Emmanuelle Ghislain & Nadine Khouzam
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Investir dans des politiques DEI est devenu un choix stratĂ©gique - parfois de survie - pour de nombreuses entreprises. Encore faut-il savoir oĂč concentrer ses efforts et ĂȘtre capable dâen mesurer les rĂ©sultats.
AmĂ©lioration des performances Ă©conomiques, meilleure attractivitĂ© et rĂ©tention des talents⊠Si le âpourquoiâ dâune politique de DiversitĂ©, ĂquitĂ© et Inclusion (DEI) est de plus en plus Ă©vident, le âcommentâ reste une question Ă part entiĂšre pour de nombreuses organisations dĂ©sireuses dâaller dans ce sens. En effet, les actions possibles sont nombreuses, mais les ingrĂ©dients du succĂšs ne sont pas identiques pour toutes. Il est donc essentiel de pouvoir Ă©tablir la rĂ©alitĂ© DEI dâune entreprise et de parvenir Ă mesurer quantitativement les retours dâinvestissements rĂ©alisĂ©s dans le cadre de stratĂ©gies DEI.
Et câest justement lĂ toute la difficultĂ©. Car il est aujourdâhui extrĂȘmement dĂ©licat (voire lĂ©galement impossible dans certains secteurs) pour lâemployeur dâobtenir des donnĂ©es relatives Ă la diversitĂ©. En effet, celle-ci ne sâarrĂȘte pas au genre ou Ă lâĂąge, mais inclut des indicateurs bien plus larges tels que lâorigine, lâorientation sexuelle, une situation de handicap visible, etc.
Le dĂ©fi se corse encore quand on aborde les questions dâinclusion et dâĂ©quitĂ©. LâaccĂšs aux opportunitĂ©s de carriĂšre, la place
faite Ă la diffĂ©rence et aux opinions variĂ©es quâelle gĂ©nĂšre, lâappartenance Ă une culture dâentreprise⊠voilĂ une liste non exhaustive de critĂšres qui dĂ©termineront si une organisation peut se dĂ©finir respectueuse de la diffĂ©rence ou non. Il est Ă©vident quâun.e employĂ©.e pourrait ressentir de lâapprĂ©hension Ă partager un tel niveau de vulnĂ©rabilitĂ© avec son employeur, que mĂȘme un sentiment de sĂ©curitĂ© psychologique forte ne pourrait transcender.
Câest exactement sur base de ce constat que repose la crĂ©ation de lâIndex de Cohesion Belgium: un outil permettant de rassembler, de maniĂšre anonyme, sĂ©curisĂ©e et factuelle, les informations nĂ©cessaires Ă lâĂ©valuation de la diversitĂ©, lâĂ©quitĂ© et lâinclusion dâune entreprise. Cet index permettra aussi bien de photographier en un temps T la situation DEI que de mesurer son Ă©volution, ainsi que la portĂ©e/lâefficacitĂ© des mesures et investissements dĂ©ployĂ©s par lâorganisation. Au niveau belge, la standardisation de lâIndex permettra Ă©galement aux entreprises de sâĂ©chelonner aux autres acteurs du monde Ă©conomique et de communiquer plus largement sur leurs atouts respectifs dâemployeurs inclusifs.
Enfin, Cohesion Belgium propose aux HR et DEI Managers une plateforme de rencontre et dâĂ©change dâexpĂ©riences et dâapprentissage, afin dâĂ©voluer au plus vite vers ce qui nous rassemble : la vision dâune sociĂ©tĂ© qui nous offre Ă toutes et tous dâĂȘtre la plus authentique et la meilleure version de nous-mĂȘmes.
4 Forges de Clabecq, un exemple écologique
6 Les entreprises doivent montrer lâexemple
10 Le digital, ami et ennemi du développement durable
14 Interview âą Emmanuel Mossay
18 Plus verte, mais pas plus rapide
22 Smartlist âą Une petite histoire
24 Panel dâexperts âą Shifting economy
26 Chronique âą Thomas De Groote
Country manager
Christian Nikuna Pemba
Creative director
BaĂŻdy Ly
Content directors
Annick Joossen
Bryony Ulyett
Texte
Pierre Lagneaux
Thibaut Van Hoof
Photo en couverture
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Il est aujourdâhui extrĂȘmement dĂ©licat pour lâemployeur dâobtenir des donnĂ©es relatives Ă la diversitĂ©.
Si le sujet du climat est sur toutes les lĂšvres, beaucoup ignorent la portĂ©e exacte des actions menĂ©es par lâEurope pour devenir plus verte. Car en 2050, lâobjectif est clair : zĂ©ro Ă©mission ! Un objectif fou, mais qui pourrait se rĂ©aliser moyennant une grande mobilisation et de solides outils. Parmi eux : lâĂ©chelle de performance CO2 créée, testĂ©e et approuvĂ©e depuis 2009 par nos voisins hollandais.
Quâest-ce que lâĂ©chelle de performances CO2 ?
LâĂ©chelle de performances CO2 est un systĂšme visant Ă inciter les entreprises Ă rĂ©duire leurs Ă©missions de CO2, tant au niveau de leur fonctionnement que des matiĂšres premiĂšres quâelles utilisent. Un systĂšme qui terminera sa phase de test chez nous en cette fin dâannĂ©e 2023. AurĂ©lien Bernard, auditeur chez COPRO, explique : « Le principe est simple : il sâagit dâexaminer la consommation de CO2 actuelle dâune entreprise donnĂ©e pour ensuite mener celle-ci Ă se fixer des objectifs de rĂ©duction dâĂ©missions ».
En pratique, lâĂ©chelle comporte quatre axes et cinq niveaux. Plus une entreprise fait dâefforts, plus elle peut monter lâĂ©chelle
jusquâĂ atteindre le niveau 5. Les quatre axes, eux, visent Ă impliquer lâentreprise du point de vue de son empreinte carbone. Il sâagit avant tout de faire un audit de la situation (1) pour permettre Ă lâentreprise de se fixer des objectifs de rĂ©duction ambitieux mais rĂ©alisables (2). Il lui faudra ensuite communiquer en interne et en externe sur ses consommations et ses objectifs de rĂ©duction (3), puis participer Ă des initiatives du secteur concernant la rĂ©duction de CO2 (4).
Lâimportance de contrĂŽler ses Ă©missions de CO2 aujourdâhui
LâintĂ©rĂȘt de sâimpliquer dans le programme est multiple : tout dâabord, rĂ©duire sa consommation de CO2 est une nĂ©cessitĂ© environnementale. Ensuite, plus lâimplication de lâentreprise est importante, plus elle sera avantagĂ©e dans le cadre des marchĂ©s publics et dĂ©montrera ses engagements Ă©cologiques auprĂšs de ses clients et prospects.
Et demain ?
Si lâĂ©chelle de performances est encore en phase test chez nous, elle semble dĂ©jĂ faire ses preuves. Sa mise en Ćuvre par les pouvoirs adjudicateurs a gĂ©nĂ©rĂ© des
retours positifs, tant en Flandre quâen Wallonie. « Ce constat permet aux RĂ©gions dâenvisager une rĂ©flexion quant Ă une utilisation Ă©largie du dispositif dans les marchĂ©s publics rĂ©gionaux », prĂ©cise Sylvie Loutz, gestionnaire de projets en dĂ©veloppement durable au sein du SPW. Une Ă©chelle de performance qui a donc un bel avenir en Belgique et, pourquoi pas, dans les pays voisins.
Organisme impartial de contrĂŽle de produits pour la construction depuis plus de 40 ans, COPRO sâest rĂ©cemment diversifiĂ© dans la certification dâĂ©chelle de performance en CO2 pour les entreprises liĂ©es au secteur routier. GrĂące Ă son expertise, COPRO peut aujourdâhui dĂ©livrer des certificats spĂ©cifiques de sensibilisation au CO2 Ă toute entreprise ou projet rĂ©pondant Ă une Ă©chelle de critĂšres prĂ©cis, Ă©valuĂ©s par des auditeurs.
La lĂ©gislation ne vous laissera bientĂŽt plus le choix. L'Union EuropĂ©enne, par exemple, vise Ă rĂ©duire les Ă©missions de CO2 de 55% d'ici Ă 2030 et Ă atteindre 45% d'Ă©nergies renouvelables, ou encore lâimposition Ă tous les bĂątiments non rĂ©sidentiels de bornes de recharge dĂšs 2027.
Du cĂŽtĂ© des Ă©conomies, l'adoption des Ă©nergies renouvelables mĂšne Ă une diminution significative des coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques. Certains de nos clients ont mĂȘme rĂ©duit leur facture de 85% en une annĂ©e seulement.
Quant à l'image de votre organisation, adopter une stratégie écoresponsable est une maniÚre efficace de renforcer votre image de marque. En effet, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) influence environ la moitié de l'image d'une entreprise.
Comment votre organisation peutelle réduire ses émissions de CO2 ?
Le bilan carbone est la premiĂšre Ă©tape pour obtenir une vue d'ensemble de votre empreinte carbone et de vos consommations Ă©nergĂ©tiques. Vous pourrez alors obtenir des gains faciles Ă mettre en place. Puis, lâaudit Ă©nergĂ©tique (obligatoire ou volontaire) va plus loin en analysant en profondeur toutes vos performances Ă©nergĂ©tiques. Il identifie les technologies Ă implĂ©menter et leurs investissements. Vous pouvez aussi optimiser en permanence vos consommations grĂące au monitoring Ă©nergĂ©tique qui vous permet de les rĂ©duire dâenviron 10%.
Mais ces Ă©tapes pourraient sâavĂ©rer insuffisantes face Ă la complexitĂ© de la neutralitĂ© carbone et encore plus si vous manquez de ressources humaines compĂ©tentes en la matiĂšre.
Vous pouvez alors recourir au consulting en énergie et notamment à des workshops qui permettent à votre équipe de se former et de définir des objectifs à atteindre à court, moyen et long terme.
Toutes ces Ă©tapes aboutissent Ă lâĂ©lĂ©ment indispensable pour une transition Ă©nergĂ©tique rĂ©ussie : votre plan stratĂ©gique en Ă©nergie. Celui-ci vous garantira dâatteindre vos objectifs environnementaux et financiers, dans le respect des dĂ©lais et du budget.
Il faut savoir quâil est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ© d'installer des panneaux solaires pour produire une Ă©nergie verte et locale, tout en valorisant votre propriĂ©tĂ©.
Face Ă la difficultĂ© de comparaison entre les fournisseurs, vous pouvez opter pour lâaudit en Ă©nergie solaire Vous obtenez ainsi directement une Ă©tude complĂšte de la centrale solaire, une estimation de la production solaire annuelle, des Ă©conomies et ROI attendus.
GrĂące Ă cet audit, vous avez ainsi une base solide pour lancer un appel dâoffres efficace. Vous pouvez aussi vous en servir pour l'installation de carports solaires sur vos parkings en les couplant Ă des stations de recharge de voitures Ă©lectriques
En quoi Helexia peut vous aider ? Helexia (Groupe Voltalia), est le partenaire idéal pour vous accompagner dans votre transition vers des solutions énergétiques durables. Nous vous aidons à réduire vos coûts énergétiques et votre empreinte carbone.
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En trois mots : législation, économies, image.
"La législation ne vous laissera bientÎt plus le choix."
Ă propos de.
Actuellement, des discussions sont en cours concernant la mise en place dâun secrĂ©tariat belge dĂ©diĂ© Ă la gestion de lâĂ©chelle de performance CO2.
FermĂ© en 1996, le site des Forges de Clabecq est longtemps restĂ© un chancre Ă©conomique, vestige dâun passĂ© industriel et dâun drame social qui a coĂ»tĂ© des milliers dâemplois. Mais aujourdâhui, lâensemble du site est en pleine mĂ©tamorphose, preuve quâun site industriel et polluant peut connaĂźtre une nouvelle vie.
Durant plus de 20 ans, le nom des Forges de Clabecq a Ă©tĂ© synonyme de faillite dâune entreprise, de grĂšves parfois violentes et du licenciement de plusieurs milliers de travailleurs. Ă lâentrĂ©e de la ville de Tubize, le site de 87 hectares a longtemps Ă©tĂ© une cicatrice Ă ciel ouvert. Mais tout a changĂ© en quelques annĂ©es. Il y a dâabord eu la phase de dĂ©molition et de dĂ©pollution du site par Duferco, et puis la crĂ©ation des premiers lotissements. Car câest une nouvelle petite ville qui va prendre place sur le site, avec des milliers de logements, des Ă©coles, des services publics et des commerces.
en septembre 2024, soit 20 ans aprĂšs la naissance des premiers projets sur le site, comme le raconte Pascal Seret, promoteur du projet. « La premiĂšre prise de contact que jâai pu avoir Ă Tubize remonte Ă 2004, mais le site venait de fermer et il Ă©tait trop tĂŽt pour lancer un projet », se rappellet-il. « Je suis revenu Ă la charge en 2013 aprĂšs avoir croisĂ© une Ă©chevine de lâĂ©poque. Lâassainissement Ă©tait dĂ©jĂ bien entamĂ© et il manquait juste une idĂ©e phare pour enclencher les grands projets. »
Contact est alors pris avec Duferco, propriĂ©taire du site, pour entamer une rĂ©flexion globale. « Ce projet dâoutlet Ă©tait ma premiĂšre idĂ©e et nous avons obtenu en avril 2015 lâaccord du CollĂšge communal.. Le projet tel que nous lâavons portĂ© dĂšs le dĂ©but reposait sur une mixitĂ© au niveau du bĂąti. Il nâĂ©tait pas question de crĂ©er un ghetto de commerces ou de logements, mais dâoffrir des endroits de partage. Nous avons rebĂąti une ville dans la ville. »
â MICHEL JANUTH BOURGMESTRE DE TUBIZEou encore agriculture urbaine, avec 9.500 mĂštres carrĂ©s dâespaces dĂ©diĂ©s Ă lâagriculture sur les toits des bĂątiments, soit la plus grande ferme urbaine dâEurope. Des coulĂ©es vertes existantes ont aussi Ă©tĂ© conservĂ©es au niveau des espaces extĂ©rieurs, et des bassins dâorages font Ă©videmment partie du projet. »
On lâa compris, cet outlet doit ĂȘtre une belle porte dâentrĂ©e Ă lâensemble dâun projet urbanistique qui court encore sur de longue annĂ©e, pour donner un souffle nouveau Ă Tubize. « Cela rĂ©invente Tubize, tout simplement », se rĂ©jouit Michel Januth, bourgmestre de la ville. « On offre une vision plus moderne de la ville que lâon fait passer dâune citĂ© industrielle Ă une ville contemporaine. On ne tombe pas non plus dans la caricature de la citĂ©-dortoir puisquâĂ cĂŽtĂ© du logement, on crĂ©e une activitĂ© Ă©conomique avec des commerces et du loisir. »
Certains sont dĂ©jĂ prĂȘts, mais le plus attendu est sans aucun doute le Tubize Outlet Mall. Les murs du futur centre commercial sont dĂ©jĂ construits et cet ensemble de 17.000 mĂštres carrĂ©s de magasins prend forme de jour en jour, pour une ouverture prĂ©vue aux derniĂšres nouvelles
Une ville qui doit en plus rĂ©pondre aux dĂ©fis actuels et faire de ce site anciennement polluĂ© un exemple rĂ©gional. « Je me suis toujours battu pour faire des promotions axĂ©es sur lâĂ©nergie verte, la passivitĂ©, les matĂ©riaux de qualitĂ©, tout en restant sur des prix attractifs. On a misĂ© sur tout ce qui fait un bon projet moderne aujourdâhui : photovoltaĂŻque, diminution de la place de la voiture dans lâespace public
Et si ce projet repose avant tout dans les mains dâinvestisseurs privĂ©s, les autoritĂ©s locales ont aussi eu leur mot Ă dire. « Notre volontĂ© Ă©tait vraiment de mettre le focus sur le dĂ©veloppement durable, la mobilitĂ© douce, etc.» poursuit le bourgmestre. « Dans les permis qui ont Ă©tĂ© accordĂ©s pour les diffĂ©rentes phases, nous sommes toujours restĂ©s attentifs Ă maintenir un concept oĂč la voiture ne serait pas trop prĂ©sente et oĂč la nature serait respectĂ©e. »
Le projet tel que nous lâavons portĂ© dĂšs le dĂ©but reposait sur une mixitĂ© au niveau du bĂąti.
Il nâĂ©tait pas question de crĂ©er un ghetto de commerces ou de logements.
â PASCAL SERET PROMOTEUR DU PROJET
On offre une vision plus moderne de la ville que lâon fait passer dâune citĂ© industrielle Ă une ville contemporaine.
Si apprendre Ă consommer moins, mieux, local et durable est une notion qui sâest largement dĂ©veloppĂ©e aujourdâhui dâun point de vue alimentaire ou vestimentaire par exemple, le sujet reste encore assez flou quant Ă notre consommation Ă©nergĂ©tique au quotidien. Pourtant, quâil sâagisse de consommation professionnelle ou privĂ©e, la question de savoir comment amorcer la transition Ă©nergĂ©tique est essentielle si lâon veut atteindre nos objectifs en 2030 et rĂ©duire drastiquement notre empreinte carbone. Mais comment faire ? Lâune des solutions proposĂ©es en Belgique : les communautĂ©s dâĂ©nergies renouvelables. Explications, fonctionnement et avantages.
Une communautĂ© dâĂ©nergies renouvelables : de quoi sâagitil exactement ?
LâidĂ©e dâune communautĂ© dâĂ©nergies renouvelables est de produire une Ă©nergie verte et locale et de la mettre Ă disposition de diffĂ©rents consommateurs locaux, quâils soient simplement citoyens ou Ă la tĂȘte dâune entreprise de la rĂ©gion. Selon le nombre de participants au projet, chacun pourra bĂ©nĂ©ficier dâune quotitĂ© dâĂ©nergie renouvelable moins chĂšre Ă dĂ©duire de sa facture Ă©mise par un fournisseur traditionnel. Un systĂšme aux multiples avantages puisquâau-delĂ dâoffrir une Ă©nergie plus verte et plus abordable financiĂšrement, il permet Ă tout un chacun dâinvestir dans lâinstallation de panneaux photovoltaĂŻques ou dâĂ©oliennes et de pouvoir ainsi amorcer une transition Ă©nergĂ©tique durable.
Si le principe est assez simple, il demande néanmoins de la part des participants un certain investissement. Comme le précise Olivier Bontems, Directeur Energie
et de consommer.
et Solutions Durables chez IDETA, Agence de DĂ©veloppement Territorial en Wallonie picarde : « prendre part Ă une communautĂ© dâĂ©nergies renouvelables câest vĂ©ritablement prendre conscience de lâintĂ©rĂȘt dâamorcer sa transition Ă©nergĂ©tique et dĂ©montrer sa motivation Ă participer Ă un projet mutuel, collectif ». Car se lancer dans une communautĂ©, câest en rĂ©alitĂ© choisir de devenir membre dâune ASBL, et donc de participer un minimum Ă la vie de cette communautĂ©, de travailler et de sâengager ensemble.
Changer ses habitudes pour changer le monde
Pour quâune communautĂ© dâĂ©nergies renouvelables puisse fonctionner correctement et surtout se consolider
avec le temps, chaque citoyen devra Ă©videmment sâimpliquer, croire au projet et se donner les moyens de le mener Ă bien. Pour cela, la flexibilitĂ© et lâouverture aux changements seront les maĂźtres mots. Olivier Bontems prĂ©cise : « Nous avons pris lâhabitude de mettre en route nos appareils mĂ©nagers Ă©nergivores la nuit car les fournisseurs traditionnels proposent des tarifs plus avantageux aprĂšs 22h. Avec les Ă©nergies renouvelables, le principe est diffĂ©rent, puisque lâĂ©nergie sera plus abondante et moins chĂšre lorsque la source naturelle utilisĂ©e sera la plus puissante. Pour le photovoltaĂŻque, qui fonctionne grĂące au soleil, les meilleures heures de fonctionnement seront donc en pleine journĂ©e ! ». Un changement dâhabitudes qui doit ĂȘtre collectif et qui passe par un changement de gestion de notre consommation Ă©nergĂ©tique.
Vers une transition Ă©nergĂ©tique durableâŠ
Si le chemin vers la transition Ă©nergĂ©tique est bien amorcĂ© depuis plusieurs annĂ©es, il reste Ă©videmment des actions Ă mener, des projets Ă dĂ©velopper et des mentalitĂ©s Ă changer. Prendre conscience, câest garder constamment Ă lâesprit les trois piliers dâune consommation plus responsable. Tout dâabord consommer moins, Ă tous niveaux. Ensuite, transformer notre consommation rĂ©siduelle, nĂ©cessaire Ă notre vie, en une consommation durable. Dans le cas des Ă©nergies, cela passe par de nouvelles installations permettant la production dâĂ©nergies renouvelables. Et enfin, consommer mieux. « Les opĂ©rations de partage dâĂ©nergie rejoignent clairement ce troisiĂšme pilier puisque les Ă©nergies proposĂ©es aux consommateurs sont intermittentes, câest-Ă -dire quâelles demandent de lâadaptation pour jouir pleinement de tous leurs avantages », rappelle Olivier Bontems.
Ă propos de.
Depuis 1991, lâAgence de DĂ©veloppement Territorial IDETA et ses 70 collaborateurs sont au service des communes, entreprises et citoyens de la Wallonie picarde. Une mission de dĂ©veloppement territorial qui vise Ă booster lâessor de la rĂ©gion mais aussi Ă promouvoir son dĂ©veloppement durable grĂące Ă la production dâĂ©nergies renouvelables, Ă la crĂ©ation de communautĂ©s de partage dâĂ©nergie et Ă la sensibilisation Ă la transition Ă©nergĂ©tique. www.ideta.be
Cela peut paraĂźtre simpliste, mais pour sâinvestir pleinement en faveur de notre planĂšte, il faut avant tout prendre conscience de nos modes de fonctionnement.
Participer Ă une communautĂ© dâĂ©nergies renouvelables, câest une vĂ©ritable dĂ©marche sociologique qui demande quelques adaptations dans sa maniĂšre de vivre
Les communautĂ©s dâĂ©nergies renouvelables : Ćuvrer ensemble pour une consommation plus verte
Qui dit dĂ©veloppement durable dit investissements. Mais au-delĂ de cela, les entreprises doivent aujourdâhui rĂ©flĂ©chir Ă leur environnement direct pour continuer Ă se dĂ©velopper tout en relevant les dĂ©fis Ă©nergĂ©tiques et Ă©cologiques qui feront leur dĂ©veloppement de demain.
Pour se dĂ©velopper et rĂ©pondre aux dĂ©fis sociĂ©taux et climatiques, toutes les entreprises doivent revoir leur maniĂšre de fonctionner. Cela pour Ă©chapper Ă de nouvelles taxes, mais aussi pour diminuer leurs dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques, notamment. Mais quand on parle dâenvironnement au sens large, cela inclut aussi lâenvironnement direct dâune entreprise, et la maniĂšre dont elle Ă©volue et sâintĂšgre dans son quartier.
Le site de Tour et Taxis, Ă Bruxelles, reprĂ©sente un bel exemple de projet urbanistique qui prend place dans un quartier tout en le redynamisant. Une histoire qui a commencĂ© il y a 22 ans, sur un site dont on faisait dĂ©jĂ rĂ©fĂ©rence au 15e siĂšcle. Tout un programme. « Depuis le milieu des annĂ©es 2000, il a fallu sâadapter au marchĂ© et au monde actuel », confie Olivier Kempen, Sales&Hospitality Manager. « Je suis arrivĂ© ici en 2006, au moment du lancement du projet de lâentrepĂŽt royal. DĂ©jĂ pour ce projet, la volontĂ© Ă©tait de protĂ©ger au maximum le patrimoine industriel de Bruxelles. »
Au fil des annĂ©es, dâautres parties du site ont connu une nouvelle vie. Dernier projet en date : lâHĂŽtel des douanes. Et puisque les choses ont Ă©voluĂ© depuis une vingtaine dâannĂ©es, la rĂ©flexion globale sâest prĂ©cisĂ©e. « On parlait trĂšs peu de durabilitĂ© au dĂ©part, câest arrivĂ© au fil des annĂ©es. Mais avec la pandĂ©mie du Covid et la crise Ă©nergĂ©tique ensuite, ces questions ont pris une dimension plus importante. Le premier Ă©lĂ©ment Ă prendre en compte est la circularitĂ©, avec un maximum de rĂ©cupĂ©ration de matĂ©riaux dans des bĂątiments auxquels on donne une nouvelle vie. Tous les Ă©lĂ©ments nouveaux sont lĂ pour amener de nouvelles technologies et amĂ©liorer la performance des bĂątiments, avec une ambition de neutralitĂ©. Cela passe par des pompes Ă chaleur, des panneaux solaires ou encore la rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie. »
Et lâouverture vers lâextĂ©rieur complĂšte le tableau. « Câest un quartier entier qui sâouvre sur Bruxelles avec des bureaux, des expos, des Ă©vĂ©nements et toute une partie du site qui repose sur les loisirs. On a 600 ans dâhistoire derriĂšre nous, et on veut en construire encore 600 autres Ă venir. »
Au niveau public, des organes agissent aussi pour crĂ©er des pistes de rĂ©flexion et nourrir des projets communs entre des entreprises qui cohabitent dans un parc Ă©conomique. Un exemple avec lâinBW,
lâintercommunale du Brabant wallon, qui possĂšde plusieurs parcs dâactivitĂ©s.
« Pris un Ă un, ces bĂątiments sont privĂ©s et nous ne pouvons pas demander Ă ces entreprises plus que ce quâon leur demande dĂ©jĂ au niveau de la lĂ©gislation », explique ValĂ©rie Kessen, directrice du dĂ©partement Ă©conomique de lâinBW. « Par contre, nous sommes actifs au niveau des aides quâils pourraient recevoir et surtout sur la gestion des parcs dâactivitĂ©s. Ensuite, il y a nos propres bĂątiments. Nous sommes occupĂ©s Ă rĂ©aliser un audit de lâensemble de nos parcs immobiliers. Le but Ă©tant de cibler tous les projets Ă mener pour rĂ©pondre Ă des critĂšres de durabilitĂ© et dâĂ©cologie. Cette rĂ©flexion vaut aussi pour les futurs parcs dâactivitĂ©s qui sortiront de terre dans les annĂ©es Ă venir. Ă NivellesNord, nous avons par exemple protĂ©gĂ© une partie du site, avec la collaboration du DNF et de Natagora. »
Environnement Ăcoutez maintenant le dernier Ă©pisode du Fokus Podcast.
Dans la gestion de ses parcs dâactivitĂ©s, lâinBW se prĂ©sente comme un syndic responsable dâune copropriĂ©tĂ©. « Avec ce statut, nous travaillons au dĂ©veloppement du caractĂšre durable de nos parcs. On veut aller plus loin avec une charte urbanistique pour chaque parc», indique ValĂ©rie Kessen. « Il y a aussi un changement de mentalitĂ© Ă opĂ©rer pour les futurs projets. Pourquoi ne pas miser sur des bĂątiments mitoyens, par exemple ? »
Le Parlement wallon a adoptĂ© un dĂ©cret sur les communautĂ©s dâĂ©nergie. Cette lĂ©gislation introduit de nouveaux concepts, dont la possibilitĂ© de dĂ©velopper de nouvelles formes de partage dâĂ©nergie, que ce soit en participant Ă une communautĂ© dâĂ©nergie citoyenne (CEC) ou renouvelable (CER), ou en partageant de lâĂ©nergie renouvelable produite collectivement au sein dâun mĂȘme bĂątiment.
On parlait trĂšs peu de durabilitĂ© au dĂ©part, câest arrivĂ© au fil des annĂ©es.
â OLIVIER KEMPEN TOUR & TAXIS
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La marque espagnole de mobilité Silence, distribuée par Astara Western Europe, ouvre son premier Urban Store belge à Bruxelles. Vous pourrez y découvrir sa gamme complÚte de scooters électriques et bientÎt la toute premiÚre Nanocar S04.
Silence est lâun des principaux fabricants de scooters Ă©lectriques en Europe et a comme ambition de rendre nos villes surchargĂ©es plus accueillantes.
Depuis plus de dix ans, Silence conçoit, développe et fabrique des scooters électriques et des batteries rechargeables sur base de sa propre technologie.
FondĂ© Ă Barcelone, la sociĂ©tĂ© a rapidement connu le succĂšs et reprĂ©sente aujourdâhui 30 % du marchĂ©
européen des scooters électriques. Les scooters S01, S01+ et S02 sont désormais visibles dans les rues et et la Nanocar S04 le sera bientÎt.
Ce qui rend Silence unique, câest son systĂšme de batterie, partagĂ© par son scooter et la Nanocar. Cette batterie est amovible et interchangeable et peut ĂȘtre transportĂ©e facilement grĂące Ă son systĂšme de trolley. Elle peut Ă©galement ĂȘtre facilement rechargĂ©e sur une prise de courant classique et utilisĂ©e comme source dâĂ©nergie. Ă terme, Silence souhaite installer des stations de recharge dans chaque ville, de sorte que ses vĂ©hicules puissent Ă©galement ĂȘtre achetĂ©s sans batterie, mais quâils puissent ĂȘtre louĂ©s, utilisĂ©s avec facilitĂ© et rechargĂ©s Ă diffĂ©rents endroits de la ville.
Les véhicules sont également connectés à internet et
Ă des outils en ligne trĂšs pratiques via lâapplication My Silence (utilisateurs privĂ©s) ou lâapplication Silence Connected (gestionnaires de flotte et utilisateurs professionnels, par exemple pour les livraisons).
A propos du choix du lieu bruxellois, Maaike, responsable de la marque, explique : « Nous avons commencĂ© Ă chercher un lieu qui corresponde Ă notre vision et Ă notre ambition. Tour & Taxis est un site novateur et Ă©lĂ©gant qui accorde de lâimportance au dĂ©veloppement urbain et au recyclage. Nous voulons nous renforcer mutuellement, aujourdâhui et encore plus Ă lâavenir. »
Silence est constamment Ă la recherche de solutions de mobilitĂ© innovantes et durables qui rendent la vie plus agrĂ©able et plus efficace. LâUrban Store de Tour & Taxis est un premier pas dans la nouvelle histoire de la Belgique. THE
Le premier Urban Store belge de scooters électriques et de Nanocars
Sâil est important pour nous, citoyens du monde, de sâengager activement pour la durabilitĂ©, il en va de mĂȘme pour nos entreprises belges. Quâelles Ćuvrent dans le secteur marchand ou non marchand, elles doivent donner lâexemple, mais aussi et surtout pouvoir rĂ©pondre aux nouvelles exigences europĂ©ennes pour rester pĂ©rennes. Focus sur lâimportance de soutenir lâinnovation pour une Ă©conomie circulaire en Belgique.
Vers des entreprises plus durables
LâĂ©conomie circulaire et la durabilitĂ© sont des concepts largement utilisĂ©s aujourdâhui. Mais, adaptĂ©s aux entreprises, que signifient-ils exactement ? Stefaan Sonck Thiebaut, Directeur GĂ©nĂ©ral dâInnoviris, explique: « LâĂ©conomie circulaire, câest en fait lâutilisation optimale des ressources tout au long du cycle de vie dâun produit. Et ça sous-entend plusieurs niveaux : il sâagit dâabord de penser les produits diffĂ©remment, de travailler sur dâautres types de business plan pour optimiser la maniĂšre de confectionner le produit, avec moins de ressources et dâĂ©nergies. Ensuite, il faut Ă©tendre la durĂ©e de vie du produit de diffĂ©rentes façons et, finalement, en fin de cycle, il sâagit de savoir comment utiliser et recycler les dĂ©chets rejetĂ©s par le produit ». Un processus complexe qui demande Ă©videmment des compĂ©tences et des savoir-faire spĂ©cifiques pour parvenir Ă trouver la solution la plus adaptĂ©e Ă son produit. Et Ă cet Ă©gard, aujourdâhui en Belgique, nous avons plus que jamais besoin dâinnover. « Lâinnovation est primordiale ! Câest grĂące Ă toutes les nouvelles idĂ©es qui vont germer dans les esprits crĂ©atifs que nous pourrons faire fonctionner de nouveaux modĂšles Ă©conomiques », argumente Stefaan Sonck Thiebaut.
Soutenir lâinnovation : un pilier essentiel pour amorcer le changement
CrĂ©er une Ă©conomie plus juste et durable au sein de nos entreprises grĂące Ă lâinnovation va permettre de les rendre plus compĂ©titives sur le marchĂ©. Dâune part parce quâelles vont cesser dâutiliser certains rĂ©seaux dâapprovisionnement devenant petit Ă petit moins disponibles, mais aussi parce quâelles vont apprendre Ă devenir rĂ©silientes face aux crises. Et, in fine, ces entreprises seront dans une position plus forte pour attirer des talents, des investisseurs et des consommateurs de leurs produits qui se tournent de plus en plus vers des entreprises vertes pour tous types de consommation. «Câest pourquoi il est fondamental dâapporter notre soutien aux projets dâinnovation allant dans le sens de la circularitĂ© », prĂ©cise Stefaan Sonck Thiebaut.
Soutenir lâinnovation, oui, mais comment? En rĂ©alitĂ©, ce soutien passe par plusieurs axes. Comme lâexplique Stefaan Sonck
Thiebaut, il sâagit dâabord dâapporter une aide financiĂšre aux projets les plus porteurs. « Chez Innoviris, nous analysons les diffĂ©rents projets qui Ă©mergent en RĂ©gion Bruxelles-Capitale selon des critĂšres alignĂ©s avec la stratĂ©gie de la RĂ©gion, la ââShifting Economyââ. Et lorsque lâanalyse montre que le projet est innovant, aura un impact positif pour lâentreprise et le potentiel dâun impact positif, social ou Ă©cologique pour la RĂ©gion, nous le cofinançons ». Mais ce nâest pas tout. Sensibiliser les entrepreneurs en devenir Ă la durabilitĂ© et aux aides dont ils pourraient disposer est Ă©galement un pan essentiel de la dĂ©marche. Si lâon constate aujourdâhui quâĂ peu prĂšs 70% des entrepreneurs bruxellois souhaitent sâengager dans lâĂ©conomie circulaire, seuls 30% sont rĂ©ellement au courant des aides disponibles « Câest pourtant par une modification de fonctionnement de nos entreprises locales que nous pourrons atteindre nos objectifs de neutralitĂ© carbone », explique Stefaan Sonck Thiebaut. Si bon nombre de projets positifs voient le jour, il reste donc essentiel de parler davantage du sujet et dâaider les entrepreneurs Ă comprendre les aides que les rĂ©gions ont Ă leur offrir, car elles sont nombreuses !
Aujourdâhui, demain, et aprĂšs ?
Afin dâassurer un avenir serein pour nos entreprises, il faut continuer Ă encourager les dĂ©marches dâinnovation durables et permettre aux entreprises de confronter leurs idĂ©es ingĂ©nieuses avec la rĂ©alitĂ©. La dynamique circulaire est trĂšs forte actuellement, mais cela ne suffit pas. « Il faut poursuivre notre soutien auprĂšs de nos entreprises afin quâelles passent du stade de lâidĂ©e Ă celui de la concrĂ©tisation. Ce qui est essentiel, câest dâaider nos rĂ©gions Ă mettre sur pied des entreprises durables. », conclut Stefaan Sonck Thiebaut.
Un constat tout de mĂȘme trĂšs positif qui laisse entrevoir de belles avancĂ©es et des changements motivants pour lâavenir.
Innoviris est un organisme public dont le rĂŽle est de soutenir la recherche et lâinnovation Ă BruxellesCapitale en ciblant les PME, les centres de recherches, le secteur non marchand et le secteur public. Mais aussi en apportant de la sensibilisation et du soutien Ă travers les Circular Innovation Journey qui aident les entreprises Ă connaĂźtre et mieux comprendre les diffĂ©rentes aides proposĂ©es par la RĂ©gion.
STEFAAN SONCK THIEBAUT DIRECTEUR GĂNĂRAL
Ce qui est essentiel, câest dâaider nos rĂ©gions Ă mettre sur pied des entreprises durables.
Lâinnovation est primordiale ! Câest grĂące Ă toutes les nouvelles idĂ©es qui vont germer dans les esprits crĂ©atifs que nous pourrons faire fonctionner de nouveaux modĂšles Ă©conomiques.
Presque toutes les entreprises dans le monde rĂ©flĂ©chissent aux moyens de fonctionner de maniĂšre plus durable. Mais estce plus facile ou plus difficile quand elles ont une certaine taille ? RĂ©ponse de lâune des plus grandes entreprises au monde.
Avec quelque 127 000 collaborateurs, un chiffre dâaffaires de plus de 60 milliards dâeuros et 400 marques en portefeuille, la sociĂ©tĂ© hollandaise Unilever est un gĂ©ant Ă tous points de vue. En termes de durabilitĂ©, cela prĂ©sente Ă la fois des avantages et des dĂ©fis, explique Tom Smidts, CEO. « Lâavantage, câest quâavec des changements parfois minimes, nous pouvons faire rapidement une diffĂ©rence considĂ©rable. Rien quâen Belgique, nous vendons environ 300 millions de produits par an, via lesquels nous pouvons avoir un impact. Notamment en concevant de plus petits emballages, en utilisant de meilleurs matĂ©riaux ou en optimisant notre logistique et notre chaĂźne dâapprovisionnement. Nous pouvons y travailler en tant que grande entreprise disposant des ressources et de lâattention nĂ©cessaires. LâinconvĂ©nient est que nous opĂ©rons dans de nombreux pays et que nous fonctionnons avec une chaĂźne dâapprovisionnement mondiale. Il nâest donc pas Ă©vident de procĂ©der Ă certains ajustements, en particulier pour la Belgique. »
Unilever souhaite devenir une entreprise âânet zeroââ dâici 2039, ce qui signifie que ses Ă©missions nettes de CO2 seront nulles. « Au niveau des produits, nous avons dĂ©jĂ pris des mesures considĂ©rables », explique M. Smidts. « Dâici 2025, nous ne voulons utiliser que des emballages entiĂšrement recyclables, recyclĂ©s ou compostables. En Belgique, nous en sommes dĂ©jĂ Ă 96 %. Nous rĂ©duisons massivement lâutilisation de ââplastiques viergesââ (plastique nouvellement produit, ndlr) et serons sous les 50 % dâici 2025.
Nous évaluons également nos émissions et notre impact dans la chaßne logistique. Nous réduisons au maximum les distances parcourues par nos camions et aux PaysBas, entre autres, nous expérimentons des camions électriques afin de réduire les émissions de CO2 ».
Mais tout cela nâempĂȘche pas M. Smidts dâaffirmer quâil faut maintenir un Ă©quilibre entre Ă©conomie et Ă©cologie. Car si ces efforts ne sont pas rentables sur le plan Ă©conomique, ils ne seront bien souvent pas viables Ă long terme. Les consommateurs ont Ă©galement un rĂŽle important Ă jouer en modifiant leur comportement dâachat et de consommation. « Nous avons par exemple créé des ââĂ©co-rechargesââ pour Cif: de petites recharges dans lesquelles il suffisait dâajouter de lâeau et qui contenaient 75% dâemballages plastiques en moins. Le hic? Les consommateurs sâimaginaient quâils disposaient ainsi dâune moindre qualitĂ© de produit. Nous avons rencontrĂ© le mĂȘme problĂšme avec les dĂ©odorants concentrĂ©s ou les produits de lessive. En outre, la durabilitĂ© entraĂźne un coĂ»t supplĂ©mentaire qui peut se traduire par un surcoĂ»t en magasin, ce qui peut constituer un obstacle pour les consommateurs. Il est donc aussi de notre responsabilitĂ© de bien communiquer et de conclure de bons accords avec les retailers. Une dynamique positive sâest créée avec les principaux retailers et fournisseurs pour mettre en place des initiatives, au-delĂ des frontiĂšres de lâentreprise, visant Ă rendre notre secteur plus durable. »
Unilever a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1930, Ă la suite de la fusion de lâentreprise productrice de margarine nĂ©erlandaise Margarine Union et du fabricant de savon britannique Lever Brothers. Lâentreprise possĂšde des centaines de marques domestiques telles que Dove, Knorr, Omo, Rexona et Lipton. Chaque jour, ces produits sont utilisĂ©s par 3,4 milliards de personnes. Le groupe emploie 127 000 personnes. Son chiffre dâaffaires sâĂ©lĂšve Ă plus de 60 milliards dâeuros.
« Concernant lâapprovisionnement de nos produits alimentaires, des programmes dâagriculture rĂ©gĂ©nĂ©ratrice sont en cours avec notre fournisseur Ardo pour rĂ©cupĂ©rer, filtrer er rĂ©utiliser lâeau dans les cultures. Nous travaillons Ă©galement avec Too Good To Go pour diminuer la quantitĂ© de dĂ©chets alimentaires et avons ainsi dĂ©jĂ pu Ă©viter le gaspillage de plus de 15 000 portions depuis 2020. Chaque vendredi, nous organisons aussi notre FREEâday: nos collaborateurs se voient offrir un repas gratuit prĂ©parĂ© avec les restes de la semaine. Ce qui nous Ă©vite de devoir les jeter juste avant le week-end. »
Selon M. Smidts, des incitants gouvernementaux peuvent Ă©galement jouer un rĂŽle bĂ©nĂ©fique. « En Belgique, nous subissons une accumulation de taxes, de droits et de charges qui contribuent Ă ce prix Ă©levĂ© et affectent nĂ©gativement notre compĂ©titivitĂ© par rapport Ă dâautres pays. Jâinvite donc les gouvernements et les parties prenantes Ă âârĂ©compenserââ davantage les entreprises et les consommateurs qui font des choix durables, par exemple en rĂ©duisant les impĂŽts, la TVA ou les aides Ă lâinvestissement. Ce qui bĂ©nĂ©ficiera Ă lâĂ©quilibre entre Ă©conomie et Ă©cologie et Ă la durabilitĂ© dans son ensemble.»
TOM SMIDTS CEO
Il est trĂšs difficile de faire payer un supplĂ©ment pour des produits Ă©cologiques. Câest un obstacle de taille pour les consommateurs, surtout Ă lâheure actuelle.
Lâavantage de notre taille est quâavec des changements parfois minimes, nous pouvons crĂ©er rapidement un impact considĂ©rable.
Lâintelligence artificielle et ses milliers dâapplications ouvrent des portes vers des innovations qui permettront dâaccompagner les citoyens et les entreprises vers le dĂ©veloppement durable. Mais chaque donnĂ©e utilisĂ©e provoque aussi de la pollution.
Digital, numĂ©rique, intelligence artificielle, donnĂ©es mobiles ou encore Internet⊠Autant de mots qui sont entrĂ©s dans le langage commun et dans les programmes politiques ces derniĂšres annĂ©es. Il faut dire quâon ne peut plus faire Ă©voluer un pays ou une entreprise sans compter sur les nouvelles technologies. Mais oĂč sont les limites de la digitalisation ? On Ă©voque le plus souvent les problĂšmes liĂ©s Ă la sĂ©curitĂ© ou Ă la protection des donnĂ©es, mais la pollution gĂ©nĂ©rĂ©e par tous les appareils digitaux (smartphone, ordinateurs, etc) et autres data centers est consĂ©quente.
Câest sur ces questions que travaille au quotidien lâInstitut Belge du NumĂ©rique Responsable. « La question nâest pas de savoir sâil faut continuer Ă digitaliser, mais surtout comment le faire », confie Jules Delcon, Business Developer pour lâInstitut Belge du NumĂ©rique Responsable. « On parle aujourdâhui des enjeux environnementaux et des outils quâon peut utiliser pour encourager le dĂ©veloppement durable. Le digital est un
alliĂ© pour y arriver, mais seulement si on lâutilise bien. Le numĂ©rique apporte clairement des bĂ©nĂ©fices Ă nos entreprises : lâaccĂšs Ă lâinformation, Ă la formation⊠câest gĂ©nial tout ce quâon peut faire aujourdâhui Ă partir dâun smartphone. Le numĂ©rique peut aussi rĂ©pondre Ă beaucoup de besoins en termes de dĂ©veloppement durable et dâaccompagnement des entreprises dans leur consommation dâĂ©nergie, par exemple. »
Mais les entreprises actives dans le numĂ©rique gĂ©nĂšrent aussi leur propre empreinte carbone. « Le numĂ©rique repose sur des ressources qui ne sont pas illimitĂ©es. Je pense Ă tout ce quâil faut pour construire un smartphone ou un ordinateur, notamment les mĂ©taux rares. Et en mĂȘme temps, lâobjectif aujourdâhui doit aussi ĂȘtre dâavoir un numĂ©rique inclusif et utile Ă tous. Personne ne doit ĂȘtre laissĂ© de cĂŽtĂ©. Il faut donc mener un travail de sensibilisation Ă ce niveau. Faire comprendre quâun smartphone pollue Ă©normĂ©ment quand on le construit, câest assez facile. Mais faire comprendre quâil pollue aussi
â MATHIEU MICHEL SECRĂTAIRE DâĂTAT Ă LA DIGITALISATION, CHARGĂ DE LA SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE, DE LA PROTECTION DE LA VIE PRIVĂE ET DE LA RĂGIE DES BĂTIMENTS
quand on lâutilise, câest plus compliquĂ©. Ce nâest pas comme laisser un robinet ouvert et laisser couler lâeau. La pollution se produit parfois Ă des milliers de kilomĂštres, via des data centers. Et puis, il y a aussi la question de la seconde vie de tous ces appareils. On est encore trop peu avancĂ© au niveau du recyclage et de la seconde vie quâon leur donne. »
Il est donc important dâencadrer le numĂ©rique et toutes ses ramifications au niveau lĂ©gislatif, comme lâexplique Mathieu Michel, SecrĂ©taire dâĂtat Ă la Digitalisation. « La digitalisation peut ĂȘtre un alliĂ© dans un tas de domaines, mais ne lâest pas par dĂ©faut. Comme pour toutes les innovations, il faut lâutiliser correctement si on veut quâelle ait un impact positif durable. »
Mais comment agir concrĂštement ? « Pour certaines utilisations, la sobriĂ©tĂ© numĂ©rique est un concept davantage pris en considĂ©ration. Cela passe par un meilleur rendement des data centers, par exemple en rĂ©cupĂ©rant la chaleur quâils Ă©mettent pour produire de lâĂ©nergie. Mais dans lâapplication du digital, on peut agir sur beaucoup de choses. On peut agir sur la consommation dâĂ©nergie de tous les bĂątiments publics, avec la possibilitĂ© de pouvoir chauffer piĂšce par piĂšce quand câest nĂ©cessaire. Je pense aussi aux voitures partagĂ©es et aux applications qui permettent la gestion dâune flotte de vĂ©hicules. Dernier exemple avec le portefeuille digital que nous sommes occupĂ©s Ă mettre en place et qui permettra, Ă terme, dâĂ©conomiser des tonnes de papiers. »
La digitalisation peut ĂȘtre un alliĂ© dans un tas de domaines, mais ne lâest pas par dĂ©faut.
Faire comprendre quâun smartphone pollue Ă©normĂ©ment quand on le construit, câest assez facile. Mais faire comprendre quâil pollue aussi quand on lâutilise, câest plus compliquĂ©.
Nous sommes Ă la veille dâune trĂšs importante transition Ă©nergĂ©tique qui verra la production dâĂ©nergie dâorigine renouvelable jouer un rĂŽle crucial. Cette transition sâaccompagnera Ă©galement dâun changement radical des offres tarifaires. Lâentreprise wallonne Haulogy dĂ©veloppe des logiciels qui permettent Ă tous les acteurs du marchĂ© de lâĂ©nergie (consommateurs, fournisseurs, producteurs, entreprises et pouvoirs publics) dâeffectuer cette transition rapidement, efïŹcacement et Ă moindre coĂ»t.
La transition Ă©nergĂ©tique en Europe va entraĂźner dâĂ©normes changements. Haulogy conçoit des logiciels qui permettent de gĂ©rer les dĂ©ïŹs et les risques liĂ©s Ă cette transition. « Nous sommes un Ă©diteur de logiciels qui propose des solutions informatiques aux fournisseurs dâĂ©nergie, aux producteurs, aux opĂ©rateurs dâĂ©quilibrage et aux gestionnaires de rĂ©seau, ainsi quâaux grands consommateurs dâĂ©nergie ou aux entreprises qui souhaitent rĂ©duire leur facture Ă©nergĂ©tique grĂące Ă un monitoring intelligent », explique Bart Focquaert, directeur des ventes.
Ă cette ïŹn, Haulogy dispose dâoutils logiciels destinĂ©s Ă diffĂ©rents acteurs. « Les fournisseurs dâĂ©nergie utilisent AMEO Supply Hub, pour offrir Ă leurs clients une traçabilitĂ© complĂšte de leur bouquet Ă©nergĂ©tique. Cela permet aux consommateurs de mieux connaĂźtre lâorigine de leur Ă©nergie, mais aussi aux fournisseurs de facturer des prix diffĂ©rents pour lâĂ©nergie produite par leurs Ă©oliennes, par exemple, par rapport Ă lâĂ©nergie quâils achĂštent sur les marchĂ©s de gros. Cela permet Ă©galement de rendre leurs clients actifs. »
Pour les opĂ©rateurs de rĂ©seaux, Haulogy a Ă©galement dĂ©veloppĂ© la plateforme SANO. « Elle permet une gestion active du rĂ©seau », explique Charles Delhaye. « Elle peut, par exemple, prĂ©dire oĂč et quand des congestions sont attendues en chaque point du rĂ©seau. Notre algorithme dâIA prend en compte les donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques pour une extrĂȘme prĂ©cision des prĂ©visions dâinjection et de prĂ©lĂšvement. »
« Depuis notre crĂ©ation en 2005, nous avons constamment rĂ©agi aux nombreux changements du marchĂ© de lâĂ©nergie», explique Charles Delhaye, directeur gĂ©nĂ©ral. « Dâabord la grande vague de libĂ©ralisation de 2005 avec lâapparition de nombreux nouveaux acteurs sur le marchĂ©, puis la vague de numĂ©risation. Et aujourdâhui, nous nous concentrons pleinement sur la transition Ă©nergĂ©tique en cours. »
Des faits nouveaux
« LâĂ©volution vers les Ă©nergies renouvelables rend lâoffre et les prix beaucoup plus difïŹciles Ă prĂ©voir. En outre, nous restons encore trĂšs dĂ©pendants des combustibles fossiles et le rĂŽle de lâĂ©nergie nuclĂ©aire est appelĂ© Ă diminuer. Sans parler des Ă©vĂ©nements gĂ©opolitiques qui impactent considĂ©rablement les prix de lâĂ©nergie. Cela rend le marchĂ© plus imprĂ©visible mais crĂ©e aussi des opportunitĂ©s. Ceux qui sauront en tirer parti paieront leur Ă©nergie moins cher. »
Autre outil : AMEO OptiïŹex, qui permet aux grands consommateurs de contrĂŽler leur consommation dâĂ©nergie. « Ces entreprises ont gĂ©nĂ©ralement un contrat dâĂ©nergie incluant des prix dynamiques qui varient dâheure en heure en fonction de lâoffre », explique Charles Delhaye. «Le logiciel leur permet de contrĂŽler intelligemment leurs parcs de machines, leurs entrepĂŽts frigoriïŹques, leurs batteries ou leurs stations de recharge. Lorsque les prix sont bas, le systĂšme veille Ă ce que les batteries soient complĂštement chargĂ©es, pour que, lors des pics de prix, le prĂ©lĂšvement sur le rĂ©seau soit le plus faible possible. Il en rĂ©sulte une rĂ©duction des coĂ»ts et des Ă©missions de CO2. Auparavant, cette approche nâĂ©tait bĂ©nĂ©ïŹque que pour les trĂšs gros consommateurs ; aujourdâhui, en raison de la forte ïŹuctuation des prix, davantage dâentreprises peuvent en bĂ©nĂ©ïŹcier.
Pour tous les acteurs du marchĂ© de lâĂ©nergie, il existe Ă©galement la solution AMEO Hedging, qui permet dâeffectuer des analyses rĂ©trospectives et futures de la demande et du prix de lâĂ©nergie. « Cela permet de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es, en tenant compte des objectifs dâefïŹcacitĂ© Ă©nergĂ©tique et de rĂ©duction de lâempreinte carbone. »
« Câest notre vision holistique qui distingue Haulogy de ses concurrents », souligne Bart Focquaert. « Nous gĂ©rons lâensemble des Ă©lĂ©ments pour nos clients : stockage des batteries, tariïŹcation dynamique, consommateurs dâĂ©nergie qui produisent, stations de recharge, panneaux solaires... De plus, nous sommes totalement indĂ©pendants de leur fournisseur dâĂ©nergie. »
« Depuis notre crĂ©ation en 2005, nous avons constamment rĂ©agi aux nombreux changements du marchĂ© de lâĂ©nergie »
Dans les annĂ©es Ă venir, lâimportance de ces calculs ira croissante, car les directives de lâUE orientent les citoyens et les entreprises vers les Ă©nergies renouvelables et la rĂ©duction des Ă©missions de CO2. « Ce tournant est dĂ©licat pour les entreprises, car il ne fait pas partie de leur cĆur de mĂ©tier. GrĂące Ă notre offre logicielle, nous pouvons donc les dĂ©charger entiĂšrement de cette prĂ©occupation. » haulogy.net
Charles Delhaye Directeur général Bart Focquaert Directeur des ventes Charles Delhaye, directeur général
Avec les diffĂ©rentes crises traversĂ©es ces derniĂšres annĂ©es, le modĂšle de lâĂ©conomie sociale Ă©merge. Au sein de celui-ci, le secteur de la seconde main a le vent en poupe. Les Petits Riens sont certainement lâacteur du secteur le plus connu des Belges, mais soupçonne-t-on lâimpact social et environnemental qui se cache derriĂšre cette organisation ?
Aujourdâhui, le secteur de la seconde main profite de lâengouement du public pour le vintage. Acteur incontournable, les Petits Riens rĂ©cupĂšrent chaque annĂ©e 8000 tonnes de dons et disposent dâun rĂ©seau de trente magasins de seconde main dans tout le pays. Actifs dans le secteur depuis des dĂ©cennies sur base dâun modĂšle dâĂ©conomie sociale et solidaire, ils voient arriver une concurrence dâacteurs privĂ©s de plus en plus forte. Face Ă cet afflux, les Petits Riens se diffĂ©rencient grĂące Ă un impact social fort et Ă un impact environnemental Ă©vident.
Pour Emmanuel Bawin, directeur gĂ©nĂ©ral des Petits Riens, trois enjeux clĂ©s sont Ă cibler par rapport Ă cette nouvelle rĂ©alitĂ© du secteur de la seconde main. Trois enjeux au cĆur desquels se trouve lâengagement social et environnemental des Petits Riens : « Dâun point de vue environnemental, il est impensable que des vĂȘtements traversent toute lâEurope pour arriver chez nous. Au niveau social, il faut que les personnes qui travaillent sur cette chaĂźne puissent soit ĂȘtre en formation, soit avoir un job alors quâelles sont Ă©loignĂ©es de lâemploi. »
Au-delĂ de ces enjeux sociaux et environnementaux, le directeur gĂ©nĂ©ral des Petits Riens souligne celui de la digitalisation qui doit devenir un levier pour accroĂźtre lâengagement citoyen. « Notre conviction premiĂšre est quâil faut garder du commerce physique en matiĂšre de seconde main. Ce qui permet de vivre une vĂ©ritable expĂ©rience, tant pour les clients que pour nos travailleurs en insertion. Cependant, en parallĂšle, nous sommes conscients de lâimportance du commerce en ligne. Nous dĂ©veloppons actuellement notre propre plateforme avec pour objectif que chaque transaction effectuĂ©e ait un impact. Un impact environnemental, car nous restons dans le pĂ©rimĂštre de la Belgique, mais aussi un impact social. En effet, il sera possible de reverser tout ou partie de la transaction effectuĂ©e pour financer une action sociale des Petits Riens. GrĂące Ă la digitalisation, nous voulons prouver quâil est possible dâavoir plus dâimpact et dâaugmenter lâengagement des citoyens. »
Les impacts sociaux et environnementaux sont donc au cĆur mĂȘme de lâĂ©conomie sociale. Un choix qui nâest pas des plus Ă©vident pour les sociĂ©tĂ©s qui font le choix de ce modĂšle, comme le souligne Emmanuel Bawin : « Ce nâest pas un petit enjeu. Nous sommes une entreprise dâĂ©conomie sociale et, dans ce contexte, nous sommes soumis Ă une double contrainte. Il y a celle de nos ambitions sociales : nous faisons tout pour atteindre nos objectifs sociaux. Nous pilotons notre organisation avec un tableau dâimpacts social et environnemental. Mais nous sommes aussi sur un marchĂ© oĂč il y a une rĂ©alitĂ© Ă©conomique. Notre activitĂ© Ă©conomique doit rĂ©pondre Ă une exigence de rentabilitĂ©: 80% de nos recettes proviennent de nos ventes, et 20% seulement proviennent de subsides. » Une rĂ©alitĂ© impactĂ©e par les crises successives : « Nous sommes dans une logique dâentreprise, nous lâavons toujours Ă©tĂ©, mĂȘme avant les crises successives. Celles-ci ont accentuĂ© un rapport difficile. Il y a un vĂ©ritable challenge pour faire face Ă des besoins au niveau social de plus en plus fort avec lâaugmentation de la prĂ©caritĂ© et de nos publics bĂ©nĂ©ficiaires alors que nos moyens pour y faire face sâamenuisent. Cette capacitĂ© de traverser les crises avec un tel niveau dâambitions sociales et environnementales tout en Ă©tant exposĂ© au marchĂ© comme nâimporte quel autre acteur est un challenge au quotidien. »
Un challenge qui anime particuliĂšrement Les Petits Riens, comme conclut Emmanuel Bawin : « Ce modĂšle est un modĂšle dâavenir. A lâheure oĂč les citoyens sont Ă la recherche de rĂ©ponses Ă des crises environnementales et sociales successives, des organisations comme la nĂŽtre prouvent quâil est possible dâallier activitĂ© Ă©conomique tout en crĂ©ant un impact environnemental et social fort. Ce modĂšle est rendu possible par la solidaritĂ© et le collectif. Si je prends lâexemple des Petits Riens, chaque matin, ce sont mille personnes qui sont sur le pont. Jâai tendance Ă dire que lâĂ©quipe est plus grande que ça, car il y a aussi toutes les personnes qui nous font confiance et qui sâengagent Ă nos cĂŽtĂ©s. Cette notion de communautĂ© engagĂ©e, câest le cĆur de lâĂ©conomie sociale. »
Les Petits Riens occupent une place de premier rang dans le secteur de lâĂ©conomie sociale et solidaire depuis plus de 85 ans. Notre activitĂ© de collecte, tri et vente de biens de seconde main, en plus de son impact environnemental positif, constitue une plateforme dâinsertion socioprofessionnelle pour prĂšs de 500 personnes chaque annĂ©e. En parallĂšle, nous dĂ©veloppons Ă©galement des actions actives dans lâaccĂšs au logement, lâemploi et lâaccompagnement au quotidien des plus vulnĂ©rables.
Professeur-invitĂ© dans plusieurs universitĂ©s et directeur Recherche & Innovation chez EcoRes, centre dâexpertise qui accompagne les entreprises vers plus de durabilitĂ© et dĂ©veloppe des projets sociĂ©taux innovants, Emmanuel Mossay estime que lâĂ©conomie circulaire est lâune des clĂ©s de la transition Ă©cologique.
Selon vous, quelle est la place de lâĂ©cologie dans le systĂšme Ă©conomique actuel ?
« Plus de 50 % du PIB mondial dĂ©pend de la nature alors que nous restons dans une logique dâextraction et de non-prĂ©servation des ressources naturelles, pourtant essentielles Ă la vie et aux Ă©changes Ă©conomiques. Nous devons rĂ©encastrer lâĂ©conomie dans les limites biocapacitaires pour permettre le renouvellement des ressources naturelles, en respectant les limites planĂ©taires ainsi que le plancher social dĂ©crit par le modĂšle du donut. »
Câest un grand dĂ©fi ?
« La population se divise en trois groupes : deux de 15 % et un de 70 %. Dâun cĂŽtĂ©, nous avons les 15 % les plus militants voulant imposer la transition Ă©cologique. Aux antipodes, les autres 15 % voient un ocĂ©an dâopportunitĂ©s pour crĂ©er un capitalisme vert. Ces deux blocs occupent la scĂšne mĂ©diatique avec deux rĂ©cits diamĂ©tralement opposĂ©s. Le dĂ©fi est de crĂ©er un rĂ©cit enthousiasmant fĂ©dĂ©rant la majoritĂ© silencieuse des 70 %. »
Et au niveau mondial ?
« Tout est interreliĂ© dans notre Ă©cosystĂšme. Plus la population va croĂźtre, plus le commerce et les relations vont se dĂ©velopper Ă lâinternational et plus ces interrelations vont se complexifier. Et lĂ , il y a un souci. Le Nord consomme la majoritĂ© des ressources et impacte le Sud par la surexploitation des ressources, des emplois indĂ©cents et lâexportation de nos dĂ©chets. Aujourdâhui, nous ne subissons pas encore les consĂ©quences complĂštes de nos dĂ©rives de surconsommation, car lâĂ©coconception de produits plus respectueux des humains et de la nature est loin dâĂȘtre la norme. »
Câest ici que peut intervenir lâĂ©conomie circulaire. Quelle en est votre dĂ©finition ?
« Parmi les 114 dĂ©finitions, jâutilise celle de lâADEME. LâĂ©conomie circulaire est un systĂšme Ă©conomique dâĂ©change et de production qui, Ă tous les stades du cycle de vie des biens, vise Ă rationaliser lâutilisation des ressources et Ă rĂ©duire son impact sur lâenvironnement, tout en augmentant le bien-ĂȘtre des individus. Jâajoute quâil doit viser la robustesse de lâĂ©conomie et ĂȘtre structurĂ© suivant les trois Ă©tapes de lâĂ©chelle de Lansink : repenser le modĂšle Ă©conomique, rĂ©utiliser et enfin recycler. »
LâĂ©conomie circulaire est donc devenue un enjeu indispensable ?
de sa transformation en transition. Intervient aussi la double matĂ©rialitĂ© avec les normes europĂ©ennes ESG qui obligent les entreprises Ă considĂ©rer leur robustesse face aux Ă©volutions et changements climatiques, mais aussi Ă envisager les consĂ©quences de leurs choix sur lâenvironnement. Enfin, la rĂ©ussite de la âtransition matĂ©rielleââ repose sur des leviers immatĂ©riels. Change management, sensibilisation, formation ou mise en place de projetstests induisent une spirale positive qui entraĂźne la majoritĂ© des acteurs. »
Que manque-t-il pour que lâĂ©conomie circulaire devienne la norme ?
De véritables mines urbaines
« Avec leurs intrants quotidiens de dĂ©chets-ressources, les ressourceries et recycleries ont une forte rĂ©silience. Ă Bruxelles, plus de 5 tonnes de petits dĂ©chets Ă©lectriques et Ă©lectroniques sont gĂ©nĂ©rĂ©es par jour. Or, plus de 25 % de ces Ă©quipements fonctionnent encore ou sont facilement rĂ©parables. Imaginez lâimpact si nous pouvions nous approvisionner avec cette mine urbaine. Il faut aussi anticiper et Ă©coconcevoir les produits pour augmenter leur durabilitĂ©, leur rĂ©parabilitĂ© et leur partage. »
Cette situation est-elle présente à tous les niveaux ?
« Localement, des expĂ©rimentations systĂ©miques positives Ă©mergent comme le systĂšme de mesure par les citoyens des Ă©missions de CO2 en situation de mobilitĂ© dĂ©veloppĂ© Ă Lathi ou Ă Lyon. LâexpĂ©rience des habitants est gĂ©niale : la diffĂ©rence entre le quota mensuel et leur consommation est convertie en monnaie locale. Ă Bruxelles, la stratĂ©gie rĂ©gionale de transition Ă©conomique, la Shifting Economy, permet de transformer le cadre institutionnel soutenant la transition grĂące Ă une coordination transversale unique des acteurs. »
« Moins de 8 % de lâĂ©conomie mondiale est circulaire. LâĂ©conomie mainstream nâest pas efficace pour gĂ©rer les ressources. Par exemple, 20 % de lâalimentation produite nâest jamais consommĂ©e ! Nous sommes aussi ultra-dĂ©pendants des matiĂšres premiĂšres. Pourtant, avec les dĂ©chets-ressources, nous disposons de mines urbaines pouvant recrĂ©er des chaĂźnes de valeur partielles. Dans les annĂ©es 80, tout nâa pas Ă©tĂ© dĂ©localisĂ© au mĂȘme endroit en Asie. Les chaĂźnes de valeur ont Ă©tĂ© fragmentĂ©es pour plus de rentabilitĂ©. Aujourdâhui, avec la relocalisation et lâĂ©conomie circulaire, nous pouvons rapatrier les maillons riches en valeur ajoutĂ©e et plus proches des consommateurs. Notre lien Ă la consommation doit sâinverser pour prioriser lâaccĂšs Ă des Ă©quipements mutualisĂ©s, partagĂ©s en fabriquant des produits plus robustes afin dâaugmenter le niveau de services offerts, en ajoutant le modĂšle de lâĂ©conomie de la fonctionnalitĂ© : on ne vend pas un produit, mais une fonction et une performance. Les opportunitĂ©s sont donc Ă©normes. »
Que doit faire une entreprise pour y parvenir ?
« Câest le cĆur de notre travail chez EcoRes. Nous fĂ©dĂ©rons les parties prenantes internes avec un travail collectif dâidentification des opportunitĂ©s et des risques dâabsence de transition. Nous faisons une cartographie complĂšte des flux de ressources et de matiĂšres, tant dans une dynamique dâĂ©conomie circulaire que dâimpact et dâadaptation aux changements climatiques. Nous proposons aussi de visiter des solutions existantes, lâinspiration montre oĂč lâentreprise se situerait au terme
« La situation est encore trĂšs confortable avec une Ă©conomie boostĂ©e par le pĂ©trole. Il faut sortir de cette illusion oĂč nous ne payons pas le vrai prix social et environnemental des objets, des ressources naturelles et encore moins de lâĂ©nergie. Les dĂ©cideurs doivent devenir courageux. Des chocs, comme ceux de ces derniĂšres annĂ©es, seront nĂ©cessaires pour comprendre nos ultra-dĂ©pendances, alors que nous sommes assis sur lâor des mines urbaines. Avec des ressources moins accessibles, les prix augmentent, ce qui engendrera de plus en plus dâobligations et de contraintes, Ă lâimage du Green Deal europĂ©en, qui doivent sâappliquer Ă tous les acteurs dâun secteur. DĂšs lors, des accompagnements seront indispensables pour innover autrement, de façon plus durable et rĂ©siliente. GrĂące aux Ă©conomies circulaires et de la fonctionnalitĂ© et au biomimĂ©tisme (visant Ă imiter les solutions dĂ©veloppĂ©es par la nature depuis des millĂ©naires), nous pouvons y arriver. »
LâĂ©conomie circulaire, aussi pour les services
« Gesnord gĂšre appels et rendez-vous pour des mĂ©decins. Lâentreprise a constatĂ© quâun business model basĂ© sur un volume dâappels nâĂ©tait pas compatible avec une pĂ©nurie de sa ressource principale : les mĂ©decins. Elle a alors revu sa proposition de valeur, en dĂ©veloppant une approche qualitative en fixant des limites de disponibilitĂ© des mĂ©decins. Ce qui a augmentĂ© la fidĂ©lisation des clients et pĂ©rennisĂ© lâactivitĂ©. Bref, un bel exemple du principe dâĂ©conomie circulaire et de la dĂ©finition stricte de la prĂ©servation de la ressource. »
Quelles sont les personnalités qui vous inspirent ?
« Jâai envie de citer deux personnes : Bruno Colmant, Ă©conomiste qui a notamment dirigĂ© la Bourse de Bruxelles, et Jacques Crahay, dirigeant de lâentreprise Cosucra et ancien prĂ©sident de lâUnion wallonne des entreprises. Sâils ont deux profils diffĂ©rents, ils sont tous les deux en transition et en recherche pour repenser lâĂ©quation Ă©conomique face aux enjeux du changement climatique. »
Aujourdâhui, nous ne subissons pas encore les consĂ©quences complĂštes de nos dĂ©rives de surconsommation.
Il faut repenser lâĂ©quation Ă©conomique, la rĂ©encastrer dans les limites planĂ©taires et sociales.
Le rÚgne des véhicules thermiques touche progressivement à sa fin.
Le rĂ©gime de dĂ©duction fiscale les concernant aussi. Mais vous pouvez encore en bĂ©nĂ©ficier jusquâau 30 juin 2023.
Ă partir du 1er juillet 2023, un nouveau rĂ©gime fiscal entrera en vigueur pour les voitures Ă moteur Ă combustion (y compris les hybrides). Mais comme tout le monde le sait, la fiscalitĂ© en Belgique est une matiĂšre complexe. Câest pour cette raison quâun petit rĂ©capitulatif de la marche Ă suivre sâimpose. Voici comment profiter du financement Ă temps.
Une date doit devenir votre date de rĂ©fĂ©rence : le 1er juillet 2023. Câest Ă partir de ce jour que les voitures Ă moteur Ă combustion (diesel, essence, LPG, CNG et hybrides rechargeables) ne seront plus fiscalement dĂ©ductibles Ă vie. « Quel que soit votre concessionnaire de rĂ©fĂ©rence, veillez donc bien Ă lui rendre visite avant cette date butoir », explique Peter Van Hoylandt, Sales & Marketing director BMW Group Financial Services. En effet, votre contrat de leasing doit impĂ©rativement ĂȘtre conclu avant cette deadline.
Quant Ă la stratĂ©gie âwait and seeâ, elle nâest pas vraiment conseillĂ©e. « Si vous attendez encore et ne signez un contrat de leasing quâaprĂšs le 30 Juin 2023, une pĂ©riode de transition sera instaurĂ©e jusquâe fin 2025 ». Dans ce cas, la dĂ©ductibilitĂ© fiscale diminuera progressivement jusquâĂ 0 % selon la gradation suivante : 75 % en 2025, 50% en 2026, 25 % en 2027 et 0 % Ă partir de 2028.
Ălectrique ou Ă©nergie fossile : faites votre choix !
Lâavantage du marchĂ© automobile actuel est quâil offre un large choix de vĂ©hicules, en termes de marques, de modĂšles ou de modes de combustion. LâinconvĂ©nient est quâil faut vous rĂ©soudre Ă faire un choix clair entre toutes ces options. Comme le dit le dicton : choisir, câest renoncer. Malheureusement, la dĂ©ductibilitĂ© fiscale selon le mode de combustion fera bientĂŽt partie de ce critĂšre de choix quâil faudra prendre en compte. « En tenant compte de ce critĂšre, vous pourrez soit prendre votre temps pour faire votre achat, soit agir plus
rapidement », explique Peter Van Hoylandt. Si votre choix se porte sur une voiture Ă©lectrique, il ne sert Ă rien de vous affoler. Lâachat dâun vĂ©hicule de ce type vous permettra de profiter dâune dĂ©ductibilitĂ© fiscale avantageuse jusquâen 2027. Mais comme dit prĂ©cĂ©demment, ce ne sera pas le cas pour une voiture Ă moteur Ă combustion (y compris hybride). Cela Ă©tant dit, un vĂ©hicule Ă Ă©nergie fossile reste toujours une option si vous voulez opter pour une plus grande autonomie sans le temps de recharge et/ou un coĂ»t initial moindre. Dans ce cas, prenez connaissance de la troisiĂšme Ă©tape.
Un vĂ©hicule Ă moteur thermique et un mode de financement adĂ©quat Il est temps dâacheter votre nouvelle voiture ! Mais il se peut que des questions vous taraudent toujours. En effet, que se passe-t-il si vous possĂ©dez actuellement un financement ? Et si le vĂ©hicule que vous convoitez nâest pas encore disponible Ă la vente, pouvez-vous tout de mĂȘme bĂ©nĂ©ficier dâun rĂ©gime fiscal avantageux ? « Il nây a pas de crainte Ă avoir. Nous avons tout prĂ©vu!», explique Peter Van Hoylandt. « MĂȘme si vous nâutilisez votre voiture que plus tard, de nombreux concessionnaires vous offrent la possibilitĂ© de souscrire un contrat de leasing/renting* avant le 1er juillet 2023.»
Profitez Ă 100 % du 100 %
Vous voilĂ dĂ©sormais propriĂ©taire dâun somptueux nouveau vĂ©hicule. Il ne vous reste plus quâĂ en profiter. Mais sachez que vous gardez la dĂ©ductibilitĂ© totale de 100% sur votre vĂ©hicule tant que sa propriĂ©tĂ© ne change pas (vous ne devez donc ni le vendre ni le rĂ©-immatriculer).
Particulier(s) ou professionnel(s), BMW Group Financial Services a pour vous la formule qui convient parfaitement Ă votre BMW. Via diffĂ©rents produits financiers, dâentretiens & assurances, nous disposons pour chaque profil de la solution financiĂšre adĂ©quate. BMW/MINI Switch* est la solution pour les clients professionnels qui veulent conserver un maximum de flexibilitĂ©. BMW/MINI Switch* est le nom commercial du produit Renting Financier qui vous permet de remettre votre BMW/MINI anticipativement sans frais supplĂ©mentaires.
* Sous les conditions suivantes : RENTING FINANCIER BMW/MINI sâadresse exclusivement aux clients professionnels qui utilisent le vĂ©hicule dans le cadre de lâexercice de leurs activitĂ©s commerciales, professionnelles ou artisanales.
PETER VAN HOYLANDT SALES & MARKETING DIRECTOR
En tenant compte de ce critĂšre, vous pourrez soit prendre votre temps pour faire votre achat, soit agir plus rapidement.
Si vous attendez encore et ne signez un contrat de leasing quâaprĂšs le 1er juillet 2023, une pĂ©riode de transition sera instaurĂ©e jusque fin 2025.
Recyclage, rĂ©emploi, Ă©conomie circulaire⊠autant de termes souvent utilisĂ©s aujourdâhui mais que nous avons encore un peu de mal Ă appliquer Ă certains secteurs. Le monde automobile en premier. Si bon nombre dâentre nous jugent la dĂ©marche tout Ă fait louable et absolument nĂ©cessaire, nous sommes encore frileux Ă lâidĂ©e, par exemple, dâinstaller sur nos vĂ©hicules des pneus dâoccasion, encore trop souvent synonymes de moindre qualitĂ© dans lâimaginaire collectif. Et pourtant, le recyclage du caoutchouc en gĂ©nĂ©ral a bel et bien un avenir radieux devant lui. Explications.
Le recyclage des déchets caoutchouc, un domaine trÚs spécifique
Cela fait maintenant longtemps que le recyclage de nos dĂ©chets domestiques est bien intĂ©grĂ© dans nos routines quotidiennes. Mais quâen est-il des autres dĂ©chets ? Ceux dont on nâimagine pas les implications si on les abandonnait trop longtemps dans la nature ? Ă cet Ă©gard, le cas du caoutchouc est emblĂ©matique. Ce matĂ©riau est utilisĂ© pour bon nombre de produits courant, Ă commencer par les pneus de nos voitures, mais on sait mal ce quâil devient lorsquâil est usĂ© et inutilisable. Chris Lorquet, CEO de lâASBL Recytyre, prĂ©cise : « Aujourdâhui, ce sont pas moins de 6 millions de pneus usĂ©s par an que la Belgique doit collecter et traiter. Alors pour Ă©viter les dĂ©pĂŽts clandestins trĂšs frĂ©quents avant les annĂ©es 2000, ou lâincinĂ©ration de la totalitĂ© de ces pneus, il faut recycler et rĂ©utiliser le caoutchouc comme matiĂšre premiĂšre secondaire dans les applications ferroviaires, lâisolation ou des matĂ©riaux antivibratoires ». Mais si la mission semble Ă©vidente, le recyclage des pneus de vĂ©hicule nâest pas si simple pour autant.
Lorsquâun pneu est usĂ©, sa vie nâest pas pour autant terminĂ©e. Il existe plusieurs types de revalorisation du produit.  Le rĂ©emploi dâabord. En effet, sâil nâest pas trop abĂźmĂ©, le remettre en circuit de vente via des marchands spĂ©cialisĂ©s dans lâoccasion.
diffĂ©remment. Car si le recyclage et le rĂ©emploi sont des techniques approuvĂ©es et largement utilisĂ©es pour rĂ©duire nos empreintes carbones, la base de lâĂ©codesign est bel et bien dâallonger la durĂ©e de vie du produit avant de rĂ©flĂ©chir aux solutions pour le rĂ©utiliser une fois quâil est usĂ©.
Dans le domaine du poids-lourd, on parle plutĂŽt de rechapage : lâidĂ©e est dâĂŽter la bande de roulement usagĂ©e du pneu pour en mettre une nouvelle si la carcasse est toujours saine.  Le recylage notamment par granulation ensuite axĂ© sur le matĂ©riau lui-mĂȘme. Et, si toutes ces options ne sont plus possibles, opter pour lâincinĂ©ration pour utiliser son pouvoir calorifique et Ă©conomiser ainsi de lâĂ©nergie.
Un constat qui pousse Ă sâinterroger sur le mode de conception des pneus et sur les solutions envisageables pour amĂ©liorer la circularitĂ© de la matiĂšre.
Aujourdâhui, les prĂ©occupations climatiques poussent de plus en plus les concepteurs Ă imaginer leur produit
Heureusement, des solutions intĂ©ressantes se mettent doucement en place pour imaginer les pneus de demain, qui seront peut-ĂȘtre inusables, peut-ĂȘtre rechapables, ou peut-ĂȘtre encore mis en location selon notre nombre de kilomĂštre Ă lâannĂ©e. Bref, un bel avenir pour la rĂ©utilisation dâun caoutchouc usagĂ©, mais aussi de nombreux dĂ©fis en perspective. Car comme lâexplique Chris Lorquet, « mettre sur pied de nouvelles solutions Ă©coconçues est un premier pas de gĂ©ant. Il faudra ensuite sâinquiĂ©ter de la rĂ©utilisation de nos matĂ©riaux de rĂ©emploi ainsi que de la capture des microplastiques laissĂ©s par les pneus usĂ©s sur la route ou ses abords. Deux gros dĂ©fis majeurs qui, jâen suis sĂ»r, motivent dĂ©jĂ bon nombre de concepteurs aujourdâhui ! »
Recytyre est une ASBL fondĂ©e en 1998 dont le rĂŽle est dâorganiser et de coordonner en Belgique la collecte et le recyclage de pneus usagĂ©s. GrĂące Ă son travail, en collaboration avec les autoritĂ©s rĂ©gionales, Recytyre peut aujourdâhui recycler 100% du volume collectĂ©. Créé voici 5 ans au sein de la Fondation Roi Baudouin, le Fonds GREEN.er soutient les diverses initiatives et innovations en matiĂšre de recyclage de dĂ©chets en caoutchouc.
CHRIS LORQUET CEO
IntĂ©grer le recyclage jusque dans nos pneus de voiture ? Câest possible !
Grùce au recyclage, nous nous assurons que les déchets ne finiront pas dans la nature. Mais les producteurs doivent aussi se réinventer pour un avenir plus durable.
Selon le SPW Mobilité et Infrastructures, en 2019, 84 % des marchandises étaient acheminées par camion, ce qui représente 99 % des émissions de CO2 du transport terrestre. Pourtant, des solutions existent pour réduire cette empreinte carbone et remplacer les camions.
Une des solutions, câest lâintermodalitĂ©. Pascal Moens, Directeur au SPW MobilitĂ© et Infrastructures, Direction du Transport et de lâIntermodalitĂ© des Marchandises, explique :
« LâintermodalitĂ© est lâutilisation de plusieurs modes de transport dans une mĂȘme chaĂźne logistique. Souvent, on pense au conteneur, lâunitĂ© de transport intermodal par excellence pour les transports massifiĂ©s. Mais lâintermodalitĂ© est un secteur bien plus complexe et variĂ©. »
MalgrĂ© son rĂ©seau ferroviaire et ses voies navigables, la Wallonie a longtemps Ă©tĂ© Ă la traĂźne dans ce domaine. « Nous nâavions pas de terminaux », confie Pascal Moens. « Pourtant, il y a quelques annĂ©es, des services et des terminaux se sont dĂ©veloppĂ©s grĂące Ă divers opĂ©rateurs. En dix ans, le transport de conteneurs sâest dĂ©veloppĂ© avec une croissance Ă deux chiffres. Nous partions de quasiment rien et aujourdâhui, nous ne sommes pas loin des 200000 TEU. »
Cette croissance est liĂ©e aux infrastructures qui ont vu le jour et qui ne cessent de se dĂ©velopper. « Sur le territoire wallon, nous sommes arrivĂ©s Ă une assez grande maturitĂ© en matiĂšre dâinfrastructures », se fĂ©licite Pascal Moens. « Nous avons suffisamment dâinfrastructures de transbordement et celles-ci vont continuer Ă se dĂ©velopper. »
Câest dâailleurs ce qui se passe dans le Port Autonome du Centre et de lâOuest avec le terminal de Garocentre, gĂ©rĂ© depuis 2012 par Duferco Logistique « Notre premiĂšre grande mission Ă©tait de desservir lâusine voisine de production dâacier, aujourdâhui NLMK », se souvient Luk Denkens, General Manager chez Duferco Logistique. «Dans notre contrat de concession, nous devions aussi dĂ©velopper le transport de conteneurs. Une activitĂ© que nous avons commencĂ©e en 2015. Lâan passĂ©, nous avons transportĂ© 18456 TEU, ce qui nâest pas mal pour un petit terminal comme celui de La LouviĂšre. »
Avec 6 ha, trois voies ferrĂ©es, un quai de 300m, un portique de manutention et diffĂ©rents Ă©quipements, le terminal de Garocentre ne cesse dâĂ©voluer. « Nous avons rĂ©cemment redĂ©veloppĂ© le transport ferroviaire avec, une fois par semaine pour commencer, un train qui relie le port dâAnvers Ă notre terminal. Nous travaillons donc sur un systĂšme trimodal qui nous permet de passer dâun mode Ă lâautre en cas de problĂšme technique ou autre. »
Une souplesse que nâoffre pas forcĂ©ment le transport routier. Mais ce nâest pas le seul atout selon Luk Denkens : « Câest plus vert, plus durable, mais pas plus rapide. Si un camion part dâAnvers, la livraison se fera le jour mĂȘme, mais il y a le problĂšme de la congestion au niveau du ring dâAnvers et du ring de Bruxelles. Par barge, il faut compter deux jours de livraison et un jour et demi par le train. LâintermodalitĂ© est un changement qui doit entrer dans la philosophie de chaque client et nous constatons que les mentalitĂ©s changent. En plus, grĂące aux subsides pour le transport fluvial, nous sommes plus ou moins au mĂȘme tarif que le transport routier. » Par ailleurs, un terminal comme celui de Garocentre offre de nombreux services Ă ses clients.
MalgrĂ© cela, Pascal Moens est obligĂ© de constater : « Câest paradoxal, malgrĂ© la progression constante de lâintermodalitĂ©, le transport routier continue dâĂ©voluer. Aujourdâhui, nous possĂ©dons ces outils de lâintermodalitĂ©, mais ils ne parviennent pas Ă prendre significativement des parts de marchĂ© aux transports routiers. Mais restons positifs, si les acteurs de lâintermodalitĂ© nâĂ©taient pas lĂ , cette situation serait pire encore. En effet, lâintermodalitĂ© est lâun des outils majeurs identifiĂ©s pour modifier la mobilitĂ© sur notre territoire et diminuer ses nombreux impacts nĂ©gatifs. »
LâintermodalitĂ© est un changement qui doit entrer dans la philosophie de chaque client et nous constatons que les mentalitĂ©s changent.
â LUK DENKENS DUFERCO LOGISTIQUE
Valipac fĂȘte son vingt-cinquiĂšme anniversaire. Comment lâorganisation a-t-elle contribuĂ© Ă faire de nos entreprises de vĂ©ritables championnes du recyclage ? Et quels sont ses projets et ses objectifs pour les annĂ©es Ă venir ? Nous avons posĂ© la question Ă son directeur gĂ©nĂ©ral, Francis Huysman. « La Belgique est aujourdâhui prĂȘte Ă relever les dĂ©ïŹs de demain. »
Valipac a Ă©tĂ© fondĂ© en 1997 pour apporter une rĂ©ponse collective Ă la âresponsabilitĂ© Ă©largie du producteurâ pour les emballages industriels. Cette notion signiïŹe que les entreprises restent responsables de lâemballage de leurs produits tout au long de leur cycle de vie, quâil sâagisse de carton, de plastique, de bois ou de mĂ©tal.
« LâUnion europĂ©enne a dĂ©cidĂ© Ă lâĂ©poque que les entreprises europĂ©ennes devaient atteindre un certain taux de recyclage pour les emballages quâelles utilisent pour commercialiser leurs marchandises », explique Francis Huysman. « Nous coordonnons toutes les informations nĂ©cessaires Ă ce processus et sommes lâinterface entre entreprises, producteurs dâemballages, collecteurs, recycleurs, traders, etc. Ainsi, les entreprises savent combien de tonnes elles ont dĂ©jĂ recyclĂ©es et leur pourcentage par rapport au total. Nous ne collectons, ni ne trions, ni ne recyclons les dĂ©chets. Pour cela, les entreprises travaillent avec un collecteur de dĂ©chets de leur choix ».
Du linéaire au circulaire
Avant la crĂ©ation de Valipac, lâindustrie suivait un modĂšle âlinĂ©aireâ : les dĂ©chets Ă©taient mis en balles, chargĂ©s sur un bateau et expĂ©diĂ©s vers lâAsie. Beaucoup de choses
ont changĂ© depuis. « Aujourdâhui, sur les 780 000 tonnes dâemballages industriels mis sur le marchĂ© dans notre pays, plus de 91 % sont recyclĂ©s », explique Francis Huysman. « Environ 15 % de plus quâil y a 20 ans, lorsque le taux Ă©tait infĂ©rieur Ă 80 %. Les objectifs sont diffĂ©rents pour chaque type de matĂ©riau. Pour le carton, par exemple, lâobjectif est de 90 %, mais nous avons dĂ©jĂ atteint 100 %. Pour le bois, lâobjectif est de 80% et nous sommes Ă 90 %, ce qui est dĂ©jĂ trĂšs apprĂ©ciable. »
Seul le plastique fait encore exception, puisque son taux de recyclage stagne Ă un peu plus de 60 %. « Sur les 100 000 tonnes de dâemballages industriels en plastique utilisĂ©es chaque annĂ©e en Belgique, environ 80 % sont des ïŹlms dâemballage ou des housses de palettes », explique Francis Huysman. « La grande distribution en utilise de trĂšs grandes quantitĂ©s. Cependant, la plupart des PME produisent moins de dĂ©chets et ne prennent donc pas la peine de trier le plastique. Il ïŹnit donc dans les dĂ©chets rĂ©siduels. Chaque annĂ©e, nous menons des campagnes ciblĂ©es Ă lâintention des entreprises qui ne trient pas sufïŹsamment le plastique. Par exemple, en distribuant des sacs de collecte gratuits ».
Pour renforcer la durabilitĂ© de lâemballage, Valipac a dĂ©ïŹni des points dâattention. « Nous allons davantage sensibiliser Ă lâĂ©co-design», explique Ingrid Bouchez, responsable de la communication. « Il sâagit dâemballages conçus pour ĂȘtre recyclĂ©s. La Valipac Academy a Ă©laborĂ© des lignes directrices ainsi quâun outil permettant aux entreprises de vĂ©riïŹer dans quelle mesure leurs emballages sont recyclables. »
Valipac souhaite aussi que les emballages en plastique contiennent davantage de matiĂšres recyclĂ©es. « Pour cela, nous avons introduit une prime de 50 euros par tonne dâemballage en plastique contenant au moins 30 % de matiĂšre recyclĂ©e », explique Francis Huysman. « Aujourdâhui, ce taux est de 2 % maximum, il reste donc fort Ă faire pour atteindre lâobjectif europĂ©en de 35 % dâici 2030. »
EnïŹn, Valipac propose Ă©galement 4 primes pour les entreprises qui recyclent leurs emballages. Francis : « La premiĂšre est une prime unique de dĂ©marrage pour les entreprises qui se lancent dans la collecte sĂ©lective. La deuxiĂšme, une prime conteneur couvrant la location de conteneurs sĂ©lectifs. La troisiĂšme, une prime pour le recyclage des emballages en bois, en mĂ©tal et en plastique. EnïŹn, une âprime sacâ pour la collecte sĂ©lective des ïŹlms en plastique.»
Championne du recyclage
« La Belgique est prĂȘte Ă relever les dĂ©ïŹs de demain », afïŹrme ïŹĂšrement Francis Huysman. « Nous sommes loin devant la plupart des autres pays europĂ©ens. Ceux-ci ne disposent pas encore de systĂšme pour les emballages industriels, mais doivent en mettre un en place dâici 2024. RĂ©cemment, Valipac a multipliĂ© les contacts avec des organisations dâautres pays aïŹn de partager son savoir-faire. Dans lâintĂ©rĂȘt de lâindustrie, nous devrions nous efforcer de parvenir Ă une harmonisation et Ă une coopĂ©ration au niveau europĂ©en. »
Valipac aide les entreprises Ă remplir leurs obligations en matiĂšre de recyclage depuis un quart de siĂšcle
Les objectifs Ă©nergĂ©tiques du pacte vert europĂ©en ne sont plus un secret pour personne : dâici lâannĂ©e 2050, lâEurope souhaite ĂȘtre le premier continent Ă atteindre une parfaite neutralitĂ© carbone. Si bon nombre de mesures sont dĂ©jĂ trĂšs efficaces, le problĂšme des Ă©nergies au sein des bĂątiments reste important car elles reprĂ©sentent 28% des Ă©missions totales de CO2 Ă lâheure actuelle. Mais comment amorcer la transition au sein des entreprises et des mĂ©nages pour parvenir Ă nos objectifs climatiques en 2050 ? Focus sur la pompe Ă chaleur hybride, une solution durable qui a de belles annĂ©es devant elle !
Quâest-ce quâune pompe Ă chaleur hybride ?
La pompe Ă chaleur hybride est un systĂšme de chauffage qui combine les technologies dâune pompe Ă chaleur classique et celles dâune chaudiĂšre au gaz. Didier Hendrickx, Head of Gas Markets Development chez Gas.be, explique : « Lâavantage dâun tel systĂšme rĂ©side dans le fait quâil utilise plusieurs techniques et quâil switche de lâune Ă lâautre. Ainsi, en fonction de la tempĂ©rature extĂ©rieure, de la chaleur souhaitĂ©e Ă lâintĂ©rieur, des prix de lâĂ©nergie et du CO2 rejetĂ©, la pompe Ă chaleur hybride et son systĂšme intelligent vont choisir de faire fonctionner soit la pompe, soit la chaudiĂšre ».
Une solution intĂ©ressante qui offre aussi lâavantage de pouvoir sâinstaller facilement, rapidement et dans une grande partie des logements existants. Soit en ajoutant une pompe Ă chaleur Ă une chaudiĂšre existante, soit en installant les deux systĂšmes directement ensemble. Car si dĂ©carboniser les bĂątiments est nĂ©cessaire, il est Ă©videmment impossible dâenvisager des solutions qui seraient trop complexes ou trop coĂ»teuses pour les consommateurs.
Une solution win-win pour tout le monde !
En rĂ©alitĂ©, malgrĂ© la motivation des consommateurs privĂ©s ou professionnels Ă fournir des efforts dâun point de vue Ă©nergĂ©tique, les finances restent le frein
majeur Ă une transformation complĂšte de nos bĂątiments pour les rendre neutres en carbone. GrĂące Ă la pompe Ă chaleur hybride, chaque consommateur peut non seulement entamer la dĂ©carbonisation de son habitation ou de son entreprise sans se ruiner et sans devoir entreprendre de travaux lourds, mais aussi se laisser la possibilitĂ© dây ajouter dâautres Ă©lĂ©ments lui permettant de rĂ©duire davantage ses consommations, comme des panneaux isolants, des panneaux photovoltaĂŻques, etc. Didier Hendrickx prĂ©cise : « Une Ă©tude menĂ©e dans plus de 450 mĂ©nages aux PaysBas dĂ©montre tout le bĂ©nĂ©fice des pompes Ă chaleur hybride : elles fournissent prĂšs de 70% des besoins Ă©nergĂ©tiques des mĂ©nages, diminuent de 35% les Ă©missions de CO2 et permettent une Ă©conomie de plus de 300 euros par an ! ». De quoi laisser du budget aux consommateurs pour le rĂ©investir sâils le souhaitent.
La pompe Ă chaleur hybride permet Ă©galement de rĂ©gler, pour lâinstant, le problĂšme dâune surcharge Ă©ventuelle sur le rĂ©seau Ă©lectrique car, on le sait, effectuer une transition Ă 360° vers le full-Ă©lectrique reste compliquĂ© Ă envisager actuellement. « Lors des pics de consommations sur le rĂ©seau Ă©lectrique, la pompe Ă chaleur hybride peut, si nĂ©cessaire, automatiquement sâenclencher du cĂŽtĂ© chaudiĂšre », explique Didier Hendrickx.
Un objectif rĂ©alisable dâici 2050 ?
Ăquiper 1 million dâhabitations de 10 Ă 40 ans dâanciennetĂ© et de classe Ă©nergĂ©tique C et D dâune pompe Ă chaleur hybride permettrait dâĂ©conomiser 1.4 million de tonnes de CO2 par an, ce qui est loin dâĂȘtre nĂ©gligeable. En revanche, pour atteindre cet objectif, il sâagit de mettre en place un cadre clair et de promouvoir plus largement cette technologie qui pourrait, Ă terme, nous mener pas Ă pas vers la dĂ©carbonisation de nos habitations.
Gas.be rĂ©unit les gestionnaires de rĂ©seaux de distribution de gaz actifs en Belgique. Si sa mission de base est dâassurer la sĂ©curitĂ© et le fonctionnement des installations de gaz, naturel et renouvelable, de notre pays, lâentreprise vise de plus en plus Ă sensibiliser consommateurs et dĂ©cideurs Ă lâapport des gaz renouvelables pour la rĂ©solution des problĂšmes climatiques. En tant quâexpert dans son domaine, Gas.be propose aujourdâhui des solutions Ă©nergĂ©tiques durables et efficaces, tant pour les entreprises que pour les mĂ©nages.
www.hybridheatpumpplatform.be
DIDIER HENDRICKX HEAD OF GAS MARKETS DEVELOPMENT
Aujourdâhui, notre sociĂ©tĂ© doit rĂ©pondre Ă un triple dĂ©fi au niveau de ses Ă©nergies. Elles doivent ĂȘtre plus vertes, performantes et peu coĂ»teuses.
Avec ce systĂšme qui sâadapte au rythme financier de chacun, lâidĂ©e est dâatteindre in fine, mais petit Ă petit, ce fameux objectif dâhabitations totalement neutres.
Vous nâavez pas la possibilitĂ© de faire installer une pompe Ă chaleur dans votre habitation ? Buderus vous prĂ©sente une alternative Ă lâefficacitĂ© redoutable : la pompe Ă chaleur hybride.
Le rĂ©chauffement climatique est Ă nos portes. Nous en sentons dĂ©jĂ les effets dĂ©vastateurs dans certaines parties du globe. Mais saviez-vous que le parc immobilier en Belgique sâinscrit comme lâun des grands pollueurs ? Et pour cause, plus de 75% des bĂątiments ont Ă©tĂ© construits avant 1971. Ce qui signifie que la majoritĂ© des Belges ne disposent pas dâune isolation thermique suffisante. Et comme tout le monde le sait, sans cette isolation thermique, câest la planĂšte qui trinque en subissant lâaugmentation des gaz Ă effet de serre.
Les gouvernements belges ont bien compris que la transition Ă©nergĂ©tique ne pouvait plus attendre et les Ă©chĂ©ances ont Ă©tĂ© fixĂ©es. DĂšs 2025 Ă Bruxelles (et 2030 en Wallonie), vous ne pourrez plus construire une nouvelle habitation sans que celle-ci ne respecte la norme Q-ZEN. DĂšs 2026, la Flandre obligera toutes les nouvelles constructions Ă se doter dâune pompe Ă chaleur. Tandis quâĂ partir de 2030, la Wallonie interdira lâachat de chaudiĂšres au mazout. Pour les citoyens, il est donc Ă©galement temps de prendre le taureau par les cornes. Mais comment sây prendre ?
Pendant longtemps, la rĂ©novation du bĂąti et lâinstallation dâune pompe Ă chaleur dans chaque habitation Ă©taient les solutions les plus adĂ©quates. La pompe Ă chaleur offre en effet une alternative Ă©cologiquement viable aux combustibles fossiles. Mais quel propriĂ©taire aurait aujourdâhui les Ă©paules assez solides et le portefeuille assez rempli pour effectuer de telles transformations ?
Passer dâun systĂšme de chauffage traditionnel Ă une pompe Ă chaleur peut sembler complexe, voire impossible. Heureusement, il existe aujourdâhui un systĂšme intermĂ©diaire qui combine Ă la fois pompe Ă chaleur et chaudiĂšre traditionnelle : la pompe Ă chaleur hybride.
La pompe Ă chaleur hybride a ceci dâintĂ©ressant quâelle peut ĂȘtre installĂ©e sans que lâhabitation ne rĂ©ponde aux normes dâisolation les plus Ă©levĂ©es. Dans le cas de lâinstallation dâun systĂšme âAdd-onâ, la chaudiĂšre existante nâaura mĂȘme pas Ă ĂȘtre remplacĂ©e. Mais ce nâest pas tout! Un systĂšme hybride peut Ă©galement fonctionner avec des radiateurs et choisira automatiquement le type de chauffage le plus efficace (chaudiĂšre gaz ou mazout) afin dâoffrir la consommation la plus basse. Il permettra de rĂ©duire jusquâĂ 60% sa consommation de chauffage par rapport Ă un systĂšme de chauffage conventionnel. Le systĂšme hybride est Ă©galement le systĂšme privilĂ©giĂ© pour les rĂ©novations des maisons qui ne sont pas connectĂ©es au rĂ©seau de gaz de ville. Il est effectivement possible dâopter pour ce systĂšme en combinaison dâune chaudiĂšre au gaz propane ou au mazout. Et comme une bonne nouvelle nâarrive jamais seule, des incitations financiĂšres sâĂ©levant Ă plusieurs milliers dâeuros ont Ă©tĂ© mises en place, afin dâencourager les propriĂ©taires de bĂątiments existants Ă adopter ce type de systĂšme.
80 % de vos besoins ! Câest ce que votre pompe Ă chaleur assure en termes de chauffage et de production dâeau chaude chaque annĂ©e. Votre chaudiĂšre, quant Ă elle, nâintervient que dans certaines conditions : lorsque la tempĂ©rature extĂ©rieure descend en dessous de 2 °C ou lorsque la demande en eau chaude sanitaire est Ă©levĂ©e. Mais pas de panique! Tout est automatisĂ©. Le systĂšme choisit en toute intelligence la source dâĂ©nergie la plus avantageuse pour assurer un confort optimal. Adaptative suivant la rĂ©alisation des travaux dâisolation, la pompe Ă chaleur pourrait, Ă termes, prendre en main lâintĂ©gralitĂ© du chauffage nĂ©cessaire.
Si la pompe Ă chaleur originale et lâhybride fonctionnent diffĂ©remment, elles ont pourtant des points communs particuliĂšrement intĂ©ressants. Elles rĂ©utilisent en effet toutes les deux lâĂ©nergie du sol et de lâair extĂ©rieur quâelles amplifient grĂące Ă un compresseur. Le systĂšme de chauffage fait ensuite le reste. La quantitĂ© dâĂ©nergie dĂ©gagĂ©e est significative, atteignant jusquâĂ 4kW sans pour autant que la consommation ne crĂšve les plafonds (1kW). Le rendement des pompes Ă chaleur avoisine ainsi les 400% alors quâune chaudiĂšre traditionnelle atteindra au mieux 95%. Ă noter Ă©galement quâaucune rĂ©action de combustion ne sera Ă lâĆuvre dans ce systĂšme de chauffage.
LA PETITE COUSINE DE LA POMPE Ă CHALEURDe tout temps, lâhomme a eu besoin dâĂ©nergie pour ses diverses activitĂ©s. De lâĂ©nergie Ă©olienne au nuclĂ©aire, en passant par lâeau, le charbon, lâĂ©lectricitĂ© et le gaz naturel, la Belgique nâa pas Ă rougir en matiĂšre dâinnovation. Notre pays a souvent Ă©tĂ© Ă la pointe dans les diffĂ©rents secteurs.
Par Pierre LagneauxLa plus ancienne source dâĂ©nergie
Le vent est trĂšs certainement lâune des plus anciennes sources dâĂ©nergie. Des premiers voiliers de lâAntiquitĂ© aux moulins Ă vent du Moyen-Ăge, lâhomme a depuis toujours essayĂ© de dompter lâĂ©nergie Ă©olienne. Mais ce nâest quâĂ la fin du XIXe siĂšcle que lâingĂ©nieur amĂ©ricain Charles F. Brush construit Ă Cleveland la premiĂšre Ă©olienne automatique destinĂ©e Ă la production dâĂ©lectricitĂ©.
Depuis cette premiĂšre Ă©olienne Ă ossature bois et dâune puissance de 12 kW, lâĂ©nergie Ă©olienne a bien Ă©voluĂ©. Et la Belgique nâa pas Ă rougir dans le domaine. En effet, en 2022, il y avait 1741 éoliennes opĂ©rationnelles sur notre territoire. GrĂące Ă elles, notre pays est le dixiĂšme producteur dâĂ©lectricitĂ© Ă©olienne de lâUnion europĂ©enne. Mieux encore, la Belgique est le cinquiĂšme plus gros producteur dâĂ©nergie Ă©olienne en mer au monde.
Zénobe Gramme dompte le courant
Et si câĂ©tait en Belgique que se trouve le berceau de lâĂ©lectricitĂ© ? En tout cas, câest grĂące Ă un inventeur belge que cette source dâĂ©nergie a vĂ©ritablement pris son essor. En effet, en 1869, ZĂ©nobe Gramme invente la machine de Gramme, mieux connue sous le nom de dynamo. Cette gĂ©niale invention transforme lâĂ©nergie mĂ©canique en Ă©nergie Ă©lectrique. Il sâagit, ni plus ni moins, de la premiĂšre gĂ©nĂ©ratrice moderne de courant continu.
Par aprÚs, la premiÚre centrale électrique de Belgique est construite à Bruxelles en 1885, soit seulement trois ans aprÚs celle érigée par Thomas Edison à New York ! La premiÚre centrale régionale sera construite en 1898 le long du Canal Bruxelles-Charleroi, à Oisquercq. La Belgique est donc un des berceaux de la fée électricité en Europe.
Le haut potentiel hydraulique de la Wallonie
Lâeau, câest la vie. Il est donc tout naturel que lâhomme sâen soit servi comme source dâĂ©nergie. Les premiĂšres traces dâexploitation de lâĂ©nergie hydraulique remontent Ă lâAntiquitĂ©. Mais câest surtout au Moyen-Ăge quâelle va se dĂ©velopper dans nos rĂ©gions avec les moulins Ă eau que nous pouvons encore admirer dans certaines villes et certains villages.
Il y a cent ans, trois mille moulins hydrauliques transformaient la force de lâeau en Ă©nergie en Belgique. Une Ă©nergie qui ne se limitait plus uniquement Ă la meunerie, mais permettait aussi de produire de lâĂ©lectricitĂ©.
Aujourdâhui, le potentiel hydraulique de la Belgique se trouve majoritairement en Wallonie oĂč prĂšs de cent cinquante centrales hydroĂ©lectriques produisent de lâĂ©lectricitĂ© grĂące Ă la force de ses cours dâeau.
Zeebruges plaque tournante du gaz naturel
La Belgique est une grande consommatrice de gaz naturel. Par ailleurs, grĂące au port mĂ©thanier de Zeebruges, elle est une vĂ©ritable plaque tournante entre les pays producteurs (Pays-Bas, Royaume-Uni, NorvĂšge) et les pays consommateurs situĂ©s au sud et Ă lâest.
Les origines de lâindustrie gaziĂšre en Belgique remontent Ă 1905 avec le dĂ©but des opĂ©rations de la sociĂ©tĂ© Gazelec. En 1929, la sociĂ©tĂ© Distrigaz est créée suite Ă une convention entre la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale, lâICGA et Gazelec. Le but de cette triple entente est de construire et gĂ©rer une canalisation traversant le pays du Nord au Sud, entre Anvers et le Borinage.
Comment
Le charbon, mine dâor de la jeune Belgique
Le charbon a fait la richesse de la Belgique pendant plus dâun siĂšcle. Au lendemain de la RĂ©volution de 1830, la Belgique devenue indĂ©pendante est le deuxiĂšme producteur de charbon au monde. Une richesse qui fait de la jeune nation la deuxiĂšme puissance Ă©conomique mondiale derriĂšre le Royaume-Uni et son empire colonial.
En 1840, plusieurs mines belges font leur entrĂ©e sur la place boursiĂšre de Paris. Ce seront les premiĂšres entreprises industrielles Ă bĂ©nĂ©ficier dâune cotation officielle Ă la Bourse de Paris.
La Belgique compte alors plus de trois cents mines principalement situĂ©es dans les rĂ©gions de LiĂšge, Charleroi, La LouviĂšre et du Borinage, mais les charbonnages Ă©taient dĂ©jĂ en activitĂ© bien avant lâindĂ©pendance du pays.
Pionnier, de la naissance au démantÚlement
Lâhistoire du nuclĂ©aire en Belgique est relativement jeune. En 1956, le Centre dâĂtude de lâĂnergie NuclĂ©aire de Mol rĂ©alise la premiĂšre rĂ©action en chaĂźne contrĂŽlĂ©e dans son rĂ©acteur de recherche. Ici aussi notre pays fait partie des pionniers. En effet, la premiĂšre production expĂ©rimentale dâĂ©lectricitĂ© Ă partir dâun rĂ©acteur nuclĂ©aire date du 20 dĂ©cembre 1951.
En 1957, des ingĂ©nieurs belges participent au dĂ©marrage du premier rĂ©acteur nuclĂ©aire Ă eau pressurisĂ©e aux Ătats-Unis. Une expĂ©rience qui aboutira en 1962 au dĂ©marrage en Belgique du premier rĂ©acteur de ce type en dehors des Ătats-Unis. DĂšs 1970, la Belgique dĂ©marre son programme nuclĂ©aire avec la construction des centrales de Doel et de Tihange.
LâEurope sâest engagĂ©e Ă atteindre la neutralitĂ© carbone au niveau de ses habitations dâici 2050. Afin dâatteindre cet objectif ambitieux, le secteur de lâĂ©nergie se mobilise. Pour le fournisseur de gaz Antargaz, expert en matiĂšre de gaz propane en citernes, le biopropane fait partie des solutions. Explications avec Hugues Ninane, responsable commercial au sein de lâentreprise.
Le biopropane, lâalternative renouvelable au propane
« Trois atomes de carbone et huit atomes dâhydrogĂšne : la composition dâune molĂ©cule organique de propane ou de biopropane est exactement la mĂȘme. La seule diffĂ©rence rĂ©side dans leur provenance », explique Hugues Ninane, « Le gaz propane classique est une Ă©nergie dâorigine fossile tandis que le biopropane est produit via le raffinage dâhuiles vĂ©gĂ©tales durables ou de dĂ©chets de lâindustrie alimentaire ». Ce processus permet dâobtenir du gaz liquide dâune source parfaitement renouvelable et de rĂ©duire
jusquâĂ 80 % des Ă©missions de CO2 ! « En Belgique, pays de la frite, cela voudrait dire que nous pourrions rĂ©colter toutes les huiles de fritures usagĂ©es pour leur redonner une seconde vie ! » sâenthousiasme le reprĂ©sentant dâAntargaz. ConditionnĂ© en bouteilles ou en citernes, tout comme le propane, le biopropane se stocke et se transporte facilement. Il alimente un logement en Ă©nergie et peut ĂȘtre utilisĂ© pour les tĂąches domestiques telles que se chauffer, se laver ou encore cuisiner, mĂȘme sans raccordement au rĂ©seau de gaz naturel.
Lâobjectif 2050 : dĂ©carboner le propane
« Le biopropane est dĂ©jĂ disponible en Europe, mais dans des quantitĂ©s minimes. La distillation est un principe simple et connu depuis trĂšs longtemps mais la mise en place des usines et leur approvisionnement prend du temps. La production va augmenter au fur et Ă mesure » rapporte Hugues Ninane. Le but : mĂ©langer progressivement ce gaz vert au propane jusquâĂ le remplacer complĂštement. Antargaz ambitionne de
distribuer 25% de biopropane dâici 2030, et exclusivement du biopropane en 2050. Pour les consommateurs, ça ne changera strictement rien, les installations restent les mĂȘmes : «Ceux qui dĂ©cident dâopter pour un chauffage au propane aujourdâhui sont dĂ©jĂ prĂȘts pour le biopropane de demain. Aucune adaptation ni investissement supplĂ©mentaire ne sera nĂ©cessaire puisquâil sâagit dâexactement la mĂȘme molĂ©cule ! » assure Hugues Ninane.
Une transition plutĂŽt quâune rĂ©volution
« Ă terme, notre sociĂ©tĂ© fonctionnera uniquement Ă base dâĂ©nergies 100% renouvelables, mais cette transition ne se fera pas du jour au lendemain », pointe le responsable commercial dâAntargaz, « Dans des dĂ©lais aussi courts que 2030 (annĂ©e pour laquelle le Green Deal europĂ©en prĂ©voit dĂ©jĂ une rĂ©duction drastique des Ă©missions des CO2), il est illusoire de penser quâil sera techniquement possible dâalimenter tout le monde en Ă©lectricitĂ© ». La solution intermĂ©diaire, selon lâexpert ? Opter pour un mix Ă©nergĂ©tique, via une pompe Ă chaleur hybride, par exemple. « Ce systĂšme, qui associe gaz et Ă©lectricitĂ©, permet de rĂ©duire sa facture dâĂ©nergie et son impact sur lâenvironnement tout en gardant un certain confort », dĂ©taille-t-il, « Antargaz garantit lâĂ©nergie pour tous et partout. Nous avons un rĂŽle Ă jouer dans la transition Ă©cologique, lĂ oĂč la densitĂ© de population est plus faible, oĂč le rĂ©seau de gaz de ville et dâĂ©lectricitĂ© sont moins disponibles », prĂ©cise le responsable commercial, « Finalement, nos comportements doivent Ă©galement changer si lâon veut assurer lâavenir des gĂ©nĂ©rations futures : le kilowattheure le moins cher et le plus Ă©cologique, ce sera toujours celui quâon ne consomme pas ! » .
Antargaz est un fournisseur de gaz en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg. Lâentreprise est le leader du marchĂ© belge de la distribution de propane et de butane en citernes et en bouteilles de gaz, tant pour les professionnels que pour les particuliers. Elle fournit Ă©galement du GPL carburant aux stations-services. Depuis 2011, Antargaz est une filiale dâUGI, un acteur international dans la distribution et les services Ă©nergĂ©tiques. www.antargaz.be
Antargaz ambitionne de distribuer 25% de biopropane dâici 2030, et exclusivement du biopropane en 2050.
Trois atomes de carbone et huit atomes dâhydrogĂšne : la composition dâune molĂ©cule organique de propane ou de biopropane est exactement la mĂȘme. La seule diffĂ©rence rĂ©side dans leur provenance.HUGUES NINANE COMMERICAL ACCOUNT MANAGER
Ces derniÚres années, on parle beaucoup de la shifting economy dans les programmes politiques de certains partis. Mais en quoi cela consiste-il concrÚtement ? Pour en savoir plus, nous avons posé la question à trois élus qui travaillent chaque jour sur cette question : Alain Maron, Barbara Trachte et Philippe Henry.
Par Thibaut Van HoofPhilippe Henry
Ministre wallon du Climat, des Infrastructures, de lâĂnergie et de la MobilitĂ©.
Sur quels axes de la Shifting Economy travaillez-vous ?
« Je travaille au renouveau de lâĂ©conomie wallonne, afin dâaboutir Ă un juste Ă©quilibre entre dĂ©veloppement social, Ă©conomique et durabilitĂ© environnementale. Je me concentre en particulier, dans le respect de mes compĂ©tences, sur les quatre dimensions suivantes : la dĂ©finition dâun cap en matiĂšre climatique ; le renforcement des accords volontaires et des modes de collaboration participatifs ; le financement de la transition, indispensable pour stimuler certains investissements et crĂ©er de nouvelles opportunitĂ©s, et le dĂ©veloppement de nouvelles solutions Ă©nergĂ©tiques afin de donner aux entreprises les moyens de leurs ambitions. »
Alain Maron
Ministre bruxellois de la Transition climatique, de lâEnvironnement, de lâĂnergie et de la DĂ©mocratie participative.
Barbara TrachteSecrĂ©taire dâĂtat bruxellois de la Transition Ă©conomique et de la Recherche scientifique.
« Dâabord, Bruxelles-Environnement a une lĂ©gitimitĂ© certaine sur la transition Ă©conomique. Par exemple, aprĂšs avoir mis en place lâAlliance Emploi-Environnement dĂšs 2010. Celle-ci impliquait notamment lâobligation du passif pour toute nouvelle construction. Ensuite, il y a une production de dĂ©chets Ă©norme Ă Bruxelles : 2 millions de tonnes ! Ces dĂ©chets sont une mine dâor Ă valoriser. RĂ©duire lâimpact environnemental des entreprises passe par la rĂ©duction et la bonne gestion de leurs dĂ©chets. Enfin, troisiĂšme axe, nous stimulons des filiĂšres âGood Foodâ pour une alimentation saine pour les Bruxellois et les Bruxelloises, et bonne pour la planĂšte. »
« Je travaille plus globalement sur le dĂ©veloppement de lâactivitĂ© Ă©conomique autour de ces projets sociaux et environnementaux, qui doivent aller de pair. Tout est fait pour rĂ©orienter notre action, et cela passe par exemple par une rĂ©forme des marchĂ©s publics. Cette transition vise toute lâĂ©conomie bruxelloise, et nous voulons attirer en masse les entreprises vers ces projets. Il y a des opportunitĂ©s Ă saisir et les deux crises que nous venons de vivre (Covid et guerre en Ukraine) ont montrĂ© que les entreprises qui avaient dĂ©jĂ entamĂ© leur mue avaient mieux rĂ©sistĂ© que celles qui Ă©taient encore trĂšs dĂ©pendantes de la Chine ou dâautres pays lointains. »
ConcrÚtement, pouvez-vous nous parler de quelques grandes réalisations de ces derniÚres années ?
« Le Gouvernement a rĂ©cemment adoptĂ© son nouveau Plan Air Climat Ănergie (PACE) de la Wallonie qui confirme lâobjectif de rĂ©duction de 55 % de ses Ă©missions de gaz Ă effet de serre wallonnes Ă lâhorizon 2030. Le secteur de la construction est essentiel pour nous permettre dâatteindre nos objectifs climatiques. Dans ce contexte, une stratĂ©gie dâorientation et de formation Ă la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique durable est en cours de prĂ©paration. Au niveau Ă©nergĂ©tique, jâai renforcĂ© le soutien au secteur des Ă©nergies renouvelables. Hautement stratĂ©gique et indispensable pour la transition, ce secteur a injectĂ© prĂšs dâun demi-milliard dâeuros dans lâĂ©conomie wallonne en 2022. »
« Un des soutiens les plus importants est âBeCircularâ, qui a permis de financer ces derniĂšres annĂ©es plus de 230 projets dâĂ©conomie circulaire sur le territoire Bruxellois. Cela reprĂ©sente plus de 850 emplois créés et un effet de levier de 1 pour 8, câest-Ă -dire que pour 1⏠dâargent public, 8⏠sont investis par le secteur privĂ©. Nous voulons que lâĂ©conomie circulaire devienne la norme. Vu les tonnes de dĂ©chets produits chaque annĂ©e, nous avons de la ressource Ă capter et Ă valoriser pour crĂ©er de la valeur sur le territoire rĂ©gional. Câest bon pour lâĂ©conomie, pour lâenvironnement, mais aussi pour lâemploi de toutes et tous. »
Enfin, quels sont les grands dĂ©fis dâici la fin de la lĂ©gislature ?
« Le premier concerne la finalisation des accords de branche de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, toujours en cours de discussion au sein du Gouvernement. Ces accords volontaires permettent aux entreprises de recevoir des aides publiques si elles sâengagent Ă rĂ©duire leurs Ă©missions de gaz Ă effet de serre et Ă amĂ©liorer leur efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique. Le deuxiĂšme concerne la rĂ©forme des aides Ă lâinvestissement initiĂ©e par mon collĂšgue Willy Borsus. Enfin, je terminerai par lâĂ©laboration dâun plan stratĂ©gique wallon pour lâhydrogĂšne. BasĂ© sur une dynamique participative avec lâensemble des parties prenantes de la sociĂ©tĂ©, ce plan aura une portĂ©e holistique qui englobera toutes les dimensions de la sociĂ©tĂ©. »
« Avec Barbara Trachte, nous avons mis sur les rails le train de la transition Ă©conomique avec Shifting Economy, Renolution, Good Food, le Plan Air Climat Ănergie⊠Lâenjeu est que personne ne reste Ă quai, que cette transition soit inclusive et concerne tout un chacun. Les indĂ©pendant·es et les trĂšs petites entreprises doivent aussi bĂ©nĂ©ficier de la transition. Câest aussi faire en sorte que les locataires et les petits propriĂ©taires puissent vivre dans des logements rĂ©novĂ©s et performants Ă©nergĂ©tiquement. Câest faire en sorte que la Good Food soit accessible au plus grand nombre et que lâoffre de Good Food soit prĂ©sente dans tous les quartiers de Bruxelles. »
« Nous avons pour projet de crĂ©er chaque annĂ©e un nouveau parc de PME. La demande est trĂšs grande, et chaque projet se remplit immĂ©diatement. Quand on parle dâĂ©conomie, on parle aussi dâargent, et nous avons mis au point des outils pour faciliter lâaccĂšs aux financements. Nous avons créé un cadre qui permet aux citoyens dâinvestir dans des projets ambitieux tout en protĂ©geant leur argent. Il y a aussi tout un volet sur lâaccompagnement des entreprises, avec une place importante donnĂ©e aux femmes qui veulent entreprendre. Nous avons assoupli les rĂšgles dâaccĂšs Ă la profession, ou encore lancĂ© des primes pour encourager la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique. »
« Au niveau administratif, je pense Ă lâadoption dâune ordonnance sur lâinnovation et les aides aux entreprises. Sur le terrain, nous visons une massification de la shifting economy. Le dĂ©fi sera de toucher plus que ceux qui sont dĂ©jĂ convaincus par ces questions. On a dĂ©jĂ la chance Ă Bruxelles dâavoir de nombreuses personnes qui sont intĂ©ressĂ©es et convaincues par ces thĂ©matiques, mais il faut aussi aller toucher ceux qui en sont plus Ă©loignĂ©s. Enfin, Bruxelles seule nâa pas tout le levier pour tout faire avancer. Il faudra compter sur le soutien dâautres niveaux de pouvoir en Belgique et mĂȘme en Europe pour renforcer notre action et apporter plus de justice au niveau Ă©conomique. »
Depuis quelques annĂ©es, les inquiĂ©tudes environnementales et les crises successives ont considĂ©rablement modifiĂ© notre vision du monde professionnel. Aujourdâhui, avant de sâengager, la gĂ©nĂ©ration Z tient Ă sâassurer que la durabilitĂ© est au cĆur des prĂ©occupations de lâentreprise et que le bien-ĂȘtre au travail est un sujet central. Avec, pour effet, une modification radicale du rĂŽle des team leaders, des professionnels des ressources humaines et des grands patrons. Alors, comment aborder ces changements de maniĂšre sereine et leur trouver des solutions efficaces sur le long terme ?
Focus sur les ODD, un précieux outil de développement durable.
Le bien-ĂȘtre et la durabilitĂ©, deux concepts indissociables
Le bien-ĂȘtre au travail englobe quatre dimensions spĂ©cifiques qui doivent chacune ĂȘtre respectĂ©e pour quâun collaborateur se sente bien sur son lieu de travail. Siviglia
Berto, CEO de B-Tonic, explique : « Il y a dâabord le bien-ĂȘtre mental et Ă©motionnel, qui sous-entend une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© face au stress et une adaptabilitĂ© aux changements. Ensuite, on retrouve le bien-ĂȘtre physique, qui signifie que la santĂ© du collaborateur nâest pas affectĂ©e par son lieu de travail.
Puis le bien-ĂȘtre social, qui englobe les relations entre collaborateurs, avec la famille ou les amis. Et enfin, le bien-ĂȘtre financier : le collaborateur est-il apte, grĂące Ă son salaire, Ă faire face Ă ses obligations matĂ©rielles ». Si cette notion est largement discutĂ©e en entreprise aujourdâhui, elle reste malheureusement trop peu approfondie.
Avec, pour résultat, des solutions qui se développent pour un, voire deux axes, mais rarement plus.
La clé pour mener à bien ces analyses, ce sont les Objectifs de Développement Durable mis en place par les Nations-
Unies et que chaque entreprise devrait utiliser Ă la maniĂšre dâune boussole. Selon leur ADN et leurs valeurs, chaque entreprise peut Ă©tablir une liste de quelques ODD quâelle souhaite respecter. Et ensuite mettre en place des actions concrĂštes quâelle peut facilement relier Ă ces ODD. « Les ODD sont la porte dâentrĂ©e et la clĂ© pour comprendre et avancer vers la voie de lâentreprenariat et du bien-ĂȘtre durables », prĂ©cise Siviglia Berto.
nĂ©cessaire, donc ĂȘtre hyper flexible. Et bien sĂ»r, gĂ©nĂ©rer un impact positif pour la sociĂ©tĂ© de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. « En fait, pour ĂȘtre durable, une entreprise doit voir loin et avoir les Ă©paules assez fortes pour tenir sur le long terme, malgrĂ© les crises et les modifications dans notre maniĂšre de travailler. Le tout en rĂ©pondant positivement aux questionnements de lâensemble de ses collaborateurs afin de limiter au maximum lâabsentĂ©isme », prĂ©cise Siviglia Berto.
Des enjeux majeurs pour notre sociĂ©tĂ© actuelle et celle de demain Sâengager dans lâentreprenariat durable est, certes, un vrai dĂ©fi, mais aussi et surtout une nĂ©cessitĂ©. Depuis quelques annĂ©es, les collaborateurs en entreprise osent enfin aborder les sujets qui fĂąchaient auparavant : « Ăa ne va pas », « Je ne mâen sors plus », « Je suis stressé ». Une libertĂ© de parole qui devrait encore ĂȘtre encouragĂ©e davantage afin dâenlever un maximum de pression pesant aujourdâhui sur bon nombre de travailleurs. Et ainsi trouver enfin une solution aux postes vacants de plus en plus nombreux et au manque cruel de collaborateurs efficaces que lâon constate actuellement.
B-Tonic est une filiale de Baloise destinĂ©e aux entrepreneurs, professionnels RH et conseillers en prĂ©vention. Son objectif : aider les entreprises Ă dĂ©velopper et entretenir des actions visant Ă plus de bien-ĂȘtre Ă long terme. GrĂące Ă des outils de scanning et de mapping, reliĂ©s aux dix-sept ODD europĂ©ens, B-Tonic Ă©paule les petites et grosses entreprises qui souhaitent dĂ©velopper leur politique de durabilitĂ©.
Quâest-ce que lâentreprenariat durable pour vos collaborateurs ?
Si les ODD sont la meilleure voie dâaccĂšs vers lâentreprenariat durable, la notion va bien au-delĂ . Tendre Ă la durabilitĂ© en entreprise, câest avoir une rĂ©elle vue sur le futur, câest savoir se projeter Ă long terme, pouvoir gĂ©rer les crises, se repositionner et sâadapter quand câest
Pour envisager sereinement lâavenir en entreprise, il semble que la clĂ© soit une vision Ă long terme : sâintĂ©resser Ă ses collaborateurs, ouvrir le dĂ©bat, mettre en place des actions qui rĂ©pondent aux diffĂ©rents ODD et faire lâĂ©tat des lieux rĂ©guliers de sa propre situation. « Le terme ââdurabilitĂ©ââ exige de considĂ©rer le bien-ĂȘtre dans son sens le plus large possible. En dâautres termes, vous ne pouvez pas vous contenter dâorganiser quelques confĂ©rences ou activitĂ©s par an. Un processus de changement est nĂ©cessaire, dans le cadre duquel lâentrepreneur ose sortir de ses habitudes, avec une vision long terme. », conclut Siviglia Berto.
SIVIGLIA BERTO CEOIl faut prendre en compte les quatre dimensions, y travailler rĂ©guliĂšrement et avancer petit Ă petit, en analysant les effets des actions menĂ©es pour le bien-ĂȘtre.
La durabilitĂ© ne se rĂ©sume pas Ă lâĂ©cologie pour les entreprises. Le bien-ĂȘtre des collaborateurs est tout aussi essentiel pour un avenir et un lieu de travail vĂ©ritablement durables.
Tout dâabord, il faut comprendre que toutes les entreprises, peu importe leur taille, ont un impact sur lâenvironnement. Elles utilisent des ressources naturelles pour produire des biens et des services, et ces activitĂ©s peuvent avoir des effets nĂ©gatifs. Les Ă©missions de gaz Ă effet de serre, la pollution de lâair et de lâeau, les microplastiques, la dĂ©gradation des sols et la destruction de la biodiversitĂ© ont des consĂ©quences directes sur la santĂ© humaine en termes de maladies respiratoires, dâallergies, de maladies cardiovasculaires, ou encore de cancers.
Les consommateurs optent de plus en plus pour des produits durables. BientĂŽt, il sera donc Ă©conomiquement irresponsable de ne pas entreprendre durablement. Mais il nây a pas que les consommateurs qui changent. Les entreprises qui mesurent leur impact Ă©cologique et adoptent des pratiques durables sont souvent perçues comme des employeurs plus attractifs et engagĂ©s. Les jeunes talents sont de plus en plus prĂ©occupĂ©s par lâenvironnement et la durabilitĂ© et ils recherchent des entreprises qui partagent leurs valeurs. Cela peut amĂ©liorer leur rĂ©putation et leur image de marque, et ainsi attirer plus de candidats qualifiĂ©s et motivĂ©s. Selon des enquĂȘtes menĂ©es par Deloitte, prĂšs de 75 % des millennials (nĂ©s entre 1981 et 1996) estiment que les entreprises doivent avoir un objectif social ou environnemental. Et prĂšs de 40% dâentre eux ont dĂ©jĂ refusĂ© des offres dâentreprises qui ne partageaient pas leurs valeurs.
Commencez doucement, mais commencez maintenant. En utilisant, par exemple, des outils de mesure de lâanalyse du cycle de vie, qui permettent dâĂ©valuer lâimpact environnemental dâun produit ou dâun service de la production Ă lâĂ©limination. RĂ©flĂ©chissez aussi Ă la nĂ©cessitĂ© rĂ©elle dâun emballage/produit/service
avant de le rendre plus durable. Osez ĂȘtre critique. Impliquez vos collaborateurs (fournisseurs et clients) dans le processus et identifiez ensemble les actions Ă mener Ă court et Ă long terme. Les SDG (Sustainable Development Goals) des Nations Unies forment une bonne base pour cet exercice.
Aujourdâhui, mesurer et communiquer son impact est un avantage concurrentiel. Demain, ce sera une obligation lĂ©gale. Il vaut donc mieux faire le choix de lâentrepreneuriat durable dĂšs maintenant afin dâĂȘtre bien prĂ©parĂ©. En Ă©valuant lâempreinte Ă©cologique dâune entreprise, on peut comprendre lâampleur de son impact et identifier les amĂ©liorations possibles. Outre les motivations Ă©conomiques, les entreprises peuvent ĂȘtre des moteurs de changement positif pour lâenvironnement et la sociĂ©tĂ©, ce qui est une raison largement suffisante pour se lancer.
Et puis il y a aussi cette incroyable satisfaction personnelle que lâon ressent quand on se remĂ©more sa journĂ©e de travail en tant quâentrepreneur durable. Cette fiertĂ© nâa pas de prix. La question devrait donc ĂȘtre prise Ă lâenvers : pourquoi votre entreprise ne sâengagerait-elle pas dans cette voie ? ïź
Et puis il y a cette incroyable satisfaction personnelle que lâon ressent quand on se remĂ©more sa journĂ©e de travail en tant quâentrepreneur durable.
â THOMAS DE GROOTE FONDATEUR DE RIVER CLEANUP
Pour les entreprises, lâESG et le dĂ©veloppement durable et responsable sont devenus des prioritĂ©s. Il en va de mĂȘme pour une entreprise productrice de tabac comme Philip Morris International (PMI). Mais dans son secteur dâactivitĂ© si spĂ©cifique, comment relĂšve-t-elle ces dĂ©fis ? En se rĂ©inventant complĂštement.
Pour les entreprises, la durabilitĂ© nâest plus seulement une obligation morale, câest un impĂ©ratif stratĂ©gique permettant dâallier rĂ©ussite Ă©conomique et responsabilitĂ©s sociales et environnementales. Adopter des pratiques durables leur permet de crĂ©er de la valeur, rĂ©duire les risques et contribuer Ă un avenir durable.
« Le dĂ©veloppement durable englobe de nombreux domaines », indique Aurora Marin, Sustainability Manager chez PMI. «PMI est actif dans plusieurs dâentre eux. Par exemple, via des programmes pour rĂ©duire la consommation dâĂ©nergie dans les usines, passer Ă lâĂ©lectricitĂ© verte et rendre la flotte de vĂ©hicules plus Ă©cologique. Mais nous ne pouvons pas tout faire seuls. Câest pourquoi nous suivons le parcours dâentreprise durable du VOKA, afin de renforcer notre stratĂ©gie interne en tenant compte des attentes externes et locales. »
« Chez nous, la durabilitĂ© passe Ă©galement par le respect de la diversitĂ© », poursuit Aurora. « Chacun, indĂ©pendamment de son Ăąge, de son sexe, de son appartenance ethnique et de ses orientations religieuses ou sexuelles, jouit des mĂȘmes opportunitĂ©s. La diversitĂ©, lâinclusion et la durabilitĂ© sont des principes de base. Nous les faisons mĂȘme Ă©valuer par des organismes spĂ©cialisĂ©s. Ce nâest donc pas un hasard si nous avons reçu le titre de «Top Employer» Ă plusieurs reprises. PMI a Ă©galement Ă©tĂ© lâune des premiĂšres multinationales Ă obtenir le certificat Equal Salary, attestant de la paritĂ© salariale entre hommes et femmes. »
Lâimpact sociĂ©tal potentiellement le plus important pour PMI rĂ©side peut-ĂȘtre dans sa recherche de meilleures alternatives pour
prĂšs dâun milliard de fumeurs dans le monde. « Beaucoup lâignorent, mais nous opĂ©rons actuellement une gigantesque transformation visant Ă arrĂȘter la commercialisation des cigarettes dans de nombreux endroits dâici 10 Ă 15 ans», dĂ©clare Elfriede Berger, Scientific Engagement Manager chez PMI.
Lâun des fers de lance de cette transformation est la recherche et le dĂ©veloppement. Ă NeuchĂątel, en Suisse, un millier de scientifiques et dâingĂ©nieurs travaillent au nouvel avenir de PMI, explique Elfriede. « Nous avons dĂ©jĂ investi plus de 10 milliards de dollars en R&D depuis 2008, gĂ©nĂ©rant quelque 1 700 nouveaux brevets. Nous sommes donc fiers de figurer dans le top 50 des entreprises ayant dĂ©posĂ© le plus de brevets en Europe. 99 % de notre budget de R&D est consacrĂ© Ă lâabandon progressif de la cigarette et au dĂ©veloppement dâalternatives moins risquĂ©es pour les fumeurs. »
PMI sâest Ă©galement engagĂ© dans la voie du dĂ©veloppement de produits ne contenant plus de nicotine. « En fĂ©vrier 2021, PMI a annoncĂ© son ambition de se dĂ©velopper vers le bienĂȘtre et les soins de santĂ©. CombinĂ©es Ă notre expertise en sciences de la vie, les acquisitions de Fertin, Vectura et OtiTopic en 2021 constituent une base pour le dĂ©veloppement de produits respiratoires et oraux. Cela offre des possibilitĂ©s dâadministrer rapidement et efficacement des produits de bien-ĂȘtre et de santĂ© existante. Par exemple, des traitements pour certaines affections cardiovasculaires ou des problĂšmes neurologiques tels que les migraines. Nous prĂ©voyons aussi des opportunitĂ©s dans le domaine de la gestion de la douleur. Dâici Ă 2025, ce secteur dâactivitĂ© devrait reprĂ©senter un milliard de dollars. »
Erreur sur la personne
Elfriede est familiĂšre du secteur pharmaceutique, ayant prĂ©cĂ©demment travaillĂ© pour Novartis, AbbVie et Johnson & Johnson. Nâest-il pas Ă©trange de passer de ce secteur Ă une entreprise principalement connue pour ses produits liĂ©s au tabac ? « Je vais ĂȘtre honnĂȘte : la premiĂšre fois que PMI mâa appelĂ©e, jâai cru quâil
y avait erreur sur la personne. Comme la plupart des gens, je ne savais pas que cette entreprise sâengageait dans une mutation gigantesque. Mais lorsque jâai commencĂ© Ă me renseigner, jâai dĂ©cidĂ© de sauter le pas ».
Auparavant, Elfriede sâoccupait principalement des dossiers de remboursement de mĂ©dicaments. Ce qui impliquait de nombreux contacts avec les mĂ©decins et une lecture assidue dâĂ©tudes mĂ©dicales et dâessais cliniques. « De ce point de vue, peu de choses ont changĂ©. Mon travail dans lâindustrie pharmaceutique visait avant tout Ă rapprocher la mĂ©decine des patients et Ă accroĂźtre lâaccessibilitĂ© de la mĂ©decine. Chez PMI, grĂące Ă lâavenir sans tabac que nous prĂ©parons, je peux Ă©galement avoir un impact sur la santĂ© publique. Et ce, Ă trĂšs grande Ă©chelle, ce qui me procure une intense motivation ».
Actif depuis 1847, PMI employant aujourdâhui quelque 71 000 personnes, est active dans 180 pays et rĂ©alisant un chiffre dâaffaires de 76 milliards de dollars. PMI a annoncĂ© quâavec ses alternatives sans fumĂ©e, elle visait Ă remplacer les cigarettes le plus rapidement possible et de devenir complĂštement sans fumĂ©e.
Elfriede Berger Scientific Engagement Manager
Regardez autour de vous. Vous voyez Bruxelles changer ? Oui, la capitale met le cap vers une Ă©conomie plus durable et circulaire. Avec son habitat moins Ă©nergivore, une mobilitĂ© plus douce et de lâemploi pour tous. Au cĆur de ce projet, il y a le port de Bruxelles, ses entreprises de construction, son terminal Ă conteneurs et ses bateaux. Le transport le moins polluant. Oui, câest ici que cette nouvelle Ă©conomie prend sa source. Cela fait partie de notre masterplan. Alors startups, crĂ©ateurs, visionnaires⊠soyez les bienvenus au cĆur de la transformation bruxelloise.