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Préserver la santé malgré les coûts croissants
by RQRA
D’APRÈS UNE ÉTUDE RÉCENTE, 70 % DES GESTIONNAIRES DE RÉSIDENCES ONT DÉCLARÉ AVOIR AJUSTÉ LEURS MENUS EN RAISON DE L’INFLATION. LES ALIMENTS LES PLUS TOUCHÉS PAR LES HAUSSES DE PRIX COMPRENNENT LE BŒUF, L’HUILE VÉGÉTALE ET LE BEURRE, RENDANT DIFFICILE LE MAINTIEN D’UN APPORT NUTRITIONNEL ADÉQUAT POUR LES AÎNÉS, DONT LES BESOINS ALIMENTAIRES SONT SOUVENT SPÉCIFIQUES.
L’IMPORTANCE DE LA NUTRITION POUR LES AÎNÉS
Une bonne nutrition est essentielle pour préserver la santé des aînés. En effet, 82 % des gestionnaires interrogés reconnaissent que les restrictions budgétaires ont un impact direct sur la capacité à offrir des repas riches en nutriments, essentiels pour prévenir les maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardiaques et l’ostéoporose.
Cette pression budgétaire a conduit 45 % des établissements à réduire les portions ou à ajuster les ingrédients pour éviter une hausse trop marquée des coûts alimentaires.
Cependant, ces ajustements peuvent avoir des conséquences sur la santé globale des résidents. Selon l’étude, 64 % des gestionnaires constatent une tension entre les besoins de santé (une alimentation riche en fibres, en protéines et en vitamines) et les préférences alimentaires des résidents, qui favorisent souvent des plats plus réconfortants mais moins sains, tels que les aliments frits ou riches en sucre.
STRATÉGIES POUR MAINTENIR LA QUALITÉ NUTRITIONNELLE
Pour répondre à ces défis, les résidences ont mis en place plusieurs stratégies. Par exemple, 52 % des gestionnaires affirment se tourner davantage vers des fournisseurs locaux, qui offrent des produits plus frais et à des prix plus compétitifs. Cette approche permet de maintenir un bon niveau de qualité tout en soutenant l’économie locale. D’ailleurs, plusieurs gestionnaires soulignent que ces partenariats locaux ont permis d’introduire plus de variété dans les menus, avec des légumes et fruits de saison, tout en répondant aux exigences nutritionnelles. En réponse aux hausses de prix, 38 % des résidences envisagent également d’introduire des menus à plusieurs niveaux de prix au cours des deux prochaines années, offrant ainsi aux résidents des options variées et adaptées à leur budget tout en préservant les standards nutritionnels pour ceux qui en ont besoin.
SANTÉ MENTALE ET BIEN-ÊTRE
Outre les aspects purement nutritionnels, les repas en résidences pour aînés jouent un rôle crucial dans le bien-être mental et social des résidents. Selon 74 % des gestionnaires, les repas représentent un moment central de la journée où les résidents socialisent, échangent et maintiennent un sentiment de communauté. Cela signifie que toute modification des menus, qu’elle soit motivée par l’inflation ou des contraintes budgétaires, doit être menée avec soin afin de ne pas perturber ces moments de socialisation.
L’AVENIR DE LA GESTION ALIMENTAIRE EN RÉSIDENCE
Les défis posés par l’inflation continueront probablement de s’intensifier. Près de 65 % des gestionnaires s’attendent à ce que les coûts alimentaires augmentent encore au cours des deux prochaines années. Par conséquent, les résidences devront non seulement continuer à ajuster leurs menus, mais aussi explorer des solutions innovantes. L’introduction d’outils technologiques, tels que l’intelligence artificielle pour la planification des repas, est déjà envisagée par 21 % des gestionnaires interrogés. Ces outils pourraient permettre d’optimiser l’utilisation des ressources, d’éviter le gaspillage alimentaire et de personnaliser les repas en fonction des besoins de chaque résident.
Les gestionnaires sont appelés à redoubler d’efforts pour maintenir des repas nutritifs tout en garantissant le bien-être global des résidents, tant sur le plan physique que mental. Grâce à des partenariats locaux, des ajustements budgétaires et l’introduction de nouvelles technologies, les résidences pour aînés peuvent continuer à offrir des repas de qualité, essentiels pour la santé et la qualité de vie de leurs résidents.