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Edition 98 – Mercredi 3 octobre 2012

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

PAVADAY THONDRAYEN : « N’EST-IL PAS NORMAL D’IMPOSER QUELQUES FRAIS BANCAIRES ? » Les Prepaid Cards lancées par la Mauritius Post and Cooperative Bank ont nécessité un investissement de plusieurs dizaines de millions de roupies. Ce nouveau produit vise les personnes n’ayant pas de cartes bancaires. Le General Manager de la MPCB explique par ailleurs la nécessité d’imposer des frais bancaires

Votre hebdomadaire à Rs 15

SEAN TEMLETT: « THE NEXT STEVEN JOBS SHOULD COME FROM MAURITIUS »

Invited by the Mauritius Commercial Bank, Sean Temlett, Chief Innovation Officer at iCampus, in South Africa, believes big Mauritian companies need to be innovative, as new ideas mainly come from smaller businesses

JACQUES D’UNIENVILLE, CEO D’OMNICANE

Nous ne fixons pas le prix de l’électricité BILANS FINANCIERS

INFLATION

PROFESSEUR ROBERT WTTERWULGHE

L'HEURE N'EST PLUS À L'AUTO-GLORIFICATION

THE OTHER SIDE OF THE COIN

« COMME L’ESPAGNE, MAURICE A SUR-CONSTRUIT... »


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ACTA PUBLICA

SEAN TEMLETT,

« THE NEXT STEVEN JOBS SHOULD COME FROM MAURITIUS »

Invited by the Mauritius Commercial Bank, Sean Temlett, Chief Innovation Officer at iCampus, in South Africa, believes big Mauritian companies need to be innovative, as new ideas mainly come from smaller businesses | LEEVY FRIVET HELPING PEOPLE with ideas be entrepreneurs and unlocking value through innovation are the main objectives of Sean Temlett, Chief Innovation Officer (CIO) at iCampus in South Africa. He was invited by the Mauritius Commercial Bank for a business meeting with the bank's clients on Wednesday last. The event targeted businessmen including small and medium enterprises bosses. Sean Temlett believes that Mauritius has smart people but found it unfortunate that innovation comes more from small and medium enterprises than big businesses. « People are very innovative in Mauritius, but only in small businesses. That's my perception. It's more in the sectors of agriculture and textile that innovation is the key to success in a world where only change is constant. People should know how to implement it and convince banks to fund them », he said. Innovation is possible, according to the Chief Innovation Officer, who says that Mauritius could well have its very own Steven Jobs. « Mauritius is a nice country. I think the next Steven Jobs could come from here. I even believe he should come from here. Mauritius is a country where we both speak French and English. Steven Jobs did not speak French, bearing in mind that we have 850 million people speaking French in the world. The next potential is Africa, where you have 800 million ». Sean Temlett does not think that a lack of innovation could result from the financial crisis. There was even too much innovation, he says. He also is of the opinion that sometimes, there is no link between risk and reward. « You can have a high reward with small risks and small reward with huge risks », he told Capital. Sean Temlett also blasts entrepreneurs who use social networks to promote their products or hand out their contact numbers everywhere. He underlined that the fast growing companies in the world don’t have such attitudes. « There is a difference between customer service and customer experience. I am in the second and I do not like the first. If your products or services are weak, you need to be able to service the customer, but if it's not, you need not ». Sean Temlett also states that banks want innovative people and products, but says it is not safe to tell your bank manager « I have a dream », but instead to come forward with innovation and change.

SEAN TEMLETT, A RENOWNED ‘GAPOLOGIST’ Sean Temlett is the CIO (Chief Innovation Officer) at iCampus and visiting lecturer in strategic marketing at The Graduate School of Business UCT. He is a renowned 'gapologist', helping companies discover new opportunities through innovation. He had a 10-year career at Wits Business School and in 2004 and 2007, was awarded the Wits Business School Award for the best lecturer at the School. Sean Temlett has 14 years experience in retail and investment banking, culminating in the development of a full transactional banking capability for Investec Bank and a gold medal award for the bank from The International Retail Banker for the most profitable new retail banking product in 2000. Prior to that, he spent 10 years in retail banking, where he became the youngest ever recipient of the Permanent Bank chairman’s award for the most outstanding employee in the group and recipient of the Old Mutual Business Builder of the year award. Together with Gail Kelly (now CEO of Westpac in Australia), he negotiated and implemented South Africa’s first co-branded Visa Card; the Nedbank/Voyager Visa product suite. In 2011 Sean Temlett completed an 11month sabbatical at Duke University, where he attended the PhD programme in strategy and innovation. He is currently a PhD candidate at Wits, completing a longitudinal investigation of endowment traps in SA banks.

BÉNÉFICES DE RS 4,1 MILLIARDS POUR LA MCB

Mauritius is a nice country. I think the next Steven Jobs could come from here. I even believe he should come from here. Mauritius is a country where we both speak French and English. Steven Jobs did not speak French, bearing in mind that we have 850 million people speaking French in the world. The next potential is Africa, where you have 800 million Sean Temlett, Chief Innovation Officer at iCampus

Le groupe Mauritius Commercial Bank (MCB) respire la bonne santé. Pour l'année 2011-2012, il a réalisé des bénéfices nets de Rs 4,1 milliards. Une performance qui démontre sa résilience dans un contexte économique délicat, tant au niveau local qu'international. Les profits du groupe sont malgré tout en baisse, puisque l’année dernière, les profits après impôts étaient de l'ordre de Rs 4,5 milliards. Ce qui représente une baisse de 8,4%. La direction du groupe explique cette performance par les pressions sur la demande de crédit et une progression des créances douteuses. L’augmentation de14,8% des coûts d'opération ne serait pas non plus étranger à cette baisse de la profitabilité. Néanmoins, le groupe MCB accumule les points positifs : les frais et commissions ont augmenté de 18,4%, boostés par les activités du groupe à l'international, notamment au niveau du commerce régional. Les bénéfices sur les opérations de change ont progressé de 7,4%, alors que le portefeuille de prêts a connu une croissance de 12,1% pour franchir le cap des Rs 140 milliards. Face à une conjoncture économique incertaine, le groupe MCB entend pleinement exploiter les opportunités de croissance sur le plan régional, eu égard au potentiel encourageant de l'Afrique subsaharienne.


FINAL REPORT ❚ L’Afrique est sur toutes les

lèvres, dans tous les discours. Omnicane n'est pas en reste... Oui, la politique globale d’Omnicane comprend un volet africain. Cependant, l'Afrique a besoin de petites unités de production d’énergie similaires à celles opérées par Omnicane, à Maurice. Ce qui nous permet de nous positionner sur le continent. Mais, il faut faire les choses progressivement, à cet égard. Nous avons initié un projet sucrier qui, entre autres, comprend la valorisation de la bagasse en énergie électrique au Kenya. Notre engagement au Rwanda est dans un projet hydroélectrique. Il est, toutefois, bon de noter qu’un projet requiert une somme de travail et ces deux projets seront complétées fin 2014.

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La première tranche d'un lever de fonds de Rs 1 milliard, en millieu d'année, a été « over-subscribed ». C'est dire que la politique affichée d'Omnicane de profiter des opportunités que présente la réforme de l'industrie sucrière inspire confiance. Le CEO Jacques d'Unienville veut surtout qu'on y voit un acte de foi du groupe | JAMIROUDDIN YEADALLY

JACQUES M. D’UNIENVILLE, CHIEF EXECUTIVE OFFICER D’OMNICANE

« Nous ne fixons pas le prix de l’électricité» opportunités. Il a fallu concevoir et créer du nouveau et mettre en place des moyens. Cela a demandé beaucoup de courage. Plus que du courage, c’est un acte de foi qu'Omnicane a démontré. Investir massivement, comme nous l'avons fait, dans un secteur qui n’a peut-être pas forcément le vent en poupe, n’était pas évident. L’idée c’était de retourner une situation en notre faveur et nous sommes en bonne voie. Notre stratégie est de poursuivre notre démarche sur les valeurs ajoutées. Nous avons pris une participation dans une société britannique The Real Good Food Company plc qui, justement, prend le sucre raffiné et le transforme en d’autres produits à plus haute valeur ajoutée. Nous allons aussi de l’avant avec le projet de distillerie de bioéthanol qui sera prêt en juillet 2013.

❚ Produire de l’électricité en

Afrique est-il plus ou moins cher qu'à Maurice ? Le contexte est différent. Ce sont les coûts de construction qui sont un peu plus élevés en Afrique. Mais tout cela dépend aussi de la matière première utilisée. D’autre part, il y a beaucoup d’autres enjeux qui sont importants et qui méritent d'être considérés. Le plus grand défi c’est de trouver une biomasse complémentaire. L’Eucalyptus ou le Miscanthus pourraient être utilisé comme combustibles à la place des fossiles. Des études sont actuellement en cours au niveau des centrales pour s’assurer que ces combustibles seront durables avant de proposer des solutions aux autorités. ❚ L'énergie est un secteur fort

rentable, vous n'allez pas le nier. Pouvons-nous considérer une baisse de son prix de vente au public ? L’énergie demeure un pôle important dans notre stratégie de développement. L’énergie est rentable, mais, en matière de prix de vente, ce n’est pas nous qui fixons le prix au public. C’est le Central Electricity Board (CEB) qui est la seule entité habilitée à vendre de l’électricité au public et à fixer un mécanisme de prix. D’autre part, quand le coût des combustibles baissent, comme c’est le cas actuellement pour le charbon, nous baissons automatiquement notre prix de vente au CEB. ❚ Où en êtes-vous avec votre

lever de Rs 1 milliard de fonds par l’émission d’obligations multidevises à

❚ Mais les petits planteurs ne

Notre stratégie est de poursuivre notre démarche sur les valeurs ajoutées. Nous avons pris une participation dans une société britannique The Real Good Food Company plc qui prend le sucre raffiné et le transforme en d’autres produits à plus haute valeur ajoutée. Nous allons aussi de l’avant avec le projet de distillerie de bioéthanol moyen terme à travers la bourse ? Comme vous le savez, ce lever de fonds de Rs 1 milliard n'était qu'une première tranche et elle a été « over-subscribed » ! Nous avons arrêté la souscription à Rs 1 milliard et nous comptons lancer une seconde tranche avant la fin de l’année. Pour l'instant, nous sommes à élaborer une stratégie quant au timing de notre apparition sur le marché

avec la Standard Bank qui est notre « Lead Arranger ». ❚ Autant dire qu'Omnicane

se porte comme un charme… Toutes les compagnies ont leur stratégie pour faire face aux temps difficiles. Dans tous les défis, il existe des opportunités. La réforme sucrière a donné lieu à de grands défis qui ont démontré d'immenses

voient pas votre progression d'un bon œil. Ils réclament plus pour la bagasse qu'ils vous vendent, arguant que vous faites de l'or avec l'énergie que vous revendez à partir de leur bagasse... En ce qui nous concerne, l’énergie produite à partir de la bagasse est vendue moins cher que l’énergie produite à partir du charbon. Le bénéfice obtenu de la bagasse est passé à 100% aux consommateurs. A partir de là, bien entendu, s’il y des ajustements, nous en tant que producteur de bagasse, nous serions partants. Mais, attention à la confusion. Ce ne sont pas les Independent Power Producers (IPP) qui font de l’argent sur cette pratique. Tous les bénéfices de la bagasse bon marché vont au CEB. Dans notre formule de prix, le combustible est acheté et la bagasse est achetée au prix du « Bagasse Transfer Price » qui est payé aux planteurs au même prix auquel qu'elle est vendue sur le réseau.

❚ La superficie des terres

agricoles diminue d’une manière drastique année après année. Le développement urbain et foncier gagne du terrain au détriment de la canne. Faut-il arrêter ? L’industrie sucrière fait face aujourd’hui à un grand défi : c’est d’arrêter la diminution de la perte de superficie en canne. Le défi a été quand même relevé. Je crois que tout le monde est bien conscient que c’est un challenge. Il faut bien voir les causes de ces pertes en superficie. Il y a beaucoup de « Land Abandonment » qui est d’un « major concern ». L’économie a évolué et nous ne pouvons pas, aujourd’hui, empêcher le développement d'autres secteurs, mais il faut que ce soit planifié. Nous pensons qu’il est temps d'élaborer un schéma directeur d’urbanisation au niveau du pays tout en ayant une consultation avec tous les partenaires impliqués. Il est plus que temps de définir une politique de délimitation des zones agricoles, des zones industrielles, des zones à urbaniser, notamment. À mon avis, ce schéma devrait être revu tous les cinq ans. ❚ D'après les chiffres, nous

constatons que la compagnie a encouru des pertes pendant la période prenant fin juin 2012. Comment comptez-vous y remédier ? L’opération sucrière étant saisonnière, les pertes sont en grande partie dues aux dépenses encourues pendant la première moitié de l’année. De plus, l’installation et la mise en service d’un nouveau silo à la raffinerie durant le premier trimestre a réduit la production de sucre raffiné et ainsi diminué nos revenus. La reprise de la production au cours du second semestre nous permettra de remonter la pente.


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BILANS FINANCIERS

L’HEURE N’EST PLUS À

L’AUTO-GLORIFICATION

Les messages des présidents des conseils d'administration trahissent beaucoup de réalisme dans l'analyse de leur bilan chiffré. De l'humilité aussi chez ceux qui font quand même bien. Et tous appellent à la prudence | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN LES PRÉVISIONS de croissance de nos entreprises poussent à la vigilance. Si pour certaines, la courbe descendante perdure malgré des plans de restructuration, celles qui ont pu enregistrer des profits et garder la tête hors de l'eau restent cependant très prudentes et inquiètes quant à l'avenir. RESTRUCTURATION...RATÉE ? Le Mauritius Stationery Manufacturers' Ltd (MSM) n'a pu faire mieux cette année également. Les chiffres d'affaires ont diminué de 10%, passant de Rs 585 millions à Rs 530 millions. Certes, les pertes ont été réduites de 22%, mais le plan de restructuration n'a pas apporté de meilleurs résultats. Cette entreprise a accumulé des pertes énormes durant les quelques dernières années, d'où le plan de restructuration. Hervé Duranton, le Chief Executive Officer (CEO), avait même soutenu que l'année 2012 serait une année décisive pour l'entreprise. Quant aux mois à venir, le groupe maintient une dose d'optimisme, en raison de la dernière étape de la restructuration. Il avait annoncé récemment que l'entreprise aura recours à un «Rights issue of Rs 263.4m, and the conversion of Rs 80m debts into a new non-voting class B shares». Une mesure que le groupe espère restaurera la profitabilité dans le moyen terme.

LE FINANCIER SAUVE LA FACE LUX* : MALDIVES À LA RESCOUSSE Les activités touristiques à Maurice ont souffert d'une baisse au niveau des arrivées de l'Europe. Mais on ne peut en dire autant pour Maldives. Les chiffres d'affaires ont franchi la barre d'un milliard, ce qui représente une croissance de 13%. LUX* Resorts peut donc se féliciter d'y avoir des opérations. Les arrivées touristiques sur les Maldives ont aussi enregistré une hausse de 10%. Bien que les arrivées de l'Europe soient en baisse, les touristes chinois ont sauvé la mise. Quant au chiffre d'affaires à Maurice, bien qu'il ait connu une hausse, il est insuffisant pour combler les hausses au niveau des coûts associés. Les profits de LUX* à Maurice ont chuté de Rs 43 millions. « The tourism industry in Mauritius is certainly one of those businesses affected and it will require the cooperation and determination of all the stakeholders to address all the various issues in order to weather the storm and restore growth. The issues that have been repeatedly highlighted are air access and the urgent need to diversify our markets, as well as a strong coordinated destination marketing campaign that can make Mauritius more effective in a highly competitive market place. The strong rupee has not helped », commentent les responsables de LUX* Resorts.

Une croissance de 11% malgré un environnement économique difficile. Performance louable de la part d'Ireland Blyth Ltd (IBL). Les profits ont grimpé de 4%, comparés à l'année dernière, pour atteindre Rs 1,02 milliard. Cette performance est attribuée au secteur des services financiers et les «shipyard activities». Ce qui a compensé pour la mauvaise performance du secteur de l'ingénierie et le leasing qui demeure, selon le groupe, particulièrement difficile et volatile en ces temps. MERCI SRI LANKA La chute des profits de United Basalt Products Ltd (UBP) – de Rs 327,1 millions à Rs 274,6 millions – découle de diverses raisons : la hausse des prix des matières premières, les coûts de transports, les activités en baisse à Madagascar et celles d'Espace Maison... Toutefois, le groupe a pu maintenir la tête haute grâce à sa filiale au Sri Lanka. Poussée par une économie florissante, elle a enregistré des profits de l'ordre de Rs 4,6 millions. Pourvu que Sri Lanka maintienne cette tendance, espèrent les responsables de UBP. Sinon, le groupe affiche un certain pessimisme. « Our future performance depends to a large extent on the prevailing economic con-


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CIEL : DE GROS NUAGES

HIÉRARCHIE. Arnaud Dalais, le chairman du groupe CIEL

ditions to favour private investments in property development projects which if combined to public investment in major road and other infrastructure projects should keep the construction industry going », laissent entendre les responsables. L'IMMOBILIER PEINE ENL Land Ltd a bénéficié d'une hausse du prix du sucre, ce qui a engendré un revenu additionnel de Rs 75 millions, et un profit de Rs 38 millions. Ce qui est donc une bonne nouvelle après les pertes de Rs 30 millions occasionnées l'année dernière. Par contre, les revenus émanant du secteur de l'immobilier ont baissé. Le marché demeurera tout aussi difficile, comme le fait ressortir le groupe : «The group's various propperty developments are progressing as planned although the market remains difficult for IRS projects». Quant à ENL Agri, il a enregistré une baisse au niveau des profits, ceux-ci passant de Rs 81 millions à Rs 42 millions. En ce qui concerne la canne, ENL s'attend à une année sucrière normale en 2013, en espérant que le prix du sucre soit stable. Il n'empêche que l'avenir s'annonce incertain : « The outlook must however be placed in the context of the very difficult global economic environment whose impact is now being seriously felt locally ». SAUVÉ PAR LES TERRES L'année dernière, Médine Ltd a enregistré une perte de Rs 191,6 millions. A travers la vente de ses terres, le groupe a pu réaliser des profits à hauteur de Rs 34,8 millions. Les activités agricoles y ont aussi contribué en bénéficiant d'une meilleure récolte et un meilleur prix par tonne. L'hôtellerie, Cascavelle Shopping Mall, Casela et Clarence Fields Business Park ont joué un rôle important dans l'amélioration des revenus qui se situent à Rs 1 231,9 millions (contre Rs 1 052,5 million en 2011). Or, le secteur des loisirs continue à être affecté : « The leisure cluster activities took on board the losses for the hotel and golf operations which continue to be affected by the difficult and highly competitive market environment and lower Euro/Rupee parity. » LE SEAFOOD EN BAISSE Le secteur des fruits de mer a eu un impact négatif sur les profits de United Investments Ltd. Même les revenus sont en baisse. Mais la compagnie est confiante quant à l'accord de partenariat stratégique signé avec un opérateur étranger dans le domaine de la pêche ; accord qui devra aider à remonter la pente. Même tendance pour les activités agricoles, principalement à cause de l'arrivée de nouveaux opérateurs dans le paysage. De l'autre côté, avance la compagnie, le secteur des services financiers - à travers le groupe AXYS - a démontré des résultats positifs. D'où leur stratégie de saisir des opportunités en Afrique.

La performance de CIL (CIEL investment Ltd) n'est pas au beau fixe. Les conditions économiques ont pesé lourd sur certains secteurs, à savoir l'hôtellerie et la recherche (« life sciences »). Ainsi, les actions de Sun Resorts Ltd et Constance Hotels Services Ltd ont chuté de 30% et 22% respectivement en l'espace d 'une année. Elles passent de Rs 56.50 et Rs 33.40 à Rs 39.70 et Rs 25.90 respectivement. Idem pour les actions de CIL, qui passent de Rs 5.15 (2008) à Rs 3.00 (2012). Le portefeuille de la compagnie a aussi chuté en valeur, passant de Rs 4,8 milliards à Rs 4,3 milliards. Les bénéfices dans le secteur de la recherche, à travers Noveprim Ltd, ont chuté d'environ 50%. Par contre, les services financiers ont aidé à sauver la face. Les profits après

impôts ont atteint Rs 97 millions pour l'année 2012, alors qu'en 2011, ils se situaient à Rs 581 millions. Toutefois, au niveau du groupe CIEL, les profits tournent aux alentours de Rs 489 millions, chiffre qui a presque doublé. « The Mauritian tourism industry witnessed little growth in arrivals and was further affected by a strong local currency. The government and the private sector have implemented a number of initiatives to further the growth of the sector but yet much remains to be done to promote our destination and open further the air access to our country », fait ressortir Anaud Dalais, le président. En ce qui concerne le secteur des « life sciences », il dira que les activités ont souffert d'une compétition accrue de l'Asie et une baisse des

demandes au niveau de leurs principaux marchés ; tandis que les services financiers ont maintenu une tendance positive. CIEL Investment Ltd fait également part de ses inquiétudes quant à l'avenir de ses activités à Maurice. Le tourisme demeure la principale source d'anxiété à cause de l'Europe. Mais le secteur financier est aussi sujet à la vigilance : « The financial services sector, whilst continuing its expansion, suffers from the uncertainty around the continued relevance of the DTAA between Mauritius and India. A number of potential investors are reluctant to route their investment to India through Mauritius until it is clearer whether the DTAA will be changed ».


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Le message du Chief Executive Officer d'Enterprise Mauritius est clair : les compagnies mauriciennes doivent pouvoir se réinventer et imposer leur présence sur de nouveaux marchés. Nos différents secteurs d'exportation ont su, jusqu'à présent, maintenir un cap positif. Le défi est de soutenir cette croissance | H.L-B

DEV CHAMROO, CEO D’ENTERPRISE MAURITIUS

« Se réinventer, diversifier et bouger vers le luxe... » LES ÉTATS-UNIS se remettent plus rapidement que l'Europe de la crise. Maurice étant davantage liée au Vieux Continent, la vigilance est de mise. Cependant, malgré la conjoncture actuelle, rassure Dev Chamroo, Chief Executive Officer (CEO) d'Enterprise Mauritius, nos exportations, bien qu'affectées, s'en sont bien sorties. Les divers secteurs – agriculture, textile, manufacture, bijouterie, 'light engineering', plastiques, imprimerie et publication, fertilisants et produits de luxe – ont joui d'une croissance positive. Le défi majeur est maintenant de conserver cette croissance dans les moyen et long termes. Pour que la tendance actuelle, qui est plutôt positive, se maintienne, il faudra se réinventer. « Cela requiert une stratégie composée de plusieurs volets. Nous devons consolider nos parts de marché dans nos marchés traditionnels, diversifier nos marchés d'exportation et élargir notre gamme de produits. Le but est de bouger vers le marché de luxe », explique-t-il dans le dernier bulletin d'Enterprise Mauritius. Selon lui, Maurice peut facilement émerger comme un pays exportateur de produits haut de gamme et développer une forte présence en Afrique. Pour démar-

IN ITS September newsletter, published yesterday, the Board of Investment (BOI), through its Managing Director, Ken Poonoosamy, said that the fast evolving world economic order driven by the vicissitudes of market forces and preferences is pointing to the rise and potential of Africa as a new investment frontier. “As a result of this situation, Mauritius, with its long experience as an internationally recognised investment platform, is poised to serve as the strongest bridge linking Africa to the world”, Ken Poonoosamy said.

cast that bilateral trade between the two regions will double in the next four years to reach USD 300 billion. With this in mind, BOI led a road show, last month, to China and Hong Kong, to promote the benefits that Mauritius' secure freeport trading and logistics platform offers in this trade corridor.

LA COMPAGNIE d'aviation malgache ne compte pas dire « Veloma » (Ndlr : aurevoir en malgache). Air Madagascar, qui reste dans le rouge, a malgré tout l'intention de poursuivre ses activités. Le conseil d'administration s'est en effet donné 18 mois pour remettre tous les voyants au vert. Les 18 prochains mois seront donc cruciaux, puisque la tâche est herculéenne : Air Madagascar devra en outre s'attaquer à la perte de chiffre d'affaires, à une trésorerie en grande difficulté, à des problèmes techniques sur une partie de sa flotte et, bien évidemment, à la dégradation de son image. Afin d'y parvenir, la compagnie a déjà signé un accord avec Air Austral, nommément sur les vols entre la Réunion et Madagascar. Air Madagascar maintient également ses vols sur Maurice. L'Etat malgache, conscient des difficultés de sa flotte nationale, sait qu'en cas de dépôt de bilan, les répercussions, y compris la mise à pied de 1300 salariés, seraient très graves. Lors du dernier conseil d'administration de la compagnie, il a été décidé de proposer plusieurs nouveaux marchés, mais la décision prioritaire est de faire briller à nouveau la compagnie dans le ciel en retrouvant un bilan positif. Ainsi, cinq mesures concrètes ont été prises. La compagnie s'appuiera sur (1) la redynamisation de la relation client et la revalorisation de la marque autour du développement durable. (2) La consolidation du réseau existant. (3) L'assainissement technique.(4) L'assainissement financier et (5) une organisation orientée performance. D'autre part, Air Madagascar va consolider ses quatre lignes long-courriers vers Paris, Marseille, Bangkok et Guangzhou, ses six lignes régionales vers Moroni, aux Comores, Mayotte, Nairobi, au Kenya, Johannesburg en Afrique du Sud, Maurice et La Réunion, ainsi que 18 lignes intérieures et assainir sa situation technique et financière. Pour ce faire, l’Etat malgache devrait investir plus de 7 millions d’euros dans les caisses de la compagnie. A noter que la flotte d'Air Madagascar n'est à ce jour composée que de quatre ATR, deux Boeing 737-300 et deux Airbus A340-300, loués en créditbail à Air France.

J.S

L.F

LUXE. Pour Dev Chamroo, les produits ‘Made in Mauritius’ doivent viser le haut de gamme

rer, le pays devra mettre en œuvre plusieurs opérations visant à établir une clientèle de base solide. Par exemple, les entreprises mauriciennes peuvent se créer une place sur les marchés africains en enregistrant leurs marques, en nommant des franchisés ou en établissant des points de vente. « Ces mesures contribueront à établir une nouvelle identité pour le pays et les produits 'Made in Mauritius'. A partir de ce positionnement dans le marché haut de gamme, nous pourrons aspirer à gravir la chaîne et nous imposer en tant que compétiteur des marques régionales et des marques de luxe », fait ressortir Dev Chamroo.

PEINTURE : UN MARCHÉ DE PLUS D’UN MILLIARD L'industrie de la peinture a grandi au fil des années. La conscientisation croissante quant à la prévention de la corrosion à travers la peinture, a largement contribué à cela. Aujourd'hui, cette industrie, qui emploie environ 700 personnes, peut facilement atteindre une capacité de production annuelle de 12 MN litres. Cinq entreprises sont engagées dans la production de peinture à Maurice : Mauvilac Industries Ltd, SOFAP Ltd, Polytol Paints and Adhesives Man Co Ltd, Eurolux Co Ltd et Arkolac Ltd. Alors que la taille du marché mauricien est estimée à Rs 1,5 milliard, nos principaux marchés d'exportation, en 2011, étaient la France (49%), les Seychelles (30%), Madagascar (10%) et le Mozambique (6%). « Mauritius is now poised to emerge as a leading sourcing destination for paints and paint-related products in the region. Enterprise Mauritius shall aggressively promote these companies to penetrate the regional markets of COMESA and SADC », soutient Enterprise Mauritius dans son bulletin.

Investment : Mauritius aims to be the strongest Bridge linking Africa to the World The Managing Director of the BOI also gave an insight into the growing intraAfrica investment. Indeed, for the first semester of 2012, South Africa has been the leading contributor to our Foreign-Direct Investment (FDI) - which totals Rs 4 billion - with at least Rs 1.3 billion. This represents an increase of nearly 20% of the FDI, as a year ago, at this same period of

time, Mauritius had recorded Rs 3.4 billion. This proves that BOI efforts to further attract quality FDI from a diversified market base are bringing results, Ken Poonoosamy said. Mauritius wants to be a natural market access platform for investors regarding the growing China-Africa trade. This specific trade corridor is promising, specially after it has been fore-

AIR MADAGASCAR NE BAISSE PAS LES AILES


ACTA PUBLICA PROPOSITION BUDGÉTAIRE

SOUHAIT. La MEF propose que les réformes dans l’éducation soient accélérées

oeuvre d'un National Youth Employability Programme, comprenant trois schemes pour répondre aux besoins des demandeurs d'emploi, mais également ceux des employeurs. L'objectif principal est de rechercher la collaboration des employeurs à contribuer à l'effort national pour la promotion de l'employabilité des jeunes. INTERVENTION CIBLÉE La Mauritius Employers' Federation, qui compte quelques 1 100 membres, se dit en faveur d'une intervention ciblée en faveur des jeunes défavorisés et socialement marginalisés qui se trouvent souvent hors de toute forme d'emploi, d'éducation ou de formation. D'autre part, la fédération patronale émet des

craintes quant à la situation financière du Human Ressources Development Council (HRDC). Elle demande la réintroduction du levy dédié à la formation des jeunes, mais aussi à ce que le budget 2013 fasse provision pour l'octroi des fonds pour encourir les frais de fonctionnement de l'organisme. Pour conclure, la MEF réclame la suspension de la cotisation obligatoire des employeurs au fond du Workfare Programme. Ce fond a vu le jour en 2009, suite aux risques de licenciement qui pesaient sur Maurice après les effets de la crise financière. Ainsi, les licenciés bénéficient d'une allocation de ce fond pendant au moins une année. Toutefois, la MEF estime que les prévisions en nombre de licenciements, ne se sont pas réalisées. D'où sa

Subana ne ferme pas ses portes « LA BISCUITERIE Subana ne cessera pas ses activités. Il s'agit seulement d'un changement de propriétaire », martèle Noopnarain Sukai, directeur général de la compagnie. Une déclaration qui fait suite au 'sit-in' de quelque 90 employés devant les locaux de l'entreprise, à BellVillage, hier. Ces derniers veulent en effet être fixés sur leur sort A Capital, Noopnarain Sukai explique que les finances de l'usine sont dans le rouge depuis quelque temps déjà. La concurence internationale n'a pas aidé non plus. « Depuis que le gouvernement a libéralisé l'importation des

biscuits, Subana a commencé à subir les effets de la concurrence. Malgré nos efforts de marketing et les nouveautés mis sur le marché, on n'a pu rivaliser avec ces compagnies internationales et on accumule les pertes depuis quelques années », fulminet-il. D'où sa décision de vendre la compagnie, qui opère depuis 1971. Un acheteur potentiel a déjà manifesté son intérêt, mais jusqu'à présent, il n'a rien dit sur ses intentions concernant les 90 employés de Subana. J.S

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RAPPORT DU PRB

La MEF pour une politique nationale de l’emploi LA MAURITIUS Employers' Federation (MEF) s'inquiète du taux de chômage chez les moins de 30 ans. Même si le patronat estime que les grandes priorités du budget 2013 devraient être de contenir les effets négatifs économiques et sociaux découlant de la crise de l'euro et de continuer avec les réformes structurelles pour assurer la productivité et la compétitivité de l'économie, la MEF demande une attention pareticulière à la question du chômage et propose la mise en place d'une politique nationale de l'emploi. Une telle politique devrait comprendre la mise sur pied d'un cadre approprié pour les programmes et actions en faveur de l'emploi, la lutte contre le chômage et l'amélioration de l'employabilité des jeunes. Estimant que beaucoup de jeunes éprouvent des difficultés à intégrer le marché du travail, la MEF propose que les réformes déjà entreprises par le gouvernement dans l'éducation et le développement des compétences, soient soutenues et accélérées. L'organisation patronale est d'avis qu'une formation appropriée devrait accroître l'employabilité et faciliter le recrutement. D'où la demande des employeurs pour la mise en

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demande d'abolir cette mesure, estimant même que les cotisations des employeurs de 2009 à 2012, sont largement suffisantes pour les prochaines 10 années pour les éventuels licenciés.

Mohun Aujayeb : « Pas la même hausse salariale qu’en 2008 » LA RÉDACTION du rapport du Pay Research Bureau (PRB) est terminée et d'ici la fin de cette semaine, il sera soumis à l’Imprimerie du Gouvernement pour l’impression des copies. C'est ce que le directeur général du PRB, Mohun Aujayeb a déclaré à Capital. « Je soumettrai une copie au Premier ministre, et à partir de là, le rapport sera rendu public », explique-t-il. D'importants dispositifs de sécurité ont par ailleurs été pris pour assurer qu'il n'y ait pas de fuite d'information concernant le contenu du rapport. Alors que quelque 83 000 fonctionnaires attendent avec impatience ce rapport, Mohun Aujayed ne pipe mot sur son contenu. Si l'enveloppe financière qui sera accordée a été finalisée, notre interlocuteur n'a pas souhaité divulguer de chiffres. Mais d'ores et déjà, le directeur général du PRB admet que le prochain rapport sera différent de celui de 2008. « On ne peut s'attendre à un rapport comme la fois précedente, quand il y a eu des hausses salariales dans la fourchette de 40 à 60 % et une révision des conditions de service. Je serai juste envers tout le monde. Envers les fonctionnaires, le gouvernement, le pays et l'économie en général », souligne Mohun Aujayed. A noter que ce rapport de plus de 1500 pages sera divisé en quatre volumes : General Conditions of Service and Salaries, Civil Service and Parastatal Bodies, Local Authorities, et finalement Rodrigues.


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ACTA PUBLICA

❚ Le blanchiment est-il fondamen-

talement différent de l'évasion fiscale ? Aux yeux de la loi aujourd'hui, l'évasion fiscale qui est faite de manière complexe avec des organisations internationales est assimilée au blanchiment. La petite évasion fiscale simple, non. Donc, il convient de distinguer la grande fraude fiscale de la petite fraude fiscale. En tout cas, en Europe on fait une distinction claire entre les deux, quoique la ligne de démarcation n'est pas toujours facile. Les États profitent souvent du flou pour réprimer la petite fraude fiscale qui est plus facile à réprimer. Parce que la grande fraude fiscale est extrêmement difficile à prouver dans la mesure où les techniques mises en place par des groupes multinationaux facilitent l'évasion fiscale. ❚ Maurice est souvent accusée d'être

un paradis fiscal par excellence. Estce une perception justifiée ? Non. Je pense qu'on fait là un mauvais procès à Maurice. Et le pays a essayé assez vite de fixer les règles du jeu. Le système n'est certes pas parfait, mais il ne l'est nulle part. On a eu tendance, du moins certains, à se focaliser sur Maurice qui n'est, pour moi, pas impliquée de la même manière qu'une place comme Londres ou même certains États d'Amérique où les législations sont extrêmement laxistes. Donc, il est plus facile de tirer sur un petit que s'attaquer à un grand. Ça m'a toujours frappé. En Europe, la place qui est la plus redoutable parce qu'elle n'est pas régulée, c'est la place de Londres. Tous les professionnels savent que la place de Londres est une place financière par où beaucoup de blanchiment passe. Donc, si on veut être efficace, c'est d'abord là qu'il faut commencer par mettre de l'ordre. Ici, vous avez un ensemble de législations et une législation fiscale qui est favorable, mais déjà l'impôt des sociétés est faible chez vous, par rapport à d'autres. Et il est tout à fait normal, si on veut opérer au départ de l'Europe sur l'Afrique ou sur l'Asie, d'avoir un relais à Maurice, de mettre une société holding à Maurice et d'opérer au départ de Maurice. C'est tout à fait intelligent, non ? Pourquoi ? Parce que vous avez un pays qui est stable politiquement, une bonne infrastructure bancaire, des gens qui sont qualifiés, le plurilinguisme qui est une des richesses et fondamentalement une population mauricienne qui est accueillante. Tout cela donne un ensemble d'éléments qui fait de Maurice une place, d'après moi, qui doit pouvoir se développer et qui offre des perspectives incontestables.

PROF. ROBERT WTTERWULGHE,

AVOCAT AUX BARREAUX DE BRUXELLES, LUXEMBOURG ET PARIS

« COMME L’ESPAGNE, MAURICE A SUR-CONSTRUIT... »

❚ Mais nous avons certainement des

faiblesses qui méritent d'être corrigées. Quelles sont-elles, selon vous ? Je pense que Maurice est en train de suivre le mauvais exemple de l'Espagne, que ce soit dans l'hôtellerie ou l'immobilier. On a sur-construit, on a

Parole de professeur, Maurice fait mal de copier la même erreur que l'Espagne en matière de tourisme et de l'immobilier. Le professeur Wtterwulghe était l'invité de Temple Professionals Ltd pour un exposé sur le blanchiment d'argent la semaine dernière. Il est impératif que Maurice maintienne une bonne image par rapport à son secteur financier, estime encore l'avocat européen | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN


développé tropt d'hôtels. A un certain moment, le problème qui se pose est qu'on doit les remplir. Mais la véritable question est : comment allez-vous remplir les hôtels en diminuant le nombre de vols ? Je le vois venir depuis longtemps. On a évoqué le problème, mais on continue dans la mauvaise voie. Donc, il est évident que ce n'est pas la crise qui est la cause de ce problème. Comme j'ai moins d'avions et plus d'hôtels, j'ai un problème d'offre et de demande. Qu'est-ce que la crise vient faire là-dedans ? Elle rend les choses plus complexes, voilà. Le problème est fondamental : Si Maurice ne développe pas une politique de transport efficace, le problème restera entier. Force aussi est de constater que l'hôtellerie est fortement endettée, et il faut craindre le pire.

PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

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UNE ÉCONOMIE PARALLELE A l'occasion d'un Breakfast Meeting tenu au Centre de Formation de Temple Professionals Ltd, le Professeur Robert Wtterwulghe a fait un exposé sur le « Blanchiment d'argent et les marchés financiers européens ». Il en a parlé en des mots très simples et s'appuyant sur des exemples concrets. Pas si complexe que ça ces sujets-là ! ◗ Qu'est-ce que le blanchiment d'argent ?

C'est un flux de capitaux illicites et qui n'existent pas. Le blanchiment peut se faire à différents niveaux : des dealers à la « Gro Derek », des entreprises ou encore des sociétés holdings où l'on trouve des structures plus importantes. Il représente l'économie illégale et peut être caractérisé par le marché offshore, le marché mafieux avec un profit caché tout en étant exclut du Produit intérieur brut. Selon le Prof. Wtterwulghe, le marché financier est le vecteur clef du blanchiment. Ce phénomène a pour origine des activités criminogènes telles les activités illégales pures (par exemple, le trafic de drogue), activités illégales avec une part légale (Eg: le trafic de cigarette) et des activités légales avec une part illégale (le délit d'initié).

❚ Vous voulez dire que même sans la

crise, on aurait eu à faire face à ce problème à un moment ou à un autre ? Pour moi, oui. Avec un délai un peu plus long. La crise a simplement préci pité les événements et mis en exergue le problème structurel fondamental. En plus, construire plus d'hôtels a un effet environnemental négatif : on démolit la côte. L'Espagne représente un très bel exemple de destruction de côtes. Jusqu'à présent on était parvenu à l'éviter, mais à force de multiplier les construction, on aura un problème. C'est comme pour les centres commerciaux, qu'on multiplie à travers le pays. C'est bien, mais il y a une population donnée et une population de touristes donnée. Donc, il faut savoir garder l'équilibre. Si ça marche maintenant, et qu'on multiplie les modèles, il ne marchera plus dans quelques temps. L'erreur est L’erreur est de croire que parce de croire que parce que cela que cela a fonctionné, cela a fonctionné, cela fonctionfonctionnera toujours et qu’on nera toujours et qu'on peut peut copier à l’infini. Ça c’est copier à l'infini. Ça c'est l'être humain qui raisonne à l’être humain qui raisonne à court terme. court terme ❚ Le débat entourant le

Double Taxation Avoidance Agreement (DTAA) n'est pas prêt de se terminer. A votre avis, Maurice pourra-t-elle se passer de tels accords ? Je suis incapable de vous répondre, je n'ai pas tous les éléments. J'ai suivi ce débat, mais je m'interroge. Je pense par exemple que Maurice, traditionnellement, a une bonne partie de son Produit intérieur brut (PIB) liée à l'Europe et qu'il a tout intérêt à renforcer ses liens avec les pays européens. Je pense que la clientèle chinoise ou indienne ne va pas remplacer la clientèle européenne dans les hôtels. C'est un autre type de clientèle avec d'autres besoins et objectifs. Ou alors il faudrait changer de modèle. Mais dans le business model actuel, c'est l'Europe. La remise en question du DTAA a créé des problèmes pour certaines entreprises dans le secteur financier, mais je suis in-

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capable d'aller plus loin dans le débat.

◗ Les dangers pour l'économie

Le blanchiment a un impact sur les marchés financiers et porte atteinte à l'intégrité des institutions. Il porte également atteinte à la concurrence, qui est totalement faussée. Il se traduit aussi par un contrôle de pans de l'économie par des milieux criminels et contribue à développer un pouvoir hors marché pour ces milieux. Sur le plan micro-économique, le phénomène a un impact sur le marché des biens et des services (par exemple, à travers une demande accrue dans l'objectif de vendre ce qui est illégal pour le rendre légal) et sur le marché des capitaux. Il peut même déboucher sur une prise de contrôle d'entreprise. Ici, le Professeur cite l'exemple de la reprise des banques de Luxembourg par la famille Qataris. ◗ Des endroits bien recherchés

pour Maurice, face à un problème comme le blanchiment, c'est d'être victime de milieux qui pourraient, dans un petit pays très ouvert, trouver leur place et développer des phénomènes de corruption. Il faut donc être très attentif. Maurice doit se doter d'instruments pour vérifier et éliminer tout ce qui pourrait être de nature criminogène. Il y a des inquiétudes à avoir. Je pense, par exemple, que le développement des casinos a été une erreur assez fondamentale. Maurice doit être sélectif.

❚ Mais devrions-nous être plus pru-

dents dans l'octroi des licences aux sociétés holding ? Je n'ai pas le sentiment qu'on les octroie à la va-vite. Dans les dossiers que nous avons introduit, en tant que professionnels, les règles ont été respectées. J'ai trouvé que le contrôle est assez fouillé. Je n'ai pas trouvé de défaillance. J'ai trouvé au contraire qu'on aurait souhaité, des fois, que ça aille plus vite. Le contrôle est effectif. Le problème de Maurice est comme partout ailleurs. C'est qu'il faut faire attention – le pays étant très accueillant – par rapport à qui on accueille. Le véritable problème est qu'on devrait être plus sélectif dans la qualité des personnes qu'on accepte. Le véritable danger

❚ Cela impliquerait-il une révision de

notre stratégie de promotion de l'offshore ? Pas nécessairement. Il faut que Maurice garde l'image d'une place financière saine. Parce que si elle perdait cette image, l'investisseur ne viendrait plus. Il faut donc une politique très sélective quant à la qualité de gens qui viennent pour éviter que des milieux criminogènes viennent s'implanter. Il y a dans toute société, 10% d'escrocs et 10% de saints. Puis il y a tous les gens qui basculent entre les deux. Il incombe donc d'appliquer les lois jusqu'au bout et dans toute leur rigueur. Il faut aussi se donner les moyens de lutter contre cette forme de délinquance.

Les critères de localisation du processus de blanchiment sont bien recherchés. A titre d'exemple, ils recherchent des autorités publiques faibles et décentralisées, un système financier perméable, une fiscalité favorable, des centres offshores et des pays où les indices de corruption sont élevés. ◗ Un peu de positif quand même

Malgré le fait qu'il soit dangereux pour le bon développement de l'économie – il repousse facilement les investisseurs dits sérieux – le blanchiment d'argent, à court terme, a un effet positif sur le PIB. Il accroît notamment la consommation et l'investissement (ce qui renvoie à l'impact sur le marché des biens et services). « Donc, cela rend difficile la lutte contre le blanchiment d'argent », affirme le Prof. Robert Wtterwulghe.

UN HABITUÉ DE MAURICE Cela fait 20 ans déjà depuis qu'il fait le va-etvient entre l'Europe et Maurice. « J'adore votre pays », nous confie le Prof. Robert Wtterwulghe. Docteur en droit et docteur en sciences économiques appliquées, il est professeur ordinaire à l'Université catholique de Louvain et professeur invité à l'Université Jean Moulin Lyon III ainsi qu'à l'Université polytechnique de Catalogne à Barcelone. Son enseignement et sa recherche se répartissent en deux pôles. L'un est économique et porte sur l'économie politique, les problèmes spécifiques des P.M.E. et la création d'entreprise, l'intégration économique européenne. L'autre est juridique et porte sur le droit financier et le droit des affaires, tant au niveau belge qu'européen. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et de divers articles concernant notamment les O.P.A. Il est en outre praticien du droit financier et des affaires en tant qu'avocat au barreau de Bruxelles et au barreau de Paris. Il est également Consul honoraire de Maurice en Belgique.


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ENTRETIEN

PAVADAY THONDRAYEN,

GENERAL MANAGER DE LA MAURITIUS POST AND COOPERATIVE BANK LTD

« N’est-il pas normal d’imposer quelques frais bancaires ? » Les Prepaid Cards lancées par la Mauritius Post and Cooperative Bank ont nécessité un investissement de plusieurs dizaines de millions de roupies. Pavaday Thondrayen, General Manager de la MPCB explique par ailleurs la nécessité d’imposer des frais bancaires | JESSEN SOOPRAMANIEN ❚ A qui avons-nous l'honneur, à un

cadre d'un prêt immobilier. La MPCB figure bien sur la liste de la CCM ... Comprenons-nous bien. Lorsqu'un client vient pour un emprunt, on lui demande d'assurer son prêt. Pour garantir le paiement de l'emprunt si jamais il lui arrive malheur. Alors, le client devra aller chercher une police d'assurance et revenir à la banque. Ça peut prendre parfois une à deux semaines. Une vraie perte de temps. C'est là qu'on a réagi et décidé de devenir agent d'assurance. Pas l'agent d'une seule compagnie, mais de cinq. Et on dit au client de choisir, s'il le souhaite, étant donné qu'on a un arrangement avec ces compagnies d'assurance. On n'oblige pas le client, et il a tout le droit de ne pas prendre une police d'assurance chez une de ces compagnies que nous lui proposons et d'aller chercher ailleurs. On a beaucoup de cas, surtout en ce qui concerne l'achat des véhicules, où des clients ont préferé d'autres assureurs. La CCM souhaite que les clients aient la possibilité de choisir et on pense que c'est une bonne chose.

“Bankster” tel que le décrit le gouverneur de la Banque de Maurice en parlant des profits exagérés et injustes que réalisent les banques commerciales sur le dos de leurs clients ? La déclaration que vous mentionnez était probablement basée sur une perception, si je peux me servir de ce terme, que certaines banques réalisent de gros profits. C'est ce qui a été dit publiquement. Probablement, le gouverneur de la banque centrale s'est basé sur cette perception pour utiliser ce qualificatif. Mais en ce qui concerne la MPCB, notre dernier bilan en date indique des profits de seulement Rs 112 millions. Je ne vois pas cela exorbitant, encore moins injuste. Rassurez-vous donc, vous n'avez pas affaire à un “Bankster”. ❚ Mais toujours est-il que le secteur

bancaire est, depuis quelques temps, sous surveillance, si l'on peut dire. La Banque centrale n'a-t-elle pas mis sur pied un comité pour se pencher sur vos frais bancaires... Vous savez, c'est un travail de grande rigueur avant d'arriver à décider du taux de change ou de pourcentages de frais. Il faut prendre beaucoup de facteurs en considération, cela ne se fait pas au p'tit bonheur. La Banque de Maurice a initié une enquête et je ne veux pas trop m'attarder sur cette question. Mais laissez-moi dire seulement une chose : un projet comme les Prepaid Cards que nous venons de lancer, a nécessité un investissement de plusieurs dizaines de millions de roupies. N'est-il pas normal que l'on impose quelques frais sur ces nouveaux services et produits ? Mais je dirais que ces frais sont raisonnables à la MPCB. Et les clients savent au préalable ce qu'ils ont à payer comme frais. Mais peut-être qu'on ne dit pas assez qu'il y a aussi des services gratuits. Tenez, au début de cette année, nous avons lancé un service ECorrespondence qui permet au client de recevoir gratuitement ses relevés de compte standard par courriel. Bientôt on va rendre notre service internet banking free of charge et le client n'aura rien à payer pour les SMS lui signalant le versement de ses salaires à la banque. Je n’essaie pas de défendre. Il y a des transactions qui ont des charges,

❚ Mais pourquoi êtes-vous donc dans

On n'oblige pas le client, et il a tout le droit de ne pas prendre une police d'assurance chez une de ces compagnies que nous lui proposons et d'aller chercher ailleurs. La CCM souhaite que les clients aient la possibilité de choisir et on pense que c'est une bonne chose Pavaday Thondrayen, General Manager de la Mauritius Post and Cooperative Bank Ltd je l'admets, surtout pour les produits où nous avons investi gros, mais en même temps, la MPCB offre certains services gratuits. Et celà, il faut le dire.

faibles marges et on se contente de profits raisonnables. En neuf ans d'existence, nous réalisons des profits de moins de Rs 200 millions.

❚ Quelle est alors la principale source

❚ Comme si les réprimandes de la

de profits de la MPCB ? Principalement des intérêts sur les prêts. Pas les frais bancaires, commissions et autres charges. Avec la rude concurence dans ce secteur, nous sommes obligés de travailler sur de

Banque centrale ne suffisaient pas, voilà que la Competition Commission s'y met aussi et accuse certaines banques d'abuser de leur position en imposant à leurs clients à prendre une police d'assurance dans le

le viseur de la CCM ? C'est parce qu'on a débuté avec une seule compagnie d'assurance. Et la CCM s'est attardée sur cette période où on traitait avec une seule compagnie. Il faut savoir que pour pouvoir être agent d'une compagnie d'assurance, il faut l'approbation de la Banque de Maurice (BOM) et de la Financial Services Commission (FSC). Cette étape franchie, il faut négocier avec les compagnies. Tout cela prend deux à trois mois des fois. On a commencé par une compagnie d'assurance, et puis graduellement on est arivé à cinq. Et nous n'allons pas nous arrêter là, on va voir s'il y a d'autres assureurs qui proposent des contrats intéressants. ❚ Abordons maintenant les choses

un peu plus réjouissantes et parlez-nous de vos nouvelles Prepaid Cards ... Ces Prepaid Cards que nous venons de lancer sont différentes des autres cartes où il faut obligatoirement avoir un compte bancaire. Ce n'est pas nécessaire d'être client chez nous pour avoir une Prepaid Card. Il y déjà de l'argent


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sur les Prepaid Cards de la MPCB. Des cartes que vous pouvez utiliser sur les ATM et dans des ‘points of sale’. Cette carte touche ainsi cette population qui n'a pas de compte bancaire. Il y a trois différents types de cartes : TravelCard, ShoppingCard et GiftCard. Le plafond pour la TravelCard et la ShoppingCard est de Rs 150 000, avec possibilité de réalimenter jusqu'à Rs 500 000. La GiftCard, par exemple, peut être utilisée comme cadeau de mariage. De nos jours, les mariés préfèrent de l'argent pour acheter ce dont ils ont besoin. Et puis, une carte c'est plus smart que des billets de banque dans une enveloppe, même si c'est des billets tout neufs et une enveloppe dorée ! Il y a encore toute une panoplie de cartes : la ValentineCard, les cartes pour les adolescents, les jeunes étudiants à l'étranger, sans Overseas Bank Charges s'il vous plaît... ❚ Vous vous vantez souvent d'être une

banque de proximité. Mais tout le monde fait dans la proximité de nos jours... La MPCB fait la différence sur deux aspects : premièrement, oui, c'est la proximité avec nos clients. On entre en contact avec nos clients par le biais des systèmes électroniques qui existent aujourd'hui, comme les SMS, l'E-Banking, Facebook, Twitter, entre autres. Cela pour connaître les besoins et les aspirations de nos clients. Notre personnel sort beaucoup. A travers notre système de Private Banking, nous rencontrons nos clients à leurs bureaux ou à leur domicile si le besoin se fait sentir. Deuxièmement, la différence se trouve au niveau de notre qualité de service. Nous avons un système où nous recueillons les doléances de nos clients, ce par tous les moyens : téléphone, courriels, sms, conversations directes etc. Un département a même vu le jour en ce sens. Un officier est entièrement dédié à ce travail, c'est-à-dire noter les doléances des clients et informer les départements concernés pour des actions appropriées. Qualité de service encore : Un client qui fait une demande d'emprunt après avoir déposé tous les documents nécessaires, touchera son argent dans les délais prescrits. Dans certains cas, l'argent est même versé directement sur son compte en 24 heures. Cela concerne les ‘Personal Loans’, où aucun terrain n'est hypothéqué. C'est là où nous faisons la différence. Vous savez, plusieurs banques proposent presque les même produits, mais bien souvent les clients se tournent vers un service exceptionnel. C'est pour cette raison que nous misons beaucoup sur la formation continue de notre personnel.

ficité coopérative à votre banque ? Presque toutes les societés coopératives font leurs transactions avec la MPCB. Mais il faut dire que la MPCB est une banque commerciale pour toutes les couches de la population et tous les secteurs de l'île Maurice. Les coopérateurs, il est vrai, ne sont pas en grand nombre et ils représentent un pourcentage minime de notre clientèle. Notre activité centrale est le ‘corporate business’. Nous travaillons avec les grandes compagnies du pays, les ‘medium-size enterprises’, les secteurs touristique, manufacturier ou la construction. En d'autres mots, nous sommes une banque commerciale à part entière.

❚ Il y a le mot « Co-operative » dans

❚ Autant changer de nom...

MPCB. Cette année a été décretée Année internationale des Coopératives. Quelle regard jetez-vous sur ce secteur ? Les Coopératives ont joué et continuent à jouer un rôle très important

Ecoutez, c'est un peu historique ça. Premièrement, les coopérateurs savent qu'il y a une banque pour eux, il y a, disons, ce côté un peu sentimental dedans. Et deuxièmement, la MPCB est désormais une banque connue et re-

Le gouvernement avait, dans le budget 2012, imposé aux banques, un plafond de prêts à être alloué aux PMEs. Je suis heureux de vous dire la MPCB a déjà dépassé le plafond qui lui était imposé. Nous avons un comptoir spécial destiné aux PME.

dans le monde en entier. En Chine et aux Etats-Unis, c'est un secteur extrêmement performant. En Chine, l'agriculture est dominée par les societés coopératives. Pareillement à Maurice. Cette année internationale est donc une occasion de rendre hommage aux millions de coopérateurs à travers le monde et de reconnaître l'immense contribution des coopératives à l'économie de leur pays et au développement de leurs membres. ❚ Mais difficile de trouver une spéci-

connue par toute la population mauricienne, comme une banque commerciale comme toutes les autres. ❚ On ne vous demande pas d'être

comme la Grameen Bank et de prêter aux pauvres sans intérêt, mais que faites-vous pour les petits entrepreneurs ? La Grameen Bank a pris naissance au Bangladesh pour aider les petits commercants et les petits manufacturiers. À la MPCB, une de nos priorités, c'est le développement des petites et moyennes entreprises (PMEs). Laissezmoi vous dire que nous avons quand même une partie majeure de notre portfolio de prêts consacrée aux PME. Nous croyons qu'en aidant les petits et moyens entrepreneurs, nous aidons le pays à consolider son économie. Le gouvernement avait, dans le budget 2012, imposé aux banques, un plafond de prêts à être alloué aux PMEs. Je suis heureux de vous dire la MPCB a déjà dépassé le plafond qui lui était imposé. Nous avons un comptoir spécial destiné aux PME. Sinon, c'est difficile de faire la comparaison avec la Grameen. Il ne faut pas faire d'amalgame. Une banque doit agir avec beaucoup de précautions. La priorité des priorités d'un banquier, ce n'est pas de demander une garantie, un bien immobilier pour allouer un prêt. Mais la première priorité d'un banquier c'est de voir et juger quel type de projet est devant lui avant de donner son feu vert pour un prêt. La garantie représente une con-

JEUNE BANQUE, PARCOURS HONORABLE La Mauritius Post and Co-operative Bank (MPCB) a été créée le 4 août 2003 et qui continue son petit bonhomme de chemin. Depuis le début de ses opérations en 2003, la MPCB est sur une courbe ascendante et voit ses profits croître année après année. Au 31 décembre 2011 elle avait enregistré des bénéfices après taxe de Rs 112 millions contre Rs 102 millions en 2010. En 2005, le dépôt total de la banque était de Rs 4, 5 milliards pour atteindre Rs 10, 5 milliards en 2011. De Rs 2, 5 milliards en 2005, les crédits sont passés à Rs 8, 8 milliards en 2011. Deux indicateurs qui donnent une idée de la progréssion de la MPCB. Une performance qui s'explique par une gestion rigoureuse et une décentralisation. Avec déjà 15 succursales à travers le pays, la MPCB compte ouvrir une 16eme avant la fin de l'année à St-Pierre. Petit à petit, la MPCB cherche et trouve sa place dans le paysage bancaire du pays.

fortabilité. Car, il ne faut pas l'oublier, c'est avec les dépôts des clients que la banque octroie des prêts à d'autres clients. Donc c'est tout à fait normal de protéger l'argent que ses clients lui ont “prêté” en toute confiance. Ceci dit, à la MPCB, il y a des prêts sans sécurité, et parfois, de montants qui dépassent des millions. Il nous arrive de prêter jusqu'à 20 fois le salaire d'un client sans qu'il ne soit propriétaire d'un bien immobilier. Cela est possible quand nous avons confiance dans le projet de l'emprunteur. C'est notre façon, à nous, de faire du Grameen... ❚ Le gouvernement central projette

de faire de la Development Bank of Mauritius une banque spécialisée dans le service aux PME. Une fusion DBM-MPCB ne serait-elle pas aussi envisageable ? Ça c'est une question à laquelle je ne peux répondre, c'est une décision qui revient aux décideurs politiques.


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FOR THE first time in Mauritius, a conference will be held on the issue of Facilities Management. Organised by Kalis Investment Ltd, the aim is to make all stakeholders aware of the crucial importance of Facilities Management in the Mauritian perspective. According to Dayen Appasamy and Sachin Thagalee, Executives of Kalis Professional Training Centre (KPTC), a department of Kalis Investment, the Mauritian Economy has invested massively in infrastructures especially buildings, with both Private and Public sector investments over the last few years. For the Mauritian economy to reap the full return from the investment, the infrastructures need to be properly managed and maintained. If this is not the case, the economy shall be on the losing, since a property that is not properly managed and maintained loses its value over the years and depreciates rapidly.

INSIDE For the last ten years, Mauritius has been putting great emphasis on infrastructures with high buildings in all parts of the island. The maintenance of these can only be addressed with Facilities Management | LEEVY FRIVET

INFRASTRUCTURES

FACILITIES MANAGEMENT DOES NOT COST BUT PAYS

SCOPE OF FACILITIES MANAGEMENT Maintenance systems/ Hard Services of FM Periodic statutory testing and inspections • Lifting equipment • Work equipment • Pressure systems • Asbestos • Mansafe systems (window cleaning, roof access, etc.) • Electrical portable appliances and fixed wiring • Lightning conductors • Emergency lighting • Fire protection systems • Compliance audits Energy Management Operational • Health and safety • Fire safety • Security • Help desk • Asset management • Disabled Access • Cleaning • Waste management • Environmental Issues • Reception • Meeting room management • Mail Room • Photocopying • Vending • Office space planning, layout, and furniture placement • Car Parking • Specifying, tendering and contracts' negotiation • Pest control • Daily inspection of escape routes and fire exits Commercial property management • Lease Negotiations

“Imagine what the buildings would look like in a few years if not properly catered for and what a loss this would represent to the economy. We have examples of such infrastructures in the towns for instance”, Sachin Thagalee observes. In Mauritius, we have invested in new buildings to attract foreign companies to establish themselves locally, but we have to ensure that we retain them over the years to come. So while the construction helps attract new firms, the proper management and maintenance helps in retaining these companies. Actually, the

TRAINING. Sachin Thagalee underlines the importance of choosing important topics

more efficiency is brought in the management of facilities, the more this efficiency is able to be passed on to the tenants, by keeping the rentals competitive. A bad management will bring the cost of operation of the infrastructure on the rise and there will be a tendency to pass it on to the tenants, with a subsequent loss in competitivity”, Executives of KPTC say. To have a first seminar of Facilities Management in Mauritius is a matter of pride for KPTC. “To be honest there is few competency on that particular issue, because although we have engineers who are professionals. But they are not experts in terms of maintenance of buildings and clearly there is a lack of expertise. You just have to search on the internet how many companies offer Facilities Management”, comments Dayen Appasamy. Nevertheless, the seminar does not target only people in the construction or infrastructural field but everybody. It has an impact on the economy of the country. The Private sector and the government are investing highly in infrastructures, hence its the whole Mauritian economy who is investing and there should be a return on that investment. Sachin Thagalee stresses upon the specificity of this seminar: “We have been doing many internal training but this one is at regional level. We also intend to come afterwards with topics like renewal energies, IT security, topics which are not so common like leadership course, motivation etc, but we are coming with topics that will boost a company, a country and a region”. Kalis Professional Training Centre be-

INVESTMENT. Facility management is crucial for the economy, Dayen Appasamy says

lieves that applying Facilities Management will impact on investment, property and business holders. “These people are investing and expecting returns. But investment needs to be managed efficiently to reap the expected returns. The less efficiently the properties are managed, the lesser are the returns to be expected over the long run and the rate of depreciation of the infrastructures go on the rise. There is also the issue of the cost of construction v/s cost of operation in the total cost of ownership of a property. Construction cost stands at approx. 30% of the total cost of ownership, while the remain 70% result out of the operation and maintenance of the facility. Usually, individuals tend to contain construction costs and keep it to the minimum possible, without knowing that it has got an impact on the cost of operation of the building, by increasing the latter. Facilities Management therefore aims at assisting investors to take the right decisions with the long run in sight”, Dayen Appasamy explains. WHO SHOULD ATTEND KPTC SEMINAR? Property holders should be the first ones to register. They have the same good reasons as investors, as keeping rentals competitive. But also, an efficient management of the facility allows for a high tenancy rate resulting in appropriate return. They shoukld ensure an appropriate future resale value, while providing an easy guarantee against any loan required in the future. Business leaders too are targeted by KPTC. Most companies seek to bring efficiency to their core activities and not always paying attention to their non core

activities. But actually bringing efficiency to the non core will assist business performance in the core activities. Business performance will never achieve the expected heights if its non core activities are neglected. Cost control can be brought to the company through a proper approach to the management of the infrastructure. FM helps in bringing savings. These measures include keeping all building systems and equipment up to date and running efficiently, and maintaining security. This will save the company money in the long run by reducing utility costs, eliminating expensive emergency maintenance works. HR retention is aided with an efficiently maintained infrastructure and assisted with increased health and safety at work. Everyone is more productive in a safe, comfortable environment. By using effective facilities management, we can control labour costs because staff will be working at its best. We will be better able to attract and retain the best employees. Cost of construction v/s cost of maintenance over the life cycle of the infrastructure should be a major concern for constructiion and building professionals. They need to be aware of how these activities can impact the life cycle of a facility and how one can add value at the design construction stages, may be at increasing cost in the short run, reduce the cost of operations at a later stage and other inconveniences caused during maintenance of the infrastructures, bringing in more efficiency and cost savings over the long run. Building professionals need to define


INSIDE an approach that is sustainable. Due to lack of expertise and training in Mauritius, these people tend carry out their activities based on what they believe is right. There is a need to have the right approach which will subsequently add value to their work and the respective organization. Last but not least, Customer satisfaction also counts. Many people are far more likely to visit (and revisit) an organisation that takes pride in its appearance. By keeping the site well maintained, an organisation shows that it pays attention to details and will go the extra mile.

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NORTH AMERICAN ORIGIN Facilities/facility management (FM) is a discipline developed from North America in the 1970’s. It has over the years developed into a relevant science and profession to organisations in all sectors of the economy. Whilst in the last two decades FM has seen rapid growth in North America, Europe, Australia and New Zealand, it is a relatively new field in other parts of the world. According to the International Facility Management Association (IFMA), Facility management is "a profession that encompasses multiple disciplines to ensure functionality of the built environment by integrating people, place, processes and technology." Facility (or Facilities) Management (FM) is an interdisciplinary field devoted to the coordination of space, infrastructure, people and organization, often associated with business services functions such as offices, arenas, schools, convention centers, shopping complexes, hospitals, hotels, etc. However, FM facilitates the business on a much wider range of activities than just business services and these are referred to as non core functions. The European facility management association, EuroFM, uses the

EN15221 definition. The definition of facility management, EN15221-1, provided by the European Committee for Standardisation (CEN) and ratified by 31 European countries is "(the) integration of processes within an organisation to maintain and develop the agreed services which support and improve the effectiveness of its primary activities." According to this European standard the scope of FM is 'Space & Infrastructure' (planning, design, workplace, construction, lease, occupancy, maintenance, furniture, cleaning, etc.) and 'People & Organisation' (catering, ICT, HRM, HS&S, accounting, marketing, hospitality, etc.). Currently a project is underway to develop an ISO standard that defines FM on a global level. This project is being led by the British Standards Institute represented by Stan Mitchell, former chairman of BIFM and Global FM. The objectives of FM fit into two large major groups: (1) (2)

The reduction of the total costs related to the facilities’ life cycle. The improvement of the productivity and functionality of the organisation through efficient and effective use of facilities.


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GROS PLAN

ENERGIE

Le port veut réduire sa consommation La Mauritius Ports Authority (MPA) veut se mettre au vert. Pour y arriver, la direction aura à redéfinir sa stratégie énergétique. Sa facture ne fait pas honneur aux préceptes de Maurice Ile Durable LA NATIONAL Energy Efficiency Week, la semaine dernière, a été l'occasion pour la direction de l'autorité portuaire de faire son auto-évaluation en matière de consommation d'énergie. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 7, 5 millions kilowatts annuellement, en sus des 2, 5 millions de litres de diesel. Lourde facture : Rs 158 millions par an. Aruna Bunwaree-Ramsaha, directrice adjointe de la Mauritius Ports Authority, situe l'urgence de redéfinir la stratégie énergétique du port : « Cette initiative est conforme à la stratégie à long terme du gouvernement d'adopter les meilleures pratiques pour réduire la consommation et de contribuer à la protection de l'environnement ». Le Port Energy and Renewable Energy Strategic Planning bénéficiera d'un financement de L'Union européenne. La MPA a lancé un appel d'offres pour le recrutement d'un consultant. Les conclusions de cette étude

détermineront les mesures souhaitables pour réduire la consommation énergétique de la MPA. Khalil Elahee, président de l'Energy Efficiency Management Office (EEMO) se dit pour une gestion énergétique raisonnable. Pour lui, assurer la production avec le moins d'én-

ergie serait déjà un pas en avant. « L'énergie verte et renouvelable devient de plus en plus importante de nos jours. Si le port adopte le green-concept, alors le pays peut suivre le pas », conclut l'expert en environnment. Khalil Elahee devait dire sa préoccupation du fait que chaque Mauricien dépense

CSR : LE GROUPE CIM MISE SUR L’ÉDUCATION FINANCIÈRE

OEUVRER POUR le bien-être des communautés vulnérables dans le domaine de l'éducation des enfants et des adultes, l'éducation financière et la protection de l'environnement. C'est de cette façon que le Groupe Cim, un des principaux acteurs des services financiers à Maurice, a soutenu, pour l'année 2011/2012, treize associations non-gouvernementale. Le groupe a symboliquement remis un chèque d'une valeur de Rs 10 millions, la semaine dernière, à treize associations, dont SAFIRE, SACIM et la Commission pour la Solidarité et la Justice. « L'éducation financière des groupes vulnérables est une priorité et Cim se veut être un opérateur responsable dans le domaine

des services financiers », a précisé Vaughan Haberden, CEO de Cim, lors du discours prononcé à cette occasion. Pour ce faire, Cim a mis en place un partenariat à moyen et long termes avec les ONG afin d'éduquer les personnes vulnérables sur la gestion efficace de leurs revenus. Ce programme leur donne ainsi l'opportunité d'apprendre les bases de la gestion financière quotidienne, telles que l'épargne, les dépenses, les investissements et les emprunts. Le ministre Suren Dayal, qui était présent lors de cette réception, a déclaré que les compagnies mauriciennes ont contribué Rs 460 millions pour l'année 2011 en termes de CSR.

actuellement Rs 100 par jour pour la consommation d'énergie. Il pense que « ce chiffre va doubler d'ici quelques années. Il y aura également un coût en termes d’impact de cette utilisation énergétique sur l'environnement et le social ». Au cours de cette semaine de conscientisation, une campagne

d’explication sur l’importance de l’étiquetage énergétique sur les appareils électroménagers a également été lancée. Le but de cette campagne est de permettre aux utilisateurs de se tourner vers des appareils électriques qui consomment le moins d’énergie.

MAURITIUS INSTITUTE OF DIRECTORS

UN MANUEL SUR LA BONNE GOUVERNANCE

CONSTITUER UN board de directeurs efficace n'est pas chose facile. Conseiller et guider les dirigeants d'entreprises dans l'art de choisir les candidats à même de siéger sur des conseils d'administration est donc primordial pour le pays. C'est dans cette optique que le Mauritius Institute of Directors (MioD) a procédé au lancement d’un manuel sur les meilleures pratiques devant régir le choix des directeurs appelés à siéger sur des conseils d’administration. Le lancement a coïncidé avec la séance d’ouverture de l’assemblée générale de la MioD, qui s'est tenue mercredi dernier, à Pailles, en présence de Phil Armstrong, président du Global Corporate Governance Forum. Le manuel a été compilé par Pierre Dinan, économiste et président du Forum des Directeurs du MIoD. « L’objectif de ce manuel est de rendre la tâche moins difficile aux dirigeants d’entreprise lorsqu’ils doivent constituer un conseil d’administration et en choisir les directeurs. Ce manuel est un guide pra-

tique pour identifier les candidats éligibles et s'assurer que le conseil d’administration soit efficace, car cela permet à l’entreprise de bien progresser. Les pièges à éviter sont les mauvais choix », a déclaré l'économiste. Jane Valls, CEO du MioD, devait quant à elle affirmer que « cet ouvrage arrive à point nommé, car nous avions noté, au cours de nos différentes formations, une très forte demande pour un tel outil de référence en matière de bonne gouvernance ». L'AGM du MioD était aussi l'occasion pour trois nouveaux membres de faire leur entrée au conseil d’administration de cette organisation. Il s’agit de Heba Capdevila-Jangeerkhan, Aruna Lata Vidia Collendavelloo et Patricia Norah Day-Hookoomsing. Ce nouveau conseil d’administration élira son président aujourd'hui au cours d'une réunion. Ce dernier remplacera alors Georges Leung Shing, l'actuel titulaire. Le poste de CEO restera, lui, occupé par Jane Valls. J.Y


GROS PLAN

LA SBM DEVIENT HOLDING

La State Bank of Mauritius (SBM) franchit une nouvelle étape de son histoire. SBM Holdings Ltd devient la « société mère » des différents segments de l'organisation | H.L-B LE PLAN de restructuration est déjà en marche, a annoncé le conseil d'administration de la banque à la presse, mercredi dernier. Les opérations comprendront trois parties : bancaire, non-bancaire et non-financière. « In line with the best international practice and in accordance with its expansion plans, SBM has engaged into the reorganisation of its business structure whereby it aims at segregating the banking, non banking financial and non-financial segments into distinct clusters, with clear delineation between the banking and non-banking businesses », a indiqué Muni Krishna Reddy, le président du conseil. Cette restructuration vise à renforcer le business model de l'institution. « La SBM suit déjà le modèle de ségrégation comme recommandé par l'Independent Commission on Banking au Royaume-Uni, soit que les activités du retail banking soit ring-fenced contre les pertes qui peuvent être occa-

RÉFLEXION. “I accepted a come-back because I am passionate about the bank”, a déclaré le Chairman Muni Krishna Reddy

sionnées par l'investment banking », a fait ressortir Muni Krishna Reddy. Hormis cette ségrégation interne, la banque souhaite également établir des lignes très claires entre ses opéra-

DANS CE registre, l'île a accueili deux activités en septembre. Le 19, la Fondation Joseph Lagesse de GML y conviait les élèves de St-Luc et de Mahebourg Espoir, membres du réseau ANFEN (Adolescent Non-Formal Education Network) pour une journée de sensibilisation. Et puisqu'il faut s'adapter à son au-ditoire si l'on veut que le message passe, les animateurs de la fondation Joseph Lagesse avaient fait appel à Lionel et Roberto du groupe Blackmen Bluz. Sur une reprise de ‘Three Little Birds’, de Bob Marley, ou encore en chantant ‘Respire’ des Blackmen Bluz, Lionel a tenu à faire comprendre aux enfants que c’est maintenant leur rôle de prendre soin de l’environnement et de la nature. « Demain, ils seront des adultes et je pense qu’il est important de les responsabiliser dès aujourd’hui. On a utilisé la musique parce que c’est un médium auquel ils sont sensibles », a expliqué Lionel. CONTRIBUTION DE RS 1,2M DE MT Le samedi 22 septembre, c'était au tour d'une cinquantaine d’employés de Mauritius Telecom (MT) de poser une action de préservation de la faune et de la

tions dans différents coins du globe en implantant des 'Special Purpose Vehicle (SPV) companies', telles SBM (Africa) Ltd. Ceci protégerait les clients d'une zone géographique contre

les risques que pourraient encourir d'autres régions. Cette rencontre a aussi été l'occasion pour la SBM d'afficher son bilan financier. Pour la période prenant fin le 30 juin 2012, elle a enregistré des profits après impôts de Rs 2,6 milliards contre Rs 2,0 milliards en 2011. « The profits did not occur because of interest charged but it is a growth coming from our optional sectors », devait expliquer le président du conseil d'administration. La SBM ne cache pas non plus ses intentions en Afrique, convaincue que « cette région est en passe d'émerger comme le nouveau pôle économique et regorge donc de potentiels et d'opportunités ». Interrogé quant à son come-back à la SBM, Muni Krishna Reddy devait déclarer : « I accepted because I am passionate about the bank. Not for anything else. I've not gone to any other bank. I wanted to make sure that the bank be on the right track, so I came back ».

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MAURITIUS DUTY FREE PARADISE

Profits de plus de Rs 80 millions LA BOUTIQUE hors-taxe de l'aéoroport a réalisé des profits de plus de Rs 80 millions sur un chiffre d'affaires de Rs 1 milliard pour les sept premiers de l'année en cours. Une très bonne performance, estiment les responsables. Selon un communiqué officiel de la MDFP détaillant ces résultats, les parfums figurent en première position dans la liste des ventes des produits hors taxes, pour un montant de plus de Rs 301 millions, soit approximativement 30% des ventes totales. Ensuite on retrouve les boissons alcoolisées, le tabac et les confiseries dans la liste des produits les plus prisés par les passagers. Par ailleurs, la vente de bijoux a augmenté de plus de 43%. Pour Serge Petit, Officer in Charge de la MDFP, « nous avons fait les bons choix et l’apport de notre nouveau fournisseur, de même que les efforts de nos employés, contribuent à donner à la compagnie les moyens de consolider la performance de la MDFP. Nous suivons de près les tendances du marché, dans le but de répondre au mieux aux attentes des passagers ». Mis à part ses profits, la MDFP a aussi constaté une évolution dans sa clientèle. Le nombre d’acheteurs provenant de la Russie a augmenté de 142%, ceux du Moyen-Orient de 59% et ceux de la Chine, de 47%. Toutefois, les Français représentent plus de 33%, alors que les Mauriciens occupent la seconde place, suivis des Réunionnais et des SudAfricains.

Au labo de l’Ile aux Aigrettes

La richesse et la diversité de sa faune et de sa flore font de l'Ile aux Aigrettes, dans le sud, une adresse incontournable pour la sensibilisation à la protection de l'environnement

CONCIENTISATION. Les Blackmen Bluz font passer des messages de protection de l'environment aux enfants à travers la musique

flore à l’Ile aux Aigrettes en collaboration avec la Mauritian Wildlife Foundation(MWF), responsable de la préservation du site. Ils ont déraciné des plantes envahissantes, préparé des plantes pour le reboisement. Pour beaucoup , ce fut une ri-che découverte de plantes et d'espèces endémiques de l’île. Cette action à l’Ile aux Aigrettes s’inscrit dans le cadre du projet SEVA (Social Engagement Voluntary Actions) qui donne l’opportunité aux employés de MT de contribuer dans les actions sociales et environnementales de la MWF. La Mauritius Telecom Foundation (MTF) a contribué la somme de Rs 1,2 million pour la préservation de reptiles uniques au monde, dont le Telfair Scinque et le Scinque à queue orange. Cette somme est la plus importante reçue par la MWF depuis sa création.


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POST SCRIPTUM

Inflation is an economic disease and may be defined as a period when there is a persistent and sustained rise in the general price level in an economy. It can also be described as a situation when aggregate demand exceeds aggregate supply or a period when money incomes are increasing at a faster rate than the production of goods and services. Inflation is a period when ‘too much money is chasing too few goods’. Inflation is a period when the purchasing power of money falls. It is important to note that inflation does not mean that all prices in the economy are taking an upward trend but rather the general price level is rising. Some prices do fall | VIRENDRA POLODOO

INFLATION

THE OTHER SIDE OF THE COIN

THE CENTRE of attention on the causes and effects of inflation in many countries have been on the demand side, that is, demand-pull inflation. However, inflation history has shown that the root cause of inflation in many countries emanates also from supply side factors; an issue which is most of the time ignored by Central Banks as they believe this creates price volatility and will usually pass as a temporary inflation. To start with, inflation caused by supply side factors are more technically coined as ‘cost-push’ inflation, defined as a situation where increasing costs may tempt producers to restrict supply, which ultimately results in inflation. When wage costs go on rising cost-push inflation can occur. This occurs when the

workers are in a better position a swing producer is a supplier or control of diamonds and OPEC to demand higher pay due to a close oligopoly of suppliers of for its control of oil as demonhigher demand for goods and any commodity, controlling its strated in the Oil Crisis of the services they are producing, global deposits and possessing 70s/Yom Kippur war. The lower unemployment in the large spare manufacturing ca- biggest producer of oil in country, high profitability or pacity – which have consider- OPEC is Saudi Arabia which rising cost of living. To capitalise ably influence on the world makes them the price setter and on this situation, they at times raise they may ask for an their prices to force increase in wage prices to rise thus Growth of monopoly power in the rates without any contributing to inlabour market as a result of the rise in productivity. flation. The fourfold increasing strength of trade Because there is a world oil price crisis high demand for the of the 1970’s as well unions contributes to wage product, producers as the skyrocketing inflation may lay the burden nature of the prices in the late 2000’s are of the rising cost of worth explaining. production on conThe fourfold increase in oil sumers by raising the prices of price of that commodity and is the high demanded goods. effectively the price setter of that prices by OPEC following The other type of supply side commodity. The two most Arab-Israel war in 1973 and inflation is profit-push infla- common swing producers, that then again doubling of oil prices tion. It usually consists of what are price setters known in the in 1979 following the Iranian is known as a swing producer – world are De Beers for their revolution pushed up energy

costs of economies and resulted in higher input prices. When such situations occur, economies which practice an export-led growth strategy (like Mauritius), relying heavily on import of oil for manufacturing, suffer a lot and they often shift the burden of the rising input prices onto consumers by raising the prices of their goods, hence bringing in inflation. Environmental factors also contribute to the inability to produce adequately and hence contributing to inflation. This has been frequently the case in Mauritius, especially after the passage of a cyclone or a drought, impinging on the harvest of important vegetables, which ultimately leads to very high prices of food. We had during the last decades experi-


POST SCRIPTUM enced mostly food inflation. If environmental factors continue to be an issue in food production, this type of inflation will become commonplace rather than an event that seldom occurs. Whilst environmental devastation is not exactly uncommon, it is not exactly commonplace either. Most central banks attempt to ignore any cost-push inflation due to any acts of God as they are aware this creates price volatility and will usually pass as a temporary inflation. We can see this in the vegetables example as the price continues to fall as production returns to normal and the price begins to stabilise. Moreover, growth of monopoly power in the labour market as a result of the increasing strength of trade unions contributes to wage inflation. In addition to environmental factors, shortage in the supplies of agricultural products may also contribute to inflation. This has happened in countries like USA and India as a good amount of agricultural products in those countries had to be exported in Asia and ex-USSR where severe shortfall in production occurred in the early 1970’s. Larger exports reduced the domestic supplies of agricultural products used as raw materials in the production of manufacturing goods. This raised the unit cost of production of these commodities and their higher costs were passed onto consumers as higher prices. This problem also applies to Mauritius at times and Mauritian authorities have to import vegetables from other countries whereby consumer pay for higher prices. Furthermore, whilst exchange rate is deemed to be a monetary factor in explaining inflation, it can indeed be useful in explaining cost push inflation. For example, the two consecutive devaluations of the rupee in 1979 and 1981 led to a skyrocketing inflation rate of 47.5%. What explains the abrupt rise in inflation rate at that time? Devaluation raised the price of imports and increased the costs of production of the industries using imported goods as inputs. Supply side inflation may also be caused by sluggish industrial growth. In some countries like India, Vietnam, Venezuela, Mexico and even Argentina, sluggish industrial growth in the early 1990’s contributed to their high level of inflation. This is due to heavy restrictions imposed on imports of materials needed by their in-

dustries, high interest rates and reduced availability of credit which was necessitated by severe fiscal and balance of payment problems experienced in these economies. Last, but not least, the government can manipulate its fiscal instruments thereby causing cost-push inflation to take place. For example VAT may be raised or grants or subsidies reduced. By so doing, production is discouraged, which forces prices to rise. Similarly, it can force nationalised industries to increase the prices of the goods and services produced (‘hidden’ tax). IMPACT OF INFLATION ON PRODUCTION A low rate of inflation brings in business optimism, that is, businessmen are optimistic about the future profits. Thus they increase investments and employ idle factors of production. In the long run, real GNP rises followed by consumption and standard of living. A low rate of inflation can lead to economic growth, greater employment and higher exports. However, if the rate of inflation is too high, business pessimism will set in and entrepreneurs will not invest. These may have several repercussions on the domestic economy. For example, if the country is suffering from unemployment, the situation may aggravate and with time, real GNP falls resulting in a fall in consumption and standard of living. Inflation also discourages the inflow of foreign capital into the

country. If the value of money falls considerably, it may even drive out the foreign capital invested in the country. When prices increase, hoarding of larger stocks of goods become profitable. As a consequence of hoarding, available supply of goods in relation to increasing monetary demand decreases.

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profitable to hoard both finished goods and materials in expectations of further rise in prices. But such hoardings of goods and materials restrict the supply and availability of goods and tend to intensify the inflationary pressures in an economy. Instead of making productive investment, people and

The two consecutive devaluations of the rupee in 1979 and 1981 led to a skyrocketing inflation rate of 47.5% This results in black marketing and causes further price-spiral. Inflation reduces the volume of production because (a) capital accumulation has slowed down and (b) business uncertainty discourages entrepreneurs from taking business risks in production. Since the producer's interest is only higher profits, they will not care for the quality. In case of hyperinflation as happened in Germany in 1923, Hungary in 1946, and Zimbabwe in the late 2000’s, there is a risk of economic crisis and even collapse of the economic system. Why is that so? Hyperinflation encourages speculative activity on the part of businesses that shy away from productive activities as they find it highly

businesses tend to invest in unproductive assets such as gold and jewellery, real estate, houses etc as a means of protecting themselves against inflation. DEALING WITH SUPPLY SIDE INFLATION If the major cause of costpush inflation is seen as the growth of monopoly power in the labour market as a result of the increasing strength of trade unions which has contributed to wage inflation, governments can reduce the strength and therefore bargaining power of trade unions, meaning firms will pay less in wages, lowering their costs of production. In addition to this the government can attempt to increase the flexibility of labour to increase

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productivity and hence supply using microeconomic reforms as the Labour Government in UK did through “The New Deal” in 1998. These reforms could include providing better education and training creating a more skilled workforce as well as a reduction in benefits to incentivise work. A final domestic policy which is particularly difficult to achieve but would in today’s current inflationary climate (caused by rising oil prices) be very effective would be to make the rupee stronger. By doing this imports would be cheaper for Mauritian firms who rely on them and therefore in turn their costs of production and therefore prices will also be lower. But we cannot ignore the impact it may have on the textile industry in terms of revenue and loss of markets. However domestic policies alone are not enough to prevent this type of inflation which can be tackled most effectively through international policies. These include investing in alternative energy sources and alternative energy suppliers so that world markets are not held to ransom by the spiralling price of oil provided by an increasingly limited number of monopoly suppliers. In addition to this, polices to promote free trade can also be beneficial as they would force Mauritian firms to reduce prices in order to compete. Before taking any action, governments must be particularly careful to identify the cause of inflation, so as not to cause stagflation in the economy.


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FELISBERTO MANUEL, PRESIDENT OF THE CHAMBER OF COMMERCE OF MOZAMBIQUE

“A direct Flight Maputo-Plaisance would benefit both Countries”

Mozambique wants Mauritius to take part in its growing economy. This has led to the signing, last week, of a Memorandum of Understanding on the promotion investment and trade between the Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) and the Chamber of Commerce of Mozambique (CCM). Felisberto Manuel, President of the CCM, shared his views with Capital | JESSEN SOOPRAMANIEN ❚ What are the main areas where

the Mauritian private sector can invest in Mozambique? There are good things happening in Mozambique. Different countries around the world are participating in the development of our country. Being member of the SADC community is an advantage and we believe that Mauritius has the expertise to invest in various areas, such as agriculture, mining, the fishing industry, road construction, infrastructure in general and information technology. So why not join our efforts to make the Mauritians participate in the development of our country. I believe that it is possible. I think that there are many areas of opportunities for Mauritius. ❚ There are already some Mauri-

tian companies investing in Mozambique. What is the strength of the MauritiusMozambique business relations? I do not know if Mauritian companies are facing difficulties, but the fact remains that they are still there and want to expand their business. So it must be an indication that they are happy and want to continue with their business venture in our country. ❚ The official language in

Mozambique is Portuguese, which is a whole new language for Mauritians… Is language an obstacle for businessmen of both countries? The language is not a barrier. Our second official language is English. Normally, Mozambicans can speak English and make them-

EN COLLABORATION avec Mauritius Telecom (MT), Mobile Monday organise son tout premier ‘hackathon’, qui se tiendra à l’hôtel InterContinental, à Balaclava, du 22 au 24 octobre prochain. Un évènement qui se tiendra à l’occasion du 10e forum annuel de la Commonwealth Telecommunications Organisation. Un hackathon, (combinai-

selves understood during trade talks. So I do not think that language is going to be a barrier. ❚ How do you assess the flight

connectivity between Mauritius and Mozambique? Of course, we would have preferred to have a direct flight from Maputo to Plaisance. It would have been very good and beneficial to both our countries. But today, we have flight connections from Maputo to Johannesburg. We do have four to six flights daily. And from Johannesburg to Mauritius, there are daily flights, I understand, which is of four hours' duration. ❚ How is the Mozambican gov-

ernment tackling the problem of illegal fishing in the Mozambique Channel? I know the authorities are monitoring the fishing and there are several patrols. Sometimes, we hear that a suspect boat has been seen, but there is no concrete evidence. I remember that, two years ago, the authorities captured an illegal fishing boat. And today, this boat has been transformed into a patrol boat to fight illegal fishing! ❚ Are there any specific areas in

Mauritius where the private sector actors of Mozambique want to invest? We are still talking about it because Mauritius is at a stage of development much ahead of that of Mozambique. There are a lot of possibilities. We will see. As you know, we had a war in our country which lasted for 20 years. But now things are starting to happen.

INVESTING IN A BOOMING ECONOMY The Memorandum of Understanding (MoU) signed by the Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) and the Chamber of Commerce of Mozambique (CCM) will set up the framework for technical cooperation between the two organisations, mainly on the promotion of investment and trade, and will benefit business persons on a larger scale. During a press conference, the president of the CCM, Felisberto Manuel, said that large projects are being carried out in Mozambique and that these projects require services and expertise. His Mauritian counterpart, Cédric de Spéville, said that Mauritius, being an island, and Mozambique being on the South East African coast, face similar challenges in international trade. “As neighbours, it is the duty of both of us to see how we can better share our know how and collaborate on a number of issues so that our people can benefit from this cooperation. We have to look for new markets, promote our products, our know-how and our resources”, Cédric

de Spéville said. Jean Harel Lamvohee, the Mauritian ambassador to Mozambique, described the MoU as an historical event, as he believes that now is the right time to invest in Africa, especially in Mozambique. Boasting an economic growth of 7.2% this year, the country’s economy is forecasted to grow by 8.2 % next year, he said. “There is political stability and elections are conducted fairly. From what I have seen and understood, Mozambicans have a preference for Mauritians because we have the expertise and the abilities needed. Brazil, India and China are all investing in Mozambique. Mauritius has to increase its investment. If we hesitate, it will be too late, as Mozambique looks to be the gateway to Africa in the years to come. It's time to conquer the African market”, concluded Jean Harel Lamvohee. It is also to be noted that Members of the Chamber of Commerce of Mozambique have actively held talks with potential Mauritian investors to attract them to Mozambique.

Développer des applications avec le ‘hackathon’

son des mots ‘hack’ et ‘marathon’) est une rencontre informelle regroupant les développeurs de logiciels pour travailler sur un projet d’application sur une durée déjà déterminée. Un hackathon est surtout une occasion de rencontre et d’échange entre profes-

sionnels, étudiants et amateurs de la programmation. Mobile Monday est quant à elle une association née dans le sillage de Mobile Apps 2012, atelier de travail organisé par l’Université de Technologie et l’Information and Communication Technologies Authority

(ICTA) en février. Mobile Monday se veut être un catalyseur pour le développement des services mobiles à Maurice à travers un effort de cons cientisation, d’éducation et de coopération entre les professionnels de l'industrie. Les programmeurs locaux

auront, à travers le hackathon, l’occasion de montrer leur savoir-faire, d'autant que des délégués étrangers seront également présents. Pour plus de détails, rendez-vous sur le site www.mobilemonday.mu/hackat hon/.


GREEN BUSINESS LEADERS AND visionaries in promoting a Green Revolution in Africa were honoured last week at the African Green Revolution Forum (AGRF) Awards gala dinner in Arusha. The AGRF Awards recognize Africa’s top leaders in the quest to create awareness of public/private initiatives to build a sustainable African agri-business industry, inspire a Green Revolution in Africa and make Africa food and nutrition secure. The following individuals and organizations were recognized for their commitment and excellence in the following areas: ❚ Media and Journalism – Joshua Kato, Uganda ❚ Private Sector Organizations – Neema Agricole du Faso (Nafaso), Burkina Faso ❚ Farmer Organizations – Faso Jigi, Mali ❚ Academia & Research Institutions –The African Centre for Crop Improvement, at the University of KwaZuluNatal, South Africa; and Makerere University, Uganda ❚ Advocacy Organizations – Rural Urban Development Initiatives (RUDI), Tanzania ❚ Youth & Women – Africaworks, Mozambique. The AGRF Lifetime Achievement Award was presented to Dr. Namanga Ngongi for his contribution to the transformation of Africa’s agricultural sector. Dr. Ngongi has had a diverse career in both agriculture and security, beginning in his native Cameroon, where he worked as an agricultural extension officer for the Ministry of Agriculture, helping farmers to improve yields and to diversify and market their crops. Follow-

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GREEN REVOLUTION

Leaders in the Development of Africa’s Agricultural Economy honoured

President Jakaya Kikwete of Tanzania, Kofi Annan and Jørgen Ole Haslestad of Yara International with Yara Prize recipients

ing this position, he served in a number of roles: he was attached to the Cameroon Embassy in Rome, served as Deputy Executive of the World Food Programme, and was appointed as Undersecretary-General and Special Representative and Head of the UN Peacekeeping Mission in the Democratic Republic of Congo. Dr. Ngongi was the first full-time President of the Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA), retiring in 2011. The highlight of the AGRF

Gala Awards was the YARA Prize - the Grand Prix for outstanding contributions to enhancing agricultural growth and food security in Africa, and driving an African-led Green Revolution in Africa. Yara International awarded the Yara Prize 2012 to Dr. Agnes Kalibata, Minister of Agriculture and Animal Resources in Rwanda, and to Dr. Eleni Gabre-Madhin, outgoing CEO of the Ethiopian Commodity Exchange (ECX) in Ethiopia. Dr. Kalibata and Dr.

Gabre-Mahdin were awarded the Yara Prize for their work in ground-breaking areas for the African Green Revolution. Dr. Kalibata was recognized for her outstanding leadership in the transformation of food security and agricultural development in Rwanda. Dr. GabreMahdin was honoured for her remarkable stewardship of the transformation process toward an efficiently functioning market, especially for smallholder coffee producers in Ethiopia.

ABOUT AGRF The African Green Revolution Forum (AGRF) focuses on promoting investments and policy support for driving agricultural productivity and income growth for African farmers in an environmentally sustainable way. The forum is a private-sector led initiative which will brings together various stakeholders to discuss and develop concrete investment plans for achieving the green revolution in Africa. Principle strategic partners include AGRA, Yara International, the Africa Union and NEPAD Planning and Co-ordinating Agency.

“GOING GREEN”

3E Summit teaches Benefits of Green Business "GOING GREEN" isn't just a feel-good initiative for businesses. It can have real economic benefits. Those benefits - lower utility bills, less waste, among others - are there to take advantage of regardless of whether the business considers itself green. That's the message organizers of this year's Energy, Economy and Environment - (3E) Summit - want businesses to grasp. The 4th annual 3E Summit is due for the 5th of October at Xavier University's Cintas Center, Ohio, United States. GREEN CONCEPT The Summit hopes to remedy that, giving these businesses concrete ways to become more energy efficient, as well as

insight into how that affects the bottom line. There will be two panel discussions on Green Business. One is a CEO Roundtable featuring local companies that decided to incorporate green concepts into their businesses. A second panel discussion will feature representatives from various sectors highlighting their efforts to green their supply chain by seeking out sustainable suppliers. The Summit also will feature a "Speed Greening" session, where experts will be on hand to answer specific questions about greening businesses. Those experts can answer questions related to electric and natural gas, waste disposal, transportation and water. CAPTION. caption caption caption caption caption caption caption caption caption


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ENTREPRENDRE SME TRADE & TECHNOLOGY FAIR

Color Shapes réinvente votre communication

Mettre un bon produit en vente ou offrir des services impeccables ne servent à rien si on ne sait pas les mettre en valeur. Pour faire connaître votre entreprise au grand public, Color Shapes vous propose un service taillé sur mesure et la garantie d’un travail de qualité. Capital a rencontré Shane Goonmeter, son directeur, à la SME Trade & Technology Fair | DOROTHY BONNEFEMME POUR UNE compagnie, investir dans la publicité n'est pas un luxe, mais une nécessité. Les moyens de le faire sont légion. La demande étant toujours en hausse, Color Shapes, compagnie basée à Moka, en a fait sa spécialité. Pour montrer tout son savoir-faire, l’entreprise de Shane Goonmeter était présente, pour la première fois, à l’édition 2012 de la SME Trade & Technology Fair, qui s’est tenue du 27 au 30 septembre dernier au Centre Swami Vivekananda, à Pailles. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le stand occupé par Color Shapes reflétait parfaitement le nom de la boîte dirigée par Shane Goonmeter. Tout y sautait aux yeux du public. Fidèle à luimême, ce jeune directeur, que nous avons rencontré le premier jour de l’événement, a tenu à faire les choses comme il se doit pour attirer la clientèle. Stickers, sous-plats, enseignes, panneaux et autres étaient ainsi exposés. Le patron et deux de ses employées s’étaient quant à eux mis sur leur 31 pour répondre aux questions des clients et nouer des contacts. Pour le directeur de Color Shapes, son entreprise est l’expression de cette passion pour la créativité qui l'habite depuis sa jeunesse. Ainsi, après avoir travaillé dans la presse et des boîtes de communication pendant plusieurs années, il a voulu se mettre à son propre compte. S’il a choisi le nom de Color Shapes, c’est que pour lui, les couleurs et les formes égayent la vie. « Color Shapes existe depuis six ans. Nous avons une clientèle qui comprend la BAI, Iframac… La liste ne cesse de se rallonger. Nous voulons faire nos preuves car nous possédons l'expertise nécessaire au sein de notre compagnie, qui est composée de six personnes », explique Shane Goonmeter d'une voix calme.

A L'ÈRE DE LA TECHNOLOGIE

COLOR SHAPES. Première participation pour Shane Goonmeter et son équipe

Ce dernier explique que sa compagnie, dont le slogan est « Say it in Print », offre toute une gamme de services. La liste, même incomplète, est impressionnante : Corporate Identity, logos, brochures, impression numérique d’autocollants, de posters, de panneaux d'affichage et autres, ainsi que l’impression en offset, qui concerne surtout l'impression de livres, de magazines, de calendriers et de cartes de visite. Il y a ensuite l'‘advertising support’, catégorie dans laquelle on retrouve les panneaux d’affichage (billboards), les enseignes, les stands pour les expositions, les portebrochures, les t-shirts, les ‘vehicles wrappings’…

Vu la panoplie de services proposés, Color Shapes se présente comme une véritable ‘one-stop shop’. « Chez nous, nul besoin d'attendre des jours et des jours pour que votre travail soit prêt. Nous ne sous-contractons pas nos travaux, afin que les clients obtiennent plus facilement satisfaction, que ce soit en termes de délai ou de qualité. Parfois, nous livrons les commandes après un jour ou deux seulement », explique Shane Goonmeter. Un service de qualité, des délais réduits, une énorme créativité… Que demander de plus ! Alors, si vous avez besoin de faire connaître votre entreprise, vos services ou vos produits, passez un coup de fil à Color Shapes sur le 433 9310.

La SME Trade & Technology Fair, qui s'est tenue au Centre Swami Vivekananda, à Pailles, a fait la part belle à l'informatique et aux nouvelles technologies. Ce qui reflète la place essentielle prise par l’informatique dans le bon fonctionnement d’une entreprise. D’où la présence, à cette foire, de nombreux exposants venus présenter des solutions novateurs ou des produits conçus pour les Petites et moyennes entreprises (PME). Orange, l'opérateur de téléphonie mobile et fournisseur d’accès à internet était fidèle au rendez-vous pour proposer aux entreprises des services sur mesure. Le stand occupé par J.M. Goupille n'est pas non plus passé inaperçu avec ses téléphones portables et autres gadgets dernier cri ont attiré plus d'un. D’autres entreprises, tels que Grace Computer, IT Express Computer, Isis Fusion ou VJ Computer, avaient ainsi loué des stands. D'autres institutions ont profité de l’occasion pour promouvoir leurs services. Parmi, on note la Banque de Développement, la State Bank of Mauritius et les sociétés coopératives. Le National Computer Board (NCB) était également présent pour informer ceux désirant s'initier à l'informatique ou bénéficier de cours de remise à niveau des différentes possibilités de formation. La huitième édition de la SME & Technology Fair, a, au total, vu la participation d'environ 150 exposants. L’évènement comportait trois pôles : une foire des PME, une foire des technologies et l’exposition des opérateurs locaux. Les secteurs représentés étaient, entre autres, l’agro-industrie, l’alimentaire, l’artisanat, la décoration intérieure, les technologies de l’information et de la communication, la bijouterie, le textile et l’ameublement. L'objectif de cette foire était d'insuffler davantage de dynamisme au secteur des PME, afin que celles-ci soient aptes à opérer efficacement et à participer au développement économique. Plus concrètement, l’évènement leur a permis de décupler la visibilité de leurs produits et services afin de promouvoir leur commercialisation et stimuler la production locale.

PETITES NOUVEAUTÉS ET GRANDES TROUVAILLES Comme tout événement annuel, la SME & Technology Fair voit la participation des habitués. Mais beaucoup d’entreprises présentes cette année y faisaient leur baptême du feu. Elles en ont profité pour proposer de nouveaux produits. Un des stands qui attirait la grande foule était ainsi celui de la société sud-africaine B-Cubed Ltd, qui propose toute une nouvelle gamme de blocs de construction et de briques de pavage. Ces blocs, baptisés ‘column blocks’, sont disponibles en deux dimensions – 8 pouces et 6 pouces – et sont en forme de L ou de T. Le but est d'éliminer l’usage des planches de coffrage pour les colonnes, réduisant ainsi le coût

de construction d’une maison. Ainsi, après la pose des ‘column blocks’ aux coins du bâtiment, l’espace à l’intérieur est déjà prête pour y insérer les barres de fer et y couler le béton. D’où le slogan de B-Cubed à Maurice : « Zero traka ». Autre avantage : la surface externe est déjà prête pour le crépissage. Plus besoin, donc, de coffrer, d’attendre et ensuite de décoffrer les colonnes. Le stand de la Power Masters Entrepreneurs Cooperative Credit Union Ltd méritait également le détour. Cette société invitait les membres du public à la rejoindre en tant que membre, actionnaire ou épargnant, afin de bénéficier de facilités d'emprunt pour la réali-

sation de leurs projets. Les membres pourront bientôt bénéficier de facilités additionnelles pour l'achat d’ordinateurs portables ou effectuer des emprunts pour des cours de formation ou des études tertiaires. Les PME, les éleveurs, les planteurs, ainsi que ceux qui veulent acheter un véhicule, un chauffe-eau solaire ou des panneaux photovoltaïques, pourront également s’adresser à cette société pour trouver les fonds nécessaires. L’une des surprises de la foire vient de l’entreprise de Pompes funèbres Elie & Sons, qui a décidé de jouer la carte de l'innovation en proposant un plan funéraire, cercueils compris, pour les animaux. Une offre devenue « primor-

diale », explique Jérôme Elie, l’un des directeurs d'Elie & Sons, pour qui nos amis les bêtes font maintenant, plus que jamais, partie de la vie des Mauriciens. Et puisque les animaux ne sont pas les seuls à passer de vie à trépas, la société en a aussi profité pour promouvoir ses trois plans funéraires s’adressant aux humains, et qui impliquent une contribution mensuelle. « Bien que nous ne pensions pas souvent à la mort, il faudrait pourtant s'y préparer », ajoute Jérôme Elie. Pour aider certains à se décider à franchir le pas, dans le cadre du Salon, Elie & Sons offrait d’ailleurs une promotion : pas de mois d'avance et trois mois de gratuité.


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EMBOSS DIGITAL & OFFSET PRINTING

UNE AMBITION RÉGIONALE

S’étant fait un nom à Maurice, où on reconnaît ses qualités de professionnalisme et son souci de rester à la pointe de la technologie et de la formation de son personnel, Emboss Digital & Offset Printing veut s’attaquer au marché régional. Capital a rencontré Rooben Kistnen, l’homme derrière cette ascension fulgurante | DOROTHY BONNEFEMME DEPUIS DIX ANS, Emboss fait ses preuves dans le domaine du Digital & Offset Printing. Cette entreprise, qui emploie 25 personnes, s’est bâti une solide réputation à Maurice. Il est temps, maintenant, selon Rooben Kistnen, le Managing Director, de renforcer sa position dans la région. Emboss, installée au Kistnen Building, à Port-Louis, souhaite aussi aider les nouvelles entreprises en prenant en main toute la partie communication. La compagnie leur propose ainsi, pour la somme de Rs 39 500, de travailler sur leur logo, ainsi qu’un site internet dont l'hébergement est compris dans le prix, et leur fournira 1000 cartes de visites en couleur, 1000 feuilles de papier à en-tête, de même que 5000 brochures. Rooben Kistnen, âgé de 42 ans, sait que dans la communication, il faut qu’il y ait une cohérence. « Le ‘corporate image’ est important. Les visuels doivent être de qualité », explique-t-il. TOUJOURS INNOVER C’est en respectant cette règle et en abattant un travail de titan qu’il a su faire grandir l’entreprise lancée en solo le 21 février 2003 « Nous proposons des impressions digitales en format haute définition, des brochures, des calendriers, des livres, des enseignes… Les quatorze dernières enseignes signalétiques de Courts ont été fabriquées par nous. Notre entreprise s'occupe aussi des produits publicitaires et des meubles personnalisés. Vous voyez celui de Toshiba, qui se trouve devant l'entrée du Centre Swami Vivekananda, c'est nous qui l'avons conçu », explique notre interlocuteur. Lors du Salon Infotech 60% des visuels portaient ainsi la signature d'Emboss. Rien qu'en énumérant le nom des compagnies clientes, Rooben Kistnen nous fait comprendre qu’Emboss est un acteur majeur du secteur, dont le travail est reconnu pour son professionnalisme. « Vous le savez aussi bien que moi, ce sont des boîtes impor-

étaient d'ailleurs à ses côtés lors du Salon. « Ils étudient à l'université. D'ores et déjà, ils maîtrisent parfaitement le sujet. Avec eux, j'ai de nouvelles expertises, et lorsqu'ils termineront leurs études, ils intégreront la compagnie pour lui donner un nouveau souffle », ajoute notre interlocuteur. Une nécessité, puisque Rooben Kistnen est d’avis que stagner peut conduire la compagnie à sa perte. C’est pour cela que cet homme d'affaires compte maintenant se concentrer sur les entreprises de la région : « Nous avons une équipe compétente, y compris des étrangers. Emboss a déjà des clients aux Seychelles, à l'île de la Réunion, à Madagascar et au Kenya. Notre but, maintenant, est de les toucher davantage ». Fort de son parcours, gageons que la réussite sera de nouveau au rendez-vous pour Rooben Kistnen. MA MÈRE, MA RÉUSSITE

PHILOSOPHIE. Rooben Kistnen dedie son ascension à son équipe

Chaque année, nous nous faisons un devoir d’investir dans les équipements. A ce jour, nous possédons une machine qui peut imprimer 300 000 brochures offset quotidiennement. Nous pouvons aussi produire 20 billboards en grand format. Nous investissons massivement et nous sommes toujours en quête des dernières technologies. Régulièrement, nous participons à des conférences pour pouvoir nous améliorer et répondre davantage aux exigences des clients Rooben Kistnen, Le patron d’Emboss tantes qui ne font rien au petit bonheur. C'est aussi notre cheval de bataille chez Emboss. Nous voulons exceller encore et encore », ajoute-t-il. Ce n'est cependant pas le seul ingrédient essentiel à la réussite de la compagnie, l'innovation se révélant tout aussi

importante. « Chaque année, nous nous faisons un devoir d’investir dans les équipements. A ce jour, nous possédons une machine qui peut imprimer 300 000 brochures offset quotidiennement. Nous pouvons aussi produire 20 billboards en grand format. Nous investissons massivement et nous

sommes toujours en quête des dernières technologies. Régulièrement, nous participons à des conférences pour pouvoir nous améliorer et répondre davantage aux exigences des clients », explique Rooben Kistnen, bien calé dans son fauteuil devant le stand qu'il occupe à la SME Trade & Technology Fair. Vêtu pour l'occasion d’un beau costume, le directeur général d'Emboss ajoute que sans un personnel compétent, son entreprise n'aurait pas gravi les échelons à une vitesse vertigineuse. « Ils bénéficient d'un traitement princier au sein de l'entreprise (rires). C'est vrai que nous sommes comme une famille. Il existe beaucoup d'humanisme ici. Nous valorisons les employés et leur donnons beaucoup de cours de formation. Ce n'est que lorsqu'une personne aime son travail et s'y sente à l'aise qu'elle donne le meilleur d'elle-même », poursuit-il. Dans sa tâche, Rooben Kistnen est aussi encadré par ses deux neveux. Ces derniers

Alors qu’il était fonctionnaire, Rooben Kistnen a quitté son bureau pour se mettre à son propre compte. Après avoir jeté les premières bases de son entreprise, il a dû louer un petit bureau et investir massivement dans l’achat d’équipements sophistiqués, bien qu’il se montre peu loquace quant aux sommes dépensées. Aujourd'hui, cet habitant de Pointe-aux-Sables sait qu’il a fait le bon choix. Emboss occupe maintenant quatre étages dans un bâtiment qui appartient à la compagnie. La passion de Rooben Kistnen est devenue son gagne-pain, ainsi que celui de plusieurs autres familles. Cet ancien étudiant du collège Eden de Rose-Hill, qui affirme qu'il a toujours aimé travailler assidûment, a pu réaliser un tel parcours grâce à son courage. Mais de son propre aveu, il n’aurait pas connu un tel succès sans le soutien de sa mère. C'est avec beaucoup d'émotions, et les yeux embués, que Rooben Kistnen nous raconte que chaque fois qu'il fait l’acquisition d'une machine, d'une voiture… il demande à sa mère de lui donner sa bénédiction.


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LIMOBILIER LTÉE

La mariée roulait en limousine… Incontournable lors de toute cérémonie de mariage qui se respecte, le ‘carrosse’, qui prend, à Maurice, la forme d’une voiture de luxe, demande parfois un gros budget. Surtout si vous souhaitez y mettre le paquet et louer une limousine | DOROTHY BONNEFEMME ON NE se marie qu'une seule fois dans sa vie. Enfin, en général. C’est pour cela que les futurs époux sont souvent prêts à faire des folies pour que la cérémonie soit inoubliable. Louer une limousine est à ranger dans cette catégorie. Pour cela, Limobilier Ltée, qui en est à sa première participation au Salon du Mariage et des Festivités, dont c’est la 10e édition, vous assure un service de qualité. « Ce samedi, je vais faire office de chauffeur pour un couple. Les futurs mariés ont réservé une Mercedes E Class. Le champagne coulera à flots, car nous possédons un minibar, des flûtes et aussi des verres de whisky. Chez Limobilier Ltée, Transport et Immobilier, nous ne lésinons pas sur les moyens pour satisfaire la clientèle », nous assure, dans un français impeccable, un grand homme au crâne rasé. Lui, c'est Harvey. Sa tâche est de noter les réservations et de servir de chauffeur le jour J. Il est donc bien placé pour affirmer que le service offert par sa compagnie est sans reproche, et que les affaires vont bon train. « Nous sommes actifs depuis 2003. Notre clientèle consiste en de futurs mariés et des VIP qui visitent notre île », explique-t-il. UNIQUE EN SON GENRE Pas difficile de comprendre pourquoi elle attire autant les regards, cette magnifique limousine qui trône à l'intérieur du Centre d'exposition du Port-Franc, à Mer Rouge. De couleur bleu marine, avec ses vitres teintées laissant difficilement voir à l'intérieur, cette voiture de 2 800cc, qui fait 5m40 de long et pèse 2,5 tonnes, est incontestablement une star. Certains n'hésitent pas à immortaliser ce bolide qui ne court pas les rues, puisqu’elle est unique en son genre à Maurice. « C'est une Mercedes commandée en Allemagne et qui a été rallongée en Angleterre par le groupe Robert Jankel. Cette entreprise s'occupe des voitures ministérielles et présidentielles. Jean France Lanappe, qui est le propriétaire de cette Mercedes, a pour sa part vécu au pays de Galles pendant une dizaine d'années. Il possédait déjà une vingtaine de voitures de marques prestigieuses. Lorsqu'il a décidé de revenir dans son île natale, il a acheté cette voiture. C’est ainsi qu’en 2003, ce bolide a fait son entrée à Maurice », poursuit Harvey. Depuis, la compagnie Limobilier invite les futurs mariés qui souhaitent vivre une expérience unique à prendre contact avec elle. Idem pour ceux qui souhaitent vivre un anniversaire exceptionnel ou se payer une virée comme les stars. Limobilier, c'est aussi des services taillés sur mesure pour les VIP et les touristes. «

PHOTOS : NICHOLAS LARCHÉ

LOCATION. Harvey affiche la satisfaction face aux réservations

Nous sommes en contact avec les hôtels et ils font souvent notre promotion. De plus, nous sommes sur la Toile. Fort heureusement, les clients n'hésitent pas à prendre contact avec nous, car nous mettons les petits plats dans les grands », explique notre interlocuteur. Ce petit bijou peut transporter cinq personnes. Toutefois, si vous voulez êtes très à l'aise, l'idéal c'est de n’être qu’à quatre passagers à s'installer sur les sièges en cuir de la voiture. Les deux banquettes se font face, ce qui permet aux clients de se voir et de se parler confortablement. Poursuivant la visite, il nous montre le dernier-né des systèmes de ‘home cinema’ de la marque américaine Nesa, composé de trois écrans de 15 pouces avec haut-parleurs. Ouvrant les portières pour nous les montrer, Harvey prend aussi le temps de les allumer pour nous faire découvrir la qualité des images. Place ensuite au minibar, avec cette information en prime : les clients peuvent emmener leurs propres boissons, ou tout simplement les commander à la compagnie. UNE CLIENTÈLE RÉGLO Pour ce qui est de la location de la limousine, Limobilier offre plusieurs options. Par exemple, certains clients la louent pour aller chez les beaux-parents, puis à l'église, et enfin pour la séance de

La Mercedes E Class pour vos événements classe

Rs 5 000 à Rs 8 000 Les frais de location de la limousine, dépendant du trajet

photos, ce qui peut coûter dans la fourchette de Rs 5 000 à Rs 8 000, dépendant du trajet. Si le client souhaite pouvoir rentrer chez lui en limousine après la fête, c'est également possible, moyennant des frais additionnels. Et à en croire Harvey, cela ne fait pas sourciller les clients. « Certains réclament aussi la décoration de la Mercedes, par exemple », nous confie-t-il. Quant au nombre de clients qui s’adressent à la compagnie pour la location de la limousine, ce dernier nous confie que pour les mariages, il y a environ cinq réservations mensuellement, alors que les transferts hôtel-aéroport se font toutes les semaines, principalement pour des clients originaires de l'Angleterre, de la Russie ou de la France.


ENTREPRENDRE JUST FOR YOU WEDDING SERVICES Il suffit parfois d’une décoration bien inspirée pour donner le ton à un événement important. Classe, sobre, colorée… elle doit refléter le caractère des acteurs du jour. Surtout quand il s’agit d’un mariage. Pour ne pas s’emmêler les pinceaux, ils sont nombreux à faire appel à des professionnels. Capital est allé à leur rencontre | DOROTHY BONNEFEMME parlé de son métier dès que nous nous sommes approchés de lui. D’emblée, il nous a expliqué que depuis sa jeunesse, il est un passionné du beau, avec un penchant prononcé pour les fleurs. Son vœu était même d'en faire son gagnepain. Hors de question, toutefois, de faire les choses au petit bonheur. C’est ainsi que Vikram Bheekhy s’est rendu en Inde pour une formation d'une durée de trois ans dans la décoration. Dans la Grande péninsule, ce jeune Mauricien a eu l'opportunité de travailler dans le domaine de la cinématographie, principalement au niveau de la décoration. L'expérience s’est révélée des plus enrichissantes. Néanmoins, après quelque temps, cet habitant de Highlands a décidé de retourner dans son pays natal, afin de mettre son savoir-faire aux services des Mauriciens. Nous sommes en 2000 lorsque Vikram Bheekhy lance son entreprise. Petit à UNIQUE. Vikram Bheekhy ne s’inspire ni du Web ni des magazines pour ses décorations

petit, il arrive à se bâtir une solide réputation. Ce jeune directeur nous confie que c'est surtout le bouche-à-oreille qui a marché pour lui : « Nous vivons dans une petite île. Dès qu'une personne apprécie votre travail, elle en parle ». Ce qui n'est pas pour déplaire au directeur de Just for You Wedding Services, dont la réputation a même franchi nos frontières. A ce titre, l'internet s’est révélé être un outil incontournable. « Les hôtels aussi me sont d'une grande aide. Ils parlent de mes services aux futurs mariés. Et vu que je propose des idées qu'on ne risque pas de voir ailleurs, les gens apprécient », nous confie notre interlocuteur. ÉPURÉES ET CHIC L'une des forces de Just for You Wedding Services, ce sont ses décorations uniques. « Je ne m'inspire ni du Web, ni des magazines. Je crée tout personnellement, et chaque trois mois, je propose des nouveautés », ajoute Vikram Bheekhy. Sur un ordinateur portable installé sur une table, ce dernier nous montre alors les différentes décorations dont il s’est chargé. La majorité d'entre elles sont épurées et chic. Nos coups de cœur demeurent celles qui ont été réalisées lors de mariages sur la plage, dans des hôtels ou encore des domaines. « Nous prenons en main les décorations de mariages hindous, musulmans, catholiques… Nous

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UN SALON ALL-IN-ONE

Offrez-vous la déco de vos rêves CE JOUR-LÀ, tout doit être parfait. Mais choisir et réaliser soi-même la décoration pour un mariage requiert beaucoup d'efforts et de temps. Deux éléments qui font souvent défaut lorsqu'on se marie. C’est pour cela que de plus en plus de Mauriciens se tournent vers les organisateurs de mariage. Les entreprises proposant ce type de services poussant comme des champignons, il leur faut, pour réussir, se démarquer. Vikram Bheekhy, qui n’échappe pas à cette règle, a donc soigné les choses au stand de Just for You Wedding Services, lors du Salon du Mariage et des Festivités. Il y avait ainsi des voiles dorées nouées sur un encadrement en fer forgé, le tout orné d’une multitude de petites fleurs de toutes les couleurs. Au beau milieu trônait une balançoire, alors que quelques mètres plus loin, une belle cascade d'eau avait été placée. Cette décoration classe et champêtre n’est certainement pas passée inaperçue, puisque les visiteurs du Salon se sont arrêtés en grand nombre devant le stand pour admirer le savoir-faire de Vikram Bheekhy. Le directeur de Just for you Wedding Services en est tout fier, puisqu’il a su retranscrire le professionnalisme de sa boîte, basée à Highlands, et qui existe depuis 13 ans. Les yeux de Vikram Bheekhy brillent lorsqu'il parle de décoration. Au Salon, debout devant son stand, il prenait le temps de dialoguer avec ses clients, de partager ses idées… C’est donc tout naturellement que ce jeune homme âgé de 37 ans nous a

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présentons nos idées aux clients, mais s’ils ont leurs préférences, nous mettons tout en œuvre pour leur faire plaisir », souligne ce directeur d'entreprise. Just for You Wedding Services, qui emploie six personnes, c'est aussi la location des tables, des chaises, le catering… Une formule qui semble marcher, puisque le talent du décorateur est recherché. « Ce samedi, j'ai un mariage à Petite-Rivière, et durant le mois d'octobre, j'en ai plusieurs autres », nous explique-t-il avec un sourire. Selon Vikram Bheekhy, une bonne décoration peut coûter dans les Rs 25 000, surtout que la tendance est à beaucoup de voilage et de fleurs. Invité à parler des couleurs en vogue, ce dernier ajoute qu'en ce moment, c'est surtout le doré, la lavande, le vert pomme, le blanc ou le turquoise qui volent la vedette. Just for You Wedding Services en est à sa deuxième participation au Salon du Mariage. A entendre le patron, ce ne sera pas le dernier. « Je me suis fait de nombreux clients grâce lors de cet événement », nous explique-t-il en parlant de l’édition 2011. Pour cette année, Vikram Bheekhy n’a pas fait que se croiser les doigts et espérer que sa compagnie connaisse le même succès. Comme tout bon organisateur, il a su tout mettre en œuvre pour que le succès soit au-rendez-vous.

Le Salon du Mariage et des Festivités se veut être une aubaine pour ceux qui feront bientôt le grand saut. Ces derniers semblent être nombreux, puisque les visiteurs ne se sont pas fait prier pour s’y rendre. Si dans la matinée du jour de l'inauguration, ce n'était pas la grosse foule, à l'heure du déjeuner, en ce vendredi 27 septembre, il y avait un va-et-vient incessant au Centre d'exposition du Port-Franc, à Mer Rouge. Certaines filles étaient venues seules ou accompagnées de leurs copines ou collègues, alors que d'autres avaient fait le déplacement en couple, à l'exemple de Sandrine et Eric, que nous avons croisés. Le jeune homme est d'origine française et le couple compte convoler en justes noces l'an prochain. D’où la raison de leur présence au Salon du Mariage et des Festivités. Sandrine, qui habite la capitale, fait ressortir que cet événement est idéal pour elle, car elle y trouve tous les services sous un seul toit. « Les échoppes qui m'ont tapé dans l'œil sont surtout celles qui s'occupent de la décoration. J'ai aussi fait un tour chez Carte Abricot. J'ai pris leur carte de visite car l’organisatrice de mariage prend tout en main de A à Z. Cette entreprise a aussi des idées géniales », explique-t-elle. Pour cette 10e édition du Salon du Mariage et des Festivités, Run Editions & Communication – société française basée à l’île de La Réunion – a réuni divers prestataires des secteurs de l’habillement, de la restauration, des voyages, de la bijouterie, des soins de beauté, du bienêtre, et de l’hôtellerie. La part belle a été faite aux tenues vestimentaires. Ashiana Fashion, spécialisé dans les robes de mariée, était une fois de plus fidèle au poste, avec ses quatre stands situés à l'entrée du Salon. Selon son directeur, Astapha Bauccha, c'est une nouvelle collection qui a été exposée. Ainsi, les visiteurs qui cherchaient des saris en ont eu plein la vue. Question produits de maquillage, les clients ont certainement eu l'embarras du choix. Certains commerçants proposaient des démonstrations gratuites, alors que d'autres avaient apporté leurs albums de photos. C’était le cas d'ArchiBeauté, dont le stand a attiré bon nombre de personnes. Ce Salon de beauté situé à Forest-Side propose aux futures mariées de s'occuper d'elles de la tête aux pieds. « Nous existons depuis 15 ans et nos services concernaient surtout la coiffure et l'esthétique. Ce n'est que depuis cinq ans que nous proposons ce service complet aux mariées. La demande, elle, est là. En participant à ce Salon, nous voulons être encore plus proches des clients. C'est la troisième année que nous occupons un stand au Salon du Mariage et l'intérêt des visiteurs est toujours aussi vif », souligne Soojita Mootanah, la directrice d'ArchiBeauté. Même satisfaction du côté du Restaurant Rêve d'R, situé au Bella Amigo Green Leisure Park, à PetitRaffray, qui a proposé une remise de 10% sur sa carte de menu dans le cadre du Salon. A noter que Bella Amigo Green Leisure Park peut accueillir des réceptions de mariage, des anniversaires, des fêtes de fin d'année, des séminaires et autres, et que les clients bénéficient gratuitement d'une marquise, des bouquets, des projecteurs, d'une aire de stationnement, de la sono… Bref, tout ce qu'il faut pour que votre événement soit grandiose.



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INDUSTRY INSIGHT ON THE INDIAN RETAIL SECTOR

Nishith Desai Associates: “India is expected to grow even faster than China” Capital exclusively gives you the major extracts of a study made and provided by Indian legal firm Nishith Desai Associates(NDA) on the retail industry in India and its links to the growing Foreign Direct Investment. NDA believes India could match and even overcome China in the coming future

to availability of cheap raw material and work force, global retailers would also source Indian goods for their international outlets in a big way leading to a remarkable increase in Indian exports and improving the balance of payment position.

The Indian retail sector has matured over the years but is still highly unorganized. The country’s estimated annual retail opportunity of US$ 500 billion is a great opportunity for both domestic and international retailers. Additionally, despite the regulated environment, as per the recently released World Investment Report for 2012, India is the third most desirable destination for FDI. The report further states that FDI inflows to India stood at US$ 32 billion in 2011, registering a growth of 33 per cent over 2010. It is expected that FDI inflows will move up by 25 per cent by the end of 2012 and 20 per cent by next year. The country needs more investment in the retail and allied sectors such as cold chains, warehousing & logistics. The reform in FDI in both single brand (relaxing of certain conditions) and multi brand retail and further investments by and joint ventures with domestic retail players will give the industry a fillip and have a trickle-down effect on the agricultural and food sector in India. THE INDIAN RETAIL STORY

The current momentum in the Indian retail sector which has been growing at an annual compounded rate of 6.4 percent since 1998 and with a market size of USD 353 billion in 2010 has caught the worlds’ attention. Despite socio-political challenges and restrictions on foreign direct investment (“FDI”), the Indian retail sector has grown too huge to ignore. Along with India’s strong growth fundamentals, increased urbanisation and consumerism provides immense scope for retail expansion both for domestic and foreign players. Indian retail sector is in its nascent stage with unorganised players predominantly controlling the market. However, with 97% of the business coming from the unorganized sector such as the traditional family run stores and corner stores, Indian retail sector offers large potential for growth in organized sector. The revenue generated from organized retail which continues to grow on impressive scales also shows the potential of the untapped sector. (From USD 290 billion in 2010, USD 395.96 billion in 2011, to a projected USD 785.12 billion by 2015. In 2006, on its Global Retail Development Index, AT Kearney ranked India first as the next foreign investment destination on radar. It was then the least competitive as well as least saturated of

THE CONCEPT OF RETAIL ANALYSED

all major global markets. Evidently there was significantly less competition for players trying to setup base. In 2012, according to AT Kearney Global Retail Development Index, India is still figuring at rank five overall. This indicates that in India’s case, the windows of opportunity are still wide open, which, in case of emerging markets, normally remain open for an average of 5 to 10 years. According to a similar study, India is expected to grow even faster than China in the long run, given its younger population. HIGH GROWTH POTENTIAL OF THE SECTOR ATTRACTS INVESTORS

There is a paradigm shift in global investors’ destination choices: from being ‘efficiency seeking’ to ‘market seeking.’ Also, there is a shift from sectors like natural resources, manufacture, and infrastructure, which are export-driven and are conducive to tariff avoidance, to more varied industries including retail, education, banking, tourism etc. International retailers are now focusing on portfolio of countries – with different levels of risk, at different stages of maturity and with distinct consumer profiles to balance short term and long term opportunities. Governments across the globe have begun to take cognizance of the corres-

ponding benefits in development, export boost and supply chain improvements that FDI in retail can yield. FDI in retail has been a key driver of productivity growth in Brazil, Poland and Thailand, resulting in lower prices and higher consumption. Large-scale foreign retailers also lead the path of improvements in the productivity chain, for wholesalers and food processors. As a result, since its opening up to foreign investment in 1994, traditional small retailers in Brazil managed to increase their market share by 27 percent. They can also channelize exports at a significant scale. For example, Tesco in Thailand and Wal-Mart in Brazil increasingly depend on local products to feed their global supply chains. Retail also happens to be a pillar of the tourism industry. More specifically in India’s context, opening up the retail sector for FDI has been placed in the context of moderating inflation. The idea is that organized storage and transport chains will help cut nearly 40 percent transport and distribution losses in the present supply chains, one of the factors pushing up food prices to high and unsustainable levels. Thus, it can be said that this liberalization of investment in retail sector could change the face of Indian retail by offering quality goods at lower prices to the consumers. In addition to this, due

A perfect business model for retail in India is still at the evolutionary stage. AT Kearney terms retail expansion is a portfolio game where an optimal mix of countries, formats and operating models is the key to success. In this part, we analyze certain formats and models alongside thriving segments. However, the traditional unorganised formats like mom and pop shops, hawkers, grocers etc., continue to co-exist with the modern formats of retailing. Taking a step back, the very definition of ‘retail’/ ’retailer’ has changed. In 2004, the High Court of Delhi defined the term ‘retail’ as a sale for final consumption in contrast to a sale for further sale or processing (i.e. wholesale). However, the traditional definition of a retail shop referred to business premises at which goods are sold to the public by retail or services are provided to the public, or to which the public is invited to negotiate for the supply of services. All thanks to the emergence of e-commerce and m-commerce that the physical/territorial component of the definition no longer holds water. Such retailers manage to surpass the barrier of direct personal contact and reach out to the public via alternative media. While customers place orders online, the delivery takes place elsewhere, most likely at their doorsteps. Interestingly, judicial decisions on ‘retail’ always provided scope for such broad construction, indicating that delivery and sale need not be simultaneous or occurring at the same place. The emphasis on the business-toconsumer format remains, which must be differentiated from the business-tobusiness dealings, in other words, wholesale. Further, it is important to distinguish between the terms ‘retailing’ and ‘retail trading’ which are often used interchangeably. Retail trading is a sub set of retailing (which is a far broader term), and envisages the buying and selling of goods to retail consumers. The FDI Policy contains restriction on foreign inSee Page 26


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vestment in retail trading and not retailing. Entities selling goods to retail consumers by undertaking manufacturing / contract manufacturing or under franchise and license agreements are said to be engaged in retailing and not retail trading. Examples of entities engaged in retailing in India include Hindustan Unilever Limited & McDonald’s.

ACTA PUBLICA THE TABLE BELOW EXPLAINS SOME POPULAR FORMATS USED IN THE RETAIL SECTOR: POPULAR FORMATS

MEANING

Big box stores

Large stand-alone store with varying market niches.

Category killer

A large retail chain store that is dominant in its product category. The store generally offers an extensive selection of merchandise at prices so low that smaller stores cannot compete.

Chain store

One of a number of retail stores under the same ownership and dealing in the same merchandise.

Co-operative

Any organization that is owned and operated by all of its members for their mutual benefit.

Hardline

A departmental store or product line primarily consisting of merchandise such as hardware, housewares, automotive, electronics, sporting goods, health and beauty aids or toys.

Softline

A store department or product line primarily consisting of merchandise such as clothing, footwear, linens and towels.

FORMATS

In modern retail, a key strategic choice is the format: retailers are coming up with various innovative formats to provide an edge to their products and services. Retailers experiment with a variety of formats, from discount stores to supermarkets to hypermarkets to specialty chains etc. 1. HYPERMARKETS, SUPERMARKETS AND MALLS Hypermarts/supermarkets are large self-servicing outlets offering products from a variety of categories. In 2001, Pantaloon launched country's first hypermarket: ‘Big Bazaar’. Hypermarkets turn out to be the most recommended format for Indian retail sector, according to analysts. Hypermarkets would be the largest retail segment, accounting for 21 per cent of the total retail space by 2013– 14. Malls are the biggest form of organized retail in India, which offers customers a mix of all types of products and services including entertainment and food under a single roof. There are approximately 350 malls that have spread all across the country. 2. SPECIALTY STORES AND CATEGORY KILLERS Specialty stores are retail chains dealing in specific categories and provide deep assortment. Mumbai's Crossword Book Store and RPG's Music World are a couple of examples. Category killers are specialty stores that offer a variety of product categories. They are known as ‘category killers’ as they focus on specific categories, such as electronics and sporting goods. They are also known as Multi Brand Outlets or MBO's. 3. OTHER FORMATS Traditionally, India has been familiar with departmental stores and discount stores. However, with increased urbanisation and use of technology, several new formats have evolved with passage of time. For example: (i) Gas stations are seeing action in the form of convenience stores, ATMs, food courts and pharmacies appearing in many outlets. However, convenience stores which are located in residential areas with slightly higher priced goods are yet to catch up. (ii) Vending machine, almost always identified with Japan’s retail formats, is a relatively new entrant to India. (iii) Along with the modern retail formats, the non-store retailing channels are also witnessing action. For example: Unilever Limited in 2001

EXAMPLES OF VARIOUS FORMATS FORMAT

RETAILER

Supermarket Corner shops E-commerce Hypermarket Small fashion stores Cash and carry Discount store Specialty store Large Electronic Store

Shoppers' Stop/Westside/Big Bazaar/ Reliance Trends Crossword Flipkart/ Fashionandyou/ yebhi.com / Naaptol Pantaloon/Star Bazaar/ Hypercity/ Spencer/ More Fabindia Metro/ Bharti Walmart/ Carrefour S Kumar's Titan Industries/ Landmark Croma/ Next/ E-zone/ Vijay Sales

launched Sangam Direct, a direct to home service. (iv) Other formats through use of internet and mobile technology have also been popular in the recent years. 4. E- COMMERCE Electronic commerce commonly known as E-commerce is a more convenient way for buying and selling of products or services through the electronic medium which is growing in popularity nowadays, this is the most preferred way used for it provides click n buy method. Also the e-tailers provide facilities such as e-payment, home delivery, and gift option. According to a McKinsey-Nasscom18 report in 2008, ecommerce in India is on the path of further growth. The Indian Ecommerce Report released by Internet and Mobile Association of India (IAMAI) and IMRB International confirms this view. Many companies find e-commerce more profitable than resorting to traditional forms of advertising. Global and local e-commerce retailers have launched websites that offer Indian consumers wide range of products such as apparel, electronics, baby products, etc. 5. M-COMMERCE Mobile commerce is a sub –set of Ecommerce. The selling and buying of goods & services through mobile devices, smart phones is referred as Mcommerce. The advantage of m-commerce is its ubiquity, personalization, flexibility, and distribution. It also promises exceptional business market potential, greater efficiency and higher fruitfulness. With the initiation of mobile internet services the retail industry is

also relieved as it provides easy mobile payment options. But as a security concern, there are certain banking regulations which are strictly to be followed and are hampering the growth of mcommerce in India. The mobile phone retail industry in India is already a US$ 16.7 billion business, growing at over 20 per cent per year. SEGMENT-WISE ACTIVITY

FOOD AND GROCERY RETAIL: India accounts for 1.6 per cent of international food trade. Market studies indicate that most of the giant food specific retail giants are concentrated in a given region. Some point out that this indicates a strategic pattern, which is to completely saturate the markets where they have established market presence, and then to utilize their efficiency and experience gains to spread into other areas. An example would be FoodWorld, an alliance between the RPG Group in India with Dairy Farm International of the Jardine Matheson Group. Mass grocery retail (MGR) sales in India are expected to undergo enormous growth as a consequence of India's dramatic, rapid shift from small independent retailers to large, modern outlets.22 According to Technopack the organised food and grocery retail market in India was estimated at $9 billion in 2011 and is expected to grow to $34 billion by 2016 at a CAGR of 30 per cent. Further, the Eleventh Five Year Plan has set a target for of Mega Food Parks at 30. So far, 15 such parks have been sanctioned. During 2011-12, approval is being given to set up 15 more Mega Food Parks. Foreign retailers might use this opportunity.

APPAREL AND FOOTWEAR RETAIL: The past few years has seen the sector aligning itself with global trends with retailing companies like Shoppers' Stop and Crossroads entering the fray. While China is ranked at the top for growth opportunities in this segment, India figures as one among the top ten. This sector also witnessed increasing activity in terms of joint ventures. For example, Future Ventures India Ltd and Clarks Future Footwear Ltd, UK formed a joint venture. There have been extremely target specific ventures as well. Mothercare, UK and DLF Brands pulled out to venture into maternity garments, baby clothes and equipment segment. Further, Indian conglomerates like Tata and Reliance have also forayed into these segments. PHARMA RETAIL: A few corporates who have already forayed into this segment include Dr. Morepen (with Lifespring and Tango), Medicine Shoppe, Apollo Pharmacies, 98.4 from Global Healthline Pvt Ltd, and the recently launched CRS Health from SAK Industries. BOOK AND MUSIC RETAIL: The gifting habit in India is catching on fast with books enjoying a significant share, thus pushing this sector to grow by 15% annually. In 2005, Tata group acquired the largest book and music retailer in India - ‘Landmark.’ The size of the Indian music industry, as per this Images-KSA Study, is estimated at INR 110 million of which about 36 percent is consumed by the pirated market and organized music retailing constitutes about 14 percent, equivalent to INR 15 million. CONSUMER DURABLES RETAIL: The consumer durables market can be stratified into consumer electronics comprising of TV sets, audio systems, VCD players and others; and appliances like washing machines, microwave ovens, air conditioners. There are various domestic and foreign players who have entered this segment in the last couple of years. FACTORS THAT SHAPE THE DEMAND IN THE RETAIL SECTOR In the past few years the whole concept of shopping has been altered in terms of format and consumer buying behavior. With the increasing urbanization, the Indian consumer is emerging as more trend and brand conscious. There has also been a shift from price considerations to designs and quality as there is initiatives that retailers have started to optimize regarding their entire supply chain include workforce optimization, inventory planning and revamping of technological infrastructure.A study commissioned by the World Bank indicates how the weak storage chain does irreparable damage to India’s exports.30 In his Budget Speech for fiscal 2011-2012, Hon’ble Finance Minister Pranab Mukherjee, however, noted that investment in cold storage projects is now gaining momentum. 24 cold storage


ACTA PUBLICA projects with a capacity of 1.4 lakh metric tonnes have been sanctioned under National Horticulture Mission. In addition, 107 cold storage projects with a capacity of over 5 lakh metric tonnes have been approved by the National Horticulture Board. The Budget declared: “To attract investment in this sector, henceforth, capital investment in the creation of modern storage capacity will be eligible for viability gap funding scheme of the Finance Ministry. It is also proposed to recognize cold chains and postharvest storage as an infrastructure sub-sector.” Decision to create 20 lakh metric tonnes of storage capacity under Public Entrepreneurs Guarantee (PEG) Scheme through modern silos has also been taken. Real Estate: According to the KPMG Survey, real estate is the most expensive component of investing in India. The study shows that investors often fail to acknowledge its significance. Non- availability of government land and zonal restrictions has made it difficult to find a good real estate in terms of location and size. Also lack of clear ownership titles and high stamp duty has resulted in disorganized nature of transactions. Managing Shrinkage: In India, shrinkage is the highest in the world, ranging around 2.9 % of the total sales.32 Therefore, dealing with shrinkage and shoplifters continue to trouble foreign players aspiring to enter India. Funding: The retail sector does not have 'industry' status yet making it difficult for retailers to raise finance from banks to fund their expansion plans. Regulatory Challenges: Government restrictions on FDI lead to an absence of foreign players resulting into limited exposure to best practices, an aspect that has been discussed in detail below, under “Regulatory Regime”. Separately, even though the government is attempting to implement a uniform goods and service tax across the nation, delay in its rollout and implementation thereafter is leading to increased costs and complexities in establishing an effective distribution network. REGULATORY REGIME

From the very wide range of retail segments that we have taken a look at, evidently, retail sector cuts across various industries and business models. As a consequence, there is higher scope for regulatory overlap. While general corporate, tax, commercial laws and laws related to intellectual property, trade and employment laws remain applicable to retail industry, as in the case of any other industry, some regulatory aspects might get triggered on account of the format or business model that the investor chooses to adopt, m-commerce, for instance. REGULATORY PATTERNS ACROSS THE GLOBE As we shall see, there have been proposals for setting up a National Retail Authority, which are yet to obtain any momentum in the industry space. With respect to unorganized retail, the Ministry of Housing and Urban Poverty Al-

leviation has formulated a National Policy for Urban Street Vendors. However, at the moment, there is no single regulatory authority that governs the organized retail sector; nor is there any umbrella legislation. Under List I of Seventh Schedule of the Constitution of India, inter-State trade and commerce is a subject for the Parliament, the Central legislative body, to enact upon. Under List II, however, trade and commerce within a State is a State subject. A national legislation to govern retail sector, consequently, might need the approval of States under the Constitution. However, this position might undergo substantial changes if the Government pays heed to the stakeholders who demand ‘industry’ status for retail. This is hoped to entail developing a Ministry responsible and accountable for the growth and interests of the sector, a single-window clearance system to streamline licence processes associated with establishing retail stores, tax and investment incentives, among other things. While countries like Spain, Denmark and Bhutan have experimented with a national legislation to regulate retail trading, the general trend has been to leave regulation of retail trading to provincial/regional authorities, as has been done in the UK and Australia. One can draw a pattern of retail regulation from most jurisdictions including India: retail outlets have been brought within the purview of other generic legislations that deal with taxes, pricing, weights and measures, shopping hours, marketing/advertising practices, licensing, employment etc. Given the complexity of retail structures and diversity of its segments, this approach makes the most sense. Also, one might note that legislations that cater to the needs of one country cannot be replicated in another. For example, some countries have ‘blue laws’, i.e. laws that deal with religious observances, which might be entirely inapplicable in the context of other countries. Interestingly, retail trading also leaves scope for ‘private regulations’ that a powerful retailer might want manufacturers or service providers to comply with in terms of quality, carbon footprint etc. before their products can be sold through that retail chain. The antitrust and trade implications of such private norms enforced solely through the market forces, is an intriguing legal issue. FOREIGN DIRECT INVESTMENT REGIME FDI in India is regulated under Foreign Exchange Management Act, 1999 (“FEMA”). The Department of Industrial Policy and Promotion (“DIPP”), Ministry of Commerce & Industry, Government of India makes policy pronouncements on FDI through Press Notes/ Press Releases which are notified by the Reserve Bank of India (RBI) as amendments to Foreign Exchange Management (Transfer or Issue of Security by Persons Resident Outside India) Regulations, 2000. Paragraph 4.2.3 of consolidated FDI policy (“FDI Policy”) lays down two entry routes for investment: the auto-

matic route and the government/approval route. Under the latter, prior approval of the Government of India through Foreign Investment Promotion Board (‘FIPB’) is required. Investments can be made by non-residents in the capital of a resident entity only to the extent of the percentage of the total capital (sectoral caps) as provided in the FDI Policy. Accordingly, paragraph 6.1 of FDI Policy expressly prohibits FDI in retail trading, except in single brand product retailing. However paragraph 6.2 of the FDI Policy states FDI into cash & carry wholesale trading is allowed up to 100% under automatic route provided that certain conditions are satisfied. Further, Paragraph 6.2.16.2.1 of FDI Policy clarifies that companies who engage in the activity of buying and selling by a company through the e-commerce platform would engage only in Business to Business (B2B) e-commerce and not in retail trading. This implies that existing restrictions on FDI in domestic retail trading will apply to e-commerce as well. However, provision of services by e-commerce companies to retail consumers is not covered under this restriction. It is important to note that the Cabinet Committee on Economic Affairs (“Cabinet”) at its meeting held on September 14, 2012 approved FDI upto 51% in multi brand retail trading subject to certain conditions. Please note that these decisions will be effective from the date from which the Department of Industrial Policy and Promotion (DIPP) Ministry of Commerce, issues a Press note and they shall form part of the Consolidated FDI policy (Circular 1 of 2012). FDI Policy specifies eligible investors. A non-resident entity can invest in India subject to the FDI Policy. A citizen of Bangladesh or an entity incorporated in Bangladesh can invest only under the Government route. Further, a citizen of Pakistan or an entity incorporated in Pakistan can invest, only under the Government route, in sectors/activities other than defence, space and atomic energy. FDI Policy also details the types of instruments through which an investor can invest into India. Issue of shares, fully, compulsorily and mandatorily convertible debentures & preference shares are counted as FDI. The inward remittance received by an Indian company by way of issuance of depository receipts and foreign currency convertible bonds is also counted as FDI.35 Subject to FDI sectoral policy, non-resident investors can also invest in Indian companies by purchasing/acquiring existing shares from Indian shareholders or from other non-resident shareholders. However, if the activity of the Indian company falls outside the automatic route (where there is approval from the Government agencies or RBI is required) as single brand retail now does, such transfer requires RBI approval. However, general permission is granted for issue of equity shares/preference shares against lump sum technical know-how fee, royalty, subject to entry route, sectoral cap and pricing guidelines and compliance with

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applicable tax laws. As far as the entities into which FDI can be made, non-resident investors enjoy a choice among companies, partnership firms/proprietary concerns/ limited liability partnership and Venture Capital Funds (VCFs) subject to adherence of condition of FDI Policy. There are guidelines laid down in FDI Policy on the calculation of total foreign investment i.e. direct and indirect foreign investment in India. FDI IN RETAIL SECTOR India entered into the World Trade Organisation’s General Agreement on Trade in Services (GATS), in January 1995 pursuant to the Uruguay Round negotiations. One of the commitments to the GATS includes wholesale and retailing services and therefore India is gradually opening up the retail trade sector to foreign investment. Traditionally, retail sector in India is considered to be a sensitive sector especially on account factors such as (i) the employment it generates and (ii) being in its nascent and undeveloped stage (particularly the organized retail sector) it is not in a position to compete with large players. As a result the Government policy has largely been to protect agriculturist and small retailers and therefore has discouraged entry of bigger players in the market as a result participation of foreign investors in the retail sector has been prohibited. However, the Government has liberalized its policy in a phased manner as reflected below: 1997 - FDI in cash and carry (wholesale) with 100 per cent ownership was allowed under the Government approval route 2006 - FDI in cash and carry (wholesale) with 100 per cent brought under the automatic route 2006 - FDI upto 51 per cent in single brand product trading under Government approval route allowed 2010 - Discussion paper on FDI in multi-brand retail trading introduced by Government 2012 - FDI upto 100 per cent allowed in single brand product trading under the Government approval route subject to certain conditions 2012 - FDI upto 51 per cent allowed in multi-brand retail trading under the Government approval route subject to certain conditions WHOLESALE CASH AND CARRY According to the FDI Policy, whether a transaction is wholesale or retail would depend on the type of customers to whom the sale is made and not the size and volume of sales. Wholesale trading would mean sale of goods to retailers, industrial, commercial, other professional business users or to other wholesalers, but not for personal consumption. The consolidated FDI policy released See Page 28


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for the first time in 2009 introduced guidelines that mandate relevant permits and licenses to be obtained. It also lists a number of ‘valid business customers’ with whom wholesale transactions can be entered into (besides the Government). These entities should be either: a) holders of sales tax/ VAT registration/service tax/excise duty registration; b) holders trade licenses under Shops and Establishment Act, issued by the relevant governmental authority, evincing that the purchaser is engaged in a business involving commercial activity; c) holders of permits/license for undertaking retail trade (like tehbazari and similar license for hawkers) from the relevant authority; and d) institutions having certificate of incorporation or registration as a society or registration as public trust for their self-consumption. Full records indicating all the details of such sales like name of entity, kind of entity, registration/license/permit etc. number, amount of sale etc. should be maintained on a day to day basis. It is expressly clarified that a wholesale trader cannot open retail outlets, whereby sales will be made to the customer directly. Under the extant FDI Policy, wholesale deals would be permitted among companies of the same group. However, such wholesale trade to group companies taken together could not exceed 25% of the total turnover of the wholesale ven-

ACTA PUBLICA ture. Here it is relevant to note that the term ‘group companies’ as used in the FDI Policy with respect to wholesale trading has not been defined therein. Additionally, FEMA does not define the term. In absence of any definition, we may look at the definition of ‘group company’ under other relevant laws for guidance. However, recent news report suggests that the DIPP has proposed that only 51% subsidiaries should be covered under the definition of group companies. SINGLE-BRAND PRODUCT RETAILING FDI upto 100% would be permitted in Single-Brand Product Retail Trading under the government route subject to fulfillment of certain riders as recently introduced. Knowing the objectives the Government had in mind while allowing foreign Investment in single brand product trading will be helpful for prospective investors at the stage of formulating their FDI proposals. The objectives are: a) attracting investments in production and marketing; b) improving the availability of such goods for the consumer; c) encouraging increased sourcing of goods from India; d) enhancing competitiveness of Indian enterprises through access to global designs, technologies and

management practices. It is subject to further conditions that relate to the following: a) Products to be sold should be of a ‘Single Brand’ only. b) Products should be sold under the same brand internationally i.e. products should be sold under the same brand in one or more countries other than India. c) ‘Single Brand’ product-retailing would cover only products which are branded during manufacturing. d) The foreign investor should be the owner of the brand either directly or under licensing/ franchise/sublicense arrangements. This condition was introduced under the last version of the FDI Policy issued by the DIPP on September 30, 2011. Once again this condition was seen to be restrictive as it ignored the IP holding structures prevalent globally. This condition has now been modified pursuant to which only one foreign investor whether owner of the brand directly or under a licensing/ franchise/sub-licence agreement, shall be permitted to invest in single brand product retail trading in the country, for the specific brand for which approval is being sought. The onus for ensuring compliance with this condition shall rest with the Indian entity carrying out single-brand

product retail trading in India. The investing entity shall provide evidence to this effect at the time of seeking approval, including a copy of the licensing/ franchise/sub-licence agreement, specifically indicating compliance with the above condition. The dilution of the above condition is in line with international best practices and IP holding structures. It should provide the right fillip to investment in this sector. e) In respect of proposals involving FDI beyond 51%, mandatory sourcing of at least 30% of the value of products should be preferably made from MSMEs (micro, small and medium enterprises), village and cottage industries, artisans and craftsmen, in all sectors, where it is feasible. The Press Note 1 of 2012 dated January 10, 2012, permitted FDI, up to 100%, in single brand product retail trading and provided that in respect of proposals involving FDI beyond 51%, mandatory sourcing of at least 30% of the value of products sold would have to be done from Indian 'small industries/ village and cottage industries, artisans and craftsmen'. Certain foreign investors had expressed their concern with respect to this condition, pursuant to which the condition has been modified. While the mandatory 30% local


ACTA PUBLICA sourcing requirement continues, the policy framework now provides that sourcing in India should be preferably made from MSMEs (micro, small and medium enterprises), village and cottage industries, artisans and craftsmen, in all sectors, where it is feasible. This condition will have to be complied by the company incorporated in India carrying out single-brand product retail trading and recipient of FDI. The fine print of the above modification by way of circular is yet to be notified, therefore, it needs to be seen to what extent the requirement has been technically modified. The press release of the Cabinet meeting acknowledges that the wide range of products that may be made available under single brand (specialized/ niche products to general category). Therefore, to the extent it is feasible in case of a sector, 30% of the value of the goods purchased shall be sourced preferably MSMEs, village and cottage industries, artisans and craftsmen. It is important to note the term MSME has not been defined. Further, the press release also underlines the foreign retail traders finding it difficult to meet local sourcing requirements would have to build production capabilities either in existing or new units so as to cater to their requirements in terms of design, production, quality etc. Application seeking permission of the Government for FDI in retail trade of ‘single brand’ products should be made to the Secretariat for Industrial Assistance (SIA) in the Department of Industrial Policy & Promotion. The application shall specifically indicate the product/ product categories which are proposed to be sold under a ‘single brand’. Any addition to the product/ product categories to be sold under ‘single brand’ would require a fresh approval of the Government. Applications would be processed in the Department of Industrial Policy & Promotion, to determine whether the products proposed to be sold satisfy the notified guidelines, before being considered by the FIPB for Government approval. From 2006 to May, 2010, 94 proposals were received by the Government, of which 57 were approved. Approximately, this marked an FDI inflow of $ 194.69 million, constituting 0.21 % of the total FDI inflows. These were high-end branded items, catering to a brand-conscious section of population, much different from the segment of customers catered by the kirana shops. FDI in wholesale trade during the period April 2000 to March 2010 constituted 1.54% of the total FDI inflows. MULTI–BRAND PRODUCT RETAILING Until now, FDI in multi-brand retail trading was not allowed. The Cabinet at its meeting held on September 14, 2012 approved FDI in multi brand retail trade up to 51%, through the prior governmental approval route.39 The proposal to allow FDI in multi brand retail trading dates back to July 2010, when DIPP first introduced its discussion paper on

allowing FDI in multi-brand retail. The current policy does not define the term ‘multi brand’. Simply put, multi brand retail trading implies the sale of multiple brands under one roof to retail customers for personal consumption. In July 2010, DIPP circulated a discussion paper41 on allowing FDI in multi-brand retail. The paper highlights the following as some of the benefits that may be accrued pursuant to allowing FDI in multi brand product retailing: • Access to funds; • Boost to employments; • Reduced wastage in the food supply chain; • Availability of quality products at better prices; The paper didn’t suggest any upper limit on FDI in multi-brand retail. If implemented verbatim, it would have opened the floodgates for global retail giants to enter and establish their footprints on the retail landscape of India. Opening up of FDI in multi-brand retail will mean that global retailers including Wal-Mart, Carrefour and Tesco can open stores offering a range of household items and grocery directly to consumers in the same way as the ubiquitous ‘mom and pop’ store. The proposal of allowing FDI in multi brand retail was then approved by the Cabinet in November 2011. However, due to adverse political backlash, the proposal was kept on hold. There was tremendous international pressure on the government to open up the multi-brand retails sector for FDI, as well as pressure domestically to end the stalemate of policy inaction. The Government has roused from its state of policy inaction and tried to establish a reformist image by allowing FDI in multi-brand retail. However, it is important to note that the above reforms have only been approved by the Cabinet. In order for these to form part of the FDI policy, the same will have to be notified in form of press note/ circulars. The following are some of the salient features of the recently announced policy allowing FDI in multi-brand retail: • Retail sales outlets may be set up in those States which have agreed or agree in future to allow FDI in multi brand retail trade Under List II of Seventh Schedule of the Constitution of India, trade and commerce within a State is a State subject. A national legislation to govern retail sector, consequently, needs the approval of States under the Constitution. As of now, only State Governments of Delhi, Assam, Maharashtra, Andhra Pradesh, Rajasthan, Uttarakhand, Haryana, Manipur and the Union Territory of Daman & Diu and Dadra and Nagar Haveli have supported the Cabinet proposal. Accordingly, it would be the prerogative of the State Governments to decide whether and where a multi-brand retailer, with FDI, is permitted to establish its sales outlets within the State. The establishment of the retail sales outlets will

have to be in compliance with applicable State laws/ regulations, such as the Shops and Establishments Act etc. Additionally, the companies engaged in multi brand retail trading will also have to comply with local zoning regulations, warehousing requirements, access, traffic, parking and other logistics as prescribed by State Governments from time to time. With this restriction, each investor will have to comply with policy on FDI at both Centre and State levels. Depending on State policy on multi brand retail trade, the investors may or may not be permitted to invest in those States. Interestingly this seems to be the first time that discretion on whether to permit FDI in a sector or not has been left to the States .It speaks volumes of the growth in power of the States in India. • Retail sales locations may be set up only in cities with a population of more than 1 million The reach of retail sales outlets of foreign multi brand retail trader will be limited to only those cities with a population of 1 million (including an area of 10 kilometers around the municipal/urban agglomeration limits of such cities). As per 2011 Census only 53 cities qualify for FDI in multi-brand retail locations. In the current regime, 100% FDI is allowed upto wholesale cash and carry point from which franchise/small retailers are able to source quality products for sale to the public at large. On the other hand, States/ Union Territories, which do not have any city with a population exceeding 10 lakhs, but are desirous of implementing the policy, would have the flexibility to do so of identifying the largest city where FDI could be allowed. The above restriction of establishment of retail sales outlets in cities with a minimum prescribed population would limit reach of foreign investor. However, the current restriction to Tier 1 and Tier 2 cities seems reasonable given the sensitivity around the sector and prevalent undeveloped / unorganised retail in small towns/ villages which would be unable to compete with large players. • Minimum amount to be brought in, as FDI, by the foreign investor, would be US$ 100 million. The foreign investor has to bring in a minimum investment of USD 100 million in an entity engaged in multi brand retail trading. Retail sector being a capital intensive sector, the requirement for minimum capitalisation appears logical. This will attract serious investors and allow the government to study the benefit such investment will have on the Indian economy. 50% of total FDI brought in to be invested in `backend infrastructure` within three years Considering the need for investment in back end infrastructure in the country, at least 50% of total FDI brought in is required to be invested in 'backend infrastructure' within three years of the in-

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duction of FDI. Investment in ‘back-end infrastructure’ will include capital expenditure on all activities such as investment made towards processing, manufacturing, distribution, design improvement, quality control, packaging, logistics, storage, warehouse, agriculture market produce infrastructure etc. Expenditure incurred on front-end units, land cost and rentals will not be reckoned for purposes of backend investment. The Indian retail sector is fraught with lack of adequate infrastructure and increased cost and wastage due to disrupted supply chains and middlemen. To address this problem, the requirement for investment in back end infrastructure within a three year timeframe has been introduced. • 30 percent mandatory local sourcing requirement Similar to the requirement of mandatory local sourcing as applicable in single brand product trading (prior to Cabinet meeting) at least 30% of the procurement of manufactured/ processed products shall be sourced from `small industries`. Compliance with this condition will have to be self-certified by the company and then cross-checked by statutory auditors. In case of single brand product trading, this condition was seen as a big hurdle. While the condition has been modified in case of single brand product retail trading, anomalies still remain (see discussion below on amendment to this condition and its implication). The mandatory local sourcing requirement in case of multi brand retail trade is aimed to provide a boost to small industries. It may be easier for Multi Brand product retailers to meet this condition since they have a large spectrum of goods to offer. OTHER CORPORATE LAWS Investment vehicles Investments can be made either into unincorporated entities such as liaison office, branch office, project office, limited liability partnership, partnership, trust or into incorporated entities such as a public limited or private limited company. However, this is subject to the restrictions placed by FDI regulations discussed above. For example, FDI is not allowed in trusts. Instruments FDI can be made into a number of instruments including equity shares, compulsorily convertible preference shares and compulsorily convertible debentures. Prospective investors may be mindful of the fact that any optionality (puts, calls etc.) built into an FDI instrument is viewed with suspicion by the RBI, even though the law itself does not prohibit it. When an FDI instrument does not ensure lasting interest of the investor in the target company, the authorities take the view that the investment lacks the very character of investment, and therefore treat them as coming under the external commercial borrowing (ECB) route, to which a different set of regulations apply.



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MERCREDI 3 OCTOBRE 2012

CAPITAL

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Foreigners absent from Market THE LATEST AXYS report states that Several stocks moved on low vol. across the board during yesterday’s trading session and foreigners were conspicuously absent. While MCB – which recouped the eve’s Re1 loss to Rs162 on a late min. trade of 100 shares – drove the Semdex to a higher 1,701.91pts (+0.1%), SBM held steady at Rs83. Hoteliers remained unchanged: LUX – which remained heavily exchanged – at Rs15, NMHL at Rs56 and untraded SUN at Rs28.30. SIT Land Holding Ltd will delay the publication of its financial statement for one month, until its Board of Directors has been constituted. The election of the directors of Sugar Investment Trust is due. On the other hand, United Investments

BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, OCTOBER 3, 2012

Ltd has acquired a majority stake in the New World Trust (NWT) Group based in Geneva. NWT offers corporate and trust services worldwide and its clients are prima-

rily High Net worth Individuals. This acquisition is in line with the Group's strategy of expansion in financial services.

Country AUSTRALIA CANADA EMU JAPAN NEW ZEALAND SINGAPORE SOUTH AFRICA SWITZERLAND U.K. U.S.A.

MARKET SHARES TUESDAY, OCTOBER 3, 2012 COMPANY AIR MTIUS LTD ALTEO LIMITED AUTOMATIC SYSTEMS LTD B MARE HOLDING BRAMER BANKING CAUDAN COMPAGNIE DES MAGASINS POPULAIRES DALE CAPITAL ENL COMMERCIAL ENL LAND LTD ENL LAND LTD (P) FINCORP GAMMA CIVIC GO LIFE (USD) H.MALLAC INNODIS LTD IRELAND BLYTH LUX ISLAND MCB MCFI MAURITIUS DVLP INVESTMENT TRUST MAURITIAN EAGLE INSURANCE MOROIL MSM MAURITIUS UNION ASSURANCE NATIONAL INVESTMENT TRUST NMH OMNICANE LIMITED PROMOTION & DEVELOPMENT LTD PBL PLASTIC INDUSTRY (MTIUS) LTD ROCKCASTLE (USD) POLICY ROGERS SBM SUN RESORTS SWAN TERRA UBP UNITED DOCKS LTD VIVO ENERGY

Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun

NOMINAL 10.00 7.00 10.00 1.00 10.00 1.00 10.00 0.10 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10.00 1.00 10.00 5.00 10.00 10.00 7.50 5.00 10.00 10.00 1.00 10.00 1.00 10.00 5.00 10.00 10.00

LAST CLOSING PRICE 9.55 28.30 68.00 185.00 8.95 1.15 14.80 8.50 20.70 39.50 42.40 15.50 323.00 0.08 132.00 43.00 78.00 15.00 161.00 27.60 4.80 75.00 26.50 6.70 120.00 22.00 56.00 75.00 62.00 203.00 64.00 1.05 5.55 309.00 83.00 28.30 325.00 37.70 104.00 78.00 167.00

LATEST 9.65 28.10 68.00 185.00 8.90 1.20 14.80 8.50 20.70 39.50 42.40 15.50 323.00 0.08 132.00 43.00 78.00 15.00 162.00 27.60 4.75 76.00 26.50 7.05 120.00 22.00 56.00 76.00 62.00 203.00 64.00 1.05 5.55 308.00 83.00 28.30 325.00 37.70 103.00 78.00 167.00

Buying Currency AUD 1 CAD 1 EUR 1 JPY 100 NZD 1 SGD 1 ZAR 1 CHF 1 GBP 1 USD 1

TT 30.6974 30.2689 38.2757 38.0548 24.6091 24.194 3.5489 31.6542 47.892 29.7077

Selling Notes TT/DD/Notes 30.19 32.2498 29.6827 31.7893 37.7446 40.0493 36.868 39.9923 24.0549 25.7946 23.8243 25.4091 3.4285 3.7602 31.2533 33.1387 47.46 50.1293 29.4995 31.0621

DD 30.4957 30.0284 38.0588 37.7023 24.4511 24.0566 3.5073 31.4525 47.6604 29.5664

GOLD COINS TUESDAY, OCTOBER 3, 2012

CHANGE 0.10 -0.20 -0.05 0.05 1.00 -0.05 1.00 0.35 1.00 -1.00 -1.00 -

% CHANGE 1.05 -0.71 -0.56 4.35 0.62 -1.04 1.33 5.22 1.33 -0.32 -0.96 -

VOLUME 100.00 6,912.00 1,000.00 304.00 300.00 2,500.00 5,900.00 100.00 1,105.00 416,300.00 22,321.00 100.00 2,640.00 500.00 411.00 100.00 1,000.00 100.00 133,931.00 2,735.00 14,402.00 2,800.00 3,325.00 119.00 700.00

VALUE 965.00 195,556.00 68,000.00 2,705.80 360.00 51,750.00 233,050.00 1,550.00 86,205.00 6,244,500.00 3,593,802.00 2,760.00 12,540.00 38,000.00 2,858.70 2,200.00 56,000.00 7,600.00 743,317.05 844,800.00 1,195,370.00 105,560.00 342,475.00 9,282.00 117,100.00

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun, Leevy Frivet, Dorothy Bonnefemme, Jamirouddin Yeadally, Jessen Soopramanien PHOTOGRAPHE Nicholas Larché COLLABORATEUR Jean-Luc Balancy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter, Ibrahim Atchia CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy, Essane Auleear, Vishesh Koonjobeeharry

Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

100

3.41

16.5

7540

250

8.51

22

18325

500

17.03

27

36445

1000

34.05

32.69

72470

MARKET ACTIVITY TUESDAY, OCTOBER 3, 2012 Market Capitalization

171,080,487,690.10

Total Volume Traded

619,705

Total Value Traded

13,958,386.55

TOP 5 – OFFICIAL MARKET Symbol Open MSM 6.70 CAUDAN 1.15 MEI 75.00 OMNICANE LIMITED 75.00 AIR MTIUS LTD 9.55

Latest 7.05 1.20 76.00 76.00 9.65

MOST ACTIVE – OFFICIAL MARKET Symbol LUX ISLAND POLICY MCB SBM ALTEO LIMITED

Volume 416,300 133,931 22,321 14,402 6,912

TOP GAINERS - DEM Symbol BHARAT TELECOM ASSOCIATED COM UTD BUS SERVICE MTIUS SEC IND MOST ACTIVE – DEM Symbol CIEL TEXTILE LTD LIVESTOCK (O) UNION FLACQ LTD SODIA BYCHEMEX

Open 57.00 146.00 26.90 28.20

Latest 58.00 147.00 27.00 28.30

% Change 5.22 4.35 1.33 1.33 1.05

% Change 1.75 0.68 0.37 0.35

Volume 63,331 10,500 7,271 6,000 2,500

DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.



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