Capital Edition 21 - 13.04.11

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“FINANCE NEEDS A BUSINESS PERSPECTIVE” Maryvonne Palanduz, of the CIMA, talks about a potential threat to business in our regulatory-type environment

EDITION 21 – MERCREDI 13 AVRIL 2011

LA DIFFÉRENCE, C’EST LE CONTENU

Votre hebdomadaire à Rs 15

LES ASSURANCES, UN SECTEUR À FORT POTENTIEL

SOYEZ PIEUX, PASSEZ À LA CAISSE

ÉPARGNER TÔT POUR LA RETRAITE

Président en exercice de l’IAM, Srinivasan Vaideswaran lève le voile sur un secteur méconnu et souvent critiqué

Dieu est omniprésent. Tant et si bien qu’il a même trouvé sa place sur les étals des ‘marchands’ à presque tous les coins de rue

Garder le même train de vie après 65 ans, c’est possible. A condition de savoir placer son argent dans un bon plan d’investissement

AFFAIRE MEDPOINT

LE COUP DE GRÂCE

Un officier explique comment la fraude a été commise par rapport à l'acquisition de la clinique MedPoint. Le point central demeure la deuxième évaluation qui, selon le témoin, est illégale. Ce dernier en explique le mécanisme

MANGO : l’élégance tendance européenne | The memory of the board | Orange met en scène l’école de demain



LA PRÉSIDENTE DE L’INDE EN VISITE À MAURICE La présidente de la République de l’Inde, Srimati Pratibha Devisingh Patil, sera en visite officielle à Maurice du 24 au 28 avril. Elle sera accompagnée d’une forte délégation composée de dirigeants et membres de la Confedera-

tion of Indian Industry (CII), la Fédération indienne des chambres de commerce et d’industrie (FICCI) et l’Association des chambres de commerce et d’industrie de l’Inde (ASSOCHAM). Les autorités locales auront l’occasion

L’hypocrisie yankee

L

e 5 janvier 1957, le 34ème président des Etats-Unis d’Amérique, Dwight David Eisenhower, en pleine campagne de réélection, prononce, devant le Congrès, un des discours les plus inspirateurs de l’histoire. Le discours, qui sera connu comme la doctrine Eisenhower, prône l’apport d’une aide économique et militaire aux pays du Moyen-Orient afin de combattre l’influence grandissante du communisme. Si, au départ, l’engagement des Etats-Unis se limitait à accorder une assistance économique et militaire à tout pays du Moyen-Orient qui en ferait la demande en vue d’assurer l’intégrité territoriale et l’indépendance économique de ces nations face à une agression armée ouverte de toute nation contrôlée du bloc communiste, le véritable motif était de préserver l’influence américaine dans cette région stratégique de la production pétrolière mondiale et de donner un cadre juridique à leurs interventions dans cette région. En 2011, « la guerre contre le terrorisme » en est maintenant à sa dixième année et sa conclusion n’est

| Billet de MORDICUS |

R

de présenter aux membres de la délégation indienne les opportunités d’investissement à Maurice. Les deux parties entendent également favoriser des partenariats entre hommes et femmes d’affaires des deux pays.

billet de RAJEN VALAYDEN

certainement pas pour bientôt. Utilisant les attentats du 11 septembre pour déclencher leur plan hégémonique mondial, les Etats-Unis ont su garder leur population dans la peur de façon à ce qu’ils acceptent un Etat policier qui les protégerait contre les « terroristes », mais pas contre l’élimination graduelle de leurs libertés civiles. Le plan des néo-colonialistes américains est calqué sur celui de l’oligarchie dominante aux EtatsUnis, qui est issue des services militaro-industriels et de l’industrie de la sécurité, dont l’objectif suprême demeure le contrôle de l’industrie du pétrole et des ressources naturelles. Alors que les Etats-Unis se vantent d’être des justiciers soucieux du bien-être de l’humanité et de la liberté, leur désintéressement face aux drames qu’ont connus le Rwanda, le Congo, le Darfour ou encore le Sri Lanka, ainsi que l’ingérence décomplexée aux dérives néocolonialistes, les rend responsables de la mort de millions de personnes. Quant à la liberté, parlons-en ! Rappelez-vous la sombre affaire des

documents du Pentagone. L’histoire retiendra que M. Gurfein, juge fédéral à New York, ordonna une interdiction provisoire de publication du New York Times. Le juge précisa que le préjudice temporaire subi par le journal « est sans commune mesure avec le préjudice irréparable que pourraient subir les intérêts des Etats-Unis ». C’était la première fois, dans l’histoire de ce pays, qu’un juge, à la demande du gouvernement, interdisait la publication d’un journal ou d’un article de journal. Autre affaire à retenir : l’incarcération du journaliste Judith Miller, pour avoir refusé de dévoiler ses sources pour un dossier sur lequel elle n’avait pas écrit une ligne. Une affaire grave impliquant un membre de la CIA et un conseiller du président américain et qui embarrasserait Washington. Et dire que ces gens-là, qui ont les mains couvertes de sang, sans compter qu’ils occupent illégalement une zone paisible de notre territoire où ils ont empilé des armes nucléaires, ont le toupet de venir nous faire la leçon sur la démocratie et la liberté de la presse !

Mauvaise foi

éagissant à un article de presse paru en Inde il y a quelques mois, le Dr Navin Ramgoolam affirmait qu’aucun Premier ministre, fut-il sir Anerood Jugnauth, Paul Bérenger ou lui-même, n’accepterait de céder une partie du territoire mauricien à une puissance étrangère Le Premier ministre a déjà repondu par anticipation au télégramme diplomatique de l’Ambassade américaine au sujet de l’intérêt de l’Inde pour Agaléga. Le télégramme date de 2006 mais n’a été publié par Wikileaks que cette année. Le même télégramme, portant la signature de Stephen Schwartz, alors chef de mission, précise que le leader de l’Opposition, Paul Bérenger, ne serait pas contre une telle éventualité. Aussi, la sortie du Vicaire général, Jean-Maurice Labour, et de Laval Soopramanien, de l’organisation Les Amis d’Agaléga, nous paraissent comme des coups d’épée dans l’eau.

Agaléga fait partie intégrante du territoire mauricien. Il ne peut et ne doit pas être assimilé à une propriété de l’Eglise catholique. Autant les deux hommes dénoncent les agissements de la Voice of Hindu dans l’île, autant certains auront de quoi dénoncer la coloration communale qu’ils donnent à leur demarche. Il n’est un secret pour personne que la marine indienne a gracieusement accepté d’aider Maurice à réaliser une carte de ses fonds marins. Ce qui devrait, à l’avenir, permettre une meilleure exploitation de nos ressources marines. Des bâtiments de la marine indienne mouillent périodiquement à Maurice et des cartes sont remises au ministre du Logement et des Terres en présence de la presse. Dans le passé, un bâtiment de la marine indienne qui mouillait à Maurice a même été sollicité pour acheminer des vivres et des médicaments à Agaléga. La réalisation de la carte requiert normalement la

collecte de certains paramètres techniques. C’est ce que sont en train, semble-t-il, de faire les techniciens indiens à Agaléga. Le gouvernement mauricien aurait-il dû rechercher l’autorisation du diocèse catholique ou de l’association de Laval Soopramanien avant de les y autoriser ? Ce qui est très dangereux, c’est de faire un amalgame entre la difficulté pour l’évêque de l’Eglise catholique de se rendre à Agaléga pour une visite de plus de deux heures et la présence des techniciens indiens dans l’île, ainsi que l’excision des Chagos du territoire mauricien. Où sont les corrélations ? N’est-ce pas faire preuve de mauvaise foi que d’accuser Navin Ramgoolam de délaisser les Agaléens ? N’est-ce pas un gouvernement dirigé par ce même Navin Ramgoolam qui a permis aux résidents de l’île de voter pour les élections générales ? N’estce pas ce même Premier ministre qui a mis sur pied une Commission justice et

vérité pour aider à panser les blessures de l’esclavage ? Les critiques de Jean-Maurice Labour et de Laval Soopramanien interviennent au moment où le gouvernement s’apprête à lancer les appels d’offres pour l’aménagement d’une piste d’atterrissage à Agaléga. Ce qui devrait aider à sortir les Agaléens de l’isolement et permettre, entre autres personnes, à Mgr Maurice Piat d’y séjourner. Jean-Maurice Labour n’est pas n’importe qui au sein de la hiérarchie de l’Eglise catholique. Cela implique une certaine responsabilité. Il doit surtout ne pas répéter certaines erreurs commises par le passé, comme celle de critiquer la somme dépensée pour l’asphaltage de la route menant à GrandBassin, en oubliant sciemment de mentionner les dépenses encourues par l’Etat pour la visite papale en 1989. Les hommes de l’Eglise ne devraient pas allumer ou être perçus comme étant en train d’allumer la mèche communale.

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ACTA PUBLICA MERCREDI 13 AVRIL 2011

Les guignols SI L’ATOUT de Navin Ramgoolam a été jusqu’à présent sa maîtrise de la communication, la dernière conférence de presse de l’Alliance de l’avenir a démontré quelques faiblesses. En effet, même des proches des partis de l’alliance gouvernementale ont déploré certains propos tenus par les animateurs Showkatally Soodhun et Neeta Deerpalsing. Les deux protagonistes, qui avaient promis de venir avec des révélations sur des déboires du MMM, ont oublié qu’ils étaient, à tour de rôle, partenaires de Paul Bérenger. De plus, les observateurs politiques affirment qu’il est du devoir du Commissaire de Police de convoquer Showkutally Soodhun et Neeta Deerpalsingh pour enquêter sur leurs allégations concernant les affaires du député mauve Kee Chong Li Kwong Wing.

La liste rouge SUITE AUX turbulences qui secouent l’Alliance de l’avenir, la direction des rouges se veut rassurante quant à la majorité des sièges au Parlement. Selon certains recoupements, plusieurs élus oranges et bleus ont démontré un intérêt à rejoindre les rouges et ils n’attendent que le feu vert pour faire le saut. Un des protagonistes, ancien laboureur, syndicaliste devenu ministre et qui compte plus de trente ans dans l’arène politique, aspire même à devenir viceprésident de la République.

Les voeux des lobbies MAURICE A été le premier pays à féliciter le président malgache pour le remaniement ministériel qui devra assumer la transition. Selon certaines informations, les démarches accélérées du gouvernement mauricien feraient suite à des pressions exercées par plusieurs conglomérats mauriciens ayant investi dans la Grande Ile. A noter que plusieurs compagnies mauriciennes sont présentes à Madagascar, notamment le Groupe Food and Allied (FAIL), Rogers et Harel Mallac.

RÉDACTEUR EN CHEF Rudy Veeramundar CONSEILLER À LA RÉDACTION Manoj Nawoor CHEF D’ÉDITION Clency Lajoie RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Roy Neeraye RÉDACTION Herrsha Lutchman-Boodhun Abdallah Goolamallee Sindy Moonesawmy Sarah Thandrayen CONCEPTION GRAPHIQUE Knivel Goonmeter Ibrahim Atchia DIRECTEUR EXÉCUTIF Rajen Valayden RESPONSABLE DE MARKETING Cécile Antonio CHEF DE PRODUCTION Roland Nicolas Cheneya ADMINISTRATION Nishta Hemeeta Essane Auleear Vishesh Koonjobeeharry Une publication de Channel13 8, rue Mère Barthelemy, Port-Louis Tel : 213 1555 - Fax : 213 1552 Email : info@channel13.mu - Site web : www.channel13.mu Imprimé par Yukondale Ltd - Plaine Lauzun


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ENQUÊTE SUR 12 COMPAGNIES

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FINAL REPORT MERCREDI 13 AVRIL 2011

Dans l’enquête sur le mégascandale qui a secoué la Grande péninsule impliquant le ministre des Télécommunications, A. Raja, des représentants de Loop Telecom ont rencontré le haut-commissaire indien à Maurice, Madhusudan Gana-

pathi. Loop Telecom a réclamé des informations sur une douzaine de sociétés considérées comme des compagnies écrans ayant servi à blanchir une somme estimée à 1,76 billion de roupies indiennes. Selon les enquêteurs du CBI,

l’argent se trouverait sur un compte en banque au nom de la femme du ministre incriminé. Cette affaire s’est compliquée avec la mort mystérieuse de Sadiq Batcha, le bras droit d’A. Raja, également impliqué dans le scandale.

AFFAIRE MEDPOINT

LE COUP DE GRÂCE ! Un officier explique comment la fraude a été commise par rapport à l’acquisition de la clinique MedPoint. Le point central demeure la deuxième évaluation qui, selon le témoin, est illégale. Ce dernier en explique le mécanisme | RUDY VEERAMUNDAR OÙ EST la faute dans l’exercice de rachat de la clinique du Docteur Krishan Malhotra par l’Etat ? Question élémentaire de base mais fondamentale pour trouver la faille dans cette affaire. La réponse se trouve dans les versions des différents protagonistes impliqués à diverses étapes du processus expliquant le besoin pour une deuxième évaluation. Faisons abstraction du fait que Krishan Malhotra est le gendre du président de la République et aussi le beau-frère du vice-Premier ministre et ministre des Finances. Capital a rassemblé quelques pièces manquantes et termine enfin ce puzzle, présenté jusqu’ici de façon approximative et floue. En écartant l’aspect politique et familial afin de privilégier l’aspect technique, le scénario devient beaucoup plus clair, voire limpide. Ingérence il y a eu ! Pour avoir une idée bien précise de la scène finale, il suffisait en fait de savoir comment une simple transaction s’est transformée en scandale. S’il y a une chose qui paraît évidente et indéniable, c’est que les choses ont commencé à mal tourner au niveau de l’évaluation de la clinique. Du moins, c’est à ce niveau qu’il y a matière à vérifier, à travers des preuves tangibles, que des normes et des pratiques ont été bafouées et des responsabilités usurpées.

Pourquoi une deuxième évaluation alors que, dans un certain milieu, Yodhun Bissessur avait lui-même concédé que le rapport de Roshnee Bissessur était correct ? En remontant les étapes une à une, les informations indiquent qu’il existe bien un personnage central dans toute cette histoire. Il s’agit d’un témoin qui a tout déclenché à travers des témoignages accablants soutenus par des documents. Il s’agit ici d’un citoyen lambda, qui n’était même pas conscient de l’ampleur de cette affaire. Un officier ordinaire, qui fait son travail tranquillement et consciencieusement, loin des projecteurs des médias, des enquêtes et des mouvements politiques. D’où la volonté de l’Independent Commission against Corruption (Icac) de fermer le robinet en ce qui concerne le « leakage » des informations, jugées cruciales, obtenues de ce témoin. Pour la personne en question, il ne s’agissait que d’un exercice normal dans le cadre de son travail, selon son ‘scheme of duties’. Un « straight forward case » comme elle en avait

L’Acting Deputy Director Roshnee Bissessur avait fait la première évaluation

Un témoin important critique la deuxième évaluation

Le Lead Valuer Jeebodhun fait état de critères inhabituels

Yodhun Bissessur concède que la première évaluation était correcte

Le nom du conseiller Dowarkasing mentionné dans une correspondance

l’habitude. Ni plus, ni moins. A tel point que lors de sa convocation par la commission anticorruption, au début de l’enquête, l’officier s’y présente, dossier sous les bras… sans homme de loi. Nul besoin d’avocat quand on a fait plusieurs années dans la fonction publique, et qu’en plus, on n’a rien à cacher et à se reprocher. Après avoir été confronté à plus de six heures d’interrogatoire, le témoin avait fini par livrer l’énigme du scandale. Sans s’en rendre compte. « C’est un officier franc et consciencieux qui n’a même pas réalisé qu’il s’agissait d’un interrogatoire dans une histoire qualifiée comme étant le « scandale du siècle » par l’opposition et la presse», explique-t-on dans les milieux autorisés. Il n’a donc fallu que six heures de questions-réponses pour que l’affaire MedPoint prenne enfin forme, permettant aux enquêteurs de préciser les rôles des autres protagonistes, y compris la ministre Maya Hanoomanjee. En résumé, c’est l’histoire du parfait incognito qui débarque au beau milieu de l’enquête et qui crache le morceau jusqu’ici précieusement gardé. ÉVALUATION DE LA DISCORDE Un témoignage qui permet toutefois de faire un flash-back de l’évaluation de la discorde. Selon la version de ce témoin inattendu, les choses se sont déroulées comme décrites ci-dessous. A la requête du ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie, le bureau de l’évaluation de l’Etat est appelé à conduire un exercice d’évaluation de la clinique MedPoint l’année dernière. Celle-ci est une soumissionnaire dont la candidature avait été retenue par ledit ministère pour le projet d’un hôpital gériatrique, suite à un appel d’offres. Le Chief Government Valuer, Yodhun Bissessur, délègue alors le numéro deux de son organisation, Roshnee Bissessur, pour accomplir cette mission. Les choses, jusqu’ici, semblent claires et simples. L’Etat cherchait en effet un locataire pour l’hôpital de Souillac, l’année dernière, et le ministère était déjà en possession d’un rapport d’évaluation du bâtiment. Roshnee Bissessur s’est ainsi basée sur le rapport de l’hôpital de Souillac pour l’exercice comparatif de MedPoint. Le numéro 2 du Valuation Office avait ainsi toute une liste de matériels comparables et selon certaines indications, les équipements de l’hôpital de Souillac étaient nettement en meilleur état et bien plus sophistiqués que ceux de MedPoint. Il n’y avait donc pas de grosse difficulté à évaluer la clinique du Dr Malhotra. Contrairement aux informations fournies


CT POWER – SAISON II Avec aucun nouveau projet énergétique concrétisé durant les sept dernières années, le gouvernement sera très probablement appelé à allouer un contrat pour la production de 100 mégawatts d’électricité à partir du charbon. Cette informa-

Le témoin important devait expliquer que le Chief Government Valuer avait fait comprendre qu’il avait reçu des instructions du ministère de la Santé et que celui-ci s’était attiré les foudres d’une tierce personne à la suite de l’évaluation de Mlle Bissessur. Un observateur précise ici, qu’il est très déplacé de la part de Yodhun Bissessur de parler d’instructions, alors que le Valuation Office est un organisme indépendant

Le FS Ali Mansoor a participé à deux réunions

Pravind Jugnauth affirme ne rien savoir sur l’affaire MedPoint

La clinique du Dr Malhotra aurait été surévaluée

Compte à rebours pour la ministre Maya Hanoomanjee...

L’officier Dabidin peut difficilement se cacher dans cette affaire

jusqu’ici, le témoin explique qu’en se basant sur la première lettre du ministère de la Santé, Roshnee Bissessur avait non seulement évalué le terrain et le bâtiment, mais aussi les équipements de MedPoint. Elle devait soumettre son rapport – évaluant le tout à Rs 75 millions – et cela avant que le ministère ne décide d’émettre un ordre pour limiter l’exercice au terrain et au bâtiment seulement. Trop tard ! Selon certaines informations fournies à la commission anticorruption, Roshnee Bissessur ne comptait pas revenir sur le rapport complet portant sa signature ou changer quoi que ce soit au sujet de ses évaluations. Les portes du scandale s’ouvrent ici ! Le Valuation Office décide néanmoins de procéder à une deuxième évaluation… ILLÉGALITÉ Enter alors Yodhun Bissessur et le ministère de la Santé. Agissant sous pression, le Chief Government Valuer délègue le ‘Lead Valuer’ Anerood Jeebodhun pour effectuer une deuxième évaluation. De là, toutes les personnes impliquées, d’une façon ou d’une autre, dans cet exercice, se retrouvent dans l’illégalité. Pourquoi une deuxième évaluation alors que, dans un certain milieu, Yodhun Bissessur avait lui-même concédé que le rapport de Roshnee Bissessur était correct ? Le témoin important devait expliquer que le Chief Government Valuer avait fait comprendre qu’il avait reçu des instructions du ministère de la Santé et que celui-ci s’était attiré les foudres d’une tierce personne à la suite de l’évaluation de Mlle Bissessur. Un observateur précise ici, qu’il est très déplacé de la part de Yodhun Bissessur de parler d’instructions, alors que le Valuation Office est un organisme indépendant. Notre source déclare ainsi que le Chief Government Valuer n’a pas d’excuses concernant la deuxième évaluation. On comprendra alors que le deuxième exercice était tout simplement pour gonfler les chiffres et que la firme Hooloomann and Associates a été utilisée bien malgré elle. Celle-ci précise, en effet, qu’en sa capacité de Quantity Surveyor, elle avait reçu la requête de soumettre une évaluation pour un bâtiment neuf et non pour un édifice vieux de 15 ans. Mais le hic est que le rapport Hooloomann est utilisé par le Valuation Office pour porter le montant de l’évaluation de Rs 75 millions à Rs 144 millions. Le suspect Anerood Jeebodhun a par la suite concédé que des critères inhabituels ont été utilisés pour la deuxième évaluation.

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tion ravit les promoteurs du projet CT Power, qui sont confiants que leur projet sera reconsidéré. Mais il va sans dire que cette guerre est loin d’être terminée, surtout avec tous les IPP qui se frottent les mains.

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FINAL REPORT MERCREDI 13 AVRIL 2011

PROMOTIONS

Les sergents de police affûtent leurs armes Bientôt deux ans qu’ils attendent leur promotion. Les sergents de police, ayant épuisé tous les recours, ont décidé de porter l’affaire devant la justice. Il ne s’agit pas de partir en guerre contre l’Etat, disent les policiers concernés, mais de défendre leurs droits UN GROUPE d’une quarantaine de sergents de police compte, dans les prochains jours, loger une plainte en Cour suprême au sujet des promotions au rang d’inspecteur. Cette promotion, expliquent-ils, aurait dû intervenir voici deux ans, soit au lendemain des résultats des examens auxquels ils ont pris part début 2009. Las d’attendre, ils ont fini par recourir à cet ultime recours. Dans la pratique, les promotions interviennent dès la publication des résultats. Dans le cas présent, les sergents concernés, qui ont retenu les services de Mes Gavin Glover et Jaykar Gujadhur, avoué, estiment que le Commissaire de Police tarde trop à avaliser la liste des candidats ayant réussi aux examens, condition sine qua non pour que leur promotion soit effective. Ils étaient 123 sergents à avoir réussi ces examens, dont les résultats ont été publiés le 14 mai 2009. Valeur du jour, toutefois, 119 sergents seulement sont concernés, les autres étant partis pour diverses raisons entretemps. Ce recours à la justice a été rendue nécessaire, nous a expliqué un policier, vu que cette situation a créé un malaise au sein de la force policière. « Nous nous demandons, par exemple, si nous obtiendrons un salaire avec effet rétroactif suivant une éventuelle décision de la cour obligeant le Commissaire de Police à rendre effectives ces promotions », nous a-t-il déclaré. Une autre interrogation que suscite le retard dans cet exercice concerne les autres promotions auxquelles ces sergents sont en droit

d’aspirer avant leur départ à la retraite. D’autres membres des forces de l’ordre, à divers grades, se demandent également pourquoi ce délai pour avaliser les promotions. Le recours à la justice fait suite à une mise en demeure servie au Commissaire de Police et dont le délai a pris fin mardi. Pour les sergents concernés, ce retard n’a aucun sens, d’autant que l’article 71 (4) de la Constitution précise que « (…) the Commissioner of Police shall be responsible for determining the use and controlling the operations of the force and (…) shall not, in the exercise of his responsibilities and powers with respect to the use and operational control of the force, be subject to the direction or control of any person or authority ». Il est donc clair pour les policiers que les exercices de promotion relèvent de la seule prérogative du Commissaire de Police et qu’il n’y aucune raison pour une quelconque tergiversation de sa part. « Nous avons malheureusement le sentiment que le Commissaire de Police nous a pris en otage », déclare notre source. D’autant que, passé un laps de deux ans à partir de la date de publication des résultats par la Disciplined Forces Service Commission, les policiers ne pourront recourir à la loi selon les dispositions de la Public Officials Protection Act. Selon nos informations, la plainte des sergents concernés devraient être logée ce mercredi ou jeudi. « C’est dommage de devoir en arriver là, mais je pense que nos demandes sont plus que légitimes », conclut notre source.


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MAURICE-RÉUNION MOINS CHER À PARTIR DE JUIN

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La Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) a décidé une baisse du prix des billets d’avion sur le trajet Maurice-RéunionMaurice. L’annonce a été faite hier matin, en présence du ministre du

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Tourisme, Nando Bodha, et des cadres d’Air Mauritius. Cette baisse qui entrera en vigueur à partir du mois de juin, vise à encourager davantage de Mauriciens à visiter l’île soeur. Cela après le

constat d’une baisse considérable, au fil des ans, du nombre de Mauriciens qui se rendent à la Réunion. Les nouveaux tarifs seront fixés à partir de Rs 6 000, toutes taxes comprises.

Donald Payen : « Pour les promos, il faut s’y prendre très tôt » Le porte-parole d’Air Mauritius récuse les accusations des agences de voyages. Son département de communication, dit-il, existe pour dissiper les doutes et répondre aux questions des opérateurs de l’industrie

AIR MAURITIUS

accusée de décourager les gens à voyager Les agences de voyages ne sont pas contentes. Elles accusent la compagnie nationale d’aviation de créer une pénurie artificielle des billets les moins chers en manipulant son mécanisme de vente | HERRSHA BOODHUN LES BILLETS sont classés en plusieurs caté- préhensible. Nous n’avons pas ce genre de « manque de respect envers la clientèle, de la manipulation ». gories : économie, classe affaires, première problèmes avec les compagnies étrangères ». Même scénario pour ce qui est des proPour les responsables d’agences, Air classe. La catégorie économie, elle-même, comprend plusieurs tarifs, dont des billets Mauritius n’est intéressé que par le gain motions, dénoncent les directeurs d’amoins chers, décidés par Air Mauritius. financier en promouvant la vente des bil- gences : « On nous informe qu’il y a des Que reprochent les agences de voyages à lets chers qui représentent une source de tarifs promotionnels sur telle ou telle destila compagnie nationale d’aviation ? Ex- revenus considérable. Mais d’un autre nation pendant une période spécifique. Le plication d’un gérant d’une agence de la côté, avancent-ils, la compagnie est aussi public est informé à travers la presse. Mais capitale : « Le système d’Air Mauritius met en train de perdre des clients, surtout ceux lorsque nous avons des clients qui viennent pour acheter ces billets, le système nous en vente les billets pour un vol donné. apprend que les billets en promotion Quelques jours plus tard, le système ne sont plus disponibles ». affiche que les billets les moins chers Autre sujet de mécontentement ne sont plus en vente et que seuls les Comment expliquer aux clients qui chez les agences de voyages : la Fuel billets pour les catégories économie, cherchaient à acheter ces billets qu’il n’y en a Tax. Une surcharge que les opérabusiness et première classe, qui sont teurs jugent « excessive » et « qui débeaucoup plus chers, sont disponibles. pas et que par la suite c’est à nouveau courage les gens à voyager, ce qui Cela oblige, dans un certain sens, les disponible ? Quoi répondre à un client qui affecte grandement nos chiffres d’afclients à acheter ces billets chers, alors n’a pu avoir un billet moins cher mais qui faires ». Mais là encore, les calculs qu’ils voulaient se procurer les moins d’Air Mauritius ne sont pas clairs chers. Puis, comme par magie, un ou voit son collègue de travail s’en procurer pour les agences de voyage. Exemdeux jours avant le départ du vol, les un mois après ? C’est une pratique ple: « La Fuel Tax sur un billet allerbillets moins chers réapparaissent ». incompréhensible. Nous n’avons pas ce retour pour Delhi est actuellement de Cette pratique donne lieu à des genre de problèmes avec les compagnies Rs 7 168, soit Rs 3 584 pour une situations fort embarrassantes, s’indurée de vol de 7 heures. Pour 6 heures surge notre interlocuteur : « Com- étrangères de vol vers Mumbai, la surcharge est ment expliquer aux clients qui cherchaient à acheter ces billets qu’il n’y en a qui désirent voyager à moins cher et qui de Rs 3 892, soit Rs 7 784 pour l’aller-repas et que par la suite c’est à nouveau ne le peuvent pas en raison de la non- tour. Comment expliquer cette différence de disponible ? Quoi répondre à un client qui disponibilité artificielle de ces billets”. surcharge ? Comment comprendre qu’un vol n’a pu avoir un billet moins cher mais qui Cette pratique, selon nos interlocuteurs, de 6 heures est taxée davantage qu’un vol de voit son collègue de travail s’en procurer un existe sur plusieurs lignes desservies par 7 heures ? Où est la logique ? » mois après ? C’est une pratique incom- Air Mauritius. Pratique qu’ils qualifient de

Selon des agences de voyage, Air Mauritius serait en train de « manipuler » la vente des billets moins chers à leur détriment et au préjudice du public voyageur. Si c’est le cas, cela ne représente-t-il pas un manque à gagner pour la compagnie ? Air Mauritius détermine ses prix en fonction de l’offre et de la demande. Le système de ‘Revenue Management’ est pratiqué par toutes les compagnies aériennes. Nos tarifs les moins chers sont disponibles dès le départ, mais leur nombre diminue dépendant de l’attractivité de l’offre, donc de la demande. Les tarifs promos, par contre, sont soumis à des conditions plus strictes. Par exemple, certaines promotions exigent l’émission et le règlement du billet 72 heures après la réservation. Au cas contraire, la réservation est annulée, ce qui libère un siège qui est automatiquement remis en vente par le système. Il faut dire que nous avons régulièrement des promotions mais les places sont limitées, il faut s’y prendre très tôt. Notre stratégie est de rendre le voyage accessible au plus grand nombre. C’est pourquoi nous faisons des promos toute l’année, dépendant bien sûr des conditions des marchés. Nos agences sont au courant de ces principes et de ces pratiques, mais en cas de doute nous serons heureux de leur donner les précisions nécessaires. Nous avons d’ailleurs des équipes dédiées à cet exercice. Qu’en est-il de la Fuel Tax que les agences trouvent trop élevée, surtout pour les vols de courte durée ? Nous subissons tous le pétrole cher. Notre surcharge carburant est équivalent à celui pratiqué par d’autres lignes aériennes. Ces surcharges ne représentent qu’une partie de la facture additionnelle de carburant.


BELLE-MARE HOLDING : PROFITS EN BAISSE Le groupe hôtelier Belle-Mare Holding vient de publier son rapport financier pour 2010. Il a enregistré une baisse considérable au niveau de ses profits : Rs 27,7 millions contre Rs 263,4 million en 2009. Dans son rapport

publié début avril, le groupe avance que les profits de 2009 comportaient un montant de Rs 217,9 millions qui, selon les termes utilisés, représentaient “a dividend in specie from Ireland Blyth”. Si ce montant est déduit du

BONNE GOUVERNANCE

Une Ombudsperson pour les services financiers Les secteurs d’activité économique doivent se mettre au diapason avec la politique du gouvernement central et l’évolution mondiale. Le secteur des ser-vices financiers sera appelé à connaître de profonds changements dans les mois à venir | HB LA BONNE gouvernance a été au centre des débats lors d’un ‘Breakfast Forum’ organisé par le Mauritius Institute of Directors le 22 mars dernier, avec pour thème “The future of Improving Corporate Governance in the financial services industry in the World and in particular in Mauritius, from the regulators’ point of view”. Rundheersing Bheenick, Gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), a profité de la présence des opérateurs du secteur des services financiers pour annoncer que certains changements se profilent à l’horizon, bien qu’ils ne soient pas encore définitifs. Le Gouverneur a évoqué des changements à trois niveaux. En premier lieu, la nécessité d’une Ombudsperson pour les banques se révèle de plus en plus comme un impératif, en lien surtout avec le projet de fusion entre la Financial Services Commission (FSC) et la BoM. « Cette décision s’avère toutefois difficile à mettre en pratique, les deux institutions ayant chacune des ‘core functions’ propres à elles. Pour un petit pays comme le nôtre, il devrait y

avoir une seule Ombudsperson pour le secteur des services financiers dans son ensemble », a expliqué Rundheersing Bheenick à l’assistance. Il a même fait ressortir que cela fait déjà deux ans depuis que cette fusion a été annoncée, sans le moindre signe de concrétisation. Cette fusion est souhaitable pour diverses raisons. Elle apporterait davantage de concurrence dans le secteur bancaire et une plus grande transparence dans les opérations des institutions respectives. RÉVISION DU MPC La révision du fonctionnement du Monetary Policy Committee (MPC) était aussi à l’ordre du jour de ce

‘Breakfast Forum’. Depuis sa mise en pace en avril 2007, ce comité a tenu 19 réunions et des besoins de changement se sont fait sentir dès la 8ème ou 9ème réunion. L’un des changements proposés a trait à la nécessité pour plus de transparence et à la publication des ‘individual voting patterns’. « Nous proposons également que les ‘minutes of meetings’ soient publiés. De ce fait, nous avons eu recours aux services de Sir Alan Budd, figure de proue dans le monde des finances », a indiqué le Gouverneur de la Banque centrale. Ces changements, estime Rundheersing Bheenick, aideraient à mieux communiquer avec le public et à être moins vulnérable

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total des profits (Rs 263,4 millions), les profits atteignaient donc la somme de Rs 45,5 millions en 2009. Ce qui représente toujours un meilleur résultat que celui enregistré pour l’année financière 2010.

aux attaques. Comme celle de ‘zigzagging’, la plus fréquente contre le comité. Le troisième volet de la conférence a été consacré à l’idée d’avoir une monnaie commune pour la région africaine. Selon Rundheersing Bheenick, la crise de la zone euro a jeté une douche froide sur les perspectives mauriciennes. La prudence est de mise, avertit le Gouverneur de la Banque centrale. « On avait projeté d’aller dans cette direction d’ici 20182020. Avant cela, il y a tout un programme de critères monétaires et de convergence, tels les macro-indicateurs du niveau de déficit budgétaire, les taux d’intérêts et d’inflation, et de la dette publique que les pays devraient atteindre et que les autorités locales s’activent déjà à respecter. Mais nous devons être très prudents en ce qui concerne la fusion des économies disparates des 53 pays d’Afrique. Bien que la fusion ne soit actuellement pas sur notre écran radar, nous étudions la proposition », a indiqué Rundheersing Bheenick.

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ACTA PUBLICA MERCREDI 13 AVRIL 2011

OMNICANE MISE SUR SON PROJET ÉTHANOL LE GROUPE Omnicane augmente son chiffre d’affaires de 9 %. Mais les responsables prévoient une année difficile sur le plan sucrier. Le groupe vient de rendre public son rapport financier pour l’année 2010. L’exploitation de la raffinerie de sucre et la hausse au niveau de la vente de l’électricité ont permis au groupe Omnicane d’augmenter son chiffre d’affaires de 9 %. Par contre, son activité sucre subira une baisse de 10 % en 2011. « The adverse climatic conditions which prevailed at the start of the year will affect sugar production by about 10% », peuton lire dans le rapport. Toutefois, le groupe compte sur ses activités énergétiques pour maintenir ses performances : « Our energy segment is expected to perform to the same level as in 2010 ». De même, la raffinerie de sucre aidera à pallier le manque à gagner au niveau de la production. Il est même prévu que la raffinerie opérera à sa capacité optimale à partir de septembre de cette année après l’installation d’équipements supplémentaires. D’autre part, la mise en opération de la ‘flexi-factory’ de La Baraque, avec une usine d’éthanol intégrée, demeure une priorité pour le groupe alors que deux projets régionaux sont également envisagés. Le ‘operating profit’ d’Omnicane a également connu une baisse de 12 %. Mais ce manque a tout de même été compensé par un profit de 7 % généré par les activités énergétiques. Les coûts financiers ont également diminué pour atteindre Rs 580,9 millions, par rapport à Rs 712,9 millions en 2009.

Le cas MCB influe sur le bilan de la Mauritius Union LA COMPAGNIE d’assurances aurait eu raison de jubiler à la lecture de son bilan financier 2010, si ce n’était le cas de la Mauritius Commercial Bank (MCB) qui a fait pencher la balance. Dans son rapport financier publié la semaine dernière, le Mauritius Union Group évoque une baisse au niveau des chiffres enregistrés sous les ‘Underwriting Operations’. “Underwriting operations have generated a surplus of Rs 117.3m compared to Rs 159.5m

for the same period last year. The impact of the MCB case provision has decreased the underwriting results”, peut-on lire dans ledit rapport. Toutefois, les profits (après taxation) du groupe s’élèvent à Rs 371 millions, comparées aux Rs 317 millions enregistrées en 2009. Sur un autre plan, le Mauritius Union Group affirme avoir consolidé les résultats de sa nouvelle filiale, La Prudence (Mauricienne) Assurances Limitée. Le cas MCB remonte à

2003, lorsque l’institution bancaire avait découvert un détournement de Rs 881,6 millions de ses caisses. Elle avait alors lancé une bataille juridique contre son assureur pour récupérer son argent. Dans un communiqué émis la semaine dernière, la MCB affirme que la compagnie d’assurances a accepté de lui verser Rs 250 millions, dont un montant de Rs 100 millions sous forme de ‘Redeemable Preference Shares’.


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75 ANS DE PRÉSENCE

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ENTRETIEN MERCREDI 13 AVRIL 2011

La New India Assurance Co. Ltd est présente à Maurice depuis 1924. Depuis, la compagnie s’est forgée une solide réputation sur le marché de l’assurance générale, avec une panoplie de produits, et un réseau d’agents couvrant toutes les régions du pays. La New

India Assurance Co. Ltd est, à ce jour, la seule maison d’assurances dans le pays à être notée par l’agence américaine de notation A. M. Best. La société, filiale d’un groupe indien, figure parmi les six premières compagnies d’assurances de Maurice.

SRINAVASAN VAIDESWARAN, PRÉSIDENT DE L’IAM

« Maurice peut devenir un leader mondial des assurances »

Chief Manager de la New India Assurance et président den exercice de la Insurers Association of Mauritius (IAM), Srinivasan Vaideswaran lève le voile sur un secteur méconnu et souvent critiqué par le grand public. Il met l’accent sur la nécessité d’une bonne formation dans le secteur local des assurances et parle du potentiel pour Maurice de devenir une référence mondiale dans le domaine | ROY NEERAYE ❚ Comment se porte le marché

des assurances à Maurice ? En dépit de la crise qui a sérieusement affecté les marchés financiers au cours des trois dernières années, le marché des assurances à Maurice a pu bien s’en sortir. Alors que beaucoup s’attendaient à ce que ce marché subisse les retombées de la crise, le marché des assurances a maintenu un rythme de croissance soutenu. La fusion de La Prudence Mauricienne avec la Mauritius Union est venue démontrer que nous avons ici un marché hautement dynamique. ❚ Le marché des assurances ne

fait donc face à aucune contrainte ? Oh que non ! Nous avons, comme tout secteur d’ailleurs, des difficultés que nous tentons de surmonter. L’une des plus grosses contraintes au marché des assurances ici est la clause de la Insurance Act 2005 qui fait provision pour assurer des biens à l’étranger. Une telle clause ne peut qu’être néfaste, à la fois pour les assureurs et pour les clients. Imaginez une minute que vous assurez une voiture dans un pays étranger et qu’il vous arrive un accident ici. Comment allez-vous faire pour être indemnisé ? Les procédures risquent de prendre du temps, sans compter un coût élevé. Parallèlement, une telle mesure ne pourrait que faire du tort aux compagnies d’assurances, surtout les plus modestes, sur un marché où la compétition est déjà très rude. Or, selon les autorités, cette mesure devrait prendre effet bientôt, après une période moratoire. Au niveau de l’association des assureurs, nous nous voulons clair sur ce point : cette clause doit disparaître ! ❚ Sur un marché aussi exigu que

Maurice, on dénombre une

vingtaine de compagnies d’assurances. Comment, de ce fait, expliquer une croissance que vous qualifiez de soutenue ? Je dois d’abord souligner que les sociétés d’assurances proposent deux produits distincts : l’assurance générale et l’assurance vie. L’assurance vie est un marché niche, mais qui a connu une progression fulgurante ces dernières années, notamment avec les bénéfices que représente un tel investissement à long terme. Sur le marché de l’assurance

générale, c’est l’assurance automobile qui domine. Dans la majorité des cas, c’est ce produit d’assurance qui représente le plus gros portefeuille des maisons d’assurances. ❚ En parlant de l’assurance auto-

mobile, depuis son introduction, le constat à l’amiable a été au centre de certaines polémiques… Vous savez, en toute chose, il y a ceux qui vont trouver le moyen d’abuser. Le constat à l’amiable a été introduit, à l’origine, pour faciliter

les indemnisations suivant un accident n’ayant provoqué aucune blessure ou effusion de sang. L’idée était de ne pas contraindre un client à faire plusieurs déplacements pour réclamer des indemnités auprès de sa maison d’assurances. Toutefois, certains ont trouvé là le moyen de se faire rembourser les frais du carrossier dans le cas d’une tôle froissée hors accident. On a essayé de mettre des gardefous mais, que voulez-vous ? Certains se sentent inspirés pour déjouer les règlements et malgré


CHIFFRE D’AFFAIRES DE USD 1,5 MILLIARD Présente dans 27 pays, la New India Assurance Co. Ltd a été fondée en 1919 par Dorab Tata. Son siège social se situe à Bombay, en Inde, et la société a actuellement pour p-dg M. Ramadoss. Evoluant dans le secteur de l’assur-

ance générale dans tous les pays où elle est présente, la New India Assurance brasse, globalement, un chiffre d’affaires de USD 1,5 milliard. La société est passée, en 1973, sous le contrôle de l’Etat indien.

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tout le contrôle que nous exerçons au niveau des sociétés d’assurances, ceux-là passeront les mailles du filet. ❚ Les assurances sont sujettes à

beaucoup de critiques, d’aucuns jugeant que les sociétés offrant des produits d’assurances se comportent comme des arnaqueurs. Vos commentaires ? Je reconnais que les assurances ne sont pas épargnées par les critiques. Je pense que si c’est le cas, c’est un peu la faute aux intermédiaires. Il est de leur devoir d’expliquer aux clients ce à quoi ils sont en droit d’attendre quand ils se rendent dans une compagnie d’assurances pour assurer un bien. Sur ce chapitre, je dirais que la formation est essentielle. C’est l’un des domaines où il reste encore quelques efforts à faire afin de professionnaliser davantage le secteur des assurances, et ce dans l’intérêt de tous, assureurs comme assurés. Il nous faut miser davantage sur la formation des équipes marketing qui font la promotion des produits d’assurances afin qu’elles soient en mesure de bien informer le client.

INDEMNISATION. L’Association des assureurs est contre la mesure qui permet d’assurer des biens à l’étranger

même devenir un leader mondial sur ce marché. On n’en est pas encore là, il est vrai, mais le potentiel y est. Il nous suffit de savoir comment nous orienter et, surtout, donner l’impulsion nécessaire à ce secteur pour qu’il émerge comme tel.

marché en général de nouvelles capacités. Elles nous rendent plus aptes à répondre aux demandes des clients et peut aider à apporter un nouveau dynamisme au marché en permettant aux sociétés d’assurances d’élaborer de nouveaux produits. ❚ Qu’en est-il au niveau des pro-

❚ Nous avons vu récemment la

duits proposés par les maisons d’assurances ? Y a-t-il eu une évolution ces dernières années ? régulation ? Au risque de surprendre, vu que La Financial Services Commisvous avez évoqué l’exiguïté du sion joue parfaitement son rôle de marché, le portefeuille des produits régulateur et a permis à ce secteur est continuellement en train de prod’évoluer dans un cadre légal et ingresser. Il y a quelques années, peu stitutionnel propice à son de Mauriciens étaient conscients de développement. Sans compter que la nécessité d’avoir un plan la FSC, qui se base sur les d’assurance santé, par excapacités des assureurs à emple. Or, de nos jours, verser les indemnités – ce tous sont conscients de qu’on appelle dans le jar- Je reconnais que les assurances ne sont pas l’importance d’un service gon la ‘solvency margin’ – épargnées par les critiques. Je pense que santé efficace. Et, de ce avant de délivrer les persi c’est le cas, c’est un peu la faute aux inter- de fait, nombreux investismis, assure un marché stasent dans les assurances ble. Bien sûr, certaines médiaires. Il est de leur devoir d’expliquer compagnies peuvent faire aux clients ce à quoi ils sont en droit d’atten- santé pour pouvoir bénéficier des prestations face à d’éventuelles diffi- dre quand ils se rendent dans une compagqu’offrent les cliniques, cultés, mais celles-ci ne nie d’assurances pour assurer un bien par exemple, ou d’autres sont jamais systémiques. facilités. Je dois dire qu’à Maurice, nous avons la chance d’avoir pas quelque chose de négatif. Au un régulateur qui nous aide énor- contraire, une fusion est synonyme ❚ La croissance du marché des assurances est donc inmément, en sus de disposer d’un d’un partage des risques. Et, dans éluctablement liée à la prestaenvironnement hautement favor- tout secteur évoluant dans la sphère des finances, un partage des risques tion de nouveaux services ou able aux affaires. est un gage de confiance, à la fois l’offre de nouveaux produits pour le marché et pour les clients. par les maisons d’assurances ? ❚ … au point de pouvoir attirer Plus il y a un partage des risques, Pas forcément. Le marché des asd’autres opérateurs ? surances évolue aussi au gré des proParfaitement ! Il y a encore de la mieux s’en portera le marché. jets de développement qui sont mis place sur le marché des assurances en chantier dans le pays. Le boom pour de nouveaux opérateurs. A ce ❚ Comment la présence des sopropos, j’aimerais faire ressortir que ciétés de réassurance aide-t-elle dans le secteur du développement foncier permet d’assurer la croisnous avons la capacité de devenir les maisons d’assurances ? une plate-forme régionale en La présence de compagnies de sance des maisons d’assurances. matière de produits d’assurances. A réassurances vient renforcer le Mais il n’y a pas que ça. Si vous y reterme, avec la bonne vision et les marché. Ces compagnies offrent gardez de plus près, la bonne santé bonnes stratégies, Maurice pourrait aux maisons d’assurances et au des assurances reflète celle de l’é❚ Et quid du rôle de l’autorité de

fusion de deux acteurs majeurs du marché des assurances. Se dirige-t-on vers un éventuel regroupement dans le secteur ? Non, nous ne pouvons sauter aux conclusions parce qu’une fusion est intervenue sur le marché des assurances. De plus, une fusion n’est

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conomie. Et, inversement, une économie florissante est une excellente base pour la prospérité des maisons d’assurances. Les assurances font partie des services financiers. A Maurice, le gouvernement a clairement démontré sa volonté de faire des services financiers un pilier de l’économie. Dans ce contexte, il est fort à parier que le secteur des assurances continuera sur sa bonne lancée, avec des perspectives nouvelles qui ne pourront qu’aider le marché à se renforcer. ❚ Au niveau de la Insurers Asso-

ciation of Mauritius, comment aidez-vous le secteur des assurances ? Notre rôle au niveau de l’association des assureurs est d’aider les maisons d’assurances à se parfaire, le but étant d’améliorer l’industrie des assurances dans le pays. Nous représentons les quelques 20 maisons d’assurances que compte le pays. Notre mission s’étend à toutes les sociétés d’assurances, qu’elles soient engagées dans l’assurance vie ou dans l’assurance générale. ❚ Quels sont les projets de l’asso-

ciation que vous comptez réaliser au cours de votre mandat ? Je suis président de l’association des assureurs pour un mandat de deux ans. Auparavant, j’ai servi l’association en tant que président par intérim et aussi en tant que viceprésident pour la division assurance générale. Ma mission est simple et tient en deux mots : poursuivre le travail déjà réalisé par mes prédécesseurs et mettre en chantier, et éventuellement compléter les projets qui figurent à notre agenda.


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CASH BACK POLICY : DES AVANTAGES MAIS...

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C’est l’une des innovations des compagnies d’assurances. Avec le ‘Cash-Back Policy’, le client récupère la totalité de l’argent qu’il a payé lorsque le contrat de la police arrive à terme. De plus, la somme n’est pas

imposable. Si cette pratique semble être exclusivement à l’avantage des clients, il se murmure que les compagnies d’assurances, pour palier le manque à gagner, font payer à leurs clients des primes plus importantes.

Passer de la vie active à la retraite entraîne bien des changements. La taille de son porte-monnaie en est une. Pour qui veut garder le même train de vie après 65 ans et réaliser ses projets de retraite, la planification est indispensable. Entre prendre une police d’assurance de pension ou retenir les services d’un banquier privé pour gérer ses fonds, les moyens ne manquent pas pour se mettre à l’abri du besoin | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

RETRAITE

L’AVENIR APPARTIENT À CEUX QUI ÉPARGNENT TÔT Pour calculer les dépenses nécessaires à la retraite, il est judicieux d’établir un budget. Souscrire le plus tôt possible à un plan de pension est un moyen sûr de ne pas se retrouver les poches vides à l’âge de la retraite. Pour ce faire, il ne s’agit pas d’économiser, ou d’investir une grosse somme

PLANIFIER SA retraite à temps, c’est partir gagnant. Il est ainsi conseillé de commencer à y réfléchir et de prendre ses dispositions le plus tôt possible, soit au moins dix ans avant de quitter la vie active. Le but, c’est de se retrouver, après la retraite, avec les moyens financiers nécessaires pour pouvoir maintenir son niveau de vie. Epargner, c’est important, mais la planification de la retraite l’est encore plus. Pour bien planifier, il faut tenir compte des éléments suivants : la probabilité croissante de vivre une retraite plus longue ; la fluctuation constante des marchés financiers, des taux d’intérêts et de l’inflation ; le désir de concrétiser ses objectifs de retraite ; les revenus nécessaires pour payer les dépenses courantes et la capacité d’accumuler un capital et d’augmenter sa valeur. Pour calculer les dépenses nécessaires à la retraite, il est judicieux d’établir un budget. Souscrire le plus tôt possible à un plan de pension est un moyen sûr de ne pas se retrouver les poches vides à l’âge de la retraite. Pour ce faire, il ne s’agit pas d’économiser, ou

d’investir une grosse somme. Bien sûr, les primes dépendent de l’âge auquel une personne décide de prendre une police d’assurance de pension. L’autre avantage de ce type de police est qu’on ne peut toucher à cet argent avant le terme du contrat, soit l’âge auquel on décide de prendre sa retraite. De plus, si on s’y met alors qu’on est encore jeune, on peut prendre davantage de risques et choisir des contrats en unités de compte, aux rendements plus intéressants.

Alain Bancilhon

POINTS ESSENTIELS Avant de choisir un contrat d’assurance de pension, il faut s’intéresser à trois points essentiels : la rentabilité, le risque et la liquidité du fonds. La rentabilité, c’est-à-dire la rémunération offerte par le contrat, est importante. Elle va dépendre du type de support. Une personne peut choisir des fonds en unités de compte, dont le rendement est plus important car elle prend davantage de risques en investissant dans des actions ou des fonds. CIM Life, comme d’autres maisons d’assurances, offre un plan de pension personnel


ASSURANCE VIE V/S ASSURANCE GÉNÉRALE Depuis le début de l’année, la nouvelle législation obligeant les compagnies d’assurance à scinder en deux leurs activités, une même compagnie ne peut offrir assurance vie et assurance générale. Cette mesure a été décidée

LE WEALTH ACCUMULATOR : UN PLAN QUI SÉDUIT Pour la plupart des gens, posséder une belle maison, répondre aux besoins de sa famille et connaître la satisfaction qui en découle demeurent des objectifs difficiles à atteindre si on se fie à ses moyens financiers à court terme. Une bonne planification de ses besoins futurs, en termes d’argent et d’acquisition de richesses, est donc devenu, de nos jours, un impératif. Le ‘Wealth Accumulator’ de CIM Life est un plan qui permet d’investir et d’épargner chaque mois pour aider à cette planification et aider le client à atteindre ses objectifs et se retrouver, au fil du temps, avec un patrimoine important. Pour ce faire, les conseillers de la compagnie d’assurances travaillent sur un ‘need analysis questionnaire’ avec les clients pour les aider à prendre les bonnes décisions. A travers ce questionnaire, le client aura une idée de ce que seront sa situation financière à sa retraite et ses investissements. Un ‘risk profile’ est aussi constitué pour l’aider dans le choix du type d’investissement qu’il préfère. Wealth Accumulator est une police à long terme. Il faudra en effet être disposé à investir sur un minimum de 10 ans. La police d’assurance a également été travaillée de façon à ce que le client ait accès à 20 % de ses fonds à partir de la dixième année, ainsi que tous les 5 ans par la suite. Retirer son argent au bout de dix ans est également une option.

pour lequel le client paie une somme définie mensuellement, ou une prime unique. Si à Maurice, l’âge légal à partir duquel on peut commencer à percevoir sa pension est 50 ans, Alain Bancilhon, General Manager de Life & Pension chez CIM Life, affirme toutefois que la majorité de ses clients prennent des polices d’assurance qu’ils activent à l’âge de 60 ans. Maintenant que l’âge de la retraite a été repoussé à 65 ans, CIM Life émet de nouvelles polices reflétant ce changement important. L’âge auquel il veut prendre sa pension demeure toutefois la prérogative du client. Quand la police d’assurance arrive à terme, le client a deux choix : prendre la tota-lité comme pension mensuelle, ou prendre une partie en cash ou ‘lump sum’ (jusqu’à 25 % de la valeur de ses fonds), auquel cas il bénéficiera d’une pension réduite. L’un des avantages de la deuxième option est que la ‘lump sum’, jusqu’à un montant de Rs 1,5 million, n’est pas imposable. Au-dessus de ce seuil, le client doit obligatoirement payer la taxe sur le

après que la Financial Services Commission se soit rendu compte que certaines compagnies ayant été fragilisées par la compétition féroce dans le scecteur utilisaient les fonds d’assurance vie pour financer leurs activités d’assu-

rance générale. D’où les changements intervenus chez CIM. CIM Insurance n’opère désormais que dans le domaine de l’assurance générale, alors que CIM Life se concentre sur l’assurance vie et les polices de pension.

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L’âge auquel il veut prendre sa pension demeure la prérogative du client. Quand la police d’assurance arrive à terme, le client a deux choix : prendre la totalité comme pension mensuelle, ou prendre une partie en cash ou ‘lump sum’ (jusqu’à 25 % de la valeur de ses fonds), auquel cas il bénéficiera d’une pension réduite

DYNAMIC FUND : L’INVESTISSEMENT QUI RAPPORTE Si les risques existent pour qui veut choisir le Dynamic Fund de CIM Life, la promesse de retours sur investissement importants est également bien réelle. Le tableau ci-dessous illustre le cas de figure d’un jeune homme de 30 ans qui déciderait de prendre une police d’assurance de pension pour 35 ans, soit jusqu’à 65 ans, en versant Rs 1 000 par mois au Dynamic Fund de Cim Life. RETOURS SUR INVESTISSEMENT @ 10% @13% Pension mensuelle ou Lump Sum et Pension mensuelle réduite

revenu. Combien un client peut s’attendre à recevoir lorsqu’il décide de prendre une police d’assurance de pension dépend de la police choisie. « Le Secured Fund renvoie à un retour constant et est moins risqué. Lorsqu’un jeune prend une police d’assurance, c’est à lui de prendre la décision en ce qu’il s’agit du type de fonds qu’il veut. Mais la formule idéale est qu’il aille vers le Dynamic Fund, qui lui rapportera plus dans un premier temps. Lorsqu’il s’approchera de la retraite, il pourra changer pour opter pour le Secured Fund », explique Alain Bancilhon. Les investissements du Dynamic Fund se font sous forme

Rs 26 017

Rs 52 380

Rs 680 000

Rs 1 370 000

Rs 19 513

Rs 39 285

d’actions et de prêts aux clients ou à la banque, et les actuaires guident les compagnies d’assurance dans leurs démarches. Plus on investit dans les actions, plus c’est risqué, mais plus le retour est significatif. La personne choisit également le montant qu’elle désire investir, dépendant de ses moyens financiers, sur une base mensuelle. Il se peut également qu’une personne décide d’investir un montant considérable d’un coup. Le Personal Pension Plan est donc un produit flexible, que la personne choisit en fonction de ses besoins. De nos jours, la prime d’assurance minimale tourne autour de Rs 500 sur une base mensuelle. « Cela

représentera beaucoup d’argent à long terme, surtout pour un jeune qui investira pendant beaucoup d’années », affirme Alain Bancilhon. AUGMENTER SA CONTRIBUTION Il existe également des formules, au niveau de CIM Life, pour prendre en considération l’effet de l’inflation. Le client a ainsi la possibilité d’augmenter sa contribution, chaque année, de 5 %, 8 %, 10 %, 12 % ou 15 %. A la retraite, la pension peut aussi être indexée. Une majorité des clients, nous affirme-t-on, optent pour une pension indexée à 3 %, ce qui veut dire que la pension qui leur sera payée augmentera de 3 % tous les ans.

Penser à sa retraite et la préparer dès l’âge de 30 ans, voire même 25 ans, est un phénomène social nouveau. Les jeunes sont de plus en plus conscients qu’il s’agit d’une phase de la vie qui mérite d’être planifiée. « Je pense qu’un jeune devrait penser à une police d’assurance de pension dès qu’il commence à travailler et se stabilise. On paie le même montant jusqu’au terme du contrat. Mais si le client prend une police d’assurance sur un plus long terme, il aura moins à payer chaque mois. Si un client paie sur 10 ans et un autre sur 20 ans, le deuxième pourra également s’attendre à un montant considérable à terme. Le premier devra quant à lui payer des primes plus importantes s’il veut être sûr de toucher, à terme, une grosse somme », souligne le General Manager de Life & Pension chez CIM Life. Ce dernier avance également que vingt ou trente ans de cela, les gens ne s’intéressaient pas aux plans de pension et se retrouvaient, pour la plupart, avec peu d’argent, ou encore rien du tout, une fois l’heure de la retraite sonnée.


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UNE ASSURANCE POUR LES LOGICIELS

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La Software Assurance existe bel et bien. Commercialisée par Microsoft Océan Indien, elle est destinée aux entreprises et leur permet d’optimiser leurs investissements dans les technologies Microsoft. Bien plus qu’une

offre de maintenance traditionnelle, la Software Assurance agit en tant qu’accompagnateur pour les entreprises dans leurs projets informatiques. Celleci permet au client d’avoir accès aux bénéfices dès la souscription, et non

uniquement lorsqu’un incident se produit. Les nombreux avantages associés à cette assurance se traduisent par un gain de temps et d’argent, ainsi qu’une augmentation de la productivité des entreprises concernées.

GESTION DE PATRIMOINE

THIERRY VALLET

« Le besoin est là, la demande pas tout à fait » Il existe diverses avenues permettant de préparer sa retraite sur le plan financier. Si vous disposez d’un patrimoine financier important, le service Wealth Management & Private Banking d’AfrAsia vous propose de s’occuper de sa gestion. Thierry Vallet, Head of Private Banking & Strategic Development au sein de la banque nous parle de ce service méconnu du grand public | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN ❚ Quels sont les fonds d’in-

vestissement ouverts au public ? Les fonds disponibles sont aussi bien locaux qu’internationaux. Nous n’offrons pas, à proprement parler, de fonds locaux disponibles sur le marché boursier mauricien car nous préférons une gestion locale sur mesure pour nos clients, ce qui s’avère bien plus performant. En ce qui concerne les investissements étrangers, nous avons nos propres fonds à travers AXYS Capital Management et nous proposons une palette d’autres fonds internationaux d’instances financières reconnues comme JP Morgan ou Franklin Templeton, pour ne citer qu’elles. ❚ Quelle est la clientèle

visée pour le Wealth Management & Private Banking ? Nous visons des particuliers ayant un patrimoine net relativement important. Ce sont généralement des cadres supérieurs, des exécutifs, des chefs d’entreprise ou encore des personnes retraitées.

Tout dépend de son âge et de ses objectifs. Il n’y a pas de solution unique qui convienne à tout le monde. Le client doit recevoir un service financier personnalisé. Pour ceux qui nous confient une partie de leurs avoirs à gérer, nous leurs offrons un service spécialisé grâce à une équipe compétente et des produits performants qui complètent leurs investissements actuels. Le but est de les accompagner dans la réalisation financière de leur projet de vie. ❚ Prenons un scénario. Au-

❚ Quelle est la somme mi-

nimale requise ? A partir d’une liquidité équivalente à 250 000 dollars, il devient intéressant pour le client de bénéficier d’une gestion personnalisée. Ceci dit, nous avons aussi des clients ayant 100 000 dollars. Tout dépend de leur profil. ❚ Si un client vient vous

voir pour bénéficier de cette facilité, que lui conseillez-vous ?

jourd’hui j’ai 30 ans et je m’abonne à cette facilité. A quoi puis-je m’attendre, en termes de finances, d’ici l’âge de la retraite ? C’est à 30 ans qu’il faut commencer à préparer sa retraite Des études prouvent que si vous attendez 40 ans pour vous y intéresser, vous divisez votre retraite finale par plus d’un tiers. Historiquement, à Maurice, au vu de l’inflation et du développement économique,

vous pouvez tabler sur une croissance annualisée de vos investissements de l’ordre de 10 % à 15 %. Vous pouvez donc raisonnablement miser sur une multiplication par 20 de votre investissement initial dans 30 ans. C est pourquoi il faut savoir s’y prendre tôt. ❚ Comment se fait la cons-

titution d’un portefeuille approprié pour le client ? Tout d’abord, il faut apprendre à connaître le client et faire un bilan actuel de son patrimoine. A partir de là, et de son appétit pour les risques par rapport à sa situation personnelle, nous lui ferons une recommandation de gestion pour optimiser son portefeuille. ❚ Quel rôle le client est-il

appelé à jouer après avoir retenu les services d’un banquier privé ? Certains clients nous confient 100 % de leur patrimoine et nous laissent le gérer de façon discrétionnaire. Nous devenons ainsi

l’interlocuteur unique pour toutes ses activités d’investissement. Dans de tels cas, nous voyons le client régulièrement pour faire le point. D’autres clients préfèrent avoir une implication plus active et nous consultent avant de réaliser leurs investissements. Nous agissons comme conseillers, mais cela implique la même connaissance du client au départ. ❚ Que faites-vous pour faire fructifier l’argent du client ? L’argent du client fructifie de plusieurs manières. Les investissements seront diversifiés de manière à réduire l’ensembles des risques (monnaie, classe d’actifs, géopolitique, etc.) tout en optimisant la performance. Nous offrons aujourd’hui la possibilité à nos clients d’investir où ils le veulent à travers le monde. Cela nous démarque des autres banques traditionnelles et nous permet d’avoir une croissance plus régulière et sereine. ❚ Cette facilité est-elle

quelque part un moyen de planifier sa retraite ? Cela fait effectivement partie de nos attributions. Notre section Private Banking offre un service d’accompagnement à l’investissement dans le but d’optimiser les revenus de nos clients. Cela va du simple dépôt en devises à l’élaboration d’un portefeuille complet comprenant chaque classe d’actifs. En fonction de la durée restante à cotiser et le profil du client, la répartition des classes d’actifs au sein de ce portefeuille est très impor-

tante. ❚ Cette facilité est-elle con-

nue du grand public ? Cette facilité est relativement peu connue du grand public car elle s’adresse plus particulièrement à des gens relativement fortunés. A Maurice, le besoin est là, mais la demande ne l’est pas tout à fait. Bien souvent, le Mauricien préfère gérer son argent lui-même, ne voulant pas payer les services de quelqu’un. Cette stratégie, à long terme, est rarement payante. ❚ Quelle est la formation

nécessaire pour devenir banquier privé ? Il n’y a pas de formation spécifique. À travers le monde, vous verrez des banquiers privés venant de multiples horizons, allant des ingénieurs aux financiers purs, en passant par des économistes et des analystes financiers. Le plus important, c’est la formation continue, le plaisir d’être au contact permanent des aléas de l’économie mondiale et surtout d’entretenir une relation de confiance avec ses clients. ❚ Quels sont les risques liés

à la gestion des finances du client ? Le plus grand risque, c’est de mal conseiller son client. Cela découle généralement d’une mauvaise connaissance de son client. Par exemple, on ne joue pas avec la retraite de quelqu’un. Notre but est d’accompagner le client dans son projet de vie, pas de lui faire gagner de l’argent à tout prix.



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POST-SADDAM EFFECT

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THE CHAIRPERSON of a board meeting: “Are there any corrections or comments pertaining to the accuracy of the minutes as circulated?” If there are none, or after all corrections have been made, the Chairperson shall say: “If there is no objection, the minutes will be approved as circulated (or as corrected).” This is the common declaration made by the Chairperson at the beginning of any board or committee meeting. Well, company meetings may be held officially or casually, depending on the business and the situations. Minutes of the aforesaid meetings are the formal documentation and much emphasis is laid on their precision as they are also the lawful record of the proceedings and actions of the company. To put it simply, meeting minutes are a register of all central information debated and any decisions made during a meeting. They guarantee that nothing of importance discussed in a meeting is overlooked, and preclude any upcoming discord about what participants conveyed. Minutes become especially useful for those who could not attend a meeting.

Three British executives have been disqualified from being directors, for periods ranging from five years to eight months, for helping to finance Saddam Hussein’s government. Two former directors and a sales man-

ager of engineering firm Mabey & Johnson have been sentenced recently for providing kickbacks to the Iraqi government of Saddam Hussein. They inflated the contract price for the supply of steel bridges

and disguised illegal payments by channelling them through Jordanian banks. British authorities opine that “this judgment sends out a very strong message from the courts on this type of offence”.

MINUTES OF MEETINGS

MEMORY

THE OF THE BOARD

Minutes are not only drafted for internal use but Taking good minutes at a meeting can be a critical time and nuisance saver. also for possible review Minutes of board and committee meetings are viewed as the cornerstone and scrutiny by third parties such as shareholders. of good board practices | RENDHEE VEEREN In addition to the latter, those who usually review may also be of assistance. For regulatory bodies across the minutes of all meetings and instance, one of the most sigresolutions of shareholders world keep on considering the minutes comprise the comnificant steps in preparation minutes of board and commit- The prompt preparation within seven years and those of pany’s external auditors relates to the review of the tee meetings as paramount in- of minutes after a all meetings and resolutions of with reference to periodic agenda before the meeting dication of what took place at meeting can only conDirectors and Directors’ comstarts. This will provide the the meetings, cautious and mittees within the last seven or annual audits minutes taker with an idea of protective preparation of min- tribute to more accuracy years”. It is also worthwhile pointKnowing how to take mi- what major items he will cer- utes by skilled professionals of the minutes. Company ing out that even without these nutes correctly and communi- tainly have to include in the should be part of every com- secretaries can smooth legal requisites, there are undecate them swiftly is a very minutes, and what items are pany’s best governance practhe progress of timely niable reasons to keep precise useful business communica- off record consultations. tices. minutes of director and sharetion skill. The company secreIt is correct to note that minutes drafting by holder meetings. To maintain tary is the one who takes HURRIED ATTENTION companies are required by law producing an outline for company minutes regularly is minutes in most cases. In a Minutes themselves are un- to keep accurate books and the minutes well before an important element of comview to facilitate the recording fortunately often given hurried records, and specifically to preplying with corporate formaliof minutes, many minute ta- attention by directors. pare and maintain minutes the meeting based on ties. This is because failure to kers could build up a model Nonetheless, greater accent on recording the proceedings of existing data and adhere to official procedures specially adapted to the re- corporate record keeping any meetings of directors and materials, including the for example, lead to crequirements of their organisa- under the Companies Act shareholders. More precisely, agenda, any background may, ditors, for example, piercing tions, and this template could 2001 and related regulations, the Companies Act 2001 rethe corporate veil and imposthen guide them through the shareholders’ growing expecta- quires that minutes be kept for materials and proposed ing legal responsibility on the process during board meetings. tions of directors and strong general meetings and meetings resolutions distributed shareholders for company obAll the writer requires is a pad inspection of director beha- of directors. For instance, Sec- to directors prior to the ligations. Besides, understanof paper, a pen, good observa- viour in lawsuit are progres- tion 190 of the Companies Act dable and unambiguous tion skills, and the knowhow sively placing corporate (Company Records) provides meeting of what to record. Some groundwork prior to a meeting

minutes in the limelight. As many courts of laws and other

that “(…) a company shall keep at its registered office the

minutes also provide guidance to the company’s management


SUBWAY LEADS THE WAY Fast food outlet Subway has taken the crown for most restaurants worldwide, with 34,246 stores in 95 countries and territories, of which around 75% are franchises. This beats McDonald’s, who have 32,737 sites globally, into second place. Subway has said that it plans to

have 2,010 outlets in the UK by the end of 2011, up from the 1,500 it has presently and should be opening five new outlets every week. The chain, which is privately owned, said that it had been on a “great run” recently, with 2010 revenues reaching $15.9 billion.

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CASE LAW IN ACTION The NetSmart Technologies, Inc. shareholders litigation (No 2563VCS), a State of Delaware Court of Chancery case, illustrates how courts focus on relevant minutes to determine whether the board complied with the heightened standards that apply to significant corporate transactions, such as a merger, the need for consistency between the minutes and the disclosure documents describing background events in such circumstances. And the importance of preparing and approving minutes promptly, while events are still in the minds of the directors who were present. Responding to overtures from private equity, the Netsmart, a leading supplier of enterprise software to behavioural health and human services organisations, formed a special committee to oversee a rapid auction process among identified private equity bidders that led to execution of a cash merger agreement with the winning bidder. Shareholders complained that the merger agreement was the result of a flawed sales process because it excluded strategic buyers and that the proxy statement omitted material information. The Chancery Court noted that, having determined to sell the company for cash, the board had a duty, under the Revlon case, to undertake reasonable efforts to secure the highest price realistically achievable given the market for the company. The court was highly critical of the company’s minute taking practices. It pointed to a meeting, described in the proxy statement as an informal board meeting because no minutes were taken, where a determination was made to attempt to sell the company and to focus on private equity buyers without an active canvass of strategic buyers. The court concluded that there is no credible evidence in the record that buttresses this recollection of events. The court noted that no minutes were taken at another meeting to consider an acquisition proposal, also referenced in the proxy statement, held by a special committee created by the board. Finally observing that after announcement of the transaction the special committee approved the minutes for ten meetings that occurred during four months, the court stated that “tardy, omnibus consideration of meeting minutes is, to state the obvious , not confidence inspiring.”

who are responsible for executing the board’s recommendations. Minutes are not only drafted for internal use but also for possible review and scrutiny by third parties such as shareholders. In addition to the latter, those who usually review minutes comprise the company’s external auditors with reference to periodic or annual audits. Such external review can however be troublesome when the minutes include non public or sensitive information. As far as auditors are concerned they normally have a professional duty to maintain private the information obtained in the course of their audit function, but shareholders do not have a general obligation to keep confidential the information they acquire through inspection. This may result in disclosing susceptible information to unauthorised persons. SALIENT DECISIONS But why is it so vital to have an accurate record of meetings? First, it may be customary that directors should be diligent in carrying out their duties, but if a duty of care has not been applied as it should have been, how can that carelessness be confirmed? A permanent record of salient decisions taken can provide the required proof. In addition to providing an evidential testimony for legal

purposes, minutes carry useful value from business standpoint. Clearly documented action points for all to see can assist directors to avoid procrastination and those who cannot attend meetings can refer to a comprehensible record of what took place.

three fundamental components which need to be considered for each agenda item: background, decision and action. According to Andrew Hamer in the ICSA Minutes and Meetings Handbook, “the minutes should contain sufficient information to enable a

This brings us to the key question: How to write good minutes? There is no perfect minute taker but it is important to develop one’s own strategy. Each meeting is also unique, and each of them requires a distinct approach and a particular way of taking minutes The minutes also offer a sequential record of business operations. Nevertheless, generating a set of accurate minutes necessitates an efficient minute taker. This brings us to the key question: How to write good minutes? There is no perfect minute taker but it is important to develop one’s own strategy. Each meeting is also unique, and each of them requires a distinct approach and a particular way of taking minutes. It is commonly recommended that one should concentrate on the core discussions during a meeting. The inclination to take notes nearly verbatim should be avoided. Indeed, it is a widespread practice due to fear of missing something. There are

person who did not attend to ascertain what decisions were taken”. Sometimes however, it may be essential at board meetings to take note word for word. Let’s take an example: a board is of the same mind on a decision but one director disagrees. The director may request that his opinion is recorded as a defensive measure should a legal responsibility come up from that decision. CRITICAL ELEMENTS So what are good minutes writing? Is there a standard of writing board and committee meeting minutes? Evelyn Cruz Sroufe, a partner at the Seattle law firm Perkins Cole LLP and author of Minutes: Best Practices Create Best Evidence: The Art of Preparing Minutes,

has identified some elements which, to her, are critical to good reporting skills at board meetings. They are as hereunder: ● A summary of the item and scope of the discussion should be clearly identified ● Any director conflicts of interest should be recorded ● The issues presented, including the risks and opportunities associated with the decision ● The significant factors considered, including input from management ● Any reliance on opinions or presentations of experts or outside consultants ● Alternatives considered and the reasons for rejecting those alternatives ● Reasons why the board believed the proposed action was in the best interest of the company and its shareholders ● Resolutions that reflect the decision made, authority granted or action to be taken ● Whether the resolutions were approved unanimously, or by a split vote, and whether any directors recused themselves and ● Any agreement or consensus that did not result in a formal resolution such as an agreement to address a matter at the next meeting The prompt preparation of minutes after a meeting can only contribute to more accu-

racy of the minutes. Company secretaries can smooth the progress of timely minutes drafting by producing an outline for the minutes well before the meeting based on existing data and materials, including the agenda, any background materials and proposed resolutions distributed to directors prior to the meeting. The circulation of minutes is as important as the recording process. Companies should therefore think about making available committee minutes to all directors as a communication instrument to ensure symmetrical flow of information that may be vital to forthcoming discussions by the board or other committees. This will also assist directors who are not committee members to appreciate and assess the performance and recommendations of the committee. This is of chief significance where the board has delegated a decisive responsibility to a board committee. Safe keeping of minutes of board and committee meetings provide an unfailing record of director decision making. Minutes that reproduce conscientious, probing and searching discussions afford the best evidence that directors abided by their duties in approving major company projects. And this is why minutes could be described as the memory of the board.


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LES NOUVELLES RELIGIONS

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Les quatre religions les plus connues à Maurice sont le christianisme, l’islam, l’hindouisme et le bouddhisme. Pourtant, il y a de nouvelles ‘religions’ qui ont émergé et qui se sont fait connaître à travers le monde mais qui sont considérées comme des

sectes. Par exemple, il y a la « Société religieuse des amis », aussi connu comme les « Quakers », fondée par George Fox en 1652. Il y a aussi le mormonisme, plus connu sous le nom de « L’Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours », fondé en 1830

par Joseph Smith. Le bahaïsme, fondé par Mirza Husayn Ali Nuri en 1863 est une autre de ces nouvelles religions de même que « L’Association internationale pour la conscience de Krishna », fondée par le Swami Prabhupada en 1966.

Dieu est omniprésent. Si bien qu’il a même trouvé sa place sur les étals de certains ‘marchands’. La religion, cet « opium du peuple » selon Marx, est aujourd’hui une activité lucrative, au point que même Dieu porte désormais une étiquette prix… | SINDY MOONESAWMY ET SARAH THANDRAYEN

SOYEZ PIEUX, PASSEZ À LA CAISSE DIEU SE vend à chaque coin de rue : dans les marchés et dans les boutiques de luxe. Partout, on trouve des statuettes de Bouddha, de Krishna, de Lakshmi, de la Vierge Marie et d’autres divinités de toutes les religions. C’est un vrai commerce qui évolue de jour en jour à travers le monde. Notre petite île n’a pas échappé à la tendance. Bien au contraire. Ici, bien plus qu’ailleurs, les « revendeurs de Dieu » ont beaucoup de chance puisque Maurice est un pays pluriethnique où vivent des gens de toutes les religions. Il y a une bonne clientèle et les seigneurs, toute volonté blasphématoire mise à part, se vendent comme des petits pains chaque jour. Ces « revendeurs de Dieu » nous expliquent que les idoles de prédilection sont les divinités asiatiques, avec Ganesh, Krishna, Lakshmi, Durga, Muruga pour les hindous et Bouddha, Confucius et Tsai Shen Yeh pour les adeptes de la religion chinoise du ‘zöng jiào’. La plupart des Mauriciens achètent des divinités censées favoriser la prospérité. En d’autres termes, les Dieux de l’argent tels Tsai Shen Yeh, vénéré comme tel dans la culture taoïste, des ‘money tiki’ (divinité qui attire la richesse), Kuan Kung (qui favorise la réussite des commerçants) et la déesse Lakshmi. DIEUX DE LA PROSPÉRITÉ Les autres dieux de la prospérité qui existent sont Mercure, dans la tradition païenne des Romains, le dieu du commerce Hermès dans la mythologie grecque et Njördr, divinité nordique. Pour ces idoles, il faut impérativement se rendre dans les magasins de luxe spécialisés dans la décoration intérieure. Il y a aussi des Mezouza , que les juifs accrochent devant leurs portes pour attirer la prospérité. Les prix varient entre Rs 50 et Rs 10 000, voire plus,

PHOTOS : MANOJ NAWOOR

COMMERCE. Plusieurs représentations de la Cène sont disponibles sur le marché. Et, selon les revendeurs, les clients ne manquent pas

dépendant de la taille des statuettes et de la matière. Par exemple, dans une des boutiques spécialisées dans la vente des objets ayant trait à la religion, nous avons retrouvé un Bouddha de bronze à Rs 6 000 et un Nataraja (incarnation de Shiva et Dieu de la danse) de bronze à Rs 16 000. Un Mezouza coûte entre Rs 150 et Rs 300. Si vous visitez d’autres boutiques de luxe, vous trouverez des dieux majestueux, mais à des prix parfois dantesques. Certaines personnes pensent que si elles achètent des divinités de taille imposante ou vendues à un prix très élevé, elles n’en seront que mieux bénies. Nombreux sont ceux qui sont prêts à dépenser plusieurs milliers de roupies pour l’achat de divinités dans le seul but d’avoir la protection des Dieux et pour créer un univers qui est, selon eux, spirituel dans l’enceinte de leur maison. Certains vont même jusqu’à faire des statuettes en or, au point qu’il serait presque sage de dire

Comme le dit si bien le dicton, « religio fuit, denegare nolui » (il y a la religion, impossible de refuser). Qu’ils soient ‘swami’, pandits, ‘ayya’, ‘maulanas’, imams ou pasteurs, beaucoup ont fait de la religion un business florissant, alors que les voies du seigneur sont, en principe, gratuites, sans péage serait-on tenté de dire. Sauf pour la dîme (mentionnée dans le premier livre de la Bible) et la zakat (argent à être distribué aux pauvres), qui sont obligatoires

que la foi, c’est maintenant une question de luxe. Mais les statuettes ou autres représentations ne sont pas la seule catégorie d’objets dans ce commerce. On trouve, même chez des marchands de rue, une panoplie d’esquisses représentant, par exemple, la Cène (dernier repas du Christ pris avec les douze apôtres) et des objets qu’on utilise pour les prières et autres rites religieux. Dans la culture asiatique, surtout chez les tamouls, des objets en cuivre sont utilisés lors des prières tel le ‘tambalon’. C’est un plateau en cuivre utilisé pour mettre des fleurs, des fruits (en offrande aux divinités), des sandales, du camphre, du ‘pak’, du ‘vividi’ (poudre blanche), du ‘koungon’ (poudre rouge) et des feuilles de bétel. Il y a aussi le ‘kohron’, un récipient dans lequel on garde le lait que l’on verse ensuite sur les idoles. Ces « accessoires » coûtent environ Rs 150, mais d’autres sont encore plus chers dépendant de la qualité et s’ils sont importés ou

pas. ACCESSOIRES DIVERS Chez les chrétiens, il y a les crucifix, les bougeoirs, les bougies, les récipients pour la Cène, les huiles bénies qu’on appelle « onction d’huile » et il y a même des églises pentecôtistes qui vendent de l’eau bénie venant du Jourdain (le fleuve où Jésus lui-même a été baptisé par Jean Baptiste). Pour les juifs, il y a le ‘menorah’, un objet qui ressemble à un bougeoir et qui est utilisé lors des prières. Le ‘menorah’ coûte entre Rs 3 000 et Rs 12 000 puisqu’il est souvent importé d’Israël. Dans la tradition judaïque, on retrouve aussi le ‘kidus’, qui est utilisé le jour du Sabbat et dont le prix tourne autour de Rs 3 200 puisqu’il doit être en argent. Le ‘kepah’, qui est le bonnet porté par les juifs, se vend, lui, à Rs 150. Les cérémonies religieuses coûtent également cher. Le baptême, la première communion et la confirmation pour une famille chrétienne de


LE JUDAÏSME À MAURICE Le judaïsme est l’une des trois religions abrahamiques avec le christianisme et l’islam. C’est-à-dire qu’Abraham (ou ‘Avraham Avinou’) est considéré comme le premier patriarche. A Maurice, il y a à peu près

milieu modeste peut coûter plus de Rs 10 000, somme qui englobe les dépenses pour les vêtements, les boissons, les brioches, les dragées, etc. Pour un ‘haqeeqa’, cérémonie musulmane effectuée lors d’une naissance, il faut environ Rs 8 000 pour le sacrifice d’animaux comme le cabri. Pour les funérailles asiatiques, il faut s’attendre à dépenser environ Rs 10 000 si le défunt sera incinéré et s’il sera enterré, le prix grimpe jusqu’à Rs 15 000. Un simple mariage tamoul peut quant à lui coûter plus de Rs 150 000. Un ‘pooja’ et une marche sur le feu peuvent coûter jusqu’à Rs 2 000. A noter que les prêtres doivent aussi être payés. Pour les prières suivant un décès appelées ‘ettu’, ‘caroomadee’ ou ‘tevson’, les honoraires de certains prêtres tamouls sont de Rs 1 500 à monter. Beaucoup de gens avouent même avoir payé plus de Rs 4 000, selon les demandes des religieux. AUMÔNES OBLIGATOIRES Comme le dit si bien le dicton, « religio fuit, denegare nolui » (il y a la religion, impossible de refuser). Qu’ils soient ‘swami’, pandits, ‘ayya’,

une vingtaine de juifs et ils ont une synagogue à Curepipe, L’Amicale Israël. Comme les chrétiens ont la catéchèse et les musulmans le ‘maghtab’, les juifs, eux, ont le kibboutz. C’est l’école où vont les enfants

‘maulanas’, imams ou pasteurs, beaucoup ont fait de la religion un business florissant, alors que les voies du seigneur sont, en principe, gratuites, sans péage serait-on tenté de dire. Sauf pour la dîme (mentionnée dans le premier livre de la Bible) et la zakat (argent à être distribué aux pauvres), qui sont obligatoires. Même la spiritualité a trouvé sa place dans le commerce. Par exemple, le nombre de livres dits spirituels vendus est énorme alors que souvent, le contenu s’oriente plutôt vers de la publicité pour des objets tels que les pierres qui ont supposément des pouvoirs (l’améthyste attire la paix et le calme et le quartz blanc attire la santé et le bien-être). L’humain a certainement exploité la religion et le nom de Dieu pour en faire commerce. La frénésie et l’amour de l’argent a poussé bon nombre de gens à faire fi de la moralité. L’argent et la consommation sont peut-être les nouveaux Dieux et les supermarchés et autres point de ventes devenus les nouvelles églises…

juifs pour apprendre le savoir-vivre et l’étude de la Torah, de l’hébreu et d’autres langues étrangères. Pour eux, Jésus n’est ni le fils de Dieu, ni un prophète et donc, ils attendent toujours que vienne le « vrai messie ».

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AIRBUS SE MOBILISE AUTOUR DES BIOCARBURANTS

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Les professionnels de l’aviation se sont réunis en congrès début avril à Madrid pour envisager les possibilités de réduction des impacts environnementaux du transport aérien. Matériaux composites, organisation

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du trafic et biocarburants, tous les éléments comprenant la consommation de kérosène et l’émission de gaz à effet de serre ont été à nouveau explorés. Les délégués ont débattu des aspects environnementaux de l’ac-

tivité et des objectifs annoncés par les associations internationales de l’aviation civile. Dont la diminution par deux des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et plafonnement de ces émissions en 2020.

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le GM en appelle aux syndicats

Le projet Maurice Ile Durable (MID), répètent souvent ses concepteurs et animateurs, n’est pas uniquement l’affaire du gouvernement, mais de l’ensemble de la nation : autorités gouvernementales, opérateurs économiques, secteur privé, organismes publics, monde associatif et société civile | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN MANOJ NAWOOR

LA GOVERNMENT Services Employees’ Association (GSEA) l’a bien compris. Participant au National Network for Sustainable Development (NNSD), en janvier dernier, son président, Radhakrishna Sadien, avait souligné déjà que les forces syndicales peuvent contribuer de manière significative au projet national de développement durable. Le 26 mars dernier, comme une suite logique à cet engagement, le 66ème congrés annuel du syndicat avait pour thème le « développement durable ». Un congrès auquel était invité le ministre de l’Environnement, Deva Virahsawmy, qui n’a pas oublié l’engagement du syndicaliste au NNSD. « Ce n’est plus discutable ; la participation active de la population dans son ensemble est essentielle pour permettre au pays de réussir son projet de développement. Les syndicats seront appelés à jouer un rôle actif dans la formulation de propositions par rapport aux nouvelles actions que nous comptons entreprendre », a déclaré Deva

Le ministre a fortement souligné que « le gouvernement a toujours considéré les syndicats comme des partenaires privilégiés pour favoriser l’harmonie sociale, le progrès économique et la gestion de l’environnement » Virahsawmy, devant l’assemblée des membres de la GSEA. RÔLE PRO-ACTIF Le ministre a fortement souligné que « le gouvernement a toujours considéré les syndicats comme des partenaires privilégiés pour favoriser l’harmonie sociale, le progrès économique et la gestion de l’environnement ». D’où son invitation, devait-il rappeler, aux syhdicats de participer au NNSD. Le gouvernement attend du secteur syndical un rôle pro-actif et une participation ac-

GML investit dans l’écolo LA CONSTRUCTION écolo gagne du terrain. Le Groupe Mon Loisir (GML) y apporte sa pierre. Son projet de complexe résidentiel, Les Hauts Champs, à Beau-Séjour, dans le Nord, se veut écolo. Les premiers coups de pioche sertont donnés à la fin d’avril. Le prix d’un appartement variera entre Rs 8 millions et Rs 12 millions. Selon les promoteurs, la construction a été pensée de manière durable et écologique, sans pour cela négliger l’aspect confort. Parmi les caractéristiques écologiques des Hauts Champs : lumière naturelle pour rafraîchir l’intérieur, isolation thermique pour le toit, optimisation de l’éclairage naturel, de grandes baies vitrées et ouvertures coulissantes. De même, des ampoules à basse consommation seront de mise, pour économiser au maximum l’énergie, ainsi que des poubelles différentes pour le tri sélectif. Les chauffeeau solaires ne manqueront pas d’être ajoutés à ce bijou écologique.

tive dans le projet MID. Le ministère de l’Environnement organisera dans les semaines à venir, toujours dans le cadre du projet MID, des ateliers de travail sur l’énergie, l’environnement, l’emploi et l’éducation. « Ce sera un processus de consultations visant l’élaboration d’un plan d’action pour la concrétisation des idées du projet MID. Il va sans dire que l’engagement pour un développement durable impliquera de profonds changement dans nos méthodes de production et notre culture de consommation, voire à notre mode de vie », a indiqué le représentant du gouvernement. Le gouvernement attend des syndicats qu’ils agissent comme « des catalyseurs dans ce processus de changement, puisqu’ils sont proches de leurs membres et de la société dans son ensemble », devait conclure le ministre de l’Environnement, après avoir rappelé le principe des trois R dans toute politique de développement durable : Réduire, Réutiliser et Recycler.

CONTRIBUTION. Le gouvernement a invité les syndicalistes à aider à la mise en place du projet Maurice Ile Durable

MCB de St-Jean: livraison fin mai MANOJ NAWOOR

ARCHITECTURE. En sus d’avoir une vocation écologique, le nouveau bâtiment de la MCB se veut, selon les dirigeants du groupe, “intelligent”

LA BÂTIMENT vert de la Mauritius Commercial Bank (MCB) à St-Jean est en phase finale de construction. Après la livraison prévue fin mai, le mouvement d’aménagement débutera au mois d’août. L’agencement des départements a déjà été finalisée, nous apprend le bulletin trimestriel de la MCB dans sa première édition pour l’année en cours. Le nouveau complexe se veut écologique et intelligent. Tout a été pensé pour qu’il réponde aux normes environnementales. Ainsi, chaque espace de travail sera pourvu d’uplighters, sources de lumière érigées du sol avec un système de climatisation intégré au plancher. D’autre part, un capteur définira automatiquement la quantité de lumière à diffuser dans les dix étages en fonction de la luminosité. « C’est avant tout un bâtiment intelligent qui sera piloté par un ‘Building Management System’ entièrement automatisé », souligne Jacques Tennant, consultant pour le projet.


11 INNOVATIONS POUR 2011 Au niveau mondial, ABB ne cesse de renforcer et d’étoffer son offre de produits. Les laboratoires de recherche-développement du groupe sont à l’oeuvre pour inventer les technologies, produits et so-

lutions pour renforcer la productivité, l’efficacité et la flexibilité des activités de ses clients. Robot de soudage au bras long, disjoncteurs évolués, station de recharge rapide en courant continu pour les

véhicules électriques, le ‘Busch-ice Light’, qui est un éclairage d’orientation qui crée l’ambiance d’une pièce, sont parmi les onze innovations annoncées pour l’année en cours.

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TECHNOLOGIE

PEUT-ÊTRE très peu connue du grand public, la firme ABB dit pratiquer du développement durable bien avant la lettre. Elle est un leader mondial en matière d’énergie et d’automatisation ciblant aussi bien les industries que des particuliers. C’est en 1998 que la firme ABB, d’origine suisse, ouvre une antenne à Maurice. Elle se présente comme un partenaire actif dans le renforcement des infrastructures énergétiques et industrielles du pays. ABB est reconnue pour avoir introduit de nombreuses nouvelles technologies à Maurice, d’une part en renforçant les capacités du Central Electricity Board (CEB) et, d’autre part, en s’associant à de nombreux projets de construction comme Anahita, Radisson Hotel, Le Labourdonnais, Hilton, Altima Tower 2, Infitnity Tower, ou encore le Oil Jetty à Port-Louis dans leur électrification et leur gestion de l’énergie. La firme a également contribué à la mise en place de diverses stations d’épuration des déchets et stations de pompage pour les eaux usées. PLAQUE TOURNANTE RÉGIONALE Ajay Vij est General Manager et Head of Operations pour Maurice et Madagascar. Il explique que « Maurice a été désignée comme la plaque tournante pour les îles de l’océan Indien, à savoir Madagascar, La Réunion, les Comores et les Maldives. ABB Maurice fait partie de la région Indian Middle-East Africa – Sub Sahara et offre des produits ayant trait au Power & Automation, des disjoncteurs et interrupteurs à haute, moyenne et basse tension de circuit, des machines à haute et basse tension, des solutions d’optimisation d’énergie avec lecteurs et des systèmes d’automatisation entre autres. Nous aidons nos clients à améliorer la disponibilité, la qualité et la fiabilité de l’énergie, cela afin d’accroître la productivité industrielle et d’améliorer l’efficacité énergétique. La durabilité et l’impact environnemental sont au centre de nos offres et de nos opérations », soutient le General Manager. Ajay Vij fait observer que l’efficacité énergétique est devenue un élément incontournable dans les projets de construction. Aujourd’hui, de nombreux établissements emploient même des ‘energy managers’ pour la gestion de leur consommation en énergie”. Les nouvelles technologies permettent d’augmenter l’efficacité énergétique et

ABB

L’ÉNERGIE AU SERVICE DE LA PRODUCTIVITÉ

Les spécialistes des logistiques énergétiques se découvrent une nouvelle vocation dans la mouvance du projet Maurice Ile Durable : proposer des produits et services permettant aux utilisateurs d’augmenter leurs performances tout en minimisant les impacts environnementaux de leurs activités | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN

SMALL IS BEAUTIFUL

GESTION. Une bonne stratégie peut permettre aux entreprises d’utiliser l’énergie de manière optimale

de baisser les coûts de construction des bâtiments. En tant que leader mondial dans les technologies de l’énergie et de l’automation, ABB a un rôle important à jouer en fournissant la technologie appropriée pour atténuer les changements climatiques, affirment ses responsables basés à Maurice. Le bâtiment Longmeadow, à Johannesbourg, en Afrique du Sud, est ici cité en exemple. EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE Cette réalisation a été récompensée pour son efficacité énergétique par la South African Property Owners’ Association (SAPOA). Longmeadow est une référence en Afrique, nous dit Ajay Vij. Le bâtiment a été équipé de technologies ABB à caractère écologique, aidant à

En tant que leader mondial dans les technologies de l’énergie et de l’automation, ABB a un rôle important à jouer en fournissant la technologie appropriée pour atténuer les changements climatiques, affirment ses responsables basés à Maurice réduire l’utilisation des ressources naturelles comme l’eau. Le bâtiment intègre le chauffage solaire, un système de récupération de chaleur de type CVC (chauffage, ventilation et climatisation) pour l’eau chaude et un Building Management

System (BMS) qui automatise le contrôle des éclairages. L’éclairage photosensible est aussi disponible à tous les postes de travail et le bâtiment fait usage intensif de la lumière naturelle grâce à sa conception architecturale en forme de H. Conçu pour consommer le moins d’eau possible, Longmeadow met l’accent sur l’utilisation de l’eau de pluie et le recyclage pour irriguer les jardins autochtones. Des caractéristiques respectueuses de l’environnement et promouvant le développement durable que la firme ABB désire encourager dans la région, et surtout à Maurice, en vue, conclut Ajay Vij, d’apporter sa contribution au projet Maurice Ile Durable.

ABB a présenté, l’année dernière, en Finlande, une sous-station compacte contenant tous les équipements électriques nécessaires pour relier rapidement une centrale photovoltaïque à un réseau électrique de tension moyenne. La station ‘megawatt’ d’ABB se présente comme une solution clé en main. “The ABB megawatt station is a turnkey solution, complementing the recently launched ABB central inverter offering. The container houses 2 x 500 kW ABB central inverters, an optimized transformer, medium voltage switchgear, monitoring system and solar generator terminal boxes. The steel-framed insulated container comes complete with a concrete foundation, also designed and produced by ABB. The station’s thermal insulation enables operation in harsh temperature and humidity environments and is designed for at least 25 years of operation. The total package weighs only 20 tons, which is less than half the weight of conventional concrete stations. At 50 m3, the container’s volume is some 15 percent smaller than that of other standard solutions on the market. These make the transportation of the container easier and less expensive, as registered heavy goods vehicles or large cranes are not needed. Depending on the size of the PV power plant, several ABB megawatt stations can be combined to meet the demanded capacity”, peut-on lire dans un document commercial de la compagnie.


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ACHETER EN REGARDANT DÉFILER

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BLING BLING MERCREDI 13 AVRIL 2011

Pour son diffuseur de parfum dans ses deux boutiques, au caudan et à Trianon, MANGO a choisi le parfum “Orchidée”, qui selon Jenna Delattre, symbolise et reflète parfaitement la personalité de sa clientèle. Autre attraction : dans les boutiques MANGO, les clientes, de plus en plus nombreuses

nous confie la Marketing Executive, pourront admirer les mannequins internationaux défilant dans des créations MANGO sur les catwalks des grands rendez-vous de la mode, sur télévision à écran plasma. Tout cela pour rendre une visite chez MANGO des plus agréables.

L’ÉLÉGANCE TENDANCE EUROPÉENNE Le marché local de l’habillement monte en gamme. Une évolution en ligne avec la sophistication des demandes des Mauriciens et l’objectif des autorités de faire du pays un ‘shopping paradise’. Une vision à laquelle souscrivent entièrement les opérateurs des grands espaces commerciaux | SINDY MOONESAWMY LE GOÛT ne se limite pas au palais. Voilà ce que nous a appris MANGO, marque de vêtements pour la gent féminine, qui fait un tabac dans les pays européens, se positionnant même comme la deuxième société exportatrice de textile espagnole. A Maurice, c’est la compagnie Fashion Style, qui opère dans le secteur de l’habillement depuis une douzaine d’années déjà, qui en a obtenu la franchise. Après Hugo Boss, Ralph Lauren et Esprit, MANGO vient d’accrocher son enseigne au Das Pier du Caudan depuis le 1er avril. Une première boutique MANGO opère déjà à Trianon depuis moins d’un an. Le but de Fashion Style est de mettre des marques griffées à la portée non seulement des touristes, mais aussi des Mauriciens. Le ‘shopping paradise’ doit être pour tous clame Jenna Delattre, la jeune et dynamique Marketing Executive de Fashion Style. Pour connaître la personalité de

MANGO il faut connaître son histoire. Le nom de la marque a été inspiré de ce fruit tropical, délicieux, sucré et velouté qu’a goûté un jour Isak Andic, un immigré turc, lors d’un voyage aux Phillipines. C’est pour rendre hommage à ce fruit dont la fraîcheur l’a marqué à jamais, qu’il nomme sa jeune entreprise MANGO. En 1984, en partenariat avec son frère Nahman, il ouvre une première boutique sur l’un des grands boulevards de Barcelone, le Passeig de Gràcia. L’objectif premier étant de proposer à la clientèle des vêtements alliant tendance et praticité. SYSTÈME DE FRANCHISE Le démarrage dépasse les espérances et très vite les frères Andic flairent un rayonnement international pour leur marque. Ils mettent alors au point un système de franchise qui permettra à MANGO, valeur du jour, de s’afficher dans plus de 105 pays avec plus de 1


SCARLETT JOHANSSON, LA FEMME MANGO élégante, sexy et féminine. Autant d’atouts qui ont fait d’elle l’égérie de MANGO, une fois de plus. Elle pose pour des photos qui veulent promouvoir le style vintage, mais aussi d’autres photos avec le look

extrêmement chic ou même rétro. « Elle représente la femme idéale urbaine, elle dégage de la confiance tout en restant jeune et enjouée. Exactement le concept MANGO », disent les créateurs de la marque.

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BLING BLING MERCREDI 13 AVRIL 2011

PHOTOS : MANOJ NAWOOR

La jeune et séduisante actrice et chanteuse américaine Scarlett Johansson incarne parfaitement la personalité de MANGO, car elle est à la fois libre et indépendante, innocente et battante, mais également

Pour connaître la personalité de MANGO il faut connaître son histoire. Le nom de la marque a été inspiré par ce fruit tropical, délicieux, sucré et velouté qu’a goûté un jour Isak Andic, un immigré turc, lors d’un voyage aux Phillipines. C’est pour rendre hommage à ce fruit dont la fraîcheur l’a marqué à jamais, qu’il nomme sa jeune entreprise MANGO. En 1984, il ouvre une première boutique sur l’un des grands boulevards de Barcelone

900 points de vente. Toute création MANGO commence et prend forme à la maisonmère, en Espagne. Fashion Style s’occupe de la distribution-vente à Maurice en garantissant le même standard. « C’est un produit de qualité qui respecte toutes les dernières tendances en Europe », assure Jenna Delattre. La Marketing Executive indique que « MANGO vise particulièrement les Mauriciennes à la recherche de modernité et d’originalité, l’idée est de conquérir la femme à la pointe de la mode ». Elle précise tout de suite que la célèbre marque s’intéresse également aux ados et propose des tenues pour toutes occasion : casual, ville, sports, tailleurs, robes, manteaux... MANGO à tout moment de la journée. Et qui dit habillement

MANGO vise particulièrement les Mauriciennes à la recherche de modernité et d’originalité, l’idée étant de conquérir la femme à la pointe de la mode. Mais la célèbre marque s’intéresse également aux ados et propose des tenues pour toutes occasions : casual, ville, sports, tailleurs, robes, manteaux... on peut porter du MANGO à tout moment de la journée dit aussi accessoires. La marque européenne a également sa ligne de bijoux, de ceintures, de lunettes, de sacs et de chaussures. Des tenues et accessoires qui ont eu pour égéries les célèbres actrices et mannequins Scarlett Johansson, Alice Dellal, Naomi Campbell, Marie-Ange Casta, Milla Jovovich et les soeurs Cruz. Comme toute grande marque qui se

Jenna Delattre

VARIÉTÉ. MANGO habille ses clientes de la tête aux pieds

respecte, MANGO mise beaucoup sur sa relation clientèle. Dans les boutiques, deux maîtres-mots : confort et satisfaction. L’aménagement de l’intérieur a été conçu de façon structurée, tout est chic et luxe, avec une lumière dynamique pour représenter cette marque connue comme l’une des leaders mondiaux de l’habillement. « C’est une relation privilégiée, nous établissons un suivi régulier avec celles nous font l’honneur de porter une de nos créations. Nous avons des cartes de fidélité, nous communiquons à travers l’e-mailing, des newsletters, nous aimons avoir le feedback de la clientèle

pour mieux répondre à ses attentes, voire devancer ses besoins », nous confie Jenna Delattre. MODERNE ET SOBRE Une grande marque comme MANGO, c’est aussi des événements. Un défilé sur la nouvelle collection ‘Modernist Resort’ avait été organisé le jour de l’ouverture de la boutique du Caudan, le 1er avril. Cette nouvelle ligne privilégie un look moderne et sobre, avec des lignes simples et légères. Les couleurs et les contrastes graphiques y apportent de l’énergie et

du dynamisme. Pour les couleurs, ‘Modernist Resort’ fait la part belle au vert citron, mais aussi le rose pastèque et plusieurs ‘nude and tanned tones’ qui traduisent l’idée de ‘utilitarian looks with chic combinations’. Le choix des couleurs, des matières et du design transmet de la fluidité, de la transparence et de la légèreté. La touche de couleurs éclatantes comme le rouge, l’orange ou le jaune, donne de la lumière à la gamme des beiges, tandis que le bleu a été introduit pour ce côté rétro marin. Le modernisme a été mis en valeur avec beaucoup de sensualité. Et comme toute grande marque qui veut faire profiter au plus grand nombre de la qualité de ses créations tout en attirant de nouveaux acheteurs, MANGO propose en ce moment des soldes avec 50 % de réduction sur tous ses produits.


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COMPTABLE AGRÉÉ OU COMPTABLE GÉNÉRAL ?

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PARCOURS MERCREDI 13 AVRIL 2011

Être comptable ne suffit pas. Même au sein de la profession, il existe des différences pas toujours faciles à discerner. Qu’estce qui sépare, par exemple, le comptable agréé (ACA/ACCA)

du comptable général (ou de gestion) ? Le premier se préoccupe avant tout de la communication financière d’une entreprise avec les partis externes à celle-ci - les action-

naires, les autorités fiscales, les médias. Le second, lui, assure la communication d’information comptable aux partis internes à l’entreprise, donc à ses gestionnaires.

MARYVONNE PALANDUZ

« Finance, without a business perspective, is a threat to business » The chairperson of the Chartered Institute of Management Accountants (CIMA) Southern African Regional Board was recently in Mauritius to talk about the evolution of accounting. In an exclusive interview with Capital, Maryvonne Palanduz talks about the potential threat to business of the failure to understand finance from a business perspective, as management accountants, in our regulatory-type environment, have to ensure that everything is up-to-date | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN PHOTO : MANOJ NAWOOR

❚ Are you the first lady to

chair the CIMA Southern African Regional board ? I am the 2nd woman to be the chairperson. I think in the eighties, there was a lady, Denis Jenkins, who chaired the Board. So now we are talking about 30 years later. I’ve chaired the board for a year now, but I have been on the board for the last 6 years. I am also involved in the global marketing committee in the region to actually look at growth across all these regional divisions that we have structured around the globe. That is quite exciting. And I think some of the markets we are going in are big markets. We are looking mainly at resources and priority. What is interesting for the region is that in 2004 we made an important decision to extend our strategies to the core markets. ❚ Is it challenging for a

woman to be at the head of the board ? I find it very interesting. I’ve recently been asked to participate in a research paper on woman and leadership. But personally, I never considered gender to be an issue. So when I get asked these questions, it makes me think. I see performance of the person doing the job. I actually do not see gender. It is not more or less challenging because you are a woman. I think, if anything, I do believe that we have got very different ways in which we operate. Women are far more elaborate in the way they manage situations and people. It is in the way we’ve been brought up. It is just like at home. The mother is the one keeping the father happy, the children happy, the granny happy... If we are looking at chairing a board, we do have people from different genders, with different issues. How do you manage these persons and

CHALLENGE. Maryvonne Paladuz has been chairperson of the CIMA Southern African Regional Board since 2005


USA : ACCOUNTANT RECEIVES WHISTLE-BLOWER PAYOUT An accountant who reported evidence of tax fraud has received an award of $4.5 million in the first whistle-blower payout under an Internal Revenue Service program established in 2006, according to his at-

torney. The accountant client discovered a tax liability of over $20 million at his employer, a Fortune 500 financial-services firm, according to the whistle-blower’s lawyer, Eric L. Young, who declined to identify the

firm or his client. After the company declined to report the liability, the accountant took the information to the IRS, according to Mr. Young. An IRS spokesman declined to comment, citing federal privacy laws.

❚ What is the role of the

board? We see the board very much as being a gathering structure in the region. We have a staffed office that makes sure that our operational plans are executed. The board is there to look at strategic needs we need to institute, and what are the measures needed to deliver the strategy and other gaps we need to address, the funding required... I see the chairman of the board as somebody who needs to be processed in terms of looking at the need of going forward, how the meetings need to be structured to make sure we achieve what we need to achieve. Do we have the right people on the board, to make sure we deliver ? If we don’t, what are the gaps and how do we fill them ? It’s really to make sure you have a balanced portfolio to manage your delivery.

your visit to Mauritius ? One of the things which I really wanted to do when I was elected chairperson of the board is to give an understanding of CIMA’s operation through branch network. I am going to all the branches that are related to our region, and looking at the AGMs, and what is special for me is meeting the branches’ representatives. It is a free formal discussion I had with the Mauritian representative, with no particular agenda. What I am testing is if our structure is effective. Do the branches feel that they can actually impact strategy and other lines of communication ? What do we need to do more or less of ? One of the things we need to do is quite exciting, which is to get across the African continent, all the Sub-Saharan Africa and as a result of that, posing a question

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PARCOURS

MERCREDI 13 AVRIL 2011

❚ And from CIMA’s

perspective ? We do have challenges. But CIMA, as an institute, has seen significant growth numbers in very large markets globally. And we do try to monitor what happens on a competitive basis. Not many accounting bodies have actually seen the contraction happening. We’ve seen expansion happening. So we are looking good. ❚ Any kind of apprehension

❚ What are the obstacles

❚ What is the purpose of

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entiation between what is regulatory, statutory, compliance because that in itself has become a vast world in terms of what needs to be managed, and you need accountants to manage that. You also need accountants that guide the business, to advise you in terms of strategy and what needs to happen to shape it in a direction. So I think it’s been good for us from a differentiation perspective.

actually come to the best solutions ? We have a very effective way of doing this. Generally!

you face in your quest to deliver ? I think one of the big challenges that we had in the region is that just because it is geographically so widespread, and you have markets with very distinct operating models, from a regulatory perspective in the market, we were trying to just understand it. The board was set up in 2003, so it is a fairly young board. But I think we have mastered this first big challenge.

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One of the things which I really wanted to do when I was elected chairperson of the board is to give an understanding of CIMA’s operation through branch network. I am going to all the branches that are related to our region, and looking at the AGMs, and what is special for me is meeting the branches’ representatives

pertaining to our structure: Is our structure relevant to taking us forward for growth ? Part of my visit is trying to understand what the structure needs to change, define what are our strengths and our weaknesses. Do we know what they are, or do we think we know what they are ? We are really into a big depth analysis. ❚ Do you think that in Mau-

ritius, we have the right persons and the right training as far as management accountants are concerned ?

That is a tough question, since I am not Mauritian. What I can probably talk about is the outcome of my discussion with my colleague in Mauritius. There is no doubt there is a great demand in getting people to actually focus on the accounting and finance profession side. They’ve brought some business partners on the business side to drive the business performance in going forward. I think that you have quite a tough regulatory-type environment, and it has been said recently that the reports need to be published on a quarterlybasis. If you are looking at taking something from 6 months to a quarterly-basis, the capacity you need to throw in doubles. That’s the impact of it, which is huge. In many aspects, the accounting profession is further and further removed from the business, in that they are just making sure all these compliances are taking place, that everything is up-to-date. The problem with the need and demand to understand finance from a business perspective, I got to understand from the members, is that they do not see them as going forward, and that it is something which

is potentially a threat for business. That is why we are here to help find solutions. ❚ How do you view the fi-

nancial crisis from a professional point of view ? It was quite interesting when we had the collapse of the global markets. Fundamentally, I think the role of the management accountant is the one which is really being questioned through this. Part of the crisis came through companies and their operating systems. But if you look at the underscore, a lot had to do with unsustainable business markets. CIMA’s focus is really on business, what are its key operating drives, how to optimise their performance and how do I do it in a sustainable manner. It is making sure you understand what are your risks and how to manage those risks, and ensure, at the bottom line, that you are actually in a balanced position. I do think that the collapse of global finance has been very good for the management accountant profession. There is a lot more understanding pertaining to the core business model that needs to be understood, the fundamental differ-

for the future ? We are very positive. We’ve been growing double-digit figures in the Southern African region in terms of our memberstudents for the past six years. I think that it is really exciting going forward. That was part of why I was here in Mauritius. To share with the AGM what were the targets we set ourselves six years ago, how far we have reached, and that we have exceeded our targets by 18%. We are also looking at how we go forward. We are looking at some aggressive plans, and we have got strategies in place on what we have to achieve. Large dependence is on collaboration with other bodies.

WHO IS MARYVONNE PALANDUZ ? The chairperson of the Chartered Institute of Management Accountants (CIMA) Southern African Regional Board obtained her Bachelor of Commerce degree with the University of South Africa in February 1996 as a part-time student. Some more part-time studies and long days at work allowed her to qualify as an associate member of the Chartered Institute of Management Accountants (CIMA) in August 2004. She then obtained fellow membership from the Institute in May 2010. She started her CIMA career in the Western Cape branch as an enthusiastic student in 2000, organising member and student network events and has been on the CIMA Southern African Regional Board since 2005.


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ORANGE TV ENCHAÎNE AVEC SES NOUVEAUTÉS

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WIDE ANGLE MERCREDI 13 AVRIL 2011

Avec onze nouvelles chaînes et deux nouveaux bouquets, Orange fait le plein en ce qui concerne les nouveautés TV. Parmi, « Nessma EU », la chaîne du grand Maghreb (divertissement, information, sport....) en exclusivité sur TV

Orange ainsi que « Vivolta », qui viennent s’ajouter aux 35 chaînes thématiques déjà disponibles en direct sur le bouquet Extra. Les enfants seront également ravis d’apprendre qu’ils pourront regarder leurs émissions préférées en

avant-première, c’est-à-dire une semaine avant leur diffusion à l’antenne sur des chaînes comme « Disney Channel Replay ». Orange envisage même de proposer, pour très bientôt, 5 nouvelles chaînes dans le bouquet africain.

ORANGE MET EN SCÈNE L’ÉCOLE DE DEMAIN Orange a fait classe comble au centre international de conférences Swami Vivekananda, à Pailles, le week-end dernier. La troisième édition de son salon a attiré près de 50 000 visiteurs. Orange Expo 2011 a fait un clin d’oeil spécial aux formateurs et aux apprenants

PROCÉDANT À l’ouverture officielle du salon, le ministre de l’Education nationale Vasant Bunwaree devait parler de « belle opportunité de créer l’école de demain et de proposer une expérience LIVE de l’apport de la nouvelle technologie au secteur éducatif, en ligne avec la vision affichée du ministère de l’Education et des Ressources humaines ». Orange Expo a mis le thème de l’éducation au centre de son Salon 2011, invitant étudiants, parents, enseignants, administrateurs éducatifs et responsables d’agences de formation professionnelle à faire connaissance avec ce que sera la « classe numérique ». La technologie de l’informatique évolue de manière à servir tout ce qu’on peut imaginer comme activité humaine, et c’est normal qu’elle investisse les établissements scolaires en proposant des outils d’apprentissage numériques. Ainsi, la technologie permettra demain de remplacer le tableau noir et la craie par le tableau interactif. L’enseignement digital concerne également les agences spécialisées en formation professionnelle, de plus en plus nombreuses depuis ces dernières années. Les opéra-

accéder à des logiciels et des services à distance. Les stands proposant des services entreprises affichaient les enseignes de Cisco, Brinks, Alcatel, Samsung et LG. A signaler, sur ce registre, la plate-forme Energinov, un projet élaboré par des jeunes universitaires, avec des applications mobiles sur base Android permettant de téléphoner, surfer sur le Web, écouter de la musique ou regarder des films tout en créant et en modifiant ses propres applications selon ses envies ou ses besoins.

teurs de ce secteur ont, d’ailleurs, montré un vif intérêt pour les démons-trations animées par les représentants d’Orange dans le « learning cube » installé à cet effet. De la salle de classe à l’entreprise il y a peut-être un grand pas, mais la technologie de l’information ne connaît pas les distances. Parmi les solutions aux entreprises, Orange propose des salles de réunion intelligentes, des services de vidéo-conférence haute définition, le télé-travail et le ‘cloud computing’ pour

PRIX CASSÉS Comme tout salon d’expo-vente, Orange a bien sûr profité de son weekend à Pailles pour faire la promotion de ses produits et services à prix cassés. C’est surtout cet aspect des salons et autres foires qui attire la grande foule. Ainsi Orange offrait 20 % de remise sur ses téléphones portables. Il en a profité pour présenter ses nouveaux modèles : Nokia N8, LG Saffron ou Nokia C7 munis du système HD Voice qui élimine tous les parasites, comme les bruits de fond, qui brouillent la com-


DES CHIFFRES EN HAUSSE Ils étaient 10 000 clients abonnés à l’ADSL en 2006. Cinq ans après, ils sont près de 100 000 sur les 335 000 clients ligne fixe d’Orange. Les clients de MyT ayant opté pour le haut débit sont plus de 52 000, contre pas plus

de 8 000 clients en 2006. Autre chiffre communiqué à la cérémonie d’ouverture du salon d’Orange : ils sont actuellement 680 000 utilisateurs de téléphonie mobile. Le gouvernement compte également

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investir dans l’Internet haut débit, a annoncé le ministre Bunwaree, ce qui profitera grandement aux abonnés domestiques, aux organismes publics ainsi qu’aux entreprises, surtout celles opérant dans le secteur du BPO.

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The Benefits of Led Downlights INTERACTIF. Ce tableau numérique nous plonge droit dans l’univers des écrans tactiles, vedettes de l’Orange Expo 2011 PHOTOS : MANOJ NAWOOR

munication entre les correspondants. Et comme l’environnement sonore du salon s’y prêtait à merveille, ils étaient nombreux à mettre à l’épreuve ces nouveautés qui sont sur le marché depuis lundi. L’imagerie occupait également de larges espaces au salon d’Orange. Des appareils photos avec des résolutions de pas moins de 12 Megapixels (Mpx), ainsi que des accessoires comme les sacoches en cuir, des étuis avec support pour le Samsung Galaxy Tab ou le ‘Parrot Datasheet’. Innovation qui mérite d’être mentionnée, les organisateurs d’Orange Expo n’ont pas utilisé beaucoup d’électricité au centre Swami Vivekananda pour leur salon du week-end dernier. Leur propre système LED (Light Emitting Diode) donne un éclairage évoluant selon les exigences du lieu et du moment, évitant donc tout gaspillage. Un système économe en énergie et qui permet en même temps de créer des effets visuels en jouant sur les contrastes.

LED stands for light emitting diode. LED downlights have become one of the most popular methods of lighting in recent years. Installation is relatively simple and the LED lights themselves have various benefits. LED lights are energy efficient as they burn very cool as opposed to traditional incandescent or halogen bulbs. They tend to have a very long life and can last 50,000 to 100,000 hours compared to 1000 hours with traditional light bulbs. They are also very durable. They have no fragile filaments or tubes and are resistant to heat, cold and shock. The LED lights themselves are a cluster of individual units. Many produce white lights but others generate light of other wavelengths. LED downlight fixtures consist of a LED driver, reflector venting, and wiring via low voltage leads, reflector to provide a glare free appearance in the ceiling, LED light engine and an aluminium heat sink. This unit ultimately results in superior brightness. They are commonly used in hotels, restaurants, retail shops, apartments and offices as they are energy saving and good for the environment. LED lights are very reliable when compared with conventional lamps. They require no routine maintenance which ensures continued performance and lamp disposal problems are eliminated due to the long life of the LED bulbs. Traffic lights and outdoor signs are being changed over in many cities due to the environmental and economical advantages. LED lighting is an evolving technology and has many applications from Christmas lights, rope lighting to spotlights. With energy costs increasing, new innovations in energy conservation are welcome. Increased energy efficiency makes LED downlight fixtures an excellent option for homeowners who want to reduce their electricity costs. SOURCE : INTERNET

NOUVEAUTÉS. Le salon a été l’occasion pour Orange de présenter de nouveaux téléphones mobiles, surtout ceux équipés du système Android


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LE PROFESSEUR JULIAN LE GRAND À MAURICE

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Il sera à Maurice pour animer une discussion qui aura pour thème ‘Government and Individual Behaviour : Nanny State or Helpful Friend ?’, mercredi prochain, au Sir Harilal Vaghjee Memorial Hall. Ju-

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GLOS PLAN MERCREDI 13 AVRIL 2011

lian Le Grand, souvent considéré comme le Professeur Richard Titmuss de la London School of Economics depuis 1993, sera l’invité du ministère de la Fonction publique et des réformes adminis-

tratives. Le célèbre conférencier a agi comme conseiller auprès de la Commission européenne, de la Banque mondiale et de l’OMS. Il a également écrit et édité une vingtaine d’ouvrages sur l’économie.

BUREAUTIQUE

LA PUISSANTE XEROX 1000 DÉBARQUE Toute démarche de marketing vise à faire bonne impression. Les entreprises, grandes, petites ou moyennes se doivent de veiller à la qualité de leurs imprimés – papier en-tête, correspondances tous types, documents presse, cartons d’invitation. Il y va de leur image | HERRSHA LUTCHMAN-BOODHUN PRESQUE UN an près son lancement au niveau mondial, la Xerox 1000 Colour Press est à Maurice depuis début avril. La célèbre marque américaine est représentée par Harel Mallac Bureautique. Le service de la nouvelle imprimante sera commercialisé par la firme Imatech, spécialiste en impression numérique industrielle. Selon ses représentants, c’est la première imprimante de ce genre à faire son apparition sur le continent africain, en dehors de l’Afrique du Sud. La présentation officielle a eu lieu jeudi dernier dans les nouveaux locaux d’Imatech, à Phoenix, en présence des représentants de Xerox de Londres et d’Afrique du Sud. Pour faire forte impression à cette occasion, Imatech avait fait imprimer et exposer les plus belles réalisations du célèbre photographe Christian BossuPicat. Il a aussi été annoncé, au cours de la cérémonie, que la compagnie Imatech ouvrira bientôt une antenne à PortLouis. Elle envisage également de développer le ‘web to print’, c’est-à-dire, l’envoi des documents à être imprimés par In-

Gould, Xerox Regional Manager Central and South Africa, a parlé des partenariats solides qui existent entre Maurice et Xerox. « Harel Mallac Bureautique, qui représente la marque dans l’île, a fait un excellent travail pour promouvoir Xerox et assurer un service de maintenance et après-vente », at-il déclaré. NOUVEAUTÉ. La Xerox 1000 installée à Maurice est l’un des premiers appareils du genre sur le continent Noir

ternet, ce qui évite au client d’avoir à se déplacer. EXCELLENTE RÉPUTATION Selon Etienne SangléFerrière, directeur général d’Imatech, Maurice jouit d’une excellente réputation dans le domaine de l’imprimerie offset de haut niveau : « Le contexte du marché aujourd’hui veut qu’on s’oriente aussi vers le numérique. C’est pourquoi Imatech propose des imprimés de grande qualité en petits tirages, avec possibilité de personnalisation, dans des délais très courts ». La qualité du service compte aussi pour beaucoup,

ajoute Vincent Rogers, le président du conseil d’administration sortant de la compagnie. « Pour nous, s’il n’y a pas de service, il n’y a pas de clients. On est fier d’assurer un service hors pair, et de se doter aussi des technologies de pointe afin d’avoir toujours un avantage compétitif », a-t-il souligné, avant de présenter son successeur, Michel Coquet, qui est une figure très connue du secter de l’imprimerie à Maurice. Il est directeur général d’IPC. Toujours au niveau des interventions à la soirée de présentation officielle de la nouvelle imprimante, Kevin

RENTABILITÉ « La qualité d’image proposée par ces nouvelles presses est absolument remarquable », déclaré pour sa part Frank Romano, Professeur émérite au Rochester Institute of Technology. « Les fournisseurs de services d’impression cherchent à augmenter la rentabilité de chaque page produite et le ‘toner’ clair répond à cette attente, apportant à chaque application des couleurs éclatantes, une excellente qualité d’image et une grande valeur ajoutée. » La Xerox 1000 Colour Press imprime 100 pages par minute et peut produire une qualité d’image à haute définition sur un large éventail de papiers. L’option ‘toner’ clair amplifie la qualité et le rendu des travaux.

Non-double imposition : négo ciations avec le Portugal et le Vietnam LA MAURITIUS Revenue Authority (MRA) poursuit ses négociations avec d’autres pays avec pour objectif d’aboutir à des conventions de non-double imposition. Une première série de négociations avec les autorités portugaises et vietnamiennes pour la conclusion d’une convention avec Maurice a eu lieu durant la première quinzaine d’avril. La non-double imposition est l’un des moyens de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur les revenus. Dans le cadre de collaborations bilatérales entre pays, la délégation mauricienne, dirigée par Mustapha Mosafeer, directeur de la Large Taxpayers Department and International Taxation Unit de la MRA, a eu des séances de travail avec une délégation portugaise dirigée par Miguel Serrao, Tax Adviser du Centre for Fiscal Studies au sein du ministère des Finances de son pays. La délégation du Vietnam était menée par Le Hai Hong, Deputy Director General, du General Department of Taxation du ministère des Finances du Vietnam. Selon les membres de la délégation de la MRA, cette première série des négociations a eu lieu dans une atmosphère de compréhension mutuelle et de coopération. Même si à la fin des réunions certaines questions sont restées sans réponse. Un deuxième round de négociations se tiendra bientôt au Portugal et au Vietnam.

Bourse de Maurice : la MCB en tête LE STOCK Exchange of Mauritius (SEM) a publié au début du mois la classification des Top Ten Companies en termes de revenus annuels pour la période se terminant au 31 mars 2011. La Mauritius Commercial Bank (MCB) se retrouve en tête de liste avec un Annualised Total Return (depuis son inscription sur le marché boursier) de 25,81 %, suivi de près par Shell Mauritius Ltd, avec 25,08 %. Voir le tableau ci-contre pour la classification des compagnies.

OFFICIAL MARKET - CLASSIFICATION OF COMPANIES IN TERMS OF ANNUALISED TOTAL RETURN AS AT 31 MARCH 2011 COMPANIES

Date of Listing on the SEM

Rank 1. The Mauritius Commercial Bank Ltd

Annualised Year - on - Year 3 Years 5 Years Total Return Total Return (%) Total Return (%) Total Return (%) since Listing (%) (01.04.10 - 31.03.11) (01.04.08 - 31.03.11) (01.04.06 - 31.03.11)

Total Return since Listing (%)

5-Jul-89

25.81

32.66

12.12

260.08

2. Shell Mauritius Ltd

13-Nov-91

25.08

45.42

285.72

200.18

7,570.87

3. ENL Land Ltd

24-Jan-90

23.69

98.45

257.54

721.39

8,964.56

4. Mauritius Union Assurance Co. Ltd

14-Dec-93

23.63

15.89

259.86

492.55

3,829.75

5-Jul-89

22.71

53.09

310.05

351.71

8,479.97

5. United Basalt Products Ltd 6. Mauritius Oil Refineries Ltd 7. Gamma Civic Ltd 8. State Bank of Mauritius Ltd 9. The Mauritius Development Investment Trust Co. Ltd 10. Rogers & Co. Ltd

14,644.12

21-Feb-90

22.71

35.14

167.75

231.03

7,426.64

30-Nov-94

22.28

109.39

393.26

973.67

2,578.49

30-Jun-95

22.03

23.79

12.34

235.99

2,206.55

5-Jul-89

21.82

56.48

42.09

228.10

7,214.30

27-Jun-90

21.25

17.35

-19.70

123.27

5,370.00


LABEL ÉCOLO Un papier ne peut adopter le qualificatif “écologique” que s’il présente, à usage identique, un avantage environnemental sur le papier traditionnel. On dit d’un papier qu’il est écologique s’il est source de moins

Malgré un investissement initial de Rs 2 millions, l’entreprise a dû surmonter plusieurs obstacles à ses débuts. Même si les statistiques étaient en sa faveur, Paper Plus Ltd a nécessité une bonne dose de volonté de la part de son directeur pour asseoir sa position sur le marché local Pourtant, au départ, rien ne semblait prédestiner Paper Plus Ltd à un tel avenir. Mais en homme d’affaires avisé, Pierre Yeung saura investir dans les équipements qui aideront l’entreprise à asseoir sa progression. La première étape consistera à investir dans des machines allemandes, plus fiables que celles importées de Taiwan. Ces nouvelles machines ont la particularité de pouvoir tout réaliser d’un seul coup, de l’impression au pliage en passant par la pose des fenêtres, le gommage et l’apposition de colle. Le temps de production s’en trouve ainsi largement réduit. Ces équipements permettront aussi à l’entrepreneur de proposer divers autres produits, dont des sacs en papier à vocation

permettent de voir si deux papiers sont identiques à l’usage. On parle bien entendu du grammage, de la blancheur du papier, mais aussi de sa main, de sa permanence et de sa rigidité.

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ENTREPRISE MERCREDI 13 AVRIL 2011

PAPER PLUS LTD

Un parcours bien enveloppé Simple bout de papier plié, l’enveloppe n’en demeure pas moins une source de sueurs froides pour beaucoup vu qu’elle renferme souvent factures et autres mauvaises nouvelles. Pourtant, c’est sur cet objet parfois honni que Pierre Yeung a bâti son entreprise. Aujourd’hui, dans le monde des enveloppes, Paper Plus Ltd a su décacheter tous les secrets | SARAH THANDRAYEN PHOTOS : MANOJ NAWOOR

NOUS SOMMES en 1992. Pierre Yeung a repris à son compte la boutique familiale, comme il est de coutume dans le petit commerce. Pourtant, une simple réflexion de son épouse l’amènera à reconsidérer un objet usuel, qui passe presque inaperçu, l’enveloppe en papier. Vu le nombre d’enveloppes utilisées au quotidien dans le pays, Pierre Yeung entrevoit là une opportunité. Les enveloppes utilisées à l’époque sont pour la plupart importées. Celles produites dans le pays, du reste, ne présentent pas d’attrait, surtout en raison d’une qualité peu appréciable. Il y a donc là un marché à saisir. Pierre Yeung se lance dans l’aventure, et commence par importer des machines de Taiwan après avoir discuté de son projet avec son entourage. C’est ainsi que se dessinent les prémices d’une entreprise qui, en moins de 20 ans, connaîtra une progression constante. L’entreprise, qui a diversifié son portefeuille pour proposer de nouveaux produits en papier, compte aujourd’hui une vingtaine d’employés.

d’impact sur l’environnement, tout au long de son cycle de vie, par rapport à d’autres papiers standards d’usage similaire. Ce sont des caractéristiques techniques, utilisées par les professionnels du secteur, qui

DÉVELOPPEMENT. Il existe de bonnes perspectives dans le secteur de l’emballage

écologique. Paper Plus Ltd est, à n’en point douter, le premier fabricant mauricien d’enveloppes en papier de qualité et son catalogue comprend aussi bien les enveloppes de base que les enveloppes à fenêtres. Quant au choix des coloris, il est tout aussi varié que les dimensions. Les produits sont conçus sur commande et personnalisés à la demande du client. OUVRIERS ÉTRANGERS Les papiers et matériels utilisés proviennent des pays européens, d’Afrique du Sud, d’Indonésie, de Chine et du Japon. L’innovation étant une des clés de la réussite, Paper Plus ltd a introduit, peu de temps après sa création, les enveloppes ‘peel and seal’ rendues possibles grâce à l’acquisition d’une nouvelle machine, la ‘paper sticking machine’.

Forte de ces investissements et de sa volonté d’innover dans ce marché, la société a su consolider ses assises et est aujourd’hui officiellement reconnue par plusieurs organismes, notamment la Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA) et la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI). Malgré un investissement initial de Rs 2 millions, l’entreprise a dû surmonter plusieurs obstacles à ses débuts. Même si les statistiques étaient en sa faveur, Paper Plus Ltd a nécessité une bonne dose de volonté de la part de son directeur pour asseoir sa position sur le marché local. Au fil des années, Pierre Yeung a investi énormément dans les équipements afin de ne jamais compromettre la qualité. L’entreprise fonctionne, valeur du jour, avec des équipements évalués à Rs 9 millions.

La main-d’œuvre a été une autre contrainte à laquelle Paper Plus Ltd a dû faire face. L’entreprise emploie aujourd’hui des Mauriciens mais il lui a fallu, dans le passé, faire appel à des ouvriers étrangers, pour la plupart des Bangladais. SUCCÈS LÉGITIME La réussite de Paper Plus se mesure aussi en termes de la superficie qu’occupe l’entreprise. Au départ, c’est un local de 2 000 pieds carrés, à Triolet, qui abrite l’usine. Cinq ans plus tard, l’entreprise emménage à Riche-Terre, dans un bâtiment totalisant 6 000 pieds carrés. Au fur et à mesure que les commandes augmentent, le directeur sent le besoin d’agrandir son entreprise. Depuis cinq ans, celle-ci a élu domicile à Coromandel, dans un bâtiment de 10 000 pieds carrés. De nos jours, l’entreprise fab-

rique, outre les enveloppes en papier, des ‘shopping bags’ et des sacs en papier. L’entreprise, au fil des années, s’est donné une vocation écologique. Ainsi, tous ces produits sont recyclables. Et Paper Plus Ltd a vu plus loin dans la mouvance verte. Pierre Yeung nous explique ainsi qu’il mise sur l’aspect écologique de ses produits en limitant l’utilisation des produits chimiques, ce qui les rend de ce fait biodégradables. Abordant l’avenir de son entreprise, Pierre Yeung, avec du recul, estime qu’elle s’en est bien sortie jusqu’ici, malgré la crise. Sa vision est maintenant basée sur l’expansion et sur le lancement de nouveaux produits. Pour cet homme originaire de Rose-Hill, la fierté devant un tel succès est légitime, d’autant qu’il y est arrivé, comme il le souligne lui-même, « sans études universitaires ».


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L’AFRIQUE PEUT BÂTIR UNE ÉCONOMIE VERTE

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Le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Achim Steiner, souligne que l’Afrique est bien placée pour tirer profit des nombreuses opportunités sur le continent pour bâtir

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‘une économie verte’. « Ce continent est pour plusieurs raisons l’envie du 21ème siècle », a déclaré Achim Steiner aux ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, admet-

tant que « lors du Sommet sur la Planète, en 1992, nous ne pouvions pas entrevoir l’ampleur des défis relatifs aux changements climatiques et la perte de la santé et des terres cultivables ».

JUBILÉ D’OR

L’OCDE brasse large

Les pays fondateurs, de même que ceux qui ont rejoint le mouvement en cours de route, ont tous tiré d’énormes bénéfices, parfois spectaculaires, de leur adhésion à l’Organisation de coopération et de développement économiques POUR COMPRENDRE l’origine de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), il faut remonter à l’histoire de l’Europe de l’après-guerre. Pour administrer le plan Marshall financé par les Etats-Unis afin de reconstruire un continent dévasté par la guerre, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) fut créée en 1947. L’OECE ouvrait la voie à une ère de coopération qui devait changer la face du continent en faisant prendre conscience aux gouvernements européens de l’interdépendance de leurs économies. Encouragés par le succès de l’OECE et dans la perspective d’étendre ses travaux à l’échelle mondiale, le Canada et les États-Unis se sont joints au mouvement en signant la Convention de l’OCDE le 14 décembre 1960. L’Organisation de coopération et de développement économiques est officiellement née le 30 septembre 1961, date de l’entrée en vigueur de la Convention. D’autres pays ont suivi, à commencer par le Japon en 1964. Aujourd’hui, les 34 pays membres que l’OCDE compte à l’échelle de la planète se concertent régulièrement pour identifier les problèmes, les analyser et proposer des politiques pour les résoudre. Les résultats obtenus sont impressionnants. En cinq décennies, depuis la création de l’OCDE, la richesse nationale a presque triplé aux États-Unis (en termes de produit intérieur brut par habitant). D’autres pays de l’OCDE ont connu des progrès similaires et, dans certains cas, plus spectaculaires encore. C’est également vrai pour d’autres pays qui, il y a quelques décennies, jouaient encore un rôle mineur sur la scène mondiale. Parmi, la Chine, l’Inde et le Brésil s’affirment désormais comme des nouveaux géants économiques. La plupart des pays de l’ancien bloc soviétique ont soit adhéré à l’OCDE, soit adopté ses normes et principes dans le but d’atteindre ses buts

ENVERGURE. L’OCDE regroupe 40 pays représentant 80 % des échanges et investissements mondiaux

communs. Des négociations sont en cours pour l’adhésion de la Russie, alors que les relations avec l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie se sont renforcées dans le cadre d’un programme d’engagement renforcé. Avec eux, l’OCDE réunit autour d’une même table 40 pays représentant 80 % des échanges et des investissements mondiaux, ce qui lui donne un rôle central pour relever les défis posés à l’économie mondiale. La mission de l’Organisation de coopération et de développement économiques est de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde. CONJUGUER LES EFFORTS L’OCDE offre aux gouvernements un forum où ils peuvent conjuguer leurs efforts, partager leurs expériences et chercher des solutions à des problèmes communs. L’OCDE travaille avec les gouvernements afin de comprendre quel est le moteur du changement économique, social et environnemental. Les autres activités de l’organisme sont : mesurer la productivité et les flux mondiaux d’échanges et d’investissement, analyser et comparer les données afin de prédire les tendances à venir et

VALEURS FONDAMENTALES • Objectivité – analyses et recommandations indépendantes fondées sur les faits. • Ouverture – Encourager le débat et une compréhension partagée des grands enjeux mondiaux. • Audace – Oser remettre en question les idées reçues, à commencer par les nôtres. • Esprit pionnier – Identifier les nouveaux défis à long terme et s’y attaquer. • Éthique – La crédibilité repose sur la confiance, l’intégrité et la transparence.

établir des normes internationales dans toutes sortes de domaines, de la sécurité des produits chimiques et des usines nucléaires à la qualité des légumes. L’OCDE est aussi un observatoire de la société, qui prend en compte l’examen du coût des impôts et de la sécurité sociale pour les citoyens, ainsi que le temps libre dont ils disposent. Elle compare aussi la façon dont les systèmes éducatifs préparent les jeunes à la vie moderne et la façon dont les systèmes de retraite protégeront les citoyens plus âgés. L’organisme s’appuie sur les faits et l’expérience concrète et recommande des politiques

dont le but est d’améliorer la vie de l’homme de la rue. L’OCDE travaille étroitement avec les entreprises, à travers le Comité consultatif économique et industriel et les syndicats, à travers la Commission syndicale consultative. Aujourd’hui, alors que l’OCDE fête ses 50 ans, les efforts visent surtout à aider les gouvernements dans quatre principaux domaines : 1. D’abord et avant tout, restaurer la confiance dans les marchés ainsi que les institutions et les entreprises qui les font fonctionner. Cela exigera des meilleures réglementations et une gouvernance plus ef-

ficace à tous les niveaux. 2. Rétablir les finances publiques saines qui sont à la base de la croissance économique durable de demain. 3. Chercher à stimuler de nouvelles sources de croissance à travers l’innovation, des stratégies de « croissance verte » respectueuses de l’environnement et le développement des économies émergentes. 4. Assurer que chacun, quel que soit son âge, puisse acquérir les compétences nécessaires aux emplois de demain et à un travail productif et satisfaisant.


500 000 BÉBÉS AFRICAINS MENACÉS CHAQUE ANNÉE Selon Dr Luis Gomes Sambo, directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé, quelque 500 000 bébés naissent chaque année en Afrique avec la drépanocytose, une maladie génétique du sang,

mortelle dans 60 % à 80 % des cas. Les ministres africains de la Santé étaient réunis à Brazzaville pour trouver des solutions et préparer une position commune du continent à la réunion mondiale sur les ma-

ladies héréditaires prévue fin avril à Moscou. La répétition de crises de drépanocytose peut entraîner de sévères lésions des reins, des poumons, des os et du système nerveux central.

Le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) est un programme de l’Union africaine adopté à Lusaka, en Zambie, en 2001. Au fond, le NEPAD est une nouvelle intervention conduite par les leaders africains pour mener à bien de nouvelles approches et priorités pour la transformation politique et socio-économique de l’Afrique

LE NEPAD, outil de transformation pour l’Afrique CE NOUVEAU partenariat reflète l’engagement des dirigeants africains fondé sur une vision commune et une conviction partagée. Ses objectifs essentiels consistent à placer les pays africains individuellement et collectivement sur la voie du développement et de la croissance durables et à leur permettre de participer activement à l’économie mondiale. Le NEPAD offre une unique occasion aux pays africains, aux communautés économiques régionales et aux acteurs de prendre le contrôle de leur programme de développement, de travailler plus étroitement ensemble et de coopérer avec plus d’efficacité avec les partenaires mondiaux. RENFORCER LES CAPACITÉS L’Initiative NEPAD-OCDE sur l’investissement en Afrique vise à appuyer le renforcement des capacités des pays africains à améliorer le climat des affaires en faveur de la croissance et du développement, en tirant profit de la méthode d’apprentissage par les pairs et des instruments de l’OCDE en matière de coopération tels que le Cadre d’action pour l’investissement (l’instrument le plus exhaustif et le plus largement endossé au niveau multilatéral en matière de réforme du climat de l’investissement). Le travail accompli dans le cadre de l’Initiative a aidé les pays du NEPAD à renforcer le volet « in-

vestissement » du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et a appuyé la mise en oeuvre des réformes des politiques d’investissement dans des secteurs importants comme l’eau et les infrastructures routières. L’Initiative bénéficie d’une forte implication africaine. Le groupe de direction de l’Initiative est présidé par le Secrétaire exécutif du NEPAD avec comme vice-présidents l’Afrique du Sud et le Japon. Le Groupe comporte les principaux acteurs du NEPAD, les pays et organismes donateurs et

pays de l’OCDE, les Communautés économiques régionales, le NEPAD Business Group et le NEPAD Business Foundation, le Forum pour le Partenariat avec l’Afrique, le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, le Fonds pour le climat d’investissement en Afrique, la Banque mondiale, la CNUCED ainsi que d’autres organisations partenaires. L’Initiative continuera à jouer son rôle de facilitation du dialogue sur la politique de l’investissement.

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Mobilisation d’investissement LA CINQUIÈME Conférence ministérielle de L’Initiative NEPAD-OCDE pour l’investissement en Afrique se tiendra les 26 et 27 avril 2011 à Dakar, sous la présidence du chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade. La première partie de ce forum sera axée sur les mesures visant à mobiliser l’investissement dans les infrastructures et l’agriculture. Les participants devront identifier les défis majeurs et les conditions à l’accélération de l’investissement dans les secteurs clés pour le renforcement des capacités de production en Afrique. Les responsables gouvernementaux débattront avec des représentants du monde des affaires et des experts sur les enjeux suivants : • Renforcer l’investissement privé dans les infrastructures et l’amélioration des normes. • Renforcer l’attractivité du secteur de l’agriculture pour les investisseurs étrangers et nationaux. • Mieux mobiliser l’investissement vert comme gisement d’emplois et de croissance. • Renforcer l’intégrité des entreprises en Afrique Sera également lancé, à cette occasion, le projet sur l’aide en faveur de l’investissement dans les infrastructures. Ce projet analyse l’appui des partenaires au développement et à l’amélioration des conditions de l’investissement dans les infrastructures africaines. La deuxième partie du forum sera consacrée à la réunion ministérielle, réunissant des acteurs africains jouant un rôle essentiel dans la réforme des politiques d’investissement, examinera les modalités de renforcement des réformes visant à l’amélioration du climat de l’investissement en Afrique. Les discussions mettront en lumière les bonnes pratiques et les succès en matière de mise en oeuvre des réformes. Seront également considérés les obstacles majeurs à ces réformes, ainsi que les moyens de les surmonter.

Alerte à la pharmaco-résistance Afrique cherche leaders LE REPRÉSENTANT de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en République démocratique du Congo (RDC), le Dr Léodégal Bazira, a appelé les Etats membres de l’organisation à s’impliquer dans la lutte contre la pharmaco-résistance. C’était le jeudi 7 avril, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé. Le Dr Bazira a demandé à ces Etats d’élaborer et de mettre en oeuvre des politiques et des stratégies qui prennent en compte la menace

de la pharmaco-résistance afin de limiter l’évolution et la propagation éventuelle de germes résistants. Il les a aussi invité, à la lumière du thème de la Journée mondiale de la santé de cette année, « Combattre la pharmaco-résistance : pas d’action aujourd’hui, pas de cure demain », de prendre conscience de la réelle menace que constitue la pharmaco-résistance dans la région, afin que les efforts soient conjugués pour la combattre et mobiliser les ressources nécessaires

LA FONDATION Mo Ibrahim va mettre en place un programme de ‘bourses de leadership Ibrahim’, pour « aider à préparer la future génération de dirigeants africains, en leur fournissant des opportunités uniques de formation au plus haut niveau ». Ayant identifié un déficit d’opportunités offertes aux jeunes leaders du continent pour acquérir une expérience critique au niveau décisionnel des institutions multilatérales, la Fondation Mo Ibrahim met en place ce système de bourses, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), la Commission

économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Chacune de ces trois institutions devra ainsi accueillir un boursier ‘Ibrahim’ au sein de son

équipe de direction, pour permettre à ces boursiers nantis de l’expérience et de la formation requises au bout de 12 mois, de jouer par la suite un rôle majeur dans la gouvernance et le développement du continent. Les titulaires de la ‘bourse Ibrahim’ seront choisis parmi des jeunes professionnels en début de carrière, des cadres de moins de quarante ans (moins de quarantecinq ans pour les femmes avec enfants), des ressortissants d’un pays africain et des détenteurs d’un Master, avec 7 à 10 ans d’expérience professionnelle de bon niveau.


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L’HEURE DU BILAN POUR LES DIRIGEANTS DE RENAULT

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FAST LANE MERCREDI 13 AVRIL 2011

LES FRANÇAIS ont l’apanage du bon goût. Et les voitures qui sortent des usines Renault en sont un excellent reflet. Alors que la Fluence attire encore les foules, Capital s’est penché samedi sur un modèle qui vient à peine de débarquer sur notre sol. La Renault attitude se nomme cette fois Latitude. Au premier abord, difficile de faire abstraction de cette voiture, qui se démarque par une taille imposante, faisant d’elle la reine incontestée de l’asphalte aux abords du Centre commercial de Phoenix. Equipée d’un moteur 2 litres capable de délivrer 140 chevaux, pour une vitesse maximale de 230 km/h, la Latitude se classe une gamme audessus de la Laguna ou de la Mégane au catalogue du Losange. Le constructeur n’a point lésiné sur les équipements pour faire de ce modèle sa nouvelle vedette. Ainsi stylisée, la Latitude est bien partie pour séduire les conducteurs qui savent que Renault rime avec… beau.

Une fois l’euphorie de la Latitude passée, notre regard se pose sur la Mégane RS. Voiture sportive qui se confirme à la fois dans le look et la conduite, la Mégane RS demeure malgré tout l’un des véhicules les plus iconoclastes de sa catégorie Tout l’habitacle de ce véhicule a été en effet pensé pour rendre la conduite agréable. Avec un intérieur modelé dans la plus grande classe, des sièges en cuir et un tableau de bord élégamment dessinés, la Latitude montre clairement son appartenance à la catégorie des voitures haut de gamme. Une affirmation que son prix d’environ Rs 2 millions ne saurait démentir. Embarquant une série de 10 hautparleurs offrant du son Dolby Sur-

Le conseil d’administration du groupe s’est réuni lundi à midi pour se pencher sur les premières conclusions de l’audit sur l’affaire Renault. Ces conclusions font état de « graves dysfonctionnements à l’intérieur du

management de l’entreprise », a révélé le même jour Eric Besson, ministre de l’Industrie, à la télévision française. Il a estimé qu’il faudrait « tirer les leçons » de ces dysfonctionnements. Les administrateurs devront déterminer

les responsabilités de la direction suite à la fausse affaire d’espionnage industriel. Les investisseurs s’interrogent sur une éventuelle réorganisation de la gouvernance du groupe.

EXPO RENAULT

Journée d’affluence

Notre pilote n’étant toujours pas sorti de sa léthargie, ‘Fast Lane’ se concentre cette semaine sur deux actualités qui ont dominé le marché automobile local. A commencer par le show Renault concocté par Leal, le week-end dernier, à Phoenix | ROY NEERAYE PHOTOS : MANOJ NAWOOR

ÉLÉGANCE. L’habitacle de la Latitude est synonyme de grande classe

round, la Latitude est taillée pour ce que notre pilote aime bien désigner par un laconique « virée en solo ». La boîte séquentielle est un plus sur ce véhicule qui, il est fort à parier, sera l’un des coups de cœur de Capital pour 2011. Une fois l’euphorie de la Latitude passée, notre regard se pose sur la Mégane RS. Voiture sportive qui se confirme à la fois dans le look et la conduite, la Mégane RS demeure malgré tout l’un des véhicules les plus iconoclastes de sa catégorie. Dessinée au millimètre près pour la conduite à vitesse grand ‘V’, la Mégane RS, équipée d’un moteur turbo de 2 litres, n’en offre pas moins le confort d’une berline. De sa retraite quelque part dans la

jungle urbaine de Port-Louis, notre pilote nous a signifié son intention de mettre cette voiture à l’épreuve dans les semaines à venir. ‘Fast Lane’ aura donc l’occasion de vraiment savoir ce que cette Renault renferme sous le capot. Car, comme le dit notre pilote, interdit de se prononcer sur les capacités de la Mégane RS rien que pour ses beaux feux… HEUREUX COMPROMIS La Fluence, présentée en deux versions lors de cette journée, a attiré son lot d’admirateurs, la publicité placardée à travers le pays aidant sans doute. Produite dans la plus pure tradition Renault, avec un lien de parenté apparent avec la Laguna, cette voiture, qui sillonne nos routes

depuis quelques mois déjà est un heureux compromis entre qualité et prix. La version de base est équipée d’un moteur 1,6 litre et d’une boîte manuelle à cinq rapports. Une version toutes options, avec boîte séquentielle, était aussi de la partie samedi à Phoenix. Mis à part quelques infimes détails, notamment un écart de prix d’environ Rs 100 000, les deux Fluence présentent les même attraits, ceux-là même qui ont su séduire les nombreux conducteurs qui s’affichent fièrement au volant de ce modèle. La Renault Clio, actuellement dans la phase 2 de la troisième série, n’est pas passée inaperçue lors de cette journée, alors que ses grandes sœurs volaient la vedette. Offrant un confort assez surprenant pour un véhicule de cette gamme, cette voiture, de 1,2 litre, présente une puissance maximale de 75 chevaux. Pas de quoi affoler les masses, mais suffisante cependant pour séduire les hommes qui ont longtemps pensé que la Clio était vouée à une clientèle essentiellement féminine. Notre tournée à cette exposition terminée, notre photographe s’enfonce dans la voiture qui le ramène au bureau alors que dans ses yeux et dans la carte-mémoire de son appareil photo, reposent jalousement des instantanés de ces voitures qui, le temps d’une exposition, l’ont conquis.


TOYOTA RELANCE EN PARTIE SA PRODUCTION AU JAPON Le constructeur automobile Toyota a annoncé vendredi la reprise de la production à la moitié de sa capacité dans toutes ses usines au Japon entre les 18 et 27 avril. Le séisme et le tsunami du 11 mars avaient contraint la compagnie à

interrompre la production en raison du manque de pièces et des interruptions dans la fourniture électrique. Toyota, le plus important constructeur automobile au monde, a précisé que la production dans ses 18 usines serait arrêtée de

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nouveau entre les 28 avril et 9 mai, incluant un congé férié au cours duquel les usines sont habituellement fermées. La pénurie de pièces se corrige graduellement, a indiqué Toyota, qui tente toujours d’obtenir diverses pièces.

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FAST LANE MERCREDI 13 AVRIL 2011

MARCHÉ AUTOMOBILE

ET DE QUINZE POUR ABC

Comment conserve-t-on la pole position sur un marché automobile aussi exigu que celui de Maurice ? ABC Motors apporte la réponse à cette question sirupeuse depuis quinze ans déjà. Et ce, par la grâce de Nissan | ROY NEERAYE UN DÎNER pour célébrer une réussite. La formule n’est certainement pas pour déplaire aux nombreux convives réunis vendredi soir au Domaine Anna pour partager un repas placé sous le signe de l’accomplissement. Car, depuis 1996, malgré une concurrence féroce, pour reprendre les propos de Dean Ah Chuen, Executive Director d’ABC Motors, la compagnie a pu maintenir ce classement, faisant de Maurice le deuxième pays après la Chine où Nissan est numéro 1. La soirée, au cours de laquelle ABC Motors s’est vu remettre un trophée récompensant son classement, a vu la présence de deux responsables de Nissan pour la région Afrique, Mike Whitfield et Jimmy Dando, respectivement CEO et General Manager de Nissan Africa Group. Dans son discours, Dean Ah Chuen a souligné à quel point le concessionnaire a dû batailler pour rester en tête d’affiche du marché des automobiles neuves. Pour lui, les ingrédients de ce

RÉUSSITE. Pour Dean Ah Chuen, la performance d’ABC Motors est le fruit d’un excellent travail d’équipe

succès sont une équipe motivée, mais surtout aucun compromis sur le service. A ce sujet, il a annoncé le projet de construction d’un centre qui abritera le service après-vente à Phoenix afin d’éviter aux clients qui habitent les Plaines Wilhems et le Sud la

Les constructeurs automobiles allemands ont le vent en poupe L’ALLEMAGNE TIRE le marché européen. Les immatriculations de voitures neuves y ont progressé de 11,4 % en mars (à 327 921 unités). Au premier trimestre, la hausse était de 14 % (à 763 403 voitures). Certes, ces chiffres sont à relativiser. Car les premiers mois de 2011 se comparent à un premier trimestre 2010 déprimé par la suppression des primes à la casse. Il n’empêche. Derrière la locomotive allemande, la France reste bien orientée (+ 6,1 % en mars, + 8,9 % sur le trimestre). Mais, ces ventes ont été artificiellement dopées par la fin de la prime à la casse. Les constructeurs avaient en effet jusqu’au 31 mars pour livrer des véhicules primés, commandés avant fin 2010. En revanche, les autres grands pays d’Europe sont à la traîne. En Italie, le marché est sinistré (27,6 % le mois dernier et - 23 % sur trois mois). L’espagnol va tout aussi mal (- 29 %, - 27 % sur le trimestre). Les ventes aux seuls clients particuliers s’y sont effondrées de près de moitié. Le bilan trimestriel des immatriculations européennes sera publié le 19 avril. SOURCE : INTERNET

contrainte de se rendre à PortLouis. Mille autres projets figurent dans l’escarcelle d’ABC Motors en cette année 2011, notamment le lancement de la Nissan Leaf, première voiture électrique de la marque, qui sera intro-

duite sur le marché mauricien en avant-première. Parmi les autres lancements, on retrouve la Juke, petit frère de la Qashqai, et la nouvelle Micra. Par vidéo interposée, Gilles Normand, Corporate Vice-President de Nissan, a salué la per-

formance du groupe ABC Motors. Il a réitéré le soutien indéfectible de Nissan à ABC Motors afin de maintenir la place de numéro 1 qu’occupe la marque nippone sur le marché automobile mauricien. Mike Whitfield a, pour sa part, souligné la performance de Nissan sur le marché mondial. La marque a enregistré une vente de plus de 4 millions d’unités en 2010, avec la Chine représentant presque un quart de ce chiffre. Pour le CEO de Nissan Africa Group, ABC Motors a désormais la capacité d’étendre ses opérations à la région, preuve s’il en faut que le concessionnaire a su adopter les bonnes stratégies sur un marché souvent inconsistant. La soirée, animée par Linzy Bacbotte, a aussi été l’occasion pour les fanatiques de la marque de découvrir l’un de ses fleurons, la 370Z, qui trônait fièrement dans la salle où, entre deux verres de vin, chacun y allait de ses anecdotes sur « sa » Nissan.



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