Capital Edition 25 - 11.05.11

Page 1

LA CULTURE À FLEUR DE PEAU

À l’âge de 15 ans, Paul Olsen fait son entrée dans le monde professionnel. 47 ans après, il jette un regard sur une carrière jalonnée de succès. EDITION 25 – MERCREDI 11 MAI 2011

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Votre hebdomadaire à Rs 15

SCHMITT : « MAURICE EST UNE GRANDE POLLUEUSE »

LE « DRY ACTION PLAN » DE LA CWA COÛTERA RS 860 M

SHOWKUTALLY SOODHUN DANS LE VISEUR DU PM

Le scientifique français pense que Maurice pourrait polluer plus que certains grands pays si elle utilise du charbon pour la production d’électricité

La CWA entame les grandes manoeuvres. Ses techniciens finalisent actuellement le « Dry Action Plan », approuvé par le gouvernement

La situation à la STC et les fuites d'informations perturbent l’Alliance de l'avenir. Les regards se tournent vers le ministre du Commerce

Un jeune héritier mène un combat en justice contre l’un des cadors du « gros capital », Harel Frères Limitée. Il accuse le groupe d’avoir volé un terrain de plusieurs arpents qui appartenait à sa grand-mère. Soutenant ses accusations par des documents, il explique que c’est par des moyens frauduleux que la compagnie en question a vendu 15 arpents de ses terres dans le cadre du projet « Domaine de Bon Espoir »

DOMAINE DE BON ESPOIR

HAREL FRÈRES LTÉE ACCUSÉE DE DÉTOURNEMENT DE TERRES

Mode : un bon pasteur pas très catholique | Mettre en lumière le caractère de chaque pièce | Corporate Restructuring : A Necessary Evil



AU SECOURS RSF Depuis quelque temps, les critiques de l'association Reporters Sans Frontières (RSF) sont de plus en plus virulents envers Maurice. La dernière date de samedi dernier, quand l'organisation internationale vient au secours

P

ourquoi le Premier ministre s’acharne-t-il contre Raj Meetarbhan, le rédacteur en chef du quotidien l’express ? En effet, dans son discours du 1er-Mai, Navin Ramgoolam n’a pas été tendre envers le principal concerné, allant jusqu’à le disqualifier pour un job de « cireur de pompes ». Il est à noter que les attaques verbales du leader du Parti travailliste contre Raj Meetarbhan en sont à leur énième épisode mais c’est sans doute loin d’être la dernière d’une série qui risque fort d’être bien plus longue que les télénovelas dont raffole une bonne partie de la population. A bien analyser la situation, pour Navin Ramgoolam, Raj Meetarbhan n’est pas qu’un simple rédacteur en chef ou éditorialiste, pratiquant son métier «without fear or favour». Dans la

| Billet de MORDICUS |

E

de Raj Meetarbhan, rédacteur en chef de l'express, suite aux critiques du Premier ministre contre ce dernier. Certains ont observé que RSF est plus présente à Maurice depuis que le gouvernement a décidé de boycotter les

Edition 25

tête du leader de l’Alliance de l’avenir, Raj Meetarbhan est comme lui. C’est-à-dire un politicien ! Raj Meetarbhan est pour lui celui qui avait été promu rédacteur en chef de l’express à un moment où Paul Bérenger accédait au poste de Premier ministre. En raison du froid entre le leader du Mouvement militant mauricien et Jean-Claude de l’Estrac, il revenait à Meetarbhan d’assurer la communication entre l’Hôtel du gouvernement et La Sentinelle. L’irritation de Ramgoolam est compréhensible et, dans sa tête, le scénario devrait normalement être comme suit : si lui, il a choisi de vouloir faire de la politique son métier, l’autre se cache derrière une plume et la profession de journaliste pour se protéger et pire... le nuire au jour le jour par pure motivation poli-

Parti socialiste mauricien (PSM) avait été consacré « homme de l’année » par un quotidien, pour être plus tard qualifié de «gnomme de Belle-Terre» par le même journal. Le Premier ministre donnait ainsi la gage de son attachement à la cohésion de l’alliance qu’il a conduit à la victoire il y a un an. Si Navin Ramgoolam a donné la démonstration de sa sincérité en vue de préserver la cohésion gouvernementale, peut-on en dire autant pour le leader du MSM, Pravind Jugnauth ? Contrôle-t-il ses troupes qui, de par leurs agissements, risquent à leur tour de faire éclater l’alliance ? Est-on aussi naif, au MSM, pour croire que le chef du gouvernement ignore qui sont ceux qui ont organisé la fuite du rapport de la firme ‘Insight Forensics’ de Roshi Bhadain sur la ‘State Trading Corporation’ (STC) ou sur l’identité de celui qui a refilé les détails sur les réclamations de la ‘Mauritius Revenue Authority’

MERCREDI 11 MAI 2011

éditorial de RUDY VEERAMUNDAR

tique. Navin Ramgoolam a sans doute un objectif autre que celui de simplement discréditer Raj Meetarbhan à chacune de ses sorties publiques. Le vocabulaire et le jargon utilisés par le Premier ministre à l’égard du rédacteur en chef sont semblables à ceux qu’utilisent les politiciens les uns contre les autres lors des opérations «zet labou» pour diminuer l’adversaire aux yeux de la population et par la même occasion marquer des points. Dans une déclaration accordée à la publication qu’il dirige lui-même samedi dernier, Raj Meetarbhan explique à l’association Reporters Sans Frontières qu’il ne peut pas expliquer la haine du chef du gouvernement contre sa personne et serait bien disposé à ouvrir ses colonnes à ce dernier et lui donner ainsi un droit de réponse par rapport à cer-

contre un nominé politique travailliste à la tête d’une institution ? Dans les deux cas, les ‘deep throat’ politiques ont été si maladroits qu’on se pose la question s'il y aurait eu de scandale watergate aux Etats-Unis s’ils avaient été la source des informations pour Woodward et Barnstein. Quant aux détails sur le dossier du fisc, nous n’osons pas croire qu’un légaliste comme Pravind Jugnauth ait pu autoriser une telle fuite. De toute évidence, c’est l’œuvre d’un ‘rogue adviser’ incapable de mesurer les implications légales et politiques de son acte. Quant au ministre qui organise des fuites dans la presse pour régler ses comptes avec l’ancien ministre Mahen Gowreessoo, mais qui en même temps embarasse son collègue du cabinet Rajesh Jeetah, il doit s’estimer heureux qu’il ne fait pas partie d’un gouvernement dirigé par Sir Anerood Jugnauth. Car il y a longtemps qu’il aurait reçu ses ‘marching or-

3

ACTA PUBLICA

Bienvenue dans l’arène tains articles que publie l’express. Cette option ne sera certainement pas considérée par Navin Ramgoolam car, pour lui, une bataille entre politiciens se fait en public, sur une estrade et à travers un micro. Puisque Raj Meetarbhan n’est pas à ses yeux un journaliste mais un politicien de l’ombre, eh ben, qu’il entre dans l’arène et que les autres qui lui ressemblent – et qui se refugient dans la presse – y viennent aussi ! Autrement, c’est Ramgoolam qui changera de champ de bataille, en faisant son entrée dans la presse. A bien réfléchir, il ne fait qu’adopter une stratégie qui perdure depuis trop longtemps peut-être. Politicien aujourd’hui, éditorialiste, donneur de leçon et fervent défenseur de la liberté de la presse – dite indépendante - demain. Ils

Double jeu

n deux occasions, depuis le début de l'année, notamment lors de la fête Maha Shivratree, et quelques jours après à l’occasion de la Fête nationale, le Premier ministre a demandé à ce qu’on n’entreprenne rien pour couper la branche sur laquelle «nous sommes tous assis». A l’époque, il ne faisait aucun doute que le leader du Parti travailliste faisait allusion à ceux qui, à l’interieur de son parti, ne rataient aucune occasion pour lancer des piques à l’égard des membres du Mouvement socialiste mauricien (MSM) ou des conseillers proches de ce parti partenaire de l'alliance gouvernementale. Plus récemment, au cours d’une réunion du groupe parlementaire de la majorité, Navin Ramgoolam a mis en garde certains, au sein de son parti, qui seraient atteints du « syndrome Boodhoo ». Ne manquant pas de rappeler que le fondateur du défunt

CAPITAL

titres de La Sentinelle. Le contact entre ce groupe et RSF aurait, à ce moment précis, été établi par un étranger travaillant à Riche-Terre. Depuis, il semble que pour RSF, la presse mauricienne se limite à La Sentinelle.

ders’. Il peut toujours demander leur témoignage à Paul Bérenger et au Dr Diwakur Bundhun. En plus d’une occasion, l’actuel président de la République avait affirmé qu’il avait horreur de ceux qui mangent à deux rateliers. « Bann ki manz banann dan de bout » était l’expression utilisée par sir Anerood Jugnauth, en août 1988, pour dénoncer dans la cour de l’usine Sinotex, ce qu’il considérait alors le double jeu de feu sir Gaëtan Duval. Navin Ramgoolam est-il différent de sir Anerood Jugnauth sous ce chapitre ? Pravind Jugnauth a, à plusieurs reprises, dans ses allocutions publiques, fait le parallèle entre Rama et Laxman pour illustrer ses liens avec le Dr Navin Ramgoolam. Malheureusement, l’épopée du Ramayana n’est pas un conte de fées. Car il y avait aussi les méchants ‘Manthara’ et ‘Ravana’! La suite on connaît.

sont nombreux ceux se trouvant dans cette catégorie. La dernière opinion de Jérôme Boulle dans la dernière édition de l’express dimanche en est une illustration. Cet ex-militant ‘koltar’ qui porte aujourd’hui le costume du journaliste objectif, indépendant et nickel. Après une carrière et des prises de position par pures motivations politiques, comment devient-on, à 100 %, quelqu’un de neutre par la suite et pire, faire comprendre que les vrais journalistes, c’est eux ? Messieurs, l’arène est prête, enfilez vos vieux costumes et jetez-vous à l’eau et ne généralisez pas vos cas, vos opinions et, surtout, cessez un peu avec cet argument que pour vous, le journalisme c’est une histoire de conviction. Tel n’est pas le cas… Autrement, prouvez-nous le contraire !

Le marchand de rêves

CET HOMME d’affaires réputé pour ses engagements non tenus refait surface. L’individu en question avait, au début de l’année 2010, séduit les Mauriciens avec un méga projet à Trianon avant d’entrer en hibernation au pays de Madiba, laissant derrière lui plusieurs créanciers bernés. S’appuyant sur le soutien de plusieurs organisations socio-culturelles, ce marchand de rêves s’est vite refait son image et recommence à reçevoir une fois de plus des potentiels investisseurs étrangers dans un de nos luxueux établissements hôteliers de la capitale.

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar CONSEILLER À LA RÉDACTION Manoj Nawoor CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Roy Neeraye RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun Sindy Moonesawmy CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter Ibrahim Atchia DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden RESPONSABLE DE MARKETING Cécile Antonio CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Salandy Essane Auleear Vishesh Koonjobeeharry Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu - Site web : www.channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun


NAIADE PRÉSENTERA SON BILAN FINANCIER

4

CAPITAL Edition 25

FINAL REPORT MERCREDI 11 MAI 2011

Le groupe hôtelier, Naïade Resorts, présentera, le jeudi 12 mai, le bilan financier pour le dernier trimestre. La conférence se tiendra au Labourdonnais Hotel au Caudan. L'année 2010 a vu une perte accentuée dans les

opérations du groupe. La crise économique mondiale, une baisse de 6,3% du nombre de touristes, le taux de change défavorable de l'euro et de la livre sterling sont des facteurs qui ont affecté la situation financière du

groupe hôtelier. En 2010, la compagnie avait vu ses profits baisser nettement, et aurait perdu Rs 365 millions, alors qu'en 2009, Naïade Resorts jouissait d'un profit de Rs 227 millions.

Un jeune héritier mène un combat en justice contre l’un des gros bras du « gros capital », Harel Frères Limitée. Il accuse celle-ci d’avoir volé un terrain de plusieurs arpents qui appartenait à sa grand-mère. Soutenant ses accusations par des documents, il explique que c’est par des moyens frauduleux que la compagnie en question a vendu 15 arpents de ses terres pour le compte du Domaine de Bon Espoir | RUDY VEERAMUNDAR

DOMAINE DE BON ESPOIR

HAREL FRÈRES LTÉE ACCUSÉE DE DÉTOURNEMENT DE TERRES JOSEPH CLENCY Yencana, un habitant de Trou d’Eau Douce, traîne la société Harel Frères Limitée en justice et réclame Rs 175 millions pour avoir été illégalement privé de 15 arpents de terres, sur lesquelles un projet RES a été érigé et vendu pour plusieurs millions de roupies. Evaluant les terres en question à Rs 10 millions l’arpent, il fait comprendre que cet acte lui a causé dommages et préjudice, qu’il évalue à Rs 25 millions. Dans leur rapport financier pour l’année 2010, les directeurs de Harel Frères Limitée sont, pour leur part, d’avis que les arguments du plaignant ne sont pas solides. Dans sa plainte, Joseph Clency Yencana, qui a retenu les services de Mes Siddharta Ha-

Pending the outcome of the Assessment Review Committee, Harel Frères Limited (amalgamated company in the rights of The Beau Plan Sugar Estates Company Ltd, itself an amalgamated company in the rights of Compagnie Agricole de Belle Vue Limitée) is liable for additional land transfer tax amounting to MUR 18.0M in respect of land parcelling at Domaine de Bon Espoir. Further to the unfavourable ruling against the company, an appeal has been made

woldar et Sunil Luchmun, explique qu’il est le seul héritier d’une dénommée Louise Estazie Madelaine, sa grand-mère. Dans un affidavit rédigé par le notaire A. Ramphul, cette dernière lègue en effet un terrain d’une superficie de 22 arpents et 25 perches, situé à Rivière-du-Rempart, à son petit-fils. La localité est aujourd’hui connue sous le nom de Bon Espoir mais portait jadis le nom de Bois Rouge. Dans un acte notarié transcrit dans le volume 61 No 371, il est fait mention que ladite Louise Estazie Madelaine était effectivement propriétaire de 22 arpents et 25 perches de terres à l’endroit en question. Joseph Clency Yencana reproche aujourd’hui à Harel Frères Limitée d’avoir illé-

galement pris possession de 15 arpents de sa propriété, ne lui laissant que sept arpents et 25 perches. Il précise que les 15 arpents en question ont déjà été vendus par Harel Frères Limitée. « Plaintiff avers that defendant has already caused the said portion of land of the extent of 15 arpents, which he has encroached upon, to be parceled and sold to various persons thus making huge profits and lawfully depriving plaintiff of his property », explique-t-il en cour. Joseph Clency Yencana fait plus précisément référence au « Domaine de Bon Espoir », dans la région de Rivière-du-Rempart, où Harel Frères Limitée avait mis en œuvre un projet RES, il y a quelques années. Le promoteur de ce projet était la compagnie Sagiterre Limitée, créée en 2001, une société dont Harel Frères Limitée est actionnaire à 100 %.

USAGE DE FAUX Dans le rapport financier 2010 du groupe Harel Frères, le procès intenté par Joseph Clency Yencana est mentionné sous la rubrique « contigent liabilities. » Il est, entre autres, écrit que : « Mr Joseph Yencana has entered a claim against Harel Frères Limited for an amount of MUR 175M regarding damages and prejudice in respect of a plot of land at Bon Espoir. The directors believe that there are no solid grounds in this case. » Dans un document déposé en Cour suprême, Joseph Clency Yencana pousse ses accusations plus loin, en soutenant qu’il a effectué des recherches et de par certaines conclusions, il s’avère qu’Harel Frères Limitée aurait fait usage de faux par rapport à des titres de propriété afin de justifier qu’elle est bien le propriétaire des 15 arpents qu’elle a pris du plaignant. « Plaintiff avers that in order to sustain his arguments and to situate defendant’s unlawful encroachment and disposal of his property of the extent of 15 arpents, he was forced to apply to the above Court for an Order to allow his surveyor to survey his property and establish report, but defendant did unlawfully refused to such course of action and is still refusing plaintiff from surveying the said portion of land of the extent of 22 arpents 25 perches to establish the truth. » AUTRE LITIGE Il est à noter que toujours en ce qui concerne le Domaine de Bon Espoir, la compagnie Harel Frères Limitée est engagée dans un autre litige légal, cette fois-ci concernant une histoire de taxation par rapport à une ‘land transfer tax’ qui lui a été imposé. Condamnée à payer Rs 18 millions, la compagnie a fait


STEPHEN MENDES EN POSTE AU FMI Stephen John Mendes, qui assumait depuis février 2009 le rôle de receveur des douanes, prendra bientôt de nouvelles fonctions au sein du Fonds monétaire international. Le Britannique a en effet été pressenti

pour être Regional Customs Advisor de cette institution. Stephen Mendes, âgé de 47 ans, a une longue expérience internationale dans le secteur des douanes. Il a notamment travaillé au Mozambique, en

UNE MONTÉE EN PUISSANCE DEPUIS 1838 L’origine de la Société Harel Frères remonte à 1838. A cette époque, les fils de Charles Pierre Harel – Pierre, Eugène et Emile Harel – avaient fondé la société avec pour but l’acquisition de la propriété sucrière de Belle Vue. Au fil des années, Harel Frères allait devenir actionnaire majoritaire au sein de Labourdonnais Sugar Estate (en 1915) avant de devenir propriétaire de Beau Plan Sugar Estate et de la Nouvelle Industrie Limitée en 1940. En janvier 2010, cela a été au tour de The Mount Sugar Estate de passer sous l’administration de Harel Frères Group. En 1990, le nom Harel Frères Limitée est inscrit à la bourse avant que la compagnie ne se lancer dans un

partenariat avec United Basalt Products Ltd, pour se lancer sur le marché de la construction et consolider sa position à travers Rehm Grinaker Construction Ltd. Dans ce même élan de diversification, Harel Frères Limitée augmente ses actions au sein de la compagnie d’assurances Swan. Il est à noter que le groupe Harel Frères a entamé un processus de diversification à partir de 1932 en faisant l’acquisition de Distillery Co. Ltd, qui devait changer de nom et s’appeler Grays Ltd. En 2006, la compagnie sud-africaine Distell devait acheter 26 % des actions de cette société. Ce qui devait donner naissance à Grays Inc. Ltd. Voulant toujours s’imposer dans

l’économie du pays, la compagnie met sur pied la Compagnie Thermique de Belle Vue Limitée (CTBV) en 2000 et se lance ainsi dans la production d’électricité en utilisant le charbon et la bagasse - qu’elle vend au Central Electricity Board. Une année plus tard, il y a la création de Sagiterre Limitée afin de marquer une présence dans le domaine des transactions foncières. Domaine de Bon Espoir, Domaine de Belle Vue et Beau Plan Business Park portent les griffes de Sagiterre Limitée. Il est aussi à souligner qu’Harel Frères Limitée est présente en Côte d’Ivoire, dans le secteur sucrier.

EXECUTIVE TEAM ❚ Cyril Mayer Managing Director ❚ Henri Harel Group Chief Finance Officer ❚ Alain Vallet Managing Director – Grays group ❚ Alexis Harel Commercial Director – Grays group ❚ Louis Denis Koenig Management and Administrative Executive ❚ Sébastien Mamet Strategic Development Executive

BOARD OF DIRECTORS ❚ Jean Hugues Maigrot (Chairperson) Notary Public Non-executive Chairperson First appointed to the Board 2003 ❚ George Dumbell Independent non-executive director First appointed to the Board 2010

DIRECTION. Cyril Mayer est le Managing Director de Harel Frères Ltée

appel contre la décision de l’Assessment Review Committee en Cour suprême. Dans le rapport annuel de la compagnie, on peut notamment lire que : « Pending the outcome of the Assessment Review Committee, Harel Frères Limited (amalgamated company in the rights of The Beau Plan Sugar Estates Company Ltd, itself an amalgamated company in the rights of Compagnie Agricole de Belle Vue Limitée) is liable for additional land transfer tax amounting to MUR 18.0M in respect of land parcelling at Domaine de Bon Espoir. Further to the unfavourable ruling against the company, an appeal has been made. » Cette affaire est en fait à l’ordre du jour de Harel Frères Limitée depuis 2006. Dans le rapport annuel de l’année en question, les directeurs avaient noté : « Pending the outcome of the Assessment Review Committee, Compagnie Agricole de Belle Vue Limitee might be liable for additional land transfer tax amounting to MUR 18.0 M in respect of land parcelling at Domaine de Bon Espoir. The case has been rescheduled for hearing on May 29, 2007. » Après le revers de l’Assessment Review Committee, Harel Frères Limitée espère cette fois-ci remporter la bataille en Cour suprême et éviter les Rs 18 millions de ‘land transfer tax’.

❚ Maurice de Marassé Enouf Non-executive director First appointed to the Board 2007 ❚ Jean de Fondaumière Independent non-executive director First appointed to the Board 2002 ❚ Dominique de Froberville Non-executive director First appointed to the Board 2003 and reappointed in 2010 ❚ Louis Guimbeau Non-executive director First appointed to the Board 2010 ❚ Alexis Harel Executive Director First appointed to the Board 1999 ❚ Henri Harel Executive director First appointed to the Board 1996 ❚ Cyril Mayer (Managing Director) Managing Director First appointed to the Board 1992 ❚ François Montocchio Independent non-executive director First appointed to the Board 2010 ❚ Alain Vallet Executive director First appointed to the Board 1992

Guyane et en Ukraine, en sus de son pays d’origine, pour chapeauter divers projets. Le receveur des douanes dit quitter son poste sans regret, déclarant avoir accompli sa mission avec rigueur.

CAPITAL

Edition 25

5

FINAL REPORT

MERCREDI 11 MAI 2011

Les litiges de Harel Frères Ltée

Dans son bilan financier pour l’année 2010, Harel Frères Limitée a également passé en revue les différents litiges légaux dans lesquels elle est impliquée. Capital vous propose ci-dessous les grandes lignes de ces conflits légaux et l’opinion des directeurs de Harel Frères Limitée, cas par cas : (I)

PREVIOUS DISTILLERS An action has been entered in Court by previous distillers claiming damages from a subsidiary for purported breach of contract. The directors believe that the claim entered into against the subsidiary is contrary to the Fair Trading Act and therefore no provision is warranted for the time being.

(II) EX-EMPLOYEES OF BEAU PLAN SUGAR FACTORY There is currently a claim for damages from ex-employees of Beau Plan Sugar Factory for MUR 130.0M in respect of breach of contract. The court case is still ongoing. (III) HOTEL LE VICTORIA There is currently a claim from Albatross Insurance company for an amount of MUR 172.0M relating to the fire which took place at "Hotel Le Victoria" in September 2002. The court case is still ongoing. (IV) DOMAINE DE BON ESPOIR Pending the outcome of the Assessment Review Committee, Harel Frères Limited (amalgamated company in the rights of The Beau Plan Sugar Estates Company Ltd, itself an amalgamated company in the rights of Compagnie Agricole de Belle Vue Limitée) is liable for additional land transfer tax amounting to MUR 18.0M in respect of land parcelling at Domaine de Bon Espoir. Further to the unfavourable ruling against the company, an appeal has been made. (V) LES VIEUX BANIANS The company might be liable for additional Land Transfer Tax claimed by the Registrar General amounting to MUR 628,950 in respect of land parcelling at Les Vieux Banians Balaclava. The matter has been referred to the Assessment Review Tribunal. (VI) IRRIGATION AUTHORITY There is a dispute in respect of irrigation dues for the period 2005 to 2009 amounting to MUR 15.6M. The matter has been referred to an Arbitration Board as provided by the water supply agreement existing between The Irrigation Authority and the Company. (VII) REGISTRAR GENERAL - SUPREME COURT Several appeals have been made in relation to assessments made by the Registrar General for an amount of MUR 1.28M following sales of lands. These assessments are being contested by Harel Frères Ltd. The court case is still ongoing. (VIII) CENTRAL WATER AUTHORITY Harel Frères Limited has applied to the Supreme Court for the issue of an order allowing it to draw 44.71 l/s of water from Villebague Canal (River Citron) and use that volume of water to irrigate part of its privately owned lands on a rotational basis. (IX) BON ESPOIR Mr Joseph Yencana has entered a claim against Harel Freres Limited for an amount of MUR 175M regarding of damages and prejudice in respect of a plot of land at Bon Espoir. The directors believe that there are no solid grounds in this case. (X) PERSONAL INJURY An action has been entered against the company claiming MUR 15M as damages for personal injury. The court case is still ongoing. (XI) BANK GUARANTEES In the ordinary course of business, the Group had contingent liabilities in respect of bank guarantees amounting to MUR 43.9 M (2009: MUR 13.4M).


APPELS DE DÉTRESSE

6

CAPITAL Edition 25

ACTA PUBLICA MERCREDI 11 MAI 2011

Sollicités à longueur de journée, les employés de la Central Water Authority se plaignent des conditions difficiles dans lesquelles ils sont appelés à opérer. Ils déplorent notamment le manque d’équipements

appropriés. Dans certains cas, les employés opérant les camions citernes se sont fait agresser lors des distributions à cause des raccords défectueux. Quant aux consommateurs, ils sont souvent

énervés par le traitement de faveur accordé aux habitants de certaines régions qui, semble-t-il, ne doivent pas connaître les duretés de la sécheresse.

SECHERESSE

Le « DRY ACTION PLAN » de la CWA coûtera Rs 860 millions MARE-AUX-VACOAS remplie à 43,1 %. Face à cette situation sans précédent, les techniciens de la Central Water Authority (CWA) ont élaboré une liste de projets qu'ils jugent « prioritaires » pour « ensure an adequate supply to households and not to hamper economic development ». Leur réalisation coûtera pas moins de Rs 860 millons. De cette liste, le projet le plus coûteux demeure la première phase de l’installation de pipelines sur la côte Sud-ouest. Projet qui consiste à relier Trois Mamelles à Bon Asile – Yemen La Coupée au coût de Rs 362 millions.

L'été qui tire à sa fin n'a pas apporté les grosses pluies habituelles, laissant nos réservoirs dans une situation catastrophique. La Central Water Authority entame les grandes manoeuvres et a fait approuver un « Dry Action Plan » par le gouvernement central. Ses techniciens y mettent actuellement la dernière main | RAJEN VALAYDEN

50/50

Les projets jugés prioritaires sont les suivants : ❚ Système d'approvisionnement à Port-Louis. Installations permanentes au puits de forage de Bosquet (Projet prioritaire). ❚ Réhabilitation de la station de pompage de Bosquet. ❚ L’installation de pompes principales à la station de pompage au nouveau réservoir de Bosquet. ❚ Nouveau puits de forage à Petite-

Rivière (Projet prioritaire) ❚ Construction d'un nouveau puits

de forage à Petite-Rivière et l’installation de pompes au puits de forage au nouveau réservoir de Petite-Rivière. Coût : Rs 36 millions. ❚ Approvisionnement du Nord

De Rivière du-Rempart au pipeline de Camp La Boue (Projet prioritaire). ❚ Construction d'une structure d'accueil à Rivière du-Rempart, mise en place d’une station de filtrage. ❚ L’installation de pompes et distribution principale à Camp La Boue (5km). Coût : Rs 60 millions. ❚ Système d'approvisionnement

de Mare-aux-Vacoas (Projet priopritaire ) ❚ Construction d'une nouvelle station de pompage à Beaux-Songes. ❚ Installation de pompes au réservoir de Beaux-Songes. Coût : Rs 18 millions. ❚ Puits de forage de Solferino ❚ Construction d'une nouvelle

station de pompage.

FUITES. Une grande proportion des tuyaux de la CWA date d’avant l’independance ❚ Pipeline du réservoir Trois

Mamelles à Bon Asile-Yemen La Coupée. Coût : Rs 362 millions. ❚ Transfert d'eau de Mare-Longue

à Mare-aux-Vacoas (Projet prioritaire ) ❚ Environ 5,5 km de canalisation. Coût : Rs 92 millions. ❚ Système d'approvisionnement

du Sud Projet de la côte du Sud-est - Phase II (Projet prioritaire ). Portant sur 8km du pipeline du réservoir de Riche-en-Eau vers Ferney. Coût : Rs 70 millions.

❚ Projet de la côte Sud-ouest

(Projet prioritaire)

de traitement de Mont-Blanc ( Projet prioritaire) Portant sur environ 4,5 km du pipeline et la construction d'une station de pompage à La Forêt. Coût : Rs 40 millions. ❚ Station de pompage de Valriche

Construction d'une nouvelle station de pompage à Valriche Coût : Rs 8 millions. ❚ Système d'approvisionnement

à l'Est Construction d'une nouvelle station de pompage à Petite-Retraite et renforcement de la station principale. Coût : Rs 16 millions.

❚ Tyack Borehole (puits de forage)

Construction d'une nouvelle station de pompage au nouveau Tyack BH et le pipeline du Tyack Borehole se connectant au réservoir de St-Aubin. Coût : Rs 8 millions.

❚ Installation de pompes.

Coût : Rs 15 millions.

❚ De Rivière La Forêt à la station

❚ Transfert du conduit d'eau

de Nicolière/Midlands à l'unité de traitement de Piton du Milieu (Projet prioritaire) Pose de 3,5 km de pipeline. Coût : Rs 40 millions.

❚ Station de pompage à Plaisance

Construction d'une nouvelle station de pompage. Coût : Rs 8 millions.

❚ Market Road, Flacq

Pose de 3 km de pipeline. Coût : Rs 25 millions.

Le principal réservoir du pays, Mare-auxVacoas, affiche un taux de remplissage de 43,1% à la fin de la saison des pluies 2011. La direction de la Central Water Authority (CWA), corps para-étatique qui gère la distribution de l’eau a déjà introduit un système de rationement dans plusieurs endroits de l’île. L'objectif immédiat de ce régime est de baisser le niveau de consommation de 90 000 m3 par jour à 50 000 m3 en attendant la prochaine saison des grosses pluies à la fin de l'année. L'ancien directeur de la CWA, Harry Booluck, s'exprimant dans les colonnes de Capital le 12 janvier dernier, insistait que notre souci principal n’est pas le captage de l’eau de pluie, mais bien la réhabilitation et la maintenance du réseau de distribution qui, dans certains cas, date de l’ère coloniale. Certains techniciens estiment le niveau des fuites à plus de 50%.

❚ Pipeline à Puits d'Eau-Douce

(Projet prioritaire) Pose de 2km de pipeline à Victoria et à La Pelouse etc. Coût : Rs 6 milions. ❚ Source de Ruisseau Jamblon

Apport au Ruisseau Jamblon, filtre sous pression et canalisation du Ruisseau Jamblon au réseau de canalisation (environ 3km). Coût : Rs 40 millions de roupies. ❚ De la station de pompage de

Rivière-du-Rempart à l'usine de traitement de Piton-du-Milieu Pose d'environ 2km de pipeline et station de pompage à Rivière-duRempart. Coût : Rs 20 millions. D'autres projets nécessitent des investissements de l'ordre de Rs 102 millions : le 'Telemetry Project’, l’achat de camions citernes, l’achat de tuyaux et autres équipements.


« MO RADIO SA » Un animateur d’une radio privée a eu la mauvaise surprise de se voir insulter et humilier par un actionnaire récemment. Ce dernier lui aurait fait comprendre qu’il serait temps qu’il pense à faire ses valises et d’arrêter avec ses émissions « à la con »,

parce que maintenant c’est « [mo] radio sa... » Les larmes au bord des yeux, l’animateur a porté plainte au niveau de la direction. Au sein de la radio en question, on pourrait bien s’attendre à bien des événements bientôt.

Showkutally Soodhun dans le viseur du PM S’il y a une chose qui a perturbé l’Alliance de l’avenir dernièrement, c’est bel et bien la situation à la STC, et surtout les fuites d’information à son sujet. Les regards se tournent vers Showkutally Soodhun, le ministre de l’Industrie et du Commerce

MYSTÈRE Selon nos recoupements d’informations, quelques jours avant le 1er-Mai, Showkutally Soodhun avait demandé à Megh Pillay, directeur de la STC, de lui remettre le rapport. Le mystère entoure comment celui-ci s’est par la suite retrouvé dans le camp des mauves. Une question qui a bien entendu fait monter la température au niveau du Prime Minister’s Office. Selon une source proche du ministère du Commerce, Navin Ramgoolam n’aurait pas hésité à pointer

LE RAPPORT BHADAIN L’exercice de Forensic Auditing de la State Trading Corporation (STC) par Roshi Badhain confirme plusieurs cas de mauvaise gestion. Le rapport soumis en février 2011 confirme plusieurs irrégularités dans les transactions de la STC et de la STCM Limited (filiale de la STC créée sous l’ère de Ranjitsingh Soomaroah), notamment dans le cas de l’affrètement de tankers pétroliers, le contrat de trois ans signé avec la Mangalore Refinery and Petrochemicals Limited (MRPL), les pertes de la STCM Ltd dans des importations de lait et de gros pois, l’achat d’une ‘Packing Machine’ jamais utilisée, l’accord portant sur la mise sur pied de la LP Gas Terminal Limited et le mystérieux achat de devises étrangères par la STC en mai de l’année dernière. Une mauvaise gestion qui coûterait plusieurs centaines de millions aux contribuables mauriciens. Le contrat accordé au groupe Betamax, proche d’un ministre du pouvoir, pour l’affrètement d’un pétrolier s’élève à plus de 58 millions USD, soit plus de 90 % du prix du pétrolier. Ce projet a été alloué sans l’aval du State Law Office. Le rapport Badhain indique aussi que la compagnie Betamax aurait eu droit à un ‘Escalation Rate’ de 17,10 USD du fret en 2009.

Showkutally Soodhun du doigt en lui faisant comprendre qu’il déteste les mouchards et qu’il ne pardonne pas aux gens de cette catégorie. Une colère qui aurait influencé Pravind Jugnauth, qui devait déclarer, en public, qu’il est sincère avec le leader du Parti travailliste. N’empêche que le doigt accusateur, concernant les fuites, reste fermement pointé en direction

de Soodhun. Navin Ramgoolam ne serait pas satisfait de la façon dont ce dernier dirige son ministère. Une source nous a même fait la déclaration suivante : « Si Soodhun se défend d’être celui qui a refilé le dossier à l’Opposition, c’est une preuve qu’il ne peut pas contôler son ministère ». Lors de son meeting du 1er-Mai à Port-Louis, l’assurance du leader du Mouvement militant mauricien

Edition 25

7

ACTA PUBLICA MERCREDI 11 MAI 2011

| Billet de RAJEN VALAYDEN |

STATE TRADING CORPORATION

LE MEETING du 1er-Mai aurait pu tourner en eau de boudin pour l’Alliance de l’avenir à Vacoas. Et pour cause! Il y aurait eu des fuites d’information jugées très sérieuses concernant un rapport de la State Trading Corporation (STC). Au plus haut niveau de l’Hôtel du gouvernement, on a commencé à se montrer très méfiant lorsque le rapport de Roshi Badhain – concernant certaines décisions de la STC – s’est retrouvé entre les mains du leader de l’Opposition. Il a même été publié, le jour du meeting, dans un hebdomadaire. Selon nos informations, l’aiguille de suspicion se tourne vers le ministre de l’Industrie et du Commerce, Showkutally Soodhun. Certaines sources, au niveau de l’Hôtel du gouvernement, indiquent que l’identité de la personne ayant fait le relais entre le ministère du Commerce et l’Opposition a même été retracée. Toutes les indications laissent croire qu’il s’agirait d’un parlementaire du Sud.

CAPITAL

(MMM), Paul Bérenger, en abordant le dossier STC, devait confirmer les doutes du Prime Minister’s Office quant à la possibilité qu’il y ait eu des fuites d’information en vue d’embarrasser le gouvernement. En effet, à un moment dans son discours, le leader des mauves devait exhorter ses partisans à prendre connaissance de l’article sur la STC qui avait été publié le matin même. Il devait même citer le nom de l’hebdomadaire en question, qui avait publié un article de deux pages sur le rapport Badhain. Au niveau de l’Hôtel du gouvernement, les choses ne pouvaient être plus claires et le climat de méfiance devait s’amplifier. Il semblerait que depuis cet épisode, l’élément Showkutally Soodhun est perçu comme étant celui qui pouvait fragiliser davantage l’Alliance de l’avenir. Pourtant, il est considéré comme étant le bras droit, l’homme de confiance de la dynastie Jugnauth. Dans le langage courant et dans le jargon politique, on le surnomme le « taper bolom la ». Certains disent même de lui qu’il est « plus MSM que les Jugnauth ». Pourtant, le ministre de l’Industrie et du Commerce suscite des sentiments mitigés chez ceux qui l’ont côtoyé, et qui le côtoient toujours. Suite aux événements liés à la State Trading Corporation (STC), une source a indiqué que le Premier ministre lui aurait récemment fait savoir qu’il est bien tenté de prendre des sanctions à l’encontre de Soodhun.

Jaat Paat

D

epuis notre indépendance en 1968, nous avons certes parcouru un long chemin, que ce soit en termes d’infrastructure, de bien-être ou de liberté. Mais en route, nous avons quand même perdu bien des choses qui ont été l’essence même de notre réusite. Nous avons égaré nos valeurs, troqué notre humanisme pour des biens matériels et loué notre sens de fraternité à des mercenaires sectaires opérant sous le couvert des organisations socioculturelles. Si on connaissait déjà le communalisme, par contre le castéisme était vécu de façon très discrète. Ces quinze dernières années, toutefois, on assiste, impuissants, à une résurgence de ce monstre qu’est le castéisme. Initialement conçu sur les bases de la division du travail au sens général du concept économique et sociologique tel qu’on le connaît, le castéisme avait pour but d’établir les responsabilités afin de permettre un développement paisible et harmonieux. Au fil du temps, c’est l’effet contraire qui s’est produit. En Inde, le Mahatma et d’autres personnalités, dont le Dr Ambedkar, se sacrifièrent pour que hommes et femmes de toutes classes et de toutes castes puissent vivre en paix. Chez nous, ce système fait beaucoup de victimes. D’autres en profitent, à l’instar de ce directeur général d’un corps parapublic, responsable de la gestion des plages, qui clame fièrement être l’unique diplômé de sa caste et qui mérite donc, selon lui, les considérations du chef du gouvernement. Ou encore cette demoiselle, détentrice d’un doctorat en français et qui a su user de ses atouts pour occuper cinq emplois dans des organismes paraétatiques, en dix ans seulement, et qui répète sans cesse « nou ki roul sa pei la ». L’inverse est aussi vrai, car certains sont convaincus que telle ou telle position leur revient de droit, comme la présidence de la Banque centrale ou le poste de commissaire de police, la compétence quelque part reléguée au second plan. Le castéisme n’est surtout pas uniquement l’affaire des politiciens ou de quelques tondus, mais un fléau omniprésent dans tous les lieux de travail : fonction publique, banques, police, compagnies du secteur privé ou pire encore, dans la presse. Nous assistons, dans tous les lieux de vie, à un repli identitaire, certains groupes allant jusqu’à s’inventer des rituels pour célébrer les fêtes ou les évènements familiaux, question de se démarquer et d’affirmer leur différence. Pour combattre ce fléau, il suffit de suivre l’exemple de Gandhi qui, de l’intérieur, ébranla les socles du castéisme. Il appartient aux jeunes de se dissocier de ces pratiques primaires, de rompre les réflexes légués par la génération précédente pour que s’écroulent ces principes barbares imbibés de haine. Pour qu’enfin renaissent la fraternité et l’humanisme.


POTENTIEL DE RÉCHAUFFEMENT GLOBAL

8

CAPITAL

Le terme équivalent-CO2 désigne le potentiel de réchauffement global (PRG) d’un gaz à effet de serre (GES), calculé par équivalence avec une quantité de CO2 qui aurait le même PRG. La durée de vie du dioxyde de

Edition 25

FEU ROUGE MERCREDI 11 MAI 2011

carbone dans l’atmosphère est estimée à environ 100 ans. Son PRG vaut exactement 1 puisque que ce gaz est l’étalon de base. Pour d’autres GES, les durées de vie et PRG varient. Ainsi, le Tétrafluorure de carbone a un PRG

6 500 fois plus élevé que celui du dioxyde de carbone. Ce gaz a une durée de vie de... 50 000 ans ! Le méthane, gaz naturel également responsable du réchauffement climatique, a une durée de vie de 12 ans.

BENOÎT SCHMITT

« Maurice est une grande pollueuse » Le débat sur l’utilisation du charbon pour la production d’électricité est loin d’être clos. Benoît Schmitt, scientifique et chimiste français, y ajoute sa voix et son expertise. Rappelant que Maurice, malgré sa classification comme petit Etat insulaire, pourrait polluer plus certains grands pays | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ Pourquoi dites-vous non à

une centrale thermique au charbon à Maurice ? Longtemps considéré comme dépassé, l’intérêt du charbon revient quand les besoins énergétiques atteignent les capacités maximales de production de pétrole ou de gaz naturel, renchérissant leur coût. En ce sens, il peut être qualifié de combustible du pauvre lié à son faible coût plus stable dans le temps. De manière générale, une centrale thermique au charbon de 110 MW, en fonction de son taux de charge, de la qualité de son combustible et de son rendement intrinsèque, nécessite une consommation et une logistique quotidienne colossale d’environ 1 000 tonnes de charbon par jour. La combustion thermique de ce combustible émet annuellement près de 1,3 million de tonnes de dioxyde de carbone (CO2, gaz à effet de serre) et d’autres milliers de tonnes de polluants (poussières, métaux lourds, dont le mercure, le dioxyde de soufre, l’oxyde d’azote, le radon...) contribuant aux smogs photochimiques, à la production d’ozone troposphérique, et de pluies, de brumes et de brouillards acides. Certes, au cours de ces dernières décennies, la technologie des centrales thermiques au charbon a beaucoup progressé au niveau de l’amélioration du rendement et la réduction de différents polluants, mais très peu au niveau des gaz à effet de serre (GES). Ainsi, en matière de pollution atmosphérique, le projet CT Power aurait représenté, à lui seul, un tiers des émissions totales de GES d’origine fossiles de tout Maurice pour plus de 30 % des besoins en électricité : c’est énorme pour un petit pays insulaire comme Maurice. ❚ Le charbon est considéré

comme le combustible le plus polluant existant. Pourriez-vous élaborer ? C’est en effet la production

effet de serre et donc d’engager leurs contributions directes ou indirectes à une production plus propre et plus sûre à partir de ressources renouvelables tout en réduisant leur consommation d’énergie. Les énergies non renouvelables, comme définies, sont des ressources limitées et sont donc amenées à disparaître. Ainsi, plutôt que d’alimenter un débat contradictoire, il nous semble essentiel de promouvoir les énergies renouvelables dans un projet de société comme le MID (Maurice Ile Durable) tout en mettant en place un moratoire progressif sur les combustibles fossiles les plus polluants. ❚ Etant un petit Etat EXPERT. Pour Benoît Schmitt, Maurice doit miser sur des solutions énergétiques de sources renouvelables

Les énergies non renouvelables, comme définies, sont des ressources limitées et sont donc amenées à disparaître. Ainsi, plutôt que d’alimenter un débat contradictoire, il nous semble essentiel de promouvoir les énergies renouvelables dans un projet de société comme le MID (Maurice Ile Durable) tout en mettant en place un moratoire progressif sur les combustibles fossiles les plus polluants

d’électricité à partir du charbon qui est le principal émetteur de gaz à effet de serre au monde et plus encore à Maurice. Une centrale électrique au charbon peut émettre jusqu’à 1 300 grammes de CO2e par kWh, alors qu’une centrale thermique utilisant des combustibles non renouvelables tels que l’huile lourde ou le gaz naturel émettent respectivement moins 650 grammes de CO2e par kWh, et moins de 500 grammes CO2e par kWh. A titre de comparaison, les énergies renouvelables telles que le photovoltaïque, l’éolienne, l’hydraulique ou la géothermie vont émettre en moyenne moins de 15 grammes CO2e par kWh. Il en résulte que, le réseau électrique actuel de Maurice, du fait d’une utilisation intensive en énergie d’origine fossile à prédominance en charbon, a déjà une valeur supérieure à 1 000 grammes CO2e par kWh, donc un des plus pollués au monde, plus que la Chine ou l’Inde. Ainsi, l’implantation d’une autre centrale thermique au charbon de plus 100 MW aura pour conséquence directe d’ajouter un triste record à ce palmarès. Il est assez illustratif de

constater que, lors d’une panne électrique à Maurice, des unités de secours, appelées groupes électrogènes, permettent une fabrication d’électricité ponctuelle principalement à partir d’un combustible comme le diesel, avec au moins 35 % de plus en émission carbone que le réseau électrique normal. Finalement, plus que les détails techniques et technologiques du projet CT Power, le fond du problème est l’utilisation pour une centrale thermique de grande envergure du combustible le plus polluant existant : le charbon. ❚ Le projet Maurice Ile

Durable (MID) ne saurait donc s’accommoder d’un tel projet... Un des enjeux majeur pour le XXIème siècle, admis par l’ensemble de la communauté internationale, est le réchauffement du climat, conséquence directe des consommations intensives en énergie d’origine fossile et non renouvelable tels le charbon, le pétrole et ses dérivés, et le gaz naturel. Ainsi, et notamment en application du protocole de Kyoto, tous les pays et producteurs doivent chercher à diminuer leurs émissions de gaz à

insulaire, Maurice est-elle davantage exposée et vulnérable aux coséquences du changement climatique ? En effet, les petits États insulaires sont particulièrement désavantagés sur le plan du développement et sont considérés comme très vulnérables en raison de leur environnement fragile, de leur base de ressources limitée ainsi que de leur économie modeste, voire spécialisée. D’autre part, la forte dépendance énergétique de ces îles sur les énergies fossiles importées les rend très vulnérables par rapport aux fluctuations des cours internationaux puisque leur approvisionnement peut être interrompu ou limité en cas de crise. Dans une perspective de développement durable, l’évolution souhaitée implique le développement local d’énergies renouvelables et une maîtrise de la consommation en énergie optimisée, l’objectif étant de réduire la dépendance énergétique, voire de retrouver l’indépendance énergétique, tout en fournissant aux populations une énergie propre, disponible et à meilleur prix. De ce fait, l’implantation de centrales thermiques au charbon sur une île paradisiaque qui va subir les conséquences sévères liées au réchauffement


SUIVRE L’ÉVOLUTION DU CLIMAT Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est un organe intergouvernemental, ouvert à tous les pays membres de l’Onu. Il a pour mission d’évaluer les informations d’ordre

scientifique, technique et socioéconomique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce

changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Le GIEC travaille à rendre compte des différents points de vue, tout en dégageant les éléments qui relèvent d’un consensus scientifique.

CAPITAL

Edition 25

9

FEU ROUGE

MERCREDI 11 MAI 2011

AIDER LES ENTREPRISES À S’ADAPTER

climatique est sans doute à l’antipode de ses besoins. ❚ Une petite île comme Maurice ne peut pas causer de grands dégâts à l’échelle planétaire... Certes, Maurice qui est un petit pays à l’échelle planétaire, avec des émissions annuelles de gaz à effet de serre de 0,2 % de la totalité mondiale, peut paraître insignifiante en comparaison avec des géants comme la Chine ou les EtatsUnis qui à eux seuls représentent pas moins de 40 %. Cependant, depuis 1990, année référentielle pour le protocole de Kyoto, Maurice a augmenté ses émissions de GES d’origine fossile de plus de 300 %, rendant difficile ses intentions de réduction sans plan stratégique durable et sans la mise en place de mesures appropriées. Particulièrement, en terme relatif d’émission de dioxyde de carbone par capita, Maurice se classe déjà dans le top 5 des pays les plus pollueurs en GES en Afrique, juste derrière les producteurs d’énergie fossile tels que la Lybie, l’Afrique du Sud et l’Algérie. Mais, disons-le tout de suite, cette situation n’est pas une fatalité. Maurice dispose d’un potentiel fort intéressant en énergies renouvelables, dont le solaire, l’éolien, les énergies marines, la biomasse, voire la géothermie à des coûts d’opération compétitifs.

Une politique de transition devrait aussi intégrer une décentralisation de la fourniture d’énergie propre et l’étendre à des petits producteurs privés indépendants. D’autant plus que la communauté internationale prévoit des programmes d’aide substantiels et des fonds de financement pour le développement d’énergies renouvelables. ❚ Peut-on avancer que la

prise de conscience du réchauffement climatique est réussie ? Dans les pays développés, la prise de conscience du réchauffement climatique et les considérations écologiques s’imposent progressivement auprès des consommateurs. L’écologie est devenue un critère prépondérant de marketing dans tous les secteurs de l’industrie et des services ; même le tourisme est concerné. Il s’agit donc pour les entreprises d’un réel enjeu d’adaptation et d’innovation pour plaire à ces consommateurs et correspondre aux nouvelles demandes. Il existe de réelles opportunités sur le marché du « vert » en croissance pour les entreprises.

térisant les émissions relatives de gaz à effet de serre exprimée en CO2e par rapport à un produit voire une organisation, est déjà un critère sélectif et comparatif pour nombre de produits et de centrales d’achat réputées, et un indicateur de choix restrictif dans le développement de nouveaux projets immobiliers en GrandeBretagne. Autre exemple, dans l’industrie textile et particulièrement dans une filature moderne, la consommation électrique moyenne requiert pas moins de 4 kWH d’électricité par kilo de fil produit pour plus de 4 kilos de CO2e émis par la production électrique à Maurice. Et ce modèle d’usine dupliqué donnerait, selon les infrastructures du pays tels que Singapour : 3,0 kilos CO2e, le Bangladesh : 2,5 kilos CO2e, le Pakistan : 2,0 kilos CO2e, le Sri Lanka ; 1,5 kilo CO2e, l’Ethiopie : 44 g CO2e, soit 99 % de réductions. Des différences tangibles qui sont complémentaires du prix des produits et peuvent influencer la compétitivité d’un pays dans des matrices de sélection et des critères de perception, voire affecter le Produit intérieur brut d’un petit Etat insulaire à moyen terme.

❚ Parlez-vous de l’empreinte

carbone qui a été déjà établie dans plusieurs pays ? Le ‘carbon footprint’, ou l’empreinte carbone, carac-

❚ Maurice devrait donc s’y

mettre rapidement ? Quelles sont les mesures à prendre ?

Avec un réseau électrique centralisé et très pollué en matière de GES, l’industrie mauricienne est peu favorisée et ses entreprises innovantes devront s’employer pour survivre et suivre la demande croissante environnementale à réduire leurs émissions carbones tout en investissant dans des énergies renouvelables indépendamment du réseau électrique national. En alternative à l’utilisation du charbon, il existe des solutions employant des énergies renouvelables propres combinées avec des technologies et méthodologies plus économiques, plus sociales et plus écologiques. Entre autres, les progrès significatifs dans la maîtrise énergétique des consommations en nouveaux équipements aux niveaux industriels, commerciaux ou individuels contribue également à une réduction conséquente de la demande énergétique et des coûts d’opération. Plutôt que d’investir dans une centrale thermique de grande dimension, il serait plus approprié de promouvoir le renouvellement de parcs d’équipements peu voraces en énergie et améliorer la performance des entreprises, voire développer spécifiquement des zones industrielles « vertes » communes garantes d’un vrai développement durable commun.

DE FORMATION scientifique, Benoît J. A. Schmitt a tenu, au cours des 25 dernières années, différents postes directoriaux dans des multinationales européennes et américaines, dans divers domaines : gestion de la qualité, conception et développement de produits et ingénierie de projets industriels de grande envergure. Par la suite, il s’est lancé en service conseils spécialisé avant de s’investir dans Rexizon Consulting Expertise Ltd, société internationale spécialisée dans le conseil en gestion d’entreprise et implantée à Maurice. Les activités de ses ingénieurs ciblent principalement trois domaines : l’amélioration de la performance, la conception et l’exécution de grands projets clefs-en-main et le développement durable. Présente dans le textile et l’habillement depuis plus de 20 ans, Rexizon C. E. Ltd a étendu son champ d’opération dans divers secteurs industriels et de services, incluant les énergies renouvelables. Elle a développé une expertise innovante dans la quantification des émissions de gaz à effet de serre (GES), l’évaluation de l’empreinte carbone (‘carbon footprint’) et la mise en place de programmes de réduction des GES dans les entreprises, ainsi que l’élaboration de produits plus écologiques et plus performants. Rexizon aide les entreprises à mesurer, gérer et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre tout en minimisant leurs coûts d’opération et en rendant leurs produits plus compétitifs avec un profil marketing plus écologique. Rexizon Consulting Expertise Ltd a été récompensée, le 18 avril dernier, par la MEXA pour son engagement dans le cadre du ‘Carbon Footprint Mitigation Project’.


À LA CONQUÊTE DE L’EMPIRE DU MILIEU

10

CAPITAL Edition 25

ENTRETIEN MERCREDI 11 MAI 2011

Dans son magazine de bord trimestriel Islander, Air Mauritius, la compagnie nationale d’aviation, expose la stratégie de conquête du marché chinois. Cette stratégie a pour objectif d’attirer plus de 50 millions

de touristes chinois à opter pour un combiné Maurice/La Réunion, lors de leurs prochaines vacances. Pour ce faire, Air Mauritius a prévu une ligne vers Shanghaï avec, dans un premier temps, escale à Kuala Lumpur et

éventuellement en vol direct, dans un deuxième temps. Ces efforts cadrent avec la commercialisation touristique des différentes îles de l’océan Indien regroupées sous la marque des “Iles Vanille”.

SEN RAMSAMY

« Je me fais du souci pour le tourisme mauricien » Les actions ne suivent pas toujours les discours et les déclarations d’intention des hommes politiques. De plus, certains ont tendance à penser qu’ils ont le monopole du savoir. C’est le mal mauricien qui empêche le pays d’avancer, diagnostique Sen Ramsamy | RAJEN VALAYDEN

Nous étions à un stade avancé et on avait même obtenu le soutien de l’Union européenne et de la Commission de l’océan Indien (COI). Mais pour des raisons connues des politiciens seuls, le projet fut abandonné pour refaire surface maintenant. Mais est-ce bien le moment propice ? Avec l’instabilité politique à Madagascar et aux Comores, le problème de la piraterie somalienne, je crains que le concept Iles Vanille ne fasse pas long feu

CHARME. Maurice serait en train de péricliter, du moins en ce qu’il s’agit de ses attraits touristiques, selon Sen Ramsamy ❚ Vous avez été responsable

de marketing à Enterprise Mauritius, l’organisme responsable de la promotion du savoir-faire mauricien. Comment évaluez-vous, aujourd’hui, la performance de nos entreprises exportatrices, surtout par ces temps de crises multiples qui secouent nos marchés traditionnels ? Effectivement, j’ai été directeur de marketing à Enterprise Mauritius et cela pendant une courte période de 11 mois. J’y ai vécu des moments forts en tant que professionnel malgré les conditions qui étaient loin d’être saines, pour ne pas dire inhumaines. Avec ce que j’ai vécu et vu, quand vous dites qu’Enterprise Mauritius est l’organisme responsable de la promotion du savoir-faire Mauricien, permettez-moi de ne pas être d’accord.

❚ Expliquez-vous ?

C’est une insulte à tous ces hommes et toutes ces femmes, chefs d’entreprises et employés, qui s’investissent quotidiennement dans leur travail afin de pouvoir faire avancer le pays. Il suffit de mesurer les intrants et la production. Il faut comptabiliser les centaines de millions de roupies investies dans cet organisme et mesurer sa performance pour conclure qu’elle a lamentablement failli à sa mission. Maurice, c’est un fait, ne jouit plus de la visibilité d’antan. Vous n’avez qu’à consulter les articles de presse pour vous en rendre compte. ❚ On pourrait mettre vos cri-

tiques sur le compte de conflits d’ordre personnel avec le conseil d’administration... Loin de là. Ce n’est nulle-

ment une affaire personnelle, mais le cri du coeur d’un patriote qui voulait et veut toujours faire avancer son pays. Le rôle d’Enterprise Mauritius est certainement de promouvoir le ‘Made in Mauritius’ et le ‘Made by Mauritius’. Depuis 2006, en tant qu’organisme éclaireur, elle aurait dû anticiper une bonne partie des répercussions des différentes crises qui allaient toucher les marchés traditionnels. Ce manque de vision et de direction et cette fâcheuse manie de se prendre pour le nombril du monde et de se croire garant du savoir, ne peut que faire du tort. A l’heure où je vous parle, la carte du monde est en train d’être redéfinie, les marchés que l’on disait traditionnels sont en phase de reconfiguration. Les répercussions des événements depuis le début de

2011 et ceux en cours dans les pays du Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Pakistan exigent des Mauriciens qu’ils soient plus créatifs et ingénieux en termes de stratégie. On ne peut se lamenter éternellement sur le sort de nos marchés traditionnels. Certes, il faut suivre de près l’évolution de la situation en Europe. Principalement le niveau de l’endettement et la précarité qui touchent des pays comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Ireland, l’Italie, la Belgique et la France. A l’exception de l’Allemagne, les perspectives en Europe sont peu encourageantes. On peut souhaiter que les élections prévues pour l’année prochaine dans ces pays permettent la relance de leurs économies, favorisant ainsi nos exportations sur ces marchés. Mais il faut impérativement concentrer nos


LES AFFAIRES REPRENNENT Les arrivées touristiques pour la période janvier à avril ont connu une hausse presque 9 % comparées à la même période en 2010. Maurice a enregistré l’arrivée de 341 799 visiteurs qui y ont séjourné pendant les quatre

efforts sur la diversification de nos marchés. C’est ce qu’ont d’ailleurs fait les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ils ont su tirer profit de la crise européenne par des stratégies intelligentes. Ce que Maurice en général, et Enterprise Mauritius en particulier, n’ont pas su faire, préférant s’éterniser de façon obsessionnelle sur les marchés traditionnels. Maurice tarde à reconnaître que la formule payante des années 80/90 est dépassée et ne peut plus fonctionner. Et cela est valable tant pour le commerce que pour le tourisme. Le peu de réussite est à mettre au compte d’un nombre infime d’entrepreneurs qui osent prendre des initiatives. ❚ Vous avez quand même

servi l’organisation pendant onze mois. Qu’avez-vous pu réaliser ? La première chose à faire, c’était de dégager une synergie entre les opérateurs et les institutions publiques et privées. Je suis heureux de pouvoir dire que j’avais réussi à déclencher un déclic chez les entrepreneurs de divers secteurs comme le textile, l’habillement, la bijouterie, l’ameublement, l’agroalimentaire, les TIC et les services. Même Rodrigues n’avait pas été oubliée. J’avais organisé leur participation au prestigieux salon SIAL, à Paris. J’avais aussi établi des contacts avec la société Christian Dior, qui aurait pu propulser certains produits locaux sur la scène internationale. Il ne faut pas oublier les visites de grands titres de la presse spécialisée. Mais c’est justement à ce moment qu’on m’avait interdit de rencontrer les entrepreneurs. Je ne vois vraiment pas l’intérêt d’ateliers de travail, de déjeuner d’affaires et de rencontres coûteux qui mènent nulle part. Finalement, on ne peut que constater qu’Enterprise Mauritius, au lieu d’être un organisme de promotion du commerce, ressemble davantage à un cabinet de serviceconseil. ❚ Depuis un certain temps,

on fonde beaucoup d’espoirs sur les marchés émergents tels les pays scandinaves, la Russie et même l’Australie. Pensezvous que c’est la marche à suivre ? Laissez-moi vous dire, certains à la direction de nos organismes publics sont réputés

pour leurs discours et leurs déclarations d’intention. J’insiste, cette fâcheuse manie de croire tout savoir et de tenir des discours d’intention qui font rêver seront la raison de notre perte. Discourir, c’est une chose. Réaliser ce qui a été dit en est une autre. Franchement, je suis pessimiste sur les possibilités offertes par les pays scandinaves et l’Australie. Par contre, les initiatives des pays du BRICS devraient nous inspirer. ❚ Les investissements en

Afrique démontrent l’intérêt des Occidentaux pour ce marché. Maurice, malgré ses relations privilégiées avec plusieurs pays du continent, n’a pas su en profiter. Pourquoi ? Les études de marché étaient fort intéressantes et ont démontré clairement les opportunités à saisir. Malheureusement, les stratégies déployées ne concordaient pas. A titre d’exemple, l’initiative de tenir le salon ‘Mauritius for Africa’ en 2006 était très louable, mais les décideurs ne maîtrisaient pas les réalités du terrain ni les outils d’organisation d’un tel événement. Malgré l’amateurisme qui régnait, on avait quand même réussi à attirer plus de 300 acheteurs professionnels. Mais comme on pouvait le prévoir, l’édition 2007 a été un grand fiasco. Cet amateurisme est encore plus flagrant dans le cas des comptoirs de commerce (‘Trading Houses’) que l’on veut mettre en place dans certaines capitales africaines. Ce projet a été maintes fois repris dans les discours du budget successifs depuis 2007, mais il est toujours embryonnaire. C’est justement ce que je qualifie de différence profonde entre les discours et les actions. ❚ Vous avez aussi été très

proche de l’industrie du tourisme. Quelle est votre analyse de la situation dans la région de l’océan Indien ? L’océan Indien regorge de valeurs qui peuvent attirer les touristes du monde entier. Même si chaque destination possède des attraits, mais aussi des lacunes, il faut reconnaître que, dans son ensemble, cette région détient les atouts requis pour réclamer une large part du marché mondial du tourisme. Mais il y a aussi les réalités qu’on ne peut ausculter. Madagascar est constamment handicapé par un environ-

premiers mois de l’année contre 314 768 en 2010 pour la période correspondante. Ces touristes venaient principalement des marchés traditionnels, ce qui indique un regain de con-fiance dans les affaires en Europe.

CAPITAL

Edition 25

11

ENTRETIEN MERCREDI 11 MAI 2011

PARCOURS. Sen Ramsamy, ici en compagnie de Paris Hilton, est aujourd’hui en poste à Dubaï après une longue carrière dans le tourisme mauricien

nement politique et économique instable. La situation aux Comores n’est pas tellement différente de celle de Madagascar, avec une absence totale de vision en ce qui concerne le tourisme. Les Seychelles, par contre, présentent dans l’ensemble un produit fort intéressant, avec une stratégie de développement ingénieux. En termes de qualité des services, cet archipel a fait des progrès considérables et attire de plus en plus des prestigieux groupes hôteliers. Les Seychelles jouissent d’une excellente réputation dans les pays du Moyen-Orient et ont été à l’avant plan durant l’Arabian Travel Mart Conference qui s’est tenue la semaine dernière à Dubaï. Les Maldives se sont tirées d’affaire en appliquant la bonne formule au moment opportun. La Réunion a accompli des efforts impressionnants et a su se positionner comme une destination touristique dans la région. Le projet Iles Vanille va rapporter gros à île Sœur. L’image de Maurice comme destination haut de gamme a été fortement secouée, non pas par les incidents en début d’année, mais par une série d’aspects qui ont été négligés par les autorités. Ajouté à cela qu’on a eu à subir les effets d’une multitude de crises. Mais l’aspect le plus important, et personne ne semble vouloir le reconnaître, c’est ce changement de mentalité des Mauriciens en général. C’est triste à dire, Maurice perd graduellement son charme et les Mauriciens leur sens de l’hospitalité. Maurice est en train de perdre son âme. Pour corser une situation déjà précaire, notre politique d’accès aérienne est de plus en plus catastrophique. Pour être honnête, et ce n’est pas par plaisir que je le dis, je me fais du souci pour le tourisme mauricien. ❚ Le concept Iles Vanille est

quand même un projet prometteur, ne trouvez-

vous pas ? Le projet Iles Vanille c’est, comme dirait l’Anglais, « Old wine in new bottle ». J’aime bien ce concept, surtout à l’époque où il dégageait une synergie entre les îles de la région. Nous étions à un stade avancé et on avait même obtenu le soutien de l’Union européenne et de la Commission de l’océan Indien (COI). Mais pour des raisons connues des politiciens seuls, le projet fut abandonné pour refaire surface maintenant. Mais est-ce bien le moment propice ? Avec l’instabilité politique à Madagascar et aux Comores, le problème de la piraterie somalienne, je crains que le concept Iles Vanille ne fasse pas long feu. Ce concept, par ailleurs, sera bénéfique aux Seychelles et à la Réunion, mais Maurice pourrait y perdre des acquis et doit prendre beaucoup de précautions dans les négociations. En attendant, il vaut mieux s’atteler d’abord aux exigences immédiates telles l’accès aérien, la mise à niveau des hôtels, les problèmes chroniques de sécurité, l’infrastructure et surtout l’environnement. Ce sont des aspects à prendre sérieusement en compte si nous voulons réussir l’aventure Iles Vanille. ❚ Et si on regardait davantage

du côté du monde arabe ? Nous sommes témoins de la naissance d’un nouveau monde. Mais nous devons viser le long terme, investir maintenant pour récolter plus tard. Ce qui est intéressant, c’est que des pays comme les Emirats arabes unis et le Qatar se sont distingués comme des exemples solides pour la jeune génération. Des signes très positifs sont notés dans ces pays qui seront appelés à être des modèles à suivre pour les autres. Cette prise de conscience des jeunes est un atout qu’il faut développer. Le monde arabe est un marché à fort potentiel et qui profitera définitivement à ceux qui sauront prendre des risques.

DE CUREPIPE À DUBAÏ Fils aîné d’une famille de six enfants originaire de Curepipe, Sen Ramsamy fait ses études à l’université de Madras avant de les compléter à la Sorbonne et à la prestigieuse George Washington University School of Business. A son retour, il intègre la fonction publique au Bureau central des statistiques avant d’être encouragé par le tandem Gaëtan Duval/Armand Maudave à persévérer dans le tourisme et l’événementiel. Il fut nommé responsable de l’organisation de la visite à Maurice, en 1987, du Prince Andrew et de la Princesse Sarah. Responsabilité dont il s’acquitta de fort belle manière et pour laquelle il recevra une lettre de félicitations de Buckingham Palace. Apres avoir aidé à la mise en place de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) et déçu de ne pouvoir diriger cet organisme, Sen Ramsamy quitte la fonction publique pour créer l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM). Il a aussi occupé la présidence de l’Ecole hôtelière Sir Gaëtan Duval avant de créer sa propre agence, Tourism Business Intelligence (TBI). Il est appelé, en 2006, à diriger le département marketing d’Enterprise Mauritius. Bien qu’il fasse partie de la ‘Dream Team’ du directeur général d’alors, Lance Wickman, les conflits persistants avec le président du conseil d’administration, Amédée Darga, finiront par lui faire prendre la porte de sortie. Par la suite, Sen Ramsamy est nommé à la présidence du National Pay Council (NPC) avant de mettre le cap vers les Emirats arabes unis, où il est directeur de développement au sein du groupe Atlas International UAE. Il opère principalement dans les pays du Golfe et du sud-est asiatique.


BAD NEWS FOR ABC NEWS

12

CAPITAL Edition 25

CORPORATE MERCREDI 11 MAI 2011

The network is to undergo a serious round of cuts that would reduce the size of the newsroom by up to 20 percent. Weak advertising has brought executives opting to weed out any unnecessary jobs from the newsroom, with many of those who remain

after the cuts being left with the dual roles of producers and talent. Anxiety has crept into the newsroom at ABC, with employees fearing for their jobs and for the network’s ability to generate scoops and effectively cover major news events.

CORPORATE RESTRUCTURING

A NECESSARY EVIL

Reorganisation, reengineering, change, restoration and reorientation are business terms that depict the same general fact: an alteration in how business is carried out. Only the companies which are prepared and able to effect constant changes and which move towards a process of reorganization and reengineering can be flourishing in the present cut throat business environment | RENDHEE VEEREN IN FACT, in today’s era, mergers, amalgamations, takeovers have become a daily activity. Many mergers and amalgamations are taking place all over the world. We are all well familiar with these words. It is a fact, though arguable, that times have become hard with the economic downturn, and they are expected to get harder if no suitable measures are taken, so a key question is: Should company directors deem a shift from their current business practices to corporate restructuring? Whether directly or indirectly, companies tend to encounter unfavourable consequences of the challenging economy at some point, and there are strong decisions that need to be made. The simple debate of company reorganisation may result in panic and apprehension. Some directors may even stay away from reorganisation endeavours and adopt a very conservative attitude towards change. Restructuring is basically twofold and can be at macro and micro levels. For the purpose of this text, we shall concentrate on the micro level which concerns changes occurring in a company structure. Company restructuring is regarded as a crucial rebuilding of a company’s strategy. It is a

process of making important changes in a company structure that frequently implies decreasing management levels and altering some components of the company through divestiture or acquisition, as well as reducing the size of the labour force. STRATEGIC CHANGE The present economic ambience has definitely compelled companies all over the world, including Mauritius, to change their strategy and move towards cutting costs and improving effectiveness. In fact, this business conduct is motivated by the need to uphold self-protection and self-development. In their endeavour to lessen cost and improve efficiency, many companies have been reviewing the number of corporate entities that are within their group in view of finding means through which knotty structures could be abridged. Groups frequently have many, and in some cases hundreds, of subsidiaries, many of which may be dormant or no longer serving any constructive use. Such inactive companies needlessly pull on a group’s time and resources. If truth be told, most group structures in their existing shape are not intended to exist per se, but somewhat have developed sub-

sequent to acquisitions or the formation of particular purpose subsidiaries for tax, legal or other motives. At the end of the day, the initial raison d’être for such companies may fade away, or their activities are combined or become non-operational. Nevertheless, despite the fact that they may have become outmoded and in effect “sleeping”, they will go on to exist as legal entities and are exposed to the same statutory requirements as any other company. But why should the situation described above be a cause of worry? First, there are pecuniary repercussions, which is indeed a major concern for companies in the contemporary business environment. The cost of keeping inactive subsidiaries is not easy to put a figure on. For instance, direct tax and audit fees are easily recognisable but others are unknown and may at the outset appear immaterial. The sum of management and secretarial time spent handling dormant companies yearly is also simple to undervalue. However, while it is complex to estimate total costs, which will differ extensively from group to group, such costs may certainly get bigger. Some companies consider that the managerial costs of maintaining each inactive company may be esti-


AIG’S NEW BEGINNING In an important step in its restructuring, American International Group (AIG) is to sell its 97.57% stake in its Taiwan unit, Nan Shan Life, to Ruen Chen Investment Holding Company for $2.16bn cash. AIG has also reported progress with other aspects of its restructur-

ing, the most significant being completion of its recapitalisation in January this year. This involved exchanging various forms of government support into ordinary shares, resulting in the US Treasury’s stake in AIG rising from 80% to about 92%.

mated at thousands of rupees each year. Besides, we should not ignore the fact that dormant companies are caused to undergo the similar statutory requirements as any other and are not free from filing annual accounts with the Registrar of Companies. As the size of a group and the amount of its inactive companies rises, managing the filing obligations grows to be burdensome. Excluding cost wastefulness, dealing with dormant entities may lead to other difficulties. For instance, it is not unusual for directors of a dormant company to have no idea of its initial objective and precedent operations. PERTINENT LIMITATIONS For the reasons mentioned above, together with an obligation to trim down intricate structures, increasingly groups are kicking off projects to spot and get rid of their non trading companies to leave a streamlined structure and well-organised group. In measuring a current group composition, the starting point is to devise a corporate structure that would be most advantageous for that particular group, bearing in mind all pertinent limitations, such as legal, tax, regulatory among others. After that, companies should also test whether their present entities are actually necessary. Where companies that are not valuable are recognised, their activities should be transferred prior to proceeding with their riddance. To effect their elimination of Mauritian companies, for example, there are two major options under the Companies Act and the Insolvency Act: strike off and solvent liquidation. Striking off a company is a relatively quick, inexpensive and straightforward procedure and may be appropriate where a company has no significant surplus assets or third party creditors. The process is carried out by application to the Registrar of Companies by the company directors. Compared to striking off, a solvent liquidation offers greater finality. This is especially relevant where the company’s former trading activities were significant, there are significant share capital/non distributable reserves, there are potential creditors or where corporate memory is limited. In truth, following the global economic crisis, never before have companies been so careful in the kinds of projects that they embark on, as a result of the budget limits that have been inflicted on roughly all business units. From a corporate governance best practice perspective, a smooth group structure is often desirable. Such a structure entails less risk and is much easier to handle from a compliance standpoint. It decreases, for example, the chances of an individual company being dissolved for non compliance because it has simply become “lost” in a cumbersome group structure. It is commonly argued that a company reorganisation should affect all areas of an organisation’s life, representing a holistic change process founded on implementing

CAPITAL

Edition 25

13

CORPORATE

MERCREDI 11 MAI 2011

CORPORATE RESTRUCTURING DEMYSTIFIED Corporate restructuring is an umbrella term that involves mergers and acquisitions, consolidations, divestitures and liquidations. It covers three distinctive, but linked, types of activities, namely expansions (with mergers and consolidations, tender offers, joint ventures, and acquisitions); contraction (including sell-offs, spin-offs, and liquidation) and ownership and control (including the market for corporate control and stock repurchases schemes).

RETHINKING. Companies need to restructure for different reasons, but usually to maintain a sound financial climate

suitable restructuring measures. This signifies insightful, calculated alterations that significantly affect upcoming company activities rather than only incomplete changes. To some corporate restructuring experts, it is imperative to keep an eye on the following areas during the process of restructuring: “Financial turnaround; designing, product development, technologies; production, running the business, maintenance and repairs; purchase and logistics; controlling; informatics; human resources management; ecology, social responsibility, ethics, aesthetics and business culture and quality management.” They share the view that a successful restructuring process requires the realisation of restructuring measures in all spheres of business activities. In practice, this means some measures in the sphere of finance, properties, production, business, organization, information and personnel. PRIMARY SPHERES Lib na Tet evová, of the University of the Institute of Economics, Faculty of Economics and Administration, University of Pardubice, Czech Republic and the author of the article “Concept of corporate re-structuring and re-engineering” pointed out that the following components should be considered as primary spheres of a company restructuring: ❚ financial (a financial and ownership ❚ ❚

❚ ❚

company structure); property (a property company structure); production (it concerns both products and provided services, and used production facilities or technologies, but also an organisation of a production process); sales and purchases (oriented both on inputs and outputs of the organisation); organization (organisation company structure defining function roles and relations in business processes); information (information systems in a complex concept); personnel (human resources – volume, structure, quality).

Striking off a company is a relatively quick, inexpensive and straightforward procedure and may be appropriate where a company has no significant surplus assets or third party creditors. The process is carried out by application to the Registrar of Companies by the company directors. However, it has been found that deficient advance planning and weak communication is a major shortfall of a restructuring undertaking. The basis for this is that several divisions, such as finance, legal, tax and company secretarial, should participate in the restructuring procedure. For that reason prior to initiating the reorganisation process, it is critical to the undertaking’s achievement that the relevant stakeholders meet on a regular basis to agree budgets and key performance indicators for the project. This means ensuring that all the departments that are involved nominate members who will make up a cross department steering group. Without taking this action, any restructuring is destined to be unsuccessful, as it risks an entity being dissolved without any one of the aforementioned departments being consulted. It is clear that that the reorganisation of an organisation offers a unique opening to add value. It is however a highly complex project to execute, both in terms of planning and implementation. Today, many groups across the world, and Mauritius is no exception, are simplifying their corporate structure for good governance, cost and risk reasons. Many others are doing same to enable management to spend more time on the things that will really drive their business forward. REFERENCES: HARRISON, J. S., JOHN, C. H. STRATEGIC MANAGEMENT OF ORGANIZATIONS AND STAKEHOLDERS, 1998; GAUGHAN, P. A. MERGERS, ACQUISITIONS AND CORPORATE RESTRUCTURING, 2002.

❚ A Merger entails a grouping of two companies such that only one firm lives on. Mergers tend to occur when one firm is significantly larger than the other and the survivor is typically the larger of the two. ❚ An Acquisition relates to attempts by one firm, called the acquiring firm to gain a majority interest in another firm called the target firm. ❚ Amalgamation is the process where two or more companies dissolve their identity to create new entity. ❚ Absorption is the dissolution of a company’s identity into another company’s identity. As the name suggests, in absorption a firm absorbs another one to form a larger entity. ❚ Demerger is also a type of corporate restructuring which results in formation of two entities. The entity which undertakes demerger is termed as Demerged Company and the new entity formed is called as Resulting Company. Companies adopt demerging strategy to sell subsidiaries or to get rid of nonprofit making division of company. Demerger takes place in the form of spin off, split off, split up, sale off, etc. ❚ A sell-off, also known as a divestiture, is the outright sale of a company subsidiary. Normally, sell-offs are done because the subsidiary does not fit into the parent company’s core strategy. As a result, management and the board decide that the subsidiary is better off under different ownership. ❚ A spin-off occurs when a subsidiary becomes an independent entity. The parent firm distributes shares of the subsidiary to its shareholders through a stock dividend. Since this transaction is a dividend distribution, no cash is generated. Thus, spinoffs are unlikely to be used when a firm needs to finance growth or deals. ❚ When a financially weak company absorbs a financially strong company, it is corporate restructuring made in the form of Reverse Merger. ❚ Takeover is when a bidder company takes over the management of a target company with consent of its Board (friendly takeover). When a company secretly acquires the control over the target company against the wish of its management, it is termed as hostile takeover. ❚ Joint Venture is an entity formed by two or more companies for a precise period with a particular objective. Joint ventures are useful for a company to enter into new segment of market. Joint venture creates a new entity. ❚ When a group of people purchases the controlling interest in a company through leveraged (borrowed) funds, it is Leveraged Buyout. When such buyout is effected by management, it is termed as Management Buyout.


S’ÉCLAIRER AVEC DES PISSENLITS

14

CAPITAL Edition 25

BLING BLING MERCREDI 11 MAI 2011

Parmi les luminaires que la designer Lonneke Gordijn et son partenaire Ralph Nauta ont exposé au Salon du meuble de Milan, il y a celui intitulé Fragile Future 3.9. Imaginez un bouquet de pis-

senlits à maturité délicatement protégé dans une cage de bronze coupé au laser en guise de lampe de table. Lonneke Gordijn jure que chaque touffe de poils (aigrette) de pissenlit est totalement na-

turelle. « Nous cueillons les pissenlits, nous les faisons sécher dans des boîtes et ensuite des étudiants collent les akènes un par un sur les diodes DEL avec une pincette », explique-t-elle.

LUMINAIRES

Mettre en lumière le caractère de chaque pièce Suspension, lampe à poser, applique, lampadaire... Le choix des luminaires est vaste et complexe. Pourtant, il est indispensable de faire le bon choix pour éclairer son intérieur et donner le ton à la déco rêvée pour votre demeure | DB UNE BELLE lumière apporte indiscutablement un plus. C’est pour cette raison que les magasins spécialisés regorgent de modèles de luminaires. Le tout étant pour le client de faire son choix en fonction de la forme dont il a besoin, de l’éclairage souhaité, et du style qu’il veut donner à une pièce. Pop, design, naturels, ethniques, colorés, mats ou brillants, tous les types de luminaires sont disponibles chez Espace Maison et Jardin, à Trianon. Indira Bhurosah, la responsable de ce rayon, nous dit que chaque mois, le magasin reçoit des nouveautés. « Notre but est de proposer régulièrement des modèles derniers cris afin de pouvoir répondre au besoin de la clientèle. Ils sont de plus en plus nombreux à venir prendre leurs luminaires chez nous, car ces appareils n’éclairent pas seulement une pièce mais peuvent la transformer », ajoute-elle. Indira Bhurosah précise que la section des luminaires est divisée en plusieurs parties, « car il est hors de question d’acheter une lampe et de la placer n’importe où dans la maison ». Elle nous fait d’abord découvrir les lustres. Passés de mode pendant quelques décennies, ces derniers ont fait leur retour, petit à petit, dans les maisons. Chez Espace Maison et Jardin, plusieurs modèles de luminaires sont disponibles, dont un avec cinq

La tendance est aussi aux lampes à poser rustiques. Celle qui a attiré notre regard est un modèle qui se vend à Rs 8 950, et dont le pied provient d’un tronc d’arbre. Sa hauteur varie de 50 à 80 cm et son chapeau est de couleur noire. Dans cette gamme, vous pouvez aussi opter pour des lampes dont les pieds sont en pierre ou fabriqués à partir de noix de coco. Celles-ci ont une autre particularité : leurs chapeaux sont interchangeables


LA LUMIÈRE PREND DE LA HAUTEUR Le saviez-vous ? Le lustre vient de l’italien « lustro » qui signifie brillance. Il a été conçu avec l’idée d’élever la lumière et de sortir les pièces de l’ombre. Les premiers lustres étaient garnis de

PHOTOS : MANOJ NAWOOR

Le choix du luminaire dépend évidemment du style de cette pièce. Mais pour une pièce à vivre, ce sont les lumières d’appoint, posées aux quatre coins du salon, plutôt que la suspension centrale - moins chaleureuse - qui sont conseillées. Vous évitez ainsi de vous retrouver avec des recoins sombres ou trop éblouissants Lieu de « travail » et d’expériences culinaires, la cuisine est également une pièce qu’il convient de bien éclairer. Pour elle, la suspension centrale est idéale. Espace Maison et Jardin propose des modèles avec ressort, qui vous permettent de régler la lampe comme bon vous semble

bougies suspendues à une chaîne. A l’époque, ce mécanisme était indispensable pour descendre le lustre, allumer les bougies et le remonter. Tous les lieux mondains à plafonds hauts,

bras et dont le plafonnier, de couleur noire, lui donne un aspect chic. Son prix : Rs 8 000. La tendance est aussi aux lampes à poser rustiques. Celle qui a attiré notre regard est un modèle qui se vend à Rs 8 950, et dont le pied provient d’un tronc d’arbre. Sa hauteur varie de 50 à 80 cm et son chapeau est de couleur noire. Dans cette gamme, vous pouvez aussi opter pour des lampes dont les pieds sont en pierre ou fabriqués à partir de noix de coco. Celles-ci ont une autre particularité : leurs chapeaux sont interchangeables. Ainsi, il suffit d’en changer pour donner l’impression d’avoir une nouvelle lampe. APPORTER L’ÉCLAIRAGE SOUHAITÉ Si vous aimez les signes chinois, vous aurez surement le coup de coeur pour cette autre lampe sur pied, très classe avec son chapeau carré. Restera alors à trouver les Rs 11 120 que coûte cet objet. Plus moderne, les lampes halogènes sur pied, qui comprennent deux ampoules, sont aussi en vente à Espace Maison et Jardin. Vous pouvez régler la luminosité de l’ampoule du haut, qui est de 1 300 watts, afin d’apporter l’éclairage souhaité à la pièce. Et si vous voulez un faible éclairage, l’ampoule du bas, de 40 watts, suffira. Poursuivant notre visite dans les rayons des luminaires, Indira Bhurosah nous montre ceux qui sont destinés au salon. Le choix du luminaire dépend évidemment du style de cette pièce. Mais pour une pièce à vivre, ce sont les lumières d’appoint, posées aux quatre coins du salon, plutôt que la suspension centrale - moins chaleureuse qui sont conseillées. Vous évitez ainsi de vous retrouver avec des recoins sombres ou trop éblouissants. Indira Bhurosah vous conseille ainsi les mosaïques. Celles-ci sont toutes nouvelles. Elles sont disponibles en plusieurs coloris et on peut

comme les théâtres ou les châteaux, étaient habillés de lustres XXL. Néanmoins, après l’apparition de l’électricité, les bougies des lustres ont été remplacées par des ampoules.

en trouver à partir de Rs 1 700. Certains clients préfèrent cependant les luminaires suspendus. Espace Maison et Jardin en vend de toutes les couleurs en différents modèles, qu’ils soient en mosaïque ou en osier. Ici, les couleurs sont très tendance. Vous avez droit à du fuschia, du vert, du rose ou du jaune. Le coût : Rs 1 050. Ceux qui veulent du dépaysement ou qui ont un petit penchant pour le style marin seront bien gâtés. Des plafonniers décorés avec des coquillages sont disponibles en divers coloris. Ces modèles, souligne Indira Bhurosah, sont adéquats pour la salle à manger et la chambre également. Cette dernière, en particulier, requiert une lumière tamisée, ce que rend à merveille ce modèle. Cependant, si vous aimez lire au lit, il faut bien choisir vos lampes de chevet afin d’éviter de vous abîmer les yeux. Lieu de « travail » et d’expériences culinaires, la cuisine est également une pièce qu’il convient de bien éclairer. Pour elle, la suspension centrale est idéale. Espace Maison et Jardin propose des modèles avec ressort, qui vous permettent de régler la lampe comme bon vous semble. « Nous avons plusieurs modèles en inox, car c’est cette matière qui tient la vedette en ce moment, lorsqu’on parle de cuisine », nous confie Indira Bhurosah. Le prix de ces dispositifs, dont les modèles sont ronds, carrés ou ovales, commence à partir de Rs 2 500. Et si vous voulez que votre cuisine soit des plus chics, des plafonniers assortis aux appliques sont aussi commercialisés par ce magasin. SE REPOSER LES YEUX Délaissons la cuisine pour passer au bureau. Qu’il y ait ou pas un ordinateur sur votre meuble de bureau, pensez à choisir un luminaire efficace qui vous permettra de vous reposer les yeux. Les lampes de bureau existent pour ça. Chez Espace

CAPITAL

Edition 25

15

BLING BLING MERCREDI 11 MAI 2011

LES AMPOULES HALOGÈNES ÉCONOMIQUES BIENTÔT DISPONIBLES

ESPACE MAISON et Jardin propose de nombreux modèles de luminaires halogènes. Bientôt, des modèles d’ampoules économiques y seront également disponibles. En effet, le réchauffement de la planète et l’épuisement progressif des ressources énergétiques ont conduit à l’élaboration d’une nouvelle gamme d’ampoules halogènes à économie d’énergie plus respectueuses de l’environnement. Grâce à la technologie IRC (Infra Red Coating) basée sur le principe de la récupération de chaleur, ces ampoules permettent une économie d’énergie de 30 %, tout en offrant une même qualité de lumière. En effet, l’enveloppe de la lampe est recouverte d’un revêtement spécial IRC qui reconduit la chaleur directement vers le filament. Résultat : échauffement plus élevé du filament, réduction importante de la chaleur et 30 % de consommation en moins. A titre d’exemple : en remplaçant une ampoule halogène standard par une ampoule à économie d’énergie, vous passez de 2000 heures de durabilité à 5000 heures (soit 5 ans).

Maison et Jardin, vous trouverez aussi des tubes économiques qui sont vendus au prix promotionnel de Rs 900. Selon Indira Bhurosah, ce sont surtout les spots encastrables qui se vendent comme des petits pains depuis quelque temps. Il s’agit de lampes halogènes en modèle chrome, or ou blanc, dont le prix est de Rs 100 à monter. Finalement, il est aussi important de d’éclairer votre extérieur. Espace Maison et Jardin propose ainsi des lampes sur pied, des plafonniers et des appliques, entre autres. Ces appareils, dont la majorité fonctionnent avec des ampoules économiques, ont la particularité d’être imperméables.


VOUS AVEZ DIT GOTHIQUE ?

16

CAPITAL

Le mouvement gothique est une sousculture influencée par les mouvements musicaux punk et new wave. Il est caractérisé par une esthétique soignée, avec des éléments sombres, macabres, parfois provocants. C’est

Edition 25

INSIDE

MERCREDI 11 MAI 2011

un code vestimentaire basé sur le noir et les couleurs sombres, parfois accessoirisé avec des éléments considérés comme mystiques, tels que les chaînes en forme de crâne ou les pentagrammes. On associe souvent ce

style au satanisme, mais le mouvement en lui-même n’a aucun lien direct, en général, avec les religions ou ‘contre-religions’, même si l’on remarque qu’ils s’intéressent beaucoup à l’ésotérisme et l’occultisme.

MODE

UN BON PASTEUR PAS TRÈS CATHOLIQUE La musique rock a toujours fait fureur chez les jeunes depuis son apparition dans les années 50 aux Etats-Unis. Souvent, ce genre musical est associé à un style vestimentaire précis, avec le noir comme couleur de base. Une tendance qu’on retrouve à Maurice. Capital vous emmène dans un magasin spécialisé dans la vente de ce genre de vêtements | SINDY MOONESAWMY PHOTOS : MANOJ NAWOOR

LE MÉLANGE ne pourrait être plus détonnant. Dans la vitrine du magasin « Bon Pasteur Punk N’ Rock », à la rue Chasteauneuf, à Curepipe, se côtoient des accessoires punk et des statuettes à l’effigie de dieux de diverses religions. C’est ce qui s’appelle brasser large. Pas difficile pourtant de deviner ce qui attire ces étudiants d’un collège qui ne se situe pas très loin, et qui ont le visage collé à la vitrine. Ces jeunes, âgés de onze à dix sept ans, n’ont d’yeux que pour ces vêtements qui arborent le visage de leurs chanteurs ou groupes préférés. En véritables habitués de la maison, ils entrent dans le magasin et saluent le propriétaire, Steve Chang, un homme sympathique et souriant, qu’ils connaissent pour certains depuis quelques années. Ils s’extasient ensuite devant les figurines de monstres qui se trouvent en vitrine, sans se soucier du Bouddha rieur d’à côté qui ne les intéresse guère. Les Tshirts de différents groupes de rock, tels que Nirvana, Linkin’ Park, System Of A Down, Slipknot ou Guns N’ Roses ont la cote. Il y a aussi ces T-shirts où sont imprimés des slogans assez provocateurs, tels que « I’m naked under my clothes », qui sont suspendus au mur pour permettre aux clients de mieux voir toute la collection. CHANGER DE MONDE Pour des évènements exceptionnels comme Halloween, le magasin propose aussi des masques aux expressions horrifiantes, qui sont munis de gadgets permettant de faire couler le sang (du faux, rassurez-vous). Les variantes sont à tête d’aliens ou de sorcières. Et si les masques ne sont pas à votre goût, vous pourrez opter pour l’une de ces mains


LE ROCK, SYNTHÈSE DES MUSIQUES NOIRES Le rock est un genre musical qui s’est répandu sur toute la planète depuis les années 1950. Les origines stylistiques viennent du rock n’ roll, musique populaire afro-américaine, la country, un mélange de

musiques traditionnelles provenant du sud des Etats-Unis, du jazz, qui combine le blues et le ragtime, le rhythm and blues, avec ses influences du gospel, blues et jazz et aussi, du folk. Depuis la fin des an-

nées 1970, ce style de musique a évolué pour former d’autres branches, des « sous-genres » comme le garage rock, le grunge, le hard rock, le heavy metal, le punk rock et le soft rock.

CAPITAL

Edition 25

17

INSIDE

MERCREDI 11 MAI 2011

PANOPLIE. Ici, les amateurs de rock peuvent trouver tout l’attirail pour se donner un look qui passe difficilement inaperçu...

à l’aspect morbide qui sont suspendus au-dessus des vitrines. Pour changer de monde, il suffit d’aller dans ce petit coin tranquille du magasin où sont placés des statuettes de dieux et quelques objets décoratifs tel le crapaud porte-bonheur. Ceux-ci sont en voie de disparition. Le propriétaire, Steve Chang, compte en effet cesser la vente de ces objets, puisqu’elle n’est plus rentable vu la clientèle actuelle, qui veut surtout, à travers les vêtements et les accessoires, se créer une image de rebelle désinvolte. ÉVOLUTION Ce ne sera qu’une étape de plus dans l’évolution de ce magasin qui existe depuis plusieurs décennies. « Bon Pasteur », comme il s’appelait autrefois, vendait à l’origine des produits de luxe, comme de la vaisselle. Ses propriétaires étaient les parents de Steve Chang. Cela fait maintenant plus d’une quinzaine d’années que ce dernier et sa femme Eileen ont décidé de prendre la relève en s’occupant, à leur tour, de l’entreprise familiale. Les décisions n’ont pas toujours été faciles à prendre. Il fallait malgré tout métamorphoser le traditionnel et modeste magasin familial de produits de luxe en un

commerce plus « branché ». Tous deux fans de rock, leur choix se porte alors, tout logiquement, sur les produits liés au punk et au rock. Et puisque le nom d’origine, « Bon Pasteur », ne convient plus au style des lieux, ils la modifieront également. D’où le « Bon Pasteur Punk N Rock » que nous connaissons aujourd’hui. L’un des changements majeurs concerne le piercing. Le magasin propose en effet des piercings en titane et autres matières. On peut également se faire faire un piercing sur place. Un service assuré par Steve Chang, bien que ce dernier avoue n’en porter aucun. Avec l’aide de sa femme, il fait également des tatouages. Il propose ainsi une large gamme de dessins classiques, comme les papillons et les étoiles, mais aussi des écrits en mandarin et des motifs tribaux. Pour diminuer les risques et respecter les règles sanitaires, Steve Chang utilise des aiguilles stérilisées, ainsi que des gants et des caps pour l’encre qui sont neufs. Et si vous entretenez le moindre doute quant à vous y faire tatouer, les certificats qui ornent les murs du magasin authentifient que Steve Chang est un vrai connaisseur en la matière. Ce dernier a en effet entamé des études à Bangkok et est devenu

Pour des évènements exceptionnels comme Halloween, le magasin propose aussi des masques aux expressions horrifiantes, qui sont munis de gadgets permettant de faire couler le sang (du faux, rassurez-vous). Les variantes sont à tête d’aliens ou de sorcières

L’un des changements majeurs concerne le piercing. Le magasin propose en effet des piercings en titane et autres matières. On peut également se faire faire un piercing sur place. Un service assuré par Steve Chang, bien que ce dernier avoue n’en porter aucun. Avec l’aide de sa femme, il fait également des tatouages. Il propose ainsi une large gamme de dessins par la suite dessinateur. Il a également fait du ‘graphic design’. Ce qui l’attire, dit-il, dans son métier à multiples visages, c’est qu’il « aime le contact avec les jeunes et vit sa passion pour le rock ». Ce contact, ajoute-t-il, lui permet de rester jeune. RESTER JEUNE Quant à sa femme Eileen, elle est loin d’être une simple assistante, ayant suivi des cours en la matière à Guangzhou, en Chine. Cette enseignante de carrière réalise aujourd’hui des tatouages les samedis et pendant les vacances scolaires. La nature accueillante du gérant, les produits de qualité provenant de la Thaïlande et la variété des services offerts attirent de nombreux clients de tous âges, bien qu’il y ait une majorité de jeunes amateurs du style gothique. Certains d’entre eux, qui

sont eux-mêmes devenus musiciens ou chanteurs, sont demeurés des fidèles de « Bon Pasteur Punk N Rock ». Et qu’en est-il de la clientèle féminine ? Selon Steve Chang, aujourd’hui, il y a moins de filles qui achètent des produits rock, alors qu’à l’époque, celles-ci étaient presque aussi nombreuses que les garçons. En ce qui concerne les tatouages, autrefois les motifs les plus choisis par les filles étaient des étoiles ou un papillon. Actuellement, la tendance est aux tatouages personnalisés et discrets, avance le gérant. Et les piercings ? La nouvelle tendance, chez les garçons, c’est le piercing au cou. Toutefois, les piercings aux nombrils sont toujours d’actualité, surtout chez les filles, qui en raffolent, car disent-elles, « ça fait sexy ». Pour promouvoir ses produits et attirer la clientèle, « Bon Pasteur Punk N Rock » a recours à l’incontournable outil de communication moderne qu’est le réseau Internet. Comme de nombreux commerces, il a une page sur Facebook pour les fans qui veulent être informés des nouveaux produits disponibles. Mais, comme l’affirme Steve Chang, le bouche à oreille demeure « une technique à l’ancienne toujours aussi efficace ». Ces jeunes adolescents sortant du magasin les bras chargés de Tshirts et ‘wristbands’ du groupe S.O.A.D (System Of A Down), ne manqueront pas d’en parler à leurs amis. « Le rock est immortel », nous lance l’un d’eux au passage. Difficile de ne pas le croire.

HOLD DOWN TEARS : DU ROCK ‘MADE IN MAURITIUS’ Petit quiz. Combien de groupes de rock mauriciens connaissezvous ? Si la réponse est aucun, c’est que vous n’aimez pas le rock. Car ce style de musique, toujours très populaire à Maurice, a engendré de nombreux groupes tels Crossbreed Supersoul, Reborn Orleans et Serial Rapers. D’autres sont moins connus. Javed, Hans et Natraj se sont rencontrés au collège. Ils ont formé, l’année dernière, un groupe de rock qui a pour nom « Hold Down Tears » (HDT). Leur vision est d’apporter des innovations dans le rock mauricien. Un désir qui s’est traduit, le 21 décembre 2010, par la sortie d’un single, « Something real ». Au sein du groupe, Javed, 21 ans, jeune étudiant en informatique habitant Rose-Hill, aussi connu comme « Chester », écrit les paroles des chansons en s’inspirant des problèmes sociaux. Il est aussi interprète et guitariste. Hans (Neal), 25 ans, s’occupe, lui, de la guitare basse, alors que Natraj, 21 ans, qui a participé à plusieurs concours de musique sur la MBC, est chanteur. Le trio tient actuellement des auditions pour trouver un nouveau pianiste et un batteur.


ART BICENTENAIRE

18

CAPITAL Edition 25

PARCOURS

lents au théâtre du Plaza à partir de 1933. Cette période faste prend fin dans les années 60, en raison de la situation économique du pays. Heureusement que la tradition lyrique de Maurice, qui a plus de 200 ans, a pu

revivre grâce au spectacle « Les Pêcheurs de Perles » en 2009. Les représentations ont eu lieu au Centre Swami Vivekananda et ont réuni quelques artistes internationaux et une majorité d’artistes locaux.

PHOTOS : MANOJ NAWOOR

MERCREDI 11 MAI 2011

Les débuts de l’opéra à l’île Maurice remontent à 1790. Des artistes européens tel Georges Thill ont donné des représentations au Théâtre de Port-Louis, construit en 1822. Ensuite les artistes ont pu démontrer leurs ta-

C’est à l’âge de 15 ans que Paul Olsen fait son entrée dans le monde professionnel. 47 ans après, nous l’avons invité à jeter un regard sur une carrière jalonnée de plusieurs succès. Mais ce n’est pas pour autant que notre homme songe à la retraite | DB

PAUL OLSEN

La culture à fleur de peau

IL FUT une époque où le nom de Paul Olsen était presque indissociable de l’électronique. En effet, c’est dans ce domaine passionnant, entouré d’appareils hétéroclites, qu’il évolue sur le plan professionnel. Mais, au bout de 40 ans, Paul Olsen amorce un virage à 360° pour se consacrer à un domaine diamétralement opposé : celui de la culture, avec le Rézo Otayo, société dont la renommée dans le domaine de la billetterie n’est plus à faire. En 2009, Paul Olsen, voulant voir d’autres horizons, passe les rênes d’Otayo à Véronique Mongelard. « J’ai été approché par Guy Lagesse en 2006 pour assumer le poste de président de la Fondation Spectacles et Culture. C’est un travail bénévole qui m’a apporté beaucoup de satisfaction », explique notre interlocuteur. En tant que président de la Fondation, Paul Olsen a dû prendre en main le premier Festival de l’Opéra du pays, créé avec Katrin Caine et Martin Wettges, et intitulé « Les Pêcheurs de Perles » de Bizet, et un grand concert symphonique. Nous sommes alors en 2009. L’événement connaît un succès retentissant. Forte de son expérience, la Fondation revient une année plus tard avec « Carmen ». Ce spectacle bénéficiera à nouveau de la collaboration de Katrin Caine et de Martin Wettges.


AU SERVICE DE LA CULTURE La Fondation Spectacles et Culture (FSC) naît en 2002. L’un de ses objectifs est de promouvoir les spectacles vivants mauriciens. La FSC a commencé en aidant à monter des spectacles par un apport financier, par

l’édition et la diffusion d’affiches ou encore en assurant la régie technique des spectacles. La Fondation a soutenu des artistes comme Anna Patten, Ernest Wiehe, Tico Soopaya ou Gérard Sullivan, et a aussi permis à des jeu-

CAPITAL

nes de se faire connaître. Structure à but non lucratif, c’est en 2007 que la FSC devient promotrice de spectacles. Elle a soutenu l’opérette « Le pays du sourire » et lancé le premier festival lyrique, « Opera Mauritius », en 2009.

Edition 25

19

PARCOURS

MERCREDI 11 MAI 2011

L’opéra est très vieux. Il date de 400 ans. Lorsqu’un pays produit des opéras, il donne une meilleure image de luimême. D’ailleurs, la création de ces oeuvres lyriques n’est plus l’apanage des pays européens. L’Asie aussi a adopté cet art comme vecteur de développement culturel. Je pense qu’à Maurice aussi, la culture va occuper une place de plus en plus importante prochainement

SATISFACTION. Paul Olsen a eu une carrière bien remplie, jalonnée de beaucoup de succès

Mais, depuis quelque temps, je suis seulement actionnaire au sein de la compagnie. J’ai bien sûr un droit de regard sur tout ce qui s’y passe. Mais je suis content car, en tant que directrice, Véronique Mongelard gère bien les affaires

« Maintenant, notre objectif est de faire de l’île Maurice un producteur d’opéra. Nous souhaitons que l’opéra devienne une entité indépendante. Nous voulons positionner notre pays comme la destination de l’opéra. C’est pour cette raison que nous comptons lancer prochainement la compagnie Opéra Mauritius », fait ressortir Paul Olsen. Cette entreprise se spécialisera non seulement dans la création d’opéras, mais aussi de comédies musicales, d’opérettes, de ballets et de concerts d’orchestre. L’opéra, c’est le summum de l’art de la scène. Il comprend la musique, le chant, la danse, le théâtre et la littérature avec ses textes magnifiques. C’est l’une des raisons pour lesquelles Paul Olsen adore cet art. « L’opéra est très vieux. Il date de 400 ans. Lorsqu’un pays produit des opéras, il donne une meilleure image de lui-même. D’ailleurs, la création de ces oeuvres lyriques n’est plus l’apanage des pays européens. L’Asie aussi a adopté cet art comme vecteur de développement culturel. Je pense qu’à Maurice aussi, la culture va occuper une place de plus en plus importante prochainement », dit-il. CULTURE ESSENTIELLE Notre interlocuteur est d’avis que les gens ne peuvent pas se contenter du mode de vie boulot-dodo. Pour lui, la

culture est appelée à occuper une place essentielle dans la vie de tous. « La culture est l’élément fédérateur de la stabilité dont Maurice a besoin aujourd’hui », estime Paul Olsen. D’ailleurs, les activités culturelles attirent beaucoup de personnes. Ces six ou sept dernières années, il y a un engouement pour la culture, observe-t-il. Paul Olsen est apte à se prononcer sur le sujet car il a été, six ans durant, à la tête du Rézo Otayo. Cette société de billetterie et de gestion d’événements publics est spécialisée dans la commercialisation des billets pour des événements variés : festivals, rencontres sportives, salons professionnels, conférences, défilés de mode, lancements de produits et loisirs. La mission de cette entreprise est aussi de faire connaître les producteurs au public. « C’est avec le spectacle ‘Starmania’ de Gérard Sullivan que nous avons démarré notre service de billetterie moderne. J’ai l’impression que ce manquement avait freiné un peu la culture, alors j’ai mis sur pied le Rézo Otayo. C’était en 2005 », raconte Paul Olsen, qui s’est lancé dans l’événementiel un an plus tôt. Il travaillait alors à Paris et a fait la connaissance du quatuor Prélude de Paris. Il s’agit d’un groupe de jeunes musiciens. Notre interlocuteur a voulu promouvoir leurs talents. « J’ai alors multiplié les démarches pour que le quatuor puisse venir à Maurice. Le concert a connu du succès ». Ce groupe a alors souhaité prendre le nom d’un village du pays. Désormais, ces musiciens évoluent sous le nom de Quatuor Malenga. La prestation de ces artistes a été tellement appréciée que Paul Olsen a voulu continuer dans cette voie. « Je suis d’avis que lorsqu’on reçoit beaucoup de la vie, il faut donner en retour. C’est pour cette raison que, quand le moment était venu pour moi de prendre ma retraite, j’avais décidé de lancer le Rézo Otayo », dit-il, avec une pincée de philosophie. « Mais, depuis quelque temps, je suis seulement action-

naire au sein de la compagnie. J’ai bien sûr un droit de regard sur tout ce qui s’y passe. Mais je suis content car, en tant que directrice, Véronique Mongelard gère bien les affaires ». Cependant, avant de s’intéresser autant à la culture, Paul Olsen était actif dans l’électronique. « J’ai commencé à travailler alors que je n’avais que 15 ans. C’est en 2004 que j’ai décidé de mettre fin à cette carrière », raconte-t-il. Pendant 40 ans, Paul Olsen a collaboré à la mise sur pied de plusieurs grands projets. Il nous cite entre autres sa contribution au système d’automatisation dans l’industrie sucrière. « A cette époque, on inventait des choses à Maurice. J’ai aussi bossé dans l’industrie sucrière pour la recherche, qui a connu un fort développement avec l’arrivée du microprocesseur au début des années 70 », explique-t-il. EMPREINTES Paul Olsen crée sa première entreprise dans les années 80. Ses partenaires étaient des personnes de l’industrie sucrière. Cependant, en 1984, la crise survient dans ce secteur. « J’ai alors repris les parts des établissements sucriers et réalisé des projets infrastructurels pour l’aéroport. J’étais dans les aides à la navigation aérienne », fait-il ressortir. Autre développement qui porte les empreintes de Paul Olsen : le chronométrage électronique dans le domaine sportif. « Je me souviens, c’était au stade de Rose-Hill et nous avions pour la première fois chronométré à la centième de seconde. » Arrive par la suite l’ère de la télécommunication. Cette période ne laisse pas insensible Paul Olsen. Il nous confie qu’il a beaucoup travaillé avec les entreprises de télécommunications, notamment pour les centraux privés d’entreprise, mais aussi sur des projets d’infrastructures publiques. En 1990, c’est le téléphone mobile qui retient l’attention de Paul Olsen. Or,

à cette époque, être opérateur télécoms était, de manière générale, la chasse gardée des Etats. Notre interlocuteur décide alors de démontrer son savoir-faire à Madagascar. « Avec la collaboration de deux partenaires, nous avons mis en place ce système pour la Société Malgache de Mobiles, qui est devenue par la suite Orange Madagascar », dit-il. Cependant avant que la compagnie ne devienne Orange Madagascar, Paul Olsen avait déjà vendu ses parts. « J’ai vendu mes actions 18 fois plus chères », fait-il ressortir. Autre grand projet auquel Paul Olsen s’est associé : celui des chaînes satellitaires Parabole. Il tourne ensuite la page. Ses « bébés », Paul Olsen les quitte sans regret. « Non je n’ai aucun pincement au cœur quand je quitte une entreprise, même si j’ai été parmi les pionniers. Car je m’assure que les bases sont bonnes. Puis je pars pour que mon successeur puisse faire mieux que moi. Lorsque j’étais dans la Grande Ile, la compagnie mobile ne comptait que 25 000 abonnés. Ce chiffre est maintenant passé à un million ». Faisant une comparaison de son travail dans l’électronique et celui dans la culture, Paul Olsen nous confirme que l’un est aussi prenant que l’autre. « Actuellement, je travaille 13 à 14 heures quotidiennement. C’est énorme. Nous commençons à travailler sur chaque opéra un an au préalable. D’ailleurs, nous avons déjà démarré les préparatifs pour le rendez-vous de 2012. Il nous faut beaucoup de planification », dit-il. Vouloir positionner Maurice comme la destination de l’opéra, c’est du boulot. Heureusement que le courage ne manque pas à notre passionné de l’art. Car, pour lui, la culture tient un rôle crucial dans un pays. Même lorsqu’un pays a tout perdu, il lui reste la culture. Il peut se relever des difficultés quand il y a une bonne culture. La culture c’est le ciment d’un pays, conclut-il.


PLUS DE 25O MILLIONS DANS LES ‘CLEANTECH’

20

CAPITAL

Après une année 2010 exceptionnelle pour le soutien des fonds de ‘private equity’ français aux entreprises des ‘cleantech’ avec plus de 262 millions d’euros investis, 2011 a démarré plus lentement. Le secteur qui a le plus at-

Edition 25

GREEN BUSINESS MERCREDI 11 MAI 2011

tiré de fonds au premier trimestre est celui de l’efficacité énergétique avec 5 deals signés pour 9,7 millions d’euros devant les transports et le traitement de l’eau/air/sol qui affichent chacun quatre opérations.

ÉCOLOGIE

Les fonctionnaires invités à envoyer leurs portables usés au recyclage

Charité bien ordonnée commence par soi-même, dit la maxime. Ainsi, il faut bien que les employés de l’Etat donnent l’exemple en matière de protection de l’environnement. Le ministre de la Fonction publique les invite à participer activement au projet Maurice Ile Durable (MID) CELA PEUT se faire par des gestes tout simples, leur a dit Ashit Gungah, jeudi dernier, au Sir Harilal Vaghjee Memorial Hall. Comme, par exemple, envoyer les batteries et les portables hors d’usage au recyclage. Ashit Gungah devait rappeler à son auditoire que les batteries et les portables contiennent des éléments qui sont recyclables mais également dangereux : « Ils contiennent des métaux lourds et autres produits chimiques toxiques qui peuvent contribuer à la contamination de la terre et de l’eau s’ils ne sont pas disposés d’une bonne façon. Le recyclage est un des moyens les plus faciles pour améliorer la protection de l’environnement et témoigner de notre engagement à développer un comportement axé sur le développement durable ». En 2006, l’Union européenne avait émis le ‘Battery Directive’, projet qui vise le recyclage des batteries, de façon à ce que d’ici 2012, 25 % des batteries usées soient collectées

LE CODE DE DÉONTOLOGIE REMIS À JOUR

USAGES. Les appareils électroniques, malgré leur uilité, représentent un danger pour l’environnement

pour être recyclées. Avant cela, en 2002, la Belgique et la Suède affichaient déjà un taux de recyclage de plus de 50 %. Pour le ministre de la Fonction publique, il s’agit de suivre ces exemples puisque Maurice, étant un petit Etat insulaire, est beaucoup plus à risque que les autres pays en ce qui concerne

le changement climatique. Il est à noter que, dans le cadre de ce projet, les promoteurs, dont le ministère de l’Environnement et du Développement durable ainsi que Mauritius Telecom, ont mis des boîtes spéciales à la disposition des fonctionnaires. Ashit Gungah a dit compter beaucoup sur la participation

active des fonctionnaires, en tant que « citoyens responsables », à ce projet. Il les a invités à adopter un ‘green behavior’ que ce soit au bureau ou à la maison. « La croissance et le développement ne doivent pas mettre en péril la disponibilité des ressources pour les générations futures », a soutenu le ministre.

Question de se mettre en ligne avec la politique nationale, le ministère de la Fonction publique a apporté quelques changements à son Code de déontologie pour y inclure le ‘green behavior’. Ainsi, le fonctionnaire devra prendre en considération le développement durable lors des prises de décision, réduire l’utilisation de papier, réduire la consommation d’énergie et optimiser les espaces, ne pas prendre l’ascenseur pour deux premiers étages, utiliser l’eau de façon responsable et promouvoir le recyclage, entre autres.

Des élèves de Roche-Bois dessinent « leur ville » Quelque 150 enfants de l’école primaire Emmanuel Anquetil, à Roche-Bois, ont passé une journée au Casela Nature Park, le 6 mai dernier. C’était une initiative de la compagnie Holcim pour permettre aux écoliers de mieux comprendre et surtout de s’exprimer sur l’importance de l’habitat pour un développement durable

Les élèves de l’école Emmanuel Anquetil montrant fièrement leurs croquis d’une ville meilleure

INSCRIVANT CETTE activité dans le cadre de sa responsabilité sociale envers la communauté, la cimenterie avait auparavant invité les élèves des classes de cinquième et de sixième à exprimer leur vision d’une ville meilleure à travers un concours de dessin autour du thyème « pour une ville meilleure ». Selon le rapport du jury, « les dessins retenus ont su traduire la différence qu’il pourrait y avoir entre une ville polluée et une ville qui ne le serait pas, avec plus

d’arbres et de fleurs qui rendraient la vie meilleure, ainsi que la diversité culturelle et l’harmonie qui existent entre les peuples d’un seul pays, nécessaires pour une vie meilleure dans une ville meilleure ». C’est la standard 6 ‘Blue’ qui a vu ses deux dessins primés. Le Managing Director d’Holcim a tenu à préciser que « cette initiative va de pair avec la vision de la compagnie qui est de fournir des fondements pour l’avenir de la société

et de s’engager dans le développement durable. Chez Holcim, nous croyons fermement que les enfants d’aujourd’hui représentent l’avenir de la société et en leur faisant prendre conscience de l’importance de l’habitat, nous pourrons contribuer à créer cette envie auprès des enfants pour qu’ils soient sensibilisés à le protéger. A travers cette sortie au Casela Nature Park, les étudiants ont été témoins de la fragilité que peut représenter l’habitat dans lequel nous vivons ».


HOLCIM PRÉSENTE SES NOUVEAUX PRODUITS AUX MAÇONS Avec l’introduction de ses types de ciment écolos dans les prochains mois, Holcim (Mauritius) Ltd mettra en place des séances de d’information et de formation à l’intention des utilisateurs. Une centaine de maçons et entrepreneurs du bâtiment ont été invités samedi dernier pour

une première prise de contact avec l’équipe d’Holcim, à Petite-Rivière. Le Managing Director, Alexandre Jeker a déclaré que “c’est la premiére fois que la compagnie organise ce genre d’exercice qui permet de créer un lien avec le client final.”

CAPITAL

Edition 25

21

GREEN BUSINESS MERCREDI 11 MAI 2011

LES VERGERS DE GROS-BOIS

UN AIR DE CAMPAGNE AU PARFUM DE MODERNITÉ Les temps changent. Avec le développement et la technologie, l’urbanisme gagne du terrain. Villes et villages changent de look. Savanne Sugar Estates Ltd vient avec un nouveau concept : le nouveau ruralisme. Première expérience à Gros-Bois | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN L’OBJECTIF DU promoteur en investissant dans ce développement résidentiel était d’offrir un produit d’un genre nouveau qui soit susceptible de répondre aux besoins et aux impératifs du marché actuel. La clientèle recherche désormais le calme et un cadre verdoyant à l’abri de la pollution. Un site qui soit à proximité de son lieu de travail et des facilités urbaines. Gros-Bois a l’avantage d’être à proximité de l’autoroute, de l’aéroport et à seulement une vingtaine de minutes du centre de l’île. Récent à Maurice, le concept du nouveau ruralisme cadre parfaitement avec celui du développement durable prôné par le gouvernement. Savannah Sugar Estates Company Ltd, le bras exécutif d’ENL dans le secteur agricole, est le promoteur du projet. Savannah s’est récemment aventurée dans le développement immobilier, participant ainsi à la stratégie globale d’ENL qui a pour but de promouvoir le développement immobilier comme un de ses principaux moteurs de croissance. Le projet est développé en différentes phases. La première, la phase A, a démarré il y a environ trois ans. Suite au succès de cette phase, le promoteur a commencé à recevoir de nombreuses demandes d’achat. Début 2010, les procédures ont été enclenchées en vue d’obtenir les permis et une fois ceux-ci obtenus, les ventes des phases B et C ont été ouvertes à partir du mois de juillet 2010. PARTICULARITÉS Pour les phases B et C, la fourchette de prix se situe entre Rs 1,9 et 5,3 millions. Chaque phase a ses particularités, c’est ce qui détermine, entre autres, les prix de vente. Au vu du succès des ventes et de l’intérêt des clients potentiels, une prochaine phase est prévue en juillet, avec seulement 18 lots. Selon les promoteurs, Maurice a de très belles régions encore peu connues et préservées. Gros-Bois en fait partie. Le lieu, de surcroît, dégage un charme historique et une atmosphère authentique caractéristiques des propriétés de campagne. “Les Vergers de Gros-Bois” bénéficie d’une situation géographique privilégiée avec des vues sur les montagnes et sur l’océan et offre également l’avantage d’être à proximité du centre, des villages côtiers et des magnifiques

RUSTIQUE. A Gros-Bois, c’est un nouveau cadre de vie qui se dessine

Au vu de l’emplacement stratégique de Gros-Bois et de la demande existante pour un mode de vie plus proche de la nature, le promoteur a opté pour le concept du ‘Nouveau Ruralisme’. Cette notion, toute nouvelle à Maurice, vise à développer un lien entre l’agriculture durable et le nouvel urbanisme

plages du Sud. « Au vu de l’emplacement stratégique de Gros-Bois et de la demande existante pour un mode de vie plus proche de la nature, le promoteur a opté pour le concept du ‘Nouveau Ruralisme’. Cette notion, toute nouvelle à Maurice, vise à développer un lien entre l’agriculture durable et le nouvel urbanisme », explique Jean-Michel Martial, Sales & Marketing Executive d’Espral Ltd, responsable du marketing du projet. De ce concept découlent de nombreux principes ayant trait aux aménagements, à l’infrastructure et à la conception des résidences. Plusieurs mesures de développement durable ont ainsi été adoptées, toujours dans l’esprit du nouveau ruralisme et du respect de la nature. La replantation et la restauration des forêts, la gestion des eaux de pluie et l’installation de câbles souterrains pour l’optimisation du paysage font partie des ces initiatives. « Les aménagements paysagers et les infrastructures mises en place respectent et préservent l’harmonie et le charme historique des lieux », poursuit notre interlocuteur. “Les Vergers de Gros-Bois” a été conçu afin d’offrir l’expérience d’un nouveau style de vie qui conjugue vie rurale et modernité. Des nombreux arbres fruitiers (letchis, jacquiers), arbres à agrumes (citronniers) et des arbres à épices (girofle et cannelle) ont été plantés afin d’embellir le cadre et de permettre aux résidents de profiter des produits de saison. L’architecture des maisons a été soigneusement pensée pour s’intégrer au cadre et permettre aux occupants de profiter pleinement de la vie de campagne. Un cahier des charges adapté à

différents budgets servira de guide aux acheteurs, leur permettant de construire des maisons à basse consommation d’énergie avec une maximisation de la ventilation naturelle. ENTENTE COMMUNAUTAIRE Les lots ont été agencés afin d’encourager l’entente communautaire tout en respectant l’intimité de chacun. Une bonne partie des maisons de la phase A sont déjà construites et la satisfaction des résidents est évidente. Alors que les ventes des phases B et C ont été ouvertes à partir du mois de juillet 2010, les chiffres de vente ont déjà atteint 70 % en l’espace de quatre mois, un résultat qui a largement dépassé les prévisions : « Actuellement, il ne reste que quatre lots alors que la demande reste élevée. Une prochaine phase exclusive sera mise en vente en juillet 2011, avec seulement 18 lots ». “Les Vergers de Gros-Bois”, qui puise ses fondements de l’histoire d’une ancienne propriété de campagne tout en s’adaptant au contexte moderne, se révèle être un développement résidentiel unique. Un ensemble idéal pour ceux désirant se reconnecter avec la nature tout en continuant à vivre avec leur temps. Le nom fait référence au concept particulier des vergers intégrés. « Les arbres fruitiers soigneusement sélectionnés, et plantés sur les différents lots et les nombreux vergers aménagés sur l’ensemble du projet donnent à vivre une expérience unique. Les résidents pourront ainsi se permettre d’agréables balades au milieu d’arbres fruitiers et avoir à portée de main différentes saveurs tropicales au gré des saisons », lance JeanMichel Martial.



LES FRANÇAIS ATTACHÉS À L’EURO Une majorité de Français (67 %) souhaitent conserver la monnaie unique alors que seulement 30 % préféreraient revenir au franc, selon un sondage publié ce lundi par le quotidien Aujourd’hui en France, et réa-lisé

à l’occasion de la journée de l’Europe. Toutefois, une large majorité (82 %) estime que l’euro est responsable de l’augmentation du coût de la vie. Invités à choisir, dans une liste, les sentiments qui leur viennent à l’esprit en

premier quand ils pensent à l’Europe ou à l’Union Européenne, les Français sont 30 % à choisir « espoir », et presque autant à penser à « déception » (29 %). Comme quoi, il n’y a pas que l’exception culturelle...

CAPITAL

Edition 25

23

ENTREPRISE

MERCREDI 11 MAI 2011

ISLAND PREMIER TRADERS FX LTD

LE NOUVEAU JOUEUR QUI VOIT GRAND Il est le dernier-né de la famille Ramdenee, nom très connu à Maurice de par ses entreprises. Island Premier Traders FX Ltd se veut être une nouvelle arme dans le secteur financier pour complémenter les produits existants. Avec, à terme, une vision plus régionale | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN C’EST EN août de l’année dernière qu’Island Premier Traders FX Ltd (IPTFX) voit le jour au Raffles Tower, à Ebène. L’entreprise de la famille Ramdenee, propriétaire de Ramdenee Edible Oil Products Ltd, propose des services financiers aux compagnies qui veulent spéculer. Mais ce n’est que le début. IPTFX est appelée à se moderniser davantage et à proposer d’autres produits et services plus complexes. Le ‘business plan’ est déjà prêt. Il ne s’agit plus que de le mettre à exécution. Le Chief Executive Officer (CEO) d’IPTFX, Prakash Gungah, nous en parle : « Il y a une demande pour ce service. Il y a des investisseurs qui veulent spéculer. Nous avons étudié le marché, certes restreint de Maurice, et nous avons constaté qu’il y a un avenir dans ce domaine ». Surtout que le gouvernement souhaite transformer Maurice en un ‘financial hub’ dans la région. NOMBREUX ACTEURS Les acteurs sont déjà nombreux dans le domaine financier, avec les banques, la Stock Exchange of Mauritius, les entreprises qui proposent déjà le type de services et produits qu’offre, pour le moment, Island Premier, et le dernier venu, le Global Board of Trade (GBOT). La concurrence est déjà là. Pour y faire face, IPTFX ne compte pas se limiter à offrir des taux de change à prix compétitifs. « Nous visons à devenir une organisation qui puisse répondre à tous les besoins financiers des petites et grosses entreprises. Nous avons déjà mis sur pied un plan à long terme », lance Prakash Gungah. IPTFX veut ainsi aider à modérer les risques liés au taux de change (foreign exchange). Elle veut également introduire

MANOJ NAWOOR

les ‘futures’ et autres ‘derivatives’, que seul le GBOT offre actuellement pour le marché international. « IPTFX souhaite travailler de concert avec le GBOT sur le marché international. Il y a des institutions qui veulent spéculer et nous allons les aider. Les ‘futures’ et les ‘derivatives’ sont des produits très à risques. C’est pour cela que c’est encore au stade de projet », nous explique-t-il. INSTRUMENT FINANCIER Un ‘future’ ou contrat à terme, est un contrat standardisé négocié sur un marché organisé permettant de s’assurer ou de s’engager sur un prix pour une quantité déterminée d’un produit donné (le sous-jacent) à une date future. Le ‘derivative’ (produit dérivé ou contrat dérivé) est un instrument financier dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un produit sousjacent, qui ne requiert aucun placement et dont le règlement s’effectue à une date ultérieure. De nouvelles succursales devraient voir le jour à travers le pays, soit une quinzaine durant les prochaines années. Dans un futur pas très lointain, l’entreprise compte également investir dans le secteur non-bancaire, à l’instar du ‘leasing’ ou du ‘factoring’. « Nous aimerons aussi étendre nos activités dans la région, vers Madagascar ou le Mozambique », ajoute le CEO d’IRTFX. Mais qu’est-ce qui différencie l’entreprise des autres compagnies qui offrent déjà des services liés au taux de change ? Prakash Gungah avance qu’Island Premier est beaucoup plus ‘relationoriented’ : « Nous analysons d’abord les exigences des clients et nous fonctionnons en fonction de cela. Nous sommes proactifs dans le sens où c’est nous qui allons vers le client ».

PRAKASH GUNGAH : 35 ANS D’EXPÉRIENCE DANS LE SECTEUR BANCAIRE

INNOVER. Island Premier veut aujourd’hui proposer toute la gamme de produits indispensables au marché financier

Les acteurs sont déjà nombreux dans le domaine financier, avec les banques, la Stock Exchange of Mauritius, les entreprises qui proposent déjà le type de services et produits qu’offre, pour le moment, Island Premier, et le dernier venu, le Global Board of Trade (GBOT). La concurrence est déjà là. Pour y faire face, IPTFX ne compte pas se limiter à offrir des taux de change à prix compétitifs

Dès son entrée en opération, Island Premier a ainsi pris contact avec environ 1 000 clients, dont 500 lui font aujourd’hui confiance. Le défi à relever jusqu’à la fin de l’année 2011 est d’atteindre 2 000 clients. SYSTÈME SOPHISTIQUÉ Prakash Gungah souligne que l’entreprise fonctionne selon un système sophistiqué, avec un staff local. Pour l’instant, il n’y a que sept membres du personnel, qui comprend, outre le CEO, un trésorier, un Senior Operator et un Relations Manager, entre autres. « Nous sommes petits, mais avec le développement et les nouveaux produits à venir, nous allons essayer de nous installer », affirme notre interlocuteur. L’investissement initial requis pour un tel projet tourne autour de Rs 25 millions, selon les règlements de la Banque de Maurice. La famille Ramdenee a investi Rs 3,5 millions de plus pour s’assurer que tout fonctionne comme il se doit. La compagnie compte cependant

Le CEO D’IPTFX a eu un riche parcours. Encore tout jeune, il débute en tant que caissier au sein de la State Bank. Il poursuit en même temps des études en Banking au Banking College d’Angleterre, qui l’ont conduit, aujourd’hui, à détenir une MBA dans le domaine. Très vite, il a pu grimper les échelons. « J’ai été approché par la Mauritius Commercial Bank pour la section Corporate Banking, où j’ai fait sept ans. Puis le Central Electricity Board m’a recruté comme trésorier. C’est quelque chose qui manquait cruellement à cette institution. J’ai mis à jour tout le système, et les risques financiers y sont maintenant mieux gérés », raconte Prakash Gungah. Il passera deux ans au CEB. Mais le secteur bancaire lui manque. Il intègre alors l’équipe de Bank One, où il sera Senior Corporate Manager pendant deux ans. Par la suite, le groupe Ramdenee l’approche pour lui proposer le poste qu’il occupe actuellement. Pendant des mois, il s’applique à développer le « long-term plan » de l’entreprise dont le but est d’offrir le maximum de produits que les banques n’offrent pas. « Si tout se passe bien, on pourra faire une demande de ‘Banking License’ auprès de la Banque de Maurice, qui est en train d’encourager l’émergence de nouveaux joueurs dans le secteur », affirme Prakash Gungah. Toutefois, avance-t-il, il y a certains manquements dans le secteur financier à Maurice. Par exemple, la roupie n’est pas suffisamment dynamique dans le monde et tous les acteurs du secteur n’informent pas les institutions des risques liés au taux de change.

attirer des investisseurs malgaches et africains qui devraient bientôt entrer dans son actionnariat. Elle est également à la recherche d’un autre investisseur étranger.


MRA INDULGES IN SPORTS ACTIVITIES

24

CAPITAL

The Mauritius Revenue Authority (MRA) is affiliated with the Fédération Mauricienne des Sports Corporatifs (FMSC) since August 2010 and regularly organizes corporate sports activities. For the month of April, the

Edition 25

GROS PLAN MERCREDI 11 MAI 2011

MRA Volleyball team won a friendly match against the State Bank of Mauritius (SBM) and the football team won the first qualifying match for the local Football Premier League against the SBM football team. During the

year 2011, MRA will also participate in other sport activities organized by the FMSC, namely : open petanque & triplette championships, beach volley festival, volleyball and badminton championship, among others.

GBOT-EDGE

PROTECTING LOCAL EXPORTERS

The futures trading has been at the centre of debate at the GBOT-EDGE, an inaugural seminar organised last Wednesday in view to help exporters to protect themselves against the negative market forces. Exchange rates, inflation, commodity prices are some of the factors which affect the business. Hence, the importance of ‘futures trading’ | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN MANOJ NAWOOR

THE EXPORT sector is highly vulnerable. Fluctuations at the level of the exchange rates, the price of raw materials and the rising inflation rate are some of the factors which discourage local companies. In order to help them understand the market, and protect themselves against these external factors, the Global Board of Trade (GBOT) organised, last week, an inaugural seminar, titled “Empowerment & Development through ‘Global financial markets’ Education” (EDGE) to empower and develop the knowledge and skills of market participants in Mauritius. The impact of the Euro Zone Crisis had been felt by the Mauritian export sector in 2010. The first few months proved to be very difficult, but ended on a positive note with 4% growth, illustrating the resilience of export producers. However, as pointed out by the Chairman of the Mauritius Export Association (Mexa), Guillaume Hugnin, at the seminar held at the The Link Hotel, many challenges remain. For example, the price of raw materials has significantly increased in the past year. Cotton and yarn prices have more than doubled. That of raw fish increased some 20%, and that of gold by 32%. The issue of Exchange rate of the Mauritian rupee remains critical too. RISKS OF THE FOREX MARKET “Last year, the export sector was exposed to a sum of Rs 60 billion of foreign currency both in terms of import and export. With the spread, this gives you an idea of risks undertaken by exporters in regards to parity rates. The export sector is characterized by forward order taking. The lag from purchases of raw mats to receipts of sales is typically three to six months away. Variations in exchange rates are therefore critical”, explained the Chairman. The other orators continued along the same lines, and pointed out that many local participants are quite unaware of the risks of foreign exchange market and how to deal with them. According to the Chairman of Enterprise Mauritius, Amédée Darga, a few larger companies tend to have their own risk management strategy, with people dedicated to that single task, mainly because of the size of the contracts they have to deal with. “However, inexperienced exporters or those who have to deal with a currency or a market they are not familiar with need to be well advised. Financial institutions that have risk management expertise can provide exporters with the resources that tracking foreign exchange fluctuations usually requires”, he said to the audience. The Governor of the Bank of Mauritius

73% INCREASE IN PRETAX PROFIT FOR EQUITY BANK Equity Bank, Kenya’s biggest lender by market value, beat market expectations with a 73% rise in first-quarter pretax profits, driven by rising non-interest income and an expanding loan book. The bank, in which Mauritiusbased British American Investment holds strategic shareholding, said that pretax profit rose to 2.9 billion shillings ($34.8 million) and forecast an expansion of up to 45% in its loan book this year. Non-interest income surged 44% to 2.93 billion shillings, while the loan book rose 30%. “We are confident we can deliver 40%-45% loan book growth in 2011,” said Equity’s Managing Director James Mwangi. “The fact that this is a highly transactional bank and yet non-interest income rose 44% is very encouraging.” Analysts said the results were stronger than forecast. “This exceeded market expectations. Market was expecting a profit growth of 40%-50,” said one analyst at the results presentation who declined to be named. Equity Bank, founded 25 years ago as a building society, has expanded by targeting customers without bank accounts. The bank, which is about 25% owned by Africa-focused investment fund Helios Investment Partners, has a tie-up with Kenyan mobile-phone operator Safaricom, offering a phonebased banking service.

However, inexperienced exporters or those who have to deal with a currency or a market they are not familiar with need to be well advised. Financial institutions that have risk management expertise can provide exporters with the resources that tracking foreign exchange fluctuations usually requires

INITIATIVE. GBOT is committed to promote the development of a sound forex market

praised the initiative of GBOT and added that promoting the development of foreign exchange and derivatives form part of the policy of Mauritius, as a means to protect exporters: “We are in a free market with no capital controls. The concept of risk management drives our society, and trading in derivatives involves risks. While regulators are playing their part, exporters also should take into account risk management, and take actions to minimise currency risks.” IMPORTANCE OF DERIVATIVES In his presentation, the Chief Executive Officer of Bank One Limited, Raj Dussoye, pointed out the role and importance of derivatives as means to protect against risks. Derivatives are financial contracts that are designed to create market price exposure to changes in an underlying asset or event, for example forward contracts. The key therefore lies in the judicious use of these instruments and in considering them as hedge instruments rather than trading products. One of the major challenges faced by our exporters is the volatility of exchange rates. “Our main exports/imports have always been vulnerable to real exchange rate variability. But exchange rate risk hedging instruments in Mauritius are few and rare. Although hedging facilities are available, they are considered as expensive for small exporting firms. As a result, exporters bear the consequences of unexpected changes in the exchange rates”, added the CEO.

The Governor of the Bank of Mauritius added that promoting the development of foreign exchange and derivatives form part of the policy of Mauritius, as a means to protect exporters: “We are in a free market with no capital controls. The concept of risk management drives our society, and trading in derivatives involves risks. While regulators are playing their part, exporters also should take into account risk management, and take actions to minimise currency risks”


PREMIER FORUM DU COACHING À MAURICE Le thème qui a été abordé mardi, lors du premier forum de coaching à Maurice, est ‘Développer la dimension Coach du Manager’. L’événement a eu lieu au CyberCity à Ebène, et la demijournée a été suivie d’un déjeuner. Le

Forum du Coaching est lui-même construit sous la forme d’un team building. Ce processus permet d’illustrer de façon pertinente les concepts du coaching et de management. Pour les organisateurs, le groupe Tetra-

nergy à Maurice, le coaching est incontournable. L’individu y gagne en bien-être et en recherche de sens, alors que l’entreprise y gagne la mise en cohérence des niveaux opérationnels, organisationnels et relationnels.

SÉCURITÉ

Brink’s récompense ses meilleurs collaborateurs

MANOJ NAWOOR

CET ÉVÉNEMENT annuel a pour objectif de récompenser les meilleurs employés pour leurs parcours durant l’année écoulée. L’Excellence Award Ceremony 2011 de Brink’s a eu lieu au Château de Labourdonnais jeudi dernier en présence du ministre du Travail, Shakeel Mohamed. Les certificats et trophées ont été remis aux employés primés pour leurs performances, pour leur succès lors d’arrestations marquantes, mais aussi pour leur fidélité et ancienneté dans l’entreprise

SÉLECTION Plusieurs facteurs ont été pris en compte dans la sélection des meilleurs employés : « Chaque directeur de département a choisi ses trois meilleurs employés qui ont ensuite été départagés par un jury indépendant. Les critères de sélection pour l’année 2010 étaient, entre autres, la performance, l’engagement, le respect des valeurs et du code d’éthique de l’entreprise, les relations avec les clients et le respect des horaires de travail », explique Karen RossGrangnard, Human Resources Manager de Brink’s. Ces performances ont pour but d’encourager les bonnes performances mais aussi de valoriser les qualités globales des employés.

ENGAGEMENT. Pour Brink’s, les ressources humaines représentent le maillon le plus important dans la prestation des services de sécurité

L’année 2010 a été marquée par des arrestations spectaculaires réalisées par les agents de sécurité de Brink’s et l’entreprise a tenu à souligner ces actes importants. « Les arrestations font partie intégrante du métier de tout agent de Brink’s, mais nous tenions à remercier les agents qui ont permis des captures mémorables en donnant le meilleur d’eux-mêmes pendant l’année 2010. Nous avons également tenu à associer à cette cérémonie les plus anciens employés de notre compagnie », ajoute Karen Ross-Gangnard. Les employés

Voyage à Rio pour les meilleurs agents

LORS D’UNE soirée qui a eu lieu vendredi dernier au Domaine Anna, à Flic en Flac, les 15 meilleurs agents de la BAI Co (Mauritius) Ltd pour l’année 2010 se sont vu offrir un voyage tous frais payés, à… Rio de Janeiro, au Brésil. « Il est important de savoir encourager nos meilleurs agents. Le mérite du travail fourni et la qualité de la relation avec leurs clients doivent être récompensés. D’où la décision de leur offrir, cette année, un voyage tous frais payés à Rio », explique Rishi Sookdawoor, Chairman et CEO de la British American Insurance. Plus de 400 agents enregistrés auprès de la société d’assurances avaient été conviés à la soirée, durant laquelle Rishi Sookdawoor les a exhortés à toujours « mieux comprendre les besoins des clients et de proposer les solutions les mieux adaptées à leur situation ». « La BAI affiche des performances exceptionnelles malgré un contexte économique difficile, marqué par une forte concurrence, une baisse générale de taux d’intérêts et un environnement d’investissements volatile. Cependant, il est primordial de promouvoir cette dynamique. Ceci est possible grâce aux quatre piliers fondamentaux : l’attitude, la rigueur, l’esprit d’équipe et, surtout, le service client », a déclaré Rishi Sookdawoor.

ayant entre trente-cinq et trentehuit ans de service se sont également vu décerner un prix qui couronne un parcours fidèle et exemplaire au sein de l’entreprise. Avec plus de 3 000 employés, Brink’s fait ressortir que cette initiative s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de développement mettant en avant les ressources humaines de l’entreprise, le « People Development Path to 2015 ». Il s’agit là d’un axe de développement adopté par le groupe au niveau mondial.

CAPITAL

Edition 25

25

GROS PLAN MERCREDI 11 MAI 2011

Les touristes indiens intéressent la MTPA LA MAURITIUS Tourism Promotion Authority (MTPA) multiplie les initiatives marketing pour adosser la destination aux attentes de cette riche clientèle. Dernière initiative en date : la finale du ‘Mercedes Benz Golf Trophy’, qui s’est tenue la semaine dernière sur les fairways du Touessrok. C’est un impressionnant groupe d’hommes d’affaires et de propriétaires de véhicules Mercedes hauts de gamme qui s’est retrouvé pendant une semaine à l’île Maurice pour, bien entendu, jouer au golf, mais également pour découvrir les attraits touristiques de l’île. « Notre but est d’attirer à l’île Maurice une clientèle internationale avide d’expériences nouvelles, de loisirs de haut niveau et de prestations d’excellence au niveau de l’hébergement et de la restauration. La destination île Maurice possède toutes ces qualités et nous allons poursuivre notre offensive vers cette clientèle haut de gamme indienne. Le ‘Mercedes Golf Trophy’ est l’illustration même de ce que nous souhaitons faire.

Les participants à ce tournoi ont réellement les facilités golfiques disponibles ici ainsi que de superbes prestations hôtelières. Presque tous les participants ont exprimé le souhait de revenir bientôt avec leur famille », souligne Karl Mootoosamy, directeur de la MTPA. La finale de la 11e édition du ‘Mercedes Benz Golf Trophy’ est la conclusion d’un tournoi qui a débuté en novembre dernier à travers neuf villes en Inde. 50 joueurs se sont qualifiés pour la finale qui s’est déroulée au Touessrok. Le vainqueur du tournoi participera aux « world finals » de Mercedes Benz à Stuttgart, en Allemagne. Cette cible prioritaire, selon Karl Mootoosamy, est également bénéfique à l’île Maurice en général. La clientèle indienne fait partie des ‘high spenders’ et pourra aider à booster l’économie locale. « Les arrivées touristiques de l’Inde, avec une croissance de 60 % en mars 2011, promet beaucoup et nous allons tout mettre en œuvre pour poursuivre dans cette direction », a-t-il soutenu.

‘Hansel et Gretel’ à Maurice en juillet C’EST LA première expérience scénique de ce qui deviendra cette année la Opera Mauritius Academy. Depuis quelque temps déjà, Katrin Caine, figure connue dans le domaine théâtral, anime le choeur d’adultes et le choeur d’enfants d’Opera Mauritius qui se sont produits, entre autres, dans ‘Carmen’ et plus récemment à l’occasion des célébrations de la Fête nationale. Katrin Caine interprétera Gretel dans le fameux conte des frères Grimm, ‘Hansel et Gretel’, qui sera adapté à Maurice du 26 au 31 juillet au théâtre Serge Constantin. ‘Hansel et Gretel’ est un conte allemand adapté en opéra à la fin du XIXème siècle. Il est produit encore aujourd’hui dans différents pays comme les Etats-Unis ou la France. La

production d’Opera Mauritius a choisi, grâce à ses décors et ses costumes, une adaptation du conte dans un contexte mauricien tant pour l’architecture et l’environnement que pour les sucreries. Le conte sera chanté dans sa version anglaise mais pour la première fois dans l’histoire lyrique de Maurice, un opéra sera sous-titré. Ce sous-titrage sera en français. Il est à noter que Katrin Caine a commencé à travailler individuellement avec certains choristes, ce qui est le point de départ d’Opera Mauritius Academy, qui sera lancée prochainement et qui proposera des formations artistiques ou techniques aux jeunes Mauriciens. Les billets pour les représentations seront en vente sur le Rézo Otayo.


LE CHÔMAGE RESTERA ÉLEVÉ SELON LE BIT

26

CAPITAL

Le chômage mondial est resté à un niveau record en 2010 avec 205 millions de personnes touchées et devrait rester très élevé cette année, en particulier dans les économies riches, a estimé le Bureau international du travail. Dans son rapport an-

Edition 25

GROS PLAN MERCREDI 11 MAI 2011

nuel sur l’emploi dans le monde, le BIT relève qu’après le taux de 6,2 % en 2010 contre 6,3 % en 2009, « 2011 sera très probablement la troisième année consécutive avec un chômage mondial supérieur à 200 millions de personnes ».

SYNDICAT

La DPUF trouve le recrutement dans les corps para-étatiques « discriminatoire » La Democratic and Progressive Unions Federation souhaite la mise sur pied d’un organisme pour le recrutement dans les corps para-étatiques. Le mode basé sur les « recommandations de ministres ou de députés » étant « contraire au principe de l’égalité des chances » | SINDY MOONESAWMY PRADEO BULDEE, consultant de la nouvelle fédération, observe que le rassemblement syndical, le jour de la Fête du Travail, démontre une conscientisation de la classe des travailleurs de même qu’une volonté des différents syndicats à se mettre ensemble pour faire avancer leurs revendications. La Democratic and Progressive Unions Federation (DPUF), formée en juin de l’année dernière, compte, présentement, neuf syndicats affiliés : la Mauritius Meat Authority Employees Union, la University Of Technology Mauritius Employees Union, la General Purpose Teachers Union, la Transport Employees Union, la Pre-Primary School Employees, la District Council North Skill and Non Skill Workers Union, la State Infor-

matics Ltd. Staff Union, la Mauritius Revenue Authority Staff Association et la University Of Mauritius Employees Union. Vikash Sewsagur et Ravi Appaddoo en sont le président et la secrétaire général respectivement. La DPUF a soumis, le 2 mai, une liste de plusieurs propositions au Pay Research Bureau (PRB) pour l’amélioration des conditions de travail de ses membres. Le point principal du dossier concerne la méthode de recrutement dans les corps paraétatiques. La fédération trouve qu’il n’y a, actuellement, « aucune façon structurée et harmonisée » au niveau du recrutement des employés manuels catégorisés dans les « operational grades ». Souvent, ces gens sont recrutés sur la base de « références soumises par les min-

istres ou les parlementaires ». La fédération dénonce ce système qui « va à l’encontre du principe de l’égalité de chances » et propose la mise en place d’une « Parastatal Bodies Service Commission » avec les mêmes attributions que la « Local Government Services Commission ». ANNÉES 80 La nouvelle fédération propose également un amendement approprié en vue de rationaliser les régimes de services avec les mêmes qualifications pour des emplois similaires dans tous les corps para-étatiques, avancant comme argument que « de nombreux employés n’ont pas eu l’occasison de prendre part aux examens "A level" en raison du manque de facilités et des conditions économiques prévalant dans le pays

dans les années 1980 ». La DPUF recommande, par ailleurs, des améliorations concernant le « end of year bonus » et le « duty free and travel grant benefits », estimant qu’il se pratique beaucoup d’injustices de côté-là. De même, des amendements concernant le « travel grant » seraient les bienvenus, car le coût des carburants a augmenté considérablement ces dernières années. Les employés avec plus de cinq années de service devraient avoir droit à des « passage benefits ». Les congés, estime la fédération des employés des corps para-étatiques, représentent un facteur social à ne pas négliger pour le bien-être des travailleurs. Elle demande un « funeral leave » de trois jours pour une mortalité dans la famille proche, un nombre qui ne de-

vrait pas être compté sous les congés annuels. Le « maternity leave » doit être de 16 semaines au lieu de 12 semaines. Le « leave without pay » devrait s’étendre à 3 ans au lieu d’une année et le « study leave » devrait s’étendre à 2 ans au lieu d’un an. En ce qui concerne les heures de travail, la fédération avance l’idée que de nombreuses personnes arrivent en retard au travail en raison des conditions du trafic routier contraignantes. Elle propose, à cet effet, un « grace time » tout en appellant les autorités à trouver des solutions à cet épineux problème de « traffic congestion ». Ceux qui travaillent durant les « odd hours » ou plus de huit heures par jour devraient avoir droit à un repas gratuit, réclame la DPUF, surtout s’il n’y a pas de « canteen facility ».

CONSOMMATION

Basmati : Tengur crie à l’arnaque

L’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (APEC) parle d’abus concernant le prix de vente du riz basmati. Son président exprime également des doutes quant à l’authenticité de ce riz très apprécié des familles mauriciennes SUTTYHUDEO TENGUR fait ses comptes. Le riz dit Basmati est gonflé de 61 %, s’indigne-t-il. Il détaille: 4 % de ce prix CIF, c’est-à-dire le prix à l’importation, concerne le “landing cost”, 35 % concernent les “overheads” tels les frais administratifs tandis que le “wholesale margin” compte pour 22 %. La marge d’augmentation fait 61 %, mais si l’on ajoute à ce calcul, le “mark-up”, cela ferait 72 % au total, s’insurge le syndicaliste. L’authenticité et la qualité même du riz basmati préoccupent également le président de l’APEC. “Le vrai basmati est un riz raffiné à grains longs originaire des régions situées au pied de l’Himalaya. Il existe en brun ou en blanc. Les grains du riz basmati sont beaucoup plus longs que larges, et s’allongent encore pendant la cuisson.

Ils restent fins et ne collent pas. C’est l’un des riz les plus parfumés au monde. D’ailleurs, “basmati” signifie “la reine du parfum” dans la langue hindi”, soutient Suttyhudeo Tengur. Il existe, en effet, des doutes chez de nombreux consommateurs, que le riz du type “long grain” est mélangé avec une certaine qualité de riz basmati, mais que ce mélange, on l’appelle ‘basmati’ alors que ce n’est pas du véritable basmati. “Pour être sûr de l’authenticité et de la qualité de ce que les importateurs appellent basmati, il faut un contrôle”, avance le président de l’APEC. Maurice ne disposant pas d’instruments nécessaires pour faire de tels tests, Suttyhudeo Tengur suggère que “...le gouvernement mauricien devra exiger des importateurs des certificats dûment livrés par les deux seules autorités compé-

tentes, le Export Inspection Council et le Tra-ding Corporation of Pakistan, qui sont reconnus sous la législation européenne”. Maurice, ajoute l’animateur de l’APEC, devrait s’inspirer de l’initiative européene pour exercer un contrôle sur la qualité du riz basmati afin d’assurer que les Mauriciens consomment réellemnt une denrée de base de qualité. Le ministère de la Protection des consommateurs devrait aussi intervenir en ce qui concerne le prix déraisonnable imposé par les commerçants, estime Suttyhudeo Tengur. Sollicité par Capital, le ministère de l’Industrie n’a voulu faire aucune déclaration à ce sujet. L’APEC compte, elle, déclencher prochainement une campagne “contre les importateurs qui gonflent le prix du riz basmati déraisonnablement”.



ACCENT SUR LE CLIMAT

28

CAPITAL

Depuis 2008, le secrétariat de l’Africa Progress Panel est installé à Genève. Le financement principal de l’APP provient de deux sources : la Fondation Bill et Melinda Gates et le ministère du Développement

Edition 25

PLEIN RÉGIME MERCREDI 11 MAI 2011

international du Royaume-Uni (DFID). Le changement climatique est un des principaux champs d’action identifiés par l’Africa Progress Panel. En 2009, l’Africa Progress Panel a émis des recommandations pour soutenir les

actions entreprises pour lutter contre les effets du changement climatique en Afrique et appuyer la démarche des dirigeants africains dans la définition d’une position commune dans les négociations de Copenhague.

L’Africa Progress Panel (APP) a été créé afin de veiller à ce que les engagements de la communauté internationale à l’égard de l’Afrique soient honorés, particulièrement ceux formulés lors du sommet du G8 de Gleneagles et dans le rapport de la Commission sur l’Afrique de 2007

INITIATIVES. L’Africa Progress Panel, actuellement sous la présidence de Kofi Annan, se penche sur les problèmes que l’Afrique a du mal à surmonter

AFRICA PROGRESS PANEL

LES GUIDES DU CONTINENT NOIR L’AFRICA PROGRESS Panel accorde une attention similaire à la mise en œuvre des engagements de l’Afrique définis dans l’acte constitutif de l’Union africaine et les accords internationaux de référence. L’Africa Progress Panel contribue aux débats sur les politiques et cherche à influencer les processus de prises de décision en attirant l’attention sur les principaux obstacles auxquels l’Afrique fait face. Il émet des recommandations sur comment les dirigeants africains et leurs partenaires internationaux peuvent les surmonter. Le but premier de l’Africa

Progress Panel est de promouvoir le développement de l’Afrique sur trois plans : économique, social et politique. Les membres du panel ont identifié quatre domaines comme étant prioritaires :

❚ ❚ ❚ ❚

Changement climatique Gouvernance Responsabilité mutuelle Objectif du millénaire pour le développement

L’Africa Progress Panel agit par trois biais : ❚ Catalyser et contribuer aux initiatives visant à développer des positions claires sur des enjeux clés pour l’avenir

du continent. Pour cela, l’APP collabore avec des dirigeants, des responsables politiques et des organisations. ❚ Encourager la création de partenariats avec l’Afrique, et soutenir ceux qui existent déjà avec les investisseurs, les donateurs et les partenaires commerciaux en les canalisant autour de l’idée de progrès. Le rôle des partenaires de l’Afrique dans son développement peut être mesuré de différentes manières comme par la cohérence des politiques de développement ou encore par les niveaux d’investisse-

ment et d’aide sur place.

❚ S’engager et intervenir de

manière opportune sur des enjeux, problèmes et occasions spécifiques pour l’Afrique, notamment avant les prises de décision, que ce soit à l’échelle du continent ou sur la scène internationale. L’Africa Progress Panel rassemble, sous la présidence de l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, un groupe unique de personnalités dont le rôle est d’évaluer et de promouvoir la notion de partage des responsabilités pour le progrès en Afrique. Ce

panel n’entend pas s’exprimer au nom de l’Afrique, mais s’attache à faire entendre la voix de l’Afrique sur la base des préoccupations et des objectifs prioritaires du continent, en tirant parti des compétences, de l’expérience et des connaissances cumulées de ses membres. L’organisation appelle à la mise en œuvre des engagements souscrits vis-à-vis de l’Afrique, sans jamais oublier que la responsabilité en matière de progrès incombe principalement aux dirigeants du continent, et que ces derniers ont euxmêmes pris des engagements dont ils doivent également s’acquitter.


LE BILAN DU AFRICA GOVERNANCE INITIATIVE L’Africa Governance Initiative (AGI), mise sur pied par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, s’est consacrée à surmonter les difficultés au Rwanda, en Sierra Leone et au Liberia, trois pays qui ont connu des transforma-

tions remarquables ces dernières années. Les progrès accomplis à Kigali, à Freetown et à Monrovia sont encourageants et peuvent servir d’inspiration, selon les membres de l’AGI, à toute l’Afrique subsaharienne.

CAPITAL

Edition 25

29

PLEIN RÉGIME

MERCREDI 11 MAI 2011

L’AFRICA PROGRESS TONY BLAIR APPELLE LE G20 À SOUTENIR LES RÉFORMES REPORT 2011 DANS SON dernier rapport, publié le 5 mai à Cape Town à l’occasion du Forum économique mondial sur l’Afrique, l’Africa Progress Panel salue la reprise économique sur le continent, mais met en garde contre les risques d’une croissance « au rabais » Le Rapport 2011 sur les progrès en Afrique passe en revue les progrès réalisés sur le continent depuis un an, et relève les principaux obstacles, tendances et opportunités pour l’année à venir. Cette année, le rapport souligne en particulier le pouvoir des partenariats et leur rôle moteur dans le développement économique et social du continent. REPRISE RAPIDE Le rapport souligne que les économies africaines ont connu une reprise relativement rapide après la crise économique et financière mondiale. On attend ainsi une croissance de 5,5 % sur le continent en 2011 et 5,8 % en 2012. Toutefois, le rapport prévient : la « qualité médiocre » de cette croissance menace sa pérennité et retarde les perspectives de développement. Les raisons sont multiples. La croissance africaine dépend très largement de l’exportation de matières premières non transformées. Les secteurs non liés à l’extraction, comme les industries manufacturières, sont encore sous-développés dans la majorité des pays d’Afrique. Le commerce entre pays africains reste trop limité (10 % du volume total des échanges) pour motiver suffisamment la diversification des économies du continent. Le type de croissance actuel n’a qu’un impact restreint sur l’emploi et les salaires, et ne participe que faiblement à

la réduction de la pauvreté et à la mise en place des services publics essentiels Dans la section consacrée aux perspectives futures, le rapport souligne que les partenariats peuvent tirer le meilleur parti des différents acteurs économiques et sociaux, de leurs compétences, ressources et expertises, et renforcer ainsi le développement économique et social du continent. Il rappelle le nombre croissant de partenariats exemplaires qui ont permis de mobiliser des ressources, de gagner en efficacité, et d’étendre l’accès des populations aux biens, services et opportunités à travers l’Afrique. IMPORTANCE DES PARTENARIATS Dans son allocution, à l’occasion de la publication du rapport, Kofi Annan, président de l’Africa Progress Panel, a déclaré : « L’importance des partenariats pour le développement est de plus en plus évidente. Nous avons connaissance de nombreux partenariats en Afrique qui fonctionnent et qui changent la vie des populations, mais trop peu sont répliqués ou transposés à plus grande échelle. Ce nouveau rapport souligne l’impact déterminant des partenariats réussis et définit des mesures concrètes destinées à renforcer, reproduire et à élargir la portée de ces modèles. » Le rapport appelle instamment les gouvernements africains, les bailleurs de fonds internationaux, les entreprises et les acteurs de la société civile à contribuer à élargir les modèles positifs de partenariat sur le continent : « Mettre pleinement à profit l’énergie, la créativité et les ressources des acteurs des secteurs public et privé et de la société civile, voilà qui est vital pour accélérer le développement en Afrique. »

LES MEMBRES DU COMITÉ Présidé par Kofi Annan, le panel est un groupe indépendant d’éminentes personnalités africaines et internationales, expérimentées et aux compétences variées. Sa composition unique le rend particulièrement pertinent pour discuter des enjeux et problèmes actuels tant avec les dirigeants africains et les leaders des pays du G8, qu’avec les nouveaux partenaires commerciaux et les pays donateurs. ❚ Kofi Annan, président de l’Africa Progress Panel, ancien secrétaire général des Nations unies et lauréat du prix Nobel de la Paix ❚ Tony Blair, fondateur d’Africa Governance Initiative, ancien Premier ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ❚ Michel Camdessus, ancien directeur général du Fonds monétaire international ❚ Peter Eigen, fondateur et président du Conseil consultatif, Transparency International, président de l’Initiative pour la trans-

parence dans les industries extractives (ITIE) ❚ Bob Geldof, musicien, homme d’affaires, fondateur et coordinateur du groupe Band Aid et des concerts Live Aid et Live 8, cofondateur de DATA et ONE ❚ Graça Machel, présidente de la Fondation pour le développement communautaire, fondatrice de New Faces New Voices ❚ Linah Mohohlo , gouverneur de la Banque du Botswana ❚ Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria ❚ Robert Rubin, co-président du conseil d’ad ministration du Council on Foreign Relations et ancien secrétaire au Trésor des États-Unis ❚ Tidjane Thiam, directeur exécutif du groupe Prudential Plc ❚ Mohammed Yunus, économiste, fondateur de la banque Grameen et lauréat du prix Nobel de la paix

L’ancien premier ministre du Royaume-Uni et fondateur de l’Africa Governance Initiative (AGI), Tony Blair, a dans son message lors de la rencontre de l’Africa Progress Panel, mis l’accent sur la nécessité de soutenir les dirigeants africains en faveur des réformes

IL DEVAIT rappeler qu’au cours des dix dernières années, l’économie des pays d’Afrique subsaharienne s’est développée au rythme de près de 5 % par an. « Dans la prochaine décennie, la croissance des industries de consommation, l’amélioration des infrastructures, la productivité agricole en hausse et l’intensification de l’extraction des ressources naturelles ajouteront encore 1 000 milliards de dollars au PIB combiné des États de la région. La question fondamentale qui se posera lors du sommet du G20 en 2011 est donc la suivante : que peuvent faire les membres du G20 pour garantir que le succès économique africain se traduise en développement qui bénéficiera à ses habitants, dont bon nombre vivent encore dans une situation d’extrême pauvreté ? Pour réaliser cet objectif, je m’engage, en tant que membre de l’Africa Progress Panel et fondateur de l’Africa Governance Initiative, en faveur d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et la communauté internationale. » Tony Blair a aussi souligné les résultats du sommet de Gleneagles, en 2005. À cette occasion, les membres du G8 avaient pris des mesures radicales d’annulation de la dette des États les plus pauvres, pour un montant supérieur à 100 milliards de dollars. Mais selon lui, l’aide ne peut suffire : « Je suis convaincu que la prospérité de l’Afrique dépend, en fin de compte, des décisions de ses dirigeants. Dans son rapport 2010, l’Africa Progress Panel montrait pourquoi l’Afrique doit être gouvernée de manière démocratique, responsable et transparente. L’Afrique doit

ACTION. Tony Blair est derrière la création de l’Africa Governance Initiative, qui a vu le jour en 2009

pouvoir compter sur des dirigeants efficaces, capables d’élaborer des plans et de concrétiser le changement au profit des personnes qui en ont le plus besoin. » Selon l’ancien Premier ministre britannique, le problème de nombreux pays africains ne réside pas dans l’absence de vision ou de bonnes intentions, mais dans le manque de capacités à les réaliser. Il est convaincu que même en Occident, la gouvernance n’est pas qu’affaire d’idéologie, mais la capacité de parvenir à des résultats est ce qui détermine

son efficacité. « Les techniques de gouvernement ne sont pas très éloignées de celles qui doivent prévaloir dans le secteur privé, c’est un juste mélange de vision, de hiérarchisation des problèmes, de compétences, de mécanismes de mise en œuvre, de gestion des performances et d’idées novatrices », dira Tony Blair, qui constate que la réunion de tous ces facteurs est un véritable défi pour les dirigeants africains, dont les gouvernements manquent souvent des moyens d’action les plus élémentaires.


BEN VOYONS !

30

CAPITAL

Le Belge Luc Costermans est devenu, le 11 octobre 2008 sur la base aérienne d’Istres, l’aveugle le plus rapide du monde ! Au volant d’une Lamborghini Gallardo, et assisté de son copilote Guillaume Roman, il a ainsi

Edition 25

FAST LANE MERCREDI 11 MAI 2011

atteint 308,78 km/h. Il pulvérise l’ancien record établi par le Britannique Mike Newman, qui avait roulé à 268 km/h au volant d’une M5. « Ce qui est important, c’est que ce record figure sur le site e-handicap », avait

à l’époque confié le nouveau recordman, qui avait également dédié son exploit à Philippe Streiff, ancien pilote de Formule 1 devenu tétraplégique en 1989 après un accident au Grand Prix du Brésil.

RECORDS DE VITESSE

ON A FRANCHI LE MUR DU SON RETRANCHÉ QUELQUE part sur une plage de Tahiti, sirotant un explosif mélange de rhum et de lait de coco à longueur de journée, notre pilote, fidèle à ses habitudes, ne peut s’empêcher de rêver de mécanique. Mais ses pérégrinations oniriques peuvent parfois surprendre, comme le prouvent ses trouvailles de cette semaine. Avec des voitures qui semblent tout droit sorties de l’imagination débridée d’un ingénieur fou. Et, la réalité dépasse souvent ici l’entendement. Les fans de mécanique vous le diront : tout automobiliste digne de ce nom a, n’en déplaise aux bons policiers qui guettent nos extravagances, flirté avec la vitesse vertigineuse, bien que subjective, au moins une fois dans sa vie. Dans cette catégorie, les Britanniques ont placé la barre haut, très haut, voire trop haut, au point que notre pilote en tremble rien que d’y penser. VÉHICULE FUTURISTE Baptisée Thrust SSC, elle peut être considérée comma la voiture la plus rapide au monde. Que dis-je ? Voiture ? En fait, l’engin, comme le montre la photo, a tout d’un véhicule futuriste que ne rechignerait pas un certain justicier nocturne. Conçu dans l’unique but de battre le record de vitesse sur terre, la Thrust SSC a réussi cet exploit en 1997 avec, aux commandes, un certain Andy Green, un ancien pilote… de chasse ! Premier véhicule terrestre à franchir le mur du son, la Thrust SSC (pour SuperSonic Car) a réussi à dépasser les 1 200 km/h le 15 octobre 1997, dans le désert du Nevada. Ce qui semble un exploit surréaliste est pour ls Thrust SSC un jeu d’enfant, la « voiture » étant équipée de deux turboréacteurs à postcombustion pouvant développer jusqu’à 106 000 chevaux. La Thrust SSC est ainsi capable de passer de 0 à 1 000 km/h en 16 secondes et franchit le mur du son en une trentaine de secondes. Ce monstre mécanique est également impressionnant par ses mensurations, dont la démesure n’a d’égal que certains véhicules terrestres affectés à des travaux lourds dans certaines carrières. Pour 16,5 mètres de long, la

Notre pilote, qui se serait laissé séduire par une sculpturale vahiné selon la rumeur, nous fait découvrir cette semaine quelques insolites qui enlèvent à l’industrie automobile son tempérament d’acier. Qui essaient, du moins... | RN

PUISSANT. La Bloodhound SSC tentera de briser le record de vitesse à 1 690 km/h. Ça se passera en 2012

Thrust SSC fait 3,7 mètres de large, pour un poids colossal de 10 tonnes et demie. Une prouesse mécanique qui, à en juger par sa consommation de 18 litres de carburant consommés à la seconde, s’apparente plus aux engins spatiaux qu’aux automobiles dont notre pilote, qui se targue d’un « petit » 220 km/h, raffole. DÉPASSER LES LIMITES Mais, l’homme ne saurait s’arrêter en si bon chemin. Le même Andy Green, associé à Richard Noble, dont l’équipe a conçu la Thrust SSC, compte revenir l’année prochaine avec un nouveau record de vitesse, soit 1 690 km/h. Il sera au volant d’un nouvel engin, baptisé Bloodhound SSC, équipé d’une double motorisation avec, d’une part, un turboréacteur qui permettra de lancer l’engin, et, d’autre part, un moteur-fusée fonctionnant au propergol liquide, qui fournira la poussée nécessaire pour atteindre les 1 690 km/h. L’alimentation en

La Thrust SSC est ainsi capable de passer de 0 à 1 000 km/h en 16 secondes et franchit le mur du son en une trentaine de secondes. Ce monstre mécanique est également impressionnant par ses mensurations, dont la démesure n’a d’égal que certains véhicules terrestres affectés à des travaux lourds dans certaines carrières

carburant de la fusée sera assurée par un moteur « traditionnel » à 12 cylindres de 800 chevaux qui fera office de pompe pour le propergol. Une fois la postcombustion enclenchée, le turboréacteur délivre environ 90 kN de poussée, auxquels viennent s’ajouter les 212 kN délivrés par le moteur-fusée. Au total, la Bloodhound SSC développe ainsi une puissance d’environ 135 000 chevaux, qui devrait lui permettre d’atteindre, selon ses concepteurs, une vitesse maximale de 1 690 km/h. L’équipe de Richard Noble a d’ores et déjà établi la séquence de déroulement de cette « course » qui devrait permettre d’établir le record prévu, en utilisant les spécificités de chacun des deux moteurs. Dans un premier temps, le turboréacteur assurera le lancement de la Bloodhound SSC ; une fois la vitesse de 130 km/h atteinte, le pilote enclenchera la postcombustion pour propulser l’engin jusqu’à 515 km/h, vitesse qui constitue

le palier de changement de mode de propulsion. À partir de là, le moteur-fusée sera allumé, fournissant à la Bloodhound SSC sa puissance maximale pour atteindre 1 690 km/h. La phase de décélération se fera en trois temps. La seule coupure des moteurs permettra de ralentir jusqu’à environ 1 200 km/h grâce à la résistance de l’air, allure à laquelle les aérofreins puis les parachutes seront déployés. La Bloodhound SSC sera enfin arrêté par des freins à disques « traditionnels ». Au total, la course ne durera que 85 secondes au cours desquelles 16 kilomètres seront parcourus. A n’en point douter, notre pilote sera aux avant-postes pour assister en direct ce record de vitesse, sans doute en maudissant les cieux qu’il ne parviendra sans doute jamais de son vivant à un tel exploit. En contrepartie, toutefois, notre pilote pourra s’y afficher aux bras d’une vahiné pour provoquer l’envie de ses camarades mordus de vitesse…


ACCÉLÉRATION DE LA CROISSANCE AUX USA Les indicateurs avancés publiés lundi par l’OCDE signalent une accélération de la croissance aux Etats-Unis et en Chine, tandis que la zone euro voit le rythme de son expansion se stabiliser. Les indicateurs « suggèrent une expan-

sion à un rythme stable ou plus lent pour la plupart des pays de l’Union européenne ». La zone euro connaît notamment une croissance stable, à l’instar de la France, dont le rythme d’expansion est « stable mais lent »,

CAPITAL

tandis que d’autres pays, comme l’Italie se dirige vers un ralentissement. Seule l’Allemagne tire son épingle du jeu, son indicateur continuant « d’indiquer une expansion ».

Edition 25

31

GLOBE

MERCREDI 11 MAI 2011

SOURCE : INTERNET

STANDARD & POOR’S

La note de la Grèce baisse de deux crans NOUVEAU COUP dur pour la Grèce. L’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé lundi de deux crans la note du pays, arguant de l’accroissement de la probabilité d’une restructuration de sa dette. La note de la dette long terme du pays est ramenée à « B », contre « BB- » précédemment, ce qui enfonce profondément la Grèce dans la catégorie des emprunteurs peu fiables. Sa dette à court terme est pour sa part notée « C », contre « B » auparavant, selon un communiqué de l’agence. Ces notes restent sous surveillance négative, ce qui implique que l’agence pourrait décider rapidement de les abaisser de nouveau. « SANS VALIDITÉ » Tout de suite après l’annonce de l’agence de notation, les taux longs grecs se sont tendus sur le marché obligataire. Vers 14h45 (12h45 GMT), les taux longs à dix ans se tendaient à 15,483 % contre 15,350 % vendredi à la clôture. Le ministère grec des Finances a aussitôt rejeté comme « sans validité » la nouvelle dégradation de la note du pays par l’agence de notation Standard & Poor’s, jugeant qu’elle ne découlait d’aucune « nouvelle

L’agence de notation s’inquiète de l’accroissement de la probabilité d’une restructuration de la dette du pays. Elle pourrait rapidement abaisser de nouveau la note

information ou décision aggravant la situation de la Grèce ». S&P a pour sa part expliqué sa décision par le fait que les gouvernements de la zone euro, qui ont accepté de repousser la date d’exigibilité du remboursement de leurs prêts à la Grèce, pourraient être tentés d’exiger un effort similaire de la part des créanciers privés du pays. Pour l’agence de notation, si les créanciers privés de la Grèce se voyaient réclamer d’assumer de

la sorte une partie du fardeau, on pourrait parler de défaut partiel du pays. Même si cette restructuration n’implique pas de perte en capital, les créanciers du pays se verraient ainsi appliquer un traitement moins favorable que prévu lors de l’achat de leurs titres, a-t-elle fait valoir. DIFFICILE RETOUR S&P a rappelé que fin mars, elle avait prévenu qu’elle pourrait abaisser sa note de la Grèce

si le pays ne tenait pas ses objectifs de déficit budgétaire. Or, en 2010, la Grèce a enregistré un déficit public représentant 10,5 % de son produit intérieur brut, au lieu des 9,6 % initialement prévus. « Nous pensons que nombreux sont les créanciers publics de la Grèce dans la zone euro qui ont déduit que cette augmentation des besoins de financement du gouvernement grec (...) va rendre plus difficile un retour du pays sur le

marché des capitaux (...) en fin d’année ou au début de l’année prochaine comme il était initialement prévu », a analysé l’agence. Pour S&P, les investisseurs en obligations grecques pourraient se voir demander d’abandonner 50 % « ou plus » de la valeur de leur mise de départ pour ramener la dette grecque à un niveau supportable à long terme, « au vu de la croissance tendancielle de l’économie » du pays. S&P prendra sa décision dans les trois mois sur un éventuel nouvel abaissement de la note du pays. L’agence a précisé qu’elle s’y résoudra « si la possibilité d’une restructuration d’urgence de la dette a encore augmenté ». S&P a par ailleurs estimé que l’abaissement de la note de l’Etat grec « pourrait avoir un impact négatif sur le profil de crédit » de cinq banques locales, dont une filiale d’établissement étranger. Sont concernées la Banque nationale de Grèce (BNG), EFG Eurobank, Alpha Bank, la Banque du Pirée et la filiale grecque de la United Bulgarian Bank. SOURCE : INTERNET

HIGH-TECH

Apple devient la marque la plus puissante du monde Déjà première capitalisation boursière high-tech au monde et entreprise la plus admirée des Etats-Unis, Apple a délogé le spécialiste de l’Internet Google en tant que marque mondiale la plus puissante

FIERTÉ. Steve Jobs, charismatique patron d’Apple à qui on doit le succès de la marque

SELON UN classement annuel des 100 marques mondiales les plus valorisées, publié lundi par le cabinet Millward Brown, la marque à la pomme, célèbre pour ses iPod et iPad, a vu sa valorisation décoller de 84 % en un an pour atteindre 153,28 milliards de dollars. Depuis 2006, la valeur de la marque Apple a augmenté de 859 %. « En enrichissant sa marque et en innovant constamment, Apple a gardé sa capacité à vendre ses produits avec un ‘prix premium’ même en période d’incertitude économique, et à écrire une belle histoire dont d’autres marques peuvent aujourd’hui s’inspirer », analyse Eileen Campbell, PDG de Millward Brown. A noter que selon le classement établi par le cabinet Interbrand, Apple n’arrive qu’en 17ème place, avec une marque valorisée à

21,143 milliard d’euros Google, qui avait dominé le classement pendant quatre ans, recule à la deuxième place (111,5 milliards de dollars, -2 %). Le groupe informatique IBM arrive quant à lui à la troisième place (100,85 milliards de dollars, +17 %). Suivent, McDonald’s (81 milliards de dollars, +23 %), Microsoft (78,24 milliards de dollars, +2 %) et enfin, le groupe de boissons Coca-Cola (73,75 milliards, +8 %). Prépondérance des marques « Bric » A noter que 19 des 100 marques les plus puissantes au monde sont originaires des « Bric » (Brésil, Russie, Inde et Chine), contre 2 en 2006. La première d’entre elles est le groupe télécom China Mobile (57 milliards d’euros, +9%). Les marques françaises dominent elles

la catégorie « luxe ». Ainsi, les groupes de luxe hexagonaux « ont même pu augmenter leur valeur de marque malgré les temps difficiles », souligne Anastasia A. Kourovskaia, vice-président pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient Millward. La première marque française, Louis Vuitton, se classe 26e marque mondiale, tous secteurs économiques confondus, avec une valorisation de 24,3 milliards de dollars, en hausse de 23%. En développant leur marque, les grands dirigeants d’entreprises créent « une valeur financière durable pour leurs actionnaires ». « En comparaison avec une amélioration globale de 13% enregistrée sur les marchés financiers en 2010, les meilleures marques ont fait croître leur valorisation de 30% plus rapidement », ajoute Mme Campbell. SOURCE : INTERNET



Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.