Vol 21 no 1 : Ne rien voir obsède

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revu e li t t é rai re de l’UQ AM



ne rien voir obsède


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éditorial

quelqu’un habite ma chambre comme un doux frôlement son ombre véloce s’agrippe à mon corps parti déjà ailleurs Ça me tente pas vraiment d’en parler, mais on menace de tuer mes enfants. Le mal, ça commence dans l’inconnu, l’ignorance, le noir fécond, et ça se transforme en déni lorsqu’on ouvre la lumière : ce mal, j’en suis la source. Avec un peu de temps, la découverte mène à la fouille, mène à Google Image, mène à la prise de conscience de holy schnaps, une invasion des forces du mal sur mon corps et dans mon lit. Pis ça se transmet…

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Ça a commencé un premier juillet, et puis : « Ostidecalissedetabarnakdefuckofftoutem’envapercerleseauxuséesdel’enfersurtatêted’avorton dégénérédupluscrissedepauvredepasd’classechienplusquepouilleuxd’retourned’oùc’estquetuvie ns mêmesichusûrequeçapueautantquelamèredelamèredetamèredem’at’étampermescrottesden ezdanslefrontmoncrissedetroudeballedebasétagedekésséquej’aifaitpourmériterçamoéostidegar ocherfuckinfortdesbriquesdansl’existencejusqu’àlabrèchesaledesâmesengénéralmaissurtoutlati ennesit’enasunedetrognondeculcrissepocheboulepetdanstescheveuxcontaminéspartaprésencep isjetesouhaitedessévicescorporelstinparcequet’escommelecadeaulemoinshotd’unéchangedecad eauxavecdumondequet’aimes… » Toutes les étapes demandent du courage sauf le noir fécond. dans ma pomme dans le manteau du bonhomme qui distribue le 24 heures dans les arbres dans mon jus d’orange mon toaster mes bottes ça me donne la chienne je ne voudrais pas être pognée dans un appart inconnu ni être forcée de sacrifier Hubert Aquin


La découverte, la lumière, Wikipédia, les pages jaunes, les conseils, appeler tout le monde, mourir, fixer des riens et prendre ça pour les forces du mal pendant des heures, sortir du monde, vivre hors du temps, mourir, exterminer les forces du mal et souhaiter leur souffrance, mais être témoin des retours pluriels, contaminer amis, épouse, inconnus, colocs, voisins. please je vais me lever à 4 heures tous les matins pour prier le soleil passer seule la guignolée dans Montréal au complet mettre mes colocs aux enchères sur Amazon si ça m’empêche d’être next Se savoir source du mal et mélodramer dans une mélasse d’effondrement.

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« …mêmepasm’at’échangercontreunepairedebasblanctrouésn’importequandmonsatanéramassi sdesyphillisrampantepisdeglaviotsdanstescheeriospisd’odeurdesmokecheapcheztamatantequan dquifaitchaudkrissculfucklelangagem’empêchedet’haïr… » Capituler devant l’envahisseur et lui parler, et aimer son bourreau, lui donner des petits noms. Google Image a chié sur mes rêves éventuels les plus fous avec ses OSTIES DE CLOSE-UPS fuck you libérez mes enfants, anyway sont pleins de bibittes. « … assezàmongoutdetadésintégrationimmédiateseraitunfeud’artificeaussisympathiquequetone mpalementsurleboutepointudustadedansduverglasacidepistranchantostifuckyoupistoutesleséve ntualitésfuturesconcernanttonêtreettesproches… je te maudis. » j’ai abandonné mon lit au soleil aux couples qui enfantent la peur de s’endormir


tab le des mati èr es 7 ˚ La f i ct i on est-e lle u n par asite? ˚ 10

Megan Bédard

1 1 ˚ Le s i nse ctes qu i mar c hen t su r l’eau sont dé p ressifs ˚ 14

Jean-Christophe Réhel 1 5 ˚ malp este ˚ 18

DBL

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1 9 ˚ Sans titre ˚ 22 Vincent Beauchemin 2 3 ˚ Je me parasite ˚ 26

Laurie Girard

2 7 ˚ u n b eau cu l ˚ 30

Daphné B.

3 1 ˚ e nseveli r ˚ 34

Sarah Boutin

3 5 ˚ I Hat e M y se lf and I Wan t to Die ˚ 38

Marie-Didi Diable

3 9 ˚ Les re st e s ˚ 42

Tasia Bachir


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Megan BĂŠdard

PrĂŠface 7

La fiction est-elle un parasite?


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Ton nouveau beau-père au chômage qui profite du salaire de ta mère pour écrire son premier album de rap. L’épidémie de punaises de lit à la bibliothèque. Ton voisin d’en haut qui a trouvé le mot de passe de ton wifi. Ta grand-mère au party de famille qui relate sa vie avec un ver solitaire. La fois où, en sixième année, tu as reçu une semaine de shampoings rough à cause des poux. La relation parasitaire est aussi sournoise que ses matérialisations quotidiennes. Il est petit, il se cache, parfois même sous l’apparence de la normalité, de l’habitude.

Dans l’imagerie populaire, le parasite est monstrueux. Il est l’étranger qui habite le corps, qui l’exploite, qui force la cohabitation d’un même espace. Le parasite est une inquiétante étrangeté. Bien que les manifestations du parasitisme aient toujours existé, l’angoisse de ces créatures en fiction est un phénomène de la modernité. Les Martiens de War of the Worlds (H. G. Wells, 1897), les Vampires de I am Legend (Richard Matheson, 1954), les Pod People de Invasion of the Body Snatchers (Don Siegel, 1956), les Xénomorphes d’Alien (Ridley Scott, 1979), le Symbiote des Spiderman ou encore les Silences de Doctor Who. Fortement influencés par l’angoisse existentielle qui découle des théories sur la sélection des espèces, les auteurs tentent sans cesse d’imaginer l’humanité asservie, de la déloger du siège qu’elle s’est construit elle-même, au-dessus des autres êtres vivants. À défaut de ne pouvoir apercevoir les réels parasites quotidiens, nous les passons sous la loupe de la fiction qui les fait paraitre menaçants et abjects. Les grosses créatures du cinéma, du roman ou de la bande dessinée jouent le même rôle que les petites créatures du quotidien : relativiser l’importance de l’humain sur notre planète. Nous ne sommes qu’un maillon dans la chaine de l’écosystème terrien.

La fiction est-elle un parasite?

Aborder la fiction sous cet angle permet de repenser les rapports que nous entretenons avec elle, ainsi que ses interrelations avec les productions culturelles. En 1999, Jean-Marie Schaeffer s’interroge, dans Pourquoi la fiction?, sur le fait que « l’espèce humaine semble bien être la seule à avoir développé une aptitude à produire et à “consommer” des fictions au sens canonique du terme, c’est-à-dire des représentations fictionnelles. » (p. 15) Nous créons et consommons les fictions sous le signe de la convergence médiatique qui « ne passe pas par les appareils médiatiques, si perfectionnés soient-ils. Elle se produit dans le cerveau du consommateur et dans ses interactions sociales avec autrui. Chacun de nous construit sa mythologie personnelle à partir de bribes et de fragments d’informations extraits du flux médiatique et transformés en ressources grâce auxquelles nous donnons sens à notre vie. » (Henry Jenkins, 2006 p. 23) À la manière de l’Ophiocordyceps, les fictions se logent dans le cerveau afin de se multiplier, de s’étendre, voire d’évoluer au contact à la fois d’autres fictions et de la réalité. Richard Saint-Gelais avance que c’est à travers nos pratiques, nos habitudes de consommation et nos « encyclopédies personnelles » que les fictions communiquent entre elles. S’établit en cela une relation parasitaire entre l’humain et la fiction ; entre le lecteur, spectateur, consommateur et leur imaginaire. Les fictions motivent nos interactions sociales, nos déplacements et se transmettent, d’un esprit à l’autre, grâce à ces relations.

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Il est virus, bactérie, protozoaire, animal microscopique ; il est insecte, poisson, champignon. Son seul objectif est de vivre : naitre, se reproduire, mourir. Se nourrir, se multiplier, s’étendre. Le parasite entretient une relation privilégiée avec son hôte : son existence même en dépend. Une relation symbiotique non mutuelle. L’exploitation du vivant par le vivant. L’un ne peut vivre que si l’autre survit. Certains champignons, l’Ophiocordyceps par exemple, parasitent le cerveau des fourmis et modifient leur comportement : celles-ci s’éloignent de leur colonie et vont se pendre sous une feuille où elles meurent, créant ainsi l’environnement idéal pour que le champignon pousse dans la terre. L’œuvre vidéoludique The Last of Us (Naughty Dog, 2013) le fait muter et étend sa relation parasitaire à l’humain, provoquant une apocalypse de zombies.


Ces représentations fonctionnent, au sein des opérations sémiotiques, comme des figures. Elles sont, selon Bertrand Gervais, des « énigme[s] [qui] engage[nt] en ce sens l’imagination du sujet qui, dans un même mouvement, capte l’objet et le définit tout entier, lui attribuant une signification, une fonction, voire un destin. Elle [la figure] ne reste pas statique, mais génère des interprétations, par lesquelles justement le sujet à la fois s’approprie la figure et se perd dans sa contemplation. » (2007 p. 16-17) Mutation, contamination : la figure est un parasite. Elle « n’est jamais autre chose que cette construction imaginaire, plus ou moins motivée, qui surgit au contact des choses et des signes, et qui permet la coalescence de pensées par ailleurs divergentes. » (2007 p. 18) L’auteur de Figures, lectures I attribue cette fabulation sémiotique à un personnage conceptuel qu’il nomme « le museur ». Celui-ci s’empare d’un objet – l’idée de parasite par exemple –, le nourrit de ses connaissances, de ses fantaisies. Il fait des associations libres avec d’autres figures, d’autres idées, fictives ou non. Le cerveau est un environnement où s’active un imaginaire qui abolit la frontière ontologique entre réalité et fiction, rendant l’objet fictionnel libre de se promener d’imaginaire en imaginaire, d’esprit en esprit, en restant toujours le même et toujours différent.

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Jean-Ch ri stop h e Réhel

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Les insectes qui marchent sur l’eau sont dépressifs


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I.

les volcans se promènent dans la rue & sentent la bière ils ont froid aux pieds ils veulent devenir pilote d’avion pour mieux voir ta cheville nue parce que ta robe est un territoire d’oiseaux une ballerine sacrée un tigre de lumière

je suis né dans une musaraigne & le soleil est un arbre un fruit qui illumine la chlamydia sur chaque palmier & dehors les chiens sont orange ils flottent comme des bateaux ils crient ils bâtissent des iles de sommeil & nagent de pierre en pierre pour se rendre aux jeunes années au vent bleu à la chaleur des papillons III .

c’est quelque chose comme une faune stupide sur tes genoux les cosmonautes migrent vers le sud vers une cabane de pluie & je me dis qu’il faut changer les bêtes en objets lumineux parce que la paupière d’une fleur se ferme sur une vague de colibris & dans ton chandail à manches longues on regarde la mer on entend les montagnes se plaindre de l’humidité

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II .


IV.

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les moutons les ustensiles fragiles dans l’eau la rivière fait un avc & on trouve ça beau & les fourmis capotent mais n’ont pas de cellulaires elles non plus V.

hier le feu souriait de fausses clartés aujourd’hui je touche les berges les mouches infinies & les oiseaux viennent mourir dans notre cuisine pas rapport


db l

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malpeste


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Vi ncent BEAUCHEMIN


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C’était à l’heure des pigeons, où l’effacement se porte comme un vêtement de feu, un tombeau érigé dans le ciel. J’avais les cris sourds au fond de la gorge, la cendre couvrait le hiatus de mon corps. Puis ça m’est revenu, par hoquets; le souffle, les arbres, les feuilles, la déglutition. Les comptines s’enfonçaient comme autant d’opinels dans l’abdomen. J’avais la nuit plein les mains; je coulais avec elle. Et les oiseaux picoraient la poussière d’étoiles à mes pieds.


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Lau ri e Gi rar d

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Je me parasite


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Dap h nĂŠ B.

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un beau cul


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Dans les poèmes que j’avais collés sur les murs de mon appartement j’étais sa Cendrillon une femme avec un corps ferme comme du brie sa Miss Barkley, infirmière militaire en Italie I did not know until you walked away you had the perfect ass forgive me for not falling in love with your face or your conversation1 — un beau cul je n’avais pas trouvé les bons mots pour le retenir un personnage À 23 ans, il n’écrivait plus, regrettait le temps où ses mots coulaient de source. De quelle source? Ce n’était plus trop clair. Deux fois par mois, il revenait ouvrir mon coffre à bijoux et je tournais sur moi-même ; une ballerine.

L’écrivain parti, je baissais mes pantalons. Trente fois par jour, je traquais les vers que je sentais grouiller dans mon cul avec une lampe de poche. Un TOC, c’est maintenant écrit dans mon dossier médical. Souvent, je ne voyais rien. En fait, je n’ai jamais rien vu. Brisée parce qu’incapable de correspondre à l’image que me renvoyaient tous les poèmes que j’avais collés sur mes murs, j’engourdissais ma psychose avec de la Jose Cuervo. Les parasites que j’hallucinais constamment me ramenaient à moi-même comme une paire de claques. La nuit, je les sentais migrer vers mon cul pour déposer leurs œufs, de 10 à 20 000 preuves que je n’étais pas sa ballerine, son infirmière, sa Cendrillon. D’ailleurs, s’il m’avait vu le cul en l’air, l’écrivain aurait pris ses jambes à son cou. Un matin, une bouteille de téquila dans le corps, j’ai lancé un petit SOS sur une boite vocale. C’était devenu difficile de sortir de chez moi, de m’éloigner de ma lampe de poche et de mon miroir. Ma pantoufle de verre ne fittait pas. Le matériau est transparent et ne peut pas cacher les failles. À la moindre aspérité, il éclate. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé. Il n’y a pas longtemps, une vieille madame m’a dit que le verre est un matériau magique. Glass is magical It all started with sand It all started with an accident. En s’abattant sur une dune dans le désert, la foudre aurait fait fondre le sable, d’où se serait écoulée une substance inconnue. It all started with an accident.

Leonard Cohen, The Energy of Slaves. Kate Zambreno, Heroines, p. 55.

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Perhaps making someone a character is a way of alienating them from themselves2.


Au fond, la magie a besoin d’un accident pour advenir. Vers et verre se répondent en écho, ingrédients essentiels d’une potion qui, pour m’avoir délivrée d’une image, est sans doute magique. Incapable de faire entrer mon pied dans une pantoufle, j’ai beaucoup écrit. Les jours de téquila, la poésie m’a sauvée. Je n’arrivais pas à être son personnage, mais j’avais trouvé une identité. J’étais poète. We are writers because we say we are. Because so much of being a writer is, I think, about identity .

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Kate Zambreno, Heroines, p. 293.

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Sarah Bou tin

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ensevelir


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M ari e-Di di Di abl e

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I Hate Myself and I Want to Die


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et vous aimez tellement ça ce soupçon dans vos murs qu’on va rester pris dans cette boite en forme de cœur pendant des semaines pour que vous puissiez manger tout même nos suicides quand on tournera noir on cherchait pourtant seulement à faire un peu peur pour moins trembler

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parce qu’il faut bien être un peu comme on est même si c’est une boule d’affaires grugées sur un enfant mort qui s’anéantira jamais assez on rôde juste de même au fond de vos maisons laides


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Tasi a Bach i r

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Les restes


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à chacun de tes mots une pluie mal aiguisée de couteaux sur mon corps vulgarités au marqueur permanent signes chinois dans le bas d’un dos

dans les vidéos pornos ton cou mes cuisses tes dents ton torse mon ventre tes claques tes mains tes hanches tes cris ça goute froid ma chair épluchée par toi [dégueulis de restes de fête fleurs qui font des longueurs dans notre bol de toilette] pour une dernière fois je te pasteuriserai avec notre febreze odeur de sexe pas bandé

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[ressusciter msn t’éradiquer de mes contacts troquer les smiley faces documents word d’insultes]


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Avi s à tou .t e.s

Les qualités requises pour ce poste sont, il va sans dire, une excellente maitrise de la langue française, une très bonne assiduité dans le suivi des courriels et un désir de participer au projet « Main blanche ». Le poste est entièrement bénévole. Pour toutes questions ou pour envoyer votre curriculum vitae, veuillez écrire à notre réviseur.e en chef à l’adresse suivante : revision.mainblanche@gmail.com Au plaisir de vous compter parmi nous, L’équipe de Main blanche

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La revue littéraire Main blanche est à la recherche de collaborateurs et de collaboratrices pour constituer son équipe de réviseur.e.s.


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Éq u i p e et collab or ateur s Éq u i p e de rédactio n

Stéphanie Roussel Emmanuel Deraps Sophie Mathieu Révi se u re e n c hef

Alicia Schwartz Éq u i p e de ré vi sio n

Karine Thériault-Dubé Simon Abdela Julie Thériault

Couverture Gabrielle Matte Grap h i sme

Shed espace créatif Logo

Jeik Dion contact

Revue littéraire Main Blanche 405, rue Sainte-Catherine Est Pavillon Judith-Jasmin, J-1080, Montréal (Québec) H3C 3P8 514.987.3000 (3905) mainblanche@gmail.com mainblanche.uqam.ca

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Illu strat i o n


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SOUMISSION DE TEXTES

La revue Main Blanche accepte poèmes – en prose ou en vers -, nouvelles, micro-récits, fragments, essais, etc. Pour un même appel, il est possible de soumettre un maximum de 2 textes ou suites poétiques – ou de fragments. Chacun des textes soumis peut contenir jusqu’à 10 000 caractères. Pour faciliter le processus de collaboration entre auteur.e et éditeur.e.s, ainsi que le travail de réécriture qui en découle, ce critère devra impérativement être respecté. Le texte doit être de format .doc ou .rtf. Vous devez nommer le fichier comme suit : nom, prénom - titre.

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Processus de sélection et de révision

À la suite de la période d’appel de textes, les membres de l’équipe de rédaction se réuniront afin d’effectuer une sélection. Une réponse sera ensuite fournie par courriel à tous ceux et à toutes celles qui auront soumis un texte. Les textes sélectionnés feront l’objet d’un travail de réécriture collaboratif entre éditeur.e.s et auteur.e.s. Afin d’encourager l’émergence de nouvelles écritures et de contribuer à la réflexion des auteur.e.s de l’UQAM, l’équipe acceptera de répondre aux questions des auteur.e.s quant au refus de leur texte. Nous attendons les textes à l’adresse courriel suivante : mainblanche@gmail.com


Tirage 1000 copies. Dépôt légal à la bibliothèques et archives nationales du Québec. Main Blanche est la revue des étudiants et étudiantes en études littéraires de l’UQAM. Son contenu ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans une autorisation écrite. Chaque auteur est responsable des propos tenus dans son texte. Cette revue, financée par l’AEMEL-UQAM, l’AFÉA-UQAM et le Service à la vie étudiante, offre un espace d’écriture libre aux étudiants et se veut un organe de communication privilégié pour ceux-ci.



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La découverte, la lumière, Wikipédia, les pages jaunes, les conseils, appeler tout le monde, mourir, fixer des riens et prendre ça pour les forces du mal pendant des heures, sortir du monde, vivre hors du temps, mourir, exterminer les forces du mal et souhaiter leur souffrance, mais être témoin des retours pluriels, contaminer amis, épouse, inconnus, colocs, voisins.

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