Magazine historique de la SHSL Septembre 2023

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• Hommage à Gérald Sareault et discours d’adieu

• Familles souches de Saint-Lazare: Famille Rozon

• Les pipelines de Saint-Lazare

• Moulin à scie Gareau

• Michel Piché—30 ans au service de la bibliothèque

• Histoire de la famille Marleau

Merci à Nos précieux collaborateurs

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Il était une fois est le magazine historique de la Société historique de Saint-Lazare publié 3 fois par année, soit en janvier, mai et septembre.

Le contenu de cette publication peut être reproduit avec mention de la source à la condition expresse d’avoir obtenu, au préalable, la permission de la Société historique de Saint-Lazare.

Éditeur: Paul Lavigne

Correctrice: Lyne Boutin

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L’adhésion est totalement gratuite pour devenir un membre civil à vie de la Société historique de Saint-Lazare. En devenant membre à vie, vous recevrez le lien électronique vers notre magazine 3 fois par année et vous bénéficierai de tarifs préférentiels pour nos événements.

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Photo couverture:

Dans le magazine ce mois-ci

Hommage à Gérald Sareault et discours d’adieu

Familles souches de Saint-Lazare: Famille Rozon

Les pipelines de Saint-Lazare

Moulin à scie Gareau

Michel Piché 30 ans au service de la bibliothèque

Histoire de la famille Marleau

Le conseil d’administration de la Société historique de Saint-Lazare

Les tarifs pour devenir membre corporatif ou institutionnel de la Société historique de Saint-Lazare sont les suivants:

Membre OR (Publicité 1/4 page): $150.00 par année

Membre ARGENT (Publicité 1/8 page): $100.00 par année

Membre BRONZE (Publicité 1/16 page): $50.00 par année

Pour devenir membre corporatif ou institutionnel, veuillez vous informer au info@shsl.ca et nous vous présenterons tous les autres avantages.

Président: Donald Simpson

Vice-présidente: Anick Chevrier

Trésorière: Emma Mergl

Secrétaire: Paul Lavigne

Administrateur: Robert Rozon

Administratrice: Manon Leroux

Administratrice: Gisèle Gareau

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Merci à Nos précieux collaborateurs

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Hommage à Gérald Sareault

Le décès de l’abbé Gérald Sareault survenu le mardi 25 juillet 2023 a créé une véritable onde choc auprès de la communauté de Saint-Lazare et de la région de Vaudreuil-Soulanges. Nous avons tous été éprouvés par le départ de cette figure marquante de chez nous.

Issu d’une des familles fondatrices de SaintLazare, Gérald a été curé pour la paroisse pendant 35 ans et malgré le fait qu’il ait pris sa retraite en juillet 2019, il est demeuré très actif et impliqué en continuant de célébrer de nombreuses funérailles, recevoir les familles endeuillées et visiter les malades.

Gérald s’est joint à la Société historique quelques jours seulement après avoir pris sa retraite de la paroisse Saint-Joseph de Soulanges et a été immédiatement nommé au

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sein de l'exécutif du conseil d'administration à titre de trésorier. Reconnu pour ses qualités humaines, sa mémoire exceptionnelle, sa vaste connaissance de l’histoire et du patrimoine de Saint-Lazare ainsi que des gens et des familles de chez nous, Gérald a contribué grandement à l’essor de la SHSL.

Gérald, c’est ainsi que tous, jeunes et moins jeunes, s’adressaient à lui, parce qu’on se sentait à l’aise et proche de Gérald. C’est en effet, une véritable relation de proximité qu’ont entretenue les paroissiens avec lui.

Natif de Saint-Lazare, le 3e d’une famille de 7 enfants, Gérald a 3 frères et 3 sœurs. Il a grandi dans le haut de Sainte-Angélique et a fait son cours primaire à la petite école Sainte-Angélique du rang no 5. Un élève assidu et brillant, il excelle en classe. Plutôt solitaire, contemplatif et très doué en cuisine ; on dit qu’il préfère les livres aux sports.

sances et c’est celui-ci qui assurait le transport de ma mère au travail. Puis, Gérald sera de passage dans les bureaux de L'Île-Perrot et Pointe-Claire pour ensuite terminer sa carrière à la Banque Canadienne Nationale comme de directeur-gérant de la succursale de Wakefield dans la région de l’Outaouais.

Depuis son plus jeune âge, Gérald est habité par la Foi, et cette Foi en Dieu l’a amené à entreprendre une démarche réflexive et spirituelle profonde. L’appel du sacerdoce se fait sentir de plus en plus et l’incite à quitter son emploi à la Banque. Il fait donc, en 1974, son entrée au Grand Séminaire de Montréal en théologie et termine en 1978. Gérald a la vocation et il a décidé de suivre cette voie.

C’est le samedi 19 janvier 1978, en l’église SaintJean-Baptiste de Dorion, qu’il est ordonné diacre par Mgr Robert Lebel. Il sera par la suite ordonné prêtre en juin de la même année (1978) et nommé prêtre-vicaire pour la paroisse de Saint-JeanBaptiste à Dorion jusqu’en 1982.

Cet événement avait fait la manchette dans le journal L’étoile J’avais 10 ans à l’époque et je me souviens que ma mère, en découpant les photos et les articles dans l'hebdomadaire, m’a raconté que Gérald était allé à la petite école avec mon père.

Après son primaire, Gérald poursuit ses études classiques au séminaire de Valleyfield et reviendra faire une 12e année supplémentaire au cours général et commercial à l’école Saint-Michel de Vaudreuil.

Gérald fait son entrée sur le marché du travail en étant embauché à titre de commis-comptable pour la Banque Canadienne Nationale de 1961 à 1973. Il aura travaillé dans plusieurs succursales de la région, dont Hudson et Dorion (où ma mère Andréa travaillait avec lui). Ils étaient de bonnes connais-

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Gérald Sareault avec Laurent et Anick Chevrier 2019 Source Robert Rozon

Monsieur et madame Sareault, qui venaient visiter mes grands-parents Chevrier, étant de bonnes connaissances et habitaient tout près, étaient les parents de Gérald et que c’est avec lui qu’elle voyageait quand elle travaillait à la Banque Elle m’avait expliqué qu’avant de devenir curé, il avait eu un parcours laïc Maman disait aussi : Gérald est dont fin et dont beau!

De 1982 à 1984, Gérald sera à l’emploi de la Commission scolaire de Vaudreuil à titre d’aumônier et responsable de la pastorale à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes.

Son charisme, sa facilité à entrer en contact et à communiquer, sa grande capacité d’écoute invitent et incitent les étudiants à participer et s’impliquer avec lui à la vie pastorale de l’école. Grâce à Gérald, plusieurs activités et projets communautaires ont vu le jour et je suis heureuse d’en avoir fait partie avec d’autres jeunes de mon époque ; je me souviens entre autres des diners avec les aînés du centre d’accueil de Vaudreuil, des célébrations, des ateliers d’échange et de partage, les fêtes de bienfaisance, les kermesses. Ces activités de pastorale nous ont permis de créer des liens, de jeter des ponts entre les générations, d’approfondir notre Foi, de permettre des échanges et des partages qui ont été des expériences humaines très enrichissantes. Je suis très reconnaissante à Gérald de nous avoir permis de vivre ces moments ; j’en garde de précieux souvenirs et de riches enseignements.

Après ces 2 années passées à l’école de la Cité-desJeunes, voici le moment où Gérald succèdera à monsieur le curé Hyacinthe Brais, qui venait d’annoncer sa retraite, ici même en la paroisse de Saint -Lazare.

C’est avec une très grande joie que toute la paroisse de Saint-Lazare accueille un de ses enfants comme nouveau curé. Un p’tit gars de la place  qui

Rapidement et naturellement, Gérald instaure parmi la population un courant de fraternité et de collaboration. Ce climat d’entraide favorisera plusieurs projets dont les nombreux travaux de rénovations et d’amélioration de l’église et l’agrandissement du cimetière, sans oublier toutes célébrations et les messes qui plaisent tant aux paroissiens, parce qu’animées et commémorées de façon vivante et dynamique ; Gérald a toujours réussi avec brio à toucher et rejoindre l’auditoire par son discours accessible et authentique. Il savait choisir les bons mots, le bon ton pour personnaliser les cérémonies et les célébrations selon la situation et l’événement.

De juin 1996 à juin 2004, Gérald a desservi la paroisse de Saint-Polycarpe au niveau administratif.

En septembre 2005, il devient aussi curé de deux paroisses, soient celles de Saint-Lazare ainsi que de Saint-Joseph-de-Soulanges à Les Cèdres. Depuis janvier 2009, la Paroisse Saint-Lazare est dissoute et unifiée avec la Paroisse de Saint-Josephde-Soulanges, mais nous avons toujours nos deux églises.

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Gérald Sareault 15 février 1992 Source Guillaume de Gagné devient le 14e curé de Saint-Lazare.

Merci à Nos précieux collaborateurs

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Homme aux nombreuses qualités et compétences, il est un administrateur averti et un travailleur acharné. Il a beaucoup contribué aux plans humains, religieux, communautaires en tant que personne, citoyen, bénévole et curé. Il a fait partie du comité de travail qui a fondé la « Source d’entraide de Saint-Lazare ». On reconnait également chez lui sa droiture, son grand humanisme et son cœur généreux et sa disponibilité ; les innombrables visites aux malades, les entretiens en privé à son bureau pour quiconque avait besoin d’échanger avec lui ; sa porte, son cœur et ses bras ont toujours été grand ouverts pour ses paroissiens qui se sentaient considérés et accueillis comme ses frères et sœurs.

C’est en effet une relation toute spéciale et unique que les paroissiens et Gérald auront développée au fil du temps. Gérald, un Lazarois, notre bon curé, prenait sa retraite le 31 juillet 2019, après 35 années de loyaux services. Pendant toutes ses années, Gérald aura célébré des milliers de cérémonies, dont les majestueuses messes de Noël, les célébrations pascales ainsi que la cueillette de l’eau de Pâques, au petit matin.

Bref, faire le calcul de toutes les commémorations que Gérald a célébrées donne une somme plus que considérable!

Nous lui sommes immensément reconnaissants de toutes ces années de labeur, de dévouement et d’implication qu’il a offertes avec tant de cœur, de bonté, de talent et de sincérité à notre église, notre communauté et notre municipalité.

Nous sommes ravis qu’il ait continué d’être un citoyen de Saint-Lazare, d’avoir ainsi eu le plaisir de le savoir toujours parmi nous et de pouvoir le côtoyer.

Nous sommes heureux de passer à l’histoire : de faire partie des générations qui ont eu le meilleur du curé du monde et comme aurait dit ma mère, aussi le plus beau!

Nous lui souhaitions en juillet 2019, une retraite à la hauteur de tout le bien, le bon et le beau qu’il a semés au fil des ans tout autour de lui et sur nos routes. Il fait partie de notre patrimoine historique et représente pour beaucoup d’entre nous un véritable témoin de vie. Nous avions aussi une excellente nouvelle à dévoiler, car Gérald, en homme proactif, engagé et impliqué qu’il était, allait se joindre, dès le mois d’août suivant, au conseil d'administration de la Société historique de Saint-Lazare à titre de trésorier. Il a grandement contribué à l’essor de la SHSL par son apport de connaissances historiques de chez nous, son partage et ses dons d’archives de même que par ses talents de rassembleur et d’administrateur. Bien qu’il ait pris sa retraite de l’église en juillet 2019, Gérald a continué de recevoir les familles endeuillées, visiter les malades et célébrer de nombreuses funérailles.

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Gérald dans son église quelques temps avant sa retraite en 2019 Source VIVA Média

Comme tous l’ont constaté, Gérald n’était pas du genre à rester à ne rien faire et s’ennuyer, c’était un homme de terrain, un qui aimait être en contact avec les autres afin de réaliser des projets et de rassembler le plus de gens autour de ceux-ci.

Il avait été récemment nommé, au début de l’été 2023, président d’honneur de la campagne «  Sauvons notre église » à Saint-Lazare.

Nous, les administrateurs de la SHSL, comme la grande majorité des gens de chez nous, avons tous été heureux de collaborer avec Gérald et de partager notre passion et notre attachement pour l’histoire, le patrimoine et les mémoires de nos familles fondatrices de notre paroisse. Par-dessus tout, nous nous sentons privilégiés d’avoir connu et tissé des liens avec cet homme extraordinaire.

L’abbé Gérald Sareault a été exposé en chapelle ardente le mercredi 3 août 2023. Ses funérailles ont été commémorées le lendemain, par Mgr Noël Simard, évêque du diocèse de Valleyfield. De nombreux prêtres, curés, diacres et membres de la communauté pastorale étaient présents.

L’église était à sa pleine capacité et il avait été décidé que le sous-sol de celle-ci soit ouvert au public et que la cérémonie soit diffusée sur grand écran en direct pour accueillir le plus grand nombre de gens désirant y assister. C’est une première dans l’histoire de Saint-Lazare que le décès d’une personne mobilise autant de personnes, autant par la forte affluence lors de son exposition que lors de ses funérailles, que par la couverture médiatique et les innombrables témoignages et messages de sympathie rendus sur les médias sociaux.

L’urne qui contiendra les cendres de Gérald est une réplique de l’église de Saint-Lazare qui a été faite à la main. Gérald conservait l’urne chez lui et tenait à ce que ses cendres y soit déposer en vue d’être inhumé au cimetière de Saint-Lazare.

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des gens de la paroisse et de mes collègues de la SHSL que je livre ces mots, pour rendre hommage à Gérald.

Discours d’adieu

Je remercie la famille Sareault de m’avoir permis de lui rendre hommage lors de ses funérailles. Voici, le texte intégral de mon allocution :

Il est difficile en quelques minutes, de rendre hommage à la hauteur de l’homme qu’est et restera Gérald Sareault. Il faudra plus, bien plus pour rendre à Gérald tout le mérite qui lui revient pour ce qu’il a accompli : ses projets menés de main de maître, ses engagements sociaux et communautaires, son implication dans diverses sphères de notre paroisse et de notre municipalité ; en tant qu’homme, citoyen, bénévole et curé, mais aussi pour saluer toute la beauté et la bonté qu’il a semées sur sa route, et ce, avec toute la bienveillance qu’on lui connaissait.

Je me sens privilégiée de l’avoir connu, qu’il ait été mon ami et celui de ma famille. Je me sens aussi privilégiée d’avoir pu m’impliquer auprès de lui, au sein de la pastorale à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes dans les années 80 quand j’ y étais étudiante et plus tard en siégeant à ses côtés au sein du conseil d’administration de la Société historique de Saint-Lazare.

C’est donc en mon nom, celui de mes proches,

Natif et issu d’une des familles fondatrices de Saint-Lazare, Gérald a été notre curé pendant 35 ans et malgré le fait qu’il ait pris « sa retraite » de la paroisse en juillet 2019, il est demeuré très actif et impliqué en tant que curé en continuant de célébrer de nombreuses funérailles, recevoir les familles endeuillées et visiter les malades.

Quelques jours avant de prendre sa retraite, il m’a fait savoir qu’il souhaitait ardemment se joindre à la SHSL. Alléluia! Quelle bonne nouvelle pour notre OBNL! Comme vous l’avez constaté, pour Gérald, l’expression « prendre sa retraite » n’avait pas la même signification que pour le commun des mortels comme nous ; il fallait donc la lire « prendre sa retraite » entre guillemets et bien entendu l’interpréter au second degré

À peine avait-il pris sa retraite de la paroisse que Gérald était tout aussi occupé et affairé. C’est sans surprise qu’il fût immédiatement et unanimement nommé en tant qu'administrateur et trésorier au conseil d’administration de la Société historique de Saint-Lazare.

Reconnu pour ses qualités humaines, sa mémoire exceptionnelle, sa grande connaissance de l’histoire et du patrimoine de Saint-Lazare, des gens et des familles de chez nous, Gérald a été une source inépuisable de références, de connaissances, de savoirs, d’informations et d’anecdotes. Il était de façon incontestable, notre mémoire encyclopédique!

En plus de son apport considérable au sein de la SHSL, soulignons sa contribution à la fondation de la Source d’Entraide de Saint-Lazare et bien sûr son apport exceptionnel à notre église en

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Merci à Nos précieux collaborateurs

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ayant chapeauté de nombreux chantiers de réfection et l’agrandissement du cimetière, sa participation à des projets humanitaires internationaux, bien sûr son accompagnement indéfectible à la communauté et tout récemment, sa nomination en tant que président d’honneur du projet «  Sauvons notre église ».

Gérald aura été un visionnaire efficace, un gestionnaire hors pair, un rassembleur et un semeur de bonheur. L’héritage que laisse Gérald Sareault à Saint-Lazare, ainsi qu’à sa communauté, est incommensurable. Au-delà de tous ses accomplissements, Gérald est resté un homme humble, modeste, accessible et disponible. Doté d’un esprit vif et ouvert, d’une écoute active et attentive, Gérald n’avait pas son pareil pour émettre ses idées et donner son avis d’une façon en parfait équilibre entre le cœur et non pas juste la raison, mais aussi le gros bon sens!

Gérald aura marqué la vie de gens sur au moins 3 générations et il aura célébré :

 des centaines de 1res communions et de confirmations,

 plus de 400 mariages,

 près de 1300 funérailles,

 plus de 2000 baptêmes et des messes quoti-

 diennes, presque jusqu’à son dernier souffle, car oui, Gérald célébrait des messes, seul chez lui. Il disait : malgré la retraite… je suis encore, et pour toujours un curé.

Aller faire ses courses au village c’était comme partir en expédition ou en pèlerinage ; tout le monde voulait le saluer, lui serrer la main et échanger quelques mots avec Gérald On comprend alors pourquoi il savait à quelle heure il partait de chez lui sans savoir combien de temps ça lui prendrait pour revenir de l’épicerie Ce qui ne le dérangeait aucunement ;  J’aime mon monde et j’aime aller à leur rencontre, qu’il disait.

En hommage à cet homme d’exception, si respecté, tant apprécié et aimé, la SHSL te salue chaleureusement, te remercie infiniment pour ta contribution sans égal et s’engage à faire de son mieux pour s’inspirer de ton parcours et préserver ton lègue et ta mémoire. Tu restes pour toujours en nos cœurs.

Aurevoir Gérald!

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Gérald et le conseil d’administration de la Société historique de Saint-Lazare juin 2023

Merci à Nos précieux collaborateurs

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Familles souches de SaintLazare

La famille Rozon

Au moment de la création de Saint-Lazare en 1875, plusieurs familles y sont déjà établies depuis environ 100 ans! La concession de la côte SaintLouis est ouverte en 1774 et celle de la côte SaintCharles en 1811.

Dans cette rubrique, je vous présente une de ces familles fondatrices, les Rozon.

Le premier Rozon

En 1778, Pierre Rozon est le premier de sa famille à venir s’installer sur la côte Saint-Louis, sur la terre 13 nord.

Pierre Rozon, dit Vadeboncoeur, est né le 10 octobre 1726, à Saint-Germain de Villevoques, dans la région de Champagne en France. Il est arrivé en Nouvelle-France vers 1750 et il était un soldat de la compagnie de Sabrevois issue des Compagnies Franches de Marine. Il est le fils

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Par Donald Simpson

de Claude Rozon et de Claudine Briaux.

Le 11 novembre 1765, il épouse Marie-Catherine Leblanc, dit Lacombe, à Sainte-Rose, Ile Jésus (Laval). Ce couple est à l’origine de tous les Rozon d’Amérique. Pierre Rozon décèdera le 25 aout 1789 et sera inhumé au cimetière Saint-Michel de Vaudreuil.

• Joseph Rozon (12 Sud). (1832-1899). Fils de Pierre Rozon et de Marguerite Mallet. Il épouse Marcelline Daoust à Vaudreuil le 21 novembre 1859. Petit-fils de Jacques-Philippe Rozon Sr et de Marie-Madeleine Blasse.

En 1875, lors de la fondation de notre ville, l'on retrouve les Rozon suivants sur le territoire de Saint-Lazare.

Ils ont eu au moins trois fils :

Ceux-ci font donc partie des familles fondatrices de Saint-Lazare. Il s’agit de couples mariés et non d’enfants ou de célibataires.

• Jacques-Philippe (1771), époux de MarieMadeleine Blasse.

• Pierre (1777), époux de Marie-Madeleine Ménard, Euphrosine Villeneuve et Eugenie Leger.

• Hyacinthe (1787), époux de Geneviève Perrin.

Dans le registre cadastral de 1854, les Rozon suivants sont propriétaires de lots sur la côte SaintLouis :

• Antoine Rozon (1834-1921) et Celina Desrochers. Fils de Pierre Rozon et de Marguerite Mallet.

• Eloi Rozon (1839-1918) et Elizabeth Latour. Fils de Jacques-Philippe Rozon Jr et de Marie Denise Couturier.

• François-Xavier Rozon (1842-1921) et Rose Charbonneau. Fils de Pierre Rozon et de Marguerite Mallet.

• Antoine Rozon (1 Nord) (1805-1858) Fils de Pierre Rozon et de Marie-Madeleine Ménard. Il épouse Julienne Roquebrune à Vaudreuil le 24 janvier 1854.

• Jacques Philippe Rozon Jr (13 Nord) (18141871) Fils de Jacques-Philippe Rozon Sr et de Marie-Madeleine Blasse. Il épouse MarieDenise Couturier à Vaudreuil le 12 janvier 1835.

• Feu Hyacinthe Rozon (13 Nord) (1787-1848) Fils de Pierre Rozon et Marie-Catherine Leblanc. Il épouse Geneviève Perrin à Vaudreuil le 6 février 1815.

• Antoine Rozon (2 Sud) (1834-1921) Fils de Pierre Rozon et Marguerite Mallet. Il épouse Celina Desrochers le 17 aout 1869. Petit- fils de Jacques-Philippe Rozon Sr et de MarieMadeleine Blasse.

• Ignace Rozon (1812-1887) et Josephte Roussel. Fils de Jacques-Philippe Rozon Sr de Madeleine Blasse.

• Jacques Rozon (1843-1902) et Izaide Chevrier. Fils de Jacques-Philippe Rozon Jr et de MarieDenise Couturier.

• Joachim Rozon (1816-1893) et Félicité Larocque. Fils de Pierre Rozon et d'Eugenie Leger.

• Joseph Rozon (1853-1942) et Olivine Cousineau. Fils de Joachim Rozon et de Félicité Larocque.

• Joseph Rozon (1832-1899) et Marcelline Daoust. Fils de Pierre Rozon et de Marguerite Mallet.

• Michel Rozon (1854-1882) et Mathilde Chevrier. Fils de Joachim Rozon et de Félicité Larocque.

• Pierre Rozon (1850-1927) et Émilie Pilon. Fils de Joachim Rozon et de Félicité Larocque.

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Les pipelines de Saint-Lazare

On peut apercevoir, à quelques endroits sur le territoire de Saint-Lazare, des petits poteaux jaunes avec une mention d’appeler avant de creuser. Pour ceux qui ne savent pas à quoi ils servent, je vous l’explique, ce sont des pipelines qui passent sous nos pieds et qui transportent différents gaz.

Le premier :

Pipeline Trans-Nord est ici depuis 1952. Ce pipeline traverse les territoires de Montréal et de Laval et achemine principalement, en direction de l’Ontario à partir de l’est de Montréal, du kérosène, de l’essence et du diesel. Ce tuyau de 10,75 pouces et de 850 km, qui appartient aux compagnies Imperial Oil, Shell, et Suncor, transporte chaque jour 27,5 millions de litres de produit pétrolier, soit plus de 172 000 barils. On se souvient que ce pipeline a fait les manchettes en 2016 après qu’une citoyenne de Saint-Lazare avait aperçu le conduit qui parcourait un petit ruisseau et qui était en partie déterré, cependant la situation a été corrigée de-

puis. Pour vous donner une idée du tracé, cette canalisation croise les chemins

Saint-Louis à la hauteur de l’adresse civique 2036 puis Sainte-Angélique à l’arrière du 1720 tout près de la rue Denis.

Le deuxième :

 Trans Canada Pipeline

 Trans Québec et Maritimes

Le réseau TQM transporte du gaz naturel dans la province de Québec. Le pipeline a été mis en service en 1982 et il est d’une longueur de 580 km.

Saint-Lazare est le point d’interconnexion avec le réseau principal de Trans Canada. Au Québec, ce réseau achemine du gaz naturel produit dans le bassin sédimentaire de l’Ouest canadien et des Appalaches. De ce que j’ai compris du tableau de consommation d’octobre 2022, c’est 17,83 millions de mètres cubes par jour qui transigent dans cette canalisation sur une capacité potentielle de 32,21 millions de mètres cubes quotidiennement.

Ce pipeline croise les chemins Saint-Louis à la hauteur du 1700 et Sainte-Angélique entre les rues Champêtre et Gosselin. Il y a une autre branche qui traverse le chemin Saint-Louis à la hauteur du 1256 et qui est parallèle à la route de la Cité-des-Jeunes, mais celle-ci elle est plus âgée. D’après mes recherches, elle daterait des années 50. On peut voir que les deux conduits s’entrecroisent à Les Cèdres sur la montée Chénier où on peut apercevoir la centrale principale de ce pipeline.

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Moulin à scie

Gareau

Saviez-vous que sur le chemin Saint-François (aujourd’hui Saint-Louis) il y avait un moulin à scie?

Léo-Paul Gareau, après avoir construit luimême son moulin à scie, s’installa sur une partie de la terre paternelle. En mai 1948, alors que la couverture n’était pas encore installée, il a commencé à scier. Les gens apportaient leurs billots pour qu’il les coupe en planches et en madriers. Un engin fournissait l’énergie requise pour accomplir toutes les opérations : le débitage, l’aplanissement, le délignage du bois et la coupe de la croute. En hiver, ils défilaient avec leurs traineaux tirés par les chevaux remplis de billots. Ils se suivaient, l’un derrière l’autre, ils se déchargeaient et retournaient remplir leur traîneau.

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Roger Gareau 1959 Source collection Gisèle Gareau Moulin à bois Roger Gareau, Eugène Castonguay et Roger Levac 1959 Source collection Gisèle Gareau Moulin à scie de Léo-Paul Gareau Source collection Gisèle Gareau

Michel Piché

30 ans au service de la bibliothèque

Natif de Valleyfield, c’est en janvier 1994 que Michel Piché accepte d’être le deuxième bibliothécaire de Saint-Lazare, suivant les traces de Lise Thériault dans la toute nouvelle bibliothèque située dans le centre commercial de Saint-Lazare.

Doté d’un baccalauréat en communication de l’Université d’Ottawa, d’une maîtrise en technologie éducationnelle et d’une autre en bibliothéconomie science de l’information de l’Université de Montréal et après deux ans à titre de bibliothécaire de référence aux bibliothèques de Dollard-des-Ormeaux et Pierrefonds, Michel et fin prêt d’assumer les fonctions de ce rôle à Saint-Lazare.

Depuis mon jeune âge, j’ai toujours aimé les livres et je passais mes après-midis chez les libraires, dit-il. Dans le but d’acquérir de l’expérience en animation, requise pour un tel poste, j’ai offert mes services bénévolement à la bibliothèque de Valleyfield afin d’organiser des activités. Ma première expérience à titre de bibliothécaire m’a permis d’apprendre comment développer une petite bibliothèque de telle sorte qu’elle devienne une bibliothèque de premier plan.

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Merci à Nos précieux collaborateurs

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Lors de son entrée en fonction en 1994, la bibliothèque de Saint-Lazare comptait une belle collection de près de 15 000 livres, convenable pour une population de 5 000 personnes, mais l’espace était déjà à la limite des capacités. Elle possédait un catalogue de recherche informatisée, une première pour une bibliothèque de la région.

Dès la première année, Miche ne tarde pas à organiser des activités passionnantes et diversifiées pour les résidents : conférences sur une multitude de différents sujets (les fleurs, les vins, des destinations voyage saisissantes, etc.), rencontres avec des auteurs et artistes ainsi que des expositions et des vernissages de peintres et de photographes locaux. Les plus populaires étant sans aucun doute les présentations d’œuvres créées par les enfants qui attiraient toujours d’immenses foules.

Au cours des années suivantes, la bibliothèque s’agrandit en occupant le local d’à côté, jadis habité par une agence de voyages afin d’y aménager un espace dédié aux enfants.

À la fin de 2001, on se rend compte que le bâtiment ou loge la bibliothèque est largement inadapté pour la population de Saint-Lazare, qui se chiffre à ce temps à près de 13 000 citoyens. Bertrand Myre, maire de Saint-Lazare à l’époque, propose un projet de construction d’une bibliothèque, agencé au tout nouveau centre communautaire inauguré quelques mois auparavant. Michel est aux premières loges de ce merveilleux projet, mené par l’architecte Daniel Fontaine de Saint-Lazare.

et la chaleur se perd. Nous avons été choyés, car on a eu la chance d'avoir un entrepreneur qui était en symbiose avec l’architecte et la réalisation s’est faite en douceur, sans pépins ou écueils.

C’est alors en juin 2003 qu’on inaugure avec fierté la toute nouvelle bibliothèque de Saint-Lazare et l’on constate, vingt ans plus tard, que l’achalandage est toujours au rendez-vous, malgré une légère baisse à la suite des années pandémiques.

Que nous réserve le futur ? Je crois qu’il existe à l’heure actuelle, une volonté d’agrandir la bibliothèque afin de rencontrer toutes nos clientèles. On retrouve plusieurs nouveaux besoins dont la nécessité de développer un espace adolescent avec le mobilier approprié, d’agrandir notre zone pour enfants et accueillir des laboratoires expérimentaux pour les jeunes et moins jeunes avec des imprimantes 3D, des instruments de musique, etc.

Au sujet de la venue du livre numérique, Michel avoue qu’il a sa place dans les bibliothèques d’aujourd’hui, mais qu’il note encore un énorme intérêt pour le livre en version imprimée. La lecture sur une tablette à ses avantages, mais il a également ses limites. On doit constater que le choix de livres dans une collection a évolué au cours du temps et que l’apport du livre numérique permet une diversification du choix et au bout du compte, une meilleure sélection du produit écrit. La bibliothèque d’aujourd’hui est devenue un endroit de diffusion plutôt qu’un lieu de conservation, qui jadis était, un des rôles principaux d'une bibliothèque.

Lors de sa conception, on souhaitait créer un endroit avec une grande fenestration, un éclairage doux et accueillant, des plafonds de différentes élévations et de belles couleurs. On voulait éviter la tendance de bâtir de nouvelles bibliothèques toutes en hauteur, au style cathédral, où l’intimité

Michel célèbrera son trentième anniversaire à titre de bibliothécaire de Saint-Lazare en janvier 2024. Merci pour tout Michel, et nous te souhaitons de nombreuses autres années parmi l’équipe de la bibliothèque!

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Merci à Nos précieux collaborateurs

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De père en fils, il y a eu 4 générations de Marleau à Saint-Lazare.

Histoire de la famille

Marleau de SaintLazare

C’est sur le chemin Lotbinière, à Saint-Lazare, que la famille Marleau a choisi de s’établir sur le lot 234. Alfred, qui s’est marié avec Léa Dicaire le 8 septembre 1884, à Saint-Lazare, possédait déjà ce lot. Ils ont eu 14 enfants. C’est après la naissance de leur fils Josaphat qu’ils ont décidé de défricher et de semer la terre. Ils possédaient également plusieurs animaux.

Au décès d’Alfred, c’est Josaphat qui a pris la relève. Il s’est marié avec Juliette Galarneau et ils ont eu 5 enfants.

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Famille Marleau Source Collection Gisèle Gareau

Vers 1939, de septembre à mai, Josaphat travaillait à la coopérative de lin à Saint-Clet. Un soir, alors qu’un employé a voulu nettoyer une ampoule électrique avec son mouchoir humide, l’ampoule a éclaté, mettant le feu au bâtiment. Josaphat a fait une chute du 2e étage et un autre homme est tombé sur son dos. À partir de ce moment, c’est son fils Jean-Paul qui l’a remplacé.

parfois capricieuse. Cependant, il n’y a plus d’animaux.

Générations Marleau

Josaphat transportait les enfants à l’école de rang Sainte-Angélique, dont Gérald Sareault, avec une voiture que son fils et lui avaient adaptée.

 Marleau Yvan Jean-Louis (X)

 Marleau Jean-Paul (IX), marié le 12 septembre 1954 à Denise Lalonde à Coteau-Station

 Marleau Josaphat (VIII), marié le 24 novembre 1928 à Juliette Galarneau à Saint-Joseph-de-Soulanges Les Cèdres

Jean-Paul s’est marié avec Denise Lalonde en 1953. Ils ont demeuré avec les parents de JeanPaul et la mère de Denise un peu plus tard. À cette époque, il fallait aller travailler en dehors de la ferme pour survivre. Ils ont eu 6 enfants, dont seulement 4 ont survécu.

 Marlot Alfred (VII), marié le 8 septembre 1884 à Léa Dicaire à Saint-Lazare

 Merleau Antoine (VI), marié le 13 février 1844 à Élisabeth Boileau à Coteau-du-Lac

 Merleau Joseph (V), marié le 5 mars 1821 à Josephte Sauvé à Les Cèdres

Jean-Paul a fait de la maison paternelle une maison bigénérationnelle, il était très habile et bon menuisier. Il était surtout très ingénieux. Il avait toujours des projets en tête, qu’il exécutait fort bien. La mécanique aussi faisait partie de sa vie avec un moteur, il faisait des merveilles.

 Merleau Isidore (IV), marié le 30 janvier 1792 à Marie-Josephte Rapidieux, à Sainte -Geneviève

 Merlot Joseph (III), marié le 7 janvier 1751 à Marie-Rose Pilon à Pointe-Claire

 Merlot Joachim (II), marié le 15 novembre 1706 à Jeanne Martin à Sainte-Anne-de-Bellevue

Son fils Yvan, issu de la 4e génération, continue de faire ce que son père, son grand-père et son arrière-grand-père ont fait de ce lopin de terre, une fierté familiale. Il continue, d’année en année à faire les foins, et chaque tracteur a son utilité : il y en a un sur la faucheuse, un autre sur le faneur, une autre sur le râteau et un autre sur la presse il ne perd pas de temps, car mère Nature se fait

 Merlot André, dit Laramée (I), marié le 21 novembre 1678 à Marie Roy à Lachine

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