Cette nouvelle année est marquée par la phase PRO des études du lycée Tani Malandi mais également par la future réalisation de la maison du projet. Durant ce premier trimestre de l’année scolaire, plusieurs événements ont stimulé les activités de la permanence :
L’exposition sur l’artiste mahorais LOUTFY qui a eu lieu depuis le 19 septembre a accueilli près de 200 visiteurs dont 6 classes du lycée général et professionnel ! Une véritable réussite pour le développement de la culture à Mayotte. Nous revenons sur cet événement dans ce numéro.
Outre les Journées Nationales de l’Architecture (JNA), les expositions avec l’association BAM ! ou encore les travaux de l’association Likoli Dago, LA PERMANENCE s’est investie dans la journée mondiale de lutte contre le Sida en créant un stand de prévention et d’écoute des lycéens au cœur de la SEP.
Comme à chaque édition, nous vous présentons l’avancement des recherches sur le BAMBOU à Mayotte et le développement de la filière, en passant par les moyens de traitement.
Cette nouvelle année est pour nous l’occasion de planifier la construction de la MAISON DU PROJET avec des partenaires extérieurs. Nous vous présenterons les dernières décisions et volontés autour du projet.
Enfin nous vous ferons rencontrer les derniers PARTENAIRES de la permanence.
BONNE LECTURE!
La phase études de projet dite PRO est une étape ultime dans la conception. Son objectif est de définir avec précision les choix architecturaux, techniques et financiers du projet.
Cette phase s’appuie obligatoirement sur des données géotechniques et topographiques pertinentes et suffisamment représentatives pour le site.
Ainsi, cette phase marque l’aboutissement des études préliminaires et permet dans les détails d’envisager la réalisation.
En effet, la phase PRO, si elle détermine l’ensemble du projet, n’a vocation à définir les détails que pour anticiper et permettre la construction selon la vison de l’architecte et les besoins de son client.
Etant donné son caractère essentiel et la taille du projet, la phase PRO pour le futur lycée dure cinq mois.
Dans le cas du projet, l’ensemble des espaces sont déjà clairement définis et les grands principes sont déjà détaillés. Ainsi cette phase va approfondir et solutionner des systèmes techniques.
Elle va entrer dans une échelle très proche de celle du prototype pour penser et envisager chaque jonction, chaque assemblage, chaque liaison. Rappelons que le lycée est un challenge dans sa conception bioclimatique et biosourcée. Cette volonté de construire autrement nécessite de corroborer les hypothèses constructives préalables et maintenant de les définir de manière exhaustive.
Une fois l’ensemble dessiné, les plans seront soumis aux entrepreneurs qui répondront au marché. De ce fait, soit ils s’appuieront sur les propositions techniques faites par le groupement de MOE, soit ils proposeront des solutions alternatives selon leurs expériences et visions constructives.
L’objectif étant d’apporter au MO une solution claire et objective sur la manière la plus efficace de réaliser son projet.
phase PRO va permettre la consultation des entreprises ce qui présage du démarrage du chantier tant attendu par les mahorais.
Comme à chaque édition nous vous décrivons un peu plus le parti architectural défendu lors du concours.
Les cheminements dessinent un lacis entre la densité des bâtiments. Ils convergent vers la grande cour-jardin de 1 000 m2 ouverte au centre du projet, lieu de rencontre entre l’enseignement professionnel, l’enseignement général et les espaces de vie scolaire. Facile à surveiller, elle reste pourtant ouverte, connectée visuellement à la végétation des jardins intérieurs.
Coursives, préaux, decks en bois, emmarchements et rampes dessinent des circulations extérieures fluides, couvertes et/ou ombragées, où les élèves peuvent tracer librement leur parcours, s’arrêter ici ou là dans les entre-deux. Les murs de soutènement en basalte local, loin de marquer une limite, deviennent autant de sièges où s’asseoir pour une halte, en lien avec les coursives des bâtiments d’enseignement.
La longue galerie principale attire le regard depuis l’entrée vers l’arrière- plan des collines boisées, ponctuée de bancs ombragés où les lycéens se retrouvent par petits groupes. C’est de là qu’ils peuvent regagner les classes par les coursives et les escaliers de chaque bâtiment.
Les cheminements et les jardins, constamment en vue depuis les transparences des bâtiments d’enseignement, sont faciles à surveiller. Tout en favorisant des déplacements aisés et sécurisés, ils se révèlent comme de véritables lieux d’usage, appropriables, qui rendent tangibles l’ancrage dans le territoire. Un territoire parcouru et vécu.
Démarrage ÉTUDES Janvier 2021
Rendu APS Septembre 2021
Modification APD Juillet 2022
NOUS SOMMES ICI
Dépôt PC Janvier 2023
Rendu DCE Avril 2023
PHASE CONCEPTION / 26 mois
Rendu ESQUISSE Mars 2021
Rendu APD Février 2022
Démarrage PRO Septembre 2023
Rendu PRO Janvier 2023
APPEL OFFRE Juin 2023
APS : Avant-Projet Sommaire
APD : Avant-Projet Définitif PC : Permis de Construire
PRO : études de Projet DCE : Dossier de Consultation des Entreprises OS : Ordre de Service
Le démarrage des travaux est prévu pour Janvier 2024
Notification MARCHÉS
Décembre 2023
MARCHÉ TRAVAUX / 7 mois
Phase 1 TRAVAUX Janvier 2024
Phase 2 TRAVAUX Janvier 2026
Fin TRAVAUX Aout 2027
RÉALISATION - TRAVAUX / 44 mois
OS TRAVAUX Janvier 2024
Dans l’objectif d’utiliser le bambou en façade sur le projet, une demande d’ATEX est en cours. Le bambou n’étant pas un matériau conventionnel cette appréciation permettra de garantir de son bon usage.
L’appréciation est délivrée par un comité d’experts de l’établissement public CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Elle a pour vocation à étudier un dossier réalisé par le maître d’œuvre accompagné d’un rapporteur désigné par l’établissement public.
Cette démarche d’accompagnement vise à permettre l’emploi de techniques qui n’ont pas encore fait l’objet d’un avis technique.
Il s’agit d’une démarche « rapide » d’homologation temporaire d’un procédé ou d’un système de construction.
Il existe trois types d’ATEX :
L’Atex « a » : pour les produits, matériaux, composants, équipements ou procédés pour lesquels il n’existe pas d’avis technique portant sur un système similaire. L’Atex est délivrée sur la base des éléments fournis par le demandeur. Ils concernent :
• les caractéristiques de l’innovation à expérimenter et son domaine d’emploi ;
• la nature et l’importance de l’expérimentation estimée nécessaire soit pour sa mise au point, soit pour constituer des références suffisantes avant le dépôt d’une demande d’avis technique.
L’Atex « b » : pour tout projet de réalisation mettant en œuvre, à titre expérimental, une ou plusieurs techniques non traditionnelles, mais n’ayant pas encore fait l’objet de cette procédure. Le demandeur doit fournir les éléments suivants :
• la nature, l’importance et la localisation des projets programmés ;
• les techniques utilisées ;
• les intervenants du projet : maître d’ouvrage, maître d’œuvre, contrôleur technique, etc.
L’Atex « c » : pour l’application à de nouvelles réalisations expérimentales d’une ou plusieurs techniques ayant déjà fait l’objet d’une Atex b uniquement.
Dans le cas du lycée une Atex de type A était souhaitée mais au vu des délais plus longs que pour le type B, les ingénieurs en charge de la rédaction du dossier technique préconisent une Atex de type B.
Ce mois-ci nous vous présentons : ALIZÉ CONSEIL
Intervenant sur le projet en tant qu’économiste de la construction l’entreprise s´appuie sur les estimations des différents BET, et réalise les descriptifs des corps d´états architecturaux. Sa mission comprend ainsi la réalisation des différentes phases d’études financières et la synthèse des estimations économiques dans un relais étroit avec l’architecte mandataire.
Représentée par Pierre TALBOT, ingénieur INSA, économiste et ancien gérant d’EQUATION (bureau d’étude pluridisciplinaire à la Réunion), Alizé Conseil est un bureau d’études et de maîtrise d’œuvre basée à Mayotte et spécialisé dans la conception, la réalisation et la promotion de commerces, bureaux et logements.
Créé par Louis Delord en 1997, puis repris en 2009 par Mr TALBOT, ALIZE CONSEIL intervient traditionnellement sur des opérations de «valorisation patrimoniale» consistant à réaliser des bâtiments, mis en location, pour le compte de différents clients, propriétaires fonciers.
Ce service de «A à Z», fait appel à aux compétences spécifiques de l’entreprise et aux partenariats en matière d’assistance à Maître d’Ouvrage, d’Architecture et de Maîtrise d’Œuvre.
Alizé Conseil est aussi positionnée sur des missions plus classiques de Maîtrise d’Œuvre type loi MOP, en co-traitance avec Architectes et BET spécialisés. Elle y réalise généralement les missions d’économie de la construction d’OPC mais aussi parfois de DET.
2022
Pierre TALBOT
Gérant d’Alizé Conseil Co-gérant d’Endémik Mayotte
COMPETENCES--------------------------------------------
Maîtrise d’œuvre Equation à la Réunion (1M€ de CA, 10 société de Maîtrise d’œuvre Alizé conseil à Mayotte et Architecture à la Réunion et de ENDEMIK Mayotte.
Pierre TALBOT
(Maîtrise d'Ouvrage, coordination de chantier, Maîtrise
Pour cette nouvelle année scolaire et après avoir exposé les matériaux locaux comme le bambou, le bois, la terre et même le réemploi, la permanence a décidé de mettre à l’honneur un artiste de Chirongui.
Dans cette volonté de valoriser le patrimoine local, la permanence a opté pour la valorisation de la culture mahoraise, à la fois comme un exemple de réussite pour les jeunes mais également comme moyen d’étendre et de faire connaitre les pratiques de ce fundi du bambou, de ce peintre, sculpteur et chanteur, le dénommé LOUTFY.
Au delà de l’exposition qui présente l’œuvre de l’artiste, cet événement était l’occasion pour les élèves et les visiteurs de s’intéresser à une réflexion beaucoup plus profonde sur leur territoire. En effet Loutfy cherche à valoriser la culture mahoraise dans ses peintures mais également dans ses sculptures. On retrouve beaucoup de représentations de paysages mais aussi de costumes traditionnels, comme si l’artiste faisait un inventaire pour figer dans le temps l’identité mahoraise.
Il questionne les matériaux locaux et exprime une poétique qui lui est propre. On remarquera ses maquettes articulées dont le public était particulièrement impressionné.
Mais Loutfy, au-delà de son art est avant tout un homme sage qui exprime le lien entre la tradition et la modernité. Fort de son verbe il raconte, conte et trouve les mots pour s’adresser à tous les publics. Tantôt artiste, tantôt citoyen il capte l’attention avec ses positions tantôt poétiques, tantôt politiques.
L’exposition a attiré près de 200 visiteurs, un véritable succès pour Loutfy
Créée à l’initiative du Rectorat la permanence architecturale joue un rôle de trait d’union entre différents publics. Elle est le lieu où s’articulent les dynamiques liées à la construction du lycée. Pensée comme un lieu de découverte et de partage elle se définie selon quatre points clés !
La MÉDIATION, la PÉDAGOGIE, le DÉVELOPPEMENT et la COMMUNICATION.
Depuis la rentrée scolaire la permanence a accueilli 4 stagiaires. Ce qui lui a permis d’avancer sur la création d’une maquette du futur lycée au 200e mais également sur la maison du projet. Une nouvelle enseigne réalisée en bambou a été installée et lui permet d’avoir une meilleure visibilité depuis la rue.
Ainsi des prototypes mais aussi des créations sont venus enrichir les recherches de la permanence sur le bambou mais également sur la maison du projet.
De plus en plus de visiteurs nous rencontrent à l’image de la Maison des Familles de Tsimkoura accompagnant parents et enfants ; mais également des personnes travaillant à la CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Mayotte) ou au Musée de Mayotte.
Autant de personnes qui enrichissent notre réseau et nous font connaitre sur l’île et plus particulièrement dans le Sud.
Ces visites nous confortent dans nos pratiques et témoignent de la visibilité que la permanence gagne au fur et à mesure de ses actions.
Des enfants, des ados et des parents nous rendant visite afin de découvrir le lycée
L’exposition et la maison du projet ont particulièrement attiré les regards des visiteurs
Durant ce premier trimestre scolaire la permanence a participé à plusieurs actions et événements.
Les 14,15 et 16 octobre ont eu lieu les Journées Nationales de l’Architecture où la permanence a ouvert ses portes au public pour expliquer l’architecture. En partenariat avec le CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) un architecte conseil était présent pour répondre aux questions du public.
Le 15 octobre la permanence, avec l’association BAM!, ont participé à la deuxième édition du festival YES KO GREEN, organisé à Mzouasia. Cet éco festival musical organisé par l’association Yes We Can Nette, présentait des actions artistiques de sensibilisation au développement durable. La permanence présentait les constructions en bambou de Mayotte mettant à l’honneur ce matériau durable tandis que BAM! y présentait les pratiques traditionnelles relatives au matériau.
Le 01 décembre a eu lieu la journée mondiale de lutte contre le sida. La permanence avec ses stagiaires de la SEP de Chirongui ont réalisé un stand de prévention destiné à sensibiliser les élèves aux risques encourus lors de pratiques sexuelles. Lancée à l’initiative de Marie Rastouil (enseignante en prévention, santé et environnement) ainsi que de Madame Bayrou (Infirmière) cette journée a été très bien accueillie par les élèves et l’ensemble du personnel du lycée. Pour la permanence au-delà de manifester une fois encore un engagement sur le territoire a utilisé cet événement pour magnifier le bambou au travers d’une création simple et transportable.
Enfin, le 03 décembre, l’association Likoli Dago que nous vous avions présentée dans le dernier Cahier a organisé une exposition à l’ancien tribunal de Mamoudzou. Pour elle se fut l’occasion de rappeler que le site va être réhabilité en un lieu culturel pluridisciplinaire et pour la permanence de parler de ses actions mais surtout du bambou dans la construction locale.
Toujours engagée la permanence continue ses activités de médiation, de pédagogie et de développement.
La permanence à l’exposition de Likoli Dago
Le stand en bambou pour à la journée mondiale de lutte contre le sida
La phase APD a précisé l’emploi du bambou sur les façades du lycée tandis que la phase PRO doit déterminer avec précisions les assemblages et les systèmes de fixation des bambous. Mais également leur maintenance et leur traitement.
Sur ce dernier point la permanence s’est rapprochée de différents laboratoires et industriels. Si les tests réalisés par la permanence sur le traitement à l’eau de mer ne sont pas concluant, du fait du nombre trop faible de bambous testés ainsi que du temps trop court pour évaluer la dégradation, les professionnels mettent en garde sur le fait que la façade du lycée soit exposée à la pluie. Ce qui pourrait lessiver le sel de mer et ainsi détruire la barrière répulsive.
Une autre piste a alors été explorée : le thermotraitement. Il s’agit d’un traitement qui porte le bambou (le bois à l’origine) à une température comprise entre 100°C et 280°C. Ce procédé aussi appelé carbonisation brûle les sucres compris dans le matériau le rendant plus stable et moins sensible aux attaques des prédateurs. Selon le Gret, au Vietnam le procédé peut être obtenu en plaçant les chaumes dans une cuve sous pression (4.5 atm) et chauffée entre 150 et 170°C pendant 2 à 3 heures.
Cette technique prometteuse et écologique nous a séduite sauf qu’il n’y a pas de cuve à Mayotte permettant cela. Il existe bien une cuve d’aspersion pour traiter les bois à la scierie de Coconi, mais l’aspersion reste un traitement de surface qui au même titre que l’eau de mer risque d’être lessivé dans le temps en plus de polluer les sols.
Le principal désavantage du thermo-traitement est son coût initial d’investissement et son coût de fonctionnement pour chauffer la cuve et la mettre sous pression. Toutefois si cette énergie est nécessaire le gain écologique est indéniable. Ainsi la permanence s’est rapprochée d’entreprises de La Réunion pour trouver une cuve de thermotraitement. Pour l’instant les recherches ne sont pas concluantes car beaucoup d’entreprises utilisent la technique autoclave qui consiste à injecter des produits de conservation dans les fibres du bois.
Il existe un orgue entièrement construit en bambou dans l’église Saint -Joseph de Las Pinas aux Philippines. C’est le père Diego Cera qui commanda sa construction au XIXe siècle et il fut achevé en 1824. Déclaré Trésor culturel national des Philippines en 2003, l’orgue a toutefois été restauré en 1972. Il se compose de 902 tuyaux de bambous. L’histoire raconte que pour assurer sa préservation dans le temps, les bambous ont été enterrés pendant un an dans le sable d’une plage !
Dans nos recherches perpétuelles sur l’utilisation du bambou nous nous sommes intéressés aux normes ISO qui existent déjà.
En effet l’INBAR a établi une série de normes internationales sur l’utilisation du bambou. Elles décrivent les préconisations en termes de durabilité mais également de résistance mécanique. Les travaux de l’architecte Simon Velez sur La variété Guadua, considérée comme l’essence de bambou la plus résistante au monde, ont participé à cette normalisation.
Ainsi, les normes conseillent, pour une utilisation en structure de créer des connections métalliques entre les chaumes de type tige filetée et écrou. Mais également de remplir les entre-nœuds concernés par du mortier dans l’objectif de limiter les mouvements de frottement de la tige dans le chaume. Ce qui risquerait d’affaiblir la connexion dans le temps.
Cette technique de perçage et de remplissage au mortier serait trop laborieuse pour l’envisager sur la future façade du lycée. En effet au regard du nombre de bambous nécessaires, une solution plus simple et plus efficace doit être trouvée.
Toutefois nous avons voulu tester ce type d’assemblage pour un prototype de la maison du projet et également pour le stand de la journée mondiale de lutte contre le sida.
Le premier constat est qu’une sélection des bambous est nécessaire, si Vulgaris n’est pas réputé pour sa durabilité il peut toutefois en partie basse être très épais, ce qui lui confère une très bonne résistance.
Ainsi nous avons choisi les parties basses des chaumes pour nos assemblages et effectivement le résultat est très satisfaisant.
Nous attendons de voir l’évolution des structures dans le temps.
Dans le précédent Cahier nous vous présentions quelques exemples d’architectures ou d’éléments d’architecture en bambou et à Mayotte.
Afin de continuer la promotion du bambou, nous avons décidé de vous présenter d’autres créations, objets et architectures présents à Mayotte.
Bien que l’image du bambou soit encore teintée d’appréhension, beaucoup de particuliers et d’entreprises font le choix du bambou pour des raisons esthétiques, de tradition, d’économie ou environnementales.
Si le Mbiwi ne se pense pas autrement qu’en bambou, beaucoup d’objets peuvent être réalisés en bambous qu’ils soient fonctionnels, décoratifs ou les deux.
Voici quelques exemples de nos découvertes.
De haut en bas : Lampe en cours de création par Mdéré, un jeune cérateur mahorais. Bar Restaurant Le Makwé à Tsararano Serre agricole à Coconi Façade d’une habitation à Longoni
Pour définir son implantation, au regard des espaces disponibles actuellement par le rectorat à Chirongui, il a finalement été acté qu’elle se positionnera sur le site actuel du lycée et sera démontée et remontée lors du chantier.
Dans la volonté du rectorat d’offrir aux élèves un espace libre suffisamment large pour accueillir des événements et manifestations étudiantes, la maison du projet s’est déclinée en une série de quatre farés ; qui à terme formeront un ensemble combin afin de proposer un espace adapté aux besoins des élèves.
Ainsi avant la construction du lycée, elle se déclinera en quatre micro architectures qui pourront se combiner en une structure nouvelle ou former un « village » pour les lycéens une fois le projet achevé.
La recherche de sites d’implantation suffisamment larges pour accueillir un bâtiment unique étant compromise par le manque d’espace. Cette solution judicieuse a été apportée par le rectorat avec l’appui de la permanence qui apprécie l’idée du caractère déclinable et combinable de la structure. Cela offre une liberté à la fois dans l’aménagement mais également dans la conception.
De ce fait lors des premières recherches la structure porteuse de la maison du projet s’appuyait sur un système triangulaire capable de s’étendre. Après une réflexion plus poussée, cette structure en triangle sera conservée mais une économie de matière doit être envisagée pour des raisons de fourniture de la matière et des raisons de cohérence entre les dimensions des farés et la masse de la structure.
Pour récapituler la proposition qui a été présentée au rectorat (voir page de droite) a été bien accueillie mais pour des raisons de manque d’espace, cette proposition sera éclatée en plusieurs farés qui, soit se recombineront en une structure unique, soit formeront une ambiance spécifique de « village des lycéens ».
L’implantation définitive du projet se situera dans la réserve foncière prévue à la fin du chantier. A savoir au niveau de l’actuel parking qui sera aménagé en espace paysager.
Recherche sur la structure triangulaire de la maison du projet.
Dans ce numéro nous vous présentons des entreprises partenaires. En effet, l’entreprise locale Batimétal nous a accompagnés dans la réalisation du prototype de façade en bambou en fabriquant les lisses de fixation des bambous, en acier galvanisé.
La SMAC quant a elle nous accompagne comme expert en enveloppe des bâtiments. Toujours en recherche de marché innovants, le groupe s’intéresse au bambou depuis plusieurs années et souhaite créer un partenariat afin que l’on puisse trouver les solutions techniques en termes de durabilité, de résistance et de fixation aux futures façades du lycée.
La SMAC a déjà réalisé des bardages en bambous à Mayotte et leur retour d’expérience est apprécié.
Enfin BambooNeem est une jeune et petite entreprise familiale Réunionnaise qui se spécialise dans la construction en bambou et la formation de particuliers et professionnels. Positionnés comme acteurs du changement, les collaborateurs sont porteurs d’innovations pragmatiques pour une société plus responsable et pour accompagner les politiques publiques et privées dans les domaines technologiques et économiques de demain.
Fort d’une expérience pluridisciplinaire et spécialisée en construction en bambou, ce partenaire nous semble idéal à la fois pour nous conseiller mais également pour former les artisans mahorais.
Ainsi, une équipe s’est formée avec plusieurs axes de recherches : une sur la création du prototype de façade, une sur la fourniture du matériau et une sur la mise en œuvre en structure du bambou pour la maison du projet.
Fort de notre réseau alimenté depuis plus d’un an maintenant, nous dessinons une stratégie afin de pouvoir réaliser nos objectifs quant à l’utilisation du bambou de Mayotte.
Créée en 2008 dans la zone industrielle de Kawéni (Mayotte), Batimétal vous propose des solutions de qualité en matière de serrurerie et de fabrication de structures métalliques (portes, portails, grilles…) et métallotextiles (auvents, préaux, tribunes…).
est née tout simplement de l’amour profond que nous portons à cette herbe géante fascinante : le bambou.
Tout au long de ces décennies d’exercice professionnel dans l’urbanisme, l’aménagement, la construction et l’énergie, le gérant, Christophe RAT, a souvent croisé le bambou, comme chacun d’entre nous. La question est souvent revenue de l’utiliser à La Réunion, terre de bambou, à diverses fins, et de le développer. Divers artisans, designers et architectes l’utilisent ici et ont fait la preuve de son potentiel avec de grands ouvrages.
Rue Cavani Bé, Chirongui (entre le Pôle Culturel et le Lycée) Lundi - Mercredi - Vendredi 8h30-12h00 et 13h30-17h
est une entreprise spécialisée dans les travaux de l’enveloppe des bâtiments : étanchéité de toitures terrasses et toitures photovoltaïques façades architecturales, bardage, couverture, rénovation énergétique et revêtements de sol en asphalte. Forte d’une histoire débutée en 1884 et riche de ses évolutions, SMAC a su s’imposer comme l’expert français de l’enveloppe du bâtiment et le leader sur les métiers de l’étanchéité.
Les partenariats ont plusieurs objectifs importants, à savoir : Créer une synergie autour de projets pédagogiques et culturels Partager les connaissances, moyens et outils Élargir et améliorer la communication et la visibilité de chacun Optimiser les actions par la mutualisation des efforts
Adresse:
2a Rue Cavani Bé (entre le pôle culturel et le lycée) 97620 Chirongui Tel : 06 39 09 09 09
Mail : lapermanence@lycée-chirongui.fr
NyumbambuPermanence Architecturale
Crédits photographiques : page 23 (1) © BAM ! autres crédits © Endémik Mayotte
