L’assureur agricole 10/24

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L’assureur agricole

Le magazine de la Suisse Grêle

10/2024

Réductions de primes

À partir de 2025, les primes afférentes aux risques de gel et de sécheresse seront subventionnées. Nous vous montrons ce que cela signifie concrètement pour vous.

L’union fait la force – relevons les défis ensemble!

En tant qu’assureur agricole, il nous tient à cœur d’encourager la création de liens communautaires forts en mettant activement les productrices et les producteurs en contact et en les soutenant pour qu’ils puissent relever ensemble les défis économiques et sociaux.

Impressum

L’Assureur agricole paraît une fois par an en français et en allemand.

Responsable de la rédaction: Esther Böhler

Ont collaboré à cette édition:

Adrian Aebi

René Fassbind

Luzia Kaufmann

Bettina Koster

Gaylor Monnerat

Traduction (F):

Valérie Degend

Laurence Bally

Adresse de la rédaction:

L’assureur agricole

Suisse Grêle

Seilergraben 61

Case postale

CH-8021 Zurich

Concept, mise en page et illustration: HERRROHR GmbH, Cham

Photos:

Adobe Stock

Ligne d’aide aux agriculteurs

Suisse Grêle

Union suisse des paysannes et des femmes rurales

Sommaire

3 Éditorial

4

Bienvenue

Melanie Knup et Yvonne Ritter

6 La Suisse Grêle en pleine mutation

Un regard vers l’avenir avec Gaylor Monnerat

8 Réduction de prime

Introduction des subventions étatiques dans le cadre de la PA22

9 Le saviez-vous?

Informations utiles sur la Suisse Grêle

10 Élevage de vaches mères

Comment une exploitation pratiquant l’élevage de vaches mères peut-elle s’assurer contre les épizooties?

12 L’union fait la force – relevons les défis ensemble! En période d’incertitude, les réseaux offrent un soutien essentiel.

Éditorial

Chères lectrices, chers lecteurs, Chères assurées, chers assurés,

Osons faire des projections: 2024 aura été une bonne année pour la Suisse Grêle. Reste à définir ce qu’il faut entendre par «bonne année». Pour une coopérative détenue par les personnes assurées du secteur agricole suisse, il ne suffit pas de réaliser des bénéfices substantiels. Une bonne année pour la Suisse Grêle, c’est pouvoir contribuer à la pérennité des revenus agricoles. L’exercice 2024 a lui aussi été marqué par des phénomènes météorologiques dont les conséquences financières auraient pu menacer l’existence de certaines exploitations agricoles. Je pense ici aux gelées tardives d’avril, qui ont provoqué des dégâts considérables dans la région genevoise, aux nombreux orages de grêle ou encore aux dommages causés par la pression de la neige au printemps. La Suisse Grêle a fait expertiser les dommages par ses expertes et experts et versé les indemnités correspondantes. Le tout entre gens du terrain. Une bonne année pour la Suisse Grêle signifie aussi de bons résultats financiers. En 2024, ceux-ci seront sans doute attribuables en grande partie aux marchés étrangers. C’est ainsi que nous pouvons être un partenaire stable à long terme pour nos assurées et assurés.

Toutefois, cette stabilité implique des renouvellements et des adaptations continus. Les entreprises performantes savent se réinventer avant d’y être contraintes, une pratique que la Suisse Grêle a toujours adoptée avec succès. Aussi, dans cette édition, allez-vous découvrir les brillants débuts de Gaylor, qui a repris les rênes du marché Suisse, ainsi que nos deux nouvelles membres du Conseil d’administration, Melanie et Yvonne, qui s'engagent pour la Suisse Grêle malgré des agendas très chargés.

L’assurance contre les épidémies, rachetée à AXA, qui offre une protection contre les épizooties affectant les porcs et les poules pondeuses, entame sa deuxième année d’existence. Luzia et René ont acquis le long savoir-faire de Robert et développé ensemble notre gamme de couvertures pour les vaches laitières, les vaches mères et les poulets de chair.

Le contexte politique évolue lui aussi. Tandis que la réforme prévue à l’horizon 2030 suscite déjà de nombreuses discussions et récriminations, nous travaillons à la mise en œuvre de l’ordonnance sur les contributions à la réduction des primes pour les assurances contre le gel et la sécheresse. Issue de la réforme de la politique agricole 2022, celle-ci est censée augmenter le taux de pénétration de l’assurance pour ces deux risques à l’heure du changement climatique. Autrement dit, ces subventions aideront les agricultrices et les agriculteurs à se prendre en charge. Ce qui paraît simple de prime abord est complexe et fastidieux à mettre en place pour une entreprise comme la nôtre, qui compte quelque 22 500 personnes assurées en Suisse. Nous avons toutefois essayé d’adapter notre offre de façon à ce que les nouvelles subventions puissent profiter au plus grand nombre possible d’exploitations.

«La vie, c’est comme une bicyclette. Il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre.», disait Albert Einstein. La Suisse Grêle suit ce précepte: elle avance pour garder l’équilibre et rester votre partenaire fiable dans le domaine des assurances agricoles. C’est ce à quoi s’engagent nos inspecteurs, nos agentes et agents ainsi que nos expertes et experts, tous issus du monde agricole, de même que notre équipe de spécialistes au siège social à Zurich.

Melanie Knup et Yvonne Ritter, bienvenue au Conseil d’administration de la Suisse Grêle

Lors de l’Assemblée des délégués du 20 avril 2024, Melanie Knup et Yvonne Ritter ont été élues membres du Conseil d’administration de la Suisse Grêle. Elles ont succédé à Caspar Baader et Pierre-François Veillon. À l’occasion d’un entretien, elles nous parlent de leur motivation et des défis du monde agricole.

Melanie, tu diriges l’exploitation de cultures de baies Knup. En quoi une couverture d’assurance est-elle importante pour tes cultures?

Melanie Knup: La production de baies requiert des investissements importants; une bonne couverture d’assurance en cas de pertes de récoltes est donc indispensable. La Suisse Grêle propose la couverture adéquate contre les événements climatiques imprévisibles tels que la grêle. Nos cultures de fraises en plein champ ont déjà été touchées plusieurs fois par de fortes chutes de grêle et ont été indemnisées correctement grâce à l’expertise rapide et objective et à la couverture de la Suisse Grêle. De même, nous avons déjà pu constater la pertinence de notre couverture lorsque nos tunnels ont été endommagés par une tempête et la pression de la neige. Toutefois, il est important de prendre soi-même toutes les mesures de protection possibles et de ne pas miser uniquement sur l’assurance.

Quels sont selon toi les défis actuels pour l’agriculture en Suisse, en particulier en ce qui concerne le changement climatique et les événements météorologiques extrêmes?

Melanie Knup: L’agriculture suisse fait face à de nombreux conflits d’objectifs. Les consommateurs exigent des produits d’une qualité irréprochable à des prix constants, tandis que le recours aux produits phytosanitaires doit être réduit. De plus, le changement climatique et la multiplication des événements climatiques extrêmes causent des pertes de rendement et contribuent à l’érosion continue des marges. Seules les exploitations qui s’adaptent aux conditions locales et aux exigences du marché sont encore rentables. Toute agricultrice et tout agriculteur devrait évaluer les risques de conditions météorologiques extrêmes dans sa région et conclure les assurances adéquates. De plus, l’adaptation de la production au changement climatique est indispensable.

Qu’est-ce qui t’a motivée à devenir membre du Conseil d’administration de la Suisse Grêle en plus de la gestion de ton exploitation?

Melanie Knup: Dans notre exploitation, je travaille chaque jour dans la production, la vente et la commercialisation de produits très éphémères. Au quotidien, je prends des décisions rapides sur le plan opérationnel et à long terme sur le plan stratégique. Au Conseil d’administration de la Suisse Grêle, j’aimerais élargir mon horizon tout en partageant mon expérience d’agricultrice et d’entrepreneuse afin de soutenir la société le mieux possible dans ses décisions stratégiques.

Melanie Knup

Yvonne, que représente pour toi ton rôle de membre du Conseil d'administration de la Suisse Grêle?

Yvonne Ritter: Je suis très honorée de pouvoir faire bénéficier le Conseil d’administration de mon expérience du secteur agricole et de la gestion d’entreprise. Cette activité m’offre aussi l’occasion d’ajouter une corde à mon arc grâce aux aspects actuariels. Sans oublier les échanges précieux et toujours enrichissants avec les autres membres du Conseil et le personnel.

Comment mets-tu à profit ton expérience pratique dans le cadre du travail stratégique de la Suisse Grêle?

Yvonne Ritter: À l’occasion de discussions passionnées et animées qui débouchent sur des décisions pragmatiques et clairvoyantes.

Quels développements ou nouveautés souhaiterais-tu pour l’agriculture suisse et l’assurance des cultures agricoles de demain?

Yvonne Ritter: Le changement climatique représente un défi de taille pour le secteur agricole, qui est le premier touché, ainsi que pour la Suisse Grêle en sa qualité d’assureur des récoltes. Les développements au niveau de l’infrastructure et des plantes seront essentiels pour que l’agriculture suisse puisse continuer à contribuer à l’alimentation de la population malgré des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes. L’offre de couvertures d’assurance doit rester flexible pour garantir l’existence des exploitations en cas de pertes de récoltes.

Yvonne Ritter

La Suisse Grêle en pleine mutation: un regard vers l’avenir avec Gaylor Monnerat

Gaylor Monnerat est responsable du marché Suisse à la Suisse Grêle depuis janvier 2024.

Nous l’avons interrogé sur les défis posés au secteur agricole suisse et sur ses objectifs.

Gaylor Monnerat

Quels sont tes principaux objectifs et tes priorités pour les années à venir sous ta nouvelle casquette?

Gaylor Monnerat: Ma préoccupation première, c’est d’améliorer en permanence la couverture d’assurance de notre clientèle. Notre secteur est soumis à des pressions croissantes en raison du changement climatique. Les événements météorologiques extrêmes et les attaques parasitaires constituent des risques considérables, qui ne sont pas entièrement assurables. Nous souhaitons malgré tout aider au mieux les personnes assurées. L’élargissement de notre offre d’assurances contre les épizooties aux élevages de poulets de chair et de vaches mères illustre parfaitement cette volonté. En outre, les réductions de primes pour les risques de gel et de sécheresse, à hauteur de 30%, seront introduites en 2025. Nous tenons à ce qu’elles n’entraînent pas de charges administratives supplémentaires pour les personnes assurées. Cela étant, nous ne voulons pas seulement proposer des solutions, mais aussi entretenir des contacts étroits avec notre clientèle afin de tenir compte directement de ses besoins dans notre travail.

Comment fais-tu précisément pour placer les besoins des personnes assurées au centre de ton travail?

Gaylor Monnerat: La proximité avec notre clientèle est un élément clé de notre stratégie d’entreprise. Notre structure de coopérative nous permet de prendre en compte les préoccupations de nos clientes et clients sans intermédiaire. Nos agentes et agents ainsi que nos expertes et experts viennent eux-mêmes du monde agricole, ce qui favorise le dialogue. La vaste enquête que nous avons réalisée l’an dernier auprès de notre clientèle, qui nous livre de précieuses indications sur ses attentes, en est un bon exemple.

La Suisse Grêle prévoit-elle des innovations ou des changements?

Gaylor Monnerat: Oui, nous avons l’intention d’améliorer l’expérience client numérique avec le projet de numérisation «InnoGrêle». Grâce à des processus conviviaux, les personnes assurées pourront gagner du temps et trouveront leurs documents et informations à un seul et même endroit.

Que fais-tu pour t’assurer que la numérisation ne se contente pas de simplifier les processus, mais permette aussi de continuer à entretenir les contacts personnels avec les personnes assurées?

Gaylor Monnerat: La numérisation est censée réduire les charges administratives de notre clientèle, mais les rapports humains restent fondamentaux. Nos agentes et agents actifs au niveau local continueront de se rendre sur place pour conseiller les personnes assurées. En outre, l’évaluation des dommages causés aux cultures sera toujours réalisée sur le terrain par nos expertes et experts compétents.

Quelles sont les mesures prévues pour que l’agriculture suisse soit prête à répondre aux enjeux du futur?

Gaylor Monnerat: Comme les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient en raison du changement climatique, nous voulons non seulement réagir aux événements actuels, mais aussi proposer des solutions de façon proactive. Outre l’adaptation de la couverture d’assurance, notre objectif consiste à soutenir les agricultrices et les agriculteurs dans le processus de transition vers des méthodes de culture durables et plus résilientes. Dans le cadre de cette transformation, nous nous considérons comme un partenaire permettant de garantir la production agricole à long terme.

Réductions de primes pour les risques de gel et de sécheresse

Le changement climatique place le secteur agricole devant des défis majeurs. Des événements climatiques extrêmes plus fréquents et plus intenses tels que le gel, la sécheresse ou les inondations représentent une menace pour les récoltes et, de ce fait, pour l’existence de nombreuses exploitations. En vue de prévenir ces risques, la Suisse Grêle offre des solutions d’assurance complètes et aide les agricultrices et agriculteurs à protéger leurs cultures agricoles. En savoir plus

Processus de réduction des primes pour les risques de gel et de sécheresse à partir de 2025

d’assurance contre la grêle, la sécheresse et le gel

Preneur d’assurance

Confédération

Identification de l'exploitation

| sécheresse/gel (70 %)

Si éligible aux PD: allocation de 30 % de la Confédération pour les risques de sécheresse et de gel

PD: paiements directs

Agence
Suisse Grêle (Zurich)
Police
Prime: grêle (100 %)

À partir de 2025, la Confédération accordera pour la première fois des réductions de primes pour les assurances récoltes. L’État assumera 30% des primes pour les risques de sécheresse et de gel. Ces subventions seront accordées directement aux personnes assurées sans charge administrative supplémentaire. Cette mesure entend inciter davantage d’exploitations à recourir aux solutions d’assurance pour se protéger des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes.

La réduction de prime est valable pour les surfaces agricoles situées en Suisse et est limitée à une période de huit ans au total. La Suisse Grêle ne tire aucun avantage financier de ces subventions – le soutien de la Confédération revient entièrement aux personnes assurées.

Soucieuse de tenir compte des besoins de sa clientèle, la Suisse Grêle permettra également d’assurer les risques de gel et de sécheresse individuellement à partir de janvier 2025. L’assurance contre la sécheresse repose sur un indice qui reflète la quantité de précipitations pour chaque stade de végétation. Si l’indice est inférieur à une valeur seuil, le versement est déclenché automatiquement sans qu’il soit nécessaire de réaliser une expertise sur place (voir la rubrique «Le saviez-vous?» ci-après). Désormais, vous pouvez aussi assurer le risque de gel séparément. Comme jusqu’ici, nos expertes et experts évaluent les dommages sur place. À l’heure du changement climatique, la Suisse Grêle reste votre partenaire de confiance et vous aide à protéger vos cultures agricoles de façon optimale.

Le saviez-vous?

Comment fonctionne une assurance indicielle? Une assurance indicielle vous verse automatiquement une indemnité lorsqu’un indice météorologique donné, reflétant par exemple la quantité de précipitations, passe sous un certain seuil. Contrairement aux assurances classiques, le versement est effectué sans qu’il soit nécessaire d’apporter la preuve directe du dommage: il est déclenché dès que l’indice atteint une valeur prédéterminée.

En savoir plus

1. Versement rapide: comme il n’est pas nécessaire d’expertiser le dommage sur place, vous recevez votre indemnité plus rapidement et pouvez faire face immédiatement aux difficultés financières.

2. Conditions transparentes: les conditions sont clairement définies et reposent sur des données météorologiques objectives, ce qui facilite la planification et la protection de vos cultures.

3. Adaptabilité: les assurances indicielles peuvent être adaptées en toute souplesse aux besoins et aux risques spécifiques de votre région.

Vos avantages

Le portefeuille épizootie est étendu aux vaches mères

Tierseuchenportfolio wird auf Mutterkühe erweitert

Depuis début 2023, la Suisse Grêle propose également des assurances contre les épizooties. L’offre, qui incluait déjà les contrats pour les porcs et les poules pondeuses repris à AXA, a été étendue en 2024 aux volailles à l’engrais, aux vaches laitières et aux vaches mères. La propagation de la peste porcine africaine, qui sévit en Italie et en Allemagne, montre que la mondialisation se traduit aussi par une hausse du risque d’épidémie.

Faible prise de conscience du risque de perte de rendement

En fonction de l’épizootie, les pouvoirs publics indemnisent jusqu’à 90% de la valeur de l’animal. Le risque de perte de rendement n’est quant à lui jamais indemnisé par l’État, ce que beaucoup oublient. Or une étable vide ou une suspension des livraisons de lait peuvent entraîner des pertes importantes et menacer l’existence même d’une exploitation.

Si des animaux doivent être abattus en raison d’une épidémie, la perte de rendement est particulièrement élevée lorsque les cycles de production sont longs. Les vaches mères devront ainsi attendre environ un an avant de donner de nouveau naissance à un veau et de permettre à l’exploitation de générer un revenu. De plus, remplacer un animal est coûteux, d’autant que l’offre est limitée. C’est pourquoi la Suisse Grêle propose également, depuis le 1er octobre 2024, une assurance pour l’élevage de vaches mères.

Collaboration avec Vache mère Suisse

L’assurance contre les épizooties pour les vaches mères est proposée en collaboration avec Vache mère Suisse dans le cadre d’un contrat collectif. Elle couvre 14 épizooties et maladies, dont le botulisme. La durée de garantie est de 360 jours, et le rendement de l’élevage de bovins d’engraissement peut aussi être assuré. La cheffe ou le chef d’exploitation peut adapter sa couverture individuellement dans l’assurance de base Pertes de rendement et dans la couverture complémentaire Valeur de l’animal.

Dans le cadre de l’élevage de vaches mères et de bovins d’engraissement, la mort d’un animal signifie généralement la perte de l’intégralité du rendement annuel généré par celui-ci. Assurer le rendement est donc une sage décision. En cas d’épizootie ou de maladie, la somme assurée est remboursée sans la moindre déduction. Il est donc possible d’assurer le rendement annuel de l’élevage sur une base individuelle.

Quels sont les risques assurés?

Fièvre aphteuse (FA)

Peste bovine

Fièvre charbonneuse

Rage

Brucellose

Tuberculose

Leucose enzootique

Paratuberculose

Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)

Salmonellose

Listériose

Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) et vulvovaginite pustuleuse infectieuse (IPV)

Diarrhée virale bovine (BVD)

Intoxication aiguë au botulisme

Vos avantages

Assurance collective Vache mère Suisse

Couverture de base Pertes de rendement: somme assurée au choix

Couverture complémentaire facultative Valeur de l’animal: somme assurée au choix

Dommages de répercussion

Les dommages en lien avec des zones de protection imposées par les autorités sont également couverts pour l’exploitation qui livre ou prend en charge des animaux/ marchandises.

Comment l’indemnité est-elle calculée?

Couverture de base Pertes de rendement

Indemnité forfaitaire par place d’animal, sans franchise

– Veaux

– Bovins d’engraissement

Somme assurée par place au choix

Indemnité accordée pour un veau par vache (aussi en cas de gestation)

Assurance complémentaire Valeur de l’animal

Indemnité forfaitaire par place d’animal, sans franchise

– Bovins d’élevage dès 12 mois

– Vaches mères

– Taureaux

Somme assurée par place au choix

L’agricultrice ou l’agriculteur peut aussi assurer la valeur de l’animal à raison de la somme d’assurance de son choix. En cas de dommages (par exemple de botulisme), l’indemnité correspond à la somme assurée par place d’animal. Si la Confédération ou les cantons accordent des prestations en cas d’épizootie, celles-ci sont déduites de la somme assurée et la Suisse Grêle verse la différence.

L’union fait la force – relevons les défi s ensemble!

La gestion des risques, qui comprend la protection des bâtiments, des machines, des cultures et des personnes, est capitale pour les exploitations agricoles. L’engagement de la Suisse Grêle ne se limite pas au règlement des sinistres; nous encourageons les échanges de connaissances et de ressources en mettant en relation le monde agricole et les organisations. Cela donne lieu à de solides partenariats, particulièrement précieux en période de crise. Car nous sommes convaincus que l’union fait la force.

Soutien professionnel en cas de conflits, de surmenage et en matière de protection sociale

L’Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF) soutient les familles paysannes en mettant à leur disposition des guides, des offres de conseil et des adresses d’organismes spécialisés (cf. encadré et codes QR). L’association Ligne d’aide aux agriculteurs (Bäuerliches Sorgentelefon) aide les personnes confrontées à de graves situations ou ayant besoin d’être écoutées. Kathrin Bieri-Straumann est la gérante de l’USPF, et Patrizia Schwegler, la gérante de la Ligne d’aide aux agriculteurs.

Patrizia, comment ton équipe parvient-elle à aider les agricultrices et les agriculteurs à ne pas se sentir seuls en cas de crise?

Patrizia Schwegler: La Ligne d’aide aux agriculteurs est joignable trois jours par semaine. Tous les membres de l’équipe qui répondent aux appels viennent du monde agricole et comprennent parfaitement les difficultés propres à ce secteur. Ils offrent un soutien concret, aident les appelants à mettre de l’ordre dans leurs pensées et à ébaucher une solution. Si nécessaire, ils les mettent en relation avec des services spécialisés.

Quels sont les soucis et les préoccupations le plus souvent exprimés par l’intermédiaire de la Ligne d’aide aux agriculteurs?

Patrizia Schwegler: Depuis la fondation de la Ligne d’aide aux agriculteurs en 1997, les principaux sujets d’inquiétude concernent la famille, par exemple les conflits intergénérationnels, les problèmes de couple, le surmenage et la santé mentale. Les questions liées à la transmission de l’exploitation familiale, les coups durs et les crises relationnelles sont aussi fréquemment abordées. Les problèmes concernant l’exploitation et les soucis financiers sont plus rares, mais les difficultés sont souvent interdépendantes. C’est le cas des séparations, qui révèlent les déficiences en matière de protection sociale.

Justement Kathrin, qu’en est-il de la protection sociale des femmes dans l’agriculture en Suisse?

Kathrin Bieri-Straumann: Les paysannes et les femmes rurales représentent 36% de la maind’œuvre agricole en Suisse, dont 44% ne perçoivent toujours pas de salaire. En 2012, ce chiffre était encore de 70%, il y a donc une amélioration. Il n’empêche que trop de femmes ne bénéficient toujours pas d’une rémunération ni d’une couverture d’assurance. Dans le cadre de la PA22+, qui entrera en vigueur en 2027, les paiements directs seront réduits si les conjointes qui travaillent dans l’exploitation n’ont pas de protection sociale.

Comment l’USPF sensibilise-t-elle les milieux concernés à l’importance de la couverture sociale et de la prévoyance dans l’agriculture?

Kathrin Bieri-Straumann: Nous diffusons régulièrement des informations lors de manifestations, mais aussi par l’intermédiaire de notre site Internet, de nos Newsletters et des réseaux sociaux. Des guides sur le thème de la couverture sociale, de la famille, de la transmission de l’exploitation et des finances sont disponibles sur notre site. En 2021, nous avons lancé une campagne de sensibilisation en collaboration avec l’USP, Agrisano et Prométerre, dont la pièce-maîtresse est une check-list permettant d’analyser sa propre situation de prévoyance.

Que faudrait-il changer selon vous?

Kathrin Bieri-Straumann: Nous voulons que la rémunération ainsi qu’une solution d’assurance et de prévoyance appropriée pour toutes les paysannes et les personnes qui travaillent dans l’exploitation deviennent une évidence. Ces aspects méritent la même attention que les conseils de gestion et les assurances de choses.

Patrizia Schwegler: Je souhaite qu’il y ait une meilleure prise de conscience des difficultés propres aux exploitations familiales. Il est important de discuter régulièrement des rôles et des compétences de chacun afin de réduire les attentes inexprimées et d’encourager la reconnaissance.

Informations complémentaires et adresses:

Campagne de sensibilisation sur la couverture sociale y c. check-list:

... simplement parler à quelqu’un – nous sommes à l’écoute!

Lundi De 8 h 15 à 12 h

Mardi De 13 h à 17 h

Jeudi De 18 h à 22 h

041 820 02 15

Guides et fiches d’information de l’USPF ... sur la couverture sociale: ... sur les thèmes en lien avec la cohabitation et la collaboration:

Rapport «Les femmes dans l’agriculture»

Patrizia Schwegler
Kathrin Bieri-Straumann

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