1re édition / août 2012
Propos sur l’initiative populaire
Origine de cette initiative populaire Dr. iur. Sebastian Frehner, Co-Président, Conseiller national, UDC Le 22 mai 2011, le quotidien «Blick» publia un rapport sur les «sex-boxes» qui, à partir d’août 2011, devaient être introduites à Bâle-Ville dans les écoles maternelles et les écoles primaires, ainsi que dans les écoles secondaires. Des parents inquiets voulurent savoir ce qu’il y avait là-derrière, et cherchèrent à parler avec les autorités. Ils ne reçurent pas de réponse satisfaisante. Ils se procurèrent une «sex-box» destinée à l’école maternelle et à l’école primaire et l’examinèrent. Ils y constatèrent la présence de matériel pornographique qui devait être montré aux enfants des écoles maternelles. Ensuite, ces parents soutinrent une pétition contre la sexualisa-
tion de l’école obligatoire, et firent imprimer un formulaire de pétition. Il fut question d’expédier celui-ci à la population de Bâle-Ville. Ce formulaire contenait aussi des illustrations extraites d’un livre faisant partie de la «sex-box» destinée aux petits. La poste suisse refusa l’envoi en indiquant que les illustrations étaient pornographiques et choquantes! Du matériel pornographique que la poste n’est pas disposée à expédier serait donc néanmoins propre à être utilisé en milieu scolaire pour l’éducation sexuelle en classe maternelle? Les parents constatèrent l’existence, depuis peu, d’un dossier directeur comportant des objectifs pédagogiques pour l’éducation sexuelle dans les écoles maternelles et les écoles primaires. Il ne devrait certes pas y avoir de matière ainsi nommée, mais cet enseignement devrait cependant avoir lieu et être obligatoire pour tous les enfants. Les parents furent choqués et voulurent faire dispenser leurs enfants d’un tel enseignement. La Direction de l’instruction publique de Bâle-Ville opposa un refus strict à ces demandes de dispense. Les parents se groupèrent pour fonder un comité parental. Lors de son assemblée constitutive – où env. 40–50 personnes étaient présentes – le comité m’invita, en tant qu’homme politique de niveau national, à faire un exposé, et me posa la question de savoir ce que, politiquement, on pouvait faire contre cela. J’expliquai les différentes possibilités, entre autres celle d’une initiative populaire. Ces parents ont pris eux-mêmes leur décision: une initiative populaire. Quelques mois plus tard, on me fit parvenir un texte d’initiative élaboré en termes juridiques accompagné de la question de savoir si je participerais à un comité d’initiative interpartis. J’acceptai.