Newsletter n°11 - février 2014

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I N D I S P E N S A B L E

Newsletter n°11 - Février 2014

SPORT :

DOSSIERS : Les systèmes d’information à l’IEP

La Semaine des Arts : pour l’humour de l’art

Pape Diouf se livre sur son parcours

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EDITO A JOUR DE PARFAITES NUITS PAR LE P R . C H R I S T I A N D U VA L

Ce furent des semaines qu’affecte notre belle maison. Il y avait de l’énergie, de la créativité, du talent : tout ce dont rêve un chef d’entreprise, un responsable d’administration, un entraîneur d’équipe. La semaine des arts a dégainé vite et touché au but, comme ses affiches inventives, mais sucrées, le laissaient entendre. Quel bonheur de s’arrêter au détour d’un couloir pour suivre une saynète

de théâtre et s’étonner au passage de débusquer trois étudiants, méconnaissables dans leurs habits de scène. Quelle belle image que celle de ce parvis où une troupe improvisée a fait valser les conventions, pour claquer quelques pas de danse devant le passant honnête et interloqué. Quelles solides audaces enfin, qui ont transformé l’amphi Etienne en piste aux étoiles, ou le patio, en dance floor, avec le silence complice de nos saints riverains. Nos étudiants se sont inscrits dans cette dynamique qui veut que, rassemblé, on peut balayer les doutes, les obstacles, les inerties. Cette semaine rejoint dans sa qualité le Prix Mirabeau dont l’organisation avait été confiée cette année aux iepiens aixois. Ils ont largement dépassé les ambitions légitimes que nos écoles avaient investies dans cette

Directeur de rédaction : Christian Duval Responsables du comité éditorial : Noëlline Souris et Hervé Nedelec Rédacteurs : Julia Bihl, Nadège Desquiens, Charlotte Méritan, Raphaëlle Orenbuch Remerciements : Gaëlle Fabre, Xavier Peisson Crédits Photos : Club Photos Sciences Po Aix, Service communication, Nadège Desquiens, Julia Bihl Mise en page : Pauline Febvey Sciences Po Aix Infos : 25 rue Gaston de Saporta,

prestigieuse rencontre. L’important n’était pas simplement de participer, mais, en cette édition 2014, d’assumer la responsabilité de réunir sur une scène prestigieuse – le Grand Théâtre de Provence – tout ce que la Science politique donne de meilleur. L’agora a été investie de belle manière et le poids des mots s’est installé, cette soirée-là, sous le regard séculaire de Mirabeau. Il a pu constater que l’art oratoire suivait toujours son cours. Jamais en ce début d’année, la vie associative de l’IEP n’avait autant justifié son droit de cité. Nous pouvons en être tous fiers.

SO MMAIRE Edito

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En bref

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DOSSIER : Systèmes d’information à l’IEP

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Excellence

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Sport : interview de Pape Diouf

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Aixpats

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Associations

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Témoignage

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E R R AT U M L’article “Bienvenue Georges Nikakis” de l’édition précédente était de Julia Bihl et non de Charlotte Méritan.

DES MÉDECINS À L’IEP Lancée en 2012, la formation de Management des pôles hospitaliers connaît un succès croissant auprès des médecins. Jean-Paul Gassend, professeur à l’IEP, directeur d’hôpital de formation, accueillera la troisième promotion en janvier prochain. Ces universitaires hospitaliers profitent ainsi des références pédagogiques de l’école pour enrichir leur culture avec un aspect économique et managérial. La formation est sanctionnée par un certificat et elle propose un séminaire sur un thème lié à la santé, auquel tous les étudiants sont invités à assister. R.O.

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EN BREF ÉVÉNEMENT Le Forum des Carrières et le Forum des Masters sont deux étapes du « Parcours réussite », organisées le mardi 14 janvier pour les étudiants.

UN FORUM, DES CARRIÈRES

LES MASTERS DÉCRYPTÉS

Quatre tables rondes réparties par thème se sont succédées de 9h à 18h, dans l’amphithéâtre René Cassin de l’IEP. Des diplômés de l’établissement viennent parler de la carrière dans laquelle ils se sont engagés après Sciences Po. Ils répondent aux questions des étudiants sur l’adéquation des différents cursus à l’employabilité et les rassurent aussi. Les intervenants comptent toutes les générations sorties de Sciences Po Aix, l’école ayant été créée en 1956 soit près de sept classes d’âge! Ces rencontres révèlent une grande diversité de parcours post cursus. Les jeunes intervenants sortis en 2010 ou 2012 de l’IEP ont pu témoigner de réussites fulgurantes. Sciences Po leur a apporté une capacité de synthèse, pour dégager

Depuis 5 ans maintenant, l’Espace Pro donne la possibilité aux étudiants de 2A et 4A de découvrir l’offre de masters 2, afin de réfléchir, préparer et affiner leur projet professionnel personnel. Le principe : une petite salle, d’une dizaine d’étudiants à plus de cinquante, et le professeur qui présente et répond aux interrogations sur le Master 2 qu’il dirige. Sciences Po Aix offre 16 spécialités de master différentes. Les conférences se sont enchaînées tout l’après-midi jusqu’à 19 h, laissant 30 minutes à chaque intervenant pour présenter enseignements, activités proposées, spécificités du parcours et débouchés professionnels. A l’issue, les étudiants ont toutes les cartes en main pour définir leur choix d’orientation.

les enjeux et s’inscrire dans une stratégie pertinente. La culture générale est particulièrement un atout à les entendre car elle permet de comprendre le fonctionnement de l’entreprise et son secteur d’activité. L’importance de se constituer un réseau est revenu comme un leitmotiv. N’est-ce pas grâce à lui que tous se sont réunis ce jour-là. N.D.

N.D.

ADMINISTRATIF SCIENCES PO AIX ALUMNI L’Association des Diplômés de Sciences Po Aix est devenue « Sciences Po Aix Alumni ». Le terme vient du mot latin alumni (ancien élève), et désigne les regroupements de diplômés des grandes écoles. Cette dénomination marque un tournant : Sciences Po Aix Alumni et l’Espace Pro s’associent pour mener à bien leurs projets en matière d’insertion professionnelle. Dans ce but, un portail internet est accessible à tous les diplômés, étudiants et partenaires. Ils s’y retrouvent pour former des réseaux

par secteur d’activité. On y trouve des offres d’emploi et de stage, l’annuaire en ligne de tous les diplômés, et l’actualité de l’association. Au sein de l’Espace Pro, Anne Balas est en charge des relations avec Sciences Po Aix Alumni, et travaille au développement des carrières des étudiants comme des diplômés. Marie-Alice Le Corre est en charge des relations avec les étudiants et les diplômés, de l’administration du site et de la promotion de l’association. N.D.

PORTRAIT DE DIPLÔMÉE ALEXANDRA IVACHEFF,

RESPONSABLE COMMUNICATION ET BRANDING

Cette ancienne du Bureau Des Sports (BDS) ne tient pas en place. Quand elle a fait le tour de ce qu’elle pouvait découvrir d’un poste, elle n’hésite pas à en changer. C’est aussi ça l’esprit de Sciences Po : l’envie de toucher à tout, de s’intéresser à pleins de sujets. Diplômée de Sciences Po Aix en 2000 en Economie et Finance, elle y a découvert le management dont elle veut faire son métier. En recherche de nouveauté, elle s’est dirigée vers le secteur Internet, qui n’en était alors qu’à ses débuts. E-commerce, marketing on line, gestionnaire et directrice d’hôtel, jusqu’à son poste actuel, Alexandra Ivacheff aime se diversifier. À 34 ans, elle est maîtresse de son parcours. N.D.

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DOSSIER

S Y S T E M E S D ’ I N F O R M A T I O N A L’ I E P

Un constat : une infrastructure qui a fait son temps. Des solutions : un nouveau site web institutionnel, des projets TIC, un projet de web-conférence, une base de données pour la GRH. La solution choisie est celle d’un SAN, technologie de stockage en réseau permettant de mutualiser les ressources de stockage : virtualisation des serveurs, sauvegarde et réplication des données.

RÉVOLUTION INFORMATIQUE : POUR UN IEP 2.0

QU ELQU ES DÉFINI TI ON S POUR MIEUX COMPRENDRE :

E N T R E T I E N AV E C C O R A L I E M A I R E, D I R E C T R I C E D E S SY S T ÈM ES D ’ I N F O R M AT I O N DE SCIENCES PO AIX

SAN : c’est un réseau physique de stockage des ressources.

Un vent de numérique souffle sur l’IEP. Fin novembre, le reflet blanc d’un logo Archos s’imposait dans les salles de cours. Fin janvier, des dizaines d’étudiants s’attelaient à activer leur nouvelle messagerie, portant la signature de Sciences Po Aix. Et la révolution des systèmes d’information de l’IEP ne s’arrête pas là. Les projets fleurissent à l’aune des nouveautés technologiques. Sciences Po Aix Infos a rencontré Coralie Maire, directrice des systèmes d’information. « La fourniture des étudiants de première année en tablettes numériques s’inscrit dans un projet de développement des usages numériques à long terme » explique Mme Maire. « Cette initiative, ainsi que la mise en service de la nouvelle messagerie, entend optimiser la communication entre les étudiants et l’administration ». « A cela, s’ajoute la rénovation de l’outil de gestion de planning. Il permettra une publication des emplois du temps en temps réel, sur smartphones et tablettes » précise la directrice des systèmes d’information. Il existe encore un délai de quelques heures entre les modifications réalisées sur le site web et leur mise en ligne. Les changements viseront le “temps réel”. Cette politique induit un projet plus large de refondation du site internet de l’IEP, et de son intranet. Le tout sera disponible au public fin mars. D’ici là, le mystère reste entier. « Il s’agit d’un outil plus convivial, ergonomique, et communiquant, décrypte Coralie Maire. Pour les

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Baie de stockage : c’est l’équipement où vont être regroupées l’ensemble des données, offrant des espaces sécurisés de stockage. C’est le point névralgique de l’infrastructure.

étudiants, bien sûr, mais aussi à l’usage de ceux qui découvrent ou viennent à la rencontre, sur le web, de l’IEP ». Précieux pour les IEPiens, le site internet de Sciences Po Aix est désormais la vitrine virtuelle de la Grande école en Provence. « La technologie utilisée le rendra plus rapide, plus puissant » ajoute Mme Maire. « On publiera des vidéos. L’objectif, c’est le tout numérique ». L’enseignement numérique y aura donc une place de choix, avec le développement de la web conférence. Les étudiants ne suivront pas pour autant les cours depuis leur lit, le présentiel restant une valeur pédagogique sûre. L’outil sera réservé à la formation continue : il permettra à ces élèves, souvent en activité professionnelle, un apprentissage à distance, en temps réel. « On peut aussi envisager de le mettre à la disposition de la recherche et du CHERPA, indique Mme Maire, mais il restera destiné à une utilisation ponctuelle, par de petits groupes d’étudiants ». Afin de soutenir l’ensemble de ces programmes, l’infrastructure informatique de l’IEP est elle aussi rénovée. Elle apportera plus de sécurité au système, et un wifi plus performant. « Nous nous alignons au plus près des besoins des différentes composantes de l’IEP » précise celle qui a la charge de la mise en place de cet ambitieux programme, afin de pouvoir répondre à toutes ses ambitions.

C.M.

Serveur : c’est la machine sur laquelle va fonctionner un ensemble de services, tels que le site web de l’IEP, l’Intranet, les serveurs de fichiers, et toutes les autres ressources du Système d’information de l’IEP. Système d’information (SI) : un SI est l’ensemble des ressources qui permettent de collecter, classifier, traiter et diffuser les informations dans un environnement donné. Il permet de fournir un ensemble de services au sein d’une organisation. Parmi ces ressources, on va trouver les ressources matérielles (tel que les serveurs), logicielles, mais aussi les procédures de fonctionnement (même si celles-ci ne sont pas informatisées). Réplication : il s’agit du mécanisme qui permet de redémarrer très rapidement un certain nombre de serveurs sur une autre unité située sur un site distant. Virtualisation : c’est une technique qui permet de faire fonctionner plusieurs serveurs sur une même machine physique. Elle permet un gain économique et offre un meilleur taux de disponibilité.

C ALEN DRIER : Janvier et Février 2014 : installation physique de la baie de stockage, implémentation de l’environnement de stockage, installation et configuration des logiciels de sauvegarde. Mars 2014 : mise en production.

C.M.


S Y S T E M E S D ’ I N F O R M A T I O N A L’ I E P

DOSSIER

COSMOPOL,

DIXIT,

U N M O O K A PA R T Plus épais qu’un magazine, moins dense qu’un livre, DiXit fait partie de la famille des MOOK (Magazinebook). Paru pour la première fois en décembre 2013, il a pour vocation de faire découvrir au plus grand nombre le patrimoine intellectuel de Sciences Po Aix. Etudiants, professeurs, partenaires sont invités, à raison d’un numéro par semestre, à y livrer l’approche d’un thème original. Sous l’impulsion du professeur Christian Duval et d’Hervé Nedelec, conseiller éditorial, la première édition a suscité un véritable engouement. Dix items (dixit) y sont présentés, révélant des écritures et des sujets originaux, caractéristiques de la « culture Sciences Po ». Littérature, sport, politique, se trouvent rassemblés pour valoriser l’excellence de notre Grande Maison. Des personnalités aussi diverses que Raphaël Liogier, Sophie Doudet, Pierre Dantin, Alain Cabras, Eric Champ ou encore André Roux ont participé à ce premier numéro. Un lancement très prometteur pour ce premier mook iepien distribué aux rédactions les plus importantes, aux grands partenaires de Sciences Po Aix, aux enseignants et aux principaux collaborateurs. Le deuxième numéro paraîtra au printemps. R.O.

UN M AGAZ IN E D’ I N F OC OM M UN IC ATION L’IEP s’enorgueillit de ses avancées technologiques, le papier reste dans sa pratique une valeur ajoutée. A Sciences Po, on aime certes surfer sur la Toile, découvrir de nouveaux gadgets et apprendre à maîtriser le pack Office. Mais qui pourrait renoncer au parfum de l’encre et du papier sorti de presse ? Tourner une à une les pages d’un magazine et les refermer pour prolonger un rêve, une impression ou une réflexion ? Entendre ou ressentir le chuintement du papier que l’on froisse du bout des doigts ? Les élèves du Master 2 Journalisme et Communication à l’International de Sciences Po Aix ont éprouvé ce plaisir de plus en plus rare. Avec le numéro 2 de Cosmopol, un magazine entièrement conçu et réalisé par les étudiants. Au fil de la centaine de pages qui composent cette parution, se mêlent l’actualité politique, sociale, culturelle, économique et sportive du pays et particulièrement du sud. Un dossier a permis, après des reportages dans les deux villes, de comparer Marseille et Toulouse aux plans culturel, économique, social ou encore sportif. Et puisque « informer n’est pas communiquer » selon la formule de Dominique Wolton, les étudiants en communication ont décrypté pour nous les récentes campagnes de publicité avec leurs « tops » et « flops ». Ils ont obtenu enfin une interview de Jacques Séguéla pour qui “la vie commence à 80 ans”. Cosmopol, la passion pour l’information et la communication transmise à tous. Des numéros sont à la disposition de ceux qui en font la demande auprès d’Hervé Nedelec responsable pédagogique du Master. herve.nedelec@sciencespo-aix.fr C.M.

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DOSSIER

S E M A I N E D E S ART S SEMAINE DES ARTS, POUR L’HUMOUR DE L’ART D A N S L ES COU L IS S ES AVEC L E BD A La 6e édition de la Semaine des Arts (SDA) s’est déroulée du 10 au 13 février 2014. L’art a envahi les locaux de l’IEP. Toutes les associations artistiques de Sciences Po Aix se sont surpassées : Club Théâtre, Club Photo, Club Ciné, Club Musique, Club Arts-Plastiques, Asso Rock et AS Danse. Mais c’est le Bureau Des Arts (BDA) qui organise le tout. Leurs partenaires dans cette aventure ? Le ballet Preljocaj, Stéphane Volle, l’association Sémélé, le caricaturiste Victor Coste, la compagnie EX VOTO et la funambule Aurelia Eidenberger, le photographe Ferjeux Van der Stigghel, le festival « La Première Fois » et le DJ The Architect. Douglas Benchetrit, Clara Meysen et Hadrien Kurzenne, étudiants en 2e année, forment le BDA cette année. Ils racontent l’envers du décor de la Semaine des Arts. Quand avez-vous commencé à travailler sur la Semaine des Arts 2014 ? Depuis notre élection, en juin 2013. On a échangé des idées tout l’été, et c’est en octobre qu’on a vraiment commencé à contacter les partenaires et à chercher des sponsors. Depuis un mois, on travaille dessus tous les jours. Surviennent sans cesse de nouveaux détails à régler. Par exemple on a appris qu’il pleuvrait mercredi, et il nous a fallu trouver des solutions pour le DJ The Architect qui était installé dans le patio à ciel ouvert ! Chaque association a été associée au projet dès le début. Puis elles ont fait leurs répétitions de leur côté. On leur fait confiance.

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Comment avez-vous trouvé ce thème de l’« Humour de l’art » ? Cette année, on a inventé la Semaine du Cinéma à Sciences Po Aix. Notre thème était alors « le tabou », et cela a donné lieu à des réflexions très sérieuses. On voulait trouver quelque chose de moins « Sciences Po-centré ». L’humour, c’est universel. Quel ont été les principales difficultés ? Il y a beaucoup de dossiers à remplir. Et il faut respecter les limites du budget, même si on est beaucoup aidés par l’IEP à travers le Fond de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes (FSDIE). On pense à plein de choses, on idéalise ce que doit être la Semaine des Arts. Toutes nos idées n’étaient pas réalisables. N.D.


S E M A I N E D E S ART S

DOSSIER

LES TEMPS FORTS SU RP R IS E N OC T U R N E Mercredi 20h, amphi Etienne, Cérémonie d’ouverture de la Nocturne SDA 2014. Roxana Nadim ouvre la soirée. Stéphane Volle est le maître de cérémonie. Tout se passe bien... sauf que les invités ne sont pas là ! Le Club Théâtre se voit obligé de prendre le relais. S’ensuivent alors des impros les plus loufoques sur les œuvres d’art. Les stars du Club Théâtre se révèlent.

LI GHT PA IN TI N G 20h-23h30, en salle vidéo. Atelier de light painting. Les visiteurs ont modelé la lumière comme une matière vivante, révélée par les photographies de Marine Koprivnjiak (association Sémélé). Les résultats extraordinaires venaient instantanément illuminer les murs, torches éclatantes dans la nuit.

U N E F UN A M B U L E EN AMP H I ! Aurelia Eidenberger n’a peur de rien. Pas même du sacré amphithéâtre Bruno Etienne. Elle se balance, au-dessus du pupitre, enchaînant lentement les acrobaties. Aérienne et poétique, elle semble hors du temps et de l’espace. En apesanteur. N.D.

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EXCELLENCE LES MASTER CLASSES PROPOSENT UNE PSYCHANALYSE DE LA LITTÉRATURE Les 16 et 17 mai prochains auront lieu les journées des écrivains du sud à l’IEP. Cette année, le thème sera « le roman du romancier ». Une vingtaine d’auteurs seront présents et la presse qui compte sera au rendez-vous : Le Monde, Livre Hebdo, L’Express, Le Point, France info, France Inter. L’occasion de faire un retour sur les Master Classes liées à ces journées. Rencontre avec Paule Constant.

L E PARTENARIAT E CR I VAI NS DU S U D / S CI E NCE S PO AIX : Il y a 3 ans, suite à la fusion des universités, Paule Constant se rapprochait de Christian Duval qui lui demandait de venir faire des conférences à Sciences Po Aix. Le partenariat commençait, donnant lieu chaque année universitaire à trois Master Classes et impliquant des étudiants de l’IEP dans les journées des Ecrivains du Sud. J.B.

La Master classe est une rencontre avec « un écrivain qui est au sommet de son art » se réjouit Paule Constant, qui a écrit déjà plusieurs livres et qui en a d’autres à écrire. Deux heures durant, l’auteur se retrouve seul face à un public jeune et fringant. Une épreuve réjouissante qui lui permet de démasquer son œuvre comme luimême. « Souvent pendant les trois premiers quarts d’heures, ils savent d’où ils viennent et où ils vont, même si c’est déjà très fantasmé » confesse l’académicienne Goncourt. « Puis il y a une exploration psychanalytique de ce qu’ils ont écrit et d’eux-mêmes en écrivant ». L’intérêt de ces Master Classes est double. Pour l’auteur c’est l’occasion de prendre le temps de cette autoréflexion. De livrer aussi au public une explication de texte très intéressante, car il continue de romancer. « Il se raconte à la manière dont un peintre ferait son autoportrait,

or dans un autoportrait, il y a toujours de l’art » affirme Paule Constant. L’écrivaine est réconfortée par le succès rencontré par ces Master Classes et la reconnaissance par Sciences Po Aix de son amour actif pour la littérature. Certes l’amphithéâtre Bruno Etienne permet difficilement une ambiance de confession car, dit cette observatrice hors pair, « l’estrade est une vraie chaire au sens religieux du terme » qui éloigne le sujet du public. Pour demain, elle souhaite que les étudiants s’immergent plus encore dans la lecture des ouvrages des auteurs mis en chaire. Message entendu et transmis. J.B.

S C IEN C E S P O AI X SAL UE SE S NO UVEAU X DIPLÔM ÉS ! La cérémonie de remise des prix et des diplômes de la promotion 2013 réservait vendredi 31 janvier une petite nouveauté ô combien symbolique de l’évolution multipolaire de l’Institut. La première promotion Science PoArmée de l’Air saluée militairement par le général Pollet et civilement par l’amphi Etienne. Le directeur Christian Duval et la directrice déléguée Anne Meyer-Heine ont témoigné de leur attachement aux étudiants en formulant leurs vœux de réussite. Parmi les atouts de l’Ecole du grand

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sud, ses évolutions récentes et son efficacité à installer ses élèves dans la vie active. 70% des étudiants trouvent un emploi après l’obtention de leur diplôme et un tiers sont sous contrat avant même d’avoir fini leur diplôme. Le professeur Duval n’écarte pas pour autant un « point noir » : 12-13% des étudiants sont encore en stage ou font une année supplémentaire après le master, la conjoncture économique et le marché de l’emploi restant encore marqués par la crise. L’IEP a décidé, pour renforcer son efficacité

pédagogique, comme pour viser la pleine employabilité, de se limiter à 150 étudiants en première année. Les petits groupes de 10 à 15 étudiants sont ainsi rendus possibles, ce qui renforce l’efficacité méthodologique et permet l’enseignement de nombreuses langues étrangères. Le directeur a enfin évoqué les nouveaux partenariats de Science Po Aix avec la Chine, la Russie, le Maroc, la Caroline du Nord, ou encore la Polynésie. Sciences Po Aix est désormais une marque intercontinentale. J.B.


SPORT LE FOOT N’EST PAS QU’UN SPORT

INT ER V IEW E X C L U S I V E D E PA PE D IOU F

Jeudi 23 janvier, nous avons rencontré pour vous Pape Diouf. Il nous a invitées chez ui pour l’occasion et nous a expliqué son parcours : Science Po Aix, la présidence du club de l’OM, la création de l’école européenne de journalisme de Marseille et, sans le savoir encore, sa candidature aux élections municipales de la ville.

D E SC I E N C E P O À L A V I E A CT IV E Rentré à Science Po Aix sans concours dans les années 1970, Pape Diouf souhaitait intégrer l’ENA. Pourtant, un an et demi après son entrée, il est obligé d’arrêter par manque de moyens et passe le concours des PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones) où il trouve un emploi. Il connait un journaliste qui lui fait écrire des piges pour La Marseillaise et devient rapidement responsable de la rubrique sport. Il travaille ensuite pour L’Hebdomadaire, puis pour le quotidien Le Sport, qui s’effondre au bout d’un an. Pape Diouf est alors demandé par des journaux comme Nice Matin et Le Parisien. Mais dans le même temps, des joueurs de football lui demandent d’être leur agent. Il rejoint sa première passion.

L A PA S S I O N D U SPO R T « J’ai toujours aimé le sport. Il était en tout cas pour moi une manière de m’occuper en Afrique. Le football peut se pratiquer avec n’importe quoi, se souvient Pape Diouf, il suffit de prendre des chiffons et d’en faire un ballon ». Suite à l’organisation de deux matchs de bienfaisance au Sénégal, deux joueurs lui demandent de devenir leur agent. Séduits par sa personnalité, ils pensent qu’il peut les

LE CR I T E S T M OR T, VIVE L E C RI T ! Le CRIT n’aura pas lieu cette année. La nouvelle est tombée fin janvier, laissant des milliers d’étudiants frustrés et révoltés. L’événement festif, réunissant

aider à faire les bons choix, enrichir leur réflexion, leur compréhension des problèmes. Ce n’était pas la profession qu’il recherchait, mais Pape Diouf finit par accepter en se promettant « d’expurger du métier tout ce qui faisait qu’on en parlait en mal ». Il exerce alors cette fonction pendant plus de 10 ans, ayant jusqu’à 70 joueurs sous contrat ! On lui confie ensuite toute la gestion du club, il devient alors manager général. Puis, suite à une crise, il prend la présidence du directoire avant d’être président de l’Olympique de Marseille. Peu après avoir quitté l’OM, Pape Diouf s’est laissé convaincre de participer au projet de création de l’Institut de journalisme européen de Marseille avec son ami Jean-Pierre Foucault.

AR R I V ÉE EN POLITIQU E Pape Diouf a annoncé lundi 3 février qu’il se présentait à la mairie de Marseille. Il sera à la tête d’une liste composée de personnalités de droite comme de gauche, membres du collectif citoyen “Le Sursaut”, mais aussi d’élus du Modem. Au moment de la rencontre avec l’équipe de la Newsletter, il hésitait encore. La politique s’est imposée comme le journalisme ou le football... à la demande générale. « Je suis devenu subitement aux yeux de certains,

chaque année sportifs et supporters des neuf IEP de France, devait se dérouler dans la ville de Rennes, à la fin du mois de mars. Créé en 1987, le CRIT connaît depuis plusieurs années des difficultés d’organisation. Les directeurs des neuf IEP ont déclaré l’an dernier qu’ils prenaient leur distance avec l’événement, suite à des débordements lors de la dernière édition. Les Iepiens ont cependant tenu à organiser, seuls, le Criterium, mais la municipalité rennaise a refusé d’accueillir ces 1600 étudiants en terre bretonne. Dès l’annonce de

résume-t-il, ce point fédérateur pour exprimer ce ras-le-bol de la politique politicienne et l’espoir que la politique prenne d’autres orientations ». Le parcours d’un homme en fait. « Le temps des politiques n’est pas mon temps » lâche-t-il mais s’il se présente à la mairie, il ne se conçoit pas comme un véritable homme politique car il tient par dessus tout à garder sa liberté.

J.B. et N.D.

l’annulation le 31 janvier sur les réseaux sociaux, les sciences pistes de la France entière ont exprimé leur déception et leur soutien au CRIT. Ils espèrent qu’il ressuscitera à Grenoble en 2015. R.O.

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AIXPATS UN KIRGHIZE À SCIENCES PO AIX

AIXPAT-OUTÉ, AIXPATOUTÉ ? Les élèves de la promotion Badinter sont partis aux quatre coins du monde pour leur troisième année à l’étranger. En stage ou à l’université, à chaque numéro l’un d’eux nous racontera ses premières impressions dans son pays d’accueil.

J U LIA D E S C O S S E , S ANT I A G O , C H IL I : « Premier lever de soleil sur la Cordillera de los Andes. Et bien d’autres s’ensuivirent. Du hublot de l’avion, au ciel limpide de la Vallée de l’Elqui, jusqu’aux plaines multicolores du désert d’Atacama et à la Patagonie des confins du monde. A l’instar de cette année a l’étranger, le Chili se révèle un pays facétieux, pluriel, plein de surprises. Un maelstrom de paysages, de climats et de cultures différentes sur une lande de terre a peine large de 100 km. Je rêve en français, je pense espagnol, je parle anglais avec les bagpackers des quatre coins du monde, je m’adapte aux néologismes chiliens et à sa société, à mi chemin entre l’Occident et le désordre andin. Car voila le mot clé : s’adapter. Chaque jour est l’occasion de s’émerveiller, d’apprendre, de devenir plus humble et plus ouvert. » R.O.

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Nous avons interviewé Adilet NISHARAPOV, un étudiant kirghize venu étudier à Sciences Po Aix afin d’en apprendre plus sur sa vie et ses motivations. Tu viens de loin. Pourquoi as-tu décidé de faire tes années d’études à l’étranger ?

Comment font tes parents pour faire face à cette dépense. Quelle est leur situation ?

La situation politique du Kirghizistan est instable depuis la chute du bloc communiste. Il y a eu une révolution en 2005, une autre en 2010. Les régionalisations et l’esprit de clan font un mauvais mélange avec la corruption dans le pays. J’ai trouvé ici la paix pour étudier.

Mes deux parents sont professeurs de russe au Kirghizistan. Cela ne suffit pas, et ils tiennent pour y arriver une boutique en ville et ils alternent avec leur travail de professeur.

Pourquoi as-tu choisi particulièrement Sciences Po Aix ?

Je vais rentrer chez moi. Pour les jeunes asiatiques, il y a deux valeurs importantes : la famille et la tradition. J’aimerais rapporter les valeurs patriotiques de France au Kirghizistan. Je sais qu’un gouvernement présidentiel est impossible à cause des régionalismes et du tribalisme, nous n’avons pas eu droit à notre De Gaulle. Mais j’aimerais aider à réduire les problèmes de corruption.

Parce que j’aimerais devenir grand spécialiste de politique. Le cadre agréable de vie de cette ville et l’amour de la langue française m’ont conduit ici. J’ai été sélectionné sur la base d’un examen de langue. Est-ce que l’Etat ou ton université donne des aides pour cette année ? Non, je n’ai aucune aide de l’Etat. Ce sont mes parents qui paient pour le logement, les transports, mes études. Mais chez nous, c’est normal que les parents assument l’éducation de leurs enfants.

Tu comptes rentrer chez toi après tes études ou rester en France ?

J.B.


ASSOCIATIONS

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STRASBOURG

3 billets Paris/New-York (date au choix) + 3 chèques de 500 euros et une médaille de l’Assemblée Nationale.

AIX-EN-PROVENCE HONORE MIRABEAU ! Organisée à Aix-en-Provence, la 4e édition du prix Mirabeau a dépassé les espérances de ses organisateurs, les iepiens aixois. Dans le Grand Théâtre de Provence, un parterre de 800 étudiants, personnalités et collaborateurs de Sciences Po Aix, a soutenu deux soirées durant la fort belle équipe aixoise : Léa Matteaccioli, Gaëtan Malange, et Marc-Olivier Del Grosso. L’équipe s’est qualifiée le jeudi 6 février au Centre des Congrès devant un jury composé de personnalités régionales et nationales : la mairesse de Montpellier Hélène Mandroux, le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Jean-Marie Huet, la mairesse d’Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini et l’actrice et comédienne Andréa Férréol. La finale du Prix les a mis en lices à nouveau le vendredi face à Rennes, Strasbourg et Bordeaux. Deux questions pour débattre avec l’éloquence d’un Mirabeau : « La mémoire des conflits passés est-elle bonne conseillère pour les sociétés actuelles ? » et « Les grands hommes du Panthéon reconnaitraientils leur patrie aujourd’hui ? »

Une vidéo d’encouragement de Christine Lagarde depuis le siège américain du FMI précédait cette magnifique confrontation. La marraine du prix Mirabeau Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre, avait pour sa part plaidé pour « La force de la parole ». « Déformer le sens des mots, c’est ouvrir la voie à la destruction même de la cité » a-t-elle prévenu. « Parfois mal placer une virgule peut déclencher une guerre ». Pape Diouf (voir notre rencontre page 9), et Franz-Olivier Giesbert (éditorialiste du Point et homme de télévision) complétaient présents ce jury prestigieux. Il fut épaté par l’aisance de tous les candidats et eut du mal à départager Strasbourg, Bordeaux et Aix. D’autant que le maître de cérémonie Jérémie Cornu avait ouvert la soirée avec une belle emphase. Strasbourg l’a emporté mais notre triumvirat aixois a mérité les salves d’applaudissements. Comme nul n’est prophète en son pays on ne se plaindra pas. Le prix Mirabeau suit son cours et Léa, Gaëtan, et MarcOlivier lui ont fait honneur.

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AIX-EN-PROVENCE

3 caisses de vins du Languedoc.

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RENNES

3 lots d’ouvrages de la Libraire Goulard.

J.B.

A CHA Q U E NU M É R O NO US V OUS L IVRON S D ES SUGGESTION S POST-IEP : Situé à deux pas de l’IEP, c’est le nec-plus-ultra de la restauration rapide « trendy » à Aix-en-Provence. On y mange sandwichs, salades, et autres casses-croûtes froids ou chauds. Les ingrédients venus d’ailleurs, du bacon au soja, réveilleront les papilles et feront oublier le traditionnel jambon-beurre. Le tout est servi dans un décor branché, type cantine désaffectée. C’est décalé, un poil hipster. Bref, on adore. Spok restaurant, 5 Rue Paul Bert, Aix-en-Provence C.M.

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TÉMOIGNAGE CARNET DE ROUTE, ET D’ENSEIGNEMENT PAR A L A IN CA BRA S Sciences Po Aix est un I.E.P, au « P » multiple et varié. « P » de Provence, de Politique, de Pouvoir, de Puissance mais aussi de Pluriel, de Ponts, de Partage de la connaissance. Ouvrant de par le vaste monde des antennes, des partenariats et des écoles, le bel Institut envoie ses universitaires apporter quelques connaissances dont il espère bien qu’elles produiront quelques politiques publiques ou au service des publics même privés ! C’est ainsi que je me suis retrouvé à voguer vers cette Ile Maurice qui fut française jusqu’en 1814 pour y orchestrer trois journées de « management interculturel » pour des travailleurs en entreprises comme dans certaines entités publiques. « Travailler à l’Ile Maurice » peut faire sourire si l’on part avec cette indécrottable définition auto-flagellatrice qui vient de « tripalium », à savoir la torture. Rien n’est plus doux et serein, en effet, que se retrouver devant ses lagons où les bleus s’offrent, à nos yeux, dans une course à l’émerveillement sous la protection impressionnante de ses montagnes à l’image du Morne. Mais si en plus, on part y enseigner l’approche de l’interculturalité dans le monde professionnel alors que c’est l’Ile du monde où l’on vit le plus dans le multiculturel, on pourrait légitimement se dire qu’à Sciences Po Aix, on aime bien rire. Sauf que la rencontre s’est faite non pour « travailler » mais « oeuvrer » ensemble à réveiller des mémoires devenues une histoire commune depuis 1968, date de l’indépendance de l’Ile. Que le formateur que je suis, avait apporté des théories (« theoria » en grec : regard) et des exercices qui avaient mis des mots sur des interrogations et des pratiques qui ne faisaient plus références à des valeurs centrales de cohésion devenues seulement mythiques. Et que ma gène d’expliquer des choses vues et vécues à gens qui auraient pu ne pas en avoir besoin s’est transformée en joie d’échanger et d’apprendre avec les stagiaires de la CCI de Maurice.

Pourcentage de comptes créés par promotions : 2009 : 15% 2010 : 87% 2011 : 10% 2012 : 82% 2013 : 100%

Il m’a alors semblé que nous avions rempli notre mission, si fragile, d’apporter des connaissances pour lier et pour lire du réel vrai, du vivant qui se cherche toujours dans le labyrinthe de la mondialisation des cultures.

NÉCESSAIRES POR TES OUVER TES La Journée Portes Ouvertes de Sciences Po Aix a encore été un succès cette année ! Pour sa 2e édition, la JPO a vu plus de 1 000 visiteurs envahir les couloirs et les salles du bâtiment Saporta. Les étudiants se sont relayés pour faire visiter l’établissement, avec nombre anecdotes historiques et commentaires personnalisés. À 11h, le directeur s’est adressé aux parents et aux lycéens dans un amphi Cassin plein à craquer. Il a distillé quelques précieux conseils pour réussir le concours. Il a fait également le point sur l’enseignement d’exception que propose Sciences Po Aix ainsi que sur les spécificités du cursus. Tous les stands étaient pris d’assaut, les discussions animées. En ce samedi pluvieux, l’IEP rayonnait. N.D.

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