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Techno, à tous les niveaux

La techno à tous les échelons de l’entreprise... humaine

La transition technologique et ses multiples déclinaisons sont en marche. Des évolutions inéluctables et porteuses de perspectives nouvelles. Mais sans jamais oublier que la technologie a pour vocation d’aider l’être humain et non de le remplacer à chaque échelon.

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Outre les chaines d’approvisionnement dites « autonomes » ayant recours à des technologies diverses et très variées, allant de l’intelligence artificielle aux véhicules autonomes notamment en matière de logistique, la techno s’est insinuée dans tous les secteurs de l’économie. Augmentant donc cette part d’autonomie à tous les rayons, et parfois dans des secteurs où on l’attendait moins.

Vincent Delmotte, à la barre de plusieurs sociétés actives dans le digital depuis une vingtaine d’années, en témoigne : « La technologie nous a par exemple aidés à modifier notre approche des clients et du marché. Nous avons développé un système automatisant la réservation d’espaces publicitaires, dans une approche qui ressemble à celle de la bourse. Cela répond parfaitement aux préoccupations des clients, toujours plus exigeants. Et le reste de nos process a été, lui aussi, bien aidé par la technologie. Je pense à tout ce qui va de l’offre à la facturation. Mais, par ailleurs, il ne faut pas oublier non plus que le travail reste aussi basé sur des modèles assez traditionnels. Puisque le contact personnel, hors de toute technologie, reste très performant. C’est la meilleure façon pour nous de rester top of mind dans l’esprit du client. »

Et c’est précisément sur cet équilibre entre apports technologiques et humain qu’insiste Margot Wuillaume, l’une des trois fondateurs de eBloom, société proposant aux entreprises un outil de compréhension de leurs collaborateurs. « Nos observations montrent que la technologie s’implante dans tous les départements d’une entreprise. Pour autant, il ne faut pas oublier qu’elle ne doit pas provoquer de la perte de lien entre collègues. Il s’agira donc d’utiliser ces technologies aussi comme étant au service de l’humain. C’est une perpétuelle recherche d’équilibre. » La technologie a bien entendu irrigué les entreprises de toutes parts. On pense, par exemple, à l’intelligence artificielle, sous forme de logiciels, d’applications ou d’ordinateurs ultraperformants. Ces technologies sont capables, par exemple, de lire des contrats juridiques, d’anticiper la panne d’une machine, de sélectionner des candidats au recrutement… Et nous n’en sommes qu’au début. Le défi à venir : éviter que le fossé ne se creuse davantage entre les grosses entreprises aux moyens colossaux et des TPE/ PME, plus limitées. Margot Wuillaume : « L’objectif sera alors de faire en sorte que chaque structure, petite ou grande, reste agile face à tous ces bouleversements. C’est dans l’air du temps… »

Dans cet air du temps se pose bien entendu aussi la question des liens entre technologie, énergie et environnement. « La technologie a évidemment un rôle à y jouer », continue Margot Wuillaume. « Grâce à la possibilité de travailler à distance, en réduisant ses déplacements et donc son empreinte énergétique. Puisque l’une de nos récentes études a montré que la plupart des employés voulaient télétravailler à raison d’environ deux jours par semaine pour des objectifs de concentration et de productivité. Mais la technologie aide aussi de plus en plus dans la gestion des bureaux. »

Vincent Delmotte reprend : « Nous utilisons un plug-in permettant de suivre le taux d’occupation de nos bureaux. De sorte que chacun puisse voir s’il reste des postes de travail disponibles. C’est une belle façon de montrer comment la technologie et l’humain peuvent cohabiter de façon intelligente et productive ! »

La technologie nous a aidé à modifier notre approche des clients et du marché.

— Vincent Delmotte

Les actions de l’AWEX pour renforcer les acteurs wallons du numérique à l’international

Le développement à l’international du secteur numérique wallon est un enjeu prioritaire. Il l’est d’autant plus pour les startups numériques wallonnes souvent très à l’étroit sur leur marché numérique local et national. C’est pour cette raison que l’AWEX, WBI, l’AdN et d’autres acteurs wallons se sont associés au sein de Digital Wallonia depuis 2016.

Leur but ? Favoriser l’exportation et l’internationalisation de nos entreprises et de nos opérateurs du numérique.

Comment ? En suivant quatre axes majeurs, lourds de sens et d’efficacité.

1) Le doublement du nombre d’actions numériques à l’étranger depuis 2016

Qu’il s’agisse de missions ou d’une présence à certains salons, l’AWEX a ainsi décidé d’inciter nos entreprises wallonnes à se présenter à une vingtaine d’événements numériques/ tech internationaux incontournables. Du CES Las Vegas (depuis 2018), au Mobile World Congress en passant par le Viva Tech à Paris (depuis 2018), le GDC San Francisco ou encore la Gamescom à Cologne, nous avons aidé plus de 360 entreprises ou acteurs du numérique à participer à ces missions d’envergures depuis 2016. En conséquence, c’est avec force que la Wallonie dans son ensemble a réussi à s’imposer comme un écosystème numérique attractif en termes d’entrepreneuriat et de potentiel lieu d’investissements étrangers.

2) La création d’un réseau interconnecté de Digital Wallonia Hubs

Initiative régionale unique en Belgique, la mise sur pied de ces Hubs s’est fixé trois missions :

• représenter officiellement Digital Wallonia, • faciliter le business et les partenariats des entreprises et startups wallonnes, mener une veille technologique et économique qui sera redistribuée vers les entreprises et acteurs du numérique au travers de la plateforme

Digital Wallonia.

Elle a permis jusqu’à présent de déployer un réseau de 10 Hubs internationaux au sein de grandes villes et régions porteuses telles que Paris (mission « Discovery »), Tel Aviv, Barcelone et Stockholm (événement Wallifornia Musictech), Berlin (mission « Cross Market »), sans parler de la production de différents rapports sur leurs écosystèmes respectifs.

Autant dire que ce travail d’équipe indispensable pour nos entreprises wallonnes a été couronné d’un palmarès prestigieux : shortlisté par la Commission européenne dans le cadre des Prix européens de la Promotion de l’Esprit d’Entreprise, nominé pour la catégorie « Soutien à l’internationalisation des entreprises », sélectionné parmi les 19 finalistes Européens (sur 185 dossiers au départ) ou encore lauréat national.

3) Le partenariat à l’Event Shake

Véritable événement secouant la Wallonie numérique, Shake fait chaque année la part belle à des orateurs de haut niveau, au networking et à de nombreuses entreprises numériques. L’AWEX en est partenaire depuis 2017. Même si l’événement a connu un cran d’arrêt avec la pandémie de Covid en 2020 et un report partiel en 2021, l’Agence continuera à porter nos futurs champions numériques wallons à l’international dans le futur. Et ce notamment grâce à l’un des trois prix qu’il décerne chaque année à cinq startups prometteuses : le DW Startups International (10 000 € pouvant servir à différentes fins comme la participation à un salon ou une mission prévue ou non par l’AWEX).

4) La participation aux Villages Francophones

Si la situation sanitaire en 2021 aura apporté son lot de retards et de complications, elle aura toutefois permis d’amener à maturité de nouveaux projets comme le Village Francophone. Lançé d’abord en présentiel, l’événement avait pour vocation de connecter les écosystèmes numériques et les territoires de différents pays issus de la Francophonie tels que le Québec, le Grand-Duché du Luxembourg, la France, la Suisse, certains pays africains et la Wallonie en marge de grands événements TECH mondiaux comme le CES Las Vegas ou le Vivatech Paris. Finalement intégralement virtualisé en 2021, l’événement s’est révélé, grâce à sa plateforme et ses outils, parfois bien plus prometteur, efficace et intéressant que les sessions classiques se déroulant simultanément en présentiel ou virtuel. Dans certains cas, la visibilité de nos participants wallons a fait un véritable bond durant les sessions de pitch proposées. À titre d’exemple, la première journée du CES a comptabilisé jusqu’à 17 000 « suiveurs » en direct, chiffres impossibles à atteindre dans des salles ou des hôtels à Las Vegas.

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