Supplément No 04 1918

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52 temps, et le sont e111wre aUJplfès de certaines gellls, 1pou·r d:es inutilités. _ _ _ __,.._.,

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Q

Supplément du 3-/o .J de ,f &cole,, (1918) Un( \écho qtui se meurt, un a.s.tre qui se lève, Et qu'on perd dans lla mœ au détour du chertJint

o vous d.oot ae regard

..

Prière A gwoux! à genoux! t:ar •la .prière sonne, 0 !110n âme! en!ends-iu ces ~oyeux cariHoos? Rega·rde dans iLes champs: •au milieu des ' siœlons, [d"autorrme! Tous 'les fronts décuuverts bravent 'le vent •Pour œux q.u.i noUJs son;! chers, ô mon âme prions!

0 Dieu de majesté! Puissance q.u'oo révère, Toi doot Qe nom 'SaCré vibre à tous 'les. échos, Toi qu'adore Je Ciel, toi, qllle chantent les flots, Toi, pourr qui ian,t de feux_ bri'llent dam Fat· mosphère Ecoute nos accords, ou dru. moins nos sang'lolsl

0 mon âme, ·la nu.it a recouvert les plaines. A ,peine peut-on voir ·le feuitlage des chênes S'agiter dans les bois au pas-sage du venl! J'erutends dans le .rointain les cloches d' un couvent : [sereines C'est 11 heure où les cœurs pu.rs et les âmes Vienneni se prosterner au pied du Dieu vi· vant. Rewaxde! 'les vai'Sseaux se baLancent au 'large La voHe est rep:Jiée ·et '!"équipage dort, Et Qe \/ieiLlard wurbé sous ·te poids de sa charMurmuŒ"e une oraison en avançant encor, [ge Fronts purs, peti.tes mains, les eruan·ts et ies mères Au son de l'angelus unis~Sent leurs prières Pour que 'l'Ange de paix plane sur leur 'logis, P·uis t1JIJ. sommeil! profend vient clore leurs paupières Pendant que ~eurs accords montent au Paradis! !

Et ie père debout, 1les mains sur la poitri.ne Les yeux dans J'infini bénit Je Créateur Puis confi;ant en Dieu tout soo être s'incline Comme au pied de l'autel un jeooe enfant de chœur. 0 mO'll âme, ;prions, car 'la vie est un rêve, 'Un !l"êve qui s'envole arux ~ueurs dtt matin, Une ombre qu'on :poursuit vainement sur la grève

a ~néiré mon ântt Dan~> 'l'ombre ilai's•sez-moi prier pour vou.s 'ee .soir, [œnaoir )Les par.fums, vers le Ciel montent de l'a E1 je vo~s, dans Ja nuit, ooe 1remiblante flammt Mettre une \!loi1e d'or au tabernac!!e noir!

La .pTière est un ohant q ue du ciel on écoute A nos voix -les éJju.s, unissœ.t :leurs accenll!; l)eJs parvis de J'~ojllis.e ou Ides bor ds de la rou. La :p rière vers Dieu monte comme t'enœns. [le, Oh! monte, ma I[Jirière, aux !VOûtes éternelles Au pied du Tout puissant vo:le d\m seul essor Au dessus de '1a tenre ouvre tes 1arges a~ Qhante dans Œ'j,nfini, pou·r iLes âmes .rebe)1ea Afion q~e Œe Seigneur ne frappe pas encor! :lorsque noUJS :serons au bout de notre course VoyageuJTs fatigués qui cherchent une sourœ Pour .rafraîchir, leurs fronts e t s'arrêter un pea.: Pu~sson5-'Ilous :évoquer à cette heure denlià"e Un amour véritable, lill chant, une prière Pour paraître bientôt sans trembler devaat / Dieu. 1Et

Car nous devons aimer, c'est •le ciel qui l'ordonne Amsi que ie sotlei'L dans :~es cieux doit briller, Ainsi que 1'oiseau chante et que l'écho résonfle Ainsi que Ile buisson se dé.pou·i'l!le à ·~•au!omoe •Ai!nsi qlle ·J'âme doit prier! A genoux, à genoWc f>W" 1a terre fécoode; 1>f. genoux dans-1es champ.s sous ,es flots de rayons! A aenoux dans Je ten11p!·e, à genoux et pr ions, il existe 'UJil Dieu comme ill existe un -liPide Et c'est en Lui ,q ue nous croyons!

0.: ·:

c. 1. A·

DE OkFFE EJN GAFF E - Il est très bien votre tal11eau, mais quel fichu modèle? Où diable avez-vous été F cher une tête pareil!rre? -Mais, c'est ma sœur! - Ah ! pardon, j'au.rai•s dû m'en douter, ca•r vous vous ressemblez étoooamment.

Economie et Epargne ·Les tem,ps son:t dwœ: c'est entendu. Tout .le monde s'en :pl:ai'I]t, même et surtout 1cewc :q'Uii dflpuis le début de la or:ise ne se sont :privés ni d'un .a;Périti'f, ni d'1un dgar.e, ni: :d'IU'.Ile re,présentation au théâtre ou d'lUin concert. Tout le monde se !Plaint, et il est œrtain •que l:es1 p•rix très élevés .attein:~s par des denrées de première nécessité, telles que le pain, le lait, ·loe beurre, •la viande, ne l'ai.§sent ,pas que de :jrwstifief :q.uellque :pew œs jérémiades uni~erseBes. Mai:s, parmi tous ceux qui se 1amet11tent, combien 'Peu ont eu la 'i(}gi'que de prendre les !fésolutions ·qu'indi•qtl!ent les drcornstances, non pas seulement les résolutions rpasséllgères qu'impotse la nécessJté, mais les ré· soluti<ms du,r.albles, destinées à modifier pro'fondtêm~t notre •g eme tde vie tlfo,p· swperficiel, trop laisser .aHer! la sibutation se rpf'ésente comme s111it. Les :produits néœssaires à notre entn~­ tien a:Urgmentent sans cesse de prix. NuHe v;oionté humaine, pas :pl:trs celle des p•ouvoirs iPU1blics que .celLe d:es sim:ples citovens ne semble en mesure d'en-rayer œtte hausse ~continue. Les besoi-ns 1 à satisfailfe, euoc, restent les mêmes, ou .peu•s'en faut. 'Les :ressources des.tinées à couvrir les lfra.Î's d'entretien ne ·croissent ,pas :dans les mêmes IPI'Oportions .q.u.e le ir>rix des delllrées. Dans œrtai!n:s milieux, elles ont même une tenidarnœ à diminuer. Et -al()rs, l'angoissant prrolblème se 'POSe: Gomment, éWec des resSOUifces :souvent moindres, arriver à se :PI'DCIU•rer, püUJr .r.~pondre à des besoins restés ég;aux, .les produits dont Je ,prix a augmenté .dans de notables proportions? IPui.srque nlÏ les lbes,oiŒs ne :peuwent être réduits, ni ·les d:et11fées ·:r:amenées à des IJ:l:rix p1us ah(}vdalbles, il n'est qu'une soluü(}n :posslÏib~e: réldiwire les friâis de consommati'Üin.

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Réidu,ife ses frais de cons01mrnation,

ce n'est :pas se !P!f:iveli du Jllécessai:re, œ n'est p•as non ;p1lus se rationner: ou~.re mesillre. Un régilme de :privations et de rati(}nlllement tro,p strid entraînerait à la J.o11Jg'ue des inconvénients pires .gue les maux auxrqruels on .avait vo-ulu le faire remédier. On obtiendra la rédu.ction .des .f.r.ais de consommation et l'on rétablira 'l'équililbre entre la satisfaction de ses besoins jour.naliers et l·es ressom- · ces qui doivent CO'UIV:fir ~es dépenses qu' ent·raîne .cette sati:sfiaJCtion ,par la :pr.atfqu'e d'illill'e économie rationnelle. N'es~ p1as éconoime qui veut. L'économie est une véritable science qui a ses -princ~'Pes et ·ses -lois. EUe ·éliPiPI>end à établir une exacte prorportion entre la dé(JJense à fai·re ·et la nécessité à laJqu:eUe . œtte dépense doit suJbrveni·r. Elle ap~ prend à satis!faire arux !besoins de t.a vie •en .consommant le moins possilble, et ·comme il n'est po'ssilble Ide concilier ce · maximulm de s•atisfaction avec un minimum de sacriii:ce qlll'aU' ;prix de beau:•CO<tJ:p de ·sav·oirJfoake et de foroe de vo.Yomé, à Fémnomie se rr.attacher.a toult ce qui dresse nos, intemgences et nos volontés à tirer ·le meillelllf parti ·possible des matières IP:œmières et des restSOUliœs finaiiJcières milses à ·l a dispositi-on de ,c'hacun. · T•!iOfp sowvent: t'économie est confon~ due a:vec 'l'épargne. E-par;gne et économie désignent :pourtant deux •catégories d'aides très dif~érlents et ;qui n''ont entre eu.x que de lointa~ns féliPJPOrts. L'économie a pour objet direct les besoins. présents. Etle s'in_g'énie à les. satisf-aire .avec le moi111s de rfuïais possibles.. EUe est un acte de tempérance. ·L'épaflgne, elle, se ;p•réoccUJpe des lbesa.i.ns à venir. Elle prélève, SUif le SIUPerfillllJ d' au:jourrd'houi, une !Part :plus ou moins C(}nsidér.alble qu'elle met en r'éset~Ve .pO'Ur ;parer , .aux nécessités .de (iemain.. EUe est u:n 'éllcte de :prréV10yanJCe. JL'ëcorromie est rune


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