Recueil de nouvelles: Heurs et malheurs de Vendredi

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Heurs et malheurs de Vendredi...

quand les élèves de la 5ème 2 inventent les nouvelles bêtises du compagnon facétieux de Robinson! …

Recueil de nouvelles rédigées par les élèves de la 5ème 2 du collège de Thumeries, (sous la houlette de Mme Sablon). Février – Mars 2016

En souvenir de Michel Tournier mort le 18 janvier 2016

Illustration de la couverture : Marcelino Truong pour les Editions Flammarion Jeunesse



Sommaire La surprise (Clément) Le lièvre (Pauline) Le fumoir (Simon) Le piège à sangliers (Mila) L'orage (Enzo) L'enclos (Victor) La course (Axelle) Les repères (Lola) La branche (Manon) Une drôle de rencontre (Annaëlle S.) Les allumettes (Quentin) Les tonneaux de poudre (Vincent)


La surprise Une nuit, Robinson dormait paisiblement dans la cabane qu’il s’était fabriquée mais Vendredi, lui, se réveilla. Ne sachant que faire, il se leva et sortit de son hamac pour se dégourdir les jambes dans la forêt. A peine eut-il dépassé le cinquième arbre, qu’il vit une couleuvre géante des forêts : deux mètres de long, noire avec trois bandes dorsales jaunes qui se rapprochaient tout le long de ce corps souple jusqu'à se rejoindre à l’extrémité de la queue. Le serpent dormait paisiblement enroulé au pied d’un arbre. L’indigène fut émerveillé par cet animal qu’il n’avait jamais vu. C’est pourquoi il l’assomma, le prit dans ses bras et courut réveiller Robinson. Robinson, ne voulant pas prendre la peine de se lever pour regarder ce que son « esclave » lui avait rapporté, Vendredi décida de poser la couleuvre sur le corps de son « maître » puis repartit pour continuer sa balade. Quand la couleuvre se réveilla, elle s’anima sur Robinson et s’enroula autour de lui en l’étouffant. Robinson, réveillé par la brusque pression exercée sur son corps, essaya d’instinct de se relever. Voyant que ce n’était pas en son pouvoir, il se mit à appeler Vendredi, désespéré. Vendredi était sur le chemin du retour quand il entendit les cris de Robinson. Tout de suite, il accourut : il n’avait jamais oublié ce que le naufragé avait fait pour lui en le sauvant de sa tribu qui voulait le tuer. Arrivé à la cabane, Vendredi n’entendit plus les cris alarmants que poussait Robinson. Aussi, quand il entra, il retrouva la couleuvre en train d’étouffer son sauveur dont la tête était devenue toute bleue. Instinctivement, Vendredi saisit le canif que Robinson gardait toujours près de son lit et trancha la tête de l’animal. Une fois Robinson réanimé, Vendredi lui avoua que c’était lui qui avait placé là le serpent. Encore sous le choc, le naufragé ne comprit pas ce que son compagnon lui racontait et pour le remercier de lui avoir sauvé la vie, il l’invita à manger à sa table, le matin même ! Vendredi, gêné d’être récompensé alors qu’il était à l’origine de l’incident, déclina l’offre. Robinson fut étonné que Vendredi refuse et insista pour lui accorder un jour de repos supplémentaire. Vendredi accepta cette faveur et retourna dans son hamac, où, fatigué par les événements, il finit sa nuit. Clément


Le lièvre C’était un jour de beau temps, il faisait chaud. Le soleil au zénith se reflétait sur l’eau claire du rivage. C’était si calme qu'on entendait à peine le bruit des faibles vagues s’échouer sur le sable blanc de la plage. Tout était magnifique : les fleurs aux multiples couleurs embaumaient, les plantes et palmiers variés offraient des fruits extraordinaires. Robinson était parti se reposer à l’ombre d’un pin. Vendredi, lui, se promenait sur l’île. Il grimpa au sommet d’un arbre pour observer les oiseaux exotiques qui chantaient joyeusement sur la cime des arbres. Puis il redescendit et continua lentement son chemin. Soudain il vit un petit lièvre sauvage aux yeux malicieux manger les carottes que Robinson faisait cultiver à Vendredi ! Le jeune indien du Chili courut immédiatement vers le voyou. Mais ce petit animal était tellement malin qu’à chaque fois que Vendredi se jetait sur lui, il plongeait dans un trou de sa galerie et réapparaissait dans un autre ! Quand le lièvre en eut enfin assez, Vendredi était couvert de terre de la tête aux pieds ! Mais en plus il avait complètement détruit le potager ! Qu’allait dire Robinson lorsqu’il verrait ses cultures totalement saccagées ? Vendredi alla chercher des outils pour essayer de réaménager le carré de légumes. Mais il se rendit compte qu’il avait écrasé les carottes restantes ! Alors il dut remuer de nouveau toute la terre, pour ne retrouver que cinq carottes qui était déjà toutes rongées par ce vilain lièvre ! C’est alors que Vendredi eut une idée. Il allait remettre la terre à sa place et planter seulement les feuilles des carottes que le rongeur avait laissées. Ainsi Robinson ne s’apercevrait de rien ! C’est ce qu’il fit. Mais le jeune homme ignorait que Robinson s’était réveillé et avait vu toute la scène. Toutefois l’homme ne lui en voulait pas car il avait bien ri de voir Vendredi faisant des cabrioles avec le lièvre farceur dans son potager. Alors Robinson alla le voir et lui expliqua qu’il avait tout vu et qu’il ne lui en voulait pas. Vendredi fut soulagé et avoua même à son maître qu’il n’aimait pas les carottes ! Les deux amis rentrèrent, et passèrent une bonne soirée en se remémorant les dernières mésaventures de Vendredi ! Pauline


Le fumoir Vendredi se réveilla en sursaut après une longue nuit de sommeil bien reposante. De bonne humeur, il décida aussitôt d'aller s'occuper de ses bêtes et prit la décision d'en abattre une. Dans le but de conserver la viande un peu plus longtemps, il eut l'idée de fabriquer un fumoir. A l'aide de branches et de feuilles, il construisit donc un fumoir qui, on peut le dire était une belle réussite. Fier de lui, il alla ensuite ramasser du petit bois pour alimenter le feu à l'intérieur. Puis, après avoir tué une chèvre, il découpa la viande et la disposa correctement sur le fumoir. Il mit le feu en route avec son briquet à silex. Le feu prit rapidement, peut-être un peu trop... Vendredi était content de lui et se régalait d'avance de cette viande fumée. Plein de courage, il décida ensuite d'aller s'occuper de ses champs et laissa le fumoir sans surveillance. Il faut dire que le travail ne manquait pas. Il était en train de bêcher lorsque tout à coup, il aperçut au loin une épaisse fumée noire. Lorsqu'il accourut , il trouva le fumoir en flammes. Catastrophé, mais aidé par son ami Robinson, il voulut éteindre le feu qui commençait à menacer la maison. Il se saisit d'un seau pour aller chercher de l'eau, mais en sortant le seau du puits, il vit que celui-ci fuyait de partout. Il faut dire que les deux amis n'avaient pas trouvé mieux que de s'en servir comme d'une cible pour s'entraîner à tirer au fusil. Résultat : le feu s ' étendit à la maison qui brûla à son tour. Robinson était furieux de la négligence dont avait fait preuve Vendredi. Pour le punir, il lui ordonna de reconstruire la maison tout seul. Vendredi s'exécuta, bien conscient que tout était de sa faute, il s'en voulait beaucoup. Mais malgré tout, il fit remarquer à Robinson que tout était parti d'une bonne intention !

Simon


Le piège à sangliers C’était un beau matin, il faisait assez chaud. Vendredi décida d’aller se promener dans l’île. Il passa par un petit chemin bordé de ronces et arriva dans une petite plaine. Soudain, il vit quelque chose bouger dans les feuilles, un sanglier ! La bête sentit la présence de Vendredi et s’enfuit rapidement vers les bois. En le regardant partir, Vendredi eut une idée, qui, pour lui, était géniale. Il alla sur la plage et ramassa un morceau de plaque de fer qui venait probablement des objets récupérés par Robinson sur le bateau. Dans la forêt, il repéra dans un arbre une branche qui pourrait lui servir de manche pour sa pelle. Avec des lianes, il attacha la tôle à une des extrémités du bâton et recouvrit l’autre extrémité de feuilles de palmier pour avoir plus de « grip ». Une fois sa pelle construite, il repéra le chemin des sangliers et creusa un trou pas trop profond mais suffisamment profond pour que les sangliers ne puissent pas remonter. Ensuite il fabriqua une grille en bois sec qu’il plaça sur le trou et la recouvrit de toutes sortes de feuilles. Vendredi décida d’en faire la surprise à Robinson. Il rentra à la cabane et Robinson, mécontent que Vendredi n’ait pas travaillé le matin, lui donna beaucoup plus de choses à faire. Vendredi soupira et partit faire son travail, oubliant de montrer le piège à sangliers à Robinson. Comme Vendredi était occupé à travailler, Robinson décida d’aller se promener. Il repéra des traces de sangliers et voulut aller voir dans cette direction. Occupé à regarder les arbres avec de drôles de formes, il ne vit pas le trou et tomba en laissant échapper un cri de surprise. Quand Vendredi qui n’était pas loin, entendit ce cri, il repensa au piège qu’il avait fait et courut jusqu’à Robinson. Lorsque Vendredi vit Robinson au fond du trou, il alla chercher une liane qu’il lui lança. Une fois qu’il l'eut sorti de là, Vendredi aida Robinson à se mettre debout, sans succès : dès que Robinson fut sur ses pieds, il se rassit en disant que sa cheville le faisait souffrir. Vendredi alla chercher deux branches qu’il arracha d’un arbre et avec une liane les noua ensemble pour en faire une béquille. Vendredi expliqua dans son langage à Robinson qu’il venait juste de se fouler la cheville. Robinson lui demanda des explications sur la présence du trou. Une fois l’histoire racontée, Vendredi baissa la tête se préparant à être puni, mais Robinson ne le gronda pas, il lui dit simplement que tout le monde pouvait oublier et que le principal était de ne pas recommencer. Puis il ajouta en riant que sa punition serait de faire tout à sa place. Vendredi rit avec lui. Pendant que Vendredi soignait la jambe de Robinson, celui-ci lui expliqua en détail ce qu’il avait à faire et lui fit répéter plusieurs fois. Puis Robinson demanda à Vendredi d’aller chasser avant qu’il ne fasse nuit. Vendredi ramena un gros sanglier qu’ils partagèrent dans la joie et la bonne humeur. Tous deux allèrent se coucher et ils dormirent profondément.

Mila


L'orage Un jour d'été où il faisait très chaud, Robinson et Vendredi se reposaient tranquillement. Tout à coup, Robinson aperçut de très gros nuages noirs et des éclairs, c'était un orage qui arrivait. Il emmena Vendredi dans la petite forteresse qu'il avait construite. Vendredi regarda par la fenêtre et s'aperçut que Tenn, le chien, était resté dehors. Il courut pour secourir le chien mais au moment où il avait Tenn dans ses bras, la foudre frappa le sol juste à côté de lui. Il eut tellement peur qu'il partit se réfugier dans la grotte de Robinson. Il fit une barricade avec les tonneaux de nourriture qui étaient stockés dans la grotte puis s'endormit. Pendant la nuit, Robinson croyait l'indien mort. Le lendemain matin, Vendredi se leva et vit des corbeaux manger la nourriture que Robinson avait durement cultivée et récoltée. Il ne restait plus que les tonneaux vides. L'indien avait très peur de la réaction de son maître sévère. Quand Robinson arriva dans la grotte, il vit ce désastre, il comprit que l'auteur de cette bêtise était Vendredi. L'indien crut qu'il allait être frappé par son maître, mais Robinson ne lui en voulait pas vraiment, au contraire il le remercia. Vendredi ne comprit pas. Robinson ne punit pas Vendredi car il avait risqué sa vie pour Tenn. Il lui offrit même une semaine pour se reposer tandis que lui même faisait toutes les corvées.

Enzo


L'enclos Un jour, Robinson et Vendredi eurent une grande faim ; ils décidèrent d'aller chasser. Soudain au loin, Vendredi aperçut des animaux qu'il ne connaissait pas. Les deux hommes s'avancèrent à grand pas, et à leur grande surprise, ils découvrirent ces animaux en train d'errer le long de la splendide plage. Le bateau de Robinson qui avait fait naufrage sur l'île, avait à son bord de nombreux animaux et certains avaient donc survécu. Il y avait deux moutons, quatre brebis et cinq chèvres. Ils étaient en troupeaux autour des palmiers, ils étaient tous en bonne santé. Vendredi et Robinson les attrapèrent et les transportèrent un par un jusqu'à leur refuge. Robinson décida de construire un enclos solide. Vendredi était ravi à l'idée que ces animaux leur rapporteraient du lait, de la viande et de la laine. Un jour, comme il était de nature curieuse, Vendredi décida d’aller rendre visite aux animaux. Il entra dans l’enclos, et oublia de fermer la porte. Il s’amusa longtemps avec les animaux. Soudain, un coup de tonnerre retentit sur l’île, et effraya les animaux. Les moutons coururent dans tous les sens, les chèvres, d 'habitude si sages, s'enfuirent à toute allure et les brebis terrorisées,les suivirent. Tous les animaux s étaient enfuis de l'enclos. Vendredi décida d'aller les chercher. Mais la nuit tomba bientôt, et aucun des animaux n'avait été retrouvé. Terrifié, Vendredi se mit à pleurer et décida de raconter les événements à Robinson. Le lendemain matin, ils décidèrent d’effectuer des recherches et parcoururent toute l’île. Il leur fallut plus d’une journée pour les retrouver. Les animaux s’étaient réfugiés près d'une plage, qui était située à une demi-heure de marche. C' était une belle plage de sable fin, qui était étendue sur plusieurs kilomètres. Elle était bordée de nombreux palmiers et de cocotiers. Après les avoir capturés, ils les ramenèrent dans l’enclos; Robinson et Vendredi vérifièrent que tous les animaux étaient présents et en bonne santé. Ils restèrent quelque temps avec eux et leur donnèrent à manger. Ils passèrent le reste de la journée à jouer ensemble. Suite à cette mésaventure, Robinson gronda Vendredi pour tout le temps perdu et Vendredi lui promit qu’il serait plus vigilant lorsqu’ il irait dans l’enclos des animaux. Victor


La course Un jour, Vendredi voulut faire découvrir sa passion à Robinson : la course à pied. Il organisa une très longue course sportive à travers toute l'île, mais envisagea d'organiser cette course avec un témoin enflammé. Le témoin serait allumé lors du départ. Il y aurait des obstacles, comme se suspendre à une liane pour passer au-dessus d'un trou de 3 mètres de profondeur, mais aussi traverser un tunnel souterrain en se faufilant sous terre. Il voulait déstabiliser Robinson pour gagner plus facilement. Il travailla dur pour construire ce parcours afin de montrer à Robinson le fou qui était en lui. Le départ et l'arrivée furent décorés avec une arche de noix de coco. Ils courraient à pieds nus malgré un parcours pas toujours bien nettoyé par manque de temps. Vendredi plaça quelques bûches afin de dessiner des virages, ce qui ralentirait Robinson. Cela lui permettrait d'être sans aucun doute le vainqueur. Il savait que Robinson ne courait pas vite et qu'avec les obstacles, Robinson aurait du mal à terminer son parcours. Mais comme ils étaient de bons amis, il décida de lui fabriquer une médaille avec des lianes et une pierre sur laquelle il inscrivit : "Robinson le vainqueur" sur une face et "amis pour la vie" de l'autre côté. Cette médaille était suspendue à une branche qui marquait l'arrivée. Le jour J, Robinson vit le témoin en feu. Le lieu du départ était magnifique ! Robinson dit : "Qu' est ce que c'est?" Vendredi répondit: "Ma passion, Robinson, et je souhaiterais te la faire découvrir. J'ai préparé une course pour nous, un vrai parcours. Tu veux essayer?'' Robinson accepta. Vendredi lança le départ ; il était surexcité donc il fonça, il battit son record tellement il allait vite! Puis Robinson arriva, avec bien du mal. A l'arrivée, il aperçut la médaille à son nom, la prit et la mit autour de son cou, heureux d'avoir terminé. Il remercia Vendredi pour cette jolie médaille. Ils étaient fiers et décidèrent de faire une pause sous un arbre. Vendredi posa le témoin mal éteint contre l'arbre, n'importe comment car il était trop épuisé pour prendre le temps de bien le poser... et ils s'aperçurent trop tard que l'arbre prenait feu. Les flammes se propagèrent rapidement à une grande partie de la forêt. Robinson fut très inquiet mais reprit vite ses esprits. Il ne savait pas quoi faire tandis que Vendredi, vif et réactif se fraya un chemin pour partir loin. Ils essayèrent par tous les moyens de s'échapper et enfin Robinson trouva un petit endroit où le feu ne s'était pas encore propagé. Ils partirent vite et allèrent ensuite dans la maison qui était trop loin pour être touchée. Heureusement, il y eut bientôt une averse qui éteignit le feu. Robinson était très en colère. Par bonheur il retrouva des graines d'arbres qu'il avait gardées dans sa maison. Il ordonna à Vendredi de les semer jour après jour afin de retrouver leur forêt. Quelques années plus tard, Vendredi avait terminé de planter les arbres en compagnie de Robinson qui ne pouvait pas le laisser faire seul. La forêt reprenait forme! Ils continuèrent à faire des parcours d'obstacles pour s'amuser, mais en faisant bien attention de ne plus jouer avec le feu !

Axelle


Les repères

Après avoir fini de construire sa cabane, Robinson se mit à la recherche d'un trajet qui lui permettrait de rejoindre plus facilement l'autre bout de l'île, sans se perdre. Il commença ses recherches et trouva rapidement le chemin idéal. Comme Robinson etait intelligent, il dessina des repères: des nombres de un à trente sur les arbres. Le naufragé pensait être seul, mais Vendredi le suivait car il s'ennuyait depuis un moment et avait vu l'occasion de vivre une nouvelle aventure. Vendredi fut très discret. Il vit Robinson dessiner ses signes sur l'écorce des arbres. Vendredi, qui ne savait pas lire (car Robinson ne lui avait pas appris ce genre de choses) trouva cela si amusant qu'il décida de faire de même sur d'autre arbres. Il effaça les marques faites par Robinson et en fit des nouvelles. Vendredi,qui était très fier de ses jolis dessins, appela Robinson et les lui montra. Celuici comprit très vite l'énorme bétise de Vendredi, car bien sûr, il était trop tard, ils étaient à la moitié du chemin et perdus. Robinson se mit à crier sur Vendredi qui regardait le sol sans savoir vraiment pourquoi Robinson le menaçait de coups de fouet. Finalement, à force de chercher, ils retrouvèrent leur chemin. Dès leur retour à la cabane, Robinson cria de nouveau sur Vendredi mais se sentant un peu coupable de ne pas lui avoir appris sa méthode, il lui dit de ramasser des cailloux. Vendredi s'exécuta, et Robinson lui apprit à écrire les chiffres de un à trente.

Lola


La branche Un beau matin, alors que Robinson dormait encore, Vendredi alla se réchauffer dehors, à côté du feu. Il regardait les grandes flammes. Puis son regard croisa une branche d'arbre qui était posée au sol. Il prit le bout de bois et en mit l'extrémité dans le feu. Il sortit du feu la branche qui s'était enflammée, et il se promena, les yeux rivés sur sa belle flamme. Puis il baissa la tête : il vit ses pieds dans le sable, plus loin, la mer qui était si bleue et si belle qu'on y voyait nager les poissons. Puis en levant complément la tête, il aperçut le lever du soleil qui, à ses yeux, n'était pas aussi beau que sa magnifique flamme. Il revint près de la cabane. La flamme avait presque consumé toute la branche. Tout à coup, Vendredi cria de douleur et laissa tomber la branche : il s'était brûlé ! La branche tomba au pied de la cabane. Un monstrueux et gigantesque spectacle eut lieu : la cabane brûlait. Robinson, réveillé par les cris de Vendredi, vit l'immense flamme qui détruisait la cabane. Vendredi aperçut Robinson, qui avait le regard figé. Il s'attendait à une énorme punition dont il ne se remettrait pas : il venait de brûler la cabane de Robinson ! Désespéré, il alla immédiatement s'excuser auprès de Robinson en le suppliant d'être indulgent et de ne pas le punir trop sévèrement. Mais Robinson ne semblait pas être en colère. Il commença même à rire. Vendredi se demandait pourquoi Robinson réagissait ainsi, mais au moins, il ne se faisait pas disputer alors il ne demanda rien. Une fois le feu éteint, Robinson ordonna à Vendredi de reconstruire la cabane. Alors, Vendredi alla chercher tous les matériaux nécessaires pour la reconstruire. Il se mit immédiatement au travail, ravi que Robinson ne l'ait pas disputé. Mais ce n'est pas pour autant que Robinson allait l'aider, après tout il n'avait rien fait ! En quelques jours, Vendredi eut fini la nouvelle cabane. Grâce à cet incident, Vendredi comprit qu'il ne faut pas jouer avec le feu. Il n'y toucha plus pendant un bon moment.

Manon


Une drôle de rencontre C'était une belle journée ensoleillée . Vendredi était parti chercher de quoi se nourrir dans la foret. Sur l'île, il n'y avait jamais personne mais ce jour là, le garçon vit un vieil homme accompagné d' un chat sortir des bosquets proches de la plage où leur bateau venait d'échouer. Soudain l'animal eut peur du jeune homme ; il se mit à courir et Vendredi, ayant encore un peu l'instinct sauvage, courut après lui! Le maître du félin le chercha partout, criant son nom dans toute l'île.... L'individu était triste d'avoir perdu son seul ami. De son côté, Vendredi avait attrapé le petit chat et s'était caché dans la grotte, espérant que personne n'arriverait dans cet endroit. Il avait l'intention de tuer le chat pour le manger. Il l'attacha autour d'une pierre avec une sangle au cou pour éviter qu'il ne s'échappe, le temps d'aller chercher un couteau. Mais Robinson devait faire sa demi-heure de lecture et avait oublié la Bible dans la grotte, il retourna la chercher. Lorsqu'il entra, il vit le petit chat. Il avait l'air si triste que Robinson fut obligé de le prendre dans ses bras. Mais Vendredi revint et demanda à Robinson de poser le chat. Il lui raconta que le chat était son ami, qu'il l'avait trouvé dans l'eau et que le pauvre était en train de se noyer. Soudain, Robinson et Vendredi entendirent des gémissements, ils coururent donc voir ce qu'il se passait et quand ils s'approchèrent, Vendredi reconnut immédiatement le maître de la gentille bête. Robinson fut très surpris de voir un inconnu sur son île, mais le questionna pour savoir pourquoi il poussait tous ces gémissements. Le vieil homme se présenta : « Je suis Richard, je viens d'échouer sur cette île et de perdre le seul ami que j'avais… En plus, je viens de me fracturer la cheville et mon os s'est retourné . » Robinson eut pitié de ce vieil homme. Il l'invita à passer quelques jours chez lui, le temps que sa cheville guérisse. L'inconnu accepta avec grand plaisir ! Avant que les deux hommes n'arrivent chez Robinson, Vendredi était revenu chercher le chat dans la grotte. Mais quand il fut arrivé, il vit que l'adorable chaton était mort, il avait sans doute trop bougé et la pierre s'était écrasée sur lui ! La pauvre bête était couverte de sang. Le jeune homme eut donc l'idée de mettre le feu avec un silex afin de dissimuler les traces du chat. Il pensait que le feu s'éteindrait sans aucun souci. Mais il semblait avoir oublié que le feu se propagerait sur les morceaux de bois stockés dans la grotte. Et les flammes s'étendirent très vite, si vite que Vendredi dut sortir car il ne pouvait plus éteindre le feu. En arrivant, Robinson aperçut avec stupéfaction, peur et colère, qu'il y avait un incendie. Il vit à la tête de Vendredi que l'incendie venait de lui. Robinson était furieux. Ils coururent chercher de l'eau pour éteindre le feu et y parvinrent difficilement. Il fallait maintenant avouer au vieil homme le terrible drame qui venait de se dérouler. Vendredi lui avoua qu'il avait retrouvé son chat, mais que malheureusement un accident s'était produit. Le vieil homme fut si en colère qu'il décida de reprendre la route le jour même, malgré sa blessure, sur un bateau de fortune. Annaëlle S.


Les allumettes Un jour, Robinson laissa Vendredi à l'entrée de la grotte pour pourvoir être tranquille. L'indien devait surveiller la grotte pour ne pas se faire attaquer. Mais Vendredi était en pleine forme; il sauta partout. Puis il regarda ce que Robinson lui avait donné à porter et à ranger dans la grotte. Il trouva un briquet; il n'en avait jamais vu auparavant. Quand Robinson partit, Vendredi essaya de savoir comme cela fonctionnait. Au bout d'un moment, Vendredi alluma le briquet, mais Robinson l'entendit et arriva en courant en lui criant : " Non ne fais pas ça ! " Vendredi, n'ayant pas compris, l'alluma quand même. Mais dans la grotte il y avait du gaz, et il y eut une grande flamme. Robinson sortit tout juste pour arrêter Vendredi. Il lui prit le briquet, et repartit dans la grotte. Mais ensuite, Vendredi vit des allumettes, pas de chance pour Robinson qui avait oublié qu'il en avait ! Vendredi prit une allumette et la craqua, il voulut souffler dessus pour qu'elle s'éteigne mais il la fit tomber et le feu se propagea aux objets de la grotte. Robinson sauta en dehors de la grotte puis elle explosa ... Ils coururent à deux très loin car des pierres volaient avec l'explosion. Ils avaient laissé leur sac et leurs armes devant la grotte. Et justement, un bateau d'Indiens cannibales affamés arriva sur l'île. Les hommes entendirent l'explosion mais ils ne trouvèrent pas Vendredi ni Robinson ; du coup ils repartirent naviguer. Ouf ! Robinson et Vendredi retournèrent chercher leurs affaire et leurs sacs mais ils ne les trouvèrent plus. Robinson lui dit de ne plus jamais faire ça , du coup Vendredi s'excusa et Robinson lui dit que finalement ce n'était pas de sa faute mais de la sienne, car c'est lui qui avait laissé des allumettes à quelqu'un qui ne savait pas à quoi ça sert. Puis tout finit bien car ils réussirent à récupérer quelques affaires.

Quentin


Les tonneaux de poudre

Un jour, Vendredi se leva plus tôt que Robinson et son chien Tenn. Il sortit déjeuner devant la maison avec le sable à ses pied, la mer devant lui et le ciel au dessus de sa tête. A dix heures, Robinson se leva en colère car Vendredi ne l'avait pas reveillé. Or il avait prévu de faire une cerémonie à neuf heures trente. Pour éviter de se disputer, ils partirent chacun de leur côté et se defoulèrent sur leur statue en sable durci. Bientôt, Vendredi partit dans la fôret. Robinson, toujours pas calmé, donna un coup très violent sur la statue et la brisa en mille morceaux. Pourtant elle était plus solide que du béton. De son côté, Vendredi alla dans la grotte et vit les tonneaux de poudre. Il les prit et les transporta dans trois cabanes que Robinson avait construites puis il y mit le feu. Quand il entendit les explosions, Robinson se demanda ce qui c'etait passé et accourut pour gronder l'Indien. Vendredi s'en moqua et continua avec deux autres cabanes. Puis il prit quatre autres tonneaux de poudre et les enterra dans le sable. Il les fit ensuite exploser. Mais les conséquences de ses actes furent très graves: il n'y avait plus de cabane ni de sable, mais un trou énorme! Vendredi, poursuivi par Robinson, se mit à courir, sauter dans l'eau et nager. Soudain, il s'arrêta et se mit à rire. Robinson, vraiment énervé, le rattrapa et lui donna une giffle. Vendredi, vexé, partit dans la fôret et disparut. Mais après une semaine sans avoir donné de nouvelles, il revint et cria "pardon, pardon!". Robinson eut pitié de lui et lui pardonna. Vincent


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