Supplément No 01 1922

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Quelques causes de l'inattention ~Le maitre se dépense en •g·estes, en .parol.es ,sonO'fes; et l'élèv.e. les yeux ternes d pafpi11ommnt de tout ·côté, balance un p}ed, coudloie le voisin, bai11le et 'P'ennuie. :Pauvre maître! tu t'animes, tu t'échaufifes. tu enrag'es, tu aries et tu n'es pas même écouté. Tu n'es p:a•s écouté, d tu te fâJches contre >l'élève, ·contre i'in!fl.o œnt; tu le pulllis cl tu épaJ1P"nes le ·grand COUipable, tu ne le .connçüs .p as mlême. ·- Comment ,pas? - Mai·s 11e glrand . coupable, ·celui qu'il faudrait su<rtout pun'ir, c'es.t i!o!Î... oui, toi. Ué1l:ève est .inattenbf, mai's qu'y a-t-il d'é!l:onll1:ant? Ne l'es-tu pas souvent toimême? Combioo d'e foi•s as-tu •éicouté la filll d'un lon\{! sermon? N'as-tu iamais été distrait. dans une conrv·ersati'on qui ,se ·PTOŒünge? AUons donc, tu te re!Prends à chaque ins~ant de ta pr:ésente lei;orn!! 'Pourquo·i te fâcher :a}ors si l'élève, :que tu a:s fatigué déià ;par nlutSieurs leçons •où son .e·sp.rit était tout iendu, ne peut plu.s t'écouter mainte\O.ant? -Tu aimes à entenldre, quand tu l0\I1_;ges. un rui•sseau, le !bruit de :s.es cascatEJJle~s, le munmure d'e ses eaux qui cou:renJ~ dan~ les ih:erbes et ieur doux fréimiss.emen,t rrorsqu'ellles se jouent av~c -le gr:a in ,de .sable; mais tu ne .t'extasies ·guère p.our .l'écouter au même endroit. ·Tu a.'~mes le \f:r.ai!S .c·ours d'eau, mais 'seut.ement dans sa variJélté. Que tes leçont ne sont~eUes .co:mm·e .lui! Pou·rq:uoi ,pou:r les, varier, n'y !POint mêler 1e Jadle au d!iffici~e. ce qui ;I1e,po,se à œ qui faügue! ' Quand ~g"rand'maman. dans ses his·toires, me raconta.it ies. malheurs d'un g<l!fiÇOn 'inno1cen~ ,ou les .ennuis d'une fi:l!le vertueuse, i'étafus tout oreilJe pour l'écouter et i·e pleur.ais, ·;e compatissais, ie cherchais ·remède à leurs maux. EUe po;uvaiÏ~ bien ensuiit·e me ,p-arler 1d'autte

chooe. mais tout à son dernier r·édt, ie ne :l'ecoutais plus; et si sa main ridée venait 1caress·er ma joue, « Merd, bonne g•rand'mèr:e. lui dd.sa:>is..-ie, vot,r·e récit .de tout à l'heu.Pe me fait JPileurer. Laissez v•otre l!louvelle histoire ,pour demain, v,ous :pourriez v>ous fatiguer." ·E n ;réa~ité. ce n'étailt pas tant ·sa fa,tigu.e ;que .ie redoutais.; mais mon. esprit ing'énieux avait !besoin de revenir sur l'histo,ire qui \l'avait tanit fra11lPé. - Si dans votre clasiSe, le silence e ~t ;parfa.a, ':li vos élèves sont au·ssi immobiles que des saints de bois .(œJCi arrive), si vous ~es •VO'Yez comme su:srpen.dus à vos lèN.res. •s a·chez que voilre leçol!l est intérres.sante et !P!fo;f'H.able; mailS sa chez .aussi que leur es:p<rit d'o·i t bien se -fa~i­ .gu.er et •qu''il ne faudlna pas attendre la m:ême attenhon \POUr la .leçon suivante. •Laissez alors leur esprit se complaire dans ce que vous. 1eur avez dit et oc'CUjpez-'les à UJl! tr.availl qui demande rpeu d~attenHon. ---.. M. 1e l"!égent, vous ·êtes in!telhgent: vous raisonnez >COmme un phi1.oso·phe. vous connaissez 1a 1Phy~,ique, .la chifni?~ que sais-ie? C'eJSt très bien, .et d' autant plu~ 'honotra'Me. Qu'~ contestera: que vous êtes supérieur en savüir il vos élè· ves? On sait ce'h; ,pour.qu·oi alor.s voul-oir le demol!ltrelr V\Ous~mêtme par des raisonnemen.lts de « Je [.)Ose ... , or ...• dCIIJ.C.. . », et par de longues dis.serta.tio:nlS. qui~.et1aient •Le régal d'un savant? Vous .parrlez bien, iPOÙrraioot dire vos é1èves, mais nous eommes. 1com:rme l'a· n'imal de la ·fable qui ne vo'Yait rien dans la lanterne. On vous a!Jl~lla·udirait à 1'a.cad~ie, mlais. on .ue vous écoute pas à cr'ëcolle :primaire. _V,otr.e ·leçon au· mit eu toutes les qualités .et aurait pr~ duit son Fruit si vous -eussiez tété simple. si vous ne vous iussliez éllevé au-dessus du niveau c!Je vo:s. élèves. -------~-~·~-~·--·------

~~!'pplémenf du

JVo 1 de ,l' &col!'_f_1S22)

Terre-Sainte et Eucharistie

la ~a~igue, la soif, ·~a faim. Une figue ..~..,.- -, ..., ·~u~llhe .l<llU, lbo!id de la r:ôute, quel,ques T·erre-"Sainte! A lui seul .c:e mot epLs f>votsses au ,creux de }a main l·eUir éveille les souvenirs les !plus aurrustes.. •SIQint illn ~g1al. Que leur impoTte! 11 . , Fo , n'est ·qu'une chose ·dont ils sont avi·des 11 evoque les pay5ages évangéliques t d t 1 · et n:ous tmnspmte en Orient s ur les e ·on t s ne ISe !lassastent point: la d v.ue, la P11.1ésence diu .doux \Pnophète de .p'a1s ' ·e .l'ésus. A peine .a-t-il retenti à Nazareth, sa 1parr1ole à la f·ois si I}Jleinos ()['eilles que notre !Pensée contemple ne, si forte, si ·cons1olante, ses gestes ces plages de la mer de Tilbériad'e si dont chacun enfante un mmacle souvent f•oulées ;p1a1r le Messie, et que L T s· · nous devenons, en qudque ·sorte les té- , a erre-· aul:te! !Mais n'est-ce pas moins .de sa vie. iLe VIOici .qui hèle de eg~a[e~ent ·; es . VIlles Aet œs bour.gades au]ourrd hU! peut.-etre en 11uines ;pau~res P'êchelllr~ ~ral}}iéçalllt leurs fimais éternellement vivantes, êtemellel;ts ~t ·dont Il fuit ses apôtres; là, Il ment jeunes dJans le cœur des hroms <:~.ssted sur une .roche au bord de la B fut, N a' la ~out'e ...~avie, .presq". ' ejéricho, . eem. Jérusalem? azJa<reth, Hébron' Bé,.,rnrève et ll'lade " ,..,e mes: thal!liie, en extas1e; ;plus loin Il monte swr une barque et p1a rt rpou~r la pêdhe miraouQuels ne sont pas les •sentiments ·de 1 lmse; ici, Il apaise d'un geste tes flots dévotion ,qu'ép!1ouvent les !Pèlerions de irrités et La tempête qui fait rage. Sm la Terr~-Sainte,_ 1o1'squ'ils yisiten~ la les riV~es se profilent au Ioin 1Magdala g~r~tt~ ou ~.aq~ut le Ve.r:be mcarne, le Oa,phamaum, Be~hsaï.da, ;ports où ii 1 pretot~e .q:u 1,1A monda ·de son san~, le aborde pour dcatriser les plaies du Oalvar:e, theatre de sa mtor!, le se~ul­ corps et 1a lèpre p•lus :h~deuse ·de l'in- 1 ·Or-e qut re~ut son co.Œïps sao1.1e. <?ombre!l 'Conduite ou de l'égoïsme. Autour du l!,>lus lg~mnd~, o?mbten !plus vtve dott Lac, 1'1lorizon est dwonscrit, au levant etœ noJ:e deV~ohon en ~ace d'!ln taiber1 pacr- les ~ont:s ,de la D éca.pole, au cou- I]')Jac ~ ~ ans lequ~l ~e tient ~~~s 'sou;s chiant ,palf les GOifnes de Hattin où Il 1 1~ Vlotle.s ell!dhansh~ues!. Aus:si, le veenseil51llla les Béatitudes et le Thabor nerabl'e Jea:n d' Avtla dtsatt~tl : « Auoù 11 se tra:nsfigwra cun s!lnctua~~e, ne ;surpasse en excellen. ·, œ, m en -ptete n'tmporte quelle église . I.J'a Te11re-S~mte! c est encAore la val- où se trouve l'a divine Eu·c haristie!-. 1~ du ]'ourdam ou Jean :p11echa la 'Pé--------•••~••r--------mtence, où le Ohrist .descendit de la ber~e d'a ns le lit du fleuve 1 afin de '1'€collège au mariage 1) ceVIoi.:r, lui ·aussi, sur ;son 1ront, l'eau que versJait le ;Ba!Ptiste; ce sont aus!Si Un petit 1iivre a paru, voici quelques mois les <:hemins de Judlée, de OalHée. de ·Samarie palf où s'avancent, ~autour du dédié • aux jeunes gens • qu'il a polllr inten~ S'auveuŒ", apôtres et drsc1ple:s, femmes tian de guider c du ,oollège au marial!~ .", Mgt et enflant~, .paUivres et lèpreux, tous les Tissier, évêque de Châlons, en a ~crit l:t pré-CODps ·qut ont bestoin 'd'être .assainis face. On sait que l'éloquent prélat ll'Vant de tous les ·cœulis .que le repentir commen~ s··affirmer, suif les bords- de 1•a Mar~e, un chef ce à [>Urifier, toutes les âmes neuves. de d~ocèse apôtre et patl'i:ote, avait été, 1 qu'attiŒ'e tant .de bea!Uté et de bonté Le l'ombre de la ca.fuédrale de Chartres, un érnisol~il, le. vent, la !POUssière, Œ"ien n~ les ' 1 ) llethielleux, 10, I["Ue 1Gassette, Paris. at1IIete m ne Ies lasse; ils 10u'bHent tout,

·nu


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