144: tEn cette année 1708, le goLLvemement, awt ahois, semble avoir eu, li!U point de v:ue le l'impôt, de bim singulières initiatives. Entre autres taxes étranges, c'est cette année-là. que fu't établi celle qui happait les cérémonies d~ mariage et de baptême. Un Iiuaucier, psychologue assurément, s'étai-t dit que ces ïours-là les mariés et leurs parents, les pères et Jes mères des. nouveaux-nés devaient être plus d'aoilement généreux ·q u'en autre temps. Poull'quoi ne pas exploiter ceHe générosité au profit de l'Etat? La taxe fut créée. L'effet en ·fut déplorable. Il advint ceci : Les bonnes gens renoncèrent à porter leurs mioches à l'église et se cootentèren·t de les ondoyer aw logis. Quant aux mariages, le nombre en diminu-a subitement dans des proportions considérables. ·Les fiancés, ~wec J'agrément de leurs parents, se -mariaient par consente.menl réciproque. L'Elat, en .imposant un droit slir les mariages, avait iout simplement favorisé l'uniolll libre. C'était d'·une belle moralité, cQJnme vous voyez. . Le X:WHe siècle a eu J'imaginalion lertile en matière td:'impôts. Le gouvernement du Régent, puis celui de Louis XV furent impitoyables pour les petites dames élégantes : on taxa leurs parfums, oo taxa p.e deux sols par livre la poudre d'amidon doni elles se couvraren·t les cheveux. On les atteignit daus leur gow·mandise noo moins que dans leur coquetterie. Un impôt fut mis sur la glace cOllsidérée comme objet de luxe. Du cou1>, les sorbets rencbériren4· considérablement. Et les « ca~Llettes » qui el~ fais·aient une énorme consommation, m furent ïnd:ig:nées. Mais d.ruJs les siecles précédents ou trou.ve aussi nombre -d initiatives plutôt bizarres en ·u-.atlère de contribution. C'est ainsi ·qu 'en 1552 on mit sur les clochers une contrihuüoo que devaient payer les communes et les communaulés qui voulaient s'off.rir le luxe d'orner d'une tour leur chapelle. •En 1582, le bit d'avoir du linge de maison était considéré comme un excès somptua·ire digne d'attirer les rigueurs du fisc.
les draps de lit !furent taxés ~ œ sol la paire. 1La France, au surplus, n'eut pas le mo. nopole des ~mpôts somptuaires les plus Hrau. ges ou des taxes les plus inattendues. On sait qu'après sa défaite de Poltava le roi Charles Xlii de Suède créa plus d'un impôt hiza·rre. C'est ainsi qu'il taxa tous ceux qui portaient des habits dans Ja confe~lion rdesquels il entrait de la soie. Il mit même un Ï'mpôi sur les cheminées. Mais l'impôt le plus singulier qui ail ja. mais été imaginé est certainement celui que le tsar •P ierre le Grand mit sur le pOli de la banbe. Un seiwneur _payait 100 roubles et un bou.rgeois 60 pour avoir le çlroit de por!er du poil au menton. Nous n'eu finirions pas s'il fallait énumérer tous les impôts saugrenus qui ·furent ou proposés ou aoppli·q·ués dans le passé. Mais le présent n ·est pas exempt de ces initiatives singulières. Témoin celte mirifique idée de taxer les tapis des escaliers. Que croyez-vous qu'il en adviendra? ... Ma foi, c'est bien simple : on swpprimera les ,ta· pis d'escalier et le 1isc n'en touchera pas un sou de plus. Il est vrai qu'il lui ;restera b ressource de taxer les escaliers eux-mêmes. La morale de ceci, ~ous la trouvons dans une parole, pleine de justesse et de bon sens, de Mi.rabeatr le père, celui qui s'était déoo'· né le beau titre d' • Ami des hommell•· « IJ'impôt excessif, disait Mirabeau, produit sur la matière ,imposée le même effet que l 'épervier sur la basse-cour, il la met en fuite. :o Nos faiseu,r s d'impôts 'feraient bien de méditer sur celte .image et de se persuader de sa vérité. ·F.ruest LAtrr.
-t Endurcissez .volrre enfant l la sueur el au. froid, aw vent, au soleil et awc hasards qu'il Jui faut mépriser; ôtez-lui toute mol· lesse et délicatesse au vêtir cl au cou.cller, au manger et au boÏJre. Montaigne. . t Tu gémis de tes malhell!l's! Si tu cons1· dérais tout œ que ISouftrent Jes autres, tu le plaindrais plus douœme.nt. Chilon.
S'!J'P!émenf du -'Vo 8 de ,l' &cole'' (1!J~1) La vénérable Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus
les sommets, ·aar .powr elle ~out ·est moven de sanctifiocati'On. EUe aime Dieu, et tout, •p.a.r coms'équent, to·uotiiJe à son ~~ bien. N'es.t~ce pas ochantnlant cette· coïnciCe fu:ren't, à l''aru,m re de sa vie, d.e denree ·qui fait que la chère 'Petite Sœur gorandes ·et dou,oos joies, rpui's « les ande Lisieux est déda.Tiée Vénérable en la nées ensoleillées de SIOn enfance p.aoS~Sè veille de l'Assomption, de cette fête qui t-ent 1.r.aiprdement, l'a issant dans son âme ~rtociifie la Vierge ·Marie, dont elle f,ut uoe douce et suave empreinte ». Quand t~ou}oll!fs l'enfant de rprédileietion? vi nt la ·dou.leur, qllland sa mère mou,.nut, ~Sœurr Thérèse de l'Enfant-jésus, chè. qua'nd la -souffrance la visita, elle disre Vénéralble, •que de chiOSieS sont ·gt.O'r.i- tingu.a si bien •derrière 1'-épreuve la vofiées en vous! VQU!S êbes la fleur de la lonté de >Dieu •qu'elle ne put que l'aifamille d n:1étienne, 1pieuse, dont les chefs 1 mer. Jamais elle ne >perdît sa rpaix et n'euorent jamaiS> ·que la gh:>ire de Dieu elle savait qu'au del seulement « la j-oie powr :bu~ ; .car c'est œtt-e gloire .que re- sera sans mélange ». cherd.hait vorre père quJand il voulait De bonne heure, elle a cotniplfis que cm:br.a:s~er la vie 'religieuse; ,c',est lta ,gloi- « l'am()Ur de Notr·eJSeigneur se Tévèle re de Dieu •que cheœhait votre mère a~wssi bien dans l'âme la ;pl,us !Simple quMrd elle V'O'Ulait 'lir.apper à la porte q.ui ne 11ésiste en rrien à ses :gmces .qu e des Sœurs de S. Vincent de ,P,a:ul, et c'est dans l'âme l·a plus sublime. •Elle est enlcore .pour l•a g!Joiœ de 'Dieu que nou,s, hwm:ble; elle ·r.ewnnaît que 1rien n'est ·cadeu·x ~r.en~oncèren't à leurs saints rpnojets !)able d'atti'œr en elle ·les divins .r~g1a:rrds quand des V'Oix au.rori.sées leu!f ew11ent du Seignewr, ma.is ·que sa miS'éricord-c dit (J'Ue œ n'ét.ai.t tpa15 là que Dieu les l'a C?ID'blée 'de ses ~i~ns; _elle ~'eJ~ revouLait. Tous deux étaient desMlllés pa:r m~rcte, et dle ne rest-ste ]arnats a _la la 'P•wvidenœ à donner des enfants à J g.ra:c,~, . s'eiff.orçant S!anrs ,c~sse de fatrrc l'Eglise, .des Saints au Ciel. ·fmchf1er toQ·U't ·ce q u·e le 'Setg>neur met de A8 't ..,,~,_ bon en elle. ans, e11e wu1ai ew e reçue cornLa oouffnanœ la visite 1p ar: La mo 11t me IP~Stu~nt~ au Ca11mel; ~l~·s ta.rd, des siens, par de 'tlomlbreuses épreuves, elle ~U.IJ!phe !l:eon XII>I de 1Y latsser en~ par des tentatirons mais elle lélccueiUe 1 }re~r a ~5 :ans, e~ œ ,g;llanld. bonheu•r Iut rou.f cela avoc le ~ême sourbre céle-str, Lt t entfu~ aooor~e, le 9 ~vnl 1~88._ a•vec Ira même reoonnaissanrce, se regar. Cetbe Jeune vier·ge .qui, sur 1 affmma- ,dant C'Omme 1e !PeUt jouet de l'En:iant~lon ?olennell~ rd~ 'SiOn ·COnfesseur, ,, n'.~ JésU'S e't ne demarnicllant ·qu'à 'I~u i ·plair·r ; !ama:s ·of.f~~ Dteu mort-ellement, etait si oc'est ip'ar ses joies, tant mieux, .mais u.ne ame d rehte, toute dQuœur et fiQorœ. si c'est pal[' ses Ia11mes tant mi.eux en.~r ?lu~ d'u:n poi~t, relie _;rap.pell~ S. core, et rou}ours en _av~nt pou.r le cid ; fpanç'ols d Ass1se: ml6me natvete, meme ·en avant pou'r le ·Seigneur et .d a·ns son si1111plidté, même lj)aSSÎ()n p<>ur la natu- amiOU!T! ' ": q'l!i l'aide à ~·<>nt~r v~ Dieu. 'Elle Elle ser-vit 'Dieu avec 'paix et joie; ai.Jl1!ait o; les lotnlllams, 1 espace, les elle suivit ISla rpetite \'!oie d'aibando:n et g-rands aril>'fles; en un mot, tou:te la bel- d.e 'Simplitci,fé .dans la f.idélité la· tplus ~e naturr-e la rerv_isS!ait· ~ tr-anS/por~ait oon scr.wpuleuse à ,ses ,cfe\noirs d?lébat, et c'est ame dans •tes cteux :a . oe .qui onoo~ la .renid si chère. ·EJ.le est Twt lui 'Siert d'édh:ei'OnSI :pour gri:l•Vit bien 'd'es nôtres; elle a cooou· 1110tre