Air Canada enRoute — December / décembre 2016

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STR EET VI EW / S C ÈN E D E R U E

LOW-RISE DUBAI

DUBAÏ REDIMENSIONNÉ

The modest Satwa neighbourhood offers a down-to-earth take on a soaring city. Dans al Satwa, un modeste quartier de Dubaï, la mégapole se dévoile sans apparat. BY / PAR MARCELLO DI CINTIO

PHOTO: IAIN MASTERTON/ALAMY

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N ANY OTHER CITY, A HUMBLE WORKING-CLASS NEIGHBOURHOOD LIKE SATWA would hardly interest foreign travellers. But in Dubai, famed for its glittering wealth and architectural bombast, Satwa is remarkable for its difference. “This is the antithesis of the new Dubai,” filmmaker Mahmoud Kaabour tells me as we walk through the district one evening. A few years ago, Kaabour co-wrote and produced a multimedia project, including a film, called Satwa Stories, highlighting the pleasures of the neighbourhood. “Dubai is successful internationally because it stands out, but once you’re on the inside it becomes a little numbing. You’re always having your beer in a five-star hotel,” Kaabour says. “Suddenly, when you’re in Satwa, a different part of your brain starts functioning.” Satwa’s relative smallness and hidden simplicity reminds you that a human heart beats inside the skyscraping city. Satwa does not evoke Dubai’s past – at least not the romantic Arab history of wind towers, falconers and pearl divers as recreated in the museums here. And it’s likely not a place of the future, either. While the 2008 global financial crisis stalled construction of a grand $95-billion project that would have wiped out the entire neighbourhood, last year a block of old villas was bulldozed to make way for a shiny new shopping district. Kaabour fears more demolition is coming. But in the meantime, Satwa represents Dubai in the present tense. Today’s Dubai relies on the labour of the South Asian, Iranian and Filipino immigrants who work long hours in the shops here. “It’s on these streets that we Dubaians

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ANS TOUTE AUTRE VILLE, UN MODESTE QUARTIER OUVRIER COMME AL SATWA n’intéresserait guère les voyageurs étrangers. Mais à Dubaï, célèbre pour son éclatante opulence et sa démesure architecturale, al Satwa est remarquable pour sa différence. « C’est l’antithèse du nouveau Dubaï », me dit le cinéaste Mahmoud Kaabour alors que nous marchons un soir dans le quartier. Il y a quelques années, Kaabour a coécrit et produit un projet multimédia comprenant un film, Satwa Stories, qui soulignait les attraits du coin. « Sur le plan international, Dubaï a du succès parce qu’il se démarque, mais sur place, ça devient un peu lassant : on boit toujours sa bière dans un hôtel cinq étoiles, poursuit-il. Dans al Satwa, c’est une autre partie de votre cerveau qui s’active. » La relative petite taille et la simplicité cachée de l’endroit vous rappellent qu’un cœur humain bat dans cette ville qui monte. Al Satwa n’évoque pas le passé de la ville, du moins pas l’histoire arabe romantique des badgirs, fauconniers et pêcheurs de perles que recréent les musées de Dubaï. Et ce n’est sans doute pas un lieu d’avenir non plus. Même si la crise financière mondiale de 2008 a enrayé la construction d’un colossal projet de 95 milliards de dollars qui aurait rayé le quartier de la carte, l’an dernier on a rasé un quadrilatère de vieilles villas pour faire place à un rutilant nouveau quartier commercial. Kaabour craint que d’autres démolitions soient à venir. En attendant, al Satwa incarne Dubaï au présent. Le Dubaï contemporain repose sur la main-d’œuvre des immigrants d’Asie du Sud, d’Iran et des Philippines qui font de longues heures dans les commerces. « Dans ces rues, nous,

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