Fokus Business Guide

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C E D OSS I E R E ST P U B L I É PA R S M A RT M E D I A E T N ’ E N GAG E PAS L A R E S P O N SA B I L I T É D E S É D I T E U RS N I D E L A R É DACT I O N D U V I F/ L’ E X P R E SS

MAR ‘21

BUSINESS GUIDE

Nicolas De Clercq Prudence les finances

Gestion du risque Prêt à toute éventualité ?

Véronique Toully L’ambition d’un monde plus juste

Sébastien de Halleux

En plus sur Fokus-online.be

« Certaines innovations peuvent paraître ridicules au départ et devenir une nouvelle norme au fil du temps. » business - casual - huwelijk - gala

w w w. p h i l s u i t s . b e


2 ÉDITO

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Nicolas De Clercq

Hope for the best, prepare for the worst Avec des cinémas, des restaurants et des cafés fermés pour le pire et sans le meilleur, un pan entier de nos entreprises risque de sombrer. Et seuls les opérateurs pratiquant un strict contrôle des coûts et des finances, tant pendant la fermeture que lors de la relance, s’en sortiront.

T

out le monde s’accorde à dire qu’il y aura un avant et un après-Covid, et je suis évidemment d’accord.

Concernant la période de fermeture, il faut bien garder à l’esprit que même si des structures, quelles qu’elles soient, restent fermées, elles représentent quand même des coûts. Notamment pour le loyer, les frais de personnel, les taxes foncières et autres… Ce qui implique que ces entreprises doivent se montrer très saines au niveau du cash-flow lorsqu’elles ont les volets baissés. Avec des charges sous contrôle, en particulier. Ainsi, une structure aura par exemple moins de frais si elle est propriétaire de ses murs et ne doit pas s’acquitter de frais de location. Chez Kinepolis, nous accomplissons de toute façon un exercice pour diminuer notre « Point Mort » chaque année : voir comment arriver à augmenter le chiffre d’affaires et/ou réduire les coûts pour compenser une chute de 5 % de la fréquentation. On ne perd pas 5 % de visiteurs chaque année, mais c’est un exercice hypothétique. Avec le but de créer une culture d’amélioration continue, sur toutes les lignes du P&L [pertes et profits, NDLR]. Résultat : ce système a généré une culture d’entreprise songeant en permanence à optimiser le résultat par visiteur. Ce qui

nous a fortement aidés lors de cette période de fermeture. Dès la réouverture, chacun devra élaborer des plans avant tout dans une optique de sécurité maximale. Afin de protéger totalement les clients, les employés et l’entreprise. Tout en restant, toujours, très prudent sur les dépenses.

Je ne m’inquiète pas outre mesure pour l’avenir du secteur.

D’autant plus que, dans le cas particulier du cinéma, il faut savoir que les multiplexes dépendent également de facteurs externes, comme les films qui sortiront à ce moment-là. Généralement, 20 % des films conditionnent 80 % des visiteurs. Et les distributeurs et producteurs de blockbusters vont continuer à travailler avec les salles, j’en suis persuadé. Parce qu’il faut savoir que 50 % du chiffre d’affaires d’un film vient de la salle. Bref, je ne m’inquiète pas outre mesure pour l’avenir du secteur. En interne, notre mot d’ordre a d’ailleurs toujours été « Hope for the best, prepare for the worst. ». C’est sans doute cette logique qui fait que certains traversent la période actuelle le plus sereinement possible. Et seront plus que jamais prêts, lors de la réouverture, tous secteurs confondus.

CONTENU. 04 Échouer pour mieux réussir 06 Attirer ses clients : l’Inbound marketing 10

Interview : Sébastien de Halleux

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Prenez le risque !

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Se relancer au coeur de la tempête

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Panel d’experts : l’entreprise « data-proof »

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Chronique : Véronique Toully

ÉQUIPE. COUNTRY MANAGER

CHRISTIAN NIKUNA PEMBA RÉDACTRICES EN CHEF

ELLEN VAN HOEGAERDEN JULIE GARRIGUE CREATIVE DIRECTOR

BAÏDY LY ÉQUIPE ÉDITORIALE

ANGELIKA ZAPSZALKA FRÉDÉRIC VANDECASSERIE LAYOUT

DEE BERNAERS PHOTO EN COUVERTURE

ULYSSE DE HALLEUX IMPRESSION

ROULARTA

SMART MEDIA AGENCY. LEYSSTRAAT 27 2000 ANVERS +32 (0)3 289 19 40 REDACTIE@SMARTMEDIAAGENCY.BE FOKUS-ONLINE.BE/FR

Bonne Lecture !

Par Nicolas De Clercq, CFO de Kinepolis

Corentin Borguet Project Manager


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MICROSTART • BRAND REPORT 3

De bonnes idées, mais peu de moyens financiers ? Scénario : vous avez une idée d’entreprise, mais compte tenu de votre situation personnelle, aucune banque ne peut vous prêter de l’argent, qu’importe la qualité de votre idée. Heureusement, il existe encore les microcrédits.

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es organismes spécialisés permettent d’en bénéficier. MicroStart est l’un d’entre eux. « Les microcrédits permettent d’aider des personnes désireuses de se créer un emploi à financer leur entreprise », explique Dirk Dewitte, le PDG de microStart, une entreprise sociale célébrant son 10e anniversaire. « C’est nécessaire, car celles-ci n’ont généralement pas accès aux crédits bancaires traditionnels. Le public auquel nous octroyons des microcrédits est très hétéroclite. Ce sont des personnes de toutes les nationalités, souvent en difficultés financières ou dépendantes d’un revenu de remplacement, qui souhaitent créer leur propre entreprise. »

de 50 % », précise Dirk Dewitte. « Il ne peut pas s’agir du partenaire. Si l’aventure devait échouer, nous voulons absolument éviter de pousser plus encore une famille dans la précarité. Il doit s’agir d’un tiers, afin que le candidat puisse démontrer que certaines personnes croient en son projet et qu’il est capable de se constituer un réseau. »

Dirk Dewitte cite un exemple très concret. « Nous comptons par exemple parmi notre clientèle une femme dont le hobby est la photographie. Après son divorce, elle a voulu en faire un métier, mais seule et sans emploi, elle ne parvenait à obtenir un financement nulle part. Moyennant un montant relativement modeste, nous l’avons aidée. Et aujourd’hui, elle travaille bel et bien comme photographe. »

issue positive. 80  % des entreprises créées

Le montant des crédits varie en fonction de la personne, de 500 à 25 000 euros par exemple chez microStart. Cela dit, les apprentis entrepreneurs doivent répondre à certains critères. « Nous demandons qu’une personne de leur entourage se porte garante à hauteur

La raison pour laquelle de nombreux clients de microStart ne parviennent pas à obtenir de prêt bancaire traditionnel est

C’est le grand avantage de l’économie d’insertion. « Ce type d’initiative profite non seulement aux entrepreneurs, mais également à la société dans son ensemble », affirme le PDG. « Ces entrepreneurs ne doivent plus avoir recours aux revenus de remplacement et aux aides, ils paient des cotisations sociales et des impôts comme n’importe quelle autre entreprise et font même travailler d’autres personnes. Il est donc possible d’accomplir de grandes choses avec des moyens modestes. Si certains dossiers donnent parfois lieu à un

Contrairement aux idées reçues, une écrasante majorité des dossiers trouve une existent toujours après 2 ans. simple. « Généralement, ils n’ont ni travail ni économies, ils ne peuvent donc fournir aucune garantie, ce qui explique la réticence des banques. Pourtant, contrairement aux idées reçues, une écrasante majorité des dossiers trouve une issue positive. En moyenne, un crédit est remboursé en 40 mois. 80 % des entreprises créées existent toujours après 2 ans. Mieux encore, au cours de cette période, 70 à 80 % des entreprises emploient déjà en moyenne 0,6 personne. »

échec ou des problèmes de remboursement, la grande majorité des projets se soldent par un succès. D’ailleurs, il s’agit généralement d’un public plein de fierté et d’assurance. Ces personnes font vraiment le maximum pour rembourser leur prêt, parce qu’elles savent qu’elles ne peuvent pas s’adresser aux banques et que nous sommes donc bien souvent leur dernier recours. En cas de réussite, leur estime de soi et leur intégration dans notre société sont renforcées. »

MicroStart est une société de microcrédit fondée en 2011 par l’Adie française, la banque BNP Paribas Fortis et le Fonds européen d’investissement, avant d’être rejointe par AG et Partena. Elle collabore aussi par exemple régulièrement avec la Banque ING. Depuis son lancement, microStart a déjà accordé quelque 5 300 crédits pour un montant total d’environ 40 millions d’euros. Ces financements ont permis à 3 800 entrepreneurs de se mettre en selle.

« Un accompagnement intensif des entrepreneurs contribue au succès », explique Dirk Dewitte. « Nous apportons notre aide en établissant un plan d’entreprise, un plan financier. Avec le marketing, nous donnons des conseils sur l’entrepreneuriat... Nous essayons vraiment de leur fournir un accompagnement minutieux. Tous ces services, dispensés par quelque 160 bénévoles, sont par ailleurs gratuits. » Pour conclure, quel a été l’impact de la crise du coronavirus ? « La pandémie a fait des ravages », affirme Dirk Dewitte. « De nombreuses personnes travaillent dans des secteurs très touchés tels que l’horeca, les salons de coiffure, les transports... Pour les aider, nous avons créé, chez microStart, un fonds supplémentaire qui propose des prêts à 0 % et sans garantie, en combinaison avec un microcrédit. Ce système nous a permis de verser un million d’euros d’aides en 2020. Nous accordons aussi parfois un report d’échéance. La situation commence heureusement à se normaliser, mais la crise du coronavirus a laissé des séquelles. »

Dirk Dewitte CEO microStart


4 EXPÉRIENCE

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Échec, mais pas mat ! Si l’échec n’est jamais souhaitable ni agréable à vivre, n’en reste pas moins qu’il parsème souvent le parcours d’un entrepreneur. Face à lui, il importe bien entendu d’éviter tout découragement. Et, mieux même, de s’en relever et d’en tirer profit.

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ombien de citations passées à la postérité ? Parmi les plus célèbres : « le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme » disait Winston Churchill alors que Nelson Mandela répétait, « je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ». L’échec serait donc un ingrédient essentiel… de la réussite ? « Pour autant, il est essentiel de ne pas ’’romantiser’’ l’échec », insiste Pénélope Coune, Directrice du Start.LAB, incubateur pour entrepreneurs en herbe. « Nous apprenons effectivement aux entrepreneurs à se relever, à se prendre des portes dans la figure. Mais nous sommes aussi conscients que l’on peut échouer pour des raisons hors de son propre contrôle. Il ne faut jamais l’oublier. » Comment dédramatiser et surmonter l’échec ? Pénélope Coune dégaine presque un mantra : « la communauté ! ». Parce que c’est elle qui viendra en aide à l’entrepreneur pour qu’il se sente moins seul et isolé. « Et, surtout, pour qu’il ne perde pas l’estime de lui-même. En fait, il faut davantage valoriser l’entrepreneur en tant que personne que son projet. Souvent, nous nous disons d’ailleurs qu’une structure comme le Start.LAB est plus une usine à entrepreneurs qu’à entreprises. Nous leur apprenons à tester leurs produits et leurs idées avant de se lancer. Notamment via la méthode du ’’Lean’’. » L’échec est donc bénéfique s’il s’inscrit dans un processus d’itération aboutissant,

Ne parler que des sociétés à très forte croissance comme Facebook et autres Amazon donne l’impression qu’il est ’’normal’’ de cartonner à ce point-là. — Guillaume Hansart, co-fondateur, « Flemmard »

à terme, à un changement radical. C’est le célèbre cycle « Build, Measure, Learn ». Mais, et c’est dommage, les possibles vertus de l’échec ne font pas partie des programmes d’études suivis par les entrepreneurs. Trop souvent laissés seuls face au mur en cas de plantage. Avec un poids psychologique énorme sur les épaules.

Autre constat : les manières de considérer l’échec ne sont pas les mêmes partout. Schématiquement, il est assez courant que les Américains vous félicitent d’avoir au moins essayé. Tandis que les Européens stigmatiseront l’échec. « Je confirme ! », nous dit Guillaume Hansart, co-fondateur de la marque de pantoufles « Flemmard ».

Ses co-fondateurs sont en Belgique, Guillaume, lui, officie au Pérou. « Et cette façon d’être conscient de l’échec et de la valeur de l’effort évite la pression de l’échec, justement », explique-t-il. « Bref, il ne faut pas faire une fixation sur la peur d’échouer, mais ne pas totalement perdre ce possible écueil de vue non plus. » Parce que le fait d’échouer est nettement plus répandu qu’on ne le pense, comme l’a observé notre interlocuteur. Qui voit, en fait, une solide distorsion médiatique à l’œuvre : « on nous parle souvent des sociétés à très forte croissance comme Facebook et autres Amazon. Cela donne l’impression qu’il est ’’normal’’ de cartonner à ce point-là. Mais ces sociétés ne sont que la partie visible de l’iceberg. Il en existe bien plus qui connaissent de petites croissances, voire de gros revirements de direction. » Enfin, cerise sur le gâteau : l’échec peut aussi devenir une possible opportunité. « Par exemple, nous avons connu une rupture de stock cette saison suite à des problèmes logistiques liés à la COVID. Des gens nous contactaient dans l’espoir de pouvoir commander des pantoufles, forcément plus demandées en cette période de télétravail. Nous avons adopté une approche super-personnalisée : pour chaque personne nous cherchions la solution la plus adaptée, ce qui nous a permis de finalement mieux connaître nos clients et de les fédérer. » Un échec à court terme, profitable à long terme donc... Par Frédéric Vandecasserie


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ATACHA EMIL • BRAND REPORT 5

Vous rêvez d’entreprendre ? Foncez ! … mais ne foncez pas tête baissée. Foncez la tête haute et le cœur plein. Plein de motivation, de détermination et, surtout, de confiance. Car s’il y a bien une qualité indispensable à tout entrepreneur(e), c’est l’estime de soi.

Q

ui d’autre, sinon l’entrepreneur(e) lui(elle)-même, peut mieux défendre son projet et sa vision ? Tel est le premier point d’attention que toute personne désireuse de lancer son entreprise doit garder à l’esprit. « Sans confiance en lui, l’entrepreneur ou le futur entrepreneur ne peut malheureusement rien donner ou vendre », constate Atacha Emil, consultante indépendante et coach en développement personnel. « Un élément clé de réussite est la croyance en soi et en ses capacités. Ce n’est que de cette façon que l’entrepreneur peut parvenir à séduire ou à convaincre ses partenaires et clients. » La bonne nouvelle est que la confiance en soi n’est pas innée. Elle s’acquiert et se travaille tous les jours. « Investir en sa personne est le meilleur cadeau qu’un entrepreneur puisse se faire. » Cela implique de se former et de s’informer continuellement, seul ou en s’entourant de professionnels, de coaches, de mentors… « Le développement personnel et le développement des compétences intrapersonnelles sont essentiels pour nous permettre d’être capables d’offrir le meilleur aux autres. » L’acquisition des savoirs, savoir-être et savoir-faire, est d’autant plus pertinente, aujourd’hui, que l’accès à l’information et à la formation est à la portée de chacun. « On peut se documenter sur Internet ; en lisant des livres achetés ou empruntés à la bibliothèque ; en suivant des cours, des conférences ou des ateliers organisés en présentiel

Réaliser ses rêves est important et rien n’est impossible à condition de s’en donner les moyens. ou en ligne… Mais aussi en allant vers les autres, en posant des questions… Les entrepreneurs qui réussissent, même parmi les personnalités les plus médiatisées, ne se reposent jamais sur leurs lauriers. Ils ne cessent de se former et de s’informer pour toujours avoir une longueur d’avance. » Sûr de lui et convaincu du bien-fondé de son projet, le futur entrepreneur ne doit cependant pas oublier que tout processus requiert du temps. « La réussite dépend de plusieurs facteurs, mais dans tous les cas, il faut être patient », souligne Atacha Emil. « Beaucoup de personnes pensent qu’il suffit de créer une entreprise autour d’une bonne idée pour connaître le succès. C’est un fantasme, évidemment. Tout projet demande du travail, de la patience, de la persévérance et donc, beaucoup de motivation. » Que l’on ne se raconte pas d’histoires : le parcours entrepreneurial n’est pas facile. Mais le jeu en vaut la

chandelle pour celles et ceux qui aspirent à concrétiser leurs ambitions. « Quand une personne a un rêve, elle doit se donner tous les moyens possibles pour le réaliser », soutient Atacha Emil. « Réaliser ses rêves est important et rien n’est impossible à condition de s’en donner les moyens. Avec peu, on peut concrétiser ses rêves. Et je me permets de l’affirmer pour l’avoir moi-même expérimenté. » Née en Afrique, Atacha Emil a perdu ses parents à l’âge de quatre ans. En 2011, après le décès de sa grand-mère, elle a décidé de quitter son pays pour s’installer en Belgique. « Après plusieurs années de formation et de stages, j’ai fondé en 2016 Face Clinic Belgium, un centre de santé, de forme et de bien-être spécialisé en médecine esthétique. Une première clinique à Bruxelles suivie d’une seconde à Waterloo. » Partie de rien, ne pouvant compter que sur elle-même, l’entrepreneure est aujourd’hui sur le point d’inaugurer une troisième clinique en Belgique. « Quand on se lance dans quelque chose, on ne sait jamais si cela va fonctionner ou pas. Aucune certitude n’est possible à ce niveau-là. Ce que l’on maîtrise, en revanche, ce sont les efforts mis en œuvre pour atteindre nos objectifs. Quand on a l’envie, l’ambition, que l’on croit en soi, en ses capacités et que l’on s’investit au quotidien pour évoluer et s’améliorer, on met toutes les chances de son côté pour réussir. »

Entrepreneure, fondatrice et directrice générale de Face Clinic Belgium, un centre de santé, de remise en forme et de bien-être spécialisé en médecine esthétique, Atacha Emil propose aux entrepreneur(e)s et aspirant(e)s entrepreneur(e)s des services de consultance en entrepreneuriat et de coaching en développement personnel. En plus des consultations individuelles, Atacha Emil anime des ateliers en groupe, des conférences et des webinaires à thème. Ses programmes d’accompagnement s’adressent autant aux particuliers qu’aux entreprises, organismes, associations et établissements d’enseignement.


6 INBOUND MARKETING

Ne pas se disperser Alimenter régulièrement son site web et les réseaux sociaux est énergivore et chronophage. L’erreur commise par de nombreuses entreprises consiste à proposer le même contenu sur tous les canaux. Attention : le copier-coller d’infos est à proscrire absolument ! Les réseaux sociaux ont chacun leurs particularités et leur public propre. Aussi, pour offrir du contenu adapté, il est préférable d’être présent sur peu de réseaux, mais de les investir correctement.

Utile et agréable Pour se démarquer de la concurrence – non des moindres sur le web – les entreprises engagées dans une démarche d’inbound marketing doivent proposer aux internautes du contenu de qualité. Il arrive trop souvent encore que le contenu ne soit rédigé que pour plaire aux algorithmes des moteurs de recherche. L’inbound marketing ne se limite pas aux robots de Google. Pour booster sa visibilité, il s’agit avant tout de produire du contenu agréable à lire pour les humains.

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Une nouvelle façon de vendre Attirer les clients grâce à un contenu informatif de qualité plutôt qu’en les démarchant via des publicités non ciblées et intrusives, telle est la vocation de l’inbound marketing. Une stratégie digitale encore trop peu connue des entreprises.

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e marketing traditionnel, de type outbound marketing, consiste à attirer l’attention du consommateur par le biais d’actions publicitaires (à la télévision, à la radio, dans la presse, etc.) et de démarchage commercial. On parle de « push marketing » étant donné que l’annonceur interpelle le client potentiel sans que ce dernier l’ait demandé. Depuis quelques années, une nouvelle approche marketing tend à se développer : l’inbound marketing (IB), ou « pull marketing ». Ici, il ne s’agit plus pour la marque de faire le premier pas vers le consommateur, mais, au contraire, de le laisser venir à elle grâce à une stratégie de contenu efficace. « Depuis 3 ou 4 ans maintenant, de plus en plus d’entreprises désirent mettre en place cette stratégie parce qu’elle offre un très bon retour sur investissement et qu’elle permet d’observer des résultats à court terme », révèle Fabien Morange, responsable du marketing digital pour l’agence web id.agency. Concrètement, l’IB s’appuie sur la création de contenus pertinents et

L’entreprise doit anticiper les questions des internautes et y apporter une réponse adaptée. — Aurélie Vachaudez, HEPH-Condorcet

utiles. « Une personne à la recherche d’une solution pose une question sur un moteur de recherche », explique Aurélie Vachaudez, enseignantchercheur à la HEPH-Condorcet. « Pour tirer son épingle du jeu, l’entreprise doit avoir anticipé cette question et y apporter une réponse adaptée, capable de rendre service à la personne. » Dans cette optique, la qualité du contenu est essentielle, peu importe sa forme : article, vidéo, podcast, post Facebook, etc. Les experts recommandent souvent de produire pour cette première étape des contenus pédagogiques ou inspirants, qui titillent l’intérêt des internautes, dont l’attention est mise à rude épreuve dans l’océan d’internet. Pour cette raison également, il ne faut pas non plus négliger le référencement naturel (SEO), qui apporte de la visibilité à ce contenu.

Après avoir attiré le visiteur sur son site (ou sur l’une de ses plateformes), il s’agit pour l’entreprise de convertir le visiteur en lead marketing (c’est-à-dire en internaute intéressé par le produit ou la solution offerte par l’entreprise). « Il est toujours frustrant, lorsque l’on enregistre des centaines ou des milliers de visites sur son site, de ne parvenir à récolter l’e-mail que de deux ou trois internautes », explique F. Morange. « Le but, ici, est donc de récupérer un maximum de données. » Si le contenu doit être lisible, intéressant et pertinent, il est nécessaire de le penser dans le cadre de l’expérience utilisateur (UX/UI). En d’autres termes, l’interface du site internet doit être agréable à utiliser et répondre aux besoins du (futur) client.

Behostings : un hébergement de site web belge aux nombreux avantages Behostings vous offre ses services dans le domaine de l’hébergement de sites internet. Enfin, un acteur belgo-belge fiable, efficace et abordable financièrement dans un secteur numérique primordial. Behostings vous offre ses services dans le domaine de l’hébergement de sites internet. Enfin, un acteur belgo-belge fiable, efficace et abordable financièrement dans un secteur numérique primordial. Bien que, jusqu’ici, discret sur le marché francophone, Behostings marque de son empreinte le paysage numérique belge depuis plus d’une dizaine d’années. Et pour cause, l’entreprise a pu compter sur des

clients fidèles et de référence tels qu’Eurocontrol, Synatom, Danone, Fedasil, l'UCL ou encore l’UNamur. Il faut dire que les services que propose l’entreprise permettent à ces derniers de profiter d’avantages certains. Dans un secteur souvent présenté comme bipolaire, divisé entre les low-costers au service inexistant et les partenaires à haute valeur ajoutée, mais hors de prix, Behostings a effectivement réussi à trouver l’équilibre parfait. Un bon hébergement avec un service efficace à bon prix qui reste sans aucun doute l’investissement le plus avantageux pour les sociétés belges ! « Étant nous-mêmes une

Troisième étape : il s’agit, bien sûr, de convertir les leads en clients, à travers une stratégie de marketing automatisé. C’est la dernière des 3 étapes du Funnel Marketing : attirer, intéresser, convertir. Toute cette stratégie « a pour objectif de mettre en avant l’expertise de l’entreprise et de mettre en confiance le prospect. Nous personnalisons le contenu des e-mails envoyés en fonction du degré de maturité du client et de la façon dont il réagit aux différentes communications. » Et l’intérêt se transforme en acte d’achat ou de souscription. Enfin, la dernière phase de l’Inbound Marketing prévoit de fidéliser les clients en gardant contact avec eux et en les transformant en ambassadeurs de la marque. « De nombreuses entreprises font l’impasse sur ce point », regrette A. Vachaudez. « Les trois premières étapes coûtent cher en termes de temps, d’énergie et de ressources. Il est moins cher de fidéliser un client que d’en attirer un nouveau. C’est pourquoi il est important de ne pas négliger cette dernière étape. » Par Angelika Zapszalka

BE HOSTINGS entreprise belge, nous disposons de nos propres serveurs à Bruxelles », explique Pierre-François Lareppe, CEO de Behostings. « C’est donc un plus évident en termes de service après-vente et de rapidité d’exécution. » L’entreprise n’est pas non plus en reste quant aux produits qu’elle offre : une gamme d'hébergement mutualisé, de serveurs virtuels et de clouds ou encore la mise en place de serveurs dédiés et de clouds privés. « Sans compter que nous pouvons mettre en place un rapatriement des données hébergées chez certains de nos concurrents pour un prix très intéressant. » Pourquoi dès lors ne pas franchir le pas ? www.behostings.com


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WAVEINSIDE • BRAND REPORT 7

Comment favoriser les communications entre collègues, à la maison et au bureau Bientôt un an que les entreprises ont, dans l’urgence, transformé leurs moyens de communication. À l’heure d’un retour progressif au bureau, ce sont les espaces, désormais, que l’on doit adapter.

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ette ultra-connexion ne nous quittera plus : en télétravail comme en présentiel. Alors qu’une partie des collaborateurs sera sur place et l’autre à distance, les vidéoconférences vont se multiplier. « Pour améliorer la communication entre les équipes, il va y avoir une remise en question des espaces de bureau assez rapidement », selon Michaël Hamesse, cofondateur de WAVEinside. « Si le télétravail se généralise et que l’on veut faciliter le contact entre les collaborateurs, il faut supprimer les obstacles à la communication. » C’est-àdire simplifier le multicanal. Et au centre de ce réagencement ? L’expérience de l’utilisateur. Qu’il soit un collaborateur qui cherche rapidement un espace où s’installer pour une vidéoconférence improvisée avec un collègue resté chez lui, ou qu’il soit un client important, l’expérience doit être simple, rapide et efficace. « L’obstacle majeur

à l’utilisation des technologies en général, et plus particulièrement aujourd’hui de la vidéoconférence, c’est le temps qu’il faut pour se connecter. » Des câbles partout, la connexion wifi qui rame, des outils de présentation qui ne sont pas compatibles entre eux, le nombre insuffisant de prises d’alimentation pour les ordinateurs personnels, etc. « Les outils doivent permettre de diffuser du contenu ou de lancer une téléconférence en quelques secondes, et non en quelques minutes. » Bref, la vidéoconférence en un clic ! De la même manière que nous avons dû optimiser nos processus de travail pour être efficaces à distance, il faudra adapter nos bureaux aux technologies. Autoriser plusieurs vidéoconférences en parallèle, être compatible avec les différents types de câblage (HDMI, USB-C, ...) et les différentes plateformes (parmi les plus utilisées, Teams, Zoom ou encore Webex), voici la première partie du défi que doit relever notre futur mobilier. L’autre partie

consiste à ne pas perdre en esthétique et fonctionnalité ce que l’on gagne en technologie et efficacité. Ce mobilier devra être aussi mobile et flexible que nous le sommes, tout en s’adaptant aux différents lieux de travail. « La crise sanitaire a démontré que du mobilier spécifiquement dédié à la communication doit pouvoir facilement évoluer dans le temps. » Un exemple : des mini-cellules pouvant accueillir des réunions présentielles et/ou virtuelles entre 2 ou 3 collègues, déplaçables au besoin, un mobilier que l’on installe facilement y compris dans des salles qui n’ont pas été conçues pour, ou encore une technologie facilement manipulable qui ne requiert pas de compétences informatiques particulières. « Les professionnels ont pris conscience de l’utilisation intensive du multimédia dans les salles de conférence. Ils prennent désormais conscience de l’importance et de l’utilité de repenser leurs espaces de travail avec des outils conçus pour », conclut le CEO de WAVEinside.

WAVEinside existe depuis 1993. L’entreprise assure la conception de produits d’exception pour l’aménagement de salles de réunion, et de solutions de téléconférence. C’est-à-dire une gamme de mobilier connecté qui veut allier la qualité esthétique de ses produits, et l’efficacité des outils technologiques intégrés. L’entreprise a récemment lancé Join™, une nouvelle cellule compacte ‘visio-connectée’ qui vise à faciliter les vidéoconférences entre les télétravailleurs et les travailleurs en présentiel.

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8 BRAND REPORT • EVEREST LAW

FOKUS-ONLINE.BE

Comment faire venir du capital dans une start-up ? Pas simple de convaincre de nouveaux investisseurs de financer le développement d’une start-up. Puisque, par définition, personne ne connait cette société qui ne demande qu’à émerger. Pourtant, il existe des moyens d’attirer des capitaux dans les toutes petites entreprises. Et cela tout en faisant bénéficier les bailleurs de fonds d’avantages fiscaux non négligeables.

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es mécanismes de financement sont évidemment essentiels. Puisque c’est bien souvent ce capital additionnel qui permet à une start-up de décoller définitivement. D’autant plus qu’il reste très hasardeux, pour ne pas dire souvent totalement décourageant, de compter sur une institution bancaire. Toujours très frileuse en l’absence de finalisation concrète du produit ou du service, et donc de chiffres prometteurs.

à 45 % sur le montant investi dans une microsociété. À l’exception du dirigeant de la société, cette réduction s’applique à tout investisseur particulier, y compris aux employés de la start-up, aux amis, aux membres de la famille ou encore à un partenaire financier privé », poursuit Stéphane Bertouille. Concrètement, l’apport peut aussi s’effectuer via une plateforme de financement participatif, comme le « crowdfunding ».

« Schématiquement, il existe deux mécanismes de financement : le tax-shelter et le prêt », lance Stéphane Bertouille, avocat et spécialiste de ces pratiques.

Condition essentielle : l’investissement doit se faire à la création de la société ou dans les quatre ans suivant sa création, et être conservé quatre ans sinon l’avantage fiscal est réduit au prorata. Le maximum autorisé pour la réduction d’impôt est de 100 000 euros par an sans dépasser au total 30 % du capital social de la société.

« Avec le premier, investir dans une startup permet à tout individu contribuable de profiter d’une réduction d’impôt de 30

Viennent ensuite le « prêt coup de pouce », « le prêt proxi » ou le « Win-Win Lening ». « Les systèmes sont comparables, les noms de tout ceci changeant simplement au gré des régions du pays. C’est donc la Région wallonne qui propose le ‘‘prêt coup de pouce’’, la Région bruxelloise se chargeant du ‘‘prêt proxi’’ et la Région flamande assurant ‘‘WinWin lening’’ », détaille notre interlocuteur. Il poursuit : « Là, l’investisseur peut décider d’octroyer un prêt coup de pouce (subordonné et à durée déterminée) jusqu’à 100 000 euros à une start-up, et profiter d’une réduction d’impôt pour des montants fixés par les règlementations régionales respectives. Les taux d’intérêt sont également soumis à un maximum et un minimum. » En Wallonie par exemple, le prêteur profite

d’un crédit d’impôt annuel de 4 % pendant les quatre premières années (jusqu’à 2 000 euros), puis de 2,5 % sur les éventuelles six années suivantes (jusqu’à 1 250 euros). Le prêteur profitera également d’un crédit d’impôt unique de 30 % sur la perte effectivement encourue sur un prêt dans les cas suivants : faillite, réorganisation judiciaire, liquidation, dissolution. Ainsi, le risque pour l’investisseur est réduit.

Stéphane Bertouille Avocat et spécialiste

L’investissement « Tax Shelter » se réalisera par augmentation de capital de la start-up, et le prêt par un simple écrit entre parties. La start-up devra délivrer une attestation (pour permettre la déduction fiscale) confirmant que les conditions d’application ont été remplies. Le cabinet Everest Law pourra accompagner les start-ups intéressées dans la rédaction des conventions, les attestations fiscales, et orienter de jeunes porteurs de projets vers des investisseurs, et des investisseurs vers des projets prometteurs.

BRAND REPORT • KMS PARTNERS

Crise Covid, droit de la distribution, équité, bonne foi et règlement des litiges La crise, due aux mesures gouvernementales liées au Covid, a considérablement fragilisé nombre d’entreprises. Parmi elles figurent bien sûr les distributeurs, qu’ils soient agents, franchisés ou concessionnaires.

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es aides étatiques ou régionales n’ont pas suffi, pour beaucoup d’entre eux malheureusement, à pallier la baisse spectaculaire de leur chiffre d’affaires selon Patrick Kileste, associé fondateur du cabinet KMSPartners et avocat spécialisé en droit de la distribution commerciale. « Les entrepreneurs ont dû, avec des succès divers, pouvoir faire appel à la bonne volonté et à la solidarité de leurs partenaires. De nombreux bailleurs ont accepté des aménagements concernant les baux, soit, pour les plus solidaires, par des abandons de loyer pendant les périodes de lockdown, éventuellement assortis d’une prolongation du bail, soit par des réductions ou des reports de loyer pendant les mêmes périodes. » Lorsque le bailleur n’a pas consenti volontairement à de tels gestes, les juges

de paix y ont parfois suppléé. Mais, dans le cadre de contrats tels que des contrats de franchise ou de distribution, qui rentrent dans la catégorie des « accords de partenariat commercial », c’est évidemment aussi et avant tout de la part de son franchiseur ou de son concédant que, selon le cas, le franchisé ou le concessionnaire est en droit d’espérer du soutien. Là aussi, la pratique montre que les réponses ont été très variables selon les réseaux concernés. « Juridiquement, la question de savoir si les conséquences d’un cas de force majeure comme les lockdown doivent peser sur l’un ou l’autre des partenaires peut donner lieu à d’interminables débats », analyse Me Kileste. « Il en est encore plus des situations dans lesquelles le concessionnaire ou le franchisé n’a pas été contraint d’arrêter ses activités, mais s’est vu confronté à une clientèle quasi absente. »

Le droit offre bien sûr des solutions par le recours à la notion d’équité ou de bonne foi, cette bonne foi dont il est dit qu’elle doit gouverner l’exécution des conventions. Ces solutions sont cependant incertaines, car situées dans des zones « grises » du droit. « Cette imprévisibilité, conjuguée à la lenteur inhérente à toute procédure judicaire, lenteur qui devient parfois un véritable déni de justice (devant la Cour d’appel de Bruxelles, une affaire vient d’être fixée en 2019), rend la voie judiciaire absolument inefficace pour trouver les solutions urgentes qu’appellent les situations auxquelles sont confrontés les distributeurs. » Pour notre expert, le recours à des modes alternatifs de règlement des litiges, tels que la médiation et la conciliation, est donc, plus que jamais, à privilégier.« Mais la voie royale

Patrick Kileste, associé fondateur du cabinet KMS Partners, est spécialisé en droit de la distribution commerciale et auteur de plusieurs livres concernant la franchise, la concession de vente ou l’agence. Il est également médiateur agréé en matière civile et commerciale, arbitre et membre du CEPANI (Centre Belge d’Arbitrage et de Médiation), Président du réseau EDL (European Distribution Lawyers) et membre du Comité Juridique de la Fédération Belge de la Franchise.

restera toujours celle de la négociation dans laquelle chaque partie, assistée d’un conseil, éventuellement formé aux techniques de médiation ou de négociation raisonnée, recherchera une solution amiable qui réponde aux intérêts et besoins des deux parties. Dans cette quête, il importe que les parties abandonnent le terrain rigide du droit et retrouvent celui de la bonne volonté, de la prise en compte de l’autre, de sa situation, de ses besoins et, par là, retrouvent aussi, tout simplement, leur humanité. »

Patrick Kileste Associé fondateur


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FABER INTER LEGAL • BRAND REPORT 9

Passer par la case médiation… Quand on parle de gestion des conflits, on parle de moins en moins de cas portés devant les tribunaux, mais de plus en plus souvent de médiation. Un excellent moyen d’éviter les procédures longues, coûteuses, et parfois décevantes pour toutes les parties.

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e passage devant un tribunal peut de temps en temps enfermer les parties dans des procédures trop rigides. Bilan : une désagréable impression d’« entresoi », ne favorisant, de plus, pas toujours une résolution des conflits totalement satisfaisante pour tout le monde. « C’est pour cette raison que la médiation connait un essor de plus en plus marqué », précise Michel Forges, praticien de la médiation depuis une bonne vingtaine d’années et avocat associé au cabinet Faber Inter Legal. Il poursuit : « On assiste actuellement à un double mouvement. D’une part, le public commence à être bien au courant de l’existence de la médiation et de ses avantages. Et puis, d’autre part, les juges ont été encouragés à favoriser cette solution. Et ce, même si les parties sont parfois récalcitrantes au début. »

L’objectif : trouver la vérité derrière les prétextes, pour dégager des solutions réalistes. Le processus est efficace, que l’on soit face à la « vraie médiation » (celle qui permet de régler des conflits de toute taille) ou face à la désignation d’un « médiateur d’entreprise », chargé de jouer un rôle d’intermédiation ou de préparation de la réorganisation d’une entreprise en difficulté. Les moyens déployés peuvent changer, mais l’objectif poursuivi, lui, ne varie pas : « Trouver la vérité derrière les prétextes, dans l’objectif de dégager des solutions réalistes. Parfois, des excuses, éventuellement suivies d’une communication publique, apportent plus de satisfaction que des sommes d’argent… D’où l’intérêt de la médiation. »

Et, si cette option pour le règlement des conflits possède son utilité dans le cadre d’affaires entre particuliers ou mettant des sociétés aux prises, elle se révèle tout aussi valable dans le cadre de différends entre États. Michel Forges ajoute : « On avance souvent, pour ne pas dire toujours, des prétextes pour présenter comme un acte de défense ce qui constitue un acte d’agression. Des conflits éclatent au nom d’une lutte pour la liberté. Mais quelle est la réelle motivation des acteurs ? Elle peut concerner la volonté d’un des belligérants d’avoir accès à la mer, ou la nécessité politique de faire une démonstration de

puissance. Là aussi, la médiation peut aider à débloquer une situation. Les diplomates le savent bien ! » Enfin, condition sine qua non pour le succès de toute médiation : un cadre adéquat et une confidentialité absolue. « Les avocats et les médiateurs savent que leur métier serait dépourvu de sens sans la confidentialité et le secret professionnel. »

Michel Forges Avocat associé

Cabinet à taille humaine, Faber Inter Legal propose ses services aux particuliers comme aux entreprises et à leurs dirigeants. Son approche personnalisée et proactive, ainsi que ses compétences, vont de la mission de conseil (prévention du risque juridique, aide à la décision, avis juridiques sur des opérations spécifiques) à la gestion des contentieux (procédures judiciaires et administratives, médiations et arbitrages).

BRAND REPORT • UMANI

La gouvernance familiale au centre de toutes les attentions ! Pour accompagner les familles dans l’organisation et la transmission de leur patrimoine, en ce compris les entreprises familiales, Thomas de Wouters d’Oplinter, fondateur du Family Office Umani depuis l’année 2000, nous éclaire sur l’importance de la gouvernance familiale.

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a gouvernance familiale est un prérequis indispensable, selon Thomas de Wouters, « car elle permet de définir les objectifs de l’entrepreneur et de la famille à l’égard de l’entreprise familiale. En effet, des questions relatives à la transmission ou à la cession de l’entreprise se poseront inévitablement. » Comme le précise Charles de Moffarts, Conseiller financier et patrimonial chez Umani, « lorsque nous recevons nos familles, nous commençons toujours par procéder à un inventaire de la structure familiale et de l’ensemble du patrimoine familial

(immobilier, portefeuilles, entreprise familiale, œuvres d’art) afin d’avoir une vision globale, indispensable pour ensuite établir des pistes de structuration de ce patrimoine. Ces pistes sont analysées au regard de tous les aspects civils, juridiques, fiscaux et réglementaires afin de mettre en œuvre les outils les plus appropriés. » « La structuration des actifs est une réponse technique à la gouvernance familiale », précise encore Thomas de Wouters. Manuella Verhaeghe de Naeyer, Conseiller juridique et patrimonial, nous précise que la législation fiscale dans les trois régions

du pays prévoit un régime fiscal avantageux pour le transfert des sociétés familiales par voie de succession ou de donation. Plusieurs conditions doivent être respectées et varient d’une région à l’autre mais ces conditions ont trait au caractère familial de l’actionnariat et à la poursuite de l’activité pendant un certain nombre d’années. « C’est néanmoins une matière assez technique qui nécessite un bon encadrement. On voit donc bien l’importance de la gouvernance familiale au regard de la planification successorale qui tiendra compte des souhaits et objectifs de l’ensemble de la famille notamment à l’égard de l’entreprise familiale », souligne-t-elle.

Umani offre un service global d’organisation patrimoniale (conseil stratégique, opérationnel et familial, ingénierie financière, juridique, fiscale et successorale). Nous encadrons, en toute indépendance, le patrimoine des familles en vue d’en assurer la pérennité et de permettre sa transmission dans les meilleures conditions. La particularité essentielle d’un « Family Office », tel que le nôtre, est donc d’être et de rester indépendant. Nous ne pratiquons aucune gestion financière, nous ne vendons pas de produits, et notre rémunération est essentiellement liée à l’activité de conseil. Engagement, indépendance, absence de conflits d’intérêts, transparence et expertise sont les critères auxquels nous nous engageons.

« La question de la cession de l’entreprise familiale (à un tiers) requiert également une réflexion en amont de l’opération de vente », précise Thomas de Wouters, « afin d’organiser la transmission, la gestion et l’optimisation des revenus des liquidités issues de la vente. ». Il conclut : « Nous ne sommes plus dans les mêmes situations familiales et patrimoniales qu’il y a 30 ans. La transmission doit être pensée dès l’âge de 50 ans. L’objectif du Family Office est de privilégier les intérêts économiques des familles dans une vision transgénérationnelle. »


10 INTERVIEW

FOKUS-ONLINE.BE

Sébastien de Halleux

« Nous prenons le risque de croire au potentiel de développement d’une idée. »

Devenu multimillionnaire grâce à la vente de Playfish, une société de jeux en ligne, le Belge Sébastien de Halleux se consacre aujourd’hui au soutien de start-ups prometteuses au travers de Graph Venture, un fonds d’investissement cofondé en 2011 avec six autres entrepreneurs. Depuis San Fransisco, où il vit avec sa famille, il nous explique son activité de business angel. Par Angelika Zapszalka Photo Ulysse de Halleux


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INTERVIEW 11

Plus on apporte de perpendicularité dans une équipe, plus on construit une fondation solide capable d’accueillir un énorme édifice.

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uelle est la place d’un business angel (BA) lorsqu’on souhaite lancer son entreprise ? « Il faut déconstruire le mythe de la grande idée. Tout le monde a de bonnes idées. La grosse différence entre l’idée et l’entreprise, c’est l’exécution. Or peu de gens sont formés à la création d’entreprise et à la multitude de challenges qui touchent l’entreprise. La polyvalence des problèmes souligne donc le besoin d’un entrepreneur d’être épaulé. Celui qui arrive à passer le cap, de l’idée à l’exécution, le fait souvent sur fonds propres au début. Ces fonds n’ont pas besoin d’être importants mais doivent permettre de s’équiper un minimum, de commencer avec une petite équipe, de concevoir un prototype, etc. Mais pour passer du prototype à l’entreprise, il faut un apport de capital et le soutien d’un réseau. Le business angel favorise cette évolution. » Contrairement à ce que l’on pense souvent, le BA apporte donc plus à l’entrepreneur qu’une solution de financement… « Il est en général à l’origine du premier capital externe qui arrive dans l’entreprise, mais aussi des premiers conseils externes qui permettent de connecter les entrepreneurs à d’autres entrepreneurs et à d’autres personnesressources, telles que des avocats, des firmes spécialisées en RH ou des candidats qui peuvent répondre aux besoins auxquels les entrepreneurs n’ont pas accès. Le BA ne se limite donc pas à ouvrir son chéquier. »

Est-il malgré tout possible de réussir seul ou est-il indispensable de s’entourer ? « On a beaucoup romantisé l’idée du génie seul dans son labo : Steve Jobs, Elon Musk… La réalité, lorsqu’on y regarde de plus près, c’est qu’il s’agit toujours de travaux d’équipe. D’ailleurs, selon la perspective de Graph Ventures, et de mon point de vue personnel, la seule chose sur laquelle les entrepreneurs ont véritablement du contrôle, c’est la formation de leur équipe. Personne ne peut tout connaître sur toutes les matières. Donc, si l’un des fondateurs d’une entreprise est un génie technique, il pourra s’associer par exemple à quelqu’un qui détient une grande expérience opérationnelle ou de vente. Plus on apporte

de perpendicularité dans une équipe, plus on construit une fondation solide capable d’accueillir un énorme édifice. » En tant que BA, quels sont vos critères de sélection ? « Nous recherchons des projets à fort potentiel de croissance. Nous ne nions pas du tout la valeur des petites entreprises, mais notre spécialité, ce sont les entreprises qui peuvent grandir et se multiplier en taille par un facteur de 100, voire plus. Nous vivons dans une société qui a les moyens techniques de toucher énormément de monde avec des idées innovantes : c’est elles que nous voulons encourager. Nous n’avons en revanche pas d’approche sectorielle prédéfinie. Certains secteurs peuvent paraître tout à fait ridicules au premier abord et devenir une nouvelle norme au fil du temps. Nous donnons ainsi la chance à toutes les équipes de passer au prochain niveau en termes de croissance. »

Dix pas linéaires font dix pas, mais dix pas exponentiels font quasiment le tour du monde. Quels avantages tire Graph Venture du soutien apporté à telle ou telle entreprise ? « Les business angels ne reçoivent pas de salaire. Nous passons du temps à rencontrer, écouter et questionner des entrepreneurs. Lorsque nous croyons en leur potentiel de réussite, nous investissons nos capitaux dans leur entreprise : nous achetons des actions qui, nous l’espérons, auront une croissance sur les prochaines années. Ce n’est qu’à ce momentlà, si l’entreprise rencontre un certain succès et qu’elle arrive à un moment de liquidités, qu’elle rentre en bourse ou est rachetée par exempel, que nous recevons une contrepartie financière. C’est pour cela que nous parlons de capital à risque. Nous prenons le risque avec l’entrepreneur de croire au potentiel de développement de son idée. »

Et d’un point de vue plus personnel ? « Les membres de Graph Venture, eux-mêmes entrepreneurs, ont rencontré et résolu des tas de problèmes au cours de leur carrière. Ils sont donc en mesure de partager leur expérience. À côté de cela, nous nous enrichissons de la découverte de nouveaux domaines, de nouvelles idées qui ont souvent beaucoup de potentiel même si elles peuvent paraître loufoques ou naïves au début, comme le cas de Tesla avec ses voitures électriques, qui vaut aujourd’hui plus que la somme des 9 plus grands constructeurs automobiles réunis. C’est ça qui nous donne de l’espoir aujourd’hui : trouver les courbes exponentielles. C’est un peu cliché, mais c’est très vrai : dix pas linéaires font dix pas, mais dix pas exponentiels font quasiment le tour du monde. » Vous investissez notamment dans de nombreux projets sociétaux. Quelles sont vos motivations ? « Le XXe siècle a été l’élan du digital, de la découverte de ces technologies exponentielles. Au début, elles étaient employées pour créer des applications qui démontraient leur pouvoir sans vraiment résoudre de problèmes. On commence à se rendre compte aujourd’hui qu’on a entre les mains des outils d’une puissance phénoménale qui pourraient servir à résoudre des problèmes sociétaux phénoménaux. Ça commence à arriver, notamment dans le domaine du changement climatique. De plus en plus d’entreprises ont un impact sociétal fantastique et une performance financière qui permet des investissements à grande échelle. »

Smart Fact. Si vous n’étiez pas entrepreneur et business angel, vous seriez... « Chercheur ou explorateur, deux carrières qui se retrouvent, finalement. Chercheur en physique ou en chimie pour découvrir des phénomènes physiques innovants et des composés chimiques qui permettent des applications nouvelles. Explorateur pour tenter de voir ce qu’il y a de l’autre côté de l’horizon. Explorateur de l’Antarctique ou explorateur spatial.

Place aux prototypes Sébastien de Halleux a fait de l’étude des projets entrepreneuriaux son métier. De cette expérience, il constate l’importance qu’ont pris les tableaux Excel, devant le produit ou le service, qui devrait pourtant être au cœur du projet. « Je déplore un peu l’élaboration de plans extrêmement minutieux. L’entrepreneuriat, c’est aussi créer des prototypes qui permettent, dans une seconde phase, de réaliser des plans basés sur la réponse du public à ces prototypes. J’aimerais qu’on revienne un peu à ce qui se faisait au début du 20e siècle et lors de la révolution industrielle, à savoir montrer et démontrer ses idées par des prototypes, plutôt que via des business plans très compliqués. Même si les prototypes ne sont pas tout à fait fonctionnels, ce n’est pas ça qui est important. » En résumé, un bon conseil pour les entrepreneurs en quête de soutien financier serait moins de planning, plus de prototypes !

Les talents du bout du monde Les outils d’aujourd’hui nous permettent de nous projeter bien au-delà des frontières. L’anglais s’est installé comme la langue du business et permet de communiquer partout dans le monde. Alors notre expert ès Entreprises s’étonne que les entrepreneurs continuent à se restreindre géographiquement. « Quand on demande à l’entrepreneur pourquoi il souhaite lancer son entreprise là où il se trouve, souvent, il n’a pas de raison valable. La mobilité est importante, au niveau du réservoir de talents humains, mais aussi de l’expertise disponible ailleurs, de l’accès aux capitaux, etc. Si l’idée est de lancer quelque chose dans la mode, par exemple, peut-être qu’Anvers sera plus favorable que Lyon ou Genève. La géographie est un paramètre encore insuffisamment pris en compte. »


LIÈGE-AIRPORT, FUTUR LABORATOIRE EUROPÉEN POUR UN CROSS-BORDER E-COMMERCE PLUS CONNECTÉ, PLUS VERT ET PLUS SOLIDAIRE!

Michel Kempeneers

Directeur général des Affaires internationales Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers - AWEX

Liege Airport vient d’être une nouvelle fois élu « meilleur aéroport européen pour 2020 » par Payload Asia, et ce dans le contexte particulier de la pandémie qui touche le monde entier. Un contexte dans lequel l’aéroport wallon s’est montré décisif…

En 2019, Liège Airport et Noshaq lançaient WE Cargo, une initiative de Lab Innovation Summit, émulation de start-ups et d’entreprises digitales acteurs de l’aéroport du futur et de la logistique connectée. Les ambitions digitales de la Wallonie (Digital Wallonia) et le caractère avant-gardiste de ses opérateurs logistiques constituent un fer de lance de la promotion internationale de la région et de ses infrastructures. Et ce, il faut le souligner à gros traits, sans crainte pour l’emploi puisque le consultant Roland Berger confirmait la même année dans une étude commandée par Agoria qu’un emploi perdu par la robotisation engendrait 3,7 nouveaux emplois dans les métiers connexes. Cette montée dans la chaîne de valeurs logistique permet en effet la création de nouveaux jobs plus valorisants, notamment face au boom de l’e-commerce en Europe occidentale, accéléré par la pandémie. Au-delà d’une logistique plus connectée, cette tendance amplifie les possibilités d’emplois dans le marketing digital, l’activation d’intelligence artificielle, l’internet des objets et encore le new retail, cette innovation déjà bien implantée en Asie et aux USA de nouveau conceptstores « O2O » qui transforment les magasins d’hier en espaces de

vie sociale et de partages autour des produits, commandés ensuite sur internet. Par ailleurs, le Cross-Border E-Commerce (CBEC), la version export de l’e-commerce, a connu une croissance de 10 ans en 3 mois de confinement. 7% des entreprises européennes sont actives dans le CBEC et 44% des consommateurs européens achètent en ligne à l’étranger. Mais le CBEC ne peut pas viser l’hyper consommation : les millenials (génération née après 2000), très sensibles aux enjeux climatiques et aux conséquences néfastes de la course à la livraison la plus rapide de l’e-commerce recherchée par la majorité des consommateurs, et qui rassembleront demain plus de 50% des accrocs au m-shopping via leurs smartphones, refusent de perpétuer ce type de consommation. Entre cynisme et satisfaction, poussée par une vague régulatoire des GAFAM en Europe, la logique économique s’aligne sur les préoccupations écologiques. La région liégeoise possède un atout unique en Europe pour répondre à ces préoccupations : une quadrimodalité au cœur de l’Europe des consommateurs. Les acteurs de l’e-commerce mondial ne s’y sont pas trompés,

qu’ils soient américains, chinois, russes, voir turcs ou israéliens. Ils ont chacun trouvé à Liège non seulement une aéroport ouvert 24/7, mais aussi un espace idéal de diversification avec les connexions ferroviaires et maritimes, en mobilité plus douce, qui apportent à la région wallonne des perspectives de gestion de stocks hyperconnectés, à plus forte valeur ajoutée qu’un simple transbordement de marchandises dans un hub cargo. Les huit connexions hebdomadaires de blocktrains chinois à Liège Logistics, les premiers trains de Yiwu (une des villes-usines du monde) rejoignant le Trilogiport depuis cette année, les projets de trains cargo rapides et l’extension de la société liégeoise ECDC à Zeebrugge font clairement partie de cette stratégie plus verte, combinée à une attention grandissante des e-commerçants en matière d’emballage biodégradables et de recyclage automatique. Mais l’atout de Liège ne s’arrête pas là ! Conforté par une gestion exemplaire des programmes d’urgence sanitaire et la mobilisation exceptionnelle de la communauté cargo liégeoise en période de Covid-19, le projet de l’Electronic World Trade Platform du Groupe Alibaba, matérialisée par le développement du e-hub

de sa filiale logistique Cainiao sur la zone Nord de l’aéroport, donne encore plus de sens au choix de Liège aujourd’hui. Ce programme vise à accueillir un maximum de PME, modestes commerçants et petits producteurs, pour profiter aussi de l’explosion de l’e-commerce. Après les premiers bénéficiaires du Sud-Est asiatique et d’Afrique, faisant ainsi régresser l’exode rural en ancrant davantage la production dans les villages via une logistique adaptée et moderne, des programmes de formation et d’accompagnement en CBEC sont proposés tout au long de l’année par les agences de promotion du commerce extérieur à l’attention des commerçants belges. En partenariat avec les experts du Groupe Alibaba, il s’agira de promouvoir le crossborder e-commerce de proximité, vers les pays voisins d’Allemagne, de France ou des Pays-Bas, mais également, pour les produits les plus recherchés, d’analyser les possibilités d’exportation plus lointaine,). Le CBEC, c’est rapprocher le consommateur du producteur, et accorder à la fois un meilleur prix au premier et un plus juste retour au second, solidaire de son travail. Tout le contraire d’un commerce mondialisé tentaculaire au seul profit des multinationales.


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RISK MANAGEMENT 13

Anticipez la menace, saisissez l’opportunité ! Auriez-vous pu anticiper la pandémie ? La gestion des risques, ou risk management, est une discipline encore peu connue des indépendants, TPE et PME. Elle permet pourtant de se préparer à toutes les éventualités, que « le risque » soit heureux ou catastrophique pour le business.

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érer le coup dur et saisir l’occasion : voilà en (très) résumé ce à quoi sert le risk management, qui définit le risque comme une incertitude, bonne ou mauvaise. Les raisons de s’y mettre sont nombreuses, selon Marc Doorenbos, Managing partner chez Pro-Temporis et formateur en gestion de projet et en Risk Management à l’ULB. « Il y en a deux principales. Financièrement, cela permet de limiter l’écart entre les résultats réels et les prévisions budgétaires. Humainement, cela développe un climat de confiance au sein de l’organisation, du membre du CA au collaborateur de base. » Cette discipline s’appuie sur l’expérience du passé, pour anticiper les lendemains possibles. M. Doorenbos : « il est utile d’élaborer une cartographie des risques de son entreprise. Mais il y a quand même des risques récurrents : stratégiques, commerciaux, techniques, informatiques, opérationnels, juridiques ou encore financiers. L’une des catégories majeures pour toute organisation reste celle des ressources humaines : accidents, conflits, démotivation, maladie, absentéisme, etc. » C’est donc une longue liste d’évènements possibles que doivent imaginer les entreprises. Plus facile à faire pour une grosse entreprise dotée d’un risk manager que pour une TPE ou PME. Ce qui ne les empêche pas d’être proactives aussi. « Nombre d’entre elles font de la gestion de risques de manière intuitive. La différence, c’est qu’un risk manager le fera de façon méthodique, systématique. » Le processus comporte 3 étapes. « On commence toujours par l’identification des

Quand vous faites de la gestion de risques et que vous pouvez le démontrer à votre assureur, vous pouvez bénéficier d’une baisse de prime. — Marc Doorenbos, Managing partner, Pro-Temporis

risques qui pourraient compromettre ou favoriser ses activités, ses objectifs. Il y a des dizaines de méthodes, de la plus spontanée, le brainstorming, à la plus connue, l’analyse SWOT en passant par l’AMDEC, la plus opérationnelle. »

Une fois les risques déterminés, il s’agit d’évaluer leur criticité. « On analyse leurs causes et conséquences. L’analyse des causes permet d’établir le niveau de vraisemblance, donc la probabilité d’un risque. Alors que les conséquences donnent le niveau d’impact.

En combinant ces deux analyses, on arrive au niveau de criticité du risque. » Enfin, il faut se préparer à agir, 4 possibilités : « Il y a d’abord les mesures de réduction, pour prévenir un risque ou pour en réduire les dommages s’il se produit. Viennent ensuite les mesures de transfert et de partage, dont relèvent la sous-traitance ou les polices d’assurance. Un 3e type consiste en l’élimination du risque : abandonner un projet par exemple. Enfin, il y a l’acceptation du risque, c’est-à-dire le fait de l’assumer en toute conscience et transparence. » Le plus difficile reste toutefois les risques appartenant à la catégorie des Black Swans (cygnes noirs). « Ce sont des risques très peu vraisemblables avec un impact désastreux » explique Marc Doorenbos. « Comme ils ne sont pas tout à fait de l’ordre du réaliste, personne ne s’en préoccupe. » Un exemple de Black Swan récent ? Cette pandémie : difficile d’envisager ce scénario catastrophe avant qu’il survienne. Et de fait, la plupart des entreprises n’ont pas immédiatement su comment s’adapter ni comment déceler l’opportunité derrière l’évènement. Analyser et anticiper l’incertitude donne une longueur d’avance aux entreprises qui le font. Une dernière raison de vous y mettre aux yeux de l’expert, c’est bien la question des assurances. « Quand vous faites de la gestion de risques et que vous pouvez le démontrer à votre assureur, vous pouvez bénéficier d’une baisse de prime, ce qui peut être très intéressant. » Par Julie Garrigue


014 SMART LIST • ÉCONOMIE

FOKUS-ONLINE.BE

Redresser la barre ou couler ? L’incertitude est toujours bien présente pour de nombreux entrepreneurs, sur de nombreuses activités, dans de nombreux secteurs. Alors que la crise a fortement affaibli l’économie globale, chaque entreprise doit d’ores et déjà anticiper sa reprise et penser au lendemain.

1. Réaliser un audit de la situation. Il est plus que temps d’ouvrir les yeux. Un an est passé depuis le début de la tempête, de l’épidémie. Un bilan s’impose pour faire le point sur l’état de l’entreprise : analyse des chiffres clés, des contrats, des indicateurs de performance, de la comptabilité, etc. Chaque département devra subir un audit détaillé pour détecter les faiblesses que connaît l’entreprise. En identifiant les causes réelles qui plombent vos performances, vous pourrez prendre des décisions éclairées. Autre aspect essentiel : une entreprise en difficulté ne peut pas se permettre de frais inutiles. Traquez les postes de dépenses inutiles et reprenez le contrôle de votre trésorerie. En actualisant vos prévisions mensuelles avec l’aide de votre expert-comptable, vous pourrez parer à l’urgence et éviter les mauvaises surprises.

4. Élaborer une stratégie de relance. Il s’agit d’établir une stratégie viable pour les prochaines années. La crise a peut-être fortement ébranlé votre secteur. Alors la 1ère chose à envisager est de faire évoluer au besoin votre business model ou votre activité. La 2e est de repenser votre organisation hiérarchique pour gagner en agilité. En simplifiant la structure de l’entreprise, vous permettrez aux personnes clés d’émerger. Vous leur donnerez aussi plus de marge de manœuvre, les responsabiliserez et les impliquerez davantage : une occasion pour ceux qui sont prêts de déployer leur plein potentiel. Enfin, il est temps de fixer les nouveaux objectifs et les deadlines. Plus important encore, définissez dès le départ les indicateurs de performance à suivre, qui permettront de mesurer la tendance et d’évaluer l’évolution de la situation.

2. Prendre une décision. On arrête, on continue, on change de cap ? Voilà, après analyse de la situation et des finances, la question à se poser. Elle peut concerner certains projets, certains produits ou services ou parfois, malheureusement, l’entreprise elle-même. Mais dans tous les cas, décider, c’est déjà agir. Et, quelle que soit la décision, il faudra s’y tenir et la mettre en œuvre avec détermination. Plus facile à dire qu’à faire dans le cas d’une faillite. Il s’agit tout de même d’abandonner le projet d’une vie pour certains. Et si la persévérance est l’une des vertus de tout porteur de projet, attention à ne pas dériver vers l’obstination puis l’entêtement. Si toutefois, vous croyez en votre projet et souhaitez sortir la tête de l’eau, il est temps de mettre au courant l’équipage et de décréter l’état d’urgence.

5. Miser sur sa clientèle. Trouver de nouveaux prospects coûtera toujours plus cher que de fidéliser des clients existants. La légende voudrait que ce soit même 7 fois plus cher ! Votre challenge donc, c’est de créer de la proximité et de la confiance. Pour cela, on mise sur le marketing de contenu ! On produit et partage des vidéos, des podcasts, des articles de blogs, etc., qui n’ont pas vocation à faire la promo de vos produits ou services, mais qui répondent aux besoins profonds de vos clients : quelles questions se posent-ils ? Que souhaitent-ils apprendre ? De qui ou de quoi veulent-ils s’inspirer ? Les réseaux sociaux et les newsletters devraient aussi permettre d’établir un contact personnalisé avec les clients existants ou avec les leads qualifiés. Bref, naviguez de concert et ils deviendront vos partenaires.

3. Décréter l’état d’urgence. L’entreprise connaît une période compliquée, difficile à cacher, tant aux salariés, qu’aux fournisseurs, actionnaires et clients. Pourtant, toutes ces personnes, à leur niveau, sont impliquées dans la relance et le développement de l’entreprise. Alors, soyez honnêtes et transparents : la situation est difficile pour l’instant, mais tous ensemble, vous allez redresser la barre. Et c’est à vous, leader émérite, de pointer un cap à l’horizon et d’y mener les troupes. Pour qu’ils vous suivent, il faudra déjà croire vous-même en votre propre rétablissement. Et pour cela rappelez-vous : vous auriez pu choisir de renoncer. Vous avez décidé de continuer. Inspirez les différents acteurs impliqués dans le projet, et laissez-les vous apporter force et courage, confiance et soutien : vous n’êtes pas seul.

6. Ceci n’est pas un échec. C’est une expérience. Que vous repartiez de zéro avec une toute nouvelle entreprise, que vous redressiez celle qui a subi la crise de plein fouet, ou que vous preniez une toute nouvelle direction, vous pouvez le ressentir comme un échec. Vous pouvez le vivre très mal et très seul. Pourtant, ce n’est pas votre échec personnel. Rares sont les fois où arrivent ce que les experts en risk management appellent un « Black Swan » : ce risque aussi improbable que dévastateur. Et cette pandémie, imprévisible, a sonné le glas de nombreuses entreprises, dont certaines très solides. Il vous faut sauter la phase « auto-flagellation » pour passer à celle de la résilience. Tirez rapidement les leçons qui vous permettront de rebondir. En d’autres termes, sachant désormais que l’improbable est plausible, que referez-vous autrement demain ? Par Julie Garigue


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016 PANEL D’EXPERTS • BUSINESS INTELLIGENCE

FOKUS-ONLINE.BE

Comment les datas peuvent-elles driver ma stratégie ? L’usage des datas, et notamment leur analyse dans le cadre de décisions stratégiques, se démocratise depuis quelques années. Réservées un temps aux entreprises les plus innovantes, la création d’outils dédiés, toujours plus nombreux, met l’analyse et la business intelligence à portée de tous.

Anaïs Vanobberghen

Lead des équipes BI et Data & Analytics CIRB.Brussels

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Business Group Leader Digital Agoria

Jean-Pierre Rucci Directeur Digitalcity.brussels

Comment la business intelligence guide-t-elle les organisations, du privé comme du public ? « Le CIRB est le partenaire technologique des institutions publiques de la Région de Bruxelles-Capitale. Nous avons notamment comme objectif d’introduire des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) plus efficaces, et ainsi de garantir de meilleurs services aux citoyens, aux entreprises et aux touristes. À ce titre, nous observons que les institutions publiques utilisent déjà beaucoup les données. Par exemple via des indicateurs pour suivre leurs activités dans le cadre de la business intelligence. Elles développent aujourd’hui des analyses de données plus avancées afin de soutenir leur propre transformation digitale dans le cadre de l’amélioration des services. »

« Auparavant, les applications de business intelligence autonomes étaient capables d’analyser des données historiques. Désormais combinées à l’intelligence artificielle, elles peuvent suggérer l’avenir. Et les entreprises auront de plus en plus d’occasions d’obtenir des informations exploitables. Si on a pu voir ces dix dernières années essentiellement des sociétés innovantes (les innovators et early adopters) s’approprier cet ensemble de nouvelles technologies, nous voyons aujourd’hui de plus en plus d’entreprises ’’classiques’’ se lancer dans une réflexion approfondie à ce sujet. En soi, tout département au sein d’une entreprise, privée comme publique, peut bénéficier de ces technologies. »

« Toutes les entreprises peuvent tirer parti de la business intelligence. Elle touche à tous les secteurs d’activité. Et le secteur public n’échappe pas à cet engouement. C’est encore plus vrai pour l’intelligence artificielle qui, à l’inverse de la business intelligence, est axée sur la prospective et la déduction de tendances plutôt que sur un reporting. Par exemple, le Gouvernement flamand utilise l’intelligence artificielle pour classer et transcrire les appels entrants de son helpdesk et améliorer la sacro-sainte expérience-client. Un autre exemple : la SNCB, qui cartographie les flux de voyageurs pour en tirer des horaires, des correspondances et des services plus adaptés aux besoins de ses clients. »

Quels sont les indicateurs et paramètres à suivre pour se lancer dans la business intelligence ? « Au niveau de la business intelligence, les indicateurs dépendent du rôle de l’institution concernée et des résultats qu’elle souhaite atteindre. Par exemple, une institution qui met en place une application pour signaler des problèmes quelconques voudra suivre le nombre de signalements ainsi que la vitesse de résolution des problèmes. Les données doivent permettre à dépasser les problèmes qu’identifient les institutions. Nous aidons la mise en place de projets déjà concrets avec des institutions qui ont une idée très précise de l’utilisation de ces données. Nous-mêmes, au CIRB, nous utilisons les datas pour comprendre comment les citoyens et institutions utilisent les applications que nous développons. »

« La qualité et la pertinence des données restent la base de tout projet. Ceci implique non seulement une bonne gouvernance des données, mais également une culture d’entreprise propice à leur intégration correcte et surtout à un usage raisonné des résultats qui ressortent des analyses. N’oublions pas non plus l’importance de la sécurisation des données, notamment des plus sensibles, afin de les protéger des attaques informatiques. Un indicateur qui revient très souvent est l’importance de bien définir le ROI/VOI (Return/Value on investment) du projet. Pour terminer, il faut veiller à impliquer dès le départ toutes les parties prenantes du projet, aussi bien au niveau du management qu’au niveau opérationnel. »

« Au niveau de la business intelligence, les outils sont très diversifiés. On peut dire qu’il en existe pour chaque type d’activité au sein de l’entreprise. Cela étant dit, il existe une règle d’or, valable pour n’importe quels indicateurs ou paramètres : la business intelligence doit toujours être tournée vers les métiers de l’entreprise, sa stratégie et ses missions. Donc, indirectement vers le client final. Pour le résumer autrement : il faut d’abord déterminer avec précision ce que l’on veut fournir au client final et seulement ensuite s’y mettre avec les outils les plus appropriés pour améliorer le business. Et ne jamais perdre de vue qu’un outil est au service d’un projet, et jamais l’inverse… »

Quels outils utiliser pour une bonne analyse des données, fondement de la business intelligence ? « Il y a d’abord les outils qui permettent de gérer la donnée elle-même. Cela inclut tous les outils qui visent à collecter les datas, à les stocker, à en croiser et combiner les sources, mais aussi à les nettoyer, et à en assurer tant la qualité que la qualité. Viennent ensuite des outils qui permettent d’analyser ces données. L’objectif du CIRB est de mutualiser ces outils entre les acteurs publics bruxellois dans le but de partager les coûts et de développer les compétences et les bonnes pratiques. Plusieurs institutions collaborent ainsi autour de données liées à la mobilité. En partageant ces informations, elles améliorent leurs connaissances et prennent de meilleures décisions. »

« Une bonne analyse de données doit d’abord s’intégrer dans une réflexion plus large que la simple application d’un outil. C’est bien connu, le ’’pourquoi’’ précède toujours le ’’comment’’. C’est aussi grâce à cette réflexion plus large que l’on pourra mieux déterminer le type de technologie ou l’ensemble de technologies qui convient le mieux à l’objectif visé. La solution sera donc à co-construire par une équipe hybride impliquant des experts en intelligence artificielle et en gestion de données et des experts propres au domaine de l’entreprise. La maintenance des modèles mis en place demande également de revoir régulièrement la pertinence des données collectées et de les modifier si nécessaire. »

« Les outils utilisés doivent permettre de tirer le meilleur parti des datas. Il est donc essentiel de disposer d’une masse critique de données à traiter. D’abord en les triant, condition sine qua non pour les mettre ensuite au service de ses objectifs. Car c’est ce tri préalable qui permettra de les utiliser de toutes les manières possibles ensuite. Au niveau des outils, on peut noter que la business intelligence, même si elle est différente de l’intelligence artificielle, lui est néanmoins de plus en plus indissociable. Tout est dans le choix des bons outils et dans ce que l’on veut faire de ses datas ! Il existe autant d’outils que d’applications, pour répondre aux besoins de chaque utilisateur. » Par Frédéric Vandecasserie


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COFIDIS • BRAND REPORT 17

Un nouveau type de paiement pour une meilleure expérience-client ! Dans ce fameux « new normal », tout le monde doit s’adapter. Et l’e-commerce, tant du côté des plateformes de vente que de celui des clients, n’échappe pas au grand chambardement. Innovation de taille, et déjà très prisée à l’étranger, pour renforcer la satisfaction de tous : le paiement fractionné.

A

cheter maintenant et payer, en partie, plus tard ! Voilà qui est dorénavant rendu possible par des produits de paiement dits « fractionnés ». Comme, par exemple, le « 3x Cofidis Pay », permettant donc d’acheter en ligne et de payer en trois fois. La première mensualité étant réglée lors de la commande pour valider la transaction et permettre l’envoi immédiat des produits acquis, tandis que la deuxième et la troisième mensualités seront prélevées automatiquement sur la carte de crédit de l’acheteur après, respectivement, 30 et 60 jours. Bref, on règle en trois fois en conservant donc davantage la main sur son budget. « Vu la pandémie, tout le monde doit s’adapter à une nouvelle donne plus digitale », explique Pierre Bertrand, Marketing & Business Development Director de la principale société fournissant ce genre de services. « Dans notre quotidien, tout se fait de plus en plus en ligne, c’est donc aussi le cas pour l’univers de l’e-commerce. La tendance à acheter en ligne a fortement progressé, ce n’est pas un secret. Et cela restera le cas dans le futur. En résumé, il a donc fallu proposer de nouveaux modes de paiement plus adaptés, pour satisfaire tous ces nouveaux clients ! Comme, par exemple, le paiement fractionné. » Et puis, surtout, en plus d’innover sur la manière de procéder, ce type de paiement améliore l’expérience-client, sur qui tous les opérateurs sont très tatillons lorsqu’ils s’adjoignent de nouveaux

Des paniers d‘achat entre 200 et 500 euros font déjà souvent l’objet d’un paiement fractionné. — Pierre Bertrand

partenaires. « Mais ce mode de paiement satisfait bel et bien tant le vendeur que l’acheteur », poursuit Sophie Hébette, Head of Products & Sales Projects dans le secteur. « Cette façon de procéder est très simple et comporte peu de formalités. Puis, surtout, ce système était déjà présent dans certains pays avant d’arriver en Belgique. Résultat : quand un acheteur belge désirait effectuer un achat sur un site étranger, il voyait que cette solution s’offrait à des clients venus d’autres pays, mais pas à lui. Ce qui provoquait une frustration assez légitime ! Quand on sait que 70 % des achats de personnes belges s’effectuent sur des sites étrangers, on mesure parfaitement la nécessité de cette solution dans notre pays pour le bien de l’expérience-client. »

de gens d’accéder au produit voulu tout en les rassurant avec un paiement étalé en trois fois. Enfin, cela leur permet aussi de concrétiser un achat plus rapidement », précise encore Sophie Hébette. « En France, par exemple, 40 % des achats sont fractionnés sur un site marchand le proposant. Nous n’avons pas encore de chiffres belges car la solution vient de s’implanter ici, mais nous devrions nous situer au même niveau. » Dernière question : ce type de paiement concerne-t-il uniquement les « gros » achats ? « Pas spécialement », reprend Pierre Bertrand. « Des paniers d‘achat entre 200 et 500 euros font déjà souvent l’objet d’un paiement fractionné. Bref, il ne faut pas commander pour des milliers d’euros pour choisir cette solution. Et c’est pour ça qu’elle devrait s’implanter largement. »

Le paiement fractionné a donc le vent en poupe, chiffres à l’appui ! « En moyenne, huit clients sur dix reviennent sur un site proposant ce mode de paiement. Parce que cette solution rend l’achat nettement plus flexible, puisqu’elle permet à davantage

Active depuis 35 ans sur le marché belge, Cofidis Belgique a fait figure de pionnière en lançant un concept simple et inédit : le crédit à distance. Puis, l’entreprise s’est rapidement développée pour se positionner aujourd’hui comme l’un des principaux acteurs du crédit à la consommation sur l’ensemble du territoire belge. La filiale belge fait partie du groupe Cofidis, actif dans 9 pays européens. Certifiée « Great Place To Work® », l’entreprise belge emploie quelque 420 personnes, dont plus de 200 conseillers experts, à son siège situé à Tournai.

Pierre Bertrand Marketing & Business Development Director

Sophie Hébette Head of Products & Sales Projects


18 BRAND REPORT • VAL-I-PAC

FOKUS-ONLINE.BE

Tous écoresponsables et co-responsables Alors que les Belges trient attentivement leurs déchets à la maison, ils sont moins assidus sur leur lieu de travail. L’effet d’un manque d’information ou de moyens ? Les entreprises ont pourtant tout intérêt elles aussi à trier leurs déchets industriels.

Q

u’est-ce qui a pu pousser la firme Saint-Gobain Autover à opter pour un film plastique fabriqué à partir de matière recyclée pour protéger ses parebrises lors de leur transport ? Une politique d’entreprise axée sur l’économie circulaire. Un choix engagé qui suit une annonce de Valipac, l’organisme de gestion des déchets d’emballages industriels, sur un réseau social. « Autover a eu vent de notre collaboration avec Wienerberger, qui utilise des housses d’emballage avec 50 % de plastique recyclé », raconte Ingrid Bouchez, la communication manager de Valipac. « Les films de protection utilisés par Autover sont aujourd’hui fabriqués à partir de 50 % de plastique recyclé. » Une belle histoire pour un défi de taille : la gestion des emballages industriels. Chaque année, ce sont plus de 750 000 tonnes de déchets d’emballages industriels qui arrivent sur le marché belge. « Leur tri et leur recyclage sont un réel enjeu pour les entreprises générant des déchets d’emballages pour la commercialisation de leur marchandise. Elles ont en effet l’obligation légale aujourd’hui de démontrer que 80 % de ces emballages sont recyclés. » Et gare aux amendes administratives : plus de 1000 €/tonne de déchets non recyclés ! « Sauf que c’est extrêmement compliqué sur une base individuelle ! » aux yeux de Ingrid Bouchez. « Une entreprise n’a aucune vue sur la façon dont les emballages dont elle est responsable sont gérés chez ses clients. C’est pourquoi des organismes de gestion ont été créés : Fost Plus pour les emballages ménagers, Valipac pour les emballages industriels. » Les entreprises peuvent ainsi leur déléguer cette obligation.

Nous parlons de coresponsabilisation : toutes les parties prenantes sont concernées par la gestion des emballages industriels. — Ingrid Bouchez, communication manager, Valipac

Toutefois, ce défi implique tout de même un effort collectif ! « Nous parlons de co-responsabilisation », résumet-elle. « Toutes les parties prenantes sont concernées : des producteurs d’emballages aux entreprises qui les utilisent, en passant par celles qui les déballent et celles qui les recyclent. Toutes ont un rôle essentiel à jouer en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). » La Belgique fait aujourd’hui office de bonne élève sur la scène européenne. « Nous sommes l’unique pays européen à avoir créé un organisme pour les emballages industriels en plus de celui pour les emballages ménagers. Et nos résultats sont plus que satisfaisants avec un taux de recyclage de 89,4 % pour les emballages à usage unique ! Pour autant, de nouveaux défis attendent déjà les entreprises belges ! » Augmenter les collectes sélectives pour augmenter le taux de recyclage ; Améliorer la traçabilité des flux recyclés ; Stimuler le recyclage

local pour une gestion plus durable des déchets ou encore, améliorer la recyclabilité et la circularité. Et les entreprises ont tout à y gagner, à commencer par le respect d’une logique environnementale bien ancrée aujourd’hui chez les consommateurs. « Nous ne sommes plus au 19e siècle où l’on enfouissait tous les déchets dans un trou, sans que cela pose de problème de conscience », rappelle Ingrid Bouchez. « Aujourd’hui, nous avons la volonté ferme de préserver notre planète. » D’autres arguments font mouche également : le système de primes instauré par Valipac ou encore la baisse des coûts de collecte des déchets résiduels. La facture pour l’enlèvement de déchets résiduels étant plus élevée que celle des déchets triés. Alors pourquoi certaines entreprises ne trient-elles toujours pas ? Une enquête menée par le bureau Haystack auprès de 400 entreprises a établi que leur principale raison de ne pas trier est que cela leur semble compliqué, en particulier pour les différents flux d’emballages en plastique. « Pourtant, sur les 100 000 tonnes d’emballages industriels en plastique qui débarquent sur le marché belge, 80 % sont des housses ou des films de palettisation. C’est le gisement majoritaire, plutôt facile à trier. » Alors l’optimisme est de rigueur et l’année 2021 est celle de l’ambition pour Ingrid Bouchez : « Je vois une vraie sensibilité du BtoB se développer. Nos entreprises partenaires savent qu’en faisant partie des précurseurs, elles vont enclencher une mécanique vertueuse et seront suivies d’autres entreprises. » Alors, tous écoresponsables et co-responsables de nos déchets en 2021 ?

Valipac est l’organisme de référence pour la gestion des déchets d’emballages industriels. Créé à l’initiative du monde économique belge, il apporte une réponse à la Responsabilité élargie des Producteurs pour les emballages industriels. Valipac a pour mission de stimuler les collectes sélectives, et donc le recyclage, d’améliorer la traçabilité des déchets et d’augmenter la recyclabilité et la circularité générale des emballages. Via ses collaborations avec les parties prenantes, Valipac entend favoriser la co-responsabilisation des différents acteurs.


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CHRONIQUE 19

Véronique Toully

Saisir l’opportunité de la RSE La RSE, Responsabilité Sociétale des Entreprises, n’est plus un phénomène de mode. C’est aujourd’hui une nécessité autant qu’une opportunité. La RSE, bien plus qu’une stratégie, doit devenir LA stratégie des entreprises qui veulent durer.

D

epuis des années, nous menons chez UCB une réflexion approfondie autour de notre impact sur le monde d’aujourd’hui et de demain. « Sustainability is our business approach ». Et plus que jamais, nous sommes persuadés, en tant qu’entreprise biopharmaceutique internationale, que les acteurs du monde entrepreneurial ne peuvent éluder une question centrale : la performance au service de qui et avec quels impacts sur le monde ? Avec le support de notre conseil d’administration, nous avons fait le choix de considérer la RSE comme un engagement collectif, une responsabilité de tous nos collaborateurs. Salariés, entrepreneurs, consommateurs, actionnaires, institutions : nous devons tous nous engager et œuvrer ensemble pour un monde plus respectueux de tous et de l’environnement. Et aucun d’entre nous ne peut aujourd’hui laisser son engagement de citoyen conscient des défis sociaux et environnementaux aux portes de l’entreprise.

Toute entreprise peut se projeter et innover pour et dans une société consciente des défis sociaux et environnementaux.

innover pour et dans une société consciente. L’époque où seule comptait la performance financière à court terme est révolue. Et il faut se garder d’enrober les vieilles recettes dans un storytelling élégant, mais vide de sens et d’impact. Pourtant, se projeter dans cet avenir durable n’est pas aisé, car d’autres priorités et obstacles jalonnent le parcours des entrepreneurs. Néanmoins, une stratégie alignée avec la raison d’être de l’entreprise permet d’envisager de nouvelles opportunités et ouvre de nouveaux marchés. La 1ère étape pour prendre ce virage vers une croissance durable est de redéfinir cette raison d’être. Le cadre fourni par les 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies peut ensuite aider à baliser la voie vers un impact mesurable d’ici 2030. Des groupes d’échanges, comme The Shift en Belgique, permettent aussi de partager avec d’autres les bonnes pratiques. En tant qu’entreprise, nous devons prendre conscience de la force du mouvement global dans lequel nous nous inscrivons, qui doit construire un terreau fertile à nos succès entrepreneuriaux et offrir aux générations futures l’opportunité de s’épanouir dans une société plus juste.

La société attend de nous des réponses aux défis qu’elle affronte, des propositions pour inventer le futur. C’est en envisageant ces solutions que peut se définir la raison d’être d’une entreprise. Qu’elle compte une personne ou qu’elle en compte des milliers, ses outils et son impact ne sont pas les mêmes ; ils dépendent aussi de son expertise. Mais toute entreprise peut se projeter et

Par Véronique Toully, Global Head of Sustainability, UCB

Le Port de Bruxelles, c’est vital ! Le port nous aide à mieux vivre. Avec ses 14 kilomètres de quais et les 200 entreprises installées sur son domaine, le port de Bruxelles traverse la Région du nord au sud. Il est un acteur majeur du développement économique et de l’emploi, de la mobilité et de l’environnement. Le transport fluvial sur le canal est le moyen le plus respectueux de l’environnement. À Bruxelles, les 6,6 millions de tonnes de marchandises transportées par

bateau en une année représentent une économie de 2 000 camions par jour, et de 96 000 tonnes de CO2 par an. Cela permet de réduire considérablement les embouteillages et la pollution, et d’améliorer la qualité de vie de chacun.

C’est un engagement essentiel détaillé dans notre masterplan 2040 et renforcé par notre nouveau contrat de gestion présentant une vision ambitieuse et des actions concrètes en vue d’une transition économique et écologique durable.

En menant une réflexion innovante et créative sur ses possibilités de développement, le Port se met au service de la ville et affirme son rôle central dans Bruxelles.

Ensemble, un port et une ville


Positive Banking

Un avenir positif, c’est un avenir qui vous permet de grandir, un avenir où la durabilité est au premier plan , un avenir où les solutions financières simplifient la vie. Chez BNP Paribas Fortis, on le construit avec vous, en travaillant sans cesse à de meilleures façons d’être banquier et en privilégiant le positif pour tous. C’est ce que nous appelons le Positive Banking.

La banque d’un monde qui change

E.R : Annemie Goegebuer, BNP Paribas Fortis SA, Montagne du Parc 3, 1000 Bruxelles, RPM Bruxelles. TVA BE 0403.199.702. FSMA n° 25.879A.

Construire ensemble un avenir positif.


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