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INTERMART DÉBARQUE Le 23 septembre, Ebène Way et Kaddy Plus passeront sous une nouvelle enseigne. Fruit d’une collaboration avec le géant de la grande distribution française Intermarché, Intermart ouvrira un hypermarché à Bagatelle EDITION 40 – MERCREDI 24 AOÛT 2011

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Votre hebdomadaire à Rs 15

ECONOMIE : CE N’EST PAS ENCORE LA CRISE MAIS...

MT : PAS D’ARRÉRAGES POUR LES 224 EMPLOYÉS

JEAN-MÉE DESVEAUX INDÉSIRABLE

Réforme électorale, Deuxième République, législatives anticipées... Et la réforme économique dans tout cela ? La parole aux observateurs

A la veille de la prochaine révision salariale, les employés ayant rejeté le rapport Appanna en 2008 se retrouvent pris dans un étau

L’ancien conseiller de Bérenger poursuit le propriétaire de son appartement pour violence physique. Ce dernier veut qu’il évacue les lieux

HÔTELLERIE

ENL RASSURE SES ACTIONNAIRES Le groupe ENL affiche ses prétentions dans le secteur hôtelier en consolidant sa position au sein de New Mauritius Hotels Ltd et de Tropical Paradise. Les Espitalier-Noël et les de Spéville choisissent ainsi d’accentuer leurs investissements bien que les actions des hôtels soient en chute libre. Une démarche qui vise surtout à ramener la sérénité chez ses actionnaires

Public Bodies Under Scrutiny | Au palais de l’Arabica | Devine qui vient dîner à la télé


BLOK 104 A ENCORE BESOIN DE RS 106 000

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FINAL REPORT MERCREDI 24 AOÛT 2011

Le procès intenté à l'Electoral Supervisory Commission est actuellement devant le Privy Council. Blok 104 milite contre l'inclusion de l'appartenance ethnique dans la Constitution pour les besoins électoraux, clause

éditorial de RUDY VEERAMUNDAR

En attendant Rango...

sur laquelle s'était appuyée la commission électorale pour refuser la candidature de 104 citoyens aux législatives de 2010. A ce jour, le collectif a pu recueillir Rs 109 000 et fait appel à la solidarité citoyenne en vue

de trouver la somme manquante de Rs 106 000. Les contributions peuvent être versées sur le compte No. 203062361 (Account Name: R.Stephen/D.Vencadasmy) de la MCB.

HÔTELLERIE

D

e par les évènements qui se produisent ces derniers temps, sur le plan politique, on pourrait se demander si nos leaders n'ont pas été un peu trop exposés au film d'animation « Rango ». Alors que treize mois seulement se sont écoulés depuis les élections générales, ils semblent tous être à la recherche d'une nouvelle identité. Un peu comme le héros éponyme du film, un lézard qui a passé son temps dans un bocal et qui n'a aucune idée de la dure réalité du monde extérieur. A un moment, celui-ci se demande : « Mais qui suis-je ? » Il se rend alors compte qu'il a assez de temps à gaspiller pour être qui il veut, « un capitaine, une vedette de cinéma ou... un sheriff ». Le choix importe peu du moment qu'il est le centre d'attention de tous. Le cadre, à Maurice, est sans doute similaire. D'autant plus que dans le film comme chez nous, le thème principal demeure la sécheresse, avec un maire corrompu qui utilise sa position pour détourner le peu d'eau qui reste au profit d'un projet personnel. Cela ressemble tellement à un épisode qui nous est familier qu'on pourrait croire que le producteur est venu passer des vacances à Maurice. Mais poursuivons notre histoire. Pour donner de l'espoir aux habitants de la ville, le maire sort son arme fatale : un beau discours, à faire couler des larmes. Mais loin de s'appliquer à résoudre leur problème, il offre à ses habitants quelque chose de mieux : un héros, en la personne de Rango, qui devient le sheriff de la ville, alors qu'il vient tout juste de s'inventer un nom. Comme tout bon escroc, il va réussir à berner les habitants de la ville en jouant à merveille son rôle de parfait gentleman. Mais c'était sans savoir qu'il serait un jour confronté au terrible « Jack La Morsure », un serpent impitoyable. Il est sans doute temps, avant de nous y perdre, de donner une forme locale à cette opinion métaphorique. Les trois principaux leaders politiques ont donné de quoi s'occuper au peuple en mettant à leur disposition plusieurs « Rangos » et « Rangonnettes ». Patrick Assirvaden et Nita Deerpalsing pour le Parti travailliste, Showkutally Soodhun pour le Mouvement socialiste militant, Steve Obeegadoo et Reza Uteem pour le Mouvement militant mauricien. Ce sont, de par leur interaction avec les médias, les héros de leurs partis respectifs. Leur message est limpide : « Nous avons le pays à coeur et nous allons sauver le peuple ». Comment ils comptent y arriver, ça c'est une autre histoire. Comme Rango, ils n'ont en fait aucune idée et préfèrent se laisser guider par le destin, en espérant que celui-ci jouera, un jour ou l'autre, en leur faveur. Entre-temps, la réforme électorale – qui est le souci principal des leaders – ressemble de plus en plus, pour oser une énième analogie avec le film, à la ville qui n'a jamais vu le jour, l'eau étant finalement revenue, à la grande joie de tous. Du maire plus que les autres, puisqu'il n'avait plus à occuper l'esprit des citoyens par des projets oniriques. On peut imaginer un scénario similaire le jour où Mare-aux-Vacoas sera de nouveau remplie. A ceux qui crieront de prendre gare à Jack La Morsure, alias la crise financière, on répondra qu'il n'est nul besoin de s'inquiéter. Pour les convaincre de regarder ailleurs, on fera même appel à d'autres Rangos. A Rama Sithanen par exemple, ou Kee Chong Lee Kong Wing. (Ndlr : difficile d'identifier, pour l'instant, le Rango financier orange). En attendant, laissons le peuple danser au son des mariachis...

ENL RASSURE SES ACTIONNAIRES

Alors que les indications de la Bourse ont de quoi rendre pessimiste les actionnaires des groupes hôteliers, ENL choisit d'accroître ses investissements dans ce secteur et de laisser passer la crise... Coup de poker ou stratégie réfléchie ? | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN LE GROUPE ENL affiche ses prétentions dans le secteur hôtelier en investissant de nouveau au sein de New Mauritius Hotels et de Tropical Paradise. Les Espitalier-Noël et les de Spéville consolident ainsi leur position de leader. Une stratégie qui se veut une opération de charme vis-àvis des actionnaires, par ces temps de crise financière. ENL délaisse ainsi les secteurs de l'agro-industrie et de l'immobilier, en vendant ses actions - estimées à environ Rs 700 millions – pour se concentrer sur l'hôtellerie. Les actions de NMH sont passées de Rs 135 à Rs 85 et les affaires ne marchent comme prévu dans l'hôtellerie. Pourtant, ENL a choisi de rajouter environ Rs 100 million, en termes d'investissement, dans ce secteur. « C'est une façon de montrer qu'ils ont confiance en l'hôtellerie malgré la situation actuelle. De toute façon, Rs 100 millions, à ce niveau de business, ce n'est pas grand chose, surtout quand on le compare à la valeur réelle du groupe hôte-

lier. A coup sûr, cela va booster le moral des actionnaires, qui commençaient à perdre confiance », explique-t-on dans le milieu de l'hôtellerie. En effet, ENL Investment Limited (anciennement connu comme Espitalier-Noël Limitée) procède actuellement à une réorganisation de ses investissements. Une réunion spéciale se tiendra bientôt pour obtenir l'aval des actionnaires. Cette « Transaction » se détaillerait comme suit : 1. La vente des parts détenues dans ENL Land Ltd à ENL Finance Ltd, représentées sous forme de 12 225 885 'ordinary shares' et 1 528 235 'non voting convertible redeemable preference shares'. 2. La cession de ses actions au sein d'ENL Commercial Ltd, représentées sous forme de 4 310 173 'ordinary shares'. Ces parts seront remises à ENL Ltd et ENL Finance Ltd. 3. L'acquisition de 1 193 689

'ordinary shares' de New Mauritius Hotels Ltd, qui seront mises en vente par ENL Commercial Ltd. 4. L'acquisition de 1 400 000 'ordinary shares' et de 25 000 'preference shares' de Tropical Paradise Co Ltd, qu'ENL Commercial Ltd mettra en vente. GAINS FINANCIERS La stratégie du Conseil d'administration est comme suit : accroître l'investissement dans des sociétés que le groupe considère comme étant plus fructueuses, en terme de gains financiers. Ce qui explique les manoeuvres du groupe afin de faire l'acquisition d'un nombre conséquent d'actions dans les compagnies opérant dans le secteur de l'hôtellerie. L'immobilier et l'agro-industrie étant perçus comme étant obsolètes, ENL a choisi de vendre les actions qu'il détenait dans ces secteurs à travers ENL Land Ltd et ENL Commercial Ltd, respectivement. Une opération


DES TACS POUR LE TOURISME Afin de redynamiser et consolider la relation entre la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) et les opérateurs de l’industrie du tourisme, le ministre Michaël Sik Yuen a fait approuver l’institution de pas moins de huit Technical Advisory Committees (TACs) pour être en charge de la pro-

motion de marchés touristiques spécifiques. Il s’agit, selon le ministre, de mettre en commun les meilleures intelligences et les meilleures ressources de l'industrie. Chacun de ces TACs sera composé d'un minimum de 10 membres, représentants de l’industrie et cadres de la MTPA.

DETAILS OF THE SHARES TO BE ACQUIRED Entities selling the shares

New Mauritius Hotels Ltd Tropical Paradise Co Ltd - ordinary shares - preference shares

ENL Commercial ENL Commercial

% Holding

Dividends attributable to these shares (MUR million)

Value of the shares as at 30 June 2011 (MUR million)

0.74

2.4

122.9

119.4

2 3.33

0.2 0.4

9.2 4.4

9.4 4.3

3

136.5

133.1

TOTAL

Consideration to be paid (MUR million)

DETAILS OF THE SHARES TO BE DISPOSED OF Entity acquiring the shares

ENL Land Ltd - ordinary shares - preference shares

ENL Finance Ltd

ENL Commercial Ltd ENL Commercial Ltd

ENL Finance Ltd ENL Ltd

TOTAL

facilitée par le fait qu'ENL était actionnaire minoritaire dans les compagnies en question. Les directeurs ont souligné que l'acquisition des parts de New Mauritius Hotels (NMH) et de Tropical Paradise est en ligne avec la stratégie d'ENL Investment, qui vise à consolider sa présence au sein de ces entités afin de jouer un rôle majeur dans le secteur de l'hôtellerie. A noter que NMH et Tropical Paradise possèdent et opèrent des établissements hôteliers, bien que chacun vise un marché différent. A travers la vente de ses parts dans ENL Land et ENL Commercial, ainsi que l'acquisition de nouvelles parts dans les deux sociétés visées, ENL Investment Ltd aura à sa disposition un surplus de Rs 573,8 millions. Cette « Transaction » aidera la compagnie à consolider son portefeuille d'investissements dans NMH et Tropical Paradise. TRANSACTIONS CONNEXES Selon le board des directeurs d'ENL Limited, « The consideration for the acquisition and disposal of shares is based on the 3 month volume weighted average share price over the period 18 April 2011 to 18 August 2011. The consideration payable for the investments acquired will be settled through the proceeds receivable from the non-core investments. The Transaction will not result in an immediate change in the net asset value of ENL Investment Limited ». La vente et acquisition des actions est tout à fait légitime selon le Development & Enterprise Market (DEM), étant donné qu'ENL Ltd et ENL Finance Ltd sont associées à ENL Investment Ltd. Au 22 août, ENL Ltd détenait encore 40% d'ENL Invest-

% Holding

Dividends attributable to these shares (MUR million)

Value of the shares as at 30 June 2011 (MUR million)

5.81 6.55

7.6 4.3

527.4 70.1

535.5 69.2

9.63% 5.14

2.5 1.41

68.6 36.6

66.6 35.6

15.81

702.7

706.9

ment Ltd, alors qu'ENL Finance Ltd est une subsidiaire d'ENL Investment Ltd. Cette opération fait partie d'un nombre de transactions connexes impliquant d'autres sociétés du groupe ENL. D'autre part, dans un communiqué émis par ENL Commercial Limited, le board des directeurs avance que, suite à un board meeting qui s'est tenu le 22 août, la compagnie a pris la décision de disposer de ses 'noncore investments'. Il s'agit de : ENL Land Ltd, ENL Investment Ltd, New Mauritius Hotels Ltd, et Tropical Paradise Co Ltd. Il ne manque que l'aval des actionnaires pour que la « Transaction » devienne effective : « Upon approval by the Listing Executive Committee, a circular detailing the rationale of the Transaction will be sent to the shareholders and a special meeting will accordingly be convened to approve the said Transaction », peut-on lire dans le communiqué.

Consideration to be paid (MUR million)

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FINAL REPORT MERCREDI 24 AOÛT 2011

UN PORTFOLIO DIVERSIFIÉ ENL Investment (anciennement Espitalier Noël Investment Trust), une des plus grosses compagnies de Maurice, détient de grand intérêts dans les secteurs clés de l'économie mauricienne ; tourisme, commerce, agro-business et finance. Elle détient des parts importantes au sein des principaux groupes, à savoir le groupe Food & Allied, Rogers, New Mauritius Hotels et autres sociétés. Le groupe Food & Allied, que dirige Michel de Spéville, est propriétaire de Labourdonnais Waterfront Hotel, le Suffren Hotel & Marina, ainsi que The Link Ebene qu'il vient d'acquérir. A travers Rogers, ENL Investment accède à plusieurs hôtels: Veranda Paul & Virginie, Veranda Grand Baie, Veranda Palmar Beach, Veranda Pointe aux Biches, Heritage Le Telfair et Heritage Awali. Enfin, à travers le New Mauritius Hotels Ltd (Beachcomber), un des plus grands groupes hôteliers, ENL s'intéresse à plusieurs précieux hôtels dont Royal Palm, Dinarobin Hotel Golf & Spa, Paradis Hotel and Golf Club, Shandrani Resort & Spa, Trou aux Biches, Le Victoria, Le Canonnier, Le Mauricia. NMH est également propriétaire de Sainte Anne Resort aux Seychelles et Royal Palm Marrakech, dont il a fait l'acquisition en avril dernier. ENL Investment compte plusieurs filiales : ENL Agribusiness, ENL Commercial, ENL Corporate Services, ENL Investment et ENL Property. A noter que ENL Investment détenait environ 33% d'ENL Commercial. A juin 2010, le portfolio d'ENL Investment était comme suit : Rogers Consolidated Shareholding Ltd 44% New Mauritius Hotels Ltd - 17% The Savannah SE Co Ltd - 16% Companies of FAIL Group - 14% ENL Commercial Limited - 5% Others - 4%

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar CONSEILLER À LA RÉDACTION Manoj Nawoor CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Roy Neeraye RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun Leevy Frivet Dorina Krammer CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter Ibrahim Atchia DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden RESPONSABLE DE MARKETING Cécile Antonio CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy Essane Auleear Vishesh Koonjobeeharry Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu - Site web : www.channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun


LES RÉVÉLATIONS DE RAGHOONATH

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Des employés de Mauritius Telecom s’interrogent sur les allégations faites par Raj Raghoonath. Ce dernier avait allégué, en 2007, que le CEO, Sarat Lallah, lui aurait proposé un contrat de catering de Rs

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125 000 par mois. Contrat qui concernerait la fourniture de repas aux cantines de la Telecom Tower à Port-Louis et de la station de Cassis. En contrepartie, allègue-t-il, il devait cependant quitter la prési-

dence du syndicat. L’affaire qui avait fait grand bruit à l'époque devait tomber aux oubliettes, tout comme les révélations fracassantes que Raj Raghoonath avait promis de faire.

MAURITIUS TELECOM

PAS D’ARRÉRAGES POUR LES 224 EMPLOYÉS

A la veille de la prochaine révision salariale, exercice de rééquilibrage qui se tient chaque quatre ans, 224 employés ayant rejeté le rapport Appanna en 2008 se retrouvent coincés dans un étau | RAJEN VALAYDEN TOUT DÉMARRE en 2008 quand l’administration de Mauritius Telecom nomme unilatéralement Beejaye Coomar Appanna comme commissaire salarial. A la publication du rapport, les employés furent invités à consentir sur les propositions par le bias d’une option form. A l’expiration du premier délai de signature, la grande majorité des employés avaient rejeté les propositions du rapport, surtout celles qui remettaient en question leurs droits acquis et qui concernaient l’instauration du Performance Appraisal System. Un des trois syndicats, la Telecommunications Staff Association (TESA), obtint une extension du délai, et après une campagne agressive, amena 85% des employés à signer l'option form. Cette campagne avait été qualifiée de malsaine par l'autre syndicat, la Telecommunications Workers Union (TWU), dénoncant la pression exercée par des cadres pour faire passer le rapport Appanna. « DESPOTISME » Les trois syndicats au sein de Mauritius Telecom ont adopté des positions très différentes et contradictoires sur ce dosier. Alors que le TESA et son président Suraj Kullur soutenaient le management de Mauritius Telecom dès le départ, le TWU avait objecté contre le non-respect des principes du 'collective bargaining' et la nomination unilatérale de Beejaye Coomar Appanna. Ce syndicat a, par ailleurs, eu recours à la justice pour défendre ses droits et le cas est actuellement devant la cour suprême. Le troisième syndicat, la Mauritius Telecommunications Employees Association (MTEA) qui avait déclaré litige sur le contenu du rapport Appanna, a formulé une demande auprès du conseil d’administration de MT pour que les 224 employés qui ont jusqu’ici tenu tête aux changements dans leurs conditions de travail, soient gouvernés par les prévisions du rapport 2008. Une correspondence de

souscrire aux nouvelles conditions car elles ne sont pas dans notre intérêt, c’est la raison d’ailleurs pourquoi on fait circuler des ‘Option Form'. Mais est-ce que ce choix peut nous priver d’une compensation ? Dans un conseil d’administration où siègent les représentants du gouvernement et, de surcroît, un Solicitor General et un secretaire au cabinet, on ne peut permettre une telle dictature. Donc est-ce que cela implique que le choix est entre les prescriptions de Beejaye Coomar Appanna qui ont tout l’air d’avoir été ‘doctored’ ou rien ? »

BOARD. Suresh Seebaluck, secrétaire du cabinet et Me Dhiren Dabee, représentant de l’Etat au conseil d’administration de MT

Shashi Puddoo, Senior Executive – Human Resources en fait état : “MTEA made a proposal to Mauritius Telecom to the effect that the 224 employees who opted not to be governed by the ‘Appanna terms and Conditions’ when the same were offered in

2008, be now allowed to opt to be governed by the said terms and conditions with retrospective effect from july 2008, subject to adjustments to be made to benefits earned by the said employees during the relevant period’. Le Renumeration Commit-

tee, un sous comité émanant du Board, a objecté contre le paiement d’arrérages à partir de 2008. La lettre de Shashi Puddoo en fait mention d’ailleurs : ‘ After careful examination of the matter, the Renumeration Committee of the Board has not acceded to MTEA’s request. Renumeration Committee has however agreed that the 224 concerned employees may be allowed to exercise their option to be governed by the terms and conditions of employment under the Appanna Report 2008 with appropriate adjustments on the benefits and with an implementation date of 1 January 2011. Please note that the offer is valid only up to 31 August 2011’. Alors que le MTEA a démarré une campagne pour expliquer sa démarche, les employés sont outrés par le peu de considération que la direction de Mauritius Telecom leur accorde. Pour un employé qui a rejeté le rapport Appanna, « Cette façon de faire relève du despotisme, nous avons refusé de

PERTES Quant à ce jeune informaticien qui n’est pas membre de la MTEA, il s’indigne de la façon de faire de Raj Raghoonath. Pour lui « Raj Raghoonath ne peut agir au nom de tous les employés qui ont résisté car il n’est pas mandaté pour les représenter ». Selon les recoupements de Capital, il s’avère que la décision de refuser le paiement des arrérages émane du camp mauricien. Parmi les Mauriciens siégeant au conseil d’administration on retrouve Suresh Seebaluck et l’actuel Sollicitor General, Dheerendra Dabee. Ce dernier est aussi directeur non exécutif de plusieurs organisations étatiques, dont l'Independent Broadcasting Authority (IBA), Air Mauritius et la State Bank of Mauritius (SBM). Le sort des 224 employés de Mauritius Telecom est incertain, car même avec un profit attendu de plus de Rs 2,4 milliards de la compagnie, ils courent le risque d'avoir à subir des pertes considérables lors du prochain exercice de révision salariale qui débute dans quelques semaines. Entre l’intransigeance du conseil d’administration de Mauritius Telecom, le TWU qui attend patiemment le jugement de la cour et les manœuvres de Raj Raghoonath, les 224 otages de notre compagnie nationale de télécommunications sont bien gardés.


LE SYNDROME FRANCE TELECOM La mort d’un garde forestier de l’Office national des forêts (ONF), âgé de 59 ans, père de trois enfants, qui s’est pendu à Echassières, dans l’Allier, dans la maison forestière de son poste. Ce quatrième suicide d’un agent de l’ONF en un mois fait frémir la France. Le syndicat estime indéni-

able que la politique mise en œuvre par le gouvernement 
et la direction de l’ONF, fondée sur des réductions d’effectifs et un management individualisé et agressif, 
est responsable du mal-être et de la souffrance au travail parmi le personnel.

PHOTOS : MANOJ NAWOOR

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L'ACTIONNARIAT DE MAURITIUS TELECOM France Telecom L’Etat mauricien State Bank of Mauritius National Pensions Fund Employés de MT`

-

40% 33.45% 19% 6.55% 1%

LES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION Appalsamy THOMAS, GOSK Michel BARRÉ Vivek BADRINATH Dheerendra Kumar DABEE S.C Christophe EOUZAN Ali Michael MANSOOR Soopramanien Kandasamy PATHER Gérard RIES Suresh Chundre SEEBALLUCK, GOSK

CHRONOLOGIE D’UNE GUERRE ❚ Fin novembre 2007 - Ouverture des négociations sur les protocoles ( Terms of Reference - TOR) ❚ 15 février 2008 - MT inform les syndicats de la décision du conseil d’administration de nommer Beejaye Coomar Appanna commissaire salarial. La TWU conteste cette décision et demande l’application des négociations collectives

DEV RAMANO

« C’est une expédition punitive » Capital a sollicité l’avis de Me Dev Ramano, avocat et activiste syndical sur les différends opposant syndicats et direction de Mauritius Telecom. ❚ Comment interprétez-vous la

position du conseil d’administration de Mauritius Telecom dans ce dossier ? A mon avis, c’est une aberration totale, une décision doublement arbitraire, car non seulement le rapport Appanna favorisé par le management de Mauritius Telecom prescrit en long en en large le paiement des arrérages, mais voilà qu’on vient ajouter à cela ce que je qualifie d’opération ‘Rotin Bazar’ de la part du patronat. C’est une véritable expédition punitive à l’égard des employés ayant refusé de se souscrire au diktat du management.

suprême, portant sur le refus d'avoir signé l'option form de 2008. Maintenant la direction de MT peut accepter la décision de la MTEA dont les membres souhaitent signer l'option form, mais elle refuse l'effet rétroactif. Ce sera un problème. Le syndicat en question doit déclarer litige. Je sais que la Telecommunication Workers Union n'accepte pas les propositions de la direction et l'a bien fait comprendre. Je pense que même si MTEA est maintenant d'accord, cela ne peut pas se passer comme ça. Il y a des procédures à suivre.

❚ Qu’en est-il de la décision de la

MTEA de se rétracter ? J’ai un respect profond pour les droits des employés et il incombe aux membres des syndicats de participer dans la prise des décisions de leur syndicat et dans l'élaboration de stratégies. Mais à ce que je sais, il y a déjà une affaire similaire en cour

❚ Est-ce que légalement les em-

ployés non signataires de l’option form peuvent se voir privés de rééquilibrage salarial ? Cet exercice est très délicat. La perte du pouvoir d’achat, le coût de la vie et la Capacity to pay de l’employeur sont parmi les paramètres

qui guident cet exercice. Mais il y a d’autres éléments, comme les conditions de travail et le maintien des droits acquis qui sont tenus en compte. Tout cela doit impérativement se faire dans une ambiance saine et dans le respect des législations. C’est pourquoi on parle de Collective Bargaining et de Mutual Agreement. C’est illégal et immoral de faire des propositions sur une base de ‘ Take it or Leave it’. ❚ Quatre ans que la Telecommuni-

cations Workers Union a porté l'affaire en cour et elle attend toujours un jugement. N'est-ce pas trop long ? Notre système judiciaire fait de son mieux, il y a d'autres affaires avant le dossier de la TWU. Mais la question de révision salariale revient encore et cela peut rendre l'affaire en cour caduque. Mais il y a des procédures à suivre et c'est cela l'important.

❚ 25 mars 2008 - Le front commun TWU et MTEA est établi ❚ 28 mars 2008 - Le management de MT invite le front commun dans les discussions sur les TOR de Appanna ❚ 31 mars 2008 - Le front commun rejette les TOR du management et réitère sa demande pour des négociations collectives ❚ 24 avril 2008 - Le front commun soumet ses TOR pour des négociations directes entre le patronat et les syndicats ❚ 9 mai 2008 - MT annonce le début des travaux de la commission Appanna et rejette toute idée de négociations directes ❚ 22 m ai 2008 - Le front invite le CEO, Sarat Lallah, à ouvrir des négociations directes ❚ 26 mai 2008 - Le CEO maintien sa position ❚ 30 mai 2008 - Le front déclare litige (qui sera par la suite rejeté, car le front n’est pas une instance reconnue par les autorités) ❚ 5 juin 2008 - La TWU et la MTEA déclarent litige séparément ❚ 13 juin 2008 - Les représentants de MT informent le Comité de réconciliation du ministère du Travail et des Relations industrielles de sa décision de ne pas agréer à la demande des syndicats pour des négociations directes et effectuent un walk-out ❚ 25 juin 2008 - Les cas sont référés au Tribunal d’arbitration permanent (TAP) ❚ 27 août 2008 - La commission Appanna soumet son rapport ❚ 29 août 2008 - Licenciement du secrétaire de la TWU et du président de la MTEA ❚ 5 septembre 2008 - Invitation aux employés de signer l’option form. Date limite 12 septembre 2008 ❚ 9 septembre 2008 - Seuls quelques 50 employés acceptent le rapport Appanna, la date limite repoussé au 19 septembre ❚ 11 décembre 2008 - Publication du rapport Appanna

LES BLESSÉS DE NEXT SE REGROUPENT Les employés victimes de harcèlement à France Télécom créent leur site ainsi que leur forum de discussion. Le site http://www.lesblesses-de-next.net est la vitrine de l’association qui a pour but de rassembler les victimes des « risques pschyco-sociaux » à France Télécom, Orange et leurs filiales ainsi que les familles des victimes. Les blessés de NEXT (New experience in telecoms) veulent aussi :

❚ Apporter un soutien à ces victimes et/ou à leurs familles. ❚ Contribuer à la recherche de la vérité sur les causes de ces maladies ou accidents et à la sanction des responsabilités éventuelles en

justice.

❚ Aider à entretenir et perpétuer la mémoire de ces événements et des personnes disparues.

❚ Engager ou participer à toute action permettant l’amélioration des conditions de travail et la prévention des risques psycho-sociaux. ❚ Contribuer à l’amélioration de la prise en charge et de l’accompagnement des victimes ou/et de leurs familles. A souligner que le plan NEXT a été implémenté dans toutes les compagnies de France Telecom / Orange, dont Mauritius Telecom.

❚ 13 décembre 2008 - La TWU fait état de pressions exercées sur des employés ❚ 15 décembre 2008 - Date limite pour la signature repoussé au 31 décembre La promulgation des nouvelles lois du travail et la mise en place de l'Employee Relations Tribunal (ERT), instance qui a écouté les différentes parties a donné gain de cause à MT sur la base que la majorité des employés ont souscrit au rapport Appanna. Ce que conteste la TWU en cour suprême.


RIGHTS ISSUE POUR L'ACQUISITION DE THE LINKS

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La compagnie Tropical Paradise Co Ltd (TPCL) compte procéder à un “rights issue of 52,500,000 no par value ordinary shares to the ordinary shareholders, at an issue price of Rs. 6.25 per share” pour financer en partie la récente acquisition de l'hôtel The Link à Ebène (ex- Four Points by Sheraton), via sa filiale Tria-

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ENTRETIEN MERCREDI 24 AOÛT 2011

mad Co Ltd. Cette décision sera prise lors d'une prochaine réunion spéciale. Le conseil d’administration de TPCL), qui est le propriétaire des hôtels Labourdonnais Waterfront et Le Suffren Hotel & Marina, a fait cette acquisition de l’établissement hôtelier d’affaires au coût de Rs 600 millions.

Apollo Bramwell Hospital, clinique privée qui a apporté une petite révolution dans le paysage de la santé à Maurice, vient de fêter son deuxième anniversaire. La Chief Executive Officer, Valérie Rawat, dit sa satisfaction que l'hôpital a su imprimer sa différence qui incite ses concurrents à suivre le pas | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

VALÉRIE RAWAT

« JE FAIS D’ABORD APPEL À LA COMPÉTENCE » ❚ Quel est votre sentiment après

à s'aligner maintenant. Il n'est jamais trop tard. C'est l'objectif atteint pendant ces deux premières années. N'empêche que nous n'avons pas atteint notre objectif final. On doit progresser encore.

ces deux premières années d'Apollo Bramwell ? La création d'un hôpital, ou d'une entreprise, est toujours lente vu de l'extérieur. Pour nous, on peut dire que c'est allé très vite. Jugez par vousmême : 600 bébés nés en deux ans, 4 000 interventions complexes, environ 100 000 procédures et consultations, près de 300 000 examens de laboratoire. Ce sont déjà des chiffres importants pour une période de deux ans. Nous avons acquis, en deux ans, un niveau que d'autres ont pris une dizaine d'années à acquérir. On est satisfait, mais en même temps ce n'est que le début. On a besoin de continuer, d'aller de l'avant, mais c'est un bon départ.

❚ De nouveaux développements

sont donc à prévoir ? Je ne peux pas vous révéler tous nos plans, mais très prochainement, d'ici la fin de l'année, nous introduirons la transplantation rénale et la fécondation in-vitro. Entre la deuxième et la troisième année, on s'est dit qu'on allait sortir une initiative au moins chaque trimestre. C'est dans le pipeline. Revenez dans quelques mois et je vous dirai encore plus !

❚ C'est votre créneau le tourisme

Je n'aime pas trop le terme « tourisme médical ». On fait rarement du tourisme quand on est malade. On peut avoir une offre de soin loin de son domicile, ou dans un pays lointain, je préfère donc dire que nous avons des patients de l'étranger qui viennent se faire soigner chez nous, par rapport aux produits que nous offrons, aux services, aux médecins et à l'avantage du prix et de la distance ❚ Qui dit business, dit aussi des

hauts et des bas. Vous en avez sûrement connu... Pas de bas, que vers le haut ! (rires) Trêve de plaisanterie, on n'est pas allé très vite, mais disons lentement mais sûrement, cela a été une progression constante. Le nombre de patients traités augmente tous les mois, avec les interventions et tous les chiffres qui vont avec. La seule chose qui descend est le taux de complaintes de nos patients ! Et nous avons déjà une belle collection de cartes de remerciements et d'appréciation. Ce qui

est très bien, vous l'avouerez. ❚ Objectifs atteints donc ?

Evidemment. L'objectif initial était de fournir des soins avec des standards plus hauts que ce qu'on trouvait à Maurice et dans la région. Nous avons déjà atteint notre objectif. Bien sûr, nous n'avons pas encore mis à disposition tous les services qu'on voulait proposer, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes. Nous avons, par ailleurs, proposé des choses différentes, pas seulement au niveau des procédures, mais une

façon de faire différente. Nous avons crée une relation avec nos compétiteurs, nos clients, nos fournisseurs et les assurances. Le paysage de la santé dans le privé a forcément changé. L'autre objectif était de s'assurer qu'on fournisse un service qui n'existait pas à Maurice, et c'est le cas. Il faut toujours être en avance sur les besoins des patients. Etre sûr d'être là quand ils ont besoin de vous. Donc, Apollo incite à suivre, mais cela ne veut pas dire qu'ils suivent ! (rires). Ça les a forcés à suivre et c'est tant mieux. Nos compétiteurs s'engagent

médical ? Je n'aime pas trop le terme « tourisme médical ». On fait rarement du tourisme quand on est malade. On peut avoir une offre de soin loin de son domicile, ou dans un pays lointain, je préfère donc dire que nous avons des patients de l'étranger qui viennent se faire soigner chez nous, par rapport aux produits que nous offrons, aux services, aux médecins et à l'avantage du prix et de la distance. Le prix du soin n'est pas forcément différent mais c'est tout ce qu'il y a autour – l'environnement, l'accueil... Par exemple, un patient de l'étranger, suivant le type de chambre qu'il prend, son accompagnant est accueilli au même titre que lui, au même prix. Cela crée une grande différence. Ils n'ont pas besoin de se tourner vers les hôtels. C'est un service supplémentaire que nous offrons et ça pèse dans la balance. On a un gros apport de patients de Madagascar, des Seychelles, des Comores. Tous ces patients étaient obligés de partir en Inde ou en Europe auparavant. Maintenant, ils viennent à Maurice. Toutes les initiatives que nous


7E FORUM ÉCONOMIQUE DES ILES DE L’OCÉAN INDIEN C’est la ville de Taolagnaro (Fort Dauphin) qui accueillera la 7ème édition du FEIOI du 24 au 26 octobre prochain. Evénement annuel qui se déroule sur une base rotative dans chaque île de l’océan Indien, l’objectif

est de favoriser les échanges économiques et commerciaux et la croissance à l’intérieur de la Zone océan Indien. Le FEIOI sera marqué par des rencontres d’affaires et la tenue d'ateliers dont les thématiques

se rapportent au tourisme, aux transports aériens et maritimes, à la gestion des déchets, à l’arbitrage, à la sécurité alimentaireet aux technologies de l'information et de la communication.

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ENTRETIEN MERCREDI 24 AOÛT 2011

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avons prises depuis le départ, nos compétiteurs commencent à suivre maintenant. Tant mieux, c'est au bénéfice du patient. Notre intérêt est de toujours garder une longueur d'avance. Le projet d'investissement était certes de créer un hôpital, de faire un business, avec une vision de proposer autre chose que ce qu'on connaissait déjà et qui n'était pas à la satisfaction des patients. ❚ Vous avez lancé, quelque temps

de cela, le Stem Cell Therapy. Comment cela se passe à ce niveau ? On a eu assez peu de patients parce que les critères sont extrêmement précis pour ce traitement. Par exemple, si une personne fume ou est sous médication, cela peut être une barrière. Le patient doit donc passer une évaluation médicale. Mais il faut aussi savoir que ce n'est qu'une nouvelle technologie avec ses possibilités et ses limites. C'est pour cela qu'il faut être très précautionneux et bien expliquer aux gens ce qu'on peut faire avec, comment ça fonctionne, quel sera le taux de réussite. Cela dit, je dirai quand même que nous sommes en bonne voie. Nous sommes en train de travailler un agrément avec une université allemande pour pouvoir promouvoir ce secteur, pas seulement à Maurice, mais aussi dans la région. ❚ Comment se porte votre parte-

naire indien ? Il y a cinq jours seulement le Professeur Reddy de Apollo de Hyderabad nous a transmis ses meilleurs voeux. Il nous dit qu'il est ravi d'apprendre qu'Apollo Bramwell est maintenant devenu la référence dans le domaine de la santé à Maurice, que nous avons créé un benchmark dans les soins aux patients et que nous avons contribué de façon significative à améliorer la qualité de la santé à Maurice. Il nous dit également - « We have full confidence in the clinical faculty of the managerial teams. » ❚ Les prix pratiqués par Apollo

sont-ils à la portée de toutes les bourses ? C'est tellement bien à la portée des Mauriciens qu'un de vos confrères, un quotidien, qui a publié les résultats d'une enquête quelque quatre mois de cela, soulignant que dans certains secteurs nous avions le même prix, et dans d'autres des fois même moins chers que nos compétiteurs. Si nos compétiteurs, sans que je rentre dans les détails, sont à la portée de tous les Mauriciens, nous le sommes aussi. Nous travaillons aussi d'après le scale of cost. On a des limites et des barèmes, mais nous offrons plus pour le même prix.

❚ Quelle est votre appréciation

de la qualité de la main-d'oeuvre locale ? La main-d'oeuvre dans un hôpital est très variée. Ce sont des médecins, des infirmiers, des techniciens pour la maintenance. Il faut prendre la question au sens large. Si vous guidez les gens, ou si vous les formez, ils sont capables de vous donner le

ou étrangère. Je fais d'abord appel à la compétence. Si j'ai les compétences à Maurice, je ne vais pas les chercher ailleurs. Maintenant, c'est bon aussi d'avoir des compétences partagées parce qu'on s'enrichit par le partage. Je peux avoir des gens extrêmement compétents à Maurice, mais s'il n'y a pas un apport qui vient de l'extérieur, je ne pourrai jamais

Je ne fais pas appel à la main-d'oeuvre locale ou étrangère. Je fais d'abord appel à la compétence. Si j'ai les compétences à Maurice, je ne vais pas les chercher ailleurs. Maintenant, c'est bon aussi d'avoir des compétences partagées parce qu'on s'enrichit par le partage. Je peux avoir des gens extrêmement compétents à Maurice, mais s'il n'y a pas un apport qui vient de l'extérieur, je ne pourrai jamais aller au-delà d'un certain niveau

meilleur. C'est sûr que pour certains postes, parce que nous n'avions pas les compétences ici, nous sommes allés chercher ailleurs. Mais nous sommes en train de former des Mauriciens pour qu'ils se développent, pour que nos médecins améliorent leurs compétences. Il y a un grand besoin de formation à Maurice pour soutenir le secteur. Nous investissons beaucoup dans la formation de nos personnels, à tous les niveaux. ❚ Cela veut-il dire que vous ferez

moins appel à la main-d'oeuvre étrangère ? Il faut que ce soit clair : je ne fais pas appel à la main-d'oeuvre locale

aller au-delà d'un certain niveau. Nous avons des chirurgiens de la France, d'Angleterre, de l'Afrique du Sud ou de l'Inde, et ils apportent quelque chose de nouveau à chaque fois, ce qui permet de valoriser les activités de leurs collègues qui sont déjà là. Les standards pratiqués à Appolo Bramwell sont des standards internationaux. Nos médecins ne peuvent pas tout faire. On préfère qu'ils se spécialisent sur un point et qu'ils le fassent très bien. Parfois, nous avons des cas que nos médecins ne peuvent prendre en charge ; donc là on fait appel à un médecin de l'extérieur qui va renforcer le travail. Il y a une mouvance qui s'est

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établie. Au départ nous avions des médecins indiens qui sont venus et nous en avions encore deux la semaine dernière. Ils viennent régulièrement, chaque deux ou trois mois. On alterne les spécialités pour offrir les meilleurs services. Puis on a débuté avec les médecins français au mois de juillet. On en a deux autres qui viennent en septembre. On est en train de voir avec certains médecins anglais qui ont manifesté leur intérêt, des Sud-Africains aussi. ❚ Une question d'actualité.

Etes-vous pour des hôpitaux spécialisés ? Je ne porterai pas de regard sur ce qui se fait dans le public. Pour rester dans le privé, nous avons déjà défini dès le départ que notre but est un hôpital avec un service d'excellence. Quand vous cherchez à fournir un service plus élargi aux clients qui sont en face de vous, vous créez des services spécifiques, dont certaines spécialités. Mais notre but, pour l'instant du moins, n'est pas un hôpital qui fournit une spécialité. Notre but est de fournir des soins à la population locale, régionale. Nous agissons en fonction du client. ❚ Et comment s'annonce la

troisième année d'Apollo Bramwell ? Encore mieux ! Toujours vers le haut. Notre limite c'est le ciel comme dit l'expression anglaise. Vous comprendrez que je ne peux pas vous dévoiler les détails de notre stratégie pour l'année à venir, mais on vous tiendra informé en temps et lieu.


SUPER CONSEILLER

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Personne à l'époque du gouvernement MSM-MMM, ne siégeait sur autant de comités aussi importants, que JeanMée Desvaux. Ce dernier était membre du conseil d’administration du Central Electricity Board (CEB), de la Waste-

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water Management Authority,(WMA) de la Central Water Authority (CWA), d’Airports of Mauritius (AML) et de la Mauritius Revenue Authority (MRA). Tous les grands projets de l'époque et qui nécessitaient l'approbation du min-

istère des Finances tombaient sous sa responsabilité directe ou indirecte. Il devait faire l'objet de plusieurs questions parlementaires à l'arrivée de l'équipe de l'Alliance sociale aux affaires en 2005.

ANCIEN CONSEILLER

Jean-Mée Desveaux indésirable

Jean-Mée Desveaux nage actuellement dans des eaux troubles. Les propriétaires de son appartement veulent le faire partir. Il résiste, poursuit le propriétaire pour violence physique contre lui et sa copine. Et réclame la somme de Rs 500 000 comme dommages | LEEVY FRIVET TOUT SEMBLE indiquer que JeanMée Desveaux se la coule douce loin des activités qui étaient les siennes auprès de Paul Bérenger, ministre des Finances ou Premier ministre ; longues sorties en mer sur son bateau, en très bonne compagnie, soirées très animées avec les amis. Mais l'apparence est trompeuse. Il ne dort pas en paix dans son appartement de Trou-d'Eau-Douce, sur la côte est. L'ancien 'Special Adviser' de Paul Bérenger (1995-1997 et 2000 - 2005) réclame un ordre interdisant aux gérants d'une société propriétaire de son appartement de les approcher, lui et sa copine, pour les nuire. Le couple avait déjà obtenu un ordre en ce sens l'année derrière, sauf qu'il était interlocutoire. Il souhaite maintenant que cela devienne formel. Et réclame la somme de Rs 500 000 comme dommages pour agression physique. Jean-Mée Desvaux affirme, dans sa plainte, que le dimanche

21 novembre 2010, lui et sa copine ont été tabassés par deux personnes, un homme et sa belle-fille. Ces derniers feraient partie de la société qui veut les expulser. Il dit avoir été roué de coups et que sa copine, Jennifer Yam Lin Wong Hing Nang, a subi des blessures après avoir été violamment projétée à terre par les deux personnes en question. Selon le plaignant, il a fallu l'intervention de leur voisin, un nommé Sébastien Talbot, pour qu'ils échappent à la raclée. La dispute aurait commencé sur motif de la présence du bateau de Desveaux devant son appartement. « Je suis propriétaire moi, j'ai le droit de mettre mon bateau ici si ça me plaît que j'y habite ou non. Jean-Mée Desveaux tu enlèves ton bateau de là tout de suite ». C'est ce que lui aurait dit un de ses agresseurs présumés. Le plaignant ajoute qu'il a même failli être étranglé à mort si Talbot n'était pas intervenu. Sa copine et lui ont alors porté

LOCATAIRE. Jean-Mée Desveaux dit n’avoir pas de famille à Maurice

plainte au poste de police de la localité et ont reçu des soins à l'hôpital de Flacq. L'ancien conseiller de Paul Bérenger réclame, conjointement avec sa compagne, la somme de Rs 500 000 pour agression physique. Dans sa plainte, Jean-Mée Desveaux explique qu'il est le locataire d'un appartement de deux chambres à coucher au bord de la mer, à Trou-d'EauDouce. Il vit dans ce village côtier depuis 1995 pour un loyer mensuel de Rs 14 660.

Jean-Mée Desveaux avait quitté son poste de super conseiller en 2005, Paul Bérenger se retrouvant dans l'opposition suite à la défaite de son alliance MMM-MSM. Loin des bureaux, des comités ministériels, des statistiques et des rapports, l'ancien conseiller profite de sa retraite auprès de sa compagne sur les belles plages de l'est. Sauf que, selon sa version, les propriétaires de son appartement ne veulent pas son bonheur et ne veulent qu'une chose ; qu'il s'en aille.

Ces derniers avait souhaité faire signer à Jean-Mée Desvaux un contrat à durée déterminée, ce qu'avait refusé le locataire. Il a accepté, en 2007, une augmentation annuelle de 5 %, affirmant qu'il n'avait pas d'autres choix. Premièrement, malgré que dans le passé, il était l'un des nominés politiques les mieux payés, il affirme qu'il n'a pas d'autres endroits où aller et ne vit que sur ses économies. Deuxièmement, il dit qu'il n'a pas de la famille à Maurice. Enfin, il précise qu'il passe sa vie à naviguer, qu'il est propriétaire d'un bateau et que Trou-d'EauDouce se trouve être un endroit approprié pour ce loisir. L'affaire est maintenant devant la cour intermédiaire et sera appélée le 5 octobre prochain. Jean-Mée Desvaux et Jennifer Yam Lin Wong Hing Nang ont retenu les services de Maître Maxime Sauzier, avocat, et Me Komadhi Mardemootoo, avoué.

| Billet de RAJEN VALAYDEN |

Tous des renégats

L

e départ de Jim Seetaram et de Mireille Martin du Mouvement socialiste militant (MSM) et leur acceptation d'un fauteuil ministériel, ont donné lieu à une vague de débats, de réflexions et de commentaires autour du transfugisme. Ce sujet qui, apparemment, passionne tant les Mauriciens, mérite certainement une pause-réflexion. La société civile définit un transfuge comme quelqu’un qui délaisse un parti pratiquant une doctrine pour se rallier à un autre. En matière de doctrines et d'idéologies, soyons clairs, les principaux partis politiques sur l'échiquier se ressemblent tous, mises à part quelques petites nuances. Quant au transfugisme, il ne se limite pas uniquement à la chose politique, mais aussi aux cadres militaires, à l'espionnage industriel, des cadres des grandes entreprises commerciales qui désertent pour passer chez le concurrent. On ne peut donc se limiter aux pirouettes conjoncturelles de nos politiciens, mais s’accorder sur le fait que le transfugisme relève de la trahison. Partant de cette définition, on peut remonter l’histoire qui nous démontre que, depuis l’indépendance, c’est devenu monnaie courante de voir des exercices de « Horse Trading » à chaque secousse politique. Le ralliement du Parti

mauricien social démocrate (PMSD) au Parti travailliste, en 1976, le non-respect du manifeste du Mouvement militant mauricien (MMM) en 1982, la défection des membres de ce parti en 1983, les différents concubinages politiques de Sir Anerood Jugnauth de 1983 à 1995, les alliances contre nature qui suivirent, relèvent également de la trahison. Les renégats tels que Jerôme Boulle, Sheila Bappoo, Amédée Darga, Rama Sithanen et tant d’autres, n’ont-ils pas trahi la confiance du peuple et n'étaient-ils pas des transfuges ? L’action irresponsable de Jean-Claude de l’Estrac qui provoqua une partielle au coût de plusieurs millions, ne constituait-t-elle pas une haute trahison envers la population qui venait de lui confier des responsabilités au plus haut niveau de l’Etat ? Souvenonsnous de cette déclaration que le défunt Le Mag, publication du groupe La Sentinelle, avait publié ; « depi lontan, mo pe attane toi », les paroles de Jean-Claude de l’Estrac en plein séance parlementaire à l’égard de son colistier Paul Bérenger. Les acrobaties d’Eric Guimbeau et de Maurice Allet après les élections de 2005 ne provoquent-elles pas du dégoût ? Nous aimons souvent faire référence aux tribuns que furent Emmanuel Anquetil, Renganaden

Seeneevassen, Guy Rozemont, Kher Jagatsingh. Mais notre histoire politique récente est remplie de haine, d’adultère, d’inceste et une grande dose de trahison. Que viendront faire les jeunes dans ce merdier ? Et qu'en est-il de ce peuple qui fuit perpétuellement ses responsabilités ? Ne sommesnous pas, nous aussi, des transfuges ? Nous sommes fidèles à Manchester United ou à Liverpool jusqu'au cou. Mais nous marchandons notre vote à chaque scrutin. Nous changeons d'allégeance pour un rien. N’avons-nous pas éjecté le Ptr du gouvernement en 1982 avec un lapidaire 60 zéro, pour récidiver en 1991, pour enfin nous raviser en 1995 ? Avons-nous un idéal politique ? Quelle est notre vision, notre rêve pour notre pays ? Croyons-nous vraiment dans une idéologie ? Ne sommes-nous pas, nous aussi, des politiciens ? Peut-être même pire que ceux au Parlement. Cette schizophrénie collective est le principal obstacle à notre avancement politique. Le temps est venu pour que, individuellement et collectivement, nous fassions notre mea culpa, pour prendre notre destinée en main. Toute croyance que des réformes constitutionnelles ou électorales vont faire de nous de meilleurs citoyens est la pire des nombreuses bêtises que nous aurons fait.


PROMOTING EMPLOYEE INVOLVEMENT THROUGH QUALITY CIRCLES The course, schedules 7-8 September, and aimed at Middle Managers, Team Leaders and Shop Floor Employees, introduces to the application of quality tools and techniques at the workplace in order to solve everyday problems in a systematic way. The organizer is the National Productivity and Competi-

tiveness Council (NPCC) which will host the course in its Conference room, at Alexander House, Ebène. Participants from Para statal bodies, Government services as well as pre-university and university students will pay Rs 5,000 as participation fee instead of Rs 7,900.

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Réforme électorale, Deuxième République, législatives anticipées. Et la réforme économique dans tout cela ? Personne n'en parle. Pourtant l'actualité internationale ne cesse de nous montrer les turbulences économiques et financières sur la planète. Suttyhudeo Tengur, observateur, et Virendra Polodoo, économiste, partagent leurs observations | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

RÉFORME ECONOMIQUE

CE N’EST PAS ENCORE LA CRISE MAIS... LA GRÈCE, l'Europe, ou encore les Etats-Unis, sont dans l'oeil du cyclone. Le monde se retrouve dans un tourment sans précédent. Après une crise financière qui a débuté en 2007 et qui a touché plusieurs pays, dont certains essaient toujours de remonter la pente, voilà que nous faisons face à une deuxième crise, accentuée par la crise de la dette américaine. La globalisation a joué un rôle primordial et l'effet domino est à craindre. Les experts sont d'avis que Maurice ne sera pas épargnée. Tôt ou tard, les répercussions se feront sentir dans divers domaines. Les premières secousses se sont déjà fait sentir : la Bourse de Maurice a connu une période de chute libre. Les investisseurs commencent déjà à se montrer prudents. Le nouveau ministre des Finances entame, depuis la semaine dernière, des discussions avec les secteurs privé et public pour dégager des stratégies de prévention. Pour certains experts, à l'instar de l'économiste Virendra Polodoo et Suttyhudeo Tengur, observateur et président de l'Association pour la protection de l'environnement et des consommateurs (APEC), la situation est claire : il nous faut une réforme

déglobalisation. Les consommateurs en paieront les frais. Manque de produits étrangers et des prix qui risquent de prendre l'ascenseur comme jamais auparavant. Les producteurs locaux arriveront-ils à mettre des produits de AUTOSUFFISANCE qualité adaptés aux besoins et gôuts « Il n'y a pas de solution miracle. La des consommateurs mauriciens ? Les réforme économique doit d'abord être questions restent posées. « Je engagée par les grands blocs crois que malgré les insuffiéconomiques pour qu'il y ait sances de la mondialisation, il un rééquilibrage. Autrement, faut des politiques adaptées les pays du tiers monde en Tout programme de réforme devrait viser tout en laissant jouer les forces ressentiront directement les ef- à faire bouger Maurice à un niveau de croisdu marché. Il s'agit aussi de fets », avance d'emblée Suttylaisser les pays produire en hudeo Tengur. Les sance supérieur grâce à une restructuration fonction de leurs avantages indicateurs économiques et de ses secteurs économiques clés et comparatifs », observe l'éconfinanciers sont alarmants l'amélioration de ses performances à l'exomiste. dans le monde entier. Avec portation et de la gestion budgétaire, tout Ce qui ne nous empêche les secousses économiques en Europe et aux Etats-Unis, la en assurant des mesures d'accompagnement pas d'opter pour un retour vers un système économique situation n'est guère re- social adéquates de base – l'autosuffisance. luisante pour les pays en développement. Les économistes des basée sur une macroeconomie au lieu Maurice n'échappe pas aux règles grandes institutions américaines sont d'une microéconomie, précisant qu'il d'échangess internationaux. Il nous d'avis que même s'il n'y a pas encore s'agit aussi de choisir le bon timing : faut importer tout en produisant pour une récession, on n'en n'est pas loin. « Regardez ce qui s'est passé dans la exporter. La crise alimentaire gagne Ce qui serait intéressant, de l'avis du Zone Euro, avance-t-il, il faut certes du terrain à travers le monde. Les pays président de l'APEC, c'est la consol- promouvoir la coopération régionale, commencent à se démener pour idation des blocs régionaux et le mais elle ne peut pas être une solution moins de dépendance sur les aliments de base importés et produire leurs renforcement du commerce interré- aux problèmes économiques actuels ». Il ne s'agit pas, pour autant, de gional : « Nous avons le Comesa et la SADC. Pourquoi ne pas harmoniser nos parler de « démondialisation » ou de suite en page 10 économique globale tout en privilégiant l'autosuffisance. Soutenant, tous deux, que la démondialisation n'est pas une solution.

règles d'échanges avec ces pays du continent africain pour éviter d'être tributaire des grands blocs économiques ? » Ce que n'approuve pas entièrement Virendra Polodoo qui précise qu'il est « contre une coopération régionale plus approfondie ». L'économiste plaide plutôt pour une réforme


MBGS MOVES TO LA CHAUSSÉE

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The Mauritius Business Growth Scheme (MBGS) is a component of the Manufacturing and Services Development and Competitiveness (MSDC) Project financed by the World Bank. Its objective is to facili-

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❚ Y a-t-il trop de liberté at-

tribuée au secteur privé en général, ou celui-ci a été contraint de travailler sous des règlements pas suffisamment ficelés ? Le secteur privé ne se lance jamais dans un projet qui n’est profitable. Les profits sont le leitmotiv même du secteur privé. Il n’y a pas à sortir de là. Je vous donne un exemple : le cas de la centrale thermique de Belle-Vue. Ils ont négocié un contrat en béton avec le gouvernement et ils ont fait augmenter le coût de l’électricité. Aujourd’hui, ils récoltent des millions, sinon des milliards. Ce contrat ne peut être renégocié avant vingt ans. Entre-temps, c’est la population qui en fait les frais. Je pense qu’il faut trouver une solution qui réduirait le fardeau sur la population tout en laissant un espace

tate the maximum possible growth in private sector economic activity by supporting productivity and competitiveness in SMEs. Due to its growing success since its implementation in 2010 – 230 formal

applications and over 50 business growth contracts signed in six months – the MBGS has moved, since Monday, from Air Mauritius Building to the 4th Floor of the Development Bank of Mauritius Building, at La Chaussée.

Suttyhudeo Tengur : « Il nous faut être sur nos gardes » profitable au secteur privé.

ment de la zone euro ». Quelles pourraient être les répercussions sur Maurice ? Est-ce que les souhaits de Sarkozy-Merkel, s'ils sont concrétisés, vont sortir l’Europe de la présente crise ? Il ne faut pas oublier que la liste des pays lourdement endettés continue à s'allonger. C’est difficile de prévoir les retombées des mesures préconisées par les deux dirigeants européens. Laissons le temps au temps. On verra par la suite les résultats. Pour ce qui est de l’île Maurice, comme je l’ai dit plus haut, il nous faut être sur nos gardes. S’il y a à envisager une diversification de nos marchés, il ne faut pas attendre la onzième heure. N’attendons pas d'être dans l’œil du cyclone pour réagir !

❚ Comment expliquer qu'un

géant tel que Lehmann Brothers se soit écroulé ? Vous connaissez les subprime loans ? Comment offrir des prêts aux personnes qui n’arrivent pas à honorer leurs engagements ? Ce sont des signes de mauvaise gestion économique. Il y a eu beaucoup de laisser-aller et quand le marché de l’immobilier s’est effondré aux Etats-Unis, les répercussions ont été énormes. Lehman Brothers n’est qu’un des opérateurs qui s’est retrouvé en banqueroute malgré l’injection de millions de dollars. ❚ Sarkozy et Merkel veulent

propres aliments. Or, il semble qu'à Maurice les autorités délaissent l'aspect de sécurité alimentaire, ou alors les mesures sont prises au compte-gouttes. « On n'est guère pressé. Je ne sais si on attend un cataclysme national pour se rendre compte de la situation. Pour assurer notre survie, il nous faut définir une politique agricole cohérente qui vise non seulement l'autosuffisance alimentaire, mais qui pourra aussi ouvrir la voie à l'exportation », lance Suttyhudeo Tengur. Pour cela, il faudra l'encadrement technique nécessaire, la formation et l'accès au crédit pour créer une nouvelle génération de “gentlemen farmers”. CONTRAINTES Toutefois, Maurice ne pourra contourner la loi des avantages comparatifs. Il faut laisser les pays produire et vendre ce qu'ils peuvent à des coûts qu'ils peuvent se permettre. « Je répète. Il faut laisser jouer les forces du marché et les économies devront essayer, à travers diverses autres mesures, de s'adapter à l'économie mondiale toujours dynamique », affirme Virendra Polodoo. En tant que petit Etat insulaire en développement, Maurice fait face à de nombreuses contraintes en raison des ressources naturelles de base limitées, ainsi que son éloignement des marchés principaux. Afin de permettre une croissance à forte valeur ajoutée, le pays a un urgent besoin de remédier à ses fondamentaux macroéconomiques. « Tout programme de réforme devrait viser à faire bouger Maurice à un niveau de croissance supérieur grâce à une restructuration de ses secteurs économiques clés et l'amélioration de ses performances à l'exportation et de la gestion budgétaire, tout en assurant des

un « véritable gouverne-

Il n'y a pas de solution miracle. La réforme économique doit d'abord être engagée par les grands blocs économiques pour qu'il y ait un rééquilibrage. Autrement, les pays du tiers monde en ressentiront directement les effets

mesures d'accompagnement social adéquates », plaide l'économiste. Une attention particulière doit être accordée à la réduction de la pauvreté, en assurant un accès équitable aux services sociaux, ainsi qu'à la réduction du taux de chômage. En outre, Maurice devra prioriser les projets bénéficiant les zones les plus défavorisées et les segments les plus pauvres de la population, y compris Rodrigues. Selon Virendra Polodoo, les réformes devraient être terminées d'ici 2013, mais la crise financière et économique pourrait en retarder le processus. Les politiques nationales ne suffisent pas à se prémunir contre la crise. Il faut consolider notre économie avec un PNB accru. « Il faut que le Mauricien travaille plus. Sans l'effort individuel et collectif, la situation sera difficile », pense Suttyhudeo Tengur. Quant à Virendra Polodoo, il soutient que les réformes économiques intérieures n'aideront pas forcément Maurice à se prémunir contre la crise financière internationale, mais trouve que le secteur bancaire national est suffisamment résilient aux chocs extérieurs.

Dépréciation de la roupie : Bénéfique et préjudiciable Une dépréciation de la roupie mauricienne vis-à-vis du dollar américain peut être à la fois bénéfique et préjudiciable pour le pays. Il est important de noter que notre déficit du compte courant est d'environ 9,5% du PIB. Par conséquent, une dépréciation du taux de change conduira à une amélioration puisque nos exportations seront plus compétitives et cela découragera les importations. D'autre part, soutient Virendra Polodoo, puisque la dépréciation signifie une augmentation de l'utilisation des ressources à travers une augmentation des exportations, l'inflation devra être revue à la hausse : « La dépréciation conduit à l'augmentation des prix des produits importés, ce qui encourage les producteurs locaux à augmenter leurs prix ». Les producteurs locaux doivent faire face à une augmentation au niveau du coût de production s'ils dépendent beaucoup des importations de matières premières pour leurs opérations. Puisque les marchandises locales sont en concurrence avec les produits étrangers, une dépréciation de la mon-

naie conduit à une hausse du prix des produits étrangers et les producteurs locaux capitalisent sur l'occasion pour augmenter leur prix. Enfin, puisque le pouvoir d'achat des consommateurs et des travailleurs diminue en raison de la hausse des prix, les travailleurs seront appelés à demander une compensation qui viendra s'ajouter aux coûts de production. « La dépréciation de la roupie peut augmenter la spéculation. Celle-ci peut avoir des effets déstabilisateurs. Si la dépréciation survient, les spéculateurs vont perdre confiance dans la roupie et anticipent une nouvelle baisse de sa valeur. Ils seront effectivement appelés à vendre cette monnaie et acheter d'autres devises », souligne l'économiste. Ces activités spéculatives feront augmenter l'offre de cette roupie sur le marché des changes, provoquant ainsi des pressions et elle dépréciera davantage. Une dépréciation de la roupie peut également contribuer à développer des secteurs économiques majeurs pour Maurice, le tourisme par exemple. « Les touristes vont payer moins quand la roupie se déprécie contre le USD ».


FOIRE INTERNATIONALE DES MASCAREIGNES EN NOVEMBRE 300 exposants de 14 pays sont annoncés et 45 000 visiteurs attendus à la douxième édition de la Foire internationale des Mascareignes (FIM), à la Halle des Manifestations du Port, île de la Réunion, du 5 au 13 novembre

prochain. Les petites et moyennes entreprises mauriciennes sont invitées à y participer. Les secteurs ciblés sont : l'agro-alimentaire, l'artisanat, l'imprimerie, les industries légères, les

produits de la maison, les produits de la santé, l'habillement et les technologies de l'informatique. Les entreprises intéressées peuvent s'inscrire auprès d'Enterprise Mauritius jusqu'au 9 septembre.

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VIRENDRA POLODOO

« Maintenir notre compétitivité sur le marché mondial » ❚ Le Gouverneur de la Banque de

Maurice prône d'acheter des bonds de la part des pays faisant partie des pays BRICS. Son intention n'est autre que d'investir dans des unités monétaires utilisées par ces pays, notamment le Yuan. Ne va-t-il pas un peu trop vite en besogne ? L’achat des bonds des économies émergentes comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) est considéré comme une bonne stratégie pour obtenir un retour presque sans risque sur les investissements. Étant donné que le taux d'inflation est élevé à Maurice, il ne serait pas approprié d'investir localement, car il y aurait plus d'argent en circulation et cela accentuerait les pressions inflationnistes. Quoi qu'il en soit, ces pays sont notés par des agences de crédit. Ce n'est certes pas le bon moment pour investir, vu que le monde est dans une phase de récession, tandis que les économies PIGS (Portugal, Italie, Grèce et Espagne) font face à une crise de la dette. Mais les pays BRICS sont parmi les économies les plus dynamiques, et je crois que c'est une bonne stratégie pour apporter plus de revenus à l'économie locale, mais le tout doit être correctement couvert contre les risques de change. ❚ Vasant Bunwaree voulait une

roupie « forte », tandis que Rama Sithanen préférait une roupie « compétitive ». Quels sont les caractéristiques de l'une et l'autre formule ? En moyenne, nous avons eu une roupie faible dans les années 1995, mais elle était forte par rapport à certaines devises. Nous avons eu une roupie qui a été dépréciée au cours de la période. Le dollar US par exemple, était à Rs 19 en 1995, à environ Rs 26 en 2000. Ce que le Dr Bunwaree a essayé de dire, c'est que nous avions besoin d'une roupie qui est stable et solide plutôt que d'une dépréciation de la monnaie. Ce qui était important à ce moment-là, parce que Maurice avait une inflation moyenne de 6% environ, et avoir une dépréciation de la monnaie aurait ajouté des pressions supplémentaires au niveau des prix, affectant la compétitivité globale de nos exportations avec des effets graves sur l'économie, et donc encore une dépréciation plus poussée de la monnaie. Rappelez-vous que la

sont également en baisse, comme illustré récemment par la SEM-7, SEMDEX et le SEMTRI qui continuent leur tendance à la baisse. ❚ Quel est l'état des lieux actuelle-

Les deux indicateurs macroéconomiques et financiers montrent des signes de détresse. Les indicateurs boursiers poursuivent leur tendance à la baisse, non seulement à Maurice, mais en Europe, aux Etats-Unis et en Asie

politique monétaire à Maurice est de maintenir la stabilité des prix. Ainsi une roupie forte était nécessaire à ce moment. Une roupie compétitive signifie une roupie stable qui permettrait de maintenir la compétitivité de nos marchés d'exportation. Ayant une roupie qui s’apprécie vis-à-vis de l'euro et du dollar par exemple, est préjudiciable à notre secteur d'exportation, surtout quand la plupart de nos recettes d'exportation sont en euros et en dollars américains. Notre économie dépend principalement sur les exportations du secteur touris-

ment ? Que nous montrent les indicateurs ? Les deux indicateurs macroéconomiques et financiers montrent des signes de détresse. Les indicateurs boursiers poursuivent leur tendance à la baisse, non seulement à Maurice, mais en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Sur le plan macroéconomique, l'activité ralentit temporairement et les risques à la baisse ont augmenté à nouveau. L'expansion mondiale demeure déséquilibrée. La croissance dans de nombreuses économies avancées est encore faible, compte tenu de la profondeur de la récession. De plus, le léger ralentissement observé au deuxième trimestre de 2011 n'est pas rassurant. La croissance dans la plupart des économies émergentes et en développement continue à être forte. Globalement, l'économie mondiale a connu un taux annualisé de 4,3 pour cent au premier trimestre, et les prévisions pour 2011-12 sont globalement inchangées. tique et le textile fait face à des compétitions de la part des économies qui ont un faible coût de production, comme les économies des BRICS. Une roupie appréciée peut conduire à la perte de marchés. Il est donc impératif d'avoir une valeur qui aidera à maintenir notre compétitivité sur le marché mondial. ❚ Des voix économiques craignent

le pire des raffales de ce qui se passe en Amérique ou en Europe. Doit-on effectivement se faire du souci ? Je suis d'accord avec eux. La récession en Europe et aux États-Unis pourrait réduire la demande pour nos exportations. Notre secteur de l'exportation est donc vulnérable. Même si la demande pour nos exportations n'est pas réduite, une roupie appréciée pourrait être préjudiciable sur le plan des recettes d'exportation. L'impact se fait déjà sentir au niveau de certains petits hôtels et de certaines unités de textile où on a mis fin aux heures supplémentaires, où on procède au licenciement des travailleurs. Mais l'ampleur de l'impact doit être étudiée. Les investissements

❚ Si nous nous tournons vers les

modèles économiques de base, il y en a 3 : mixed, market et planned. Ne serait-il pas temps de revoir cela ? Le système économique actuel de la plupart des économies du monde pro-capitaliste souleve de nombreuses questions chez les chercheurs, académiciens, économistes et décideurs politiques. Il est question de savoir si l'économie du marché est le meilleur système dans le contexte économique actuel. Je suis, personnellement, partisan de l'intervention du gouvernement pour assurer le bon fonctionnement des marchés et corriger les échecs où il y a lieu. Cela signifie qu'il y ait réellement un système d'économie mixte ou équilibré, à travers un partenariat public-privé. Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les forces du market economy. Ce type d'économie a échoué au cours des dernières années. Il suffit de prendre le cas des EtatsUnis, très proche de l'économie market, et qui ont été incapables de faire face à la crise financière.


PROMOTING CORPORATE GOVERNANCE BEST PRACTICES

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Le Mauritius Institute of Directors (MIoD) organise un séminaire international en partenariat avec l’Asian Centre for Corporate Governance and Sustainability de l’Inde, du 15 au 17 septembre , au Sugar Beach Resort, autour du thème

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; « Enhancing Effectiveness of Boards through Corporate Governance Best Practices ». Les organisateurs attendent des participants venant des États-Unis, du Royaume-Uni, du Ghana, de Singapour, de l’Inde, de l’Australie, de la

Russie, du Brésil, de la France et de Maurice entres autres. Cette activité s'inscrit dans le cadre de la promotion des pratiques de la gouvernance corporative, en lien avec les marchés émergents.

AVOCAT EN DROIT BANCAIRE

LES BANQUIERS ONT AUSSI DES ANGES GARDIENS Ils sont derrière toutes les grosses transactions et les gros contrats des banques commerciales. Leur avis et leur signature sont indispensables pour mettre toutes les chances du côté de leurs clients. Il est des fois où, disons, une virgule dans un contrat peut coûter cher. Ou rapporter gros | LEEVY FRIVET LA PLUPART des banques, surtout commerciales, ont à leur disposition une équipe solide de juristes. Cela dépend, évidemment, de la nature des financements que propose la banque, mais il y a toujours besoin d'une spécialité juridique propre au mode de financement envisagé. A titre d'exemple, une banque qui veut financer un projet immobilier d'une grande envergure doit impérativement avoir un support juridique pour lui conseiller sur tous les aspects légaux de la transaction. Cependant, maîtriser la loi bancaire ne suffit pas, l'avocat dont les services sont retenus par la banque doit aussi avoir des compétences dans le secteur immobilier. Cela se fait à deux niveaux. Premièrement, le conseiller légal doit évaluer les risques liés au prêt en question et les sûretés à réclamer pour le financement d'un tel projet. Deuxièmement, le juriste doit conseiller la banque sur les options envisageables au cas où l'emprunteur n'arrive pas à honorer ses dettes. ARSENAL DE CONTACTS Car tout projet comporte des risques, qu'importe le profil du promoteur, qu'il soit grand propriétaire terrien ou nouveau multimillionnaire du samedi soir grâce au loto. Néanmoins, les banques vont toujours tenter d'essayer de trouver une solution autre que des cours de justice pour réclamer leur dû. Vouloir recouvrer des dettes reste un exercice fort complexe et le résultat final n'est jamais garanti. « Beaucoup de gens pensent que les banques ne sont là que pour mettre des saisies sur les biens des emprunteurs, c'est une mauvaise perception », nous explique, plus loin, Me Jean-Eric Sauzier de BLC Chambers. Il y a deux types de conseiller juridique en droit bancaire ; l'interne et l'externe. Les deux ont leur importance, leur spéci-

BANQUE VERSUS BANQUE Des banques qui poursuivent d'autres banques, c'est monnaie courante. Mais ce qui est classique dans ce genre d'affaires, c'est qu'il s'agit d'un emprunteur qui n'a pas pu honorer ses engagements auprès de plusieurs banques. Dans un tel cas, toutes les banques vont poursuivre le « mauvais payeur », chacune revendiquant ses droits de priorité. C'est celle qui réussira à prouver ses droits prépondérants qui sera considérée en priorité. Cependant, les banques n'aiment pas se faire avoir. De nos jours, avant même de s'engager dans un deuxième exercice de financement, les banques font un exercice de « due diligence », surtout quand il s'agit de grosses lignes de crédit, pour s'assurer que le client n'est pas recherché pour dettes nonpayées par d'autres institutions bancaires du pays.

ficité et leurs limites. Dans le cas d'un conseiller juridique interne, ses fonctions sont souvent limitées à trois grands niveaux d'intervention : Sa première fonction est de veiller à ce que la banque suive à la lettre les règles de la législation bancaire du pays, par rapport à ses clients, mais aussi vis-à-vis de la banque centrale et des autres institutions. L'interne s'occupe également des aspects liés au financement des projets, aux sûretés et au recouvrement. Mais le travail du conseiller interne ne s'arrête pas là. Ses compétences sont aussi sollicitées en cas de conflits industriels ou de différends internes. Exemple, la convocation d'un employé devant un comité disciplinaire requiert sa signature. Les conseillers externes, quant à eux, sont plutôt sollicités dans les gros projets d'investissement. Contrairement à leurs collègues internes, les externes peuvent apporter un

appui additionnel par rapport aux transactions bancaires. Les externes travaillent avec de nombreux opérateurs bancaires, alors que les internes sont souvent attachés à une seule institution. SOUTIEN ET EXPERTISE Les deux professions se rejoignent souvent, car si l'avocat interne a un dossier de financement pour un projet, l'avocat externe se sert souvent de son arsenal de contacts pour rendre viable le financement en question. L'externe peut faire toute la documentation, mettre en place une ligne de crédit par rapport à toutes les sûretés nécessaires avant un décaissement. Ajouté à cela, il peut offrir à la banque le soutien et l'expertise nécessaires sur l'industrie que la banque veut financer. L'externe est souvent plus proche des réalités du marché, de l'économie et du terrain.

Un conseiller légal dans une banque peut donc être spécialiste des réglementations de la loi bancaire, mais peut ne pas maîtriser les rouages d'un financement d'un grand projet. L'externe, lui, se consacre au financement mais s'assure aussi que le projet en demande de financement soit viable et profitable pour tous, incluant la banque, le créancier et même l'avocat. Le rôle de l'avocat dépasse donc celui du banquier, en cela que le banquier prête ou peut dire non sur les conseils de l'avocat. En cas d'un accord sur un financement, c'est l'avocat qui va structurer la dette, et en cas de nonpaiement, la restructurer, c'està-dire rééchelonner la période de remboursement, ajouter des sûretés si nécessaire. En dernière option, l'externe assiste la banque en nprodiguant des conseils par rapport au droit de la faillite.


SOLIDE COMME LA KFW BANKENGRUPPE Le magazine Global Finance a publié, vendredi, son classement annuel des banques les plus solides au monde. Les cinq premières places de ce classement sont exclusivement occupées par des banques publiques. C'est la banque allemande Kfw bankengruppe qui se place en tête de liste, suivie de la Caisse

des dépôts et consignations de France et de la Bank Nederlandsa Gemmenten des Pays-Bas. Le magazine a classé les banques en fonction de la qualité de leurs actifs et des notations attribuées par les agences Moody's, Standard & Poor's et Fitch, et de leurs lignes de crédit à long terme.

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Conseiller juridique externe pour de nombreuses banques, Me Jean-Eric sauzier, de BLC Chambers, est aussi expert dans le Real Estate. Il conseille les banquiers dans leurs transactions, mais les défend aussi quand on les dit sans scrupules et sans coeur | LEEVY FRIVET

JEAN-ERIC SAUZIER

« Il y a un côté conservateur qui sauve les banques mauriciennes » MANOJ NAWOOR

❚ Les banques ont mauvaise réputa-

tion en ce qu'il s'agit du recouvrement des dettes... Beaucoup de gens pensent que les banques ne sont là que pour saisir les biens des débiteurs. C'est là une mauvaise perception. Même si très souvent, elles ont toute la documentation et l'arsenal légal nécessaires de leur côté, les banques sont généralement flexibles et essaient, la plupart du temps, de trouver des solutions qui peuvent sauver le projet ou l'opération financée.

❚ A Maurice, le « Regulatory Frame-

La faillite des grosses institutions bancaires aux Etats-Unis et en Europe découle, non pas de leurs activités bancaires conventionnelles, mais beaucoup de ces banques ont pris des positions agressives sur le 'secondary debt market', c'est-à-dire les dettes des autres. C'est un marché où on pratique un commerce de dettes Un banquier a très peu à gagner, à la limite, peut même perdre, à voir ses clients entrer en faillite. Un banquier préfère avoir 15 lignes de crédit moins performants, quid à restructurer le repaiement, que de mettre un seul client en faillite. Cela fait mal au banquier de voir son client aller en faillite. ❚ Mais il le fait quand même ?

Oui, mais en tout dernier recours. Déjà au départ, c'est une perte pour laquelle la banque va devoir faire une provision vis-à-vis de la banque centrale. Il faut que la banque puisse absorber cette perte. Ensuite, en terme de proportion de lignes de crédit de la banque qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent pas, c'est une tâche sur le livre de la banque. Il faut aussi savoir que l'exercice du recouvrement, en lui-même, peut parfois s'avérer très coûteux, dépendant du montant en jeu et des conditions du contrat. Croyez-moi, le

sives sur le 'secondary debt market', c'est-à-dire les dettes des autres. C'est un marché où on pratique un commerce de dettes. Par exemple, un emprunt d'une banque est prise par une autre banque. Aux Etats-Unis, il y a toujours eu de gros soucis quant à la règlementation des produits bancaires dérivés, dont les bons de trésor.

banquier a mieux à faire que d'aller à la chasse des 'bad debtors'. Ce n'est pas sa priorité. Le banquier préfère se concentrer sur des nouvelles transactions où la banque aurait beaucoup plus à gagner plutôt que de devoir faire du 'debt collection'. ❚ On ne peut parler de la crise fi-

nancière de 2008 sans mentionner l'effrondrement de plusieurs banques américaines et européennes. Qu'est-ce qui explique, selon vous, la résistance des banques mauriciennes ? Je pense qu'on peut attribuer cette résistance à deux éléments. Le premier, est que généralement à Maurice, on ne pratique pas de

'reputational lending'. On n'octroie pas des prêts en se fiant sur la force du nom d'une société, sur sa réputation, son histoire. On fait quand même un exercice de 'due diligence'. On ne va pas octroyer de gros prêts les yeux fermés, on est plus prudent par rapport aux banques américaines. Il y a donc ce côté conservateur de la pratique bancaire à Maurice qui n'est pas si mauvais que ça. C'est cela qui a permis aux banques mauriciennes de ne pas connaître les malheurs des banques américaines et européennes. Deuxièmement, la faillite des grosses institutions bancaires aux Etats-Unis et en Europe découle, non pas de leurs activités bancaires conventionnelles, mais beaucoup de ces banques ont pris des positions agres-

work » est sous la supervision de la Banque centrale. Pensez-vous qu'il y a un manque d'indépendance pour les banques ? Je pense qu'une telle supervision est une très bonne chose, que ce soit pour les actionnaires des banques elles-mêmes, ou des clients, petits ou gros. Il est rassurant pour ces derniers, de savoir que leur argent est bien gardé, que les banques qu'ils ont chargé de garder leur argent, doivent elles-mêmes répondre à une autorité régulatice. Je pense, par ailleurs, que c'est toujours une bonne chose de s'assurer que nous n'avons pas de 'fly by night operators' opérant dans le secteur bancaire que ce soit à Maurice ou ailleurs. Un 'fly by night operators' est une expression pour décrire quelqu'un qui prend toutes sortes de risques dans un secteur où il n'a aucune compétence, aucun savoir, avec seulement le souci du profit immédiat et qui délaissera sa clientèle au moindre pépin. Avoir un régulateur permet d'avoir plus de transparence. ❚ Qu'en est-il de l'aspect de confi-

dentialité ? Notre position de départ est d'être toujours respectueux du principe de la confidentialité entre le banquier et son client. Mais, l'intérêt public veut aussi qu'il y ait des exceptions à cette règle. Par exemple, quand il y a des doutes ou des questionnements sur la provenance des fonds d'un déposant. C'est dans l'intérêt des clients, des banques elles-mêmes, des enquêteurs et des parties lésées par des pratiques irrégulières, qu'on puisse révéler aux autorités les données d'un compte particulier, cela bien sûr après avoir respecté toutes les conditions légales.


DÉVELOPPER LES APPLICATIONS ANDROID

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ENTREPRENDRE MERCREDI 24 AOÛT 2011

La technologie de convergence attire de plus en plus d'individus et de compagnies. Knowledge Seven dispensera bientôt des cours sur « le développement d'application pour smartphones et tablettes android ».

Android est développé par Google. Les smartfones sous Android sont proposés par des sociétés comme HTC, Samsung, Motorola et LG. Selon certaines analyses, Google est venu concurrencer Apple.

Transformer son smartphone en un ordinateur, c'est donc possible. Les cours débuteront le 14 septembre prochain. Pour de plus amples renseignements, appeler sur le 464 7446.

ILS VEULENT CHANGER LE MONDE En School Certificate (SC), Avinash Meetoo se classe premier en informatique sur le plan national. Il possède un diplôme d'ingénieur de l'Institut national des sciences appliquées de Lyon, ainsi qu'un diplôme d'études approfondies (DEA) de l'École normale supérieure de Lyon. De retour au pays en 1999, il prend de l'emploi chez DCDM, puis passe à la Chambre de commerce et d'industrie, devient chargé de cours à l'Université de Maurice de 2003 à 2008. Entre-temps, soit en 2000, il fonde le groupe Linux de l'île Maurice et devient, en 2001, un Red Hat Linux Certified Engineer. Avinash Meetoo voue une grande admiration pour les deux jeunes co-fondateurs de Google : Larry Page et Sergei Brin. « Nous avons le même âge, 36 ans. Ils étaient des ingénieurs en informatique qui ont voulu changer le monde. Moi aussi je veux changer mon monde à moi, c'est-à-dire l'île Maurice », nous confie le directeur de Knowledge Seven.

SILICON VALLEY : UNE CONCENTRATION DE CERVEAUX

KNOWLEDGE SEVEN

ADIEU LA SILICON VALLEY Le directeur de Knowledge Seven se flatte d’avoir le même âge que les cofondateurs de Google. A l’écouter parler, on peut dire aussi la même fougue pour la science informatique. La même passion du partage de la connaissance pour changer le monde AVINASH MEETOO, jeune di- mande. » Cela, bien sûr, après parmi ses clients de prestigieuses recteur de Knowledge Seven, études pour déterminer au compagnies, dont Accenture, dit viser l'excellence dans tout préalable, quel produit pro- Air Mauritius, Courts. Il atce qu'il entreprend. D'ailleurs, mouvoir sur quel site. Car le tribue cette excellente réputala devise de son entreprise c'est travail ne se fait pas au petit tion à la qualité des programmes de toujours offrir le meilleur, bonheur au sein de Knowledge de formation, précisant qu'il se focalise exclusivement sur des que ce soit en terme de pro- Seven. Pour Avinash Meetoo, c'est technologies de très haut niveau grammes de formation, de supports techniques ou de conseils. ce professionnalisme et cette et d'un type particulier, par exemple les logiciels liLa satisfaction bres, tels Linux, Java, clientèle avant tout. PHP. Les cours proRien d'étonnant, posés par Knowledge donc, au parcours Les réseaux sociaux et les sites web font Seven sont tous exceptionnel de sa désormais partie prenante de la vie de accrédités MQA compagnie en nombreuses personnes et d'entreprises. (Mauritius Quality moins de trois ans. Authority) et propose Et pas question de Nos clients ont voulu utiliser cet outil pour actuellement une dormir sur ses lau- transmettre des messages et nous avons douzaine de cours. riers pour ce jeune répondu à leur demande Un parcours qu'il « geek » qui pense juge exceptionnel et dont il n'est déjà agrandir son école et dirigueur dans le travail qui leur pas peu fier quand il pense à ses versifier son champ d'action. Diversification qui a déjà ont permis de progresser. « Nous deux cours du début. Knowledge Seven propose débuté, d'ailleurs, il y a six mois, avons passé le cap fatidique des avec l'introduction de la com- trois ans et je peux dire que je suis aussi du Linux consultancy et munication et du marketing en content. Nous avons certes connu Linux support. Actuellement, ligne. « Les réseaux sociaux et les quelques bas, comme toute entre- Avinash Meetoo n'emploie sites web font désormais partie prise naissante, mais beaucoup qu'une personne à plein temps , mais fait aussi appel à des traprenante de la vie de nombreuses plus de hauts. » Evoquant ces « hauts », le di- vailleurs à temps partiel. Le personnes et d'entreprises. Nos clients ont voulu utiliser cet outil recteur de Knowledge Seven, ex- développement et la progression pour transmettre des messages et pert du système d'exploitation du business l'amèneront bientôt nous avons répondu à leur de- Linux, nous confie qu'il compte à recruter deux autres employés.

Avinash Meetoo n'a quand même pas connu que des jours heureux. Informaticien de profession, habitué devant son écran d'ordinateur à longueur de journées, la transition n'a pas été une partie de plaisir. Il a dû apprendre à gérer son entreprise et le plus difficile a été la comptabilité. « J'ai appris de mes erreurs et j'ai persévéré. Car je voulais atteindre mon but. » Son but à lui, en 2008, c'était d'aller vivre et travailler à la Silicon Valley, aux Etats-Unis. Il voyait grand et loin. Mais, à la même période, la crise financière passait par là. Au placard la Silicon Valley ! Sans regrets ! Et pourquoi pas, puisque l'Amérique lui fait faux bond, réaliser un de ses rêves de jeunesse : se mettre à son propre compte. Knowledge Seven voit le jour. Depuis, Avinash Meetoo est au septième ciel au milieu de ses apprenants. Sa « valley » à lui, se trouve à Newry Complex, à Quatre-Bornes. Et pourquoi Knowledge Seven ? Parce qu'on ne finit jamais d'apprendre. L'apprentissage, c'est sept jours sur sept.

Située dans la partie sud de la région de la baie de San Francisco, sur la côte ouest des États-Unis, Silicon Valley est un lieu chic. Cette région n'est pas une vallée à proprement parler, l'expression désigne plutôt l'industrie des technologies de pointe qui s'y trouve et qui s'est développée pour devenir une référence mondiale. Silicon Valley comprend environ 2 millions d'habitants et 6 000 entreprises de haute technologie. Après un passage à vide, la vague du Web 2.0, et surtout une accélération de la diversification vers d'autres domaines que l'informatique, notamment vers les biotechnologies et les énergies renouvelables, ont redonné un nouveau souffle à Silicon Valley. La région reste l'épicentre technologique principal de la Californie, offrant les plus hauts salaires et employant le plus de salariés et de « cerveaux » du secteur, selon le rapport California Cybercities publié en 2006. L'année 2006 semble avoir été un tournant décisif pour le pôle. Selon le rapport annuel du Joint Venture Silicon Valley, plus de 30 000 emplois auraient été créés entre juillet 2005 et juillet 2006, et plus de 900 millions de dollars investis dans des technologies touchant aux énergies renouvelables. Le Département du développement économique de l'État fait ressortir dans un rapport le rôle crucial joué par les étrangers : l'immigration y a doublé entre 2005 et 2006, on parle une autre langue que l'anglais dans 48 % des foyers de Silicon Valley, et 55 % des employés dans les domaines des sciences et des technologies sont nés en dehors des États-Unis, notamment en Inde et en Chine. La Silicon Valley est aujourd'hui concurrencée par de nouveaux technopôles dont Bangalore, en Inde.



CASUAL GAMES GET SERIOUS

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Giant videogame publisher Electronic Arts (EA) has bought leading “casual” game developer Popcap in a deal worth up to $1.3 billion. EA has already pledged $650 million in cash as well as $100 million in shares, but if Popcap hit specified performance tar-

gets, another $550 million would be paid in two year’s time. Popcap is a leading light in the world of casual gaming, in which players do not purchase a physical product, but instead download low priced games directly to their mobile phone, console or pc.

PUBLIC SECTOR GOVERNANCE

PUBLIC BODIES

UNDER SCRUTINY

Public sector organisations make a fundamental contribution to our society by providing a range of essential public services, in areas such as healthcare, welfare, housing, education, transportation and regulation of the markets. The effectiveness with which they provide those services, and the efficiency with which they utilise the public resources at their disposal, are matters of considerable public interest | RENDHEE VEEREN PEOPLE CONSIDER that good governance goes without saying. The general public trails the actions of government authorities with attention, particularly when things go wrong or look like going wrong. The focus of this interest is both the government machinery itself and the responsible members of government. After the global financial crisis, many observations in corporate governance have stressed on the doings of organisations considered important to the economy, namely banks. However, fairly little discussion has been directed towards corporate governance in organisations that possibly have as much impact on the lives of each member of society: those organisations in the public sector. Government departments and public bodies make choices and take decisions on a daily basis that affect all of us as citizens. Understanding how these decisions are made is, thus, a matter of major public interest. It is essential to state at the onset that public money is not the same as private

money. Public money is forcibly taken out from the taxpayer on the authority of elected representatives. It can also only be used for the reason it was authorised. Public bodies are moreover statutorily called upon to run their business in accordance with documented standards of propriety. And public bodies must be able to show that they have sought value for money. They are thus subject to dissimilar, but rigorous, standards of accountability. MULTI-DIMENSIONAL APPROACH Albeit all public bodies are required to have formal governance structures in place it is clear that there is a broad difference in the efficacy of these arrangements. In recent years there have been sufficient examples of severe collapses of governance in the public sector. These have led to a wearing down of public trust in standards in public life. Any policymaker who has reflected on the lessons emerging from the banking crisis for corporate governance in the pri-

Albeit all public bodies are required to have formal governance structures in place it is clear that there is a broad difference in the efficacy of these arrangements. In recent years there have been sufficient examples of severe collapses of governance in the public sector

vate sector should also have an apprehension about the repercussions for public sector governance. The banks have exposed how, even in a sector which seemed to abide by best practice in governance, managements could corrupt the structures which were supposed to preserve the integrity and long-term health of their organisations. Public bodies are not, obviously, put through the forceful strain to optimise short-term profits which characterised the financial firms. Yet, the public sector has its own weaknesses ranging from to political short-termism to conflicts of interest and mishandling of public funds. These can be particularly destructive to the public interest and can put in danger the survival of the organisation concerned. It is therefore crucial that any lesson for strengthening the key standards of corporate governance and restoring public confidence are also taken into account by the public sector. It is also important that corporate governance must not be purely seen


BRITISH WOMEN TAKE 30% OF NEW BOARD POSITIONS A new report by the Cranfield School of Management claims that the number of women being appointed to FTSE 100 boards has doubled in 2011 in UK. This means that women have taken 23 (30%) of new board appointments

made since the start of the year. Compared to 18 for the whole of last year. This means that the number of FSE 100 companies without a woman on the board has fallen to 14, from 21 at the end of last year

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PUBLIC SECTOR GOVERNANCE IN PRACTICE

as a compliance responsibility. By espousing a more multi-dimensional approach to corporate governance, it is likely that it can be seen as a vehicle to realise better performance, permitting public bodies to get used to their changed circumstances. As in most countries, the last years have been a time of manifest change in public sector management in Mauritius. This has been the result of both a reconsideration of the role of government accompanied by rising tendencies associated with globalisation and the information age, which have the potential to transform considerably the way governments do business. At the same time, governments are facing growing budgetary pressures, including having to deal with incompatible demands of citizens. Comments have been made about ‘declining’ government which has led to issues about the scope and involvement of public sector administration in the future. This has directed attention on the function of governance, and thus corporate governance, in building up a flexible and strong society for the 21st century. The effect of globalisation has underlined the major challenges encountering government and its administration. It has been stated that the dynamics of globalisation have challenge notions of sovereignty. For instance, the power of multinationals, the restriction imposed on government policy by currency markets and the influence of international media could all be considered as lessening the independence of national governments. The government is trying to put in

place many of the components of good corporate governance. These include corporate objectives and strategies; corporate business planning; control systems; codes of ethics; identification of stakeholders; evaluation and review; and a focus on client service among others. Nevertheless, usually these elements are organised in such a way that individuals in the organisation could appreciate both their rationale and the they ways the different aspects need to be coordinated in view of attaining better results. CORE BUSINESS Hence, the actual test is not merely to identify the elements of sound corporate governance but to make certain that all the elements of good corporate governance are successfully incorporated into a reasoned corporate approach by organisations and are well recognised and implemented all through those organisations. If applied correctly, such an approach should lead to the integrated management structure crucial to achieve the required performance so as to realise organisational objectives. Information technology is transfiguring the way the public sector in fact functions. Indeed, it has improved the capacity of public organisations to communicate, to share key information and to manage bureaucratic processes more effectively. Information technology has also boost productivity by offering new, more receptive and efficient ways of delivering public services and conveying information to citizens. It potentially provides the medium to deliver better quality

products to the public more quickly, cost effectively and expediently. Public policy has only begun to come to grips with the changing context. The time that policy makers need to process, structure and use knowledge so as to make informed decisions has become a scarce commodity, as 24 hour media coverage of events around the world applies inexorable pressure to act and react speedily. As organisations embrace modern networked communications, such as the World Wide Web, they are creating a need for different styles of governance in the information age. Consequently, in many areas, consideration has to be given to the extent that information technology is core business. This is evident where it is not easy to in fact separate the technology from the service being delivered. SOCIETAL EVOLUTION The interdependence made possible through information technology also generates shortcomings. The propagation of computer viruses and hackers seeking to tamper with critical computer systems poses grave risks to government agencies, and in private domain, and the danger will only grow in the future. Such matters also raise questions about adequate business continuity arrangements. The risks involved also raise issues associated with the privacy and confidentiality of records which are of significant concern to the Parliament. Unless properly operations, computerised operations can offer numerous opportunities for committing fraud, unauthorised ma-

EVERY organisation has unique governance requirements and challenges. However, there are some features of public sector entities that differentiate them from other organisations. Firstly, public sector bodies are mostly institutional in form. Public service departments are inevitably hierarchies. Other organisational forms include markets, partnerships, networks, and matrices. All exist in the real world, and are manifest to some extent in big organisations like government departments. Importantly there are both formal and informal arrangements, especially networks, and these influence culture and information flows. But the building blocks of public institutions are hierarchies, driven mainly by the position classification, derived in turn from assessed work value. Most government entities are allocated a budget through centralised budget rocesses. This has important implications and points to differences from other sectors. Fiscal accountability is driven by government criteria, through executive government and parliamentary processes. Public officials are expected to be ethical and independent. This typically is expressed as offering ‘frank and fearless advice’. Yet public servants are also expected to be responsive to the government of the day and to citizens whom they serve on behalf of the government. This formulation is very different from that expected of commercial enterprises, and representative or community organisations. The governance differences — especially about to whom employees, managers and leaders account, and the manner of accounting — are stark.

nipulation of data or disrupting vital operations. As reliance on information technology rises and new high risk areas become known, public sector agencies need to adopt modern practices to solve management problems that slow down effective system development and operations even where these are outsourced. Effectively managing these risks will, in many cases, have a major impact on achieving business objectives. Robust corporate governance processes that are pervasive throughout an organisation will both help to identify and deal with such problems. Citizens look forward to sound governance from their government authorities. Society is ever more requesting government authorities to account. Government is not just answerable to Parliament, but increasingly to other components of society as well. This is caused by societal evolution such as the population’s growing level of education, rapid progress in the sphere of information and communication technology and the power of the media. It is imperative for an administrator in the public sector to be familiar with and monitor the risks related to his position in public administration. Something which is also important is the element of behaviour. As we all know, when all's said and done, it comes down to people.


OPEN FOR BUSINESS

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Le Domaine des 7 Vallées est ouvert sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Du moment qu’il y a des clients, le personnel, qui est composé de 112 employés (dont plus de la moitié sont d’ex-employés du Domaine du Chasseur), est à pied d’œuvre. Le restaurant, quant à lui, est ouvert de 9 heures à 16h30, et il est recommandé de réserver.

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DOMAINE DES 7 VALLÉES

ALLONS NOUS PROMENER DANS LES BOIS...

Au Mauricien, cette créature stressée et toujours pressée de se rendre quelque part, Alain O’Reilly propose de s’arrêter, de regarder et de respirer. Pour cela, il a créé un domaine de 4 000 hectares, où la nature est le principal centre d’attraction et la découverte un plaisir renouvelé | CÉCILE ANTONIO SITUÉ NON loin de Mare-aux-Vacoas, dans le centre de l’île, le Domaine des 7 Vallées est un lieu paradisiaque. Au bout d’une allée rocheuse bornée de bananiers, de bambous et de filaos, le premier signe de vie est une voiture rouge. A l’entrée du site, nous sommes chaleureusement accueillis par une jeune femme qui nous demande de la suivre. Direction la réception, communément appelée « la vielle cabane ». Après un bon kilomètre de marche, nous voilà enfin arrivés. Le gérant du domaine, Alain O’Reilly, qui nous attendait, nous souhaite la bienvenue à bras ouverts. On est, avant tout, chez cet homme. Car si le Domaine des 7 Vallées existe sous sa forme actuelle, c’est grâce à la détermination de ce pionnier du tourisme vert à Maurice, qui l’a racheté en 2006. Quand il en parle, Alain O’Reilly évoque même « l’aventure de toute une vie ». Difficile de ne pas le croire, car ce site au concept unique occupe une superficie de plus de 4 000 hectares, autrement dit la moitié de l’île Rodrigues, et offre toute une panoplie d’activités ayant pour fil rouge la nature. La salle où nous accueille le maître des lieux en est un exemple. Composée dans son intégralité de bois rustique, on y trouve suspendu des

trophées de chasse, dont des têtes de cerfs empaillées, ainsi que des plantes du domaine, afin de garder le cachet sauvage d’un lieu qui doit évoquer, comme le dit si bien Alain O’Reilly, un « retour aux sources ». Un univers apprécié des clients, puisque les demandes de réservation de cette salle, qui est disponible pour des mariages ou encore des anniversaires, est en hausse.

Vous pouvez même, si vous le voulez, dormir sur place. Le domaine propose ainsi l’hébergement dans des roulettes. Au nombre de quatre, celles-ci portent des noms évocateurs de grand air : nomade, gitane, bohémienne et tzigane. Il vous en coûtera Rs 2 500 par jour, petit déjeuner compris

RECETTES TRADITIONNELLES Vous pouvez même, si vous le voulez, dormir sur place. Le domaine propose ainsi l’hébergement dans des roulettes. Au nombre de quatre, cellesci portent des noms évocateurs de grand air : nomade, gitane, bohémienne et tzigane. Il vous en coûtera Rs 2 500 par jour, petit déjeuner compris. A noter également qu’un guide sera mis à votre disposition et que la sécurité est assurée en permanence. Par contre, piqueniquer au domaine est strictement interdit, et ce afin d’éviter toute forme de pollution et de conserver le cachet naturel de l’endroit. Si vous voulez manger, vous pourrez cependant le faire au restaurant le « Gran Villaz », qui peut accommoder 250 personnes. Vous y redécouvrirez des recettes traditionnelles à base de poisson, de cerfs ou de lièvre, le tout


DES GRAINES ANTIFAMINE POUR SAUVER LA CORNE DE L'AFRIQUE La sécheresse qui touche la Corne de l'Afrique aurait des conséquences moins graves si les agriculteurs privilégiaient des semences résistantes au climat aride. C'est en tout cas l'opinion formulée par le Centre de recherche interna-

préparé au feu de bois. Les clients peuvent également choisir des fruits de mer, qui proviennent d’un restaurant de Mahébourg. Particularité du restaurant : il ne propose que de la nourriture bio. « Notre forêt mauricienne appartient aux Mauriciens. » Ce slogan d’Alain O’Reilly suffit à expliquer pourquoi l’entrée du domaine n’est pas payante. Et même si toutes les activités proposées le sont, les Mauriciens bénéficient d’un tarif réduit pendant toute l’année. Ce qui permet à la clientèle de se fidéliser, et ce même en dehors de la période de pointe, qui se situe lors des vacances scolaires et du mois de décembre. Parmi les clients réguliers, on compte des établissements scolaires qui y viennent en excursion pédagogique et des compagnies qui y tiennent des séances de ‘team building’ pour leurs employés. La clientèle du Domaine des 7 Vallées est mauricienne à 80%. Pour le reste, les visiteurs viennent principalement d’Europe. D’autres viennent y chercher des plaisirs spécifiques. Les Russes et les ressortissants des pays arabes sont ainsi très friands de la chasse. Et il y a de quoi faire au domaine, puisqu’on y trouve, entre autres, 3 000 cerfs, plus de 1 000 sangliers, des pintades et des canards sauvages. UN MONDE FÉÉRIQUE Quant aux activités proposées, ils vont du quad à l’équitation. Le ‘quad biking’ demeure une activité très prisée des Mauriciens. Mais au domaine, il faut retenir que quad ne rime pas avec compétition. Il s’agit plus d’un moyen de se déplacer pour découvrir les lieux. Si les excès de vitesse n’y sont pas autorisés, il n’y a cependant, que peu de restrictions quant à l’âge de ceux qui désirent s’initier à ce véhicule. Pour preuve, cette dame de 77 ans qui est montée pour la première fois sur un quad le jour de son anniversaire. Vous pouvez également y découvrir l’équitation avec les chevaux et les poneys du domaine. Lors de notre visite de domaine, avec notre guide, Sam Nurse, une vieille connaissance du

tional pour la récolte dans les zones tropicales semi-arides (Icrisat) dans un article publié le 17 août 2011 sur AlertNet, un site d'information sur les crises humanitaires. Le Centre encourage en effet les agriculteurs à semer du sorgho, du petit

UNE RÉUSSITE NÉE D’UNE ENFANCE DIFFICILE Chasseur invétéré, Alain O’Reilly débute sa carrière comme agronome sur la propriété sucrière de Riche-en-Eau. Il rachète le Domaine du Chasseur après quelques années, mais se voit dans l’obligation, en 2007, de le revendre. Avec l’argent obtenu, il achète deux restaurants et sept chassées dans le sud. Celles-ci donneront au final le Domaine des 7 Vallées. Une réussite que ne laissait présager une enfance difficile. En effet, suite au décès de sa mère, il est élevé par ses grands-parents. Lorsqu’ils disparaissent à leur tour, il est recueilli par son père, Jacques O’Reilly. Mais les choses ne vont pas bien. Au point qu’il pense même mettre fin à ses jours à deux reprises. Mais c’est un battant. Des relations difficiles qu’ils entretenaient à l’époque, son père deviendra par la suite son idole et son « copain ».

pois tropical, du niébé ou encore des haricots pour parer aux pénuries alimentaires. La famine touche actuellement le sud de la Somalie et menace au total 12 millions de personnes en Afrique de l'Est. SOURCE : INTERNET

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la particularité de fournir de l’eau fraîche pour apaiser sa soif si on sait le manipuler avec un simple morceau de bois. Ou encore la rivière Citron, où on peut voir des poissons – des béryls rouges – qu’il est possible de pêcher, même si le client ne peut conserver qu’un unique poisson. Tout le long du parcours, c’est ce cachet vert omniprésent qui frappe. Et si ce n’est les plantes, ce sont les animaux qui émerveillent. Ainsi, en descendant la cascade Citron, nous avons à une vue à vous Tout le long du parcours, c’est ce cachet vert droit couper le souffle : des omniprésent qui frappe. Et si ce n’est les cerfs et des sangliers parcourant les plaines plantes, ce sont les animaux qui sauvages ! Et comme si émerveillent. Ainsi, en descendant la tout cela ne suffisait cascade Citron, nous avons droit à une vue à pas, nous avons pu goûter, en nous remetvous couper le souffle : des cerfs et des tant de nos émotions, sangliers parcourant les plaines sauvages aux fruits de saison : gérant, nous avons d’ailleurs pu voir framboises, bergamotes et autres. Difficile de ne pas se perdre, dans les deux chevaux, Kitkat et Chirac. Ce dernier, nous a-t-on appris, aurait déjà ses émotions, mais aussi dans le doparticipé à une course. Mais pas le maine ! C’est pour cela que pour le temps de s’y attarder, car l’un des visiteur qui s’y colle pour la première grands plaisirs du Domaine des 7 Val- fois, un guide est fortement conseillé. Ainsi armé, vous pourrez en toute lées est de découvrir ce qui s’y cache. Comme cet arbre du voyageur sérénité vous laisser aller à savourer ce qu’on découvre avec émotion, et qui a monde féerique.


CAFÉ RIME AVEC BIENFAITS

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Le café possède une quantité considérable d'antioxydants. Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Scranton en 2005 a conclu que le café est la première source d'antioxydants dans l'alimentation

américaine. Il contient aussi de la caféine, qui est connu pour être un stimulant du système nerveux. Une autre étude menée par des chercheurs de l'Université du Minnesota prouve que les femmes

qui boivent du café sont moins susceptibles de mourir de maladies cardiaques. Enfin, le café serait aussi bénéfique aux malades du cancer et permet de faire baisser le taux de cholestérol

CAFÉ DE CHAMAREL

AU PALAIS DE L’ARABICA

Quelque part à Chamarel se cache l’unique plantation de café de l’île. En pleine saison de la cueillette, Capital s’y est invité pour comprendre comment ces petites « cerises » de café, séchées, torréfiées et moulues, finissent par donner la boisson la plus consommée après l'eau | D.B L'ARÔME DU café est inimitable. Servi chaud ou froid, cette boisson est toujours appréciée des Mauriciens, bien que le thé lui fasse concurrence. Mais comme pour toutes choses, les produits du terroir ont ce petit quelque chose en plus. Honneur donc aux produits du Café de Chamarel, qui appartient à l'usine sucrière de Bel-Ombre. Derrière le petit sachet en papier marron, illustré par une danseuse de séga et des graines de café, se cache une longue histoire. Lorsque Mario Coiffic,

Operation Manager de Café de Chamarel, nous invite à venir constater de visu le processus de fabrication, nous décidons de prendre la route en ce matin pluvieux du vendredi. Nous ne le regretterons pas. A notre arrivée à PlaineChampagne, il y a comme un air de vacances. Après avoir admiré la nature verdoyante et les paysages à couper le souffle, nous empruntons rapidement une route en serpentin en face de l'église Ste Anne. Nous passons alors devant un village pit-

toresque dont la majorité des maisons est en tôle. Les nombreux bananiers semblent quant à eux adorer cette terre de couleur rouge. Le calme, aussi, nous surprend. Mis à part un groupe d'enfants déambulant avec un ballon de foot à la main, il n’y a pas d’âme qui vive, et encore moins de voitures. Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à notre point de rendez-vous: l'entrée de la terre des sept couleurs. La plantation de café se trouve juste à côté. Sur place, c'est avec un

sourire généreux que Denis Mootegoo, responsable de l’exploitation, nous accueille. Après une petite discussion dans son bureau, nous voilà partis vers les champs de café. SOURIRE ET BONNE HUMEUR Devant nos yeux s'étalent 12 hectares. Au milieu de ces champs s'élèvent des palmiers ou encore des bananiers. « Ce sont des brise-vent », explique Denis Mootegoo. Ce n'est que la première bribe d’information d’une journée qui s'annonce in-

structive, car il s’agit de notre baptême du feu dans une plantation de café qui, soulignonsle, est unique à Maurice. Ainsi, c'est avec étonnement que nous constatons que les plantes sont de taille humaine. « Vu les conditions climatiques dans l'île, la cime est rabattue pour éviter un trop grand développement en hauteur. De plus, c'est plus pratique pour la cueillette », poursuit notre guide. Ce dernier fait également ressortir que lorsqu'un jeune caféier est mis en terre, ce n'est


LE CAFÉ SORT DE L’OMBRE L'usine sucrière de Bel-Ombre est la seule compagnie mauricienne à cultiver le café à Maurice. Elle s'est lancée dans cette entreprise au début des années 60. Cinq ans plus tard, les Mauriciens ont pu

goûter à du café 100% terroir. Au départ, c'est du café Robusta qui avait été mis en terre. Malheureusement celui-ci n'était pas apprécié à l’époque. Alors en 1965, de l'Arabica a été importé du

Kenya et petit à petit, les champs ont grandi. S’ils sont aujourd’hui limités à 12 hectares, c’est que l'arabica fleurit en novembre, soit au début de la période cyclonique à Maurice.

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LA FOURNAISE : CHAUD LE CAFÉ ! Si vous êtes adepte de cafés de différentes saveurs, le Café de la Fournaise vous en mettra plein la vue avec ses cafés moulus. La compagnie met en effet l'accent sur de nouveaux mélanges pour satisfaire les goûts et exigences de la clientèle. Elle importe son café vert d’Amérique du Sud et d'Afrique, explique Nadine Rolando, une des responsables. Le reste, de la torréfaction à la distribution, se fait ici. La balle est alors dans le camp des consommateurs. Ils peuvent choisir entre les cafés purs origines, notamment l'Arabica, le Moka ou le Robusta, ou alors les grands mélanges, notamment le café Supérieur ou l’Altima. Ce dernier est un mélange d'Arabica d'Amérique centrale et du Moka au nectar parfumé des hauts plateaux d'Ethiopie. Parmi les autres mélanges, on note aussi l'Arabica Moka, l’Arabica Moka Robusta ou l’Arabica Robusta… Le choix ne se limite pas qu’à ça. Dans la gamme des cafés aromatisés, le Café Cannelle, le Café Cardamome, le Café Sucre et le Café Vanille sont au menu. Ces produits destinés aux hôtels, restaurants et bureaux sont aussi mis en vente dans les supermarchés et boutiques à travers l’île. Devant ce vaste choix, fini le jus de chaussette et vive l'arôme et le goût du bon café.

LAVAZZA BLUE : DES CAPSULES QUI DONNENT ENVIE

que 4 à 5 ans plus tard que la récolte peut se faire. L'arbuste peut par la suite vivre pendant de nombreuses décennies. Lorsque les fruits, qu’on appelle des cerises, parviennent à maturité (6 à 8 mois après la floraison pour l'arabica, 9 à 11 mois pour le robusta) la récolte de café peut commencer. Deux méthodes sont employées : la cueillette ou l'égrappage. Café de Chamarel a choisi la cueillette, qui se fait de mai à septembre. Nous sommes donc en pleine saison de la cueillette. C’est ainsi que nous rencontrons, au cours de notre visite, une dizaine de femmes s’y affairant. Jeannette est l'une d'entre elles. Agée d'une soixantaine d'années, elle est saisonnière depuis deux ans. Vêtue de ses bottes noires en caoutchouc et d'un ensemble bleu marine, elle a noué un morceau de tissu jaune et blanc sur sa tête pour se protéger des intempéries. Malgré le mauvais temps, cette habitante de St Martin garde le sourire et sa bonne humeur. Lorsque le récipient qu’elle porte est rempli, elle transfère les cerises qu’il contient dans un grand sac. Jeannette a du pain sur la planche, car elle doit cueillir 21 kilos de cerises entre

6 h 30 et 11 h 30. Payée au kilo, elle doit, comme ses collègues, remplir un maximum de sacs qui seront ensuite transférés à la fabrique de Case-Noyale. « C'est là-bas que les cerises vont être transformées, car le processus demande un climat plus sec », explique Denis Mootegoo. Sur la piste du café, nous quittons les champs et mettons le cap sur Case-Noyale. Quinze minutes plus tard, nous arrivons devant un portail blanc, comme indiqué par Denis Mootegoo. Mais pas de fabrique à l’horizon ! Quelque peu décontenancés, nous entrons malgré tout. Là, devant nos yeux, s'étale un immense terrain qui semble bien entretenu. De l'autre côté de la clôture se trouve un bois, d’où semble venir des aboiements. Un chassée sans doute… DE LA DRUPE À LA PARCHE Continuant notre route à la recherche de la fabrique de café, nous tombons enfin sur un petit bâtiment en pierre très rustique. Nous sommes alors accueillis par Julien Desalles, le responsable des opérations, qui fera office de guide. Première étape : la pesée. Il en profite pour nous rappeler que le fruit du café est un type

de drupe, c'est-à-dire que les fèves sont recouvertes de la chair d'un fruit. Après la cueillette, le café doit être rapidement débarrassé de son enveloppe charnue par des jets d'eau. Place ensuite au séchage pour enlever la glu. Après douze heures, les graines sont transportées sur une aire de séchage composée de cinq long tamis. Elles restent là, à l'air, pendant une quinzaine de jours, avant d’être passées à la machine pour enlever la parche. Suit ensuite le tri à la main pour éliminer toute fève pourrie, décolorée ou endommagée. Les bonnes graines sont alors torréfiées, ce qui développe leur arôme et leur donne leur couleur foncée. La torréfaction se fait à 220 degrés, par lot de 5 kilos, et dure 15 minutes. Les graines de café sont ensuite moulues et empaquetées, avant d’être livrées dans les différents commerces de l’île. Il ne vous restera alors qu’à l’acheter pour pouvoir goûter au plaisir d’un bon café du terroir. Surtout que maintenant, lorsque son arôme viendra vous titiller les narines et éveiller vos papilles gustatives, vous saurez tout le travail minutieux qui se cache derrière…

Prendre un café aromatisé le matin, un thé pendant la journée et un chocolat le soir, le tout grâce à une seule machine, c’est possible. Grâce à ses capsules de différentes saveurs, la Lavazza Blue vient réaliser tous vos désirs. « Lavazza est le numéro un en Europe et nous avons voulu donner la chance aux Mauriciens de savourer ce large choix de boissons préparées dans les règles de l'art », nous confie Azna Kadell, Operation Manager chez Vital Fontaines, qui commercialise la Lavazza Blue à Maurice depuis avril 2010. Parmi les nombreux avantages de cette machine, elle n'occupe pas beaucoup de place. De plus l'installation et l'utilisation sont faciles. Après avoir branché l'appareil, vous ajoutez de l'eau et choisissez votre capsule d'une large gamme de cafés, thés, tisanes, chocolat et lait. Vous l'intégrez ensuite dans la machine et en un tour de main, votre boisson est prête. La Lavazza Blue est louée aux particuliers, aux compagnies, aux restaurants et aux hôtels, qui doivent renouveler leur stock de capsules, dont le contenu est issu des meilleurs arabicas et robustas du monde, dont les graines sont torréfiées exclusivement en Italie. Ces capsules sont livrables à domicile et peuvent être achetées au showroom de Vital Fontaines, à BelleRose. Pour de plus amples renseignements, les intéressés peuvent appeler le 454 3500.

Devant nos yeux s'étalent 12 hectares. Au milieu de ces champs s'élèvent des palmiers ou encore des bananiers. « Ce sont des brise-vent », explique Denis Mootegoo. Ce n'est que la première bribe d’information d’une journée qui s'annonce instructive, car il s’agit de notre baptême du feu dans une plantation de café qui, soulignons-le, est unique à Maurice

Café de Chamarel a choisi la cueillette, qui se fait de mai à septembre. Nous sommes donc en pleine saison de la cueillette. C’est ainsi que nous rencontrons, au cours de notre visite, une dizaine de femmes s’y affairant


DE L'ÉDUCATION GRATUITE ET DU MGI

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Ramnath Jeetah dit fièrement qu'il est le premier à avoir émis l'idée d'une éducation publique gratuite à Maurice : « J'ai évoqué la gratuité de l’éducation secondaire devant le Public Accounts Committee en 1976. Par la suite, il a été recommandé l’abolition pure et simple des frais de scolarité ». Il a aussi porté sa

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PARCOURS 3 500 ÉLÈVES à gérer au quotidien. Une peccadille pour Ramnath Jeetah, qui mène à la baguette les deux départements du Professeur Basdeo Bissoondoyal College depuis 55 ans. Et comme l’éducation, pur lui, est primordiale, cet habitant de Flacq est également à la tête de l’Eastern Institute for Integrated Learning in Management, établissement du tertiaire dont le campus se trouve à Ebène. Son énergie, cet octogénaire la puise des amandes dont il raffole et de son caractère, qui, avoue-t-il, lui apporte souvent des ennuis. Mais il est hors de question pour lui de changer. Sa personnalité, estime-t-il, a largement contribué à sa réussite, que ce soit sur le plan politique, personnel ou professionnel. Elle lui à d’ailleurs valu d’être fait G.O.S.K en mars dernier, pour sa contribution dans l’éducation, le social, la culture et l’agriculture.

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pierre à l'édifice du Mahatma Gandhi Institute (MGI). Lors d'une visite en Inde en 1968, il a participé à des discussions sur la nécessité de doter Maurice d'une institution chargée de promouvoir la culture et les langues indiennes. Deux ans plus tard, le MGI voyait le jour.

Les plantations, l'enseignement, la politique... la vie de Ramnath Jeetah est riche en événements. Malgré ses 81 ans, le fondateur du collège Professeur Basdeo Bissoondoyal et de l'Eastern University veut toujours oeuvrer pour l'éducation de ses concitoyens. Capital l'a rencontré

Bon nombre de mes élèves occupent aujourd'hui des postes importants. Huit d'entre eux sont des députés. Même si certains n'hésitent pas à me tirer dans les pattes, je ne perds pas espoir, je continue ma route Une réussite qui n'est pas seulement la sienne. « Bon nombre de mes élèves occupent aujourd'hui des postes importants. Huit d'entre eux sont des députés. Même si certains n'hésitent pas à me tirer dans les pattes, je ne perds pas espoir, je continue ma route », affirme-t-il. Ainsi, tous les jours, ce père de neuf enfants fait le va-et-vient entre les deux départements de son collège. « Mes deux filles s'occupent chacune d'un département, mais je tiens à être sur les lieux. Il est important que parents, élèves et enseignants soient satisfaits pour que tout se déroule comme il faut. C'est d'ailleurs pour cette raison que chez nous, les étudiants ne se sont jamais révoltés », ajoute-t-il. METTRE L’ÉDUCATION À LA PORTÉE DE TOUS L'histoire de Ramnath Jeetah est d'autant plus intéressante qu'il n'était pas scolarisé lorsqu'il était enfant. « Je n'ai pas eu la chance d'aller à l'école. A l'âge adulte, France Némorin m'a enseigné à lire et à écrire. Par la suite, il a appuyé ma candidature auprès d'Alex Bhujoharry, qui a bien voulu me donner un emploi », nous confie-t-il. C'est ainsi que ce dernier devient enseignant d'histoire en 1951. Malheureusement, cinq ans après, il tombe malade et est admis à l'hôpital pendant une année. Une fois rétabli, il se rend compte que ce sera impossible pour lui de faire le trajet quotidien entre Flacq et Port-Louis. Cette épreuve va être à l'origine d'une décision courageuse : celle de combler le vide existant au niveau de l'éducation dans l'est du

RAMNATH JEETAH

CHER MONSIEUR LE PROVISEUR...

pays. « A cette époque-là, la majorité des institutions secondaires opéraient dans la capitale ou dans les Plaines-Wilhems. J'ai souhaité donner la chance aux jeunes habitant Flacq et les régions avoisinantes d'obtenir une bonne éducation », explique notre interlocuteur. L'aventure du collège Basdeo Bissoondoyal, appelé alors l'Eastern College, commence en 1956. L'institution, qui propose une dizaine de matières, n'accueille alors que les garçons. 38 élèves y sont inscrits pour des cours la première année. Mais petit à petit, le collège prendra ses marques : un département accueillant les filles est créé, les infrastructures existantes sont rehaussées et le nombre de matières augmenté. S'il a réalisé son rêve, Ramnath Jeetah avoue volontiers que c'est en partie grâce au professeur Basdeo Bissoondoyal. C’est pour cette raison que le 4 septembre 1991, l'Eastern College a été rebaptisé Professeur Basdeo Bissoondoyal College. Les frères Bissoondoyal ont en effet tenu une place prépondérante dans sa

L'histoire de Ramnath Jeetah est d'autant plus intéressante qu'il n'était pas scolarisé lorsqu'il était enfant. « Je n'ai pas eu la chance d'aller à l'école. A l'âge adulte, France Némorin m'a enseigné à lire et à écrire. Par la suite, il a appuyé ma candidature auprès d'Alex Bhujoharry, qui a bien voulu me donner un emploi », nous confie-t-il. vie. Car son action politique, Ramnath Jeetah l'a menée aux côtés des frères Bissoondoyal, au sein de l’Independent Forward Block (IFB). C'est comme candidat de ce parti qu'il sera d'ailleurs élu en 1967, avant d'occuper le portefeuille de ministre de l’Information et de la Radiodiffusion jusqu'à 1969. Après la cassure de l'alliance

Ptr/IFB/CAM au pouvoir, notre interlocuteur se tournera à nouveau vers son cheval de bataille : mettre l'éducation à la portée de tous. Presqu'un demi siècle plus tard, après avoir réussi dans l'éducation secondaire, Ramnath Jeetah décide de se lancer dans le tertiaire. L’Eastern Institute for Integrated Learning in Management (EIILM). Cette institution, reconnue par le ministère de l’Education depuis février 2007 et enregistrée à la Tertiary Education Commission (TEC), dispense, entre autres, des cours en tourisme, hôtellerie, commerce, informatique. L'an prochain, l'institution devrait également dispenser des cours de droit. Mais Ramnath Jeetah est loin d'être satisfait. Il veut encore augmenter le nombre de cours offerts par l'EIILM et agrandir le campus d'Ebène : « Le bâtiment que nous construisons actuellement sera de 70 000 pieds carré et comprendra dix étages. Il sera prêt d'ici décembre » Tous les travaux, d'ici là, se déroulent sous l'œil vigilant de Ramnath Jeetah.


JAMAIS DE RESTO Mansourah Issany est une artiste jusqu'au bout des ongles. Elle a ainsi été professeur de dessin et de yoga. Le crochet aussi n'a plus de secret pour elle. Néanmoins, c'est son amour pour la cuisine qui a pris le dessus et qui l’a poussée à créer des milliers de re-

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cettes. Son plat préféré demeure le briani « préparé avec amour ». Une préparation forcément maison, puisqu’elle n'a jamais mis les pieds dans un restaurant local. « Ce n'est que lorsque je voyage que je mange dehors », lance-t-elle dans un éclat de rire.

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MANSOURAH ISSANY

Devine qui vient dîner à la télé « JE SUIS tombée dans la marmite dès mon plus jeune âge. » Cette phrase, Mansourah Issany la lance dans un éclat de rire. Dans son cas, il ne s'agit pas que d'une expression. Enfant, elle est en effet tombée dans une casserole. Sa grand-mère a alors prédit qu'elle deviendrait une grande cuisinière. Ses prédictions se sont avérées , puisque Mansourah Issany est une célébrité locale dans le domaine culinaire Cuisine télé, Un dîner presque parfait, Master Chef... Ces émissions étrangères attirent de nombreux Mauriciens. A Maurice, la Top Chef est Mansourah Issany. Depuis 18 ans, elle anime des programmes culinaires à la télévision. Cette réussite, elle la doit à son flair et à son amour pour son métier. Elle peut en effet passer des heures et des heures en cuisine. Une pièce devenue son laboratoire culinaire, où elle invente des recettes saines et originales. « Mes recettes sont inédites. Je peux m'inspirer d'un procédé, mais je ne le copie pas. Je suis curieuse et je n'arrête pas de mélanger les épices pour préparer des menus goûteux », explique-telle. « ACCENT SUR LA QUALITÉ » Le tout en sachant doser les ingrédients. Un art que les Mauriciens ont peut-être oublié de nos jours, ce qui fait, selon notre interlocutrice, qu'ils mangent n'importe quoi. « Avec mes recettes, je viens prouver que nous pouvons manger sains », s'empresse-t-elle d'ajouter. Depuis deux ans en effet, Mansourah Issany fait découvrir aux fins gourmets les bienfaits de certaines épices, dont l'orge et les graines de lin. Sans oublier ces nombreuses recettes qu'elle a concoctées, tels que le poulet croustillant dans de la chapelure de cornflakes ou encore des muffins de pommes au son, qui connaissent un grand succès. Malgré sa popularité, Mansourah Issany n'a jamais voulu mettre sur pied une entreprise. Elle préfère travailler en solo.

MANOJ NAWOOR

Pour toute une génération de Mauriciens, son nom est synonyme de bons petits plats. Grâce à des talents culinaires qu’elle a développés chez elle, Mansourah Issany, star de la télé mauricienne, présente ses recettes à une audience fidèle depuis maintenant presque 20 ans | D.B

Peut-être parce qu'elle déjà une routine de travail bien établie. Tous les jours, elle se réveille en effet à 4h30. Dans une cuisine ouverte, où se côtoient toutes sortes d'épices, elle fait travailler ses méninges pour inventer de nouveaux mélanges, de nouvelles saveurs. Le tout en respirant l'air frais, qui, dit-elle, est vital à sa santé. Le travail de création achevé, ce sont ses employés de maison, ses amis et ses sœurs qui feront office de cobayes. « Je sais que je peux leur faire confiance. Je tiens aussi à garder mon statut. Je mets l'accent sur la qualité et si je commence à produire en grande quantité, le niveau risque de baisser et ma réputation pourrait en prendre un rude coup. Comme je ne suis pas une gourmande d'argent, je préfère gâter les gens. Je veux continuer à donner de l'amour à mes préparatifs », nous confie Mansourah Issany. De l'amour, cette quinquagé-

Je mets l'accent sur la qualité et si je commence à produire en grande quantité, le niveau risque de baisser et ma réputation pourrait en prendre un rude coup. Comme je ne suis pas une gourmande d'argent, je préfère gâter les gens. Je veux continuer à donner de l'amour à mes préparatifs

naire en a à revendre. C'est avec un grand sourire et des embrassades qu'elle nous a d'ailleurs accueillis chez elle. Elle adopte, nous dit-elle, la même attitude à l'égard de ses plats : « Je parle à mes oignons lorsque je les fais frire. Et lorsque j'ôte la peau du poulet, c'est avec douceur et tendresse. » Puis quand elle prépare un plat, elle préfère le partager avec ses employés, ses voisins, ses amis et sa famille. Une générosité qui, selon elle, l’a aidée à gravir les échelons. Chose étonnante : Mansourah Issany n'a jamais mis les pieds dans une école de cuisine. Son père, chef d'une famille de douze enfants, était le propriétaire de l'hôtel Mexico à PortLouis. La famille accueillait donc souvent des étrangers et la petite Mansourah, dès l'âge de 12 ans, a commencé à préparer des repas pour tout le monde. Mais c’est le concours « Cuisine sans frontières » organisé par

l'Alliance française qui allait la faire remarquer. Ayant été primée, les médias vont s’intéresser à elle pour la première fois. Depuis, elle a eu la chance de participer à plusieurs autres concours, souvent avec succès. La Mauritian Chefs Association lui a d’ailleurs décerné le titre de « Best Housewife », en 2005. AUX FOURS ET AU MOULIN Maintenant qu'elle s'est bâti une solide réputation dans le domaine culinaire, Mansourah Issany ne participe plus à aux concours, si ce n’est qu’en tant que membre du jury. Sa carrière sur le petit écran, elle, est bien vivante. Elle a commencé à présenter ses recettes à l’antenne en 1993. Puis, dix ans après, elle a décidé de s’accorder une petite pause avant de revenir sur nos écrans un an plus tard, soit en 2004. Si elle est toujours à l’antenne, c’est qu’elle adore partager son savoir-faire avec les autres. C'est d’ailleurs pour cette raison qu'elle a écrit deux livres : Cuisine mauricienne 99 recettes, paru en 1999, et Eat and Slim, publié en 2004. Toujours dans cet élan de partage, cette habitante de Plaine-Verte nous affirme qu'elle n'hésite pas à révéler ses recettes à ceux qui les lui demandent. « Souvent, les gens qui me croisent dans la rue me demandent telle ou telle recette. C'est avec joie que je leur donne les explications. Certains s'adressent même à moi lorsqu'ils veulent lancer un business et je les aide de mon mieux. Je pense que c'est pour cette raison que j'ai réussi ma carrière. J'ai eu beaucoup de bénédictions », nous confie-t-elle. La famille aussi tient une place importante dans la vie de Mansourah Issany. Tout en étant aux fours et au moulin, elle s'est occupée de ses trois filles : Alliah, Sooraya et Noorayna. Toutes, aujourd’hui, sont mariées, et les deux qui vivent en Angleterre sont devenues, comme leur mère, des cordons-bleus.


A CHAQUE PIÈCE SA CUISINE

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L’aménagement d’une cuisine dépend de la taille de la pièce. Pour une pièce longue et étroite, il est préférable de positionner le plan de travail, l’évier, les équipements divers et placards de rangement de la cuisine sur un seul côté. Pour une grande pièce, il est possi-

ble de disposer les éléments de la cuisine en U en reliant le tout par des blocs de rangement. Concernant le choix des équipements de la cuisine, le revêtement des murs et du sol doit résister aux lessivages fréquents, à la chaleur, à l’humidité et aux taches d’huile.

HM RAWAT

TOUT LE LUXE

SOUS UN SEUL TOIT

Le showroom d’HM Rawat à Beau-Bassin propose à ceux qui veulent donner un look glamour à leur demeure une infinité de solutions. Qu’il s’agisse de transformer la cuisine, la salle de séjour ou la chambre à coucher en espace de vie chic, vous y trouverez de quoi répondre à vos exigences en matière de design et de fonctionnalité | DK LE MARCHÉ du luxe a le vent en poupe. Une tendance qui s’explique, entre autres, par le constant développement dont Maurice fait l’objet, principalement dans l’hôtellerie et les villas de luxe. HM Rawat l’a bien compris. La société a inauguré, en mai, dans les locaux de son siège social à BeauBassin, son premier showroom dédié à la décoration intérieure et aux équipements haut de gamme pour la cuisine, la salle à manger et la salle de séjour. Sa ligne directrice : l’innovation et la qualité. Selon Hassam Moussa Rawat, assistant manager chez HM Rawat, bien que ce genre de meubles soit très coûteux, beaucoup de clients optent pour le haut de gamme car l’investissement est durable. Mais ils ne trouvent pas toujours ce qu’ils veulent. « Nous voulons investir dans un marché prometteur. De plus, l’offre en matière de produits haut de gamme sur le marché mauricien est plutôt restreinte en comparaison à la demande. C’est une opportunité pour nous de répondre à la demande des clients potentiels », affirme-t-il. Et de poursuivre : « Nous voulons mettre l’accent sur la qualité de nos produits et également sur la créativité, l’innovation et la durabilité. Pour cela, HM Rawat est allé chercher ses équipements de cuisine auprès des fabricants Berloni et Miele, respectivement leaders sur ce marché en Allemagne et en Italie.

DESIGN. Avec un look résolument moderne, la cuisine n’est plus qu’une pièce fonctionnelle de la maison, mais un lieu de vie

GOÛTS ET COULEURS Une visite du showroom nous a ainsi permis de voir les quatre modèles de cuisine haut de gamme de la marque Berloni qui y sont exposés. Sophistiqués et raffinés, ils incluent le réfrigérateur, le four conventionnel et le four à micro-ondes, tous issus des dernières tendances. « Nous proposons de multiples modèles de cuisine de base », nous confie Hassam Moussa Rawat. Cependant, qu’il s’agisse de la cuisine, de la chambre à coucher ou de la salle de séjour, elles peuvent toutes être modifiées en accord avec le désir, la personnalité et le budget du client. « Une cuisine exprime toujours le style et l’individualité de son propriétaire. La modularité de nos meubles est haut de gamme et le choix, en termes de plan de travail, est très


LE BLANC À LA MODE DU JOUR meubles, les murs et les petits détails de décoration se parent donc d’une nouvelle couleur encore plus poétique. Les objets restent très design dans leur ensemble. Pour le salon, les meubles en blanc sont donc très recommandés et apportent une touche déco très particulière.

PHOTOS : MANOJ NAWOOR

Décidément, le blanc est la tendance déco du moment. Cette couleur noble et sans tache s’invite aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison. Toutefois, un blanc trop classique n’apparaît plus au goût du jour. Aujourd’hui, on penche pour des textures et matières différentes afin de faire briller le blanc. Les

varié : granit, bois massif, stratifié, verre, inox… », poursuit-il. Si le client désire ajouter une touche personnelle à la déco, il peut venir avec ses plans de base, à partir desquels des croquis en trois dimensions seront réalisés gratuitement par HM Rawat pour qu’il puisse avoir un aperçu de sa future cuisine avant d’entamer la réalisation du projet. Du moment que le client décide de procéder à l’achat, des techniciens opérant pour la société, seront également mis, gratuitement, à disposition. Afin de créer des cuisines pratiques et conviviales, HM Rawat propose également une panoplie d’électroménagers de la marque Miele, tels des réfrigérateurs et des lavevaisselles dernier-cri. « La conception, le design et la fabrication de tous nos produits se font en Europe. Nous ne procédons pas par sous-traitance. Nous pouvons certifier aux acheteurs que les matériaux utilisés pour nos produits ne sont pas originaires de Chine », affirme Hassam Moussa Rawat. Dans la salle d’exposition, un vendeur nous présente les divers modèles de cuisine dont le prix, dépendant de leur superficie, est de Rs 150 000 à monter, un prix qui comprend une garantie allant de dix à vingt-cinq ans. Qu’il s’agisse d’une cuisine laquée, vitrée, en film polymérique ou méditerranéenne, il y en a pour tous les goûts. La cuisine en film polymérique, connue pour sa forte résistance, est disponible en cinq coloris, notamment le jaune, le noir, l’orange, le bordeaux et le rouge. La cuisine complètement vitrée, quant à elle, est disponible, entre autres, en vitre laquée noir, fusion, dépolie et décorative. Chaque modèle de cuisine a sa particularité. « La différence réside dans le nombre de couches de peinture appliquée sur le bois. Par exemple, la cuisine laquée comporte huit couches de peinture sur du bois de 22 millimètres d’épaisseur. De plus, le bois a subi des traitements spéciaux dans le but de résister contre l’humidité, ce qui lui assure ainsi une longue durée de vie », explique Abdul Mamode Ally, directeur des ventes chez HM Rawat. Les cuisines sont dotées d’un système

d’ouverture et de fermeture de la marque Bloom garantissant une souplesse et une sécurité optimale. « La cuisine maxi-rangement est la nouvelle tendance en Europe. L’objectif de la marque Berloni est d’optimiser l’espace au sein de la cuisine. D’où l’idée du ‘Magic Corner’, un compartiment avec des étagères pivotantes pratiques pour ranger les ustensiles encombrants ou des encore meubles faits sur mesure en bois laminé, dans lesquels on peut intégrer un mini-réfrigérateur ou un lave-vaisselle », explique le directeur des ventes. ENTRE BIEN-ÊTRE ET CONFORT Là encore, la personnalisation possible avec des compartiments coulissants en chêne et aluminium. Dotés d’une technologie particulièrement aboutie et disposant de volumes conséquents et d’aménagements intérieurs variés, elles s’ouvrent et se referment sans faire le moindre bruit. « Un tiroir peut comporter un tiroir intérieur (compartiment silencieux), économisant de l’espace en vue de promouvoir le rangement », explique notre interlocuteur. Notons également que si HM Rawat met en vente des cuisines complètes, vous pouvez également y acheter des équipements ou appareils individuels. Quittons la cuisine pour passer du côté de la chambre à coucher. Afin de lui apporter une touche d’élégance et de raffinement, HM Rawat vous propose une somptueuse penderie munie de portes coulissantes et à laquelle un immense écran de télé haute définition est intégré. Le coût de ce produit novateur, dont les tiroirs sont tous modulables et spacieux, est de Rs 500 000. Vous pouvez également opter pour le lit fait complètement de simili cuir, en provenance d’Italie, et qui est accompagné de tables de chevet sur lesquelles trônent des lampadaires de couleur crème issus de la dernière tendance en matière de haut de gamme. Un espace de rangement est également disponible sous le lit. « Nous vendons aussi, entres autres, des couvre-lits, des tapis et des coussins décoratifs de divers coloris, motifs et textures », ajoute Abdul Mamode Ally. Auquel on peut

LE CERCLE CHROMATIQUE HARMONISE VOS COULEURS Pour décorer ou redonner vie à une pièce ou à une maison, il n’est pas rare de voir certains d’entre nous faire le mauvais choix de couleur. Une erreur pareille est une perte de temps et d’argent, car on est obligé de refaire la peinture. Pour éviter ce genre d’erreur et faciliter le choix des couleurs pour votre décoration, il est conseillé d’utiliser le cercle chromatique. Apparu au début du XIXe siècle, le cercle chromatique a été inventé par le peintre Eugène Chevreul. Réservé aux peintres impressionnistes, ce cercle est aujourd’hui devenu l’outil de référence en matière de couleur. Il consiste en une représentation circulaire de toutes les couleurs et de leurs nuances. Inspiré de l’arcen-ciel, le cercle dispose les couleurs dans le même ordre, fermé par le magenta. Suivant les utilisateurs et les fabricants, le cercle peut avoir des présentations assez diverses. Toutefois, les couleurs sont généralement orientées dans le sens direct, c’est-à-dire avec une succession de rouge, de jaune, de vert, de bleu et de violet. Dans cette disposition, le rouge se trouve souvent sur la partie haute du cercle ou sur la droite. Dans certains cas, les couleurs sont présentées sous forme discrète et en continu. Le cercle chromatique peut également présenter toutes les nuances, en intensité et en saturation, de chaque couleur. En utilisant ce cercle, on détermine facilement les couleurs qui peuvent se marier en harmonie ou en contraste. En général, les couleurs qui peuvent s’associer en harmonie sont celles issues d’une même couleur primaire mélangée à une autre. Sur le cercle, ces couleurs se placent généralement les unes à côté des autres. Par exemple, le vert clair, vert amande et vert olive etc. En revanche, les couleurs sont en contraste lorsque leurs positions sur le cercle sont diamétralement opposées. Elles sont également qualifiées de complémentaires comme le jaune et le violet ou le rouge et le vert. Dans le cas d’une décoration avec une combinaison de trois couleurs, la détermination de ces dernières se fait en traçant un triangle isocèle à partir d’une couleur choisie comme base. Par exemple, le violet peut s’accorder avec le rouge et le bleu dans une décoration.

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Si le client désire ajouter une touche personnelle à la déco, il peut venir avec ses plans de base, à partir desquels des croquis en trois dimensions seront réalisés gratuitement par HM Rawat pour qu’il puisse avoir un aperçu de sa future cuisine avant d’entamer la réalisation du projet. Du moment que le client décide de procéder à l’achat, des techniciens opérant pour la société, seront également mis, gratuitement, à disposition ajouter des portraits haut de gamme fabriqués en Norvège, qui, une fois sont accrochés au mur, donnent un effet glamour à toute la pièce. HM Rawat n’a pas oublié la salle de séjour. Puisque cette pièce doit dégager une atmosphère de bien-être, de confort et de tranquillité, vous y trouverez tous les ingrédients pour faire de votre séjour un endroit où vous voudrez vous éterniser. Draperies, rideaux, tapis et meubles de luxe spécialement conçus sont en effet disponibles chez HM Rawat. La dernière tendance est actuellement au ‘sofabed’ Berloni, conçu avec les meilleurs tissus et dans des tons passe-partout comme le gris et le noir. Ressemblant à un simple canapé, le ‘sofabed’ est en fait un matelas de haute qualité intégré dans un canapé. Agréable et pratique, il s’agit d’un élément incontournable pour votre espace séjour. Le prix du ‘sofabed’, qui bénéficie de 25 ans de garantie, s’élève à Rs 140 000. « Notre devise est d’équiper toute la maison sous un seul toit. Tout ce dont vous avez besoin, nous l’avons chez nous », avance Abdul Mamode Ally. C’est ce désir de proposer de tout en matière de haut de gamme à ses clients qui fait qu’HM Rawat introduira bientôt des accessoires de décoration intérieure pour salles de bains. D’ici là, pour abriter tout ça, il faudra inévitablement agrandir le showroom…

CONSEILS. L’équipe d’HM Rawat guide le client dans son choix de la cuisine qui meublera sa maison



FRANCE : HAUSSE DE 6% DANS LA GRANDE DISTRIBUTION Les prix des produits de grande consommation dans la grande distribution française ont augmenté de 0,6% en juillet 2011, après une hausse de 0,4% en juin, selon l’Institut national de la statistique et des études

économiques (Insee). La hausse des prix s'est poursuivie dans les hypermarchés (+ 0,4%) et les supermarchés (+ 0,6%), tandis que les prix dans les autres formes de vente ont augmenté de 0,2%. Les prix des pro-

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duits alimentaires (hors produits frais) se sont accrus de 0,6%, ceux des viandes de 0,8% et ceux des boissons de 0,5%, tout comme les prix des produits d'entretien et d'hygiène et beauté.

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INTERMART

ENSEIGNE FRANÇAIS POUR EBÈNE WAY ET KADDY PLUS Le 23 septembre prochain, les deux supermarchés laisseront la place à l’enseigne Intermart. Fruit d’une collaboration avec le géant de la grande distribution française Intermarché, Intermart ouvrira également un hypermarché à Bagatelle en septembre | CÉCILE ANTONIO DU NOUVEAU dans le paysage de la grande distribution à Maurice. Deux supermarchés, à savoir Ebène Way et Kaddy Plus de Curepipe, ont conclu un partenariat, le mercredi 17 août, qui les verra réunis sous une nouvelle enseigne : Intermart. Celle-ci bénéficiera de la collaboration de l’enseigne française Intermarché grâce à sa filiale d’exportation, Gerprocor. Le lancement officiel se fera le 23 septembre prochain. Ebène Way deviendra alors Intermart Ebène et Kaddy Plus, Intermart Curepipe. Ignace Lam, directeur d’Ebène Way et PDG d’Intermart, a par la même occasion annoncé l’ouverture d’un hypermarché Intermart à Bagatelle le 29 septembre prochain, alors qu’un quatrième magasin devrait voir le jour à Grand-Baie d’ici septembre 2012. Ce changement d’enseigne, selon Ignace Lam, répond au besoin de toujours avancer : « Avec le marché qui devient de plus en plus compétitif, il faut évoluer et se réinventer. Ceci explique la volonté des nouveaux partenaires de se perfectionner avec le soutien et le savoir-faire d’une grande enseigne française ». Ignace Lam avance également qu’après sept ans d’existence, le rebranding arrive à point nommé pour répondre à l’évolution du marché et permettre aux Mauriciens de bénéficier de l’accès à la plateforme d’Intermarché, avec ses 7 000 références, et les avantages que propose ce système déjà répandu en France. Il ajoute cependant que le public sera, au final, le seul juge. Ce partenariat vient également mettre en exergue la vision commune de deux commerçants indépendants, Ignace Lam et Stéphane How Hong. L’engagement de la nouvelle enseigne est ainsi

LE 17 AOÛT, Mauritius Post Ltd a inauguré un nouveau 'Mail Delivery Centre ' et un bureau de poste à Glen-Park. Ce 112e bureau de poste de l’île assurera, dans un cadre moderne et spacieux, des services postaux et non-postaux auprès des habitants de Glen-Park et des régions avoisinantes, notamment Diolle, Quinze-Cantons, Hollyrood, Henrietta et La Marie. Le nouveau ‘Mail Delivery Centre’ desservira

Il sera également question, chez Intermart, de promouvoir les produits des Petites et Moyennes Entreprises (PMEs), afin de leur permettre d’avoir une meilleure visibilité. A charge pour ces entreprises de respecter la charte de qualité de l’enseigne

Ce changement d’enseigne, selon Ignace Lam, répond au besoin de toujours avancer : « Avec le marché qui devient de plus en plus compétitif, il faut évoluer et se réinventer. Ceci explique la volonté des nouveaux partenaires de se perfectionner avec le soutien et le savoir-faire d’une grande enseigne française »

basé sur trois axes : le prix, le choix et la qualité. Selon Ignace Lam, la nouvelle enseigne se démarquera de la concurrence et aura pour politique que le consommateur doit toujours avoir le dernier mot. Le slogan d’Intermart sera d’ailleurs « Unis contre la vie chère ». Le consommateur aura ainsi droit à des produits de qualité, de la marque européenne « Sélection des mousquetaires », et ce à des prix compétitifs, car ces derniers seront importés directement des usines appartenant à Intermarché. Des promotions quotidiennes seront égale-

ment offertes sur divers produits. Il sera également question, chez Intermart, de promouvoir les produits des Petites et Moyennes Entreprises (PMEs), afin de leur permettre d’avoir une meilleure visibilité. A charge pour ces entreprises de respecter la charte de qualité de l’enseigne. A noter également que le partenariat Ebène Way-Kaddy Plus ne se traduira pas par un dégraissage au niveau du personnel. Intermart devrait, au contraire, recruter plus de monde. Afin d’atteindre un haut degré de professionnalisme, les employés bénéficieront même d’une formation à tous les niveaux, ainsi que de stages chez Intermarché, en France. Ce qui changera complètement, par contre, c’est le système d’encaissement actuellement utilisé. Le nouveau système choisi, qui sera compatible avec le back et le front office pour mieux répondre à sa nouvelle structure, sera géré par la centrale d’Intermart, située à Curepipe. L’enseigne affichera également un nouveau logo rouge et noir, répondant ainsi à la préférence personnelle du PDG.

Glen-Park a son bureau de poste quant à lui toute la région de Vacoas, Solférino et Floréal, centralisant ainsi le service de livraison dans ces régions. Glen Park et les régions avoisinantes constituent une communauté importante d’agriculteurs et de bon nombre de petites et moyennes entre-

prises qui s’y sont établies au fil des années. Afin de répondre à leurs demandes, Mauritius Post Ltd a élargi son portefeuille de services nonpostaux. « Nous optimisons au maximum nos bureaux de poste pour les transformer en des Community Hub », affirme Gi-

andev Moteea, CEO de Mauritius Post Ltd. Les services proposés comprennent notamment l’affranchissement du courrier, le renouvellement des déclarations pour toutes les catégories de véhicules, le paiement des factures, un

service de photocopie et de laminage de documents et également un point d’accès à l’Internet. Le nouveau bâtiment accueillera également les guichets automatiques de diverses banques, dont la State Bank of Mauritius (SBM).


AFRIQUE : LES ALBINOS EN DANGER

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En Tanzanie et au Kenya, un « ensemble complet » incluant les membres, les oreilles, la langue, le nez et les parties génitales d’un albinos, auxquels certains accordent des propriétés mag-

iques, se vend à des milliers de dollars. Ce qui en fait un commerce lucratif. Selon les statistiques publiées par l'ONG canadienne Under the Same Sun, 59 albinos ont été tués en Tan-

zanie depuis 2007 et au moins 7 au Kenya. D’autres décès ont été rapportés au Burundi, en République démocratique du Congo, en Guinée, au Swaziland et en Afrique du Sud.

AFRIQUE

LES ‘BLACK DIAMONDS’ Selon le magazine Forbes, le continent noir compte désormais 14 milliardaires. Ces derniers sont parmi les quelques 1 200 milliardaires de la planète. Le Nigérian Aliko Dangote a détrôné l’Ethiopien Mohamed Al-Amoudi au sommet de la pyramide africaine

LES MILLIARDAIRES AFRICAINS ❚ 1-Aliko Dangote, Nigeria (51e position,13,8 milliards de dollars) ❚ 2- Mohammed Al Ahmoudi, Ethiopie (63e position, 12,3 milliards de dollars) ❚ 3- Nicky Oppenheimer, Afrique du Sud (136e position, 7 milliards de dollars) ❚ 4- Nassef Sawiris, Egypte (182e position, 5,6 milliards de dollars) ❚ 5- Johann Rupert, Afrique du Sud (219e position, 4,8 milliards de dollards) ❚ 6- Naguib Sawiris, Egypte (310e position, 3,5 milliards de dollars) ❚ 7- Patrice Motsepe, Afrique du Sud (336e position, 3,3milliards de dollars) ❚ 8- Onsi Sawiris, Egypte (393e position, 2,9 milliards de dollars) ❚ 9- Mohammed Mansour, Egypte (595e position, 2 milliards de dollars) ❚ 10- Mike Adenuga, Nigeria (595e position, 2milliards de dollars) ❚ 11- Yasseen et Youssef Mansour, Egypte (692e position, 1,8 milliard de dollars) ❚ 12- Christoffel Wiese, Afrique du Sud (782e position, 1,6 milliard de dollars) ❚ 13- Samy Sawiris, Egyptien (879e position, 1,4 milliard de dollars) ❚ 14-Mohamed Al-Fayed Y, Egypte (993e position, 1,2 milliard de dollars)

NAKUMATT : UNE VALEUR MONTANTE

C'EST L'HOMME le plus riche d'Afrique. Aliko Dangote, un Nigérian de 53 ans, ôte ce titre à l’Ethiopien d’origine saoudienne, Mohammed AlAmoudi, relégué à la seconde place. Le dirigeant du Groupe Dangote occupe la 51e place du classement des plus grandes fortunes mondiales du magazine Forbes, qui a vu une meilleure représentation africaine que les années passées. Ainsi, alors qu'on trouvait 8 Africains seulement sur les 1011 figurant à ce classement l’année dernière, ils sont 14 cette année. SUPRÉMATIE Le pays des pharaons est représenté par les familles Sawiris et Mansour, qui confirment leur suprématie en Afrique. Nassef et Naguib, deux des trois fils d’Onsi Sawiris, le fondateur du conglomérat Orascom ont réussi le pari de faire fructifier l’en-

treprise familiale au point de surpasser le père. Respectivement classés à la 182e et à la 310e place au niveau mondial, ils occupent la quatrième et la sixième position en Afrique. Seul Samih Sawiris, le benjamin, ne fait pas mieux que le patriarche (8e en Afrique). Avec une fortune estimée à 1,4 milliard de dollars, il n’est que la treizième fortune d’Afrique. ENTRÉE FRACASSANTE DES MANSOUR Toujours en Egypte, le créateur de la chaîne de supermarchés Métro, et également ministre des Transports entre 2005 et 2009, Mohammed Mansour, fait une entrée fracassante, avec deux de ses frères, dans la liste publiée par Forbes. Ce dernier est devenu le neuvième homme le plus riche du continent, tandis que ses frères Yasseen et Youssef, qui travaillent dans la grande distribution et

Le pays des pharaons est représenté par les familles Sawiris et Mansour, qui confirment leur suprématie en Afrique. Nassef et Naguib, deux des trois fils d’Onsi Sawiris, le fondateur du conglomérat Orascom ont réussi le pari de faire fructifier l’entreprise familiale au point de surpasser le père. Respectivement classés à la 182e et à la 310e place au niveau mondial, ils occupent la quatrième et la sixième position en Afrique

dans l’immobilier, arrivent tous deux à la onzième place des fortunes d’Afrique et à la 692e du classement du mondial. L’ Afrique du Sud, la première puissance économique continentale, compte quatre représentants dans ce classement. Nicky Oppenheimer, qui s’est enrichi grâce à l’exploitation de mines de diamant, occupe la troisième place, alors que ses compatriotes Johann Rupert, Patrice Motsepe et Christoffel Wiese, figurent aussi dans le palmarès. Placés à la cinquième, septième et douzième place des Africains les plus nantis, ils ont construit leur fortune respectivement dans le domaine du luxe, l’exploitation de mines d’or et la grande distribution. Les trois Sud-Africains occupent la 219e, la 336e et la 782e position dans le classement mondial du magazine américain.

La montée en puissance de la société kenyanne Nakumatt ne passe pas inaperçue dans le monde des affaires africaines. Atul Shah, le Managing Director de Nakumatt, est considéré, selon une étude réalisée par le Financial Times, comme l'un des 50 hommes d’affaires les plus reconnus dans les marchés émergents. La société, qui est active dans la grande distribution, continue sa progression dans la région. Dominant déjà les marchés kenyan, rwandais et ougandais, Nakumatt compte s’étendre sur tout le continent africain. Pour ce faire, Atul Shah a su remettre en question la domination des grandes enseignes sud-africains et les multinationales. Sa progression est principalement due au positionnement de la société, qui a pu s’adapter aux changements dans la demande. Selon Atul Shah, « l’éducation et l’ouverture vers le monde, ainsi qu'une amélioration du pouvoir d’achat, ont changé le mode de consommation des gens, qui font plus attention aux normes et exigent la qualité. On ne peut donc faire de compromis sur la qualité des produits et des services ».


22 JEUNES MALGACHES À MAURICE POUR DES RENCONTRES ÉDUCATIVES Dirigés par la Fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung (FES), 22 jeunes leaders malgaches sont au pays depuis lundi soir. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la formation Youth, Leadership and Development Pro-

gramme du bureau de la FES de Madagascar et sera consacrée exclusivement sur le système éducatif mauricien. Les jeunes malgaches auront des consultations avec les cadres du ministère de l'Education, le

Speaker de l'Assemblée nationale et le leader de l'opposition, Paul Bérenger. La délégation sera menée par Jean-Aimée Raveloson, assistant du représentant de la fondation dans la Grande île.

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INDICE MONDIAL DE L'INNOVATION

LA SUISSE EN POLE POSITION Publié conjointement par l'INSEAD ( L'école de commerce planétaire) et ses experts partenaires, l'édition 2011 de l'Indice mondial de l'Innovation positionne la Suisse au premier rang d'un classement réunissant 125 pays. Maurice, premier en Afrique subsaharienne, arrive au 53e rang mondial

LE TOP 10 ❚ ❚ ❚ ❚ ❚ ❚ ❚ ❚ ❚ ❚

1.

Suisse

2.

Suède

3.

Singapour

4.

Hong Kong

5.

Finlande

6.

Danemark

7.

Etats-Unis

8.

Canada

9.

Pays-Bas

10. Royaume-Uni

UNE ÉCOLE DE COMMERCE PLANÉTAIRE

LE RAPPORT 2011 de l'INSEAD, qui prend en compte des mesures prises par un grand nombre de pays pour créer un environnement favorable à l'innovation, confirme la prise de pouvoir de la Suisse, qui a gagné trois places par rapport à l'édition 2010. La Suède et Singapour suivent respectivement aux deuxième et troisième rangs. Le rapport a été rédigé avec des experts partenaires dont faisaient partie Alcatel-Lucent, Booz & Company, la Confédération des industries indiennes (CII) et l'Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), une institution spécialisée des Nationsunies. Le classement de cette année montre que l'innovation est devenue un phénomène mondial, le palmarès des 10 premiers pays comprenant six États européens (dont la Finlande, 5e, le Danemark, 6e, les Pays-Bas, 9e, et le

Royaume-Uni, 10e), deux économies asiatiques, dont Hong Kong, 4e, et deux pays nordaméricains (les États-Unis, 7e, et le Canada, 8e). Les cinq pays nordiques – Suède (2e), Finlande (5e), Danemark (6e), Islande (11e) et Norvège (18e) – ont enregistré d'excellents résultats, tant au niveau mondial que régional. Au sein de l'Union européenne (UE), outre les Pays-Bas et le Royaume-Uni, l'Allemagne (12e), l'Irlande (13e), le Luxembourg (17e) et l'Autriche (19e), entrent dans le groupe des 20 premiers. Le classement comprend 16 Etats du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, dont deux – Israël (14e) et le Qatar (26e) – se placent parmi les 30 premiers. En Afrique subsaharienne, Maurice (53e au classement mondial) décroche la meilleure place de la région, talonnée par l'Afrique du

Sud (59e). Le Ghana vient ensuite au 70e rang et se classe premier parmi les pays définis comme étant à faible revenu, toutes régions confondues. Le Chili occupe quant à lui la première place (38e) pour la région Amérique latine et Caraïbes, suivi par le Costa Rica (45e) et le Brésil (47e). Parmi les quatre pays d'Asie du Sud classés, l'Inde occupe le 62e rang mondial. Viennent ensuite le Sri Lanka (82e), le Bangladesh (97e) et le Pakistan (105e). En Asie de l'Est et dans le Pacifique, outre les positions dominantes atteintes par Singapour (3e) et par Hong Kong (4e), cinq autres pays se classent parmi les 30 meilleurs : la Nouvelle-Zélande (15e), la République de Corée (16e), le Japon (20e), l'Australie (21e) et la Chine (29e), cette dernière étant l'économie émergente la mieux classée.

Le classement comprend 16 Etats du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, dont deux – Israël (14e) et le Qatar (26e) – se placent parmi les 30 premiers. En Afrique subsaharienne, Maurice (53e au classement mondial) décroche la meilleure place de la région, talonnée par l'Afrique du Sud (59e). Le Ghana vient ensuite au 70e rang et se classe premier parmi les pays définis comme étant à faible revenu, toutes régions confondues

L'INSEAD, une des écoles supérieures de commerce les plus grandes et les plus renommées à l'échelle mondiale compte trois campus situés en Europe (France), en Asie (Singapour) et à Abou Dhabi, ainsi qu'un centre de recherche en Israël. Elle emploie 145 professeurs d'université originaires de 36 pays et compte, chaque année, plus d'un millier de participants à ses programmes de MBA (maîtrise en administration des affaires), de MBA pour cadres et de doctorat. En outre, plus de 9 500 cadres suivent les programmes de perfectionnement des cadres de l'INSEAD. Outre les programmes exécutés par l'INSEAD sur ses trois campus, l'alliance INSEAD-Wharton décerne des MBA et mène des programmes conjoints de perfectionnement des cadres sur les campus américains de Wharton, à Philadelphie et à San Francisco. En Chine, l'INSEAD délivre une MBA pour cadres conjointement avec l'Université de Tsinghua et, au Brésil, elle entretient, depuis 21 ans, une collaboration avec la Fundação Dom Cabral, aux fins de la formation des cadres.


STOCKS, COMMODITIES GAIN ON FED SPECULATION

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CAPITAL

Stocks and U.S. equity-index futures jumped, while commodities rallied for a third day on speculation. The Federal Reserve will take steps to bolster the economy and after a gauge showed China’s manufacturing may

Edition 40

MARKET MERCREDI 24 AOÛT 2011

have contracted at a slower pace. Treasuries and the dollar declined. The Dollar Index, which tracks the greenback against currencies including the euro, yen and pound, fell 0.6 percent. The Australian dollar gained

0.9 percent, reversing a drop of as much as 0.2 percent. China accounts for 25 percent of exports from Australia. New Zealand’s currency strengthened 0.9 percent versus the U.S. dollar.

EXCHANGE RATES

Weekly Overview EUR

The Euro started las week firmer with reports that the Swiss National Bank, ECB and the Swiss Government were in talks over a Swiss Franc peg with the Euro in an attempt to halt the Swiss Franc’s long term rise. More support was provided to the EUR as data releases showed that the ECB bought EUR 22 billion the previous week in an attempt to prop up peripheral bond markets, exceeding market estimates of EUR 15 billion. However, the EUR was lower against the greenback following Merkel and Sarcozy rejection of an expansion of the EUR 440 billion rescue fund. They set the foundation for tougher deficit rules on member states and eventual harmonization of corporate tax rates. Also proposed was an `economic government’ be set up to lead to closer fiscal harmony. However, there were no immediate solutions to the deficit problem, causing

stock markets to respond negatively and pulling the EUR down. The doom and gloom situation in the financial markets persisted towards the end of the week as fears over the European banking sector sent stock markets plummeting. With risk being taken off, the safe haven currencies Yen, Swiss and even =he US dollar all strengthened. The panic in the markets, in fact, started when news broke that a European bank had to borrow USD 500m from the ECB leading to concerns of another credit crunch and double dip recession.

AUD Meeting minutes released by the RBA showed that a rate hike was on the cards in the last meeting. The chances are now, however, lower. The outlook for the AUD/USD this week could be largely influenced by the following data releases:

1. Australia’s main trade partner, China, is showing signs of slowing down, like the rest of the world. This purchasing managers’ index is released before the official one and is considered quite accurate. According to HSBC, manufacturing is contracting in China, with the index dropping below the critical 50 point mark to 48.9 last month. Another drop is expected now. 2. The CB Leading Index disappointed last month with a drop of 0.1%, the second such drop in three months. This indicator, based on 7 others, tends to move the Aussie even though many of its components are already known. A rise is expected this time. 3. The Construction Work Done indicator released quarterly, deals with a fragile sector that might be plunging into deep contraction. In the past three quarters, this indicator disappointed and even fell. Q2 is expected to see a rise of 1.1% after a small rise of 0.7% in Q1.

COMMODITIES

WEEKLY HIGHLIGHTS BRENT

Brent oil -- Europe's benchmark -- fell 1.2% to $107.27 a barrel, as Moammar Gadhafi's regime totters on the brink of defeat. U.S. gasoline prices are closely tied to Brent, with many U.S. refineries using imported oil to produce gas, especially on the East Coast. The decline in Brent could translate into lower gasoline prices, especially in the current driving season. The decline in Brent may also eventually translate into lower U.S. crude prices. Some analysts believe that the Gadhafi ouster has the capability of removing some upward pressure on world oil prices very short term, but his removal, and any sub-

gold shine as a stable currency. However, it is believed that there could be a re-allocation of assets by portfolio managers if the stock rally lasts and that could provide a setback for gold prices. Most strategists are still clamoring for a big correction.

sequent government's effort to resume significant Libyan exports will be a 2012 story. GOLD Gold prices continued to strengthen as Goldman Sachs(GS) was the latest investment bank to cut U.S. growth targets for the rest of 2011, to 1% and 1.5% for the third and fourth quarter, respectively. Morgan Stanley, JP-

Morgan Chase(JPM) and Citigroup(C) had all cut their growth targets last week. Also helping gold was news that the Bank of Japan might again intervene in the currency market to help curb a rising yen, which is hurting the country's exports and growth prospects. Whenever governments mess with currencies it reminds investors of the fragility of paper money and helps

BASE METALS Base metals all settled above their opening prices on the last day of business, last week at the official session on the London Metal Exchange. The complex recovered some of the losses seen following poor economic data from the previous day. However, the remained rangebound, and few expect any major moves at the end of the week.

This report has been prepared by Nishal Babooram of Island Premier Traders FX Ltd. (FOR MORE INFORMATION, PLEASE VISIT OUR WEBSITE: HTTP://WWW.ISLANDPREMIERTRADERS.COM)

BANK OF MAURITIUS EXCHANGE RATES TUESDAY, 23 AUGUST 2011 AUSTRALIA

AUD 1

28.5879

28.4037

28.0976

CANADA

CAD 1

27.7574

27.5704

27.167

30.0456 29.1908

EMU

EUR 1

39.4163

39.1784

38.9137

41.2668

JAPAN

JPY 100

35.7814

35.4375

34.7068

37.616

N. ZEALAND

NZD 1

22.454

22.3056

21.93

23.5585

SINGAPORE

SGD 1

22.6998

22.5953

22.3064

23.8698

S. AFRICA

ZAR 1

3.8111

3.7665

3.6892

4.0316

SWITZERLAND CHF 1

34.8985

34.7123

34.4622

36.593

U.K.

GBP 1

45.2163

45.0051

44.8755

47.3546

U.S.A.

USD 1

27.41

27.3212

27.2413

28.7064

GOLD COINS TUESDAY, 23 AUGUST 2011 Denomination

Weight(gm)

Diameter(mm)

Price (Rs)

3.41

16.5

7390

100 250

8.51

22

17960

500

17.03

27

35715

1000

34.05

32.69

71015

MARKET ACTIVITY TUESDAY, 23 AUGUST 2011 Market Capitalization

Rs 175,426,215,980.00

Total Volume Traded

2,087,393

Total Value Traded

Rs 381,616,615.80

TOP 5 Symbol

Open

Latest

% Change

ENL COMMERCIAL

24.70

27.90

12.96

NAIADE RESORTS

28.50

29.10

2.11

MCB

167.00

170.00

1.80

SBM

87.00

88.50

1.72

8.95

9.10

1.68

Symbol

Open

Latest

% Change

CAUDAN

1.75

1.70

-2.86

POLICY

BOTTOM 5

MOROIL

27.00

26.50

-1.85

PAD

93.00

92.00

-1.08

H.FRERES

38.40

38.20

-0.52

MOST ACTIVE Symbol ROGERS CAUDAN MOROIL MDIT H.FRERES

Volume 1,326,430 480,300 64,000 58,224 47,600

DISCLAIMER: Publication of the above figures has been done with reasonable care and diligence. However, Capital makes no representations, gives no warranty and disclaims all liability in respect thereof and shall not be held liable for any damage, loss or costs incurred resulting from any error in the information or any use of the said information. Appropriate independent advice should be obtained before making any investment decision.


DÉMISSION DU GOUVERNEMENT JAPONAIS LE 30 AOÛT Le Premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré mardi aux membres de son gouvernement qu'ils démissionneraient probablement le 30 août, a déclaré le ministre de l'Economie, Kaoru Yosano. Cette démission devrait entraîner la

désignation d'un sixième Premier ministre au Japon depuis 2006, date du départ de Junichiro Koizumi après cinq années en fonction. Le Parti démocrate au pouvoir au Japon devrait se doter d'un nouveau chef de file le 29 août.

CAPITAL

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GLOBE MERCREDI 24 AOÛT 2011

LIBYE

LA LUTTE S’INTENSIFIE AUTOUR DU REPAIRE DE KADHAFI DE VIOLENTS combats à la roquette et à l'artillerie lourde avaient lieu mardi autour du complexe résidentiel du colonel Muammar Kadhafi dans le quartier de Bab-al-Aziziya à Tripoli Malgré l'avancée spectaculaire des rebelles dans la capitale Tripoli, désormais sous large contrôle des insurgés, les combats se poursuivaient, mardi 23 août, dans une certaine confusion. La résidence du colonel Mouammar Kadhafi, qui restait invisible, n'était toujours pas tombée, et d'autres villes du pays étaient encore aux mains des forces loyalistes.

FORTES EXPLOSIONS Autre revers pour le Conseil national de transition (CNT), instance politique des rebelles libyens, Saïf Al-Islam, un des fils de Kadhafi, est apparu libre à la télévision lundi soir, alors même que le CNT avait annoncé son arrestation plus tôt dans la journée. La Cour pénale internationale, par l'intermédaire d'un porte-parole, a démenti mardi avoir confirmé cette arrestation. Selon la chaîne de télévision Al-Arabia, citée par Reuters mardi 23 août, des rebelles libyens ont affronté une colonne de l'armée régulière venant de Syrte. Les rebelles ont tué des dizaines de soldats

fidèles à Mouammar Kadhafi, rapporte la chaîne, sans préciser où l'affrontement a eu lieu. Syrte, ville natale du colonel libyen, a été la cible de bombardements intensifs de l'OTAN juste avant l'entrée des rebelles à Tripoli. Signe de la détermination des partisans de Kadhafi, l'OTAN a fait état de tirs de missiles solsol, type Scud, en provenance des environs de Syrte et en direction de Misrata, ville tenue par les insurgés. A Tripoli, les combats se concentraient autour du complexe de Bab Al-Azizia, la résidence de Mouammar

Kadhafi. De fortes explosions étaient entendues mardi matin autour du complexe et de l'hôtel Rixos, situé non loin, où une trentaine de journalistes internationaux sont terrés. A la mijournée, le correspondant d'Al-Jazira en Libye indiquait que les rebelles n'étaient plus qu'à 500 mètres de Bab Al-Azizia. L’OTAN “EN ALERTE” Toujours d'après Al-Arabia, les insurgés se sont emparés de l'aéroport de la capitale, et des appareils de l'OTAN ont bombardé le complexe du dirigeant

libyen durant la nuit. Les rebelles ont pris le contrôle des locaux de la télévision d'Etat, qui a cessé d'émettre. L'arrivée à Tripoli d'un bateau parti de Benghazi, ville de l'est de la Libye, pour évacuer des migrants de la capitale a, par ailleurs, été refusée par les rebelles pour des raisons de sécurité, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations. Selon l'organisation, près de 1 700 Philippins, 2 000 Bangladais et 1 500 à 2 000 Egyptiens ont demandé à être secourus. Les forces loyalistes ne sem-

Suisse : UBS va supprimer 3 500 emplois PRÈS DE la moitié de ces suppressions de postes concernent l'activité de banque d'investissement, dans le cadre d'un plan d'économie de 1,76 milliard d'euros La banque suisse UBS va supprimer 3 500 emplois dans le cadre de son programme de réduction des coûts de 2 milliards de francs suisses (1,76 milliard d'euros) annoncé fin juillet, selon un communiqué publié mardi. Ces suppressions d'emplois se feront sous la forme de licenciements et de départs naturels, a ajouté la première banque suisse. 45% des suppressions d'emplois concernent le secteur banque d'investissement, 35% la gestion de fortune mondiale (hors USA) et le secteur banque suisse, 10% la gestion d'actifs et 10% la gestion de fortune aux Etats-Unis. Pour financer ce

plan de restructuration, la banque annonce une charge exceptionnelle de 550 millions de francs suisses, dont 450 millions seront inscrits dans les comptes du 2e semestre. Ces charges représentent 400 millions de francs suisses de coûts liés au personnel et 150 millions de francs suisses liés à l'immobilier. En effet, le plan de restructuration prévoit aussi une rationalisation du patrimoine immobilier de l'UBS. Fin juillet, Credit Suisse, la 2e banque suisse, avait annoncé de son côté la suppression de 2 000 emplois dans le monde. Le principe d'une réduction des effectifs avait déjà été annoncé en juillet, lorsque la banque UBS avait publié ses résultats trimestriels. L'ampleur des suppressions d'emplois n'était cependant pas connue. SOURCE : INTERNET

blent contrôler que quelques quartiers, mais Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères français, a rappelé mardi matin que l'OTAN restait « en alerte » et que la victoire n'était « pas complète ». « Avec nos amis britanniques, a dit Alain Juppé mardi sur Europe 1, nous avons apporté entre 75 et 80 % des moyens aériens. Nous n'étions pas au sol, à l'exception de quelques instructeurs qui ont permis d'encadrer et de former les troupes du CNT. » SOURCE : INTERNET

Bourses : l’Europe en hausse LA BOURSE de Paris prenait 2,19 %, peu après l'ouverture mardi 23 août et poursuivait ainsi son rebond dans l'espoir que la Réserve fédérale américaine (Fed) annonce de nouvelles mesures de soutien à l'économie des Etats-Unis vendredi. Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,89 % une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Les autres places financières européennes ouvraient, elles aussi, en hausse : Francfort de 1,01 % ; Londres, 1,02 % ; Genève, 2,18 %. Les valeurs du secteur énergétique, en particulier les groupes pétroliers, ont progressé en Europe, portées par des espoirs de fin de conflit en Libye, où les rebelles étaient en passe lundi de renverser le régime de Kadhafi, ce qui ouvrirait la porte à une remise en marche des installations pétrolières du pays. Le français Total a clôturé en hausse de 2,25 % et l'italien Eni, un des plus gros opérateurs en Libye, a bondi de 6,33 %. L'allemand EON a pris 3,57 %. SOURCE : INTERNET



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