THESE DE MASTER
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La cohabitation comme catalyseur dans la réappropriation d’un site industriel
La
Semestre de printemps 2015 Master thesis Master of Architecture EIA-FR | JMA
Suivi par: Florinel Radu Fabio Dubs
cohabitation comme catalyseur dans la réappropriation d’un site industriel
Ce travail de thèse est une réponse personnelle à la question du futur de la pointe de la Jonction.
En effet, ce quartier populaire va voir une grande partie de son territoire se métamorphoser dans les prochaines décennies. L’opportunité de faire de grands changements dans ce bout de quartier est saisie grâce au départ prévu pour 2018 des Trans ports Publics Genevois. Ceux-ci occupent une grande partie du terrain avec leurs dépôts, hangars et autres édifices. Leurs dimensions, leurs utilisations et leurs mono-fonctionnalités rendent le voisinage peu, voir pas agréable et très peu fréquenté.
Le but de ce travail de thèse est de trouver une solution viable pour ce site en proposant de renfor cer son rôle public, destiné à la collectivité tout en préservant un certain charme poétique.
L’enjeu est de proposer des espaces et des aména gements que les utilisateurs pourront s’approprier. Pour se faire, il faut identifier les outils que nous disposons en tant qu’acteurs du territoire et déter miner la meilleure manière de les mettre en place.
La pointe de la Jonction se situe à la confluence du Rhône et de l’Arve. Non loin du centre-ville, elle est accessible à pied en 15 minutes depuis la Rade et en 10 minutes en tram depuis la gare.
Les bords du Rhône y sont très prisés pour une bai gnade estivale. Les bords du fleuve et de la rivière sont beaucoup utilisés pour y faire des promenades tout au long de l’année.
Sa situation entre nature et ville lui donne un charme et un statut particulier dans une ville qui n’a jamais cessé de se densifier.
Ce site propose un contexte particulier en plein centre-ville. Sa condition actuelle est, elle aussi, particulière. En effet, la majorité de la pointe de la Jonction est utilisée par des hangars de dépôt des bus des Transports Publics Genevois, le reste de la pointe est composé d’immeubles de logements d’ouvriers du début du XXe siècle.
Le départ d’une partie des entrepôts des TPG prévu en 2018 ouvre de nombreuses possibilités d’aménagement du site.
Genève tente depuis plusieurs années d’imaginer ce qu’elle pourra faire de ce lieu exceptionnel sans trouver ni l’idée adéquate ni les fonds nécessaires pour la mettre en œuvre.
La thématique de la cohabitation a été le fil rouge tout au long de ce travail de thèse. Il s’agit de faire ressortir ce thème tout au long du projet. Depuis les réflexions urbanistiques à l’échelle de la ville à aménagement des appartements.
Le principe même de la cohabitation est de par tager le même espace à plusieurs. Cela implique forcément des avis contraires et des volontés dif férentes.
Que l’on parle d’espaces privés, tels que les appar tements, ou que l’on pense aux espaces publics comme les parcs, la meilleure solution pour que toutes les parties soient contentées, est de faire des compromis pour le bien collectif.
C’est ce point de vue qu’il a été important de suivre lors des diverses décisions à prendre pour l’avenir du quartier.
On retrouvera cette thématique dans la mobilité, les affectations ou encore dans l’aménagement des espaces publics, comme privés, pour ne nommer que ceux-là.
La réflexion s’est construite tout au long des diffé rentes échelles en passant de la ville au quartier et ses bâtiments publics puis aux immeubles locatifs et leurs espaces collectifs. Grâce à ces aller-retour, on peut se rendre compte des impacts des différentes interventions dans les autres échelles.
La zone d’intervention est l’exact triangle de la pointe et s’étend donc de la rue des Deux-Ponts à l’extrémité ouest de la pointe, du sentier des Saules au nord au quai des Arenières au sud.
La zone de projet à proprement parler part de la Rue Emile-Nicolet jusqu’à la pointe.
La ville s’est construite dès le départ au bord de l’eau, mais protégée des crues.
Puis, au fur et à mesure des connaissances et du besoin de place, elle a repoussé les limites de ses terres. La formation du territoire genevois que l’on connaît aujourd’hui s’est faite par étape.
Le Rhône et la Rade ont été modifiés à partir du XVIIIe siècle et il ne reste plus de signes visibles de ses anciens aménagements. Pour l’Arve, on sait que, pendant une période indéterminée du néolithique, son delta s’étendait de l’actuelle place Bel-Air à la Jonction. Il est resté dans cet état jusqu’au moyen- âge. À cause de ces terres alluvionnaires, le delta était périodiquement inondé. Ce n’est que vers le XVe siècle que l’Arve sera amenée à son cours actuel. Jusqu’au début du XIXe siècle, les abords de l’Arve étaient toujours inondables.
La ville va se construire sur la colline de l’actuelle vieille ville dès le haut moyen-âge et se protégera par des fortifications.
Vers la fin du XVe siècle, la ville construira hors des murs l’hôpital des pestiférés sur les nouvelles terres gagnées sur la rivière. Simultanément, quelques au berges pour les commerçants et les étrangers de passage se développent dans le quartier. Plainpalais devient ainsi, dès le moyen âge, un lieu de foires, de marchés et de rencontres en dehors des enceintes de la ville. Il ne perdra d’ailleurs ja mais ces caractéristiques de lieu de manifestations et d’événements populaires. Pendant une période, les faubourgs seront détruits pour cause de sécu rité militaire (manque de visibilité). Vers la moitié du XVIe siècle, on autorisera les constructions en bois, mais ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que réapparaîtront les bâtiments en pierre. Genève devient le refuge des réformés vers 1536 et l’on assiste à une augmentation de la population qui a du mal à se faire de la place intra-muros mal gré les surélévations. La population reviendra dans les faubourgs et à proximité des portes de la ville.
L’étendue des terres fertiles jusqu’à l’Arve fut dé coupée en jardins, propriétés des maraîchers. Du côté du Rhône, l’espace de la plaine devient une promenade et devient «le jardin de la ville». Cer taines activités se concentrent à Plainpalais jusqu’au début du XXe siècle avant de se diluer dans la ville.
Vue d’ensemble de Genève, 1548
L’implantation des grands équipements publics dé termine un moment important pour l’évolution de la Jonction. Avec eux disparaîtra le caractère rural que ce territoire avait depuis toujours. Elle fait place à un lieu qui, sans être encore urbain, est fortement rattaché à la ville. Cette époque tran sitoire est marquée par la cohabitation d’usines et de fermes sur un même sol. Les nouvelles prome nades sont donc rejetées au-delà des cours d’eau, au Bois de la Bâtie qui est relié à la Jonction par une passerelle, et sur l’autre rive, à la promenade au pied des falaises.
Plainpalais est le terrain choisi pour placer l’appareil industriel à moindres frais, la force motrice du cours du Rhône en est la raison principale. La construc tion du bâtiment des Forces motrices en 1886 mar quera le changement du gaz à l’électricité. Il faut retenir la naissance du terme de zone indus trielle qui sera utilisé pour la première fois pour la Jonction et la Coulouvrenière qui seront les pre mières à apparaître dans le canton.
Dans les années 1970, on note déjà une délocali sation des activités industrielles en périphérie de la ville.
Usine des Forces motrices à Genève, dessin de 1894
À l’initiative de James Fazy, au début du XXe siècle, la nouvelle étape pour la ville de la Genève moderne fut de se débarrasser des fortifications, symbole de la ville médiévale. L’étape suivante fut l’aménage ment de grands boulevards, puis la construction de la bande libre laissée par la destruction des fortifi cations (appelé ceinture Fazyste). La nécessité d’un grand axe de communication vers les communes périphériques et traversant le quartier des grandes industries naissantes donnera
Système routier principal proposé, Bierman, 1959
Les années 1960 ont été pour Genève des années décisives sur le plan urbanistique, en raison prin cipalement de facteurs économiques ; l’industrie suisse en général et genevoise en particulier est l’objet d’une forte demande extérieure entraînant une expansion des entreprises, mais surtout un ac croissement spectaculaire de la population et par conséquent un développement massif du logement. C’est donc l’urbanisation des années 1960-1970 qui achèvera la densification de l’habitat à Plainpalais. C’est aussi à cette même époque et pour répondre au manque de logement, que Genève construit ses cités satellites en périphérie de la ville non loin des nouvelles zones industrielles.
La ville continuera de s’agrandir, mais les politiques ne sauront pas anticiper l’accroissement spectacu laire de la population et la nécessité de logements. Pendant près de 15 ans, Genève ne verra que très peu d’immeubles d’habitation se construire et arri vera en 2000 avec la plus forte crise de logements qu’elle ait connue.
Après la période des cultures maraîchères inten sives, la pointe va subir de rapides changements à partir de la fin du XIXe siècle.
Les premières constructions que l’on verra appa raître seront les villas locatives de M. Henneger en 1895 et le vélodrome en 1896. Ensuite, viendront, en 1900, l’usine Gardy, actuel bâtiment de l’ex-usine Kugler et la CGTE (Compagnie genevoise des tramways électriques, aujourd’hui TPG) le dépôt ainsi que le siège administratif.
Juste après, il y a la construction des premiers immeubles d’habitation à la rue Emile-Nicolet en 1903.
En 1918, l’usine Gardy déménagera et s’installera sur l’ancien emplacement du vélodrome démoli en 1917.
Ensuite, les îlots dans les rues perpendiculaires au Rhône se complèteront de bâtiments de logement au fur et à mesure, et ce jusqu’à nos jours.
En 2010, le bâtiment de l’ancienne usine Beyeler est transformé en logement étudiant pour l’université Webster et surélevé de deux étages.
En 2012, le bâtiment de tête de la rue du Quartier Neuf a été ravagé par un incendie et est depuis en rénovation.
En 2014, un ensemble de 3 immeubles est terminé complétant ainsi l’îlot entre la rue des Falaises, le rond-point de la Jonction et la rue des Deux-Ponts. Deux des immeubles latéraux sont dédiés au loge ment et le bâtiment de tête est mixte, bureau-lo gement.
En juin 2012, l’État de Genève a sélectionné les coopératives Codha pour 85 % des droits à bâtir et Ciguë (15 % des droits) pour l’attribution d’un droit de superficie sur la parcelle de l’ancienne usine hor logère située au sentier des Saules 3.
Ce projet permettra la création d’un immeuble d’environ 8 niveaux sur rez au bord du Rhône, proche des transports en commun.
Le site de la Jonction et plus particulièrement sa pointe à partir de la rue des Deux-Ponts, contraste par son horizontalité avec les falaises de St-Jean et le parc de la Bâtie qui montent sur les deux côtés pour former comme une cuvette, ou une sorte d’entonnoir qui est accentué par le pont ferroviaire de la Jonction, par son aspect monumental, massif et de grande hauteur. La pointe se trouve être le point le plus bas de la ville de Genève et aussi le dernier point en aval du Rhône et de l’Arve appar tenant à la ville.
Du côté de l’Arve, on trouve le Bois de la Bâtie, sorte de grand monticule couvert d’une épaisse couche d’arbres bien établis au fil des années.
Du côté du Rhône, il y a les falaises de St-Jean, beaucoup plus à pic que du côté de la Bâtie, mais tout aussi verdoyantes avec des arbres dont les branches les plus longues viennent flirter avec les eaux du Rhône. Au-dessus des falaises, on trouve, par contre, une grande zone d’habitation établie depuis le début du XXe siècle.
L’identité même du site est marquée par l’hydrogra phie. La jonction du Rhône et de l’Arve, le mélange de leurs eaux, est l’événement majeur qui a donné son nom à cette partie du territoire. Au nord, il y a le fleuve bleu vert transparent, le Rhône, qui a eu le temps de décanter dans le Lac Léman, au sud, la rivière qui vient directement de la montagne, l’Arve, froide et verte-grise à cause des matières en suspension. Le débit du Rhône est contrôlé grâce au barrage du Seujet, contrairement à l’Arve qui connaît beaucoup plus de variations.
En été, on peut voir des deux côtés des rives de la Jonction différentes activités aquatiques s’exercer. Sur l’Arve on trouve des rafters et des canoës qui utilisent le haut de l’Arve, car, plus rapide et agi tée que le Rhône, qui lui accueille les adeptes de la baignade. On peut voir sauter les jeunes et moins jeunes du pont Sous-Terre et se laisser emporter par le courant sur plusieurs centaines de mètres avant de sortir de l’eau en amont de la confluence avec l’Arve.
Cernée de verdure avec le bois de la Bâtie et falaises de St.-Jean, la Jonction paraît très verte et pourtant sa végétation n’est pas si importante.
Du côté de la rive de l’Arve, les arbres sont dispo sés de manière aléatoire.
La situation est radicalement différente le long du Rhône. Où anciennement se trouvaient des saules, des peupliers ont été plantés en enfilade, structu rant visuellement la rive.
On a donc deux situations complètement diffé rentes d’un bord à l’autre de la Jonction.
La circulation piétonne est clairement privilégiée au bord du Rhône. Le sentier des Saules est pratique ment réservé aux piétons sauf depuis la rue des Falaises à la rue des Deux-Ponts. On peut aussi ac céder au quartier par l’Avenue de la Jonction, mais elle est principalement réservée au trafic des bus et de voitures. Le seul accès direct à la pointe se fait par le côté Rhône et n’est accessible que par les mobilités douces. Une passerelle piétonne, audessus de l’Arve, relie le bois de la Bâtie et la berge du quartier. Elle permet de continuer une balade qui commence du côté des falaises de Saint-Jean et passe par le pont ferroviaire de la Bâtie.
La circulation des véhicules est intense sur la rue des Deux-Ponts aux heures de pointe. Le tracé du tram passe par cette rue, mais les nouveaux amé nagements permettent qu’il ne dérange pas la cir culation. Les bus des TPG partent dès 4h30 jusqu’à 2h30. Environ 140 bus entrent et sortent par jour. La plupart des rues sont sans issues et étroites. Il y a peu de places de parc dans ce quartier.
L’espace bâti se lit de manière assez claire en plan, par le fait que l’on trouve d’une part, de longs bâti ments étroits qui laissent deviner de l’habitation et d’autre part de grandes surfaces bâties qui nous revoient à des constructions de type industriel. Ce qui est le plus étonnant, c’est la surface que cette dernière prend sur le site soit une bonne moitié de la surface de tout le triangle.
Zone 2 (19 I b LaLAT)
La 2e zone comprend les quartiers édifiés sur le territoire des anciennes fortifications et des quartiers nettement urbains contigus; destinée aux grandes maisons affectées à l'habitat au commerce et autre activité du sect. tertiaire (gabarit max 24m.).
Zone 3 (19 I c
La 3e zone comprend la région dont la transformation en quartiers urbains est fortement avancée; elle est destinée aux grandes maisons affectées à l'habitation, au commerce et aux activités du secteur tertiaire (gabarit max. 21 m.).
Zone 5 (19 III LaLAT)
La 5e zone est une zone résidentielle destinée aux villas où des exploitations agricoles peuvent également trou ver place; l’activité professionnelle du propriétaire ou de l’ayant droit peut être admise (gabarit max. 10 m.).
Zones de développement (30 LaLAT)
Zones 1 à 5 avec les règles complémentaires fixées par la Loi générale sur les zones de développement.
Suite à un questionnaire visant à mieux comprendre les Genevois qui visitent le quartier de la pointe de la Jonction, les réponses viennent confirmer l’idée que la population apprécie ce lieu particulier, mais ne peut pas en profiter pleinement. D’abord à cause des dépôts de TPG qui envahissent le site et le coupent en deux. Ensuite, à cause des mauvaises fréquentations que l’on trouve «grâce» aux dimen sions industrielles des bâtiments et permet en été «d’héberger» des Roms.
Principalement, les gens viennent sur le site en été pour s’y promener, pour s’y baigner et retrouver des amis. Des joggeurs pratiquent le long des berges du Rhône tout au long de l’année.
Le profil des utilisateurs est large et les activités sont variées.
L’une des premières décisions est de garder le péri mètre le long des rives tel qu’il est actuellement et de rien n’y construire. Seul de l’aménagement léger sera admis afin de préserver l’identité de chacune des rives.
La rive du Rhône est depuis l’embouchure du lac jusqu’au pont sous-terre, aménagé et majoritaire ment minéral.
À l’opposé, celle de l’Arve est encore relativement sauvage avec beaucoup de végétation libre.
Pour le moment, il ne reste pas envisageable de déplacer l’affectation du centre d’entretien des TPG ailleurs dans le canton. Il est indispensable qu’il reste dans le centre-ville pour des questions de gestion du parc de véhicules. De plus, le maintien de cette affectation participe à l’identité industrielle de la pointe.
Il est déjà prévu que l’entrepôt de bus après l’usine Kugler soit supprimé pour 2018. D’autres bâti ments liés au fonctionnement du centre d’entretien peuvent être supprimés afin de libérer de l’espace sur le site et ainsi permettre d’y implanter des affec tations qui activeront l’espace public. Ainsi tous les bâtiments sur les parcelles au sud de l’Avenue de la Jonction sont supprimés. Leurs affec tations seront relocalisées dans les nouveaux bâti ments ou dans la halle des TPG
Beaucoup de superficies de l’espace public sur le site de la pointe sont dédiées au stationnement des véhicules privés et à celui des bus. Cet espace «perdu» serait plus utile s’il était dédié à des activi tés pour les habitants du quartier en particulier et aux Genevois en général.
Le bâtiment dit de «l’Horloge» est le siège histo rique des TPG (anciennement CGTE) et est un bâtiment inscrit au patrimoine.
L’usine Kugler est, quant à elle, considérée comme un bâtiment intéressant et est, avec sa haute chemi née, un bâtiment symbolique du site. Ainsi ces deux bâtiments sont des traces de l’his torique du passé industriel du quartier et méritent d’être conservés.
Conservation des bâtiments remarquables Densification par le logement et activités locales
Afin de redonner de la vie à ce bout de quartier, il faut y implanter des activités locales pour les gens du quartier. Mais aussi des affectations publics qui attirent des gens d’ailleurs. Et afin de garantir qu’il y ait toujours des gens, des logements sont créés et permettent aussi de répondre à la grande pénurie de logements que connaît Genève.
Pour que les nouvelles affectations soient mieux implantées et mieux accueillies, il est indispensable de repenser les espaces publics de la pointe.
Ainsi, l’Avenue de la Jonction devient l’axe principal d’accès de la pointe et distribue, depuis le Rondpoint de la Jonction, tous les nouveaux espaces publics créés.
La parcelle à l’ouest de l’usine Kugler se prête bien à l’implantation d’un parc à résonances locale et can tonale de par sa taille et son absence de construc tion.
Il permet aussi de répondre au manque de grand espace public du quartier de la Jonction.
En outre, cette parcelle est légalement une zone de verdure et elle retrouverait ainsi son usage prévu initialement.
Migration du bruit dans le parc
La création d’un parc permet aussi de proposer une alternative aux rives du Rhône aux baigneurs estivaux.
En effet, les beaux jours arrivant, les baigneurs oc cupent une grande partie des rives le long du Sen tier des saules et incommodent les habitants par différentes nuisances qui peuvent durer jusqu’à tard dans la nuit.
Cohabitation améliorée des types de mobilités
Le site étant au cœur de la ville et étant très bien desservi par les TPG, la décision a été prise d’inter dire la voiture privée dans la moitié ouest du quar tier. C’est pourquoi l’utilisation de véhicules diminue progressivement le long de l’Avenue de la Jonction. Seules les mobilités douces (piéton, vélo et bus) sont admises dans cette partie. Cela implique donc que les nouveaux habitants ne possèdent pas d’au tos.
Véhicules
Arrêts de bus
Grâce à l’analyse fine du réseau des espaces publics du quartier Jonction-Plainpalais, on remarque qu’il existe plusieurs grands espaces publics du côté de Plainpalais. Plus on se rapproche de la Jonction et plus ses espaces diminuent de taille. Ils sont aussi au fur et à mesure de cette progression de plus en plus privée. En effet, soit il s’agit de cour d’immeuble semi-privé soit ce sont des cours d’école réservé à l’usage des écoliers.
On remarque aussi que la Jonction accueille plus d’espaces dédiés au stationnement des véhicules que des espaces utilisables par les usagers du quar tier.
On voit aussi la grande quantité de connexions possibles pour les piétons et les transports publics.
État futur
Les cinq grands changements nécessaires pour améliorer le site est de requalifier les espaces pu blics.
• Convertir l’Avenue de la Jonction en zone de rencontre afin de donner la priorité aux pié tons et aux mobilités douces.
• Transformer la zone d’entrepôt de bus en es pace vert public et ainsi offrir un grand espace public essentiel pour le quartier.
• Changer le système d’accès des bus au centre d’entretien des TPG pour libérer la zone de dégagement sur l’Avenue de la Jonction.
• Aménager une place publique qui permet de créer un espace central pour le quartier.
• Créer un accès sur le quai des Arenières le long de l’Arve dans le but d’établir un lien, pour le moment peu praticable, de ce côté de la pointe.
Reconquérir une friche industrielle par le paysage.
Salles d’exposition Ateliers start-up HEAD
Proposer un espace culturel et un lieu de travail pour les jeunes designers.
Familles
Densifier avec une grande diversité de logements pour encourager la mixité.
Commerces de proximité
Epicerie, gélateria, ateliers
Compléter l’offre exis tante et activer l’espace piéton.
Crèche Ecole primaire
Ajouter une école primaire accueillant les nouveaux élèves.
Divertissement Culture
Ajouter une salle de concert à résonnance cantonnale.
Maison de Quartier Espace intergénérationnel
Reloqualiser et agrandir un lieu de rencontre pour tous les âges du quartier.
Les nouvelles affectations implantées à la pointe de la Jonction viennent compléter l’offre existante du quartier. Celles-ci s’installent dans les rez-de-chaus sée des immeubles permettant ainsi à ces derniers de jouer leur rôle de point névralgique liant le bâti ment à la ville.
Le nouveau parc public dans la pointe extrême du site permet à la nature de reprendre sa place tout en étant cadrée. Ce parc se veut urbain en pleine nature. En effet, cet espace vert devra être planifié, car il faudra avant détruire l’entrepôt existant.
Des immeubles locatifs destinés à des étudiants et des gens «normaux» densifient le quartier avec une grande diversité de logements pour encoura ger la mixité. Ils permettent aussi de répondre à la grande demande de logement que subit Genève depuis plus d’une décennie.
L’usine Kugler est, depuis quelques années main tenant, utilisée par des artistes comme ateliers. Afin de compléter l’offre déjà en place, l’addition de grandes salles d’exposition et surtout d’ateliers pour les jeunes diplômés de l’HEAD permettra d’utiliser l’entier de ce bâtiment identitaire du lieu.
La maison de quartier de la Jonction est l’une des plus anciennes et l’une des plus actives à Genève. Malheureusement, les locaux dans lesquels elle se trouve actuellement sont trop petits pour accueillir paisiblement la grande quantité d’usagers.
Pour ces raisons, le déplacement de la maison de quartier dans de nouveaux locaux plus spacieux à la pointe créerait un lien avec le reste du quartier.
Une école primaire vient compléter le quartier en accueillant les enfants des nouveaux immeubles lo catifs et potentiellement décharger les deux autres écoles de la Jonction.
Une salle de concert est aussi implantée afin que le nouveau quartier rayonne au-delà du quartier de la Jonction.
Genève 12’025 hab./km2 Paris 21’0258 hab./km2
Le quartier de la Jonction est l’un des quartiers les plus denses, humainement parlant, du canton de Genève. (28’000 hab/km2 contre 12’500 hab./km2 pour Genève)
Dans une situation comme celle de la pointe, il est impératif de trouver le bon équilibre entre construit et non construit.
En effet, si l’on propose une trop grande quantité de logements, c’est le quartier entier de la Jonction qui va se voir submergé par l’arrivée de nouveaux habitants et les établissements publics ne pourront pas répondre à la demande.
Dans le cas contraire, une densité plus basse que celle demandée par le canton pourrait éviter l’im pact d’une forte augmentation de la population dans un quartier déjà surpeuplé.
Les logements proposent un total de 425 chambres et s’inscrivent donc dans la seconde hypothèse avec un Indice de Densité de 1,3 (2,5 demandé). Mais cette différence compense en partie la très haute densité du reste de la pointe qui s’élève à 3,3.
Le manque d’espace public tel que des places ou des parcs dans le quartier de la Jonction provoque cette densité construite très élevée.
Pour construire en grande quantité, il faut donc lais ser ou créer des vides de mêmes importances pour qu’un quartier/ville puisse respirer et se développer avec aisance.
L’espace de la pointe s’adresse à des profils d’usa gers distincts selon les espaces.
La pointe accueille le parc et l’usine Kugler et la place centrale contient la salle de spectacle, et la maison de quartier qui s’adresse aussi aux Gene vois et a donc impact au-delà du quartier.
À l’inverse, la partie la plus construite s’adresse da vantage aux habitants du quartier.
La Jonction est un quartier populaire où habitent toutes les tranches de la société. Cette diversité apporte une particularité et participe à l’identité du lieu. Donc les différentes affectations et les dif férents types de logements répondent à cette spé cificité.
Si l’on propose uniquement du logement pour des familles, les établissements publics du quartier de la Jonction seront en surcharge. Par contre, si l’on propose une partie de logements pour des étudiants, les établissements du quartier ne seront pas surchargés, car les universitaires ont leur propre organisme.
On peut aussi émettre l’hypothèse que les apparte ments «familiaux» (4 pièces genevois et plus) occu pés par des étudiants en collocation partout sur le territoire genevois pourront être libérés et donc loger des familles en attente de logements. Ainsi on augmente plusieurs établissements scolaires disper sés dans le canton et non un seul avec une grande augmentation.
Dans les dessins suivants sont illustrées les diffé rentes évolutions d’ambiances dans des endroits clés du projet.
L’Avenue de la Jonction est l’axe qui relie le quartier et sa nouvelle identité au reste de la ville. L’aménagement des places de parc en terrasse destiné aux habitants permet d’attirer le regard du badaud que ne saurait pas ce qui se passe plus loin. Et ainsi l’inviter à s’y intéresser.
L’aménagement de la deuxième partie de l’Avenue de la Jonction donne une échelle plus humaine au site.
Les parkings feront place à l’école et à son préau. Ce dégagement crée une liaison entre tous les pro jets autour de ce vide.
Place centrale - Av. de la Jonction
Le paysage reprend sa place majestueuse au cœur de la pointe grâce à ce nouvel espace vert. La végé tation existante pouvant être gardée le sera.
La création de cette promenade le long de l’Arve permet de reconnaître aussi cette rivière qui jusqu’ici, n’a jamais vraiment participé à la vie du site. Sauf lorsqu’elle déborde et qu’on ne voit plus qu’elle.
Bien plus qu’un simple étage du bâtiment, le rezde-chaussée est un élément clef dans le contexte urbain.
La complexité d’un rez-de-chaussée n’est pas im médiatement apparente : souvent, il ne représente que la zone de transition ou l’accès aux étages dont il forme l’entrée, l’abri de services communs tels que boîtes aux lettres ou encore dépôts de poussettes ou vélos. Or, c’est un point névralgique liant le bâtiment à la ville, une transition du privé au public, et un lieu privilégié pour toutes les fonc tions ou utilisations nécessitant un lien direct avec l’environnement. Sa relation avec la rue, son expres sion (privative, secrète), l’interactivité de sa fonction (entrée, commerce, bureau ou simple habitation), le rez-de-chaussée définit le caractère du quartier et de la ville, que ce soit pour des aspects écono miques, sociologiques ou culturels.
C’est pourquoi les affectations choisies dans les rezde-chaussée sont toutes des activités qui ont un lien direct avec l’extérieur.
L’implantation des bâtiments permet de délimiter les différents espaces.
Le bâtiment de la salle de spectacle tient le rôle d’articulation entre la partie urbaine et la partie plus naturelle du site. Les angles créés par ces fa çades dans l’espace public forcent les visiteurs de part et d’autre du bâtiment.
Chaque bâtiment public a son propre dégagement dans lequel il peut rayonner et accueillir ces visi teurs.
L’aménagement extérieur de l’Avenue de la Jonc tion structure l’espace urbain et accentue la percée à travers le site vers la pointe et son parc verdoyant. Les courbes structurantes du parc, elles, contrastent avec la linéarité du côté urbain.
Détente
Parterre de pelouse Espaces de pique-nique / grillade Buvette de la pointe et terrasse Plateformes
Enfants Pataugeoire / jets d’eau Sport Beach-Volley Badminton Basketball Football Pétanque École de canoë
Parc Kugler
Ateliers d’artistes Salles d’exposition Ateliers start-up HEAD
Place de la Jonction Commerces de proximité Terrasses
Accès école primaire Accès locaux sportifs de l’école Accès salle de spectacle MQJ Accès logements
ARV
Rez de Chaussée Rédaction Le Courrier
Librairie Atelier de peinture Gelateria Bureau d’architecture Pâtisserie & ateliers Friperie Label bobine Coiffeur Laverie Réparation de vélo Administration TPG Centre d’entretien TPG Entretien périodique et journalier Stationnement Station de lavage Bureau
Bureaux
En changeant le fonctionnement interne du centre d’entretien, il nous est possible de libérer l’espace donnant l’avenue de la Jonction et de le transfor mer en zone piétonne. Les bus accèdent toujours par la rue de la truite au centre d’entretien, mais en ressortent du côté de la rue Emile-Nicolet. Cette rue ayant déjà libéré l’espace lors de la suppression des places de parcs, les bus ont toute la place pour circuler.
Aussi, grâce à un renforcement de la structure exis tante il est possible de faire une surélévation sur la halle des TPG et ainsi créer des logements et une cour semi-privée.
L’accès à cette cour est volontairement privatisé et séparé du reste de l’espace public. Le site étant très fréquenté, il paraissait indispensable que cette cour destinée aux habitants de l’îlot ne soit pas acces sible depuis les axes principaux.
La mixité des habitants de l’îlot a régulé l’aménage ment de la cour. Les étudiants et les «familles» co habitent dans le même espace, mais à ces propres espaces adaptés à la superficie de leurs activités.
Dans l’aménagement des plates-bandes végétali sées, on trouve des étendues de gazon, des zones de fleurs et de prairie, mais aussi des zones dédiées à des potagers collectifs et des espaces de jeux pour les enfants.
salle commune
Les affectations publiques sont représentées ici en couleur.
En rose les activités scolaires, bleu la salle de spec tacle, et violet la maison de quartier et en rouge les commerces et différents services à la personne.
b a r
g r a n d a t e l e r
w c m u s q u e r a n g e m e n t a c c u e l
b i b l o s c è n e s a l e w c
o u n g e l o u n g e
p a r e n t s j e u x foyer wc
r é s e r v e
w c
w c a r r è r e s c è n e
C T J v é los c a v e s
r é s e r v e
n f o r m a t i q u e foyer wc GSPub she Eng ne 0 0 100 100
l b r a i r i e é p c e r e a r v r e s t a u r a n t
e x p o f o y e r c a f é
logop édiste bureau r é s e r v e
w c v e s t a r e
o g e foyer b b i o t h è q u e wc o n c e r g e
salledesmaîtres rmerie
La forme et la structure de ce bâtiment permettent d’accueillir une salle de concert et la maison de quartier de la Jonction dans le même bâtiment. La boîte opaque en béton au centre du bâtiment, sert de structure, mais accueille aussi la salle de spectacle et la scène.
Les décalages des plates-formes permettent de créer des avant-toits pour la restauration au rez, mais aussi de créer un couvert d’entrée qui sert d’appel dans l’espace public. Dans les étages, les retraits deviennent des ter rasses.
Au rez, on trouve de la restauration afin d’activer l’espace public.
Accueil
Ateliers Espace de jeux Bibliothèque / Salle d’étude Espace ados Espace parents Espace intergénérationnel Salle d’informatique Salle de répétition de musique Salle de projection Cuisine Accueil Restaurant Café
Vestiaire Salle de spectacle 240p. Lounge
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foyer wc
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Le Cou r r ie r w c
C T J v é os f r i p e r e a b e b o b i n e b u r e a u g e a t e r i a a t e e r p e n t u r e p â t s s e r e & a t e i e r s
logop édiste bureau r é s e r v e
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salledesmaîtres infirmerie
Ces trois bâtiments accueillent l’école primaire, une crèche, le restaurant scolaire et les salles de sports.
Leur implantation définit l’espace du préau.
Le décalage de l’étage crée un avant-toi qui accueille et invite l’usager à entrée dans le bâtiment. L’entrée de la crèche se situe elle du côté de l’Arve et surtout de la salle commune de l’EMS des Are nières. Cette disposition permet ainsi de créer un lien entre les différentes générations du site et de partager un espace public commun.
Crèche des Arenières 3 espaces d’accueil Salle de repos Cuisine Bureau
Ecole des Arenières Foyer 13 classes primaires Salle de gymnastique Salles de rythmique / danse Classe de travaux manuels Classe de couture Bibliothèque Restaurant scolaire
Nota Bene : Afin de simplifier la compréhension, nous identifierons les appartements d’après leur nombre de chambres. C’est-à-dire qu’un 3 pièces genevois/2 pièces suisse sera appelé 1 chambre. Seuls les studios n’ont qu’une seule pièce unique et seront appelés studios. Aussi, les appartements «familiaux» sont des appartements normaux, mais afin de faire la différence avec les appartements étudiants nous les nommerons ainsi.
Les appartements sont répartis par types d’usagers. Les appartements «familiaux» en orange et les ap partements d’étudiants en jaune
La structure régulière de la surélévation permet d’avoir un système thermique simple. Les cages d’escalier ne sont pas chauffées et ont toujours un lien direct avec soit un balcon commun, soit une coursive.
La manière d’accéder est aussi différenciée selon le type d’usager. Les appartements «familiaux» sont distribués par une cage d’escalier standard et les appartements d’étudiants sont distribués par des coursives à chaque étage.
Pour les appartements «familiaux», la grande diver sité des types d’appartements varie du studio aux 4 chambres en passant par des duplex de 2 et 3 chambres (dégradé de jaune à rosé).
Pour les étudiants, on trouve des appartements individuels de 1chambre aux grandes collocations de 5 chambres (dégradé de vert).
Plusieurs espaces collectifs sont proposés comme des salles de co-working, des buanderies, ...
L’ouverture dans l’îlot permet d’ajouter une vue sur le Rhône et de créer cette relation avec la nature entre les appartements et les cours. Ainsi, tous les appartements ont une vue sur la na ture environnante.
Selon leur orientation, leur dimension et selon à qui ils s’adressent, les appartements réagissent dif féremment à leur voisinage. Par exemple, les appartements pour étudiants sont tous traversants, permettant ainsi de privilégier le côté calme pour les chambres et le côté cour/cour sives aux espaces de jour (vert). Seuls les studios sont mono-orientés, mais jamais au nord.
• 3x 1 chambre,
• 1x 4 chambres
• 1x 3 chambres, • Studios, • Duplex 2 chambres
• 1x 2 chambres
• 1x Studios,
• 1x3 chambres Balcon collectifs
• 1x 2 chambres
• 2x 1 chambre,
• 1x3 chambres
• 2 balcons collectifs
• 1x 2 chambres
• 1x 5 chambres
Niv 6- Salle de projection et commune
Working space
Le but de ce travail était de trouver une solution réalisable pour ce site qui est voué à se transformer, en gardant l’affectation du centre d’entretien, et de proposer de nouvelles activités pour renforcer son rôle public et social.
La proposition présentée apporte une réponse par la diversité de ses affectations et la mixité de ces typologies. Elle consolide ainsi la volonté de rendre ce quartier aux habitants et aux Genevois.
Toutefois, une augmentation de densité des loge ments de cette importance étoufferait la vie même du quartier. Malgré la crise évidente de logements à Genève, la densification de quartiers déjà au seuil de l’implosion ne peut être la solution. Bien que le centre ville soit attrayant pour diverses raisons, le futur des quartiers du centre ville, dont la pointe de la Jonction, se trouve bien dans l’amélioration des espaces publics et communs existants afin d’y réinjecter la vie qui s’y perd. Le projet de la cou verture des voies ferrées de Saint-Jean montre un exemple concluant d’aménagement publics créant le lien entre les habitants et habitantes. Grâce à un programme complétant le besoin du quartier et une architecture urbaine claire et accueillante.
L’aspect social et les typologies publiques du pro jet présenté ici semble être la direction à prendre pour cette portion de quartier. Proposer des acti vités tous publics, des espaces de respiration dans ce cadre inattendu, ramener la vie quotidienne dans cette pointe abandonnée si longtemps à l’industrie, c’est ça le futur de la pointe de la Jonction!
EPFL lapa. Genève Leçons – Enseignement et recherche en architecture, Lausanne, 2009. 168p.
QUINCEROT Richard. Genève Agglo 2013 un projet pour dépasser les frontières. Marseille, Editions Parenthèses, 2010. 224p
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WEB www.ge.ch ww.sitg.ch www.swisstopo.ch www.wikipedia.com www.codha.ch www.ecoquartierjonction.ch www.courrier.ch www.tdg.ch
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108 salles de danse/ rythmique
wc arrièrescène
logopédiste bureau réserve
loge foyer bibliothèque wc travaux manuel couture
109 restaur ant
caves laverie répara tion de vélos
110 wc
biblio
parents jeux
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réserve
salle commune
grand atelier
wc rangement cuisine ados petit atelier
infor mati que foyer wc
wc
réserve
Working space
Ce site propose un contexte particulier en plein centre-ville. Sa condition actuelle est, elle aussi, particulière. En effet, la ma jorité de pointe de Jonction est utilisée par des hangars de pour ce lieu en proposant de renforcer son rôle public, destiné collectivité, tout en préservant un certain charme. L’enjeu est de proposer des espaces et des aménagements que les utilisateurs pourront s’approprier. La réflexion s’est construite tout au long des différentes échelles
La thématique de cohabitation été fil rouge tout au long Depuis les réflexions urbanistiques l’échelle de ville amé Que l’on parle d’espaces privés, tels que les appartements, ou que l’on pense aux espaces publics comme les parcs, la meil leure solution pour que toutes les parties soient contentées, est de faire des compromis pour bien collectif. C’est ce point de vue qu’il été important de suivre lors des diverses décisions prendre pour l’avenir du quartier.
Un énorme merci à toutes les personnes qui m’ont soutenu et encouragé tout au long de mes études, à toutes mes petites mains patientes et généreuses et à tous ceux qui ne pensaient pas que j’y arriverais.
Je tiens à dédier ce travail à mon grandpère avec qui j’ai dessiné mes premiers plans et à ma grand-mère qui m’a inculqué l’envie d’apprendre.