Cohabitation à la pointe de la Jonction, Préparation à la thèse, 2014

PRÉPARATION A LA THÈSE

Cohabitation à la pointe de la Jonction Aménagement d’espaces publics, collectifs et privés afin de favoriser la réappropriation d’un site industriel

STÉPHANIE FRIEDLI

PREPARATION A LA THESE

Cohabitation à la pointe de la Jonction Aménagement d’espaces publics, collectifs et privés afin de favoriser la réappropriation d’un site industriel

STEPHANIE FRIEDLI Semestre d’automne 2014 Thesis preparation Master of Architecture EIA-FR | JMA Suivi par: Florinel Radu

Sommaire

15 La cohabitation 17 18 23 25

La cohabitation Espace public Espace collectif Espace privé

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Introduction

A travers le temps

9 11 12 13

28 29 29 30 31 32 33 34

Problématique Choix du site Situation Zone de réflexion

Jusqu’au XVe Evolution de l’Arve XVe Hors des murs La culture maraîchère XIXe L’industrialisation XXe Nouvelles connexions XXe Évolutions démographiques Evolutions du bâti Cartes historiques

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65

Identités

Projet

39 40 41 42 43 47

67 Modifications 68 Identités 71 Affectations

Topographie Hydrographie Végétation Circulations Espace bâti Symbolique

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Accroches

Conclusion

51 53 59 61 63

75 Objectifs

Le Rhône et les espaces publics Statut/rôle du Rez-de-chaussée Vivre ensemble - Les coopératives Lieux emblématiques genevois La pénurie du logement

76 Bibliographie 70 Photos

Introduction

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Problématique Le choix du sujet de la préparation à la thèse a partiellement découlé des sujets traités lors des «profile search».

Le premier «profile» traitait de l’appartenance à un lieu. L’analyse qui en a résulté a mis en avant les liens entre les personnes rencontrées, l’architecture du lieu et les conditions dans lesquelles cela s’est produit. C’est dans une suite logique que pour ce travail de transformation d’une partie d’un quartier, l’interrogation des éléments permettant l’appropriation d’un lieu sera développé.

Dans le second «profile», les recherches se sont focalisées sur les quartiers alternatifs et les coopératives ont fortement mis en perspective l’habitat traditionnel. Les divers modes de cohabitation des espaces et des gens ont été les déclencheurs. Ils ont amené la question de la mise en place, de la hiérarchie et du fonctionnement de ces espaces où les usagers se sentent à l’aise. Il faudra donc aussi identifier quelles sont les particularités spatiales des espaces publics, collectifs et privés qui produisent des espaces de qualité.

Le choix du site est apparu lors du second «profile» en cherchant un lieu intéressant et ayant des situations complexes à résoudre. C’est ainsi que la pointe de la Jonction est devenue le site d’intervention du projet. Ancien site industriel, la pointe de la Jonction voit son futur basculer. L’opportunité de faire de grands changements dans ce bout de quartier peut être saisi grâce au départ prévu pour 2018 des Transports Publics Genevois. En effet, ceux-ci occupent une grande partie du terrain avec leurs dépôts, hangars et autres édifices.

Leurs dimensions, leurs utilisations et leurs monofonctionnalités rendent le voisinage peu, voire pas, agréable et très peu fréquenté.

Le manque de logement à Genève est arrivé à un point où il paraît illogique d’avoir encore un lieu en plein centre-ville comme la pointe de la Jonction aussi peut exploité.

De ce fait, il est légitime de se demander quels types d’aménagements pourront favoriser la réappropriation de ce site industriel?

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Choix du site La décision de travailler sur la pointe de la Jonction s’est fait par intérêt personnel et par affection pour la ville de Genève. Ce site propose un contexte particulier en plein centre-ville. Sa condition actuelle est, elle aussi, particulière. En effet, la majorité de la pointe de la Jonction est utilisée par des hangars de dépôt des bus des Transports Publics Genevois, Le reste de la pointe est composé d’immeubles de logements d’ouvriers du début du XXe siècle.

Le départ prévu des TPG en 2018 ouvre de nombreuses possibilités d’aménagement du site.

La ville tente depuis plusieurs années d’imaginer ce qu’elle pourra faire de ce lieu exceptionnel sans trouver ni l’idée adéquate, ni les fonds nécessaires pour la mettre en oeuvre.

C’est sans aucune prétention de faire mieux, mais dans le but de trouver une solution viable pour ce site en l’offrant aux Genevois qui l’apprécient beaucoup sans l’avoir jamais vraiment eu à disposition.

Une clarification de l’affectation pour le futur doit être trouvé.

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Situation La pointe de la Jonction se situe à la confluence du Rhône et de l’Arve. Non loin du centre-ville, elle est accessible à pieds en 15 minutes depuis la Rade et en 10 minutes en tram depuis la gare.

Les bords du Rhône y sont très prisés pour une baignade estivale. Les bords du fleuve et de la rivière sont beaucoup utilisés pour y faire des promenades tout au long de l’année.

Sa situation entre nature et ville lui donne un charme et un statut particulier dans une ville qui n’a jamais cessé de se densifier.

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Zone de réflexion La zone de réfléxion sera l’étendu du plan ci-dessous. Elle s’étendra du quartier de Saint-Jean au nord, à la plaine de Plainpalais à l’est, au bois de la bâtie et le quartier de la Gravière au sud et au pont ferroviaire à l’ouest.

La zone d’intervention sera l’exacte triangle de la pointe et s’étendra donc de la rue des Deux-Ponts à l’extrémité ouest de la pointe, du sentier des Saules au nord au quai des Arenières au sud.

La zone de projet à proprement parlé partira de la Rue Emile-Nicolet jusqu’à la pointe. Elle comprendra le bâtiment de l’usine Kugler, la halle et la station de lavage des TPG, le bâtiment du journal «Le Courrier» ainsi que la parcelle devant le bâtiment pignon de l’actuel EMS (résidence des Arenières).

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Le thème La cohabitation

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La cohabitation La diversité et la complexité des espaces de vie a beaucoup évolué ces dernières décennies. Nous nous concentrerons plus sur l’Europe et plus particulièrement sur la Suisse. Jusqu’ici nous pouvions faire la séparation entre public/collectif/privé en considérant la Rue pour le public, les cages d’escaliers pour le collectif et l’appartement pour le privé.

Mais ce n’est plus si simple.

Il faut noter que l’utilisation des différents types d’espace varient selon l’appropriation qu’en font les usagers. Afin de ne pas tout mélanger, précisons ce que nous entendons par «appropriation».

R.J. Lawrence propose cette définition: «L’appropriation de l’espace consiste dans la possibilité de se déplacer, de se détendre, de ressentir, de créer selon ses envies. Il faut souligner que le degré d’appropriation dépend du nombre de possibilités d’agir librement.

L’appropriation de l’espace n’est pas un acte individuel isolé. [...] Elle est profondément marquée par les rapports sociaux, l’ensemble des structures sociales, les idéologies.»

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Nous tenterons de définir chacun de ces espaces afin de comprendre comment ils interagissent et cohabitent.

Public

Collectif

Privé

Espace public L’espace public est un terme apparu à la fin des années 70. Il est avant tout un espace vide, non construit. Il se crée par la création des formes urbaines qui le contiennent. L’espace public est public par opposition à l’espace privé qui est utilisé par une personne et/ou sa famille. L’espace public est lui destiné à tous les utilisateurs, qu’ils vivent au coin de la rue ou de l’autre côté de la planète.

Dans l’antiquité, tracer un plan urbain, était d’abord dans le but de délimiter un lotissement. La rue est donc réduite à son seul rôle utilitaire: assurer la circulation. L’endroit le plus caractéristique de la cité est l’agora, dont le nom vient du verbe ageirein signifiant «s’assembler», «se rassembler». C’est donc là que les citoyens se réunissent pour régler les différents, discuter, fêter.

Lors de la Renaissance introduit le principe de composition urbaine, de perspective, de dégagement, d’où les places.

18 Diagramme du livre «New City Life», Jan Gehl

Development of public life from 1880 to 2005 ACTIVE PASSIVE

OPTIONAL ACTIVITIES

Urban recreation

NECESSARY ACTIVITIES 1880

1900

1910

1920

1930

1940

1950

NECESSARY ACTIVITIES DISREGARD QUALITY OF PUBLIC SPACE

1960

1970

1980

1990

2000

OPTIONAL ACTIVITIES REQUIRE GOOD QUALITY PUBLIC SPACE CAR INVASION

RESEARCH AND PLANNING REGARDING RENAISSANCE OF PUBLIC SPACE

A diagram in the book New City Life sums up the history of urban life from 1880 to 2005. At the beginning of the 20th century, many activities took place in public space by necessity. This was before vans and trucks made their way into cities, so goods were transported through the city by foot or horse, and most of remaining traffic was pedestrian.

Many people also used the streets as their workplace. But over

- pedestrian streets - public life and urban activities - re-emergence of bicycles - calming traffic

En sciences sociales et politiques, les espaces publics constituent un phénomène sociologique de rencontre, d’échange entre les divers acteurs urbains.

Ces acteurs sont identifiés comme : • Des investisseurs, propriétaires ou/et entrepreneurs pour le domaine économique; • Des instances fédérales, cantonales et communales pour le domaine politique; • Des architectes, urbanistes et géographes pour les domaines de modifications territoriales; • Des habitants, des citoyens et des utilisateurs pour définir les usagers.

Ensemble, ils agissent directement ou indirectement sur les espaces publics, leur production et leur utilisation.

Il est aussi fortement marqué par les modes de vies et les activités de ses riverains. On ne trouvera pas les mêmes marchés à New Dehli qu’à Lima ou Lausanne. Les parvis des lieux de cultes ne seront pas les mêmes que vous soyez à Istanbul devant la mosquée que devant le parvis de Notre-Dame de Paris.

Dans les rues résidentielles, qui pourraient n’être que des accès aux lieux d’habitation, vous ne vous trouverez pas dans la même ambiance dans un quartier suburbain de Boston que dans ce même genre de quartier à Genève. Chaque rue porte l’identité de sa métropole, mais contribue aussi à la construction de cette identité. Ce sont ses espaces publics qui donnent une image qui leurs assurent une réputation et attractivité régionale, voire internationale.

L’espace public permet aux citadins de se construire une image positive d’eux-mêmes. Il favorise la communication entre groupes de populations.

Il doit, toutefois, répondre à un certain nombre d’enjeux et de règles.

Les différents enjeux de l’espace public sont : • La mobilité; garantir une bonne desserte des transports publics sans que les places ne soient uniquement des interfaces de transport.

• Des usages divers et surtout variés; civils, festifs,

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culturels et commerciaux.

• De permettre la sociabilité; aménagements de lieux de rencontre.

• De représenter l’identité de la métropole.

On peut analyser la qualité d’un espace public grâce différents critères mis en place par Jan Gehl, professeur d’architecture.

Ces critères concernent la sécurité, le confort et le plaisir (Voir image p.20). Jan Gehl compile plusieurs possibilités proposées par l’espace publics comme celle de pouvoir flâner, de pouvoir s’entendre.

En comparaison, on peut imaginer une liste de critères totalement subjectifs qui sont forcément personnels et que l’on nomme d’habitude «ambiance».

Ce qu’on appelle «ambiance» sans trop savoir ce que ça décrit exactement, résulte de l’ensemble de ces critères apprécié selon nos goûts et coutumes mais aussi selon la temporalité dans laquelle nous nous trouvons (jour de semaine, week-end, matin, soirée, selon la saison). L’évaluation de ces critères est liés à notre perception de ceux-ci et à nos sens: • Visuelle: forme architecturale, les matériaux de construction, le mobilier urbain, les perspectives, la lumière, ...

• Sonore: réverbération, animations des activités et des flux, ...

• Tactile: microclimat, revêtement du sol, ...

• Olfactif: activités, existence du végétal, plan d’eau, écoulement des égouts, ...

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Immeuble à Hunziker-Areal, Zürich Leutschenbach par Arge Futurafrosch/Duplex Architekten Collectif Privé

5.2

LES RÉFÉRENCES INGENIEURS

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Ingénieur

Rue des Charpentiers, 24b CH-1110 Morges 021 534 41 38 www.charpente-concept.ch

Cour sud

2.0

LES COURS

Espace collectif Comme dit auparavant, l’espace collectif ne se limitent plus aux cages d’escaliers des immeubles.

Mais, depuis quelques années maintenant, on voit se multiplier les appartements «clusters» ou appartements collectifs et des logements construits par des coopératives prônant le «vivre ensemble».

Avec toutes ces nouvelles typologies proposées, l’espace collectifs se voit rajouter tout une palette de nuances.

En Suisse, Zürich est une fois de plus précurseurs dans le mode d’habitat différent. En 1993, la coopérative de logements Kraftwerk1 est crée. Une année plus tard, c’est autour de la Codha à Genève de voir le jour. Toutes deux se sont fixées pour but de créer des lieux d’habitat et de vie de haute qualité dans un environnement empreint d’esprit de solidarité.

Dans cette esprit, elles font en sorte que chaque immeuble, qu’il soit rénové ou que se soit une nouvelle construction, ait un ou plusieurs espace communs permettant aux habitants de s’y retrouver ou d’y faire des fêtes, des réunions selon la nécessité ou même d’en faire un espace de co-working.

En ce qui concerne les appartements communautaires, là aussi c’est Zürich qui est le prédécesseur.

La crise du logement oblige les zurichois à revoir l’usage de ses appartements familiaux. C’est ainsi que l’idée de vivre à plusieurs dans un appartement du centre ville croît.

L’architecte Andreas Hofer(Kraftwerk1) explique au journal le Courrier en 2011: «Ces appartements cluster avec lesquels Zürich innove ravivent la forme de vie intergénérationnelle qui a existé jusque dans les années cinquante. C’est aussi une alternative pour des familles monoparentales, par exemple.»

Ainsi, on partage le séjour, la cuisine et la salle à manger mais chacun dispose d’une chambre avec bain et petite cuisine. Certains ont même un petit espace de jour.

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Espace privé L’espace privé est, par définition, utilisé par une personne et/ou sa famille. Il faut, aussi, rappeler que l’appropriation de l’espace est l’acte fondamental d’habiter.

Ainsi, l’espace privé sera celui le plus représentatif de la/les personnes l’utilisant.

On peut en trouver dans des espaces de travail tel que des bureaux personnels, mais ils ne sont que temporaire dans la mesure où la plupart des gens ne vivent pas sur leur lieux de travail.

L’espace privé le plus évident est le logement dans son entier ou dans le cas des appartements communautaires, les «suites» individuelles.

Le sentiment de sécurité et de bien-être le plus élevé se ressent, en théorie, dans un espace privé que l’on peut nommer «chez-soi».

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Le site A travers le temps

Jusqu’au X Ve - Evolution de l’Arve La ville s’est construite dès le départ au bord de l’eau mais protégée des crues.

Puis, au fur et à mesure des connaissances et du besoin de place elle a repousser les limites de ses terres. La formation du territoire genevois que l’on connaît aujourd’hui s’est fait par étape.

Le Rhône et la rade ont été modifié à partir du XVIIIe siècle et il ne reste plus de signe visible de ses anciens aménagements. Pour l’Arve, on sait que, pendant une période indéterminée du néolithique, son delta s’étendait de l’actuelle place Bel-Air à la Jonction. Il est resté dans cet état jusqu’au moyenâge. A cause de ces terres alluvionnaires, le delta était périodiquement inondé. Ce n’est que vers le XVe siècle que l’Arve sera amenée à son cours actuel. Jusqu’au début du XIXe siècle, les abords de l’Arve étaient toujours inondables.

La ville va se construire sur la colline de l’actuelle vielle ville dès le haut moyen-âge et se protégera par des fortifications.

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X Ve - Hors des murs Vers la fin du XVe siècle, la ville construira hors des murs l’hôpital des pestiférés sur les nouvelles terres gagnées sur la rivière. Simultanément, quelques auberges pour les commerçants et les étrangers de passage se développent dans le quartier.

Plainpalais devient ainsi, dès le moyen âge, un lieu de foires, de marchés et de rencontres en dehors des enceintes de la ville. Il ne perdra d’ailleurs jamais ces caractéristiques de lieu de manifestations et d’événements populaires. Pendant une période, les faubourgs seront détruits pour cause de sécurité militaire (manque de visibilité). Vers la moitié du XVIe siècle on autorisera les constructions en bois mais ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que réapparaîtront les bâtiments en pierre.

Genève devient le refuge des réformés vers 1536 et l’on assiste à une augmentation de la population qui a du mal à se faire de la place intra-muros malgré les surélévations. La population reviendra dans les faubourgs et à proximité des portes de la ville.

La culture maraîchère L’étendue des terres fertiles jusqu’à l’Arve fut découpée en jardins, propriétés des maraîchers. Du côté du Rhône, l’espace de la plaine devient une promenade et devient «le jardin de la ville». Certaines activités se concentrent à Plainpalais jusqu’au début du XXe siècle avant de se diluer dans la ville.

Vue d’ensemble de Genève, 1548

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X IXe - L’industrialisation L’implantation des grands équipements publics détermine un moment important pour l’évolution de la Jonction. Avec eux disparaîtra le caractère rurale que ce territoire avait depuis toujours.

Elle fait place à un lieu qui, sans être encore urbain, est fortement rattaché à la ville. Cette époque transitoire est marquée par la cohabitation d’usines et de fermes sur un même sol. Les nouvelles promenades sont donc rejetées au delà des cours d’eau, au Bois de la Bâtie qui est relié à la Jonction par une passerelle, et sur l’autre rive, à la promenade au pied des falaises.

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Plainpalais est le terrain choisi pour placer l’appareil industriel à moindre frais, la force motrice du cours du Rhône en est la raison principale. La construction du bâtiment des Forces motrices en 1886 marquera le changement du gaz à l’éléctricité.

Il faut retenir la naissance du terme de zone industrielle qui sera utilisé pour la première fois pour la Jonction et la Coulouvrenière qui seront les premières à apparaître dans le canton.

Dans les années 1970, on note déjà une délocalisation des activités industrielles en périphérie de la ville.

Usine des Forces motrices à Genève, dessin de 1894

XXe - Nouvelles connexions A l’initiative de James Fazy, au début du XXe siècle, la nouvelle étape pour la ville de la Genève moderne fut de se débarrasser des fortifications, symbole de la ville médiévale. L’étape suivante, fut l’aménagement de grands boulevards, puis la construction de la bande libre laissé par la destruction des fortifications (appelé ceinture Fazyste).

La nécessité d’un grand axe de communication vers les communes périphériques et traversant le quartier des grandes industries naissantes, donnera lieu à de grandes études sur les variantes du tracé.

La construction du Pont Sous-Terre, du pont SaintGeorges et la rue les reliant, la rue des Deux-Ponts isolera physiquement la pointe de la Jonction du reste du quartier. Ensuite, la ville construira deux grands boulevards reliant le carrefour de la Jonction aux deux extrémité de la Plaine de Plainpalais.

La construction du pont Butin en 1927 reprendra, en partie, le rôle initial du tracé des routes de la Jonction et permettra de lier les communes périphériques sans passer par le centre-ville. Cette construction aura aussi pour effet de couper un peu plus la pointe du reste de la ville lorsque les industries auront déménagé hors de la ville dans les années 70.

Système routier principal proposé, Bierman, 1959

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XXe - Évolutions démographiques Les années 1960 ont été pour Genève des années décisives sur le plan urbanistique, en raison principalement de facteurs économiques; l’industrie suisse en général et genevoise en particulier, est l’objet d’une forte demande extérieure entraînant une expansion des entreprises, mais surtout un accroissement spectaculaire de la population et par conséquent un développement massif du logement.

C’est donc l’urbanisation des années 1960-1970 qui achèvera la densification de l’habitat à Plainpalais.

C’est aussi à cette même époque et pour répondre au manque de logement, que Genève construit ses cités satellites en périphérie de la ville non loin des nouvelles zone industrielles.

La ville continuera de s’agrandir mais les politiques ne sauront pas anticiper l’accroîssement spectaculaire de la population et la nécessité de logements.

Pendant près de 15 ans, Genève ne verra que très peu d’immeubles d’habitation se construire et arrivera en 2000 avec la plus forte crise de logements qu’elle ait connu.

32 1950

1965

1980

1995

2005

2013

500 000

400 000

300 000

200 000

1950

1965

1980

1995

2005

2013

Évolutions du bâti Après la période des cultures maraîchères intensives, la pointe va subir de rapides changements à partir de la fin du XIXe siècle.

Les premières constructions que l’on verra apparaître seront les villas locatives de M. Henneger en 1895 et le vélodrome en 1896. Ensuite, viendront, en 1900, l’usine Gardy, actuel bâtiment de l’ex-usine Kugler et la CGTE (Compagnie genevoise des tramways électriques, aujourd’hui TPG) le dépôt ainsi que le siège administratif.

Juste après, il y a la construction des premiers immeubles d’habitation à la rue Emile-Nicolet en 1903.

En 1918, l’usine Gardy déménagera et s’installera sur l’ancien emplacement du vélodrome démoli en 1917.

Ensuite, les îlots dans les rues perpendiculaires au Rhône se complèteront de bâtiments de logement au fur et à mesure et ce jusqu’à nos jours.

En 2010, le bâtiment de l’ancienne usine Beyeler est transformé en logement étudiant pour l’université Webster et surélévé de deux étages.

En 2012, le bâtiment de tête de la rue du Quartier Neuf a été ravagé par un incendie et est depuis en rénovation.

En 2014, un ensemble de 3 immeubles est terminés complétant ainsi l’îlot entre la rue des Falaises, le rond-point de la Jonction et la rue des DeuxPonts. Deux des immeubles latéraux sont dédiés au logement et le bâtiment de tête est mixte bureaulogement.

En juin 2012, l’État de Genève a sélectionné les coopératives Codha pour 85 % des droits à bâtir et Ciguë (15% des droits) pour l’attribution d’un droit de superficie sur la parcelle de l’ancienne usine horlogère située au sentier des Saules 3.

Ce projet permettra la création d’un immeuble d’environ 8 niveaux sur rez au bord du Rhône, proche des transports en commun.

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1850

1870

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1900

1940

1980

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2010

Identités

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Topographie Le site de la Jonction et plus particulièrement de sa pointe à partir de la rue des Deux-Ponts, contraste par son horizontalité avec les falaises de St-Jean et le parc de la Bâtie qui montent sur les deux côtés pour former comme une cuvette, ou une sorte d’entonnoir qui est accentué par le pont ferroviaire de la Jonction, par son aspect monumental, massif et de grande hauteur. La pointe se trouve être le point le plus bas de la ville de Genève et aussi le dernier point en aval du Rhône et de l’Arve appartenant à la ville.

Du côté de l’Arve, on trouve le Bois de la Bâtie, sorte de grand monticule couvert d’une épaisse couche d’arbres bien établis au fil des années.

Du côté du Rhône, il y a les falaises de St-Jean, beaucoup plus à-pic que du côté de la Bâtie mais tout aussi verdoyantes d’arbres dont les branches les plus longues viennent flirter avec les eaux du Rhône. Au dessus des falaises on trouve, par contre, une grande zone d’habitation établie depuis le début du XXe siècle.

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Hydrographie L’identité même du site est marquée par l’hydrographie. La jonction du Rhône et de l’Arve, le mélange de leurs eaux, est l’événement majeur qui a donné son nom à cette partie du territoire.

Au nord, il y a le fleuve bleu-vert transparent, le Rhône, qui a eu le temps de décanter dans le Lac Léman. Au sud, la rivière qui vient directement de la montagne, l’Arve, froide et verte-grise à cause des matières en suspension. Le débit du Rhône est contrôlé grâce au barrage du Seujet, contrairement à l’Arve qui connaît beaucoup plus de variations.

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En été, on peut voir des deux côtés des rives de la Jonction, différentes activités aquatiques s’exercer.

Sur l’Arve on trouve des rafters et des canoë qui utilisent le haut de l’Arve car plus rapide et agitée que le Rhône, qui lui accueille les adeptes de la baignade. On peut voir sauter les jeunes et moins jeunes du Pont Sous-Terre et se laisser emporter par le courant sur plusieurs centaines de mètres avant de sortir de l’eau en amont de la confluence avec l’Arve.

Végétation Cernée de verdure avec le bois de la Bâtie et falaises de St.-Jean, la Jonction paraît très verte et pourtant sa végétation n’est pas si importante.

Du côté de la rive de l’Arve, les arbres sont disposés de manière aléatoire.

La situation est radicalement différente le long du Rhône. Où anciennement se trouvaient des saules, des peupliers ont été plantés en enfilade, structurant visuellement la rive.

On a donc deux situations complètement différentes d’un bord à l’autre de la Jonction.

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Circulations La circulation piétonne est clairement privilégié au bord du Rhône. Le sentier des Saules est pratiquement réservé aux piétons sauf depuis la rue des Falaises à la rue des Deux-Ponts. On peut aussi accéder au quartier par l’Avenue de la Jonction mais elle est principalement réservé au trafic des bus et de voitures. Le seul accès direct à la pointe se fait par le côté Rhône et n’est accessible que par les mobilités douces. Une passerelle piétonne, au dessus de l’Arve, relie le bois de la Bâtie et la berge du quartier. Elle permet de continuer une balade qui commence du côté des falaises de Saint-Jean et passe par le pont ferroviaire de la Bâtie.

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Véhicules Piétons

La circulation des véhicules est intense sur la rue des Deux-Ponts aux heures de pointe. Le tracé du tram passe par cette rue mais les nouveaux aménagements permettent qu’il ne dérange pas la circulation. Les bus des TPG partent dès 4h30 jusqu’à 2h30. Environ 140 bus entrent et sortent par jour.

La plupart des rues sont sans issue et étroites. Il y peu de places de parc dans ce quartier.

Espace bâti L’espace bâti se lit de manière assez claire en plan, par le fait que l’on trouve d’une part, de longs bâtiments étroits qui laissent deviner de l’habitation et d’autre part de grandes surfaces bâties qui nous revoient à des constructions de type industriel. Ce qui est le plus étonnant, c’est la surface que cette dernière prend sur le site soit une bonne moitié de la surface de tout le triangle.

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Propriété foncière Privés TPG Ville de Genève Etat de Genève

Gabarits Rez

44 Rez +1

Rez +2 Rez +3 Rez +4 Rez +5 Rez +6 et plus

Affectations des Rez Public Logement Mixte

GE GE

GE

GE

Bâtiments protégés Bâtiment protégé Bâtiment contruit entre 1800-1940 Bâtiment industriel intéressant

Plan de zones Zone 2 Z. dévelop. 2 Zone 3 Zone de verdure Zone 5 Zone 2 (19 I b LaLAT) La 2e zone comprend les quartiers édifiés sur le territoire des anciennes fortifications et des quartiers nettement urbains contigus; destinée aux grandes maisons affectées à l'habitat, au commerce et autres activités du sect. tertiaire (gabarit max 24m.).

Zone 3 (19 I c LaLAT) La 3e zone comprend la région dont la transformation en quartiers urbains est fortement avancée; elle est destinée aux grandes maisons affectées à l'habitation, au commerce et aux activités du secteur tertiaire (gabarit max. 21 m.).

Zone 5 (19 III LaLAT) La 5e zone est une zone résidentielle destinée aux villas où des exploitations agricoles peuvent également trouver place; l’activité professionnelle du propriétaires ou de l’ayant droit peut être admise (gabarit max. 10 m.).

Zones de développement (30 LaLAT) Zones 1 à 5 avec les règles complémentaires fixées par la Loi générale sur les zones de développement.

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Symbolique Suite à un questionnaire visant à mieux comprendre les Genevois qui visitent le quartier de la pointe de la Jonction, les réponses viennent confirmer l’idée que la population apprécie ce lieu particulier, mais ne peut pas en profiter pleinement. D’abord à cause des dépôts de TPG qui envahissent le site et le coupent en deux. Ensuite, à cause des mauvaises fréquentations que l’on trouve «grâce» aux dimensions industrielles des bâtiments et permet en été «d’heberger» des Roms.

Principalement les gens viennent sur le site en été pour s’y promener, pour s’y baigner et retrouver des amis. Des joggeurs pratiquent le long des berges du Rhône tout au long de l’année.

Le profil des utilisateurs est large et les activités sont variées.

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cia

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20

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utilisateurs

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Accroches

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Le Rhône et les espaces publics «En arrivant par le lac, dans notre ville, en voyant les choses dans l’état où elles sont et en pensant à ce qu’elles pourraient être, on ose à peine avouer qu’on est Genevois! [..] Non! Cela ne peut rester ainsi!»

Discours de Henri Dufour devant le Parlement genevois en 1819 C’est après ce discours que la rade va se transformé d’un port à marchandises à la rade élégante que nous connaissons.

L’amélioration des rives du Rhône a continuer tout au long du XXe siècle. Avec le renforcement du contrôle du débit du Rhône, en 1991, l’architecte Julien Décombes et le parlementaire Robert Broggini, ont voulu créer un rapport nouveau, de proximité, avec l’eau par des passerelles pour les piétons au ras de l’eau. C’est la conception «Au fil du Rhône». A travers divers projets tout au long du Rhône, l’équipe de Julien Descombes propose des places et des aménagements en lien direct avec l’eau.

A travers la même approche, il serait intéressant d’améliorer les berges du Rhône et de l’Arve à la pointe.

Une première intervention a déjà eu lieu sur le site, en 2011, avec la création de plateformes pour les baigneurs. Elles sont au nombre de 3 le long du Rhône après le pont Sous-Terre. Deux sur la berge du côté de la pointe et une du côté de falaise de Saint-Jean. à gauche: croquis et coupe, Quai du Rhône, n°8 sur le plan ci-dessous plan des projets «Au fil du Rhône»

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Le statut du Rez-de-Chaussée Bien plus qu’un simple étage du bâtiment, le rezde-chaussée est un élément clef dans le contexte urbain.

La complexité d’un rez-de-chaussée n’est pas immédiatement apparente : souvent il ne représente que la zone de transition ou l’accès aux étages dont il forme l’entrée, l’abri de services communs tels que boîtes aux lettres ou encore dépôts de poussettes ou vélos. Or, c’est un point névralgique liant le bâtiment à la ville, une transition du privé au public, et un lieu privilégié pour toutes les fonctions ou utilisations nécessitant un lien direct avec l’environnement. Sa relation avec la rue, son expression (privative, secrète), l’interactivité de sa fonction (entrée, commerce, bureau ou simple habitation), le rez-de-chaussée définit le caractère du quartier et de la ville, que ce soit pour des aspects économiques, sociologiques ou culturels.

Avec quatre exemples de quartiers conçues à des périodes bien distinctes, il sera montré les différents statuts des rez-de-chaussée et leur implication dans la dynamique des espaces publics les accompagnants.

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Le quartier des Grottes, 1860 Malgré une forte volonté des autorités de détruire ce quartier, il résiste, un peu grâce à la crise économique des années 20 puis à la seconde guerre mondiale mais surtout grâce à la ténacité de ses habitants.

C’est un quartier populaire du début du XXe siècle ayant des commerces au rez-de-chaussée, des rues étroites et des places en lien direct avec les édifices.

Malgré les ajouts au long des années, le quartier des Grottes garde son identité de petit village convivial.

Les cours des bâtiments permettent aux enfants d’avoir un lieu sûr pour s’amuser et aux adultes d’y planter des potagers.

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Les Avanchets, 1977 Les Avanchets font parties des cités satellites conçues dès les années 50 pour répondre à la forte demande de logements liées à l’augmentation de la population à cette période.

Ces cités ont la particularité de se détacher de la morphologie déjà présente et d’un urbanisme d’îlots pour aller vers un urbanisme de barres. Ils fonctionnent comme des éléments indépendants, voire comme des nouveaux quartiers. Les rez-dechaussée sont souvent très ouverts et accessibles, mais disparaissent parfois totalement pour ne plus laisser qu’un accès aux étages en filigrane.

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Le quartier de Gardiol, 2004 L’ancienne campagne Gardiol, au Grand-Saconnex, a connu une urbanisation importante en 2004. Une nouvelle école primaire est réalisée accompagnant 16 immeubles de logements flambants neufs.

Ce nouveau quartier se construit dans un esprit urbain et ouvert.

Les rez sont en partie public sur l’axe accompagnant les arrêts du bus, mais la majorité des rez sont privés avec des jardins individuels et des connexions directes au différents parcs du site.

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L’Ecoquartier de la Jonction, 2015 Les anciens terrains des Services Industriels de Genève et l‘ex-site d’Artamis à la Jonction ont laissé place à l’ ’Écoquartier de la Jonction.

Le projet donne la priorité à la dimension sociale du quartier, à la qualité de vie et aux relations entre les habitants. Les espaces d’activités dont sont dotés les rez-de-chaussée des immeubles, ainsi que leurs relations directes avec les espaces publics constituent un réseau de rues et de places aménagées.

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Vivre ensemble - Les coopératives « Une volonté de vivre de manière collective différemment. [..]

Vivre une vie sociale plus développée et différente, et vivre dans des habitats dont la conception architecturale était adaptée à cette volonté de vivre une vie sociale différente et plus communautaire. [..] il y avait un développement des parties communes de manière à favoriser les activités sociales, soit internes, soit externes à la maison.»

Olivier Ratouais, La maison du Val, un habitat autogéré, Entretien avec Alain His, 2011

L’idée ici est de se raccrocher à la manière de vivre dans les coopératives tel que la Codha.

Elles rassemblent des personnes souhaitant un autre type d’habitat, une autre qualité de vie, un autre rapport au logement, basé sur la participation, la convivialité et la solidarité.

Photos des balcons communs des Ouches, Plan-les-Ouates

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Lieux emblématiques genevois Les grandes qualités de Genève sont ses espaces verts et les bords du Lac. La ville organise beaucoup d’activités dans les parcs et a aménagé les rives du lac et du Rhône. Les Genevois ainsi que les touristes s’approprient chaque été les nombreux parcs de la ville et du canton dès que le soleil commence à pointer le bout de son nez.

à gauche: haut: Photo Baby plage, Euax-Vives bas: allée centrale du Parc des Bastions Genève et ses pénétrantes de verdure Schémas d’Arnold Hoeschel,1936

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Logements construits 7'000

6'000

5'000

4'000

Logements construits 3'000

2'000

1'000

0 3'500

1930

1935

1940

1945

1950

1955

1960

1965

1970

1975

1980

1985

1990

1995

2000

2005

2010

Logements neufs construits depuis 1930 dans le canton de Genève

3'000

2'500

2'000

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Logements construits Logements prévus dans les requêtes 1'500

1'000

500

0

1980

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

2013

Logements neufs construits et logements prévus depuis 1980 dans le canton de Genève

Avancements des grands projets

La pénurie du logement

Source: OCSTAT

Dans les années 1990, la ville ne voit pas arriver le problème du manque de logements, du nombre d’habitants et de l’augmentation du nombre d’emplois, supérieure à celui des habitations.

On estime une hausse annuelle de la population de 3100 personnes, mais le canton grandit de 4400 habitants par année. Ceci amène au début des années 2000 à la plus forte crise de logements jamais connue par Genève; le taux de vacance tombe aux alentours des 0,21%. Il faut attendre la deuxième partie de la décennie pour commencer à voir apparaître des immeubles entièrement neufs et dédiés aux logements. Mais, malheureusement, pour ralentir la crise il serait nécessaire d’édifier 3000 logements par année et la production actuelle n’est que d’environ 1300.

A Genève, pour qu’un projet sorte de terre, il faut plus ou moins 10 ans tant l’administration prend du temps. Et ce sans compter les différents recours possibles.

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Projet

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Modifications La grande majorité des bâtiments dans la zone d’intervention sont des immeubles de logements dont les appartements sont encore en état ou qui viennent d’être rénové.

Les interventions légères auront lieu dans les immeubles de logements du début du siècle. (beige) Une rénovation des appartements est nécessaire et une surélévation sur ces bâtiments est envisageable.

Tous les bâtiments liés à l’exploitation des TPG seront détruits (rouge) sauf le bâtiment de 1900 qui est protégé (Voir schéma p.49).

L’usine Kugler étant aussi en partie protégé sera sûrement rénové et devrait accueillir de nouvelles affectations liées à l’art.

Une parcelle sur les bords du Rhône (rose), actuellement occupée par un ancien bâtiment administratif, a été remise en droit de superficie à la Codha et à la Cigüe. Elles ont lancé un concours d’architecture en avril 2014 pour des logements.

L’identité industrielle du quartier sera volontairement préservée afin de garder une trace du passé.

A détruire Rénovation et surélévation Projet en cours

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Identités Les trois scénarios qui suivent se basent sur la destruction des hangars des TPG et la création d’un parc sur la pointe après le bâtiment de l’Usine Kugler.

Ils explorent les possibilités que le nouveau quartier soit identifié soit fermé, public ou extra-public à travers leurs affectations et leurs accès.

Aussi, dans les trois propositions, on retrouve des places de parc le long de la Route des Péniches.

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Véhicules Piétons Habitants Places

Quartier fermé L’aménagement et l’accès à ce quartier est exclusivement pour les habitants. L’implantation des bâtiments permet de fermer physiquement la fin du quartier du reste de la ville. Il reprend la morphologie des immeubles existants en îlots étroits.

Seules les voitures des habitants sont autorisées à entrer dans le quartier par l’Avenue de la Jonction depuis le rond-point de la Jonction.

L’accès public au parc de la pointe se fait uniquement à pieds et par les chemins le long des cours d’eau.

Quartier public L’aménagement et l’accès à ce quartier est ouvert au public. Toutefois, la place centrale et les cours intérieurs des îlots sont destinées aux habitants.

L’implantation des bâtiments permet une continuité visuelle du rond point de la Jonction au parc de la pointe. Il reprend, en partie, la morphologie des immeubles existants en îlots étroits.

Deux places sont créées. Une le long de l’Arve après le quai des Arenières et une autre devant le bâtiment de la CGTE. Les véhicules peuvent entrer dans le quartier par l’Avenue de la Jonction et en ressortir par le quai des Arenières.

L’accès public au parc de la pointe se fait, ici aussi, uniquement à pieds et par les chemins le long des cours d’eau.

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Quartier extra-public Un quartier extra-public a une répercussion au niveau cantonal. On peut imaginer un musée, une grande salle de concert, un pôle d’école ou encore une administration cantonale.

Ici aussi, l’accès au parc se fait essentiellement par les chemins le long des cours d’eau, mais aussi par l’Avenue de la Jonction qui se lie ainsi au réseau des transports communs.

Une place articule le centre du quartier devant le bâtiment de la CGTE accueillant l’entrée du nouveau bâtiment «cantonale».

Un autre espace public peut prendre place côté Rhône, à l’est de l’usine Kugler, en imaginant une réaffectation d’une partie du bâtiment Kugler.

Affectations Scénario 1 - logements Le quartier voit se construire uniquement des logements. La pointe n’est pas redonnée aux genevois, mais uniqument à une partie qui y habite. Les rez ne sont quasiment que des accès aux habitations et le quartier ne s’ouvre pas au simple visiteurs.

Scénario 2 - Culture alternative La ville a juste les moyen d’aménager un parc dans la zone après l’usine Kugler sans ne pouvoir rien prévoir avec la halle des TPG à la rue Emile-Nicolet.

Dans l’attente de pouvoir y faire quelque chose de durable, la ville autorise des artistes et des artisants à y installer leurs ateliers. La pointe devient un pôle important de cultures alternative et artistique.

Scénario 3 - Accueillant Les affectations des rez des habitations permettent de répondre à un besoin des utilisateurs temporaires de la pointe mais aussi aux habitants. Des places de tailles et statuts différents accueillent les divers utilisateurs tout au long de la journée et de l’année.

Scénario 4 - Extra Public Le site devient le pôle des écoles artistiques du canton permettant ainsi d’aménager l’entier de l’usine Kugler. Peu de logements sont construits et le site est utilisé par des élèves et ne vit vraiment que durant la journée.

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Conclusion

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Objectifs Intersemestre | 26 janvier - 16 février * Prendre contact avec l’expert * Récupérer les plans et coupes disponibles et dessiner les autres * Préparer plans de maquettes > 9 février * Faire maquette 2000e (110x80) (avant/après) * Faire maquette 500e (186x80) Rendu T1 | 16février - 16 mars IDENTITE PUBLIC | 2000e -500e * Masterplan

- Aménagement parc et espaces publics

- Volumes des nouveaux bâtiments * Programme

- Prendre contact avec ARV et MQJ

-Définitions des affectations des Rez * Type d’utilisateurs Rendu T2 | 16 mars - 27 avril IDENTITE COLLECTIVE | 500e -200e * Typologies d’appartements et lieux publics

- Idées, Recherches, essais, références *Aménagement des espaces collectifs Rendu T3 | 27 avril - 26 mai IDENTITE COLLECTIVE | 200e -100e * Typologies des appartements et lieux publics Rendu Final | 26 mais - 26 juin * Planches * Book * Maquettes

- Site 2000e

- Bâtiment emblématique

- Pour photos : appart 50e

rez/espace collectif 100e

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Bibliographie Livres EPFL lapa. Genève Leçons – Enseignement et recherche en architecture, Lausanne, 2009. 168p.

QUINCEROT Richard. Genève Agglo 2013 un projet pour dépasser les frontières. Marseille, Editions Parenthèses, 2010. 224p LA CORBIERE Matthieu de. Les monuments d’art et d’histoire du canton de Genève, Tome III - Genève, ville forte. Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse SHAS, 2010. 450p.

CANOSA Anne. 1896-2001, Projets d’urbanisme pour Genève. Chêne-Bourg, Editions M&H, 2003.

178p.

PAQUOT Thierry. L’espace public. Paris, Editions La Découverte, 2009. 128p.

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BASSAND Michel, KAUFMANN Vincent, JOYE Dominique. Enjeux de la sociologie urbaine.

Lausanne, Presses polytechniques et universitaire romandes, 2007. 414p BASSAND Michel, COMPAGNON Anne, JOYE Dominique, STEIN Véronique. Vivre et créer l’espace public. Lausanne, Presses polytechniques et universitaire romandes, 2001. 226p.

GEHL Jan, SVARRE Brigitte. How to study public life.

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HUBER Werner. Genève Bouge, Une grande ville bâtie sur un petit espace. Zürich, Hochparterre, supplément du n° 11/2011, 2011.

Thèses HOFFSTETER Martin. Espace(s) public(s), une esquisse. 2006. 69p. Travail de mémoire en études urbaines, Institut de Géographie, UNIL, LAWRENCE Roderick John. Espace privé, Espace collectif-espace public: l’exemple du logement populaire en Suisse romande: 1860-1960. 1983.

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Photos

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