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Gloria - Winds Meet Voices

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JUBIS Probeweekend

JUBIS Probeweekend

GLORIA - W INDS M EET V OICES

de Sylvain Picard, Clarinette / Photos: Thomas Batschelet

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Réunir une harmonie et un chœur symphonique est de toute évidence un défi. Il y a à l'arrière les choristes, qui peinent à faire entendre leurs voix, et à l'avant, un orchestre à vent, qui cherche à en découdre et à montrer toute sa puissance. Je plains nos deux chefs d’orchestre! La main droite tendue vers le bas pour nous supplier de baisser le volume et la gauche faisant des grands gestes vers les choristes pour les encourager à passer notre barrière de son. Il nous aura fallu quelques belles répétitions pour trouver le bon équilibre entre nous tous. Mais quel concert! Un répertoire que nous ne jouons pas habituellement. Une introduction festive avec le Te Deum de Joseph Haydn, où on a pu montrer ô combien mieux les instruments à vents savent accompagner une louange angélique qu’une bande de musiciens grattant leurs cordes. Après le Te Deum nous nous reposons en écoutant attentivement les chants liturgiques chantés par le Chœur Symphonique sous la direction d'Iwan Wassilevski. Puis viens l’exigeante pièce Danceries de Kenneth Hesketh: il s’agit de rentrer tout de suite dans l’esprit du compositeur, ne jamais en faire trop, juste ce qu’il faut, et faire voyager le public. Quel public d’ailleurs, qui semblait enthousiasmé par cette prestation. Lorsque la dernière note de la pièce résonne dans la salle, nous avions tous les yeux rivés sur Pascal, fiers d’avoir réussi, certes fatigués, mais

heureux d’en être arrivé à ce résultat. Le visage de Pascal n’en dit pas moins: rouge, couvert de sueur et souriant jusqu’aux oreilles. Entracte. On reprend la deuxième partie du concert, avec To My Country de Bernhard Zweers, arrangé par Johan de Meij. Excusez du peu. Entre temps nous connaissons très bien ce compositeur, mais avec cette œuvre il nous emballe encore plus avec son style dramatique et solennel. C’est une œuvre courte, mais pour beaucoup d’entre nous la pièce majeure du concert. Le public est de nouveau à 100% immergé.

Nous changeons de style et reprenons avec le chœur Celtic Child de Bert Appermont. Klara Kirchner nous interprète joliment la voix de l’enfant. Puis nous terminons avec le Gloria de John Rutter. L’Allegro vivace explore de manière très habile le mélange particulier entre le chœur classique et l’orchestre à vent. Dans l’Andante nous laissons les solistes nous ramener dans l’ambiance religieuse d’une église. La douceur est ici le maître-mot. Le Vivace e ritmico permet de clôturer de façon festive le concert. Le chœur nous montre une dernière fois tout son talent, l’orchestre donne toute l'énergie qui lui reste. Finalement nous sommes bien récompensés par les généreux applaudissements. Cette fois-ci pas de «Zugabe» - nous étions déjà dans les vestiaires à nettoyer nos instruments, mais le public continue longtemps à demander un dernier morceau. La «Zugabe» sera au mois de janvier!

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