Revue spécialisée No 1 - 2023

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FĂ©licitations pour le 20 e anniversaire Timeline Mauro etStephanTerribilini,MĂŒllerRafaelRatti Roundtable École Suisse de Ski Flumserberg Vali Gadient SNOWSPORTSSWISS MagazineN o 1 –Septembre2023

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Swiss Snowsports fĂȘte ses 20 ans –beaucoup de choses ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es, il reste encore beaucoup Ă  faire!

Chers professeurs.es de sports de neige, cari maestri, liebe, Schneesportlehrer:innen!

JĂŒrg Friedli, PrĂ©sident Swiss Snowsports

Les objectifs primaires de l’époque de la crĂ©ation de Swiss Snowsports, tels que l’élaboration d’un nouveau matĂ©riel pĂ©da gogique moderne et la crĂ©ation d’une institution touristique qui collabore plus Ă©troitement avec Suisse Tourisme, la fĂ©dĂ©ration suisse du tourisme, les remontĂ©es mĂ©caniques suisses, Swiss Ski et Jeunesse+Sport, afin de grandir ensemble, n’ont rien perdu de leur actualitĂ©. Aujourd’hui, nous sommes Ă  nouveau confrontĂ©s au grand dĂ©fi de crĂ©er un nouveau matĂ©riel pĂ©dagogique moderne. Contrai rement Ă  il y a 20 ans, les exigences ont nettement augmentĂ©, notamment en ce qui concerne le critĂšre «moderne». Outre la technique et la mĂ©thodologie, il s’agit de faire le grand Ă©cart entre le papier et les mĂ©dias Ă©lectroniques. Un autre dĂ©fi se profile Ă  l’horizon avec le dĂ©mĂ©nagement local de notre bureau de Belp Ă  l’Arastrasse 6, 3048 Worblaufen, prĂ©vu l’annĂ©e pro chaine. La collaboration locale avec Swiss Ski qui en dĂ©coulera aura Ă©galement pour but de mieux exploiter les synergies entre les deux associations dans leurs propres domaines d’activitĂ©s. Swiss Snowsports a rĂ©alisĂ© de nombreuses choses au cours des 20 derniĂšres annĂ©es. Ainsi, Swiss Snowsports est au jourd’hui incontournable dans le domaine de la formation aux sports de neige et de l’enseignement du ski. La formation unifiĂ©e au niveau national dans le domaine des sports de neige et des professeurs de sports de neige sur la base des manuels de Swiss Snowsports est un fait. L’ensemble du pool d’experts avec l’Academy de Swiss Snowsports, la Swiss Snow League ainsi que le Swiss Snow Kids Village peuvent ĂȘtre citĂ©s Ă  titre d’exemple pour les 20 ans de succĂšs. Il s’agit d’utiliser ces acquis pour renfor cer les sports d’hiver alpins et le tourisme dans les mon tagnes suisses en gĂ©nĂ©ral Ă  l’avenir Ă©galement et pour les prĂ©parer aux changements Ă  Lavenir.vitesse Ă  laquelle les circons tances extĂ©rieures changent s’est nettement accrue au cours des 20 derniĂšres annĂ©es. Avec l’intro

duction de l’Euro en 2002, le terme «Teuro» qui avait Ă©tĂ© Ă©lu mot de l’annĂ©e et qui coĂŻncide avec la crĂ©ation de Swiss Snows ports, n’est mĂȘme plus connu aujourd’hui. La rĂ©servation d’un hĂŽtel par tĂ©lĂ©phone a aujourd’hui quelque chose de nostal gique, pour autant qu’elle soit encore possible par ce biais. Ces derniers temps, les Ă©coles publiques, les hĂŽpitaux et les compagnies aĂ©riennes ne sont pas les seuls Ă  manquer de personnel bien formĂ©, les Ă©coles de ski manquent Ă©galement de plus en plus de professeurs de sports de neige en hiver. La pĂ©nurie de professeurs n’est que partiellement liĂ©e Ă  l’augmen tation du nombre d’hĂŽtes. Cette situation est plutĂŽt Ă  mettre sur le compte de l’évolution des influences extĂ©rieures. Le carac tĂšre unique du mĂ©tier de professeur de sports de neige, qui consiste Ă  faire naĂźtre un sourire de fiertĂ© sur le visage des hĂŽtes dans un paysage hivernal enneigĂ© grĂące Ă  un enseigne ment de qualitĂ©, n’a rien perdu de sa fascination! Afin de pouvoir continuer Ă  proposer Ă  nos hĂŽtes une offre suffisante de cours de sports de neige de trĂšs bonne qualitĂ©, il convient de s’attaquer au problĂšme du manque de logements abordables pour les professeurs dans les stations. Des solu tions de raccordement professionnel avant et aprĂšs la saison d’hiver sont Ă©galement une condition importante pour une profession attrayante de professeur de sports de neige. Pour atteindre de tels objectifs, une collaboration efficace entre tous les prestataires touristiques est indispensable. Avec ses do maines clĂ©s «rouge» (secteur commercial des Ă©coles de ski) et «bleu» (formation), Swiss Snowsports continuera Ă  l’avenir Ă  s’engager pour optimiser, outre une formation de trĂšs haute qualitĂ©, les facteurs externes de la plus belle des professions: celle de professeur de sports de neige.Swiss Snowsports conserve le caractĂšre unique de pouvoir vivre sur une ou deux planches l’énergie positive qui se dĂ©gage d’un paysage hivernal et de la faire dĂ© couvrir aux RĂ©jouissons-noushĂŽtes! avec vous des «Magic Moments» Ă  venir, que seul l’hiver peut offrir! ‱

3EDITORIAL

Il y a environ 100 ans, le ski alpin a connu son premier essor dans les Alpes. C’est pourquoi le canton des Grisons a Ă©dictĂ© en 1920 la premiĂšre loi sur les activitĂ©s de professeur.e de ski et de guide de montagne. Il y a environ 90 ans dĂ©jĂ , les organi sations nationales Interassociation pour le ski (IASS) et Asso ciation suisse des Ă©coles de ski (AESS) ont Ă©tĂ© fondĂ©es. Il a ensuite fallu attendre environ 70 ans pour que ces deux organi sations donnent naissance, en 2002, Ă  l’actuelle association faĂźtiĂšre Swiss Snowsports.

MAIN PARTNER PARTNERSTRATEGICTECHNICALCO-PARTNERPARTNERPARTNER SNOWSPORTSSWISS Le magazine officiel

5SOMMAIRE 86 6 TIMELINE Les moments forts de 20 ans de Swiss Snowsports et des voix cĂ©lĂšbres Ă  l’occasion du jubilĂ© 8 ROUNDTABLE Mauro Terribilini, Stephan MĂŒller et Rafael Ratti en grand entretien 18 VALI GADIENT La vie du directeur de l’école de ski Flumserberg est entiĂšrement placĂ©e sous le signe de l’école de ski 24 ISA JUD Un grand amour pour le snowboard et premiĂšre cheffe de discipline 26 YANNIC LERJEN Le Zermattois fait des Ă©tudes postdiplĂŽmes29EDUCATION Changements dans la formation pour le brevet fĂ©dĂ©ral 31 MEMBER BOOKLET Offres pour les membres attrayantes des partenaires de la SSSA 33 ACADEMY EN LIGNE Informe-toi sur les thĂšmes actuels et optimise tes cours leçons18

La descente du Lauberhorn recĂšle de nombreux dĂ©fis et moments forts –tout comme les 20 ans d’histoire de Swiss Snowsports, illustrĂ©s par la piste. lĂ©gendaire est briĂšvement prĂ©sentĂ©e. En outre, quelques personnes expliquent personnalitĂ©s Ă©voquent leur relation avec SSSA. GrĂące Ă  Swiss Snowsports, j’ai eu l’opportunitĂ© de dĂ©velopper mes connaissances et ma vision de l’enseignement du snowboard avec une Ă©quipe formidable, et ainsi de faire progresser de nombreux.ses profes seur.e.s de snowboard. de faire progresser et d’inspirer les autres.

2019 2015 2022 Isa Jud DC Snowboard Urs RĂŒdisĂŒhli ancien membre

Points forts de 20 ans de SnowsportsSwiss

Le projet de manuel «Sports de neige en Suisse», exigeant en termes de contenu et socialement enrichissant, a fait partie des les tùches les plus passionnantes de ma carriÚre professionnelle. Merci pour cette formidable Opportunité, Swiss Snowsports! du

comitĂ© directeur 6 TIMELINE 2019: Interski Pamporovo 2015: Interski Ushuaia 2015: Equipment Stories 2018: École Suisse de ski pour tous

une

qui

Joyeux anniversaire Swiss Snowsports que la fĂȘte soit belle et que notre futur soit radieux.

Swiss Snowsports signifie pour

sports

neige. Marc-Henri Duc membre du comité directeur 2002 2003 20112007 Claude Meyer ancien membre du comité directeur 7 2015: Invasion de moniteurs de ski 2015: Trick Diary 2007: Interski Pyeongchang 2011: Interski St. Anton 2007: 75 ans de SIVS 2020: Stay Ready2017: Improve your Skills 2014: Swiss Snow Academy est introduite

C’est avec une grande satisfaction que je constate l’évolution et le parcours rĂ©alisĂ© par notre associa tion ceci grĂące Ă  l’engagement et Ă  l’apport de toutes les personnes y ayant participĂ© durant ces 20 annĂ©es. Merci Ă  toutes et tous, Bravo et FĂ©licitations. moi l’achĂšvement d’une volontĂ© commune Ă©tait de crĂ©er seule organisation rĂ©unis sant la formation des professeurs de de neige de toutes les institutions de Suisse avec Ecoles suisses de sports de

les

ANDY MASCHEK, PHOTOS: PIUS

MAD

En qualitĂ© de responsables de formation et dans le cadre d’autres fonctions, Mauro Terribilini et Stephan MĂŒller ont marquĂ© les deux derniĂšres dĂ©cennies de Swiss Snowsports. Rejoints par Rafael Ratti, le responsable de formation actuel, ils jettent un regard sur le passĂ© – et l’avenir.

TEXTE: KOLLER,

Chef de formation à Swiss Snowsports, c’est un job super

De gauche: Stephan MĂŒller, Mauro Terribilini et Rafael Ratti.

Rafael Ratti (RR): Ă  l’Interassociation, Ă©tais-tu responsable technique, ou comment est-ce que ça s’appelait Ă  l’époque?

MT: j’ai d’abord Ă©tĂ© collaborateur de Riet R. Campell, et nous n’avons créé la position de responsable de formation qu’ensuite. À l’époque, les chefs de discipline n’existaient pas non plus. Il faut dire qu’avant de commencer avec les autres formations de sports de neige, nous n’avions que le ski.

M 10 ROUNDTABLE

MT: ç’a Ă©tĂ© un travail monumental, un processus laborieux qui a durĂ© trois ou quatre ans. Les Grisons et les Valaisans ensemble – ça n’a pas Ă©tĂ© facile. Les deux cantons voulaient continuer Ă  proposer leur propre formation, mais nous y sommes arrivĂ©s Ă  la fin. En mĂȘme temps, nous avons dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Belp, nous sommes devenus plus grands. Nous avons fondĂ© un Education Pool en ski, en snowboard, en ski de fond et en tĂ©lĂ©mark. En 1999, au CongrĂšs Interski de BeitostĂžlen en NorvĂšge, nous avons prĂ©sentĂ© notre manuel-clĂ© applicable Ă  toutes les disci plines. Ce manuel a ensuite Ă©tĂ© repris par d’autres pays. Une chose formi dable! Nous avions fondĂ© la famille des sports de neige, nous Ă©tions le seul pays Ă  prĂ©senter les quatre disciplines Ă  un congrĂšs de ce type. Les manuels spĂ©ci fiques ont suivi environ une annĂ©e plus tard.

Mauro Terribilini (MT): en 1996, j’ai dĂ©butĂ© Ă  l’Interassociation pour le ski. J’ai occupĂ© le poste de chef de forma tion de 2002, aprĂšs la fusion de l’Inte rassociation pour la formation de profes seur de sports de neige et de l’Association des Écoles Suisses de Ski en Swiss Snowsports, Ă  2007. Ensuite, j’ai eu la chance incroyable de devenir directeur de l’école de sport de Tenero et de rentrer au Tessin.

Stephan, vous avez succĂ©dĂ© Ă  Mauro en 2007. L’empreinte qu’il laissait Ă©tait considĂ©rable
 SM: oui, Ă  ce moment-lĂ  les domaines de disciplines Ă©taient en place, la fusion Ă©tait consommĂ©e, l’association avait trouvĂ© sa voie, la Snow League avait Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e, la figurine de Snowli inven tĂ©e. Ma premiĂšre grande tĂąche a alors Ă©tĂ© la consolidation. Autrefois, j’avais dĂ©jĂ  Ă©tabli des rĂšglements, mais il fallait Ă  prĂ©sent se concentrer sur les struc tures. Il s’agissait par exemple de s’as surer que la formation prĂ©sente le mĂȘme nombre d’examens, la mĂȘme durĂ©e de cours, quelle que soit la discipline – une standardisation Ă©tait nĂ©cessaire. Ce qui Ă©tait aussi important Ă  l’époque, c’était le financement de la formation avec l’accord sur les Ă©coles professionnelles, aprĂšs la mise en place de la reconnais sance professionnelle. RR: Ă©tablir ces rĂšglements a Ă©tĂ© un travail Ă©norme. SM: c’était une construction complexe qui, rĂ©trospectivement, a fait ses preuves. On continue Ă  travailler avec les structures de l’époque. MT: auparavant, nous avions plutĂŽt Ă©tĂ© dans une phase crĂ©ative, et Stephan Ă©tait et est quelqu’un de trĂšs prĂ©cis. Il a veillĂ© Ă  mettre de l’ordre dans tous les modules et les rĂšglements, ce qui Ă©tait vraiment nĂ©cessaire. RR: ce que vous dites lĂ  sur les rĂšgle ments est passionnant. Je suis entrĂ© en fonction en 2020, Ă  une pĂ©riode plutĂŽt instable pour l’association, et je peux me rĂ©fĂ©rer Ă  ces rĂšglements aujourd’hui encore. C’est lĂ  un travail Ă©norme qui a Ă©tĂ© accompli! Stephan, vous Ă©tiez issu du ski de fond. Les professeurs de ski alpin vous ont-ils eux aussi acceptĂ© comme chef de formation sans SM:problĂšme? si je n’avais pas dĂ©jĂ  collaborĂ© avec l’association pendant des annĂ©es et si on ne m’avait pas connu, ç’aurait peutĂȘtre Ă©tĂ© plus difficile. Bien sĂ»r, je viens d’une discipline mineure et j’ai toujours Ă©tĂ© le skieur de fond. Mais ceci ne joue aucun rĂŽle.

Stephan MĂŒller (SM): la formation de professeur de ski comptait comme aujourd’hui un deuxiĂšme engin, et cet engin a Ă©tĂ© le ski de fond pendant trĂšs longtemps. ParallĂšlement Ă  ceci, il y avait la formation de professeur de ski de fond proposĂ©e par l’Association des Ă©coles suisses de ski nordique, associa tion membre de Swiss Snowsports. Plus tard, tous ces Ă©lĂ©ments ont fusionnĂ© les uns avec les autres. Point essentiel, il y a eu centralisation des formations canto nales.

Stephan, vous avez contribuĂ© Ă  la conception de ces manuels pour le ski de fond, n’est-ce pas? SM: la base pour aboutir Ă  quelque chose avec plusieurs disciplines, c’était le regroupement des formations. J’étais moi aussi prĂ©sent Ă  BeitostĂžlen et jusque lĂ , la formation de ski de fond Ă©tait ancrĂ©e dans l’Association des Ă©coles suisses de ski nordique. Nous avons Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  collaborer Ă  la rĂ©dac tion des manuels, et ce qui Ă©tait spĂ©cial pour moi, c’est d’avoir travaillĂ© comme auteur pendant une annĂ©e environ, mais de n’avoir reçu mon contrat d’auteur que lorsque l’Association des Ă©coles de ski nordique a cĂ©dĂ© la formation Ă  l’Interas sociation pour le ski de l’époque. En suite, tout s’est mis en mouvement, j’ai Ă©tĂ© chef de discipline ski de fond pen dant quelques annĂ©es, et en l’espace de trois ou quatre ans, tous les Ă©lĂ©ments ont convergĂ©. C’était une pĂ©riode pro pice au dĂ©veloppement, progressive, dynamique. MT: ç’a Ă©tĂ© une pĂ©riode de chance incroyable, d’autant plus que le virage coupĂ© se dĂ©veloppait au mĂȘme mo ment. Nos dĂ©monstrateurs pouvaient travailler avec les fabricants de ski et dĂ©velopper le matĂ©riel. En l’an 2000, Snowli et la Swiss Snow League sont venus s’y ajouter. SM: pour ce qui est de la commerciali sation, nous vivions de belles annĂ©es, c’était impressionnant. Swissair Ă©tait le sponsor du Demo Team, qui apparais sait sur les Ă©crans de chaque avion de la flotte. Ce type de prĂ©sence avait de l’impact.

auro Terribilini, quand ĂȘtes-vous devenu chef de formation?

Rafael Ratti, actuel chef de la formation chez Swiss Snowsports

c’est intĂ©ressant, ce que j’ai enten du sur les phases crĂ©ative et de consoli dation. Nous sommes dans une phase qui devrait ĂȘtre plutĂŽt crĂ©ative, aprĂšs quoi il faudra Ă  nouveau quelqu’un pour veiller aux structures. De l’apprĂ©hension oui, mais aussi beaucoup de joie. C’est un honneur que de pouvoir rĂ©flĂ©chir aux manuels. Il y a du trĂšs bon matĂ©riel Ă  disposition et il ne s’agit donc pas d’un manuel entiĂšrement nouveau, mais d’une adaptation. Le marchĂ©, les hĂŽtes, les Ă©coles, l’environnement ont changĂ©.

SM: d’un autre cĂŽtĂ©, j’avais du flair pour les disciplines mineures, ce qui m’a permis de les dĂ©velopper. En tant que chef de formation, on est Ă  vrai dire aussi gĂ©nĂ©raliste, et ce sont les projets qui dĂ©finissent le cadre du travail.

SM: c’est en effet le cas et ça peut ĂȘtre laborieux. Lors de la rĂ©daction des manuels 2010, nous avons eu des dis cussions difficiles avec les Romands. Elles portaient sur l’intĂ©gration et sur des termes spĂ©cifiques.

MT: Ă  ce moment-lĂ , la famille des sports de neige avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© fondĂ©e. À BeitostĂžlen ce n’était pas encore le cas, les skieurs voulaient clairement ĂȘtre «numĂ©ro un». Mais pas Ă  pas, la famille des sports de neige est devenue une rĂ©alitĂ©.

RR: lorsqu’on est skieur de fond, on a l’habitude de jouer les outsiders.

RR: Ă©crire un manuel est une chose. Mais le grand dĂ©fi, c’est la façon de transmettre son contenu. Un manuel doit pouvoir ĂȘtre compris, c’est pour moi la clĂ©. Moins, c’est parfois plus, et le retour Ă  la simplicitĂ© est un bon moyen. Juste aprĂšs le dĂ©but des travaux, nous 12 Rafael Ratti

SM: je ne pense pas; lĂ , nous avons de la pratique. Le principal dĂ©fi, c’est l’ac tualisation, ce que le marchĂ© fait au jourd’hui et ce dont il a besoin. Quel est le regard des Ă©coles sur le marchĂ©? Il ne faut pas vivre en vase clos avec les experts et les groupes; il faut aussi demander aux Ă©coles leur avis sur les besoins du marchĂ©. Le profil du profes seur de sports de neige et des disci plines individuelles doit ĂȘtre rafraĂźchi et aiguisĂ©. Avec la numĂ©risation, la pandĂ© mie a introduit de nouvelles formes d’enseignement, et il nous faut mainte nant choisir avec quelle combinaison nous allons aborder l’avenir.

Rafael, vous ĂȘtes assis entre deux sages, Ă  l’époque desquels ont Ă©tĂ© conçus les manuels 2000 et 2010. À prĂ©sent, un nouveau remaniement est prĂ©vu. Ce projet vous inspire-t-il de RR:l’apprĂ©hension?

SM: le ski revendiquait davantage d’es pace au sein des manuels Ă  cause de son importance, selon le principe: «Parce que nous sommes plus nom breux, il nous faut davantage de pages.» Mais ces pages, il faut aussi les lire (rires). RR: il y a plus de gens qui souhaitent contribuer, ce qui rend une prise de dĂ©cision et sa communication plus difficiles. Il faut plus de temps. Mais il ne faut pas l’oublier: le ski est un moteur important.

Il y a certainement beaucoup de défis qui nous attendent, sur le plan des langues également.

Les questions linguistiques et le regroupement des disciplines sont-ils les principaux défis qui attendent Rafael dans le cadre du remaniement des manuels?

RR: en ce qui concerne les experts, il est important de penser aux possibilités de développement aprÚs la formation pour que nous puissions les retenir à Swiss Snowsports plus longtemps. Nous constatons que les gens vraiment compétents se voient toujours proposer

Mauro

SM: il y avait là aussi une formation d’expert, mais elle durait deux jours.

une alternative intĂ©ressante. Il nous faut veiller Ă  disposer d’un Ă©ventail d’experts plus large, d’un nombre d’experts plus important mais qui est peut-ĂȘtre moins chargĂ©. En revanche, il faut aussi souli gner que les expĂ©riences vĂ©cues par l’expert – devant la classe, avec le pu blic, le recrutement, la gestion, la forma tion –, reprĂ©sentent un enrichissement sur le plan personnel.

SM: la formation d’expert est impor tante. Swiss Snowsports n’a jamais disposĂ© d’un surplus d’experts, et il serait Ă  mon avis important que ce groupe se joigne Ă  nous dans le cadre d’un projet de manuels. MT: je pense que les experts ont besoin d’une formation meilleure encore. Lorsque j’ai commencĂ©, la formation Ă©tait orientĂ©e sur la technique, puis avec le manuel-clĂ©, la pĂ©dagogie et la mĂ©tho dologie sont venues s’y ajouter. Nous sommes devenus plus polyvalents, alors qu’au dĂ©but il fallait simplement ĂȘtre bon skieur.

Un autre legs de la gĂ©nĂ©ration de l’époque de Mauro et de Stephan est la Swiss Snow League. Vous pouvez en ĂȘtre fiers, n’est-ce pas?

avons appelĂ© Stephan et lui avons de mandĂ© quelles leçons il avait tirĂ©es du projet 2010 – aprĂšs deux heures, il nous a fallu nous arrĂȘter parce que je devais filer Ă  un rendez-vous


MT: nous en sommes trĂšs fiers, c’était une rĂ©volution. Jusque lĂ  et pendant des dĂ©cennies, nous avions eu le systĂšme des mĂ©dailles de bronze, d’argent et d’or, avec pour chaque niveau trois ou cinq examens techniques. La Swiss Snow League existe encore, avec quelques variations naturellement, et peut rester utile Ă  l’avenir. Au mĂȘme moment que naissait la Swiss League, naissait Snowli. Lors du CongrĂšs Interski 2003 de Montana, nous avons prĂ©sentĂ© notre mascotte Ă  tous les pays – en

skieur
ĂȘtresimplementdĂ©butalorspolyvalents,devenussommesNousplusqu’auilfallaitbon Terribilini Terribilini

13 Mauro

Parmi les experts se trouvaient Ă  vrai dire toujours des pĂ©dagogues profes sionnels – par exemple des maĂźtres de sport –, ainsi que d’excellents skieurs et dĂ©monstrateurs. Certains avaient une lacune ici, d’autres lĂ . Les experts Ă©taient un groupe de gens panachĂ©, il ne fallait pas tout leur apprendre. Comme ils Ă©taient issus d’autres profes sions, ils Ă©taient nombreux Ă  disposer aussi de compĂ©tences transversales. Le mĂ©tier de professeur de sports de neige est en fait plutĂŽt un deuxiĂšme ou un troisiĂšme mĂ©tier, et chacun y contribue Ă  sa façon. Il vaut la peine de rĂ©flĂ©chir Ă  Ă©courter le manuel de quelques pages en pensant aux participants, Ă  le garder mince afin d’investir plus d’énergie encore dans les experts.

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Mauro Terribilini en action

MT: la collaboration entre Swiss Snows ports et les écoles de ski est un point crucial. Dans quelle position Swiss Snow sports se trouvera-t-elle dans 20 ans?

Peut-ĂȘtre que pratiquer les sports de neige deviendra encore plus sĂ©lect – si bien que ces moments deviendront encore plus prĂ©cieux et qu’il nous faudra offrir Ă  l’hĂŽte plus encore. Le rĂŽle d’em bellisseur de vacances deviendra encore plus prĂ©pondĂ©rant, alors que l’aspect de la technique du ski est un prĂ©supposĂ©.

Stephan MĂŒller, Interski CorĂ©e 2007

pourquoi. Et ils.elles veulent apprendre. Il faut présenter cela dans un certain contexte et là, les experts sont sollicités.

SM: je me pose la question de ce qu’il y aura dans 20 ans du point de vue de l’école de ski. Si je peux recommander Ă  mes enfants qui suivent momentanĂ© ment eux aussi une formation ou qui travaillent chez nous le mĂȘme chemin que j’ai pris. Ça devient difficile, pour des raisons liĂ©es au climat entre autres.

MT: il est clair que nous allons collabo rer avec Swiss-Ski davantage encore en ce qui concerne les idĂ©es, les dĂ©velop pements, et aussi entre Ă©coles de ski et ski-clubs. RR: c’est une pĂ©riode captivante, le dĂ©veloppement de l’emploi Ă  l’annĂ©e est intĂ©ressant lui aussi. Les coopĂ©rations deviennent de plus en plus importantes. Renforcer les Ă©coles de sports de neige et la profession est un dĂ©fi.

SM: autrefois, les programmes de for mation et les modules comportaient beaucoup plus de temps consacrĂ© aux examens. Aujourd’hui, on rĂ©flĂ©chit Ă  la façon de consacrer un maximum de temps Ă  la formation et moins de temps aux examens. Et ne l’oublions pas: les deux tiers du temps de formation se dĂ©roulent sous forme de stage Ă  l’école de ski - peut-ĂȘtre faudra-t-il Ă  l’avenir aussi insister davantage sur ce thĂšme.

SM: pour moi, je suis heureux de voir que mes enfants travaillent eux aussi Ă  l’école de ski aujourd’hui, que cette passion a Ă©tĂ© transmise.

RR: Ă  vrai dire, je ne suis lĂ  que depuis deux ans. Pour moi, il est important que l’équipe de Belp ait dans une certaine mesure repris le bon cap aprĂšs une pĂ©riode difficile, et que nous ayons pu maintenir notre formation en dĂ©pit de la pandĂ©mie. C’est une base que mon prĂ©dĂ©cesseur Michael BrĂŒgger avait considĂ©rablement prĂ©parĂ©e.

RR: les sports de neige sont importants et au centre, et ne sont pas remplacĂ©s par le VTT par exemple. Les ensei gnant.e.s s’affranchissent peut-ĂȘtre du modĂšle de formation classique. La formation se compose peut-ĂȘtre d’un tronc obligatoire auquel s’ajoute une sorte de systĂšme de modules Ă  choix, qui permet de se spĂ©cialiser. Ainsi, on n’aboutit pas Ă  un seul type d’ensei gnant.e de sports de neige, car nous avons en rĂ©alitĂ© affaire Ă  toute une variĂ© tĂ© d’individus. LĂ , on diversifiera peutĂȘtre, aussi en coopĂ©rant avec d’autres associations, afin d’offrir ce dont le marchĂ© a vraiment besoin.

Quels sont vos plus beaux souvenirs de la pĂ©riode passĂ©e Ă  Swiss Snow MT:sports? le dĂ©veloppement de Snowli, qui a dĂ©butĂ© autrefois Ă  Whistler, lorsque nous avons dĂ©couvert les pistes de ski pour enfants et que j’ai Ă©crit l’histoire de Snowli pendant le vol retour. À ceci se sont ajoutĂ©es de nombreuses autres choses, par exemple le congrĂšs de Crans-Montana ou encore celui de BeitostĂžlen, qui a Ă©tĂ© trĂšs spĂ©cial. RR: pourquoi? MT: nous Ă©tions lĂ , toutes les disciplines de sports de neige ensemble, mĂȘme si au dĂ©but, les skieurs avaient voulu prendre l’avion pour la NorvĂšge seuls. LĂ -bas, nous avons entamĂ© une nou velle Ăšre, fondĂ© la trĂšs importante famille des sports de neige.

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TEXTE: ANDY MASCHEK, PHOTOS: MARIO CURTI, MAD Porteur de drapeau Gadient

Les annĂ©es passĂ©es au Demo Team, et, plus tard, au poste de chef de discipline Ski, ont Ă©tĂ© intenses, passionnantes et instructives Ă  la fois. Instructives, entre autres, en raison de la conception de manuels et de programmes d’enseigne ment. Vali Gadient explique: «J’ai pu participer au dĂ©veloppement des ma nuels ’Sports de neige Suisse’ et Manuel spĂ©cifique ski» dĂšs le dĂ©but; ceci a durĂ© de 1997 Ă  l’an 2000. Ces annĂ©es ont Ă©tĂ© des annĂ©es focalisĂ©es sur l’enseigne ment par excellence, le fruit d’une colla boration avec des professeur.e.s, des spĂ©cialistes en sciences du sport ainsi

Les dĂ©buts sont ceux que vivent bien d’autres, et rien ne les distingue rĂ©elle ment. Dans sa jeunesse, Vali Gadient a participĂ© Ă  des courses de ski, sans jamais vraiment percer. Sa passion pour l’hiver, la nature et finalement aussi le ski explique que ce natif de Flumserberg ait poursuivi dans cette voie, entamĂ© une formation de professeur de ski, soit devenu instructeur de ski en 1984 et ait obtenu, un an plus tard, la patente de professeur de ski VOSS (Association des Ă©coles de ski de Suisse orientale). «J’ai toujours aimĂ© faire du ski, passer du temps Ă  l’air libre, sillonner la nature avec des hĂŽtes et de ’jeunes talents’, et je voulais leur donner quelque chose, une chose qu’ils pourraient prendre avec eux», explique-t-il en faisant le bilan des dĂ©buts d’une longue carriĂšre, d’une relation amoureuse intense qui se pour suit jusqu’à ce jour. Cette pĂ©riode a Ă©tĂ© suivie d’une forma tion aprĂšs l’autre, d’un perfectionnement aprĂšs l’autre: expert.e en matiĂšre de formation de professeur.e de ski (1986), directeur.trice d’école de ski (1991), expert.e J+S (1992), entraĂźneur.e d’asso ciation (1994), professeur.e de ski degrĂ© III (1995), Professeur.e de sports de neige avec brevet fĂ©dĂ©ral (2004) et enfin Directeur.trice d’école d’une discipline sportive avec diplĂŽme fĂ©dĂ©ral (2017). Miroirs de cet Ă©ventail de qualifications, les activitĂ©s de Gadient pratiquĂ©es au cours de ces dĂ©cennies. En effet, rares sont les domaines de l’univers des Ă©coles de ski oĂč il n’a pas Ă©tĂ© actif.

C’est pour moi comme une grande famille

19VALI GADIENT

Une curiositĂ© croissante En 1986, il a commencĂ© Ă  travailler comme expert en formation de profes seur.e de ski et est restĂ© dans ce do maine. Plus de 120 cours de formation ainsi que d’innombrables cours de perfectionnement, de tous les niveaux, ont sollicitĂ© son expertise. Avec la crois sance de son savoir-faire, sa curiositĂ© est elle aussi allĂ©e plus loin. «Je suis entrĂ© en contact avec des personnalitĂ©s trĂšs intĂ©ressantes dans l’univers des professeur.e.s de ski. De ces rencontres, j’ai toujours tirĂ© de nouvelles expĂ© riences et connaissances», confie Ga dient. En 1993, aprĂšs avoir intĂ©grĂ© le Swiss Snow Demo Team, il a parcouru le monde en revĂȘtant divers costumes: «D’un cĂŽtĂ©, pour capturer des ten dances comme le carving et dĂ©velopper le contenu de la formation et du perfec tionnement nationaux; de l’autre, pour reprĂ©senter l’univers suisse des profes seur.e.s de ski aux congrĂšs internatio naux, tout comme pour des projets de films et les relations publiques.» En 2007, Vali Gadient a souhaitĂ© diminuer son activitĂ© dans ce domaine en raison de son Ăąge et a acceptĂ© une nouvelle tĂąche: celle de chef de discipline Ski Ă  Swiss Snowsports Ă  la suite de Mauro Terribilini. Il a occupĂ© cette position jusqu’en 2012.

Il y a 40 ans, il commençait Ă  travailler Ă  l’école de ski Flumserberg, et depuis 31 ans, il en est le directeur: la vie de Vali Gadient (59 ans) est intimement liĂ©e Ă  l’univers des Ă©coles de ski – et Ă  Swiss Snowsports.

1998:

Gadient sur des skis en bois

ThĂ©orie et pratique «Lors du dĂ©veloppement des ma nuels-clĂ©s, la question a Ă©tĂ© de dĂ©cou vrir la nature du dĂ©nominateur commun aux diverses disciplines en matiĂšre de thĂšmes pĂ©dagogique, mĂ©thodologique et technique. En ce qui concerne les manuels spĂ©cifiques Ski, Snowboard, Ski de fond et TĂ©lĂ©mark, il s’agissait de reprĂ©senter l’’ADN’ de chaque discipline dans ses spĂ©cificitĂ©s uniques et illimi tĂ©es, d’une façon qui combine attrait et besoins du marché», poursuit Gadient. «Ceci constituait pour moi la base com mune de l’enseignement, et nous avons ainsi pu dĂ©velopper un concept utilisable par tous, mĂȘme par Jeunesse+Sport et Swiss-Ski. En l’an 2000, nous en Ă©tions arrivĂ©s au point que les grandes asso ciations et institutions de sports de neige suisses disposaient Ă  prĂ©sent de manuels communs pourvus d’une termi nologie harmonisĂ©e. Aujourd’hui, ces organes partagent le mĂȘme programme d’enseignement aux structures de for mation permĂ©ables. Ce succĂšs est partiellement dĂ» au directeur de Swiss Snowsports de l’époque, Riet R. Cam pell», explique-t-il avec le recul. En ce qui le concerne personnellement, il a tou jours eu l’avantage de pouvoir Ă©tablir, dans son activitĂ©, des ponts de la thĂ©o rie Ă  la pratique, et inversement. «PrĂ© tendre qu’une chose est correcte ne signifie pas qu’elle l’est rĂ©ellement, et ce qui est correct ne se fonde pas nĂ©ces sairement sur une majoritĂ© dĂ©mocra tique», prĂ©cise Gadient, qui a toujours cherchĂ© Ă  rĂ©unir autant de savoir-faire que possible. De plus, lorsqu’il avait des doutes en biomĂ©canique, il a pu comp ter sur l’appui du scientifique Jörg Spörri. «Il s’agissait Ă©galement de dĂ©composer le contenu Ă  tel point qu’il devienne logique, comprĂ©hensible, tout en restant complet et correct, et en fin de compte utile Ă  l’hĂŽte, Ă  l’élĂšve ou Ă  l’athlĂšte qui se trouve sur les pistes. Les manuels doivent ĂȘtre exhaustifs et pra tiques. Leur contenu doit ĂȘtre vivant et rĂ©digĂ© de façon intelligible.»

que la guilde de la formation des profes seur.e.s de ski. On mentionnera Ă©gale ment l’élargissement d’horizon culturel et linguistique grĂące aux Ă©changes avec les rĂ©gions et les groupes linguistiques, les diverses disciplines de sports de neige et les associations. «Du point de vue des exigences, ces annĂ©es ont Ă©tĂ© les plus intĂ©ressantes, je pense que c’est lĂ  que j’ai personnellement appris le plus.» Lors de la rĂ©daction du manuel spĂ©cifique «Ski Suisse», qui s’est Ă©ten due de 2007 Ă  2010, Gadient, fort de sa fonction de chef de discipline Ski, a Ă©tĂ© engagĂ© comme auteur principal.

La combinaison de la thĂ©orie et de la pratique convient Ă  Vali Gadient, qui souligne l’importance d’adapter un contenu Ă  son destinataire. Lui-mĂȘme a toujours Ă©tĂ© enclin Ă  fouiller dans les archives, Ă  aller au fond des choses. Par ailleurs, cet entraĂźneur professionnel qualifiĂ© a toujours gardĂ© la compĂ©tition Ă  l’esprit, a Ă©tĂ© et reste engagĂ© dans la politique de la jeunesse («Si j’additionne le temps passĂ© avec des groupes de compĂ©tition composĂ©s d’enfants et de jeunes sur les glaciers aux alentours de Saas-Fee et de Zermatt, sur le Stelvio et dans le Kaunertal, il Ă©quivaut Ă  plusieurs annĂ©es»), a tenu un journal et a ainsi acquis un savoir immense. InterrogĂ© sur ce qui l’a incitĂ© Ă  Ă©crire ces Ɠuvres, Ă  investir tout ce temps dans ces activitĂ©s, il rĂ©pond: «La passion se dĂ©veloppe lorsque l’activitĂ© est pleinement vĂ©cue. Plus on a de connaissances, plus on en saisit le caractĂšre en rĂ©alitĂ© minime. De lĂ , le dĂ©sir d’approfondir les choses toujours davantage. Lorsqu’un manuel est imprimĂ©, il constitue le bilan d’un dĂ©veloppement qui se poursuit. C’est pourquoi il est important que les rema 20

paroletirerauquelgnardj’étaisAutrefois,unmonta-taciturne,ilfallaitchaquedunez


Photo: Hans Peter Jost 2002: Gadient montre son talent

niements ne soient pas trop espacĂ©s, d’autant plus que l’apprentissage en ligne permet aujourd’hui d’insĂ©rer un contenu sous forme numĂ©rique.» Le remaniement des manuels Ă©tant immi nent, Gadient a cette fois-ci dĂ©cidĂ© de rester en marge et d’apporter son conseil uniquement sur demande. Cofondateur de la Swiss Snow League Vali Gadient a Ă©galement Ă©tĂ© impliquĂ© dans la transition du «systĂšme de test obsolĂšte» Ă  la Swiss Snow League, ou, comme il dit: «J’ai Ă©tĂ© parmi les cofon dateurs et les coconcepteurs de la structuration, de la conception et de la mise en Ɠuvre de ce nouveau systĂšme. Mais en gĂ©nĂ©ral, les discussions qui avaient lieu lors des travaux de groupe ont toujours mis au jour Ă©normĂ©ment de crĂ©ativitĂ©.» La Swiss Snow League et la Swiss Snow Academy plus rĂ©cemment ont ainsi constituĂ© les vĂ©hicules de l’application pratique des manuels dans l’enseignement. Par un effort commun, la Swiss Snow League est devenue un produit de Swiss Snowsports et des Ă©coles de ski trĂšs populaire. «C’est Ă  la fois un plan d’enseignement avec des programmes clairement structurĂ©s pour les enfants et les jeunes et une sorte de programme de fidĂ©lisation», explique cet originaire de Flumserberg, qui a Ă©tĂ© co-auteur de la «Mine d’idĂ©es Swiss Snow League» avant de devenir auteur principal de la version actualisĂ©e parue en 2006. Il a en gĂ©nĂ©ral contribuĂ© comme auteur Ă  de nombreuses autres Avecpublications.l’évolution des sports de neige, les tĂąches exĂ©cutĂ©es par Gadient Ă  son poste de directeur d’école de ski ont elles aussi Ă©voluĂ©. Entre-temps, cette fonction est devenue pour cet homme de 59 ans un emploi Ă  l’annĂ©e qui nĂ©cessite l’enga gement d’une collaboratrice en Ă©tĂ© Ă©galement. LĂ , il s’attelle aux domaines suivants: prĂ©- et post-traitement de la saison, comptabilitĂ©, vente et marketing, personnel, communication, entretien des relations avec les partenaires, instal lations, infrastructure et autres. Dans ce but, des spĂ©cialistes ont Ă©tĂ© mandatĂ©s dans les secteurs les plus divers: infor matique, fiduciaire, assurances, conseil juridique entre autres. «Il y a 30 ans, on parvenait Ă  gĂ©nĂ©rer autant de recettes qu’aujourd’hui avec le tiers d’efforts. Quoique l’effort soit aujourd’hui bien plus important, les affaires restent intĂ© ressantes grĂące aux nouvelles opportu nitĂ©s que prĂ©sente la numĂ©risation», explique Vali Gadient. 21

Spectacle nocturne de l’école de ski de Flumserberg en 2018.

Vali

Depuis longtemps au service des écoles de ski

Swiss Snowsports existe Ă  prĂ©sent depuis 20 ans, et pendant toute cette pĂ©riode, le lien de Vali Gadient avec l’association a Ă©tĂ© Ă©troit. «C’est pour moi comme une grande famille, avec des gens aux origines et aux personnalitĂ©s les plus diverses, aux opinions les plus diverses Ă©galement. Ça reste extrĂȘme ment intĂ©ressant», prĂ©cise-t-il au sujet de cette relation. Au cours de sa car riĂšre, Vali Gadient a vĂ©cu de nom breuses expĂ©riences, et lorsqu’on l’inter roge sur les moments-phares de ce parcours, il rĂ©pond: «Il y en a beaucoup. Ce sont en premier lieu les innom brables rencontres et souvenirs enrichis sants et les nombreux amis, anciens et nouveaux, qui accomplissent leurs tĂąches avec beaucoup de savoir-faire, de joie et de passion. Naturellement, les congrĂšs internationaux et les voyages dans la sphĂšre du ski, ainsi que les succĂšs sportifs en compagnie du Demo Team de l’école de ski Flumserberg, sont eux aussi mĂ©morables. En 2003, j’ai eu l’occasion de porter le drapeau suisse lors de la fĂȘte d’ouverture Ă  Crans-Montana. Le remaniement des manuels et le remaniement des pro grammes d’enseignement ont eux aussi Ă©tĂ© pour moi des morceaux volumineux et intensifs. J’adresse mes sincĂšres remerciements surtout Ă  mes chefs de l’époque, Riet. R. Campell, Mauro Terribilini et Stefan MĂŒller, mais aussi Ă  tous mes collĂšgues et compagnons, pour le temps passĂ© ensemble et la confiance tĂ©moignĂ©e.» HumilitĂ© et authenticitĂ© Avec le recul, si tout Ă©tait Ă  refaire, Vali Gadient ne ferait pas les choses bien diffĂ©remment, et qui plus est, il qualifie cette pĂ©riode d’extrĂȘmement enrichis sante: «Nous pouvions faire des erreurs et les dĂ©fendre. Je referais le mĂȘme chemin, j’ai Ă©tĂ© exigeant envers moimĂȘme; je me suis Ă©panoui dans les diverses tĂąches et j’ai Ă©tĂ© encouragĂ©. Autrefois, j’étais un montagnard taci turne, auquel il fallait tirer chaque parole du nez», se souvient-il en souriant. Il continuerait Ă  recommander aux jeunes de devenir professeur.e.s de sports de neige, car ce mĂ©tier constitue une ligne de conduite et une philosophie de vie. «Il faut ĂȘtre ouvert, prĂȘt Ă  adopter des nouveautĂ©s, mais aussi Ă  se remettre en question. Il est extrĂȘmement exigeant d’accueillir les individus avec leurs be soins, de les accepter tels qu’ils sont, et, en tenant compte de ces facteurs, de susciter des souvenirs durables qui les incitent Ă  revenir – on n’a jamais fini d’apprendre. Toutefois, ce travail impose aussi humilitĂ© et pragmatisme.» Aussi longtemps qu’il sera en bonne santĂ© et aura du plaisir Ă  travailler, cet homme de 59 ans compte rester Ă  la tĂȘte de l’école de ski Flumserberg. Ce pendant, pour qu’il y ait un jour une transition sans accrocs, il s’agira de dĂ©ployer ses antennes Ă  temps. Comme lui, ses successeurs auront de nom breux problĂšmes Ă  rĂ©soudre. En effet, l’évolution des exigences envers les services de sports de neige se poursui vra au cours des 20 prochaines annĂ©es. Ou, comme le dit Vali Gadient: «Les crises et les changements rapides en traĂźnent de l’incertitude et nous donnent toujours plus Ă  faire. Swiss Snowsports et les Ă©coles de ski se concentrent dĂ©jĂ  davantage sur l’étĂ©, Ă  travers les offres qu’elles conçoivent pour attirer les hĂŽtes Ă  la montagne Ă  cette saison. Afin que l’évolution vers les emplois Ă  l’annĂ©e se dĂ©roule avec une bonne utilisation des capacitĂ©s, il faut que crĂ©ativitĂ© et coopĂ© ration touchent aussi d’autres domaines que le VTT. Et pour conclure, il s’ex clame: «Bon anniversaire Swiss Snows ports! Et merci beaucoup!» ‱ 23 Gadient avec Riet R. Campell lors du Swiss Snowsports

Forum 2007

L’objectif final est peut-ĂȘtre diffĂ©rent, mais le chemin pour y arriver n’est pas radicalement autre. On travaille avec des personnes qui poursuivent des objectifs individuels, et il nous faut soutenir ces objectifs et accompagner la personne, qu’elle soit un hĂŽte, un enfant qui parti cipe Ă  un camp ou encore une sportive d’élite.

Vous a-t-il fallu surmonter des obstacles importants? En tant que cheffe de discipline Ă  Swiss Snowsports, absolument pas, car cela faisait longtemps que l’équipe m’avait acceptĂ©e, sur le plan professionnel comme humain. Mais lorsqu’ils se re trouvent devant un formateur de sexe fĂ©minin, de nombreux jeunes hommes se font la rĂ©flexion: qu’est-ce qu’elle va me dire celle-lĂ ? Mais ils se rendent rapidement compte que je peux beau coup leur apprendre.

Vous vivez ce sport, cette passion. Quel a Ă©tĂ© votre plus beau moment? Il n’y a pas qu’un seul moment, les moments spĂ©ciaux surviennent sans cesse. Le dĂ©veloppement de mon Ă©quipe et de la formation me rend trĂšs fiĂšre. Aussi, voir de jeunes snowboar deur.euse.s et leur enthousiasme est toujours un moment fort. En tant qu’en traĂźneure, c’est un bonheur lorsqu’on dĂ©couvre que les jeunes filles qu’on a accompagnĂ©es depuis toutes petites se retrouvent en finale des Jeux olym piques.

Le nom de l’établissement redevient École de ski et de snowboard et nous parlons toujours de sports de neige. La vision en matiĂšre de formation, c’est d’adapter le chemin de la formation Ă  son Ă©poque. En Suisse, les sports de neige sont un bien culturel qui devrait rester accessible Ă  un vaste public, pour autant qu’il y ait encore de la neige dans 20 ans. Et ma grande vision, c’est qu’il y ait entre les genres un rapport d’au moins 40:60 pour cent dans les Ă©coles de sports de neige comme dans la formation de Swiss Snowsports. Enfin, la formation doit se prĂ©senter de ma niĂšre Ă  encourager les femmes Ă  l’achever. ‱ performance Ă©galement. Le snowboard est et reste attrayant! Les membres de mon Ă©quipe sont actifs dans les Ă©coles de ski Ă©galement, ce qui leur donne l’occasion d’y promouvoir la qualitĂ©. Ainsi, la formation reste Ă  l’écoute des souhaits des hĂŽtes. Le snowboard offre des Ă©motions fun et a Ă©tĂ© une bĂ©nĂ©dic tion pour le ski.

C’est-Ă -dire? Le snowboard a beaucoup contribuĂ© au dĂ©veloppement dans le domaine du matĂ©riel. Le snowboard a Ă©tĂ© dĂ©termi nant pour les skis destinĂ©s au carving, le domaine du freestyle ou les skis de freeride larges. Au sein de Swiss Snowsports, nous sommes le moteur qui pousse Ă  introduire de nombreuses nouveautĂ©s. Ici, il y a un Ă©change pro ductif. On nous Ă©coute. Les enseignant.e.s ont-ils.elles Ă©voluĂ© ou plutĂŽt changĂ©? Dans la formation, il y a eu une Ă©volution importante dans la connaissance des disciplines sportives, et donc aussi chez les enseignant.e.s. Les snowboardeur. euse.s. ne connaissent pas encore la peur du contact avec les choses nou velles ou la remise en question de ce qui existe. Par exemple, lorsque nous avons vu d’autres pays faire usage de l’e-lear ning, nous avons voulu introduire cet outil dans le snowboard. Nous avons donc constituĂ© l’impulsion pour d’autres disciplines. Les snowboardeur.euse.s sont et restent ouvert.e.s.

En fin de compte, le ski et le snowboard, c’est le passage d’une arĂȘte Ă  une autre. je me tiens et je descends sur la neige, je souhaite la passer sur un snowboard. C’est ma passion. Quand ĂȘtes-vous devenue cheffe de discipline? Il y a exactement dix ans. J’avais terminĂ© mes Ă©tudes, je dirigeais le dĂ©partement de snowboard Ă  Davos. J’ai intĂ©grĂ© l’Education Pool en 2005. Matthias PlĂŒss Ă©tait alors chef de discipline, j’ai ensuite eu l’occasion de contribuer au manuel 2010 comme co-auteur sous la direction de Renato Semadeni. Je faisais partie du Demo Team depuis un certain temps dĂ©jĂ , et le reste s’est dĂ©veloppĂ© de façon naturelle en quelque sorte. Vous ĂȘtes la premiĂšre femme Ă  ĂȘtre devenue cheffe de discipline
 Ce n’est pas si difficile, car il n’y a et il n’y avait malheureusement pas autant de femmes que ça dans les sports de neige. C’est l’objectif de Swiss Snows ports, et le mien, d’accueillir dĂ©finitive ment plus de femmes dans l’association.

On entend souvent que le snowboard est en recul. En tant que snowboardeuse-en-chef de Suisse, comment parvenez-vous Ă  assurer l’attrait de votre sport? Intuitivement, je dirais que c’est le seul thĂšme dont les directeur.trices d’école de ski discutent avec moi, depuis dix ans. Les chiffres reculent pour les sports de neige en gĂ©nĂ©ral. La question est de savoir ce que nous faisons pour y remĂ© dier. En snowboard, naturellement trop peu Ă  mon avis. Autrefois, chacun es sayait de faire du snowboard au moins une fois. Nous voyons Ă  prĂ©sent arriver les enfants des snowboardeur.euse.s. Nous avons donc plus de petit.e.s snowboardeur.euse.s que jamais. Une gĂ©nĂ©ration forte arrive – en sport de 25

Vous ĂȘtes cheffe de discipline ainsi qu’entraĂźneure auprĂšs de Swiss-Ski depuis dix ans. Entre les deux associations, y a-t-il synergie ou plutĂŽt force centrifuge?

Techniquement, la base est la mĂȘme, tout comme la joie et la passion que l’on communique. Au cours des dix der niĂšres annĂ©es passĂ©es dans le sport d’élite, j’ai incroyablement profitĂ© de l’échange avec d’autres coaches et mes athlĂštes. J’ai pu transmettre le savoirfaire acquis dans le sport d’élite au sport de masse. De façon similaire, le sport d’élite profite du sport de masse pour ce qui est des connaissances en matiĂšre de transmission du savoir.

À votre avis, comment se prĂ©senteront Swiss Snowsports et le snowboard dans 20 ans?

J’ai commencĂ© cette annĂ©e, Ă  la fin du mois d’avril. En fait, j’aurais dĂ©jĂ  voulu dĂ©buter un trimestre plus tĂŽt, mais il me fallait encore m’occuper d’hĂŽtes Ă  Zer matt et diriger des cours, puisque je suis aussi expert. Je n’avais pas assez de temps pour me prĂ©parer, et ç’aurait Ă©tĂ© trop de choses Ă  la fois.

Mon pĂšre a lu un article sur ce pro gramme d’études dans la «Sonntagzei tung» et a pensĂ© que ce serait vraiment quelque chose pour moi. J’ai toujours cherchĂ© une deuxiĂšme corde Ă  mon arc. La nouvelle de ce programme est appa rue Ă  point nommĂ©, juste au moment oĂč je me disais qu’avec l’ñge, il ne sera peut-ĂȘtre plus possible d’enseigner. Le programme m’a semblĂ© une bonne idĂ©e. Je me suis alors assis avec Beat WĂ€lti, mon chef et par ailleurs directeur de l’école de ski «Zermatters», qui m’a ensuite guidĂ© dans mon choix. Je me suis inscrit et suis ravi d’avoir osĂ© fran chir ce pas.

J’ai cordecherchĂ©toujoursunedeuxiĂšmeĂ monarc

Comment finances-tu tes Ă©tudes? En principe, je paie ces Ă©tudes de ma propre poche. En rĂ©alitĂ© cependant, l’Aide suisse Ă  la montagne prend en charge la moitiĂ© des frais d’étude, et j’ai reçu 20 pour cent de rĂ©duction de l’IST elle-mĂȘme, comme j’étais un des pre

Quand as-tu débuté ces études?

Oui, c’est possible. Les Ă©tudes sont rĂ©parties sur quatre trimestres regrou pĂ©s en deux semestres, et on peut commencer au dĂ©but de chaque tri mestre. C’est lĂ  que j’ai remarquĂ© pour la premiĂšre fois l’importance considĂ© rable que l’IST accordait Ă  la pratique, non seulement dans son enseignement, mais aussi dans son organisation. En tant qu’étudiant, on se sent compris, et l’école fait preuve de flexibilitĂ© lorsqu’il s’agit de concilier formation et vie pro fessionnelle.

TEXTE: MATHIAS IMOBERDORF, PHOTOS: MAD 26 YANNIC LERJEN

Le Zermattois Yannic Lerjen est skieur et professionnel du tourisme jusqu’à la moĂ«lle. En parallĂšle Ă  son travail Ă  l’École Suisse de Ski Zermatters et au restaurant de ses parents, il suit le programme d’études post-diplĂŽme «Manager en tourisme diplĂŽmĂ© EPD ES» offert par l’IST (École supĂ©rieure de tourisme & outdoor) de Zurich.

Quelle importance le ski a-t-il pour toi? J’ai grandi Ă  Zermatt, fils de guide de montagne et professeur de ski. DĂšs lors, il allait de soi que je monterais sur des skis dĂšs ma plus tendre enfance. AprĂšs une formation de spĂ©cialiste en hĂŽtelle rie, j’ai troquĂ© mes skis pour le carving contre des skis «twin tip» et me suis consacrĂ© Ă  ma carriĂšre professionnelle en freestyle. En parallĂšle Ă  mon parcours de professionnel, j’ai aussi rĂ©guliĂšrement travaillĂ© comme professeur de ski et suivi un cours de formation chaque annĂ©e. J’ai ainsi pu opĂ©rer une transition

Comme tout Zermattois qui se respecte, Yannic Lerjen a grandi sur des skis. Lors de sa carriĂšre de «freeskier» profession nel dĂ©jĂ , il s’est attaquĂ© Ă  la formation de professeur de sports de neige, qu’il a conclue avec succĂšs ensuite. Actuelle ment, il Ă©tudie le management en tou risme Ă  l’IST. L’«IG Outdoor» («groupe ment d’intĂ©rĂȘt outdoor»), regroupement de partenaires de la branche de l’out door en Suisse, dont Swiss Snowsports fait Ă©galement partie, a contribuĂ© au dĂ©veloppement de cette formation et apporte un soutien compĂ©tent au pro gramme d’études. Ceci doit permettre Ă  des professionnels du tourisme tels que Yannic de se perfectionner.

en douceur du sport d’élite Ă  l’enseigne ment du ski et j’enseigne encore plus rĂ©guliĂšrement depuis lors.

Comment t’est venue l’idĂ©e d’étudier Ă  l’IST?

Peux-tu encore rattraper le trimestre manqué?

Quels projets poursuivras-tu une fois tes Ă©tudes terminĂ©es? À «Zermatters», notre idĂ©e est de crĂ©er un poste supplĂ©mentaire et de me permettre de soutenir l’équipe active ment grĂące au savoir que j’aurai acquis pendant mes Ă©tudes. Les nĂ©gociations sont encore en cours, mais j’ai bon espoir que mon avenir se fera avec Zermatters. J’espĂšre y obtenir un poste fixe et y planter ainsi fermement une deuxiĂšme corde Ă  mon arc. ‱ miers Ă  m’inscrire Ă  ce programme. En fin de compte, je ne paie donc mĂȘme pas la moitiĂ©, ce qui est trĂšs attrayant et m’a certainement aussi incitĂ© Ă  m’inscrire.

Je peux prendre congĂ© les jours de cours et, la veille, je peux quitter mon travail plus tĂŽt, ce qui me permet d’arri ver chez ma sƓur Ă  Berne suffisamment tĂŽt Ă©galement. Il est toutefois impossible de savoir comment se prĂ©sentera l’hiver prochain, lorsqu’il me faudra aussi don ner des leçons de ski.

L’enseignement en classe a lieu toutes les trois semaines, sur deux jours d’affi lĂ©e. Les allĂ©es et les retours ne sont donc pas trop Ă©prouvants. J’ai une sƓur Ă  Berne chez qui je peux passer la nuit; j’économise donc une heure et demie de voyage par trajet. Actuellement, je tra vaille dans le restaurant de mes parents.

Zermatt – Zurich – retour. Comment fais-tu pour concilier travail, Ă©tudes et changements de lieu constants?

Ces journĂ©es sont, sans aucun doute, intenses. Oui, c’est intense. Et lors du temps consacrĂ© Ă  l’étude individuelle, il me faut assimiler ce que j’ai appris et trouver des solutions Ă  des problĂšmes. Je consacre beaucoup de temps Ă  mes Ă©tudes, mais je prends ce temps avec plaisir, car en fin de compte, cela vaut vraiment la peine.

Le contenu est transmis au moyen de modules. Entrepreneuriat, numĂ©risation, dĂ©veloppement durable et gestion des finances ne sont que quelques-uns des thĂšmes Ă©tudiĂ©s. Tous les sujets relatifs au tourisme qui sont pertinents en ma tiĂšre d’outdoor sont traitĂ©s. Et le mieux dans tout cela, c’est le lien avec la pra tique. Il permet de mieux comprendre l’enseignement. Les professeur.e.s sont issu.e.s de la pratique et ont dĂ©jĂ  tout vĂ©cu. La rĂ©ponse Ă  chaque question leur est connue. De plus, je peux beaucoup profiter de mes camarades de classe, tous/toutes dotĂ©.e.s d’une certaine expĂ©rience professionnelle, et nous partageons nos connaissances en pratique. Cela ouvre de nouvelles pers pectives.

Tu es maintenant plongĂ© dans la vie d’étudiant. Comment se dĂ©roulent les Ă©tudes? Pour ĂȘtre admis, il faut disposer de deux ans d’expĂ©rience pratique ainsi que du brevet fĂ©dĂ©ral au moins. De plus, il faut travailler Ă  cĂŽtĂ©, Ă  50 pour cent au mini mum. En tant que professeur de sports de neige qualifiĂ©, je remplissais tous les critĂšres. Les Ă©tudes sont rĂ©parties sur quatre trimestres. Lorsque tous les trimestres ont Ă©tĂ© suivis avec succĂšs, il ne manque plus que le travail de di plĂŽme pour recevoir le diplĂŽme fĂ©dĂ©ral. L’enseignement est segmentĂ© en blocs intensifs. Une semaine sur trois, il y a deux jours d’enseignement Ă  Zurich et une soirĂ©e d’enseignement en ligne. De plus, il y a des blocs qui se dĂ©roulent hors-campus. LĂ , des workshops et des exposĂ©s concentrĂ©s, combinĂ©s Ă  la visite d’une entreprise, permettent d’ap profondir le contenu appris.

Quels sont les sujets transmis?

Cela ouvre de perspectives
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Nouveautés à partir de la saison 2022/2023

nousdotĂ©ssenterceci,depant.e.sconçueau11deuxteurLaSnowboardcoursProjet-piloted’Instructeursaisonprochaine,lecoursd’InstrucSnowboarddeDavosseradivisĂ©envolets.LepremiersedĂ©rouleraduau19mars2023etleseconddu1015avril2023.CettepauseaĂ©tĂ©afindepermettreauxparticid’appliquercequiaĂ©tĂ©apprisets’exercerentoutetranquillitĂ©.Aveclesparticipant.e.spourrontseprĂ©auxexamensdudeuxiĂšmevoletd’uneexcellenteprĂ©paration.Viensrejoindre!.‱

Âge minimum pour entamer une formation de la SSSA Il est possible de s’attaquer Ă  la forma tion d’admission et aux modules Tech nique et/ou MĂ©thodologie Ă  partir de 18 ans (annĂ©e de l’anniversaire). Pour entamer une formation de Kids Instruc tor, l’ñge minimum est de 17 ans; c’est l’annĂ©e de l’anniversaire, et non le jour qui est dĂ©terminant.

DorĂ©navant, la rĂ©ussite du cours d’Instructeur Ski, Snowboard ou Ski de fond permettra une admission directe au cours d’Instructeur TĂ©lĂ©mark. En ce qui concerne les aspirant.e.s, la rĂ©glementation existante reste en vigueur. Cette nouveautĂ© offre aux enthousiastes de tĂ©lĂ©mark la possibilitĂ© d’une exploration approfondie de l’univers du talon libre! Faute d’intĂ©rĂȘt suffisant, le module Technique TĂ©lĂ©mark ne sera plus proposĂ© Ă  partir de la saison 2022/2023. ‱

Disabledcours.

Nouveau: changements dans la formation de Professeur.e de sports de neige avec brevet fĂ©dĂ©ral. Une version actualisĂ©e du RĂšglement d’application est disponible sur www.snowsports.ch.

29EDUCATION

Les inscriptions au-delĂ  du dĂ©lai d’ins cription seront acceptĂ©es contre un supplĂ©ment de CHF 150.-, pour autant qu’il reste des places disponibles.

Conditions d’admission au cours d’Instructeur TĂ©lĂ©mark

Conditions d’inscription Pour les cours de Backcountry (SR et VT), le dĂ©lai d’inscription est de quatre semaines avant le dĂ©but du cours; pour tous les autres cours, il est de deux semaines avant le dĂ©but du cours.

Sports S’ajoutant au cours de Kids Instruc tor, Ă  la formation d’admission et Ă  celle de moniteur J+S, la formation Disabled Sports Specialist est dĂ©sormais elle aussi reconnue comme module Ă  choix DeuxiĂšme engin. Les personnes souhaitant faire reconnaĂźtre leur formation Disabled Sports comme module Ă  choix DeuxiĂšme engin doivent s’adresser directement Ă  educa tion@snowsports.ch ‱

AmĂ©liore tes aptitudes spĂ©cifiques Ă  la compĂ©tition. Du 27 au 31.03.2023 aura lieu Ă  Davos un «Race Camp» (camp de compĂ©ti tion), avec en points de mire technique personnelle et slalom gĂ©ant. Un «ISIA Technical Test Training» (entraĂźnement au test technique de l’ISIA) y sera Ă©gale ment organisĂ© les 30/31 mars Conditions2023. d’admission: Ă  partir du niveau ZA (Kids Instructor)

Race Camp et ISIA Technical Test Training

Les frais de cours devront ĂȘtre payĂ©s avant le dĂ©but du cours. Le dossier d’inscription devra parvenir Ă  la SSSA au plus tard trois jours ouvrĂ©s avant le dĂ©but du cours. Faute de respecter ce dĂ©lai, il y aura exclusion du cours immĂ©diate.

Toute inscription a une valeur contrai gnante. Les frais de cours seront facturĂ©s mĂȘme en cas d’absence du

LE BOARDSLIDE Seul un tri correct permet un recyclage correct. www.vetroswiss.ch Recyclage pour les pros:

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Tu es directeur/-trice d’une Ă©cole de sports de neige et souhaites qu’un diplĂŽme fĂ©dĂ©ral recon nu atteste ton expĂ©rience? Si oui, l’examen fĂ©dĂ©ral supĂ©rieur (EPS) de directeur d’école d’une discipline sportive est exactement ce qu’il te Afinfaut.de se prĂ©parer Ă  l’EPS de façon optimale, il est recommandĂ© de participer au module prĂ© paratoire 2, d’une durĂ©e de trois jours. Le pro chain module de ce type aura lieu du 27 au 29 avril 2023 Ă  Berne. Il constitue la suite du Cours des candidats directeurs d’école et se greffe sur son contenu. Les deux premiers jours mettent en scĂšne un jeu de simulation. TrĂšs instructif, cet outil facilite l’approfondissement des aptitu des thĂ©oriques et pratiques acquises. De plus, il fournit une comprĂ©hension globale d’une station touristique et de la façon dont les dĂ©cisions d’un seul prestataire de services influencent toutes les autres exploitations partenaires. Le troisiĂšme jour est quant Ă  lui exclusivement consacrĂ© Ă  la prĂ©paration de l’examen fĂ©dĂ©ral final. Dans le cadre de workshops sur les thĂšmes de l’EPS, les participants reçoivent des informations essentielles sur le contenu et le dĂ©roulement de l’examen et peuvent, Ă  l’occa sion d’une sĂ©ance de questions/rĂ©ponses, Ă©claircir leurs derniers doutes.

Backcountry – Freeride dĂ©fi pour les directeurs d’école

DĂšs Ă  prĂ©sent, tu trouveras toutes les Ă©ditions d’ACADEMY en ligne. Informe-toi des thĂšmes du moment liĂ©s Ă  la formation des pro fesseurs de sports de neige et optimise ainsi tes leçons.

StĂ©phane Cattin, directeur Swiss Snowsports C’est pour moi un grand honneur de pouvoir contribuer modestement Ă  cette nouvelle Ă©dition de notre document de formation Academy.

Un nouveau

L’EPS t’intĂ©resse et tu aimerais en savoir davan tage? Alors scanne le code QR ou rends-toi sur: decole-eps.htmlformation-des-cadres/candidats-directeurs-https://www.snowsports.ch/fr/formation/

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ACADEMYligne.

Comme vous l’avez dĂ©jĂ  toutes et tous compris, les Ă©motions sont le moteur principal de notre activitĂ© dans les sports de neige. Quoi de plus beau que de descendre une pente fraichement enneigĂ©e et de partager avec nos hĂŽtes ces sensations de glisse tout en douceur sur un tapis blanc immaculĂ©?

piste.No

Ce partage d’émotions n’est pas possible sans une prĂ©paration minutieuse, ceci afin de bien respecter les aspects lĂ©gaux et surtout de garantir un maximum de sĂ©curitĂ© Ă  nos hĂŽtes. Beaucoup parmi vous ne sont pas des spĂ©cialistes des lois, mais comme moi, vous n’ĂȘtes pas censé·e·s ignorer la loi qui rĂ©git les activitĂ©s Ă  risque en milieu alpin. Le domaine de la montagne et du ski hors piste est un jar din magique, mais dans certaines situations, il peut ĂȘtre dangereux, voire mortel. Des compĂ©tences particuliĂšres pour la gestion de ces risques sont indispensables pour garantir tous les aspects d’une journĂ©e rĂ©ussie. Vous trouverez dans ce numĂ©ro d’Academy toute une sĂ©rie d’informations utiles pour vos excursions dans le Jeterrain.vous souhaite d’ores et dĂ©jĂ  une excellente lecture. J’espĂšre que vous pourrez mettre en pratique ces infor mations afin de profiter avec sĂ©rĂ©nitĂ© de ces moments magiques, en sachant que vous avez bien prĂ©parĂ© votre voyage dans le domaine de la glisse en hors 02.202238

Academy goes digital

Scanne le code QR ou suis le lien snowsports.ch/academy pour consulter tous les numĂ©ros d’Academy en

SWISS SNOWSPORTS – MAGAZINE Magazinewww.snowsports.chpourlesprofesseurs de sports de neige

15. 17.9.2022 Cours d’automne 2022 17.9.2022SAAS-FEE AssemblĂ©e des dĂ©lĂ©guĂ©s SSSA 10.SAAS-FEE14.10.2022 Cours des candidats directeurs d’école 10.BERNE14.10.2022 Examen professionnel fĂ©dĂ©ral 2022 6.SURSEE9.11.2022 Swiss ForumSnowsports2022 ZERMATT 25.11.2022 L’examen professionnel supĂ©rieur pour directrices et directeurs d’école d’une discipline sportive 20.EGERKINGEN24.3.2023 Swiss HappeningSnow2023 26.LENK 31.3.2023 Interski 2023 LEVI, FINNLAND 27. 29.4.2023 EPS Module de prĂ©paration 2 BELP Dates Impressum ims-marketing.ch 34 AGENDA SNOWSPORTSSWISS

Organe officiel de Swiss Snowsports 20 e année, 4 numéros par an Février, mai, septembre, novembre

exemplaires Délai rédactionnel

Production/impression Michel Bongard, IMS Marketing SA RĂ©daction Adina KrĂ€henbĂŒhl, Swiss Snowsports Mathias Imoberdorf, Swiss Snowsports Andy Maschek, IMS Marketing SA Traductions Agata Markovic Mise en page Tom Page, IMS Marketing SA Photographes Michael Portmann, Louise FlĂŒeler, Pius Koller, Chantal Stucky, Raphael Wernli, Urban Engel, Romano Salis, Mario Curti, Hans Peter Jost Annonces IMS Marketing GartenstadtstrasseSA 17, 3098 Köniz Sonja michel.bongard@ims-marketing.chMichelsonja.schnider@ims-marketing.chSchniderBongard Impression Jordi AemmenmattstrasseSA 22, 3123 Belp www.jordibelp.ch Tirage 13 550 29.8.2022

Pour les membres de l’association Swiss Snowsports inclus dans la cotisation de membre. Editeur/Changements d’adresse Swiss HĂŒhnerhubelstrasseSnowsports 95, 3123 Belp TĂ©l. 031 810 41 info@snowsports.ch11 Direction du projet Stefanie Gysler, Andy Maschek

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Revue spécialisée No 1 - 2023 by Swiss Snowsports - Issuu