Actives magazine - Décembre 2012

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SANG POUR SANG

1973 EST UNE ANNÉE FANTASTIQUE. PENDANT QU’OUTRE ATLANTIQUE, « L’EXORCISTE » REMUE LES ENTRAILLES DU PUBLIC ET DES CRITIQUES, ET RAFLE 2 OSCARS, AVORIAZ MET AU MONDE UN ALIEN. CRÉÉ POUR ACCROÎTRE LA RENOMMÉE DE LA STATION, LE 1ER FESTIVAL DU FILM FANTASTIQUE DEVIENT UN ÉVÉNEMENT MONDIAL. ET SA JOYEUSE DANSE MACABRE VA DURER 20 ANS. Par Pascale Godin

n coup de pub, rien d’autre. A l’origine, le Festival d’Avoriaz est une opération de communication. Inaugurée en 1967, la station peine à la reconnaissance, il faut trouver le moyen de faire parler d’elle. Histoire d’attirer le public en basse saison, et de stimuler les ventes d’appartements. Le promoteur d’Avoriaz, Gérard Brémond, est séduit par une idée que lui suggère Lionel Chouchan, Directeur de l’agence de relations publiques Promo 2000. Il imagine une manifestation liée au cinéma. Des stars, des réalisateurs, des médias. Projecteurs et médiatisation garantis.

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«DUEL» AUX SOMMETS C’est une idée géniale. Mieux, une intuition. A l’époque, les festivals se comptent sur le doigt d’une main : “L’idée était nouvelle - se souvient Bernadette Desaubes, associée de Lionel Chouchan un festival en altitude intriguait. Mais le domaine du cinéma nous était inconnu, ceux du tourisme et de l’immobilier aussi, nous avions l’habitude de communiquer sur le textile ! C’était un coup de poker !” Pas gagné. Coup de chance, Daniel Goldman, Directeur de la CIC en France (Universal, Paramount) est séduit par le concept. Et met ses longs métrages à la disposition du festival. L’architecture

spectaculaire d’Avoriaz, en bord de falaise, colle au genre à la perfection et cristallise tous les frissons. Dès la 1ère édition, l’alchimie fonctionne. Un petit nouveau remporte le Grand Prix, un certain Steven Spielberg, son «Duel» suscite un engouement général. Et le jury, composé de personnalités aussi disparates que René Clément, Robert Enrico, Alain Robbe-Grillet et Christopher Lee, allèche immédiatement les médias : “dans les années 70, ils étaient demandeurs”, poursuit Bernadette Desaubes. “Aujourd’hui, nous ne pourrions pas faire déplacer des télévisions comme à cette époque ! C’était le bon moment”.

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