrit. Le silence des journaux sur un fait. Le silence a aussi sa malignité et son injustice, d’Alamb. Passer une chose sous silence, n’en point parler. Le silence de la loi. Le secret et le silence sont les conditions d’un pacte entre le bienfaiteur délicat et son obligé. Dide. Le silence de bois, des tombeaux, etc. Absence d’agitation morale. Si nous imposons silence a nos sens. Boss. Le silence des passions, le temps ou elles laissent l’âme libre et calme. Interruption dans un bruit. Chacun des moments pendant lesquels, dans la courant d’un morceau, les chanteurs ou les instrumentistes se taisent. Par extens. Signes répondant aux diverses valeurs de notes, lesquels mis à la place de ces notes, marquent que tout le temps de leur valeur doit être passé en silence. Il se dit, dans la déclamation, des suspensions que fait celui qui parle, mais parfois, il peut même CRIER! quatrième action du latin quiritare. Faire un ou plusieurs cris. Fig. Plumer ou tuer la poulle sans la faire crier, exiger sans bruit et sans éclat des choses qui ne sont pas dues. Fam. Il crie comme si on l’écorchait, ou comme un aveugle qui a perdu son bâton, il pousse des grands cris, crier comme un perdu, comme un fou, comme un enragé, comme un beau diable, comme un âne, crier très fort. Crier à pleine tête, à tue-tête, crier de toute sa force. Discuter avec aigreur. Crier au voleur, au feu. Crier à hue et à dia. Crier victoire. Crier famine. Crier misère. Crier vengeance. Son sang crie vengeance. Anciennement crier haro, voy. La voix du sang de Jésus Christ crie pour vous. Mass. Le sang de nos rois crie et n’est point écouté. Être criant. La chose crie, vous en serez révolté. Crier contre les abus. Cet impôt fait crier le peuple. Crier à la injustice, à l’oppression, au tyran, etc. Les Français criaient autrefois Mont-joie! Produire un bruit strident. Ce porc crie. Ses boyaux le crient, se dit d’un bruit que font les entrailles. Publier à cri, annoncer au nom de l’autorité. Crier en air, le chanter d’une manière criarde. Prononcer en criant, dire une chose autrement. Crier un objet perdu. Crier à hue et à dia. Crier une marchandise. Se crier. Etre crié. Prov. Il est comme les anguilles de Melun, il crie avant qu’on l’écorche. cinquième action Pour résumer, nous pourrions dire que ZAJ ne s’interdit RIEN en majuscules, même s’il y a certains choses qui ne l’intéressent pas, par exemple, ZAJ n’enseigne pas, n’est pas une école, il ne nie pas non plus, ni n’affirme, ni n’infirme, il s’affirme par lui même, ni ne démontre, loin de là, ZAJ est indémontrable, ni ne conquiert, les conquérants le fatiguent autant que les dogmes, les manifestes (même artistiques), ou les longues explications, ni ne détruit, il y a toujours quelqu’un qui s’en occupe par profonde vocation, ni ne provoque, car les gens se provoquent toutes seuls, ni n’amuse, mais peut-être il ennuie, car comme disait Satie, “il est plus facile d’ennuyer que d’amuser”, mais, on peut aimer l’ennui, comme Picabia, entre autres, qui disait: “l’or se transforme en plomb pour ceux qui n’aiment pas l’ennui”. En outre, il faudra dire, que ZAJ ne guide pas non plus, parce qu’il ne connaît pas le chemin, je suppose, ni enterre, car il préfère que les morts enterrent leurs morts. En conséquence, ZAJ peut être perçu doux comme le miel ou amer comme le fiel, amusant comme une bonne blague ou plus ennuyeux que la pluie, je vous avais prévenu tout à l’heure, bref comme un soupir sans lendemain, ou long comme un jour sans pain, atroce comme un désastre ou satisfaisant comme un coït bien réussi, rustre à l’extrême ou splendide sans palliatifs, raide comme la justice ou flexible comme un jonc, l e n t , v r a i m e n t t r è s l e n t c o m m e u n e t o r t u e , ou rapide, très rapide, vertigineux même, comme un torrent, un torrent de feu, de larmes, d’injures, d’harmonie, de paroles, “Ulysse, en apparence, approuvant mes discours, De ce premier torrent laissa passer le cours” (Racine)
Esther Ferrer, La primera media hora… Madrid, Fuera de Formato, Centro Cultural de la Villa de Madrid, 1983
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