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SYMP'EMPATHIE ETRE SIMPLEMENT EMPATHIQUE, EST-CE SI DIFFICILE QUE CELA ? A PRIORI, NON. ET POURTANT, DANS LES FAITS, À EN CROIRE L'AGRESSIVITÉ VERBALE DE CERTAINS DE NOS INTERLOCUTEURS, L'INCOMPRÉHENSION AMBIANTE DANS LA PLUPART DES DISCUSSIONS, QU'ELLES AIENT LIEU À LA MACHINE À CAFÉ, DANS LES BARS OU À LA TABLE DE LA CUISINE, L'EMPATHIE SEMBLE S'ÊTRE PERDUE EN CHEMIN. Par Christine Huchette
empathie, qu’est-ce que c’est ? Plus que de la compréhension, c’est une démarche qui consiste à se mettre à la place de l’autre. L’empathie a été définie de manière précise par Carl Rogers, psychanalyste américain ayant beaucoup écrit à ce sujet à partir des années 60. Père de l’ACP (approche centrée sur la personne), Carl Rogers a étudié les relations interpersonnelles qui se jouent entre le psychanalyste et l’analysant, pour ensuite étendre ses recherches sur tout type de relations interpersonnelles. Il a toujours affirmé que l’empathie était indispensable pour conduire tout échange de qualité entre deux personnes. L’EMPATHIE, À QUOI ÇÀ SERT ? Etre empathique, c’est écouter l’autre sans jugement et en maîtrisant ses émotions. C’est se demander qu’est-ce qui fait qu’il dit ce qu’il dit, qu’il pense ce qu’il pense, qu’il ressent ce qu’il ressent ? Et en vous posant ce type de questions, vous vous intéresserez à votre interlocuteur et vous éviterez des réponses trop rapides, non réfléchies et peut-être blessantes pour lui. Si on se place dans le cadre des relations interpersonnelles au travail, beaucoup de situations considérées comme stressantes seraient évitées si chacun tentait d’être empathique avec l’autre. L’empathie favorise la possibilité de négocier dans une attitude adulte-adulte.
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Elle évite toute acrimonie entre les protagonistes. En effet, en cherchant à comprendre les réflexions de l’autre à partir de lui, de sa personnalité, de son engagement et non pas à partir de nous, de nos représentations et de nos affects, nous ouvrons la porte au dialogue. L’EMPATHIE, AU QUOTIDIEN ? La notion d’empathie est souvent galvaudée comme la plupart des concepts utilisés à tort et à travers. Empathie et sympathie. Quand vous éprouvez de la sympathie pour quelqu’un, c’est que quelque part, vous trouvez à cette personne des traits de caractères similaires aux vôtres. Une personne sympathique répond à un certain nombre de nos codes. Nous nous accordons avec elle sur un certain nombre de points, il existe une certaine conformité dans nos manières de penser. Ce qui n’est pas forcément le cas dans le cadre de l’empathie. Nous pouvons être empathique avec une personne qui ne nous est pas sympathique. Empathie et affirmation de soi. Est-ce que s’affirmer face aux autres ou manifester de façon indiscutable son existence vis-à-vis d’eux est compatible avec des expressions d’empathie à leur égard ? Tout à fait. Etre empathique ne signifie pas être mollassonne ou encore manquer de conviction. L’affirmation de soi ne passe pas forcément par une posture bulldozer, ça passe ou ça casse. L’affirmation de soi, c’est avoir la bonne opinion de soi qui permet de ne pas douter de soi en presque toute circonstance. Et de ce fait, nous ne sommes pas inquiets sur la tenue de la discussion. Nous saurons préserver nos intérêts tout en écoutant ceux de notre interlocuteur et trouver ainsi le compromis nécessaire à toute collaboration. Développer son empathie provoque des effets immédiats de satisfaction personnelle. Nous découvrons alors la joie de réussir à surpasser nos peurs de l’autre. C’est expérimenter la compréhension de l’autre et la compréhension de soi-même à la fois. C’est un chemin vers la plénitude et la paix intérieure. + d’infos : www.christinehuchette.com