ETUDE D’IMPACT
le prolongement des parois moulées vers des horizons naturellement peu perméables. Une fiche « hydraulique de parois moulée », qui correspond à la profondeur que la paroi moulée doit atteindre pour limiter le débit résiduel significativement, est alors définie. La fiche hydraulique est nécessairement équivalente ou plus profonde que la fiche mécanique qui correspond à la profondeur que doit atteindre la paroi moulée pour assurer uniquement la stabilité mécanique de l’ouvrage ;
le prolongement des parois moulées par une jupe injectée atteignant un horizon naturellement peu perméable. La réalisation d’une jupe injectée consiste à créer un rideau d’injection de sols sous les parois moulées avec un coulis de bentonite-ciment destiné à colmater les fissures ou pores des terrains de sorte à réduire artificiellement sa perméabilité naturelle. Les parois moulées ont généralement une épaisseur de 2 à 3 mètres. Cette technique permet de réduire significativement la perméabilité des terrains en place mais, à la différence de la paroi moulée, ne permet pas de rendre totalement étanche le rideau de terrain injecté. Cette technique est privilégiée dans les terrains durs qui sont difficiles à forer pour poser des panneaux de parois moulées comme dans les Calcaire grossiers par exemple,
la mise en place en pied de parois moulées d’un fond ou « bouchon » injecté. Un bouchon injecté est réalisé depuis le sol. Cette technique consiste à injecter les terrains en place en profondeur d’un coulis de bentonite-ciment par un réseau de forages au maillage serré. L’objectif est ici aussi de réduire artificiellement sur une épaisseur maîtrisée (environ 3 à 5 mètres) la perméabilité des terrains en place de sorte à limiter significativement le débit d’épuisement. Généralement, un bouchon injectée est réalisé dès lors qu’aucun horizon naturellement peu perméable n’est pas atteignable par une paroi moulée ou une jupe injectée dans des conditions raisonnables (c’est-à-dire quand les horizons naturellement peu perméables sont trop profonds) ;
le prolongement des parois moulées par une jupe injectée et la mise en place d’un bouchon injecté en pied de jupe. Il s’agit cette fois d’une combinaison des deux techniques précédentes. Cette solution est privilégiée lorsque les terrains concernés sont trop résistants pour la pose de parois moulées profondes et lorsque qu’il n’existe pas d’horizons peu perméables sous les parois moulées à une profondeur raisonnable.
Le schéma ci-dessus présente le concept des gares permettant ainsi de mieux appréhender les propos qui suivent.
HYDROGEOLOGIE
Conception de gares étanches – deux configurations possibles (cas A : paroi moulée ancrée dans une couche imperméable ; cas B : paroi moulée avec ajout d’un bouchon injecté) (Source : Société du Grand Paris)
Pour les rameaux (parties horizontales) de connexion, entre les ouvrages annexes et le tunnel ou ouvrage principal, il est prévu l’injection au préalable des terrains en place avant creusement de sorte à réduire significativement les venues d’eau. Il est important de souligner que des solutions de réduction de débit d’épuisement ont été considérées comme nécessaires dès lors que le contexte hydrogéologique n’apparaissait pas suffisamment favorable pour obtenir des débits d’épuisement limités sans dispositions particulières. En effet, le choix de la solution constructive à adopter est fonction du débit d’épuisement envisageable. Dans un premier temps, une évaluation du débit d’épuisement est réalisée en tenant compte uniquement de la géométrie des parois moulées imposée par les caractéristiques mécaniques des sols. Si le calcul indique des débits faibles, aucune solution complémentaire est testée car non nécessaire. Si le calcul montre un débit potentiellement important alors des solutions de réduction complémentaires sont envisagées selon le contexte géologique local. L’efficacité de ces solutions en termes de réduction de débit est testée par calcul. Au stade actuel, les caractéristiques hydrogéologiques des terrains qui sont retenues pour évaluer si une solution constructive complémentaire est nécessaire sont plutôt défavorables (c’est-à-dire dans la tranche haute des perméabilités attendues). Ainsi, une solution de réduction de débit résiduel a été retenue dès lors que les parois moulées ne pénètrent pas dans un horizon franchement peu perméable (comme des argiles). Les essais en cours permettront de préciser les caractéristiques hydrogéologiques des aquifères concernés au droit de chaque gare. Si la perméabilité des terrains devait être beaucoup plus modérée de ce qui est considérée actuellement, la mise en œuvre de solutions de limitation de débit résiduel pourra ne plus apparaître comme indispensable. Pour que cette optimisation soit envisageable, la perméabilité des terrains en place devra être suffisamment basse pour que le débit d’épuisement attendu soit au moins aussi limité que celui qui est considérée actuellement avec les solutions de réduction de débit d’ores et déjà prévues.
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Réseau de Transport Public du Grand Paris / Ligne 15 Sud (rouge)
Pièce B3 : « Analyse des impacts et présentation des mesures associées »