L'Ecole primaire 1921, supplément no 03

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mode, il n·y a pas longtemps, de mettre -de chaque côté des fenêtres, de lourds r ideaux prenant une partie de la lumière. Actuellement, ces objets pour le moins inutiles, ien·· dent à devenir moins volumineux, et c"es.t tout bénéfice pour I'hygiè'Ie de l'a;:>p<irlfment. Je veux bien que des ll"ideaux a•UX ienêtres sont susceptibles de faire un fort bel eHet et qu ils contribuent à meubler tlllle chambre avec plus ou moins de goût et de somp 1uosité. Cette concession faite, je ne leur vois au<June •utilité, mais une ·foule d'inconvénients, et c'est powr cela que je voudrais les voir disparaître. On pourrait objecter que des 1enêtres sans rideaux sont trop nues; peu1-être, mais certainement qu·une ménagère habile et ayant du goût, saura parfaitement s'arranger pour que cette soi-disant nudité n'existe pas. Que de fois aussi ne voit-on pas à côté de volumineux r:ideaux décoratifs, des stores qu·on baisse au moindre rayon de soleil. Ici les stores jouent le rôle de préservatifs des rideaux •qui pounraioot être ternis par le soleil! Si ces stores ·sont eux-mêmes endomma·geables par les rayons du ·soleil, il ne reste plus qu'à fermer les contreven1s et à v.ivre perpétuellement dans l'obscurité! On pourrait croire que nous poussons à l'absUl·de et pourtant nous connaissons telle famille dont le logement est :hermétiqu.emeut clos pendant l'été à tel point que les habitants vivent dans cet intérieur avec toutes leurs lanÎpes aliumées pendant toute la Journée! C'est à pe~ne si de temps en temps on entrebâille un contrevent: dans ces conditions, les meubles au moins sont certains de ne pas se lernir, les habitan1s sont à l'abri des regards indiscrets, mais je doute ~ort que leur santé physique et morale soit excellente. Certes, il ne faUJi! rien exagérer et je coucède que les gens qui sont réellement incommodés par la chaleur ou un excès de lumière se rprotègent guelque peu, mais de grâce, qu' on laisse pénétrer le soleil et que dès son apparition, on ne se précipite rpas s·UJr cDntrevents, ridelllux ou stores pour xepousser ce grand puri<!.icateur de nos appartements. N'oublions tamais que l'action des nyons du so-

leil est fatale à tous ces microorganismes qui pullulent dans tous les app31Tiements, que grâce à lui, ces microbes soot tués et que: de ce bit, nous sonunes protégés contre de dangereuses maladies. Ne vivons donc pas dans l"obscu.rité ou la pénombre, ma.is en pleine lumière, et pour notre santé à tous, laissons largement pénétre·r le soloeil partout où il voudra. Dr Eug. MAYOR. ,Feuilles d 'hygiène."

Variétés MOT D'ENFANT ·Ce soir-là, Bébé ne pouvait s'endormir. Seul, dans la gra11de chambre obscure, il sougeait. A .quoi peut bien songer un an!aut de quatre ans? Il était tris.le décidément, et, la nuit se laisant toujours plus noire, le petit garçon se mit à p;~urer. ·L a maman accourt. - Qu'as-tu doll!c mon chéri, à pleurer cam. me ça,? - Je m'ennuie, tout seul! - Mais, tu n'es pas tout seul, tu ~ais bien! Le bon Dieu est toujDurs avec toi! On s'embrasse bieu fort et la gentille maman s'en vaMais, voici que les pleurs re·commenocent. La ma.man revient pour consoler à nouveau. - Pourquoi pleUJres-tu, mon enfant? Alors, totLt en larn-res, Bébé s"écrie: - .Le hon Dieu et moi . . . nous nous ennutyons tellement!

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:j: .Présente, la famille tmpose au .jt~tnte homme le respect de lui-même; absente, Ii pourra l'oublier un instant; mais une lettre d'u père, la pensée des larmes d'une mère, l'arrêteront sur la pente d'une mau:vaise actioo. P. Janet.

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Qui épargne les deniers amasse les écU&.

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du ,JVo 3 de ,f &cole, (1921)

Puissance et Dignité du Prêtre

de posséder un prê!re dans une paroisse qui ne veut pas lui assurer un entretien convefla(Lettre pastorale de S. O. Mgr Bieler ble, car le Saint-Esprit Je dit: c l''ou!Vrier est évêque de Sion, pour le Carême 1921.} digv.Ie de son salaire.» Mais à sttpposer même que la question des (Suite et tin.) bénéfices 5ùt rég~ée pour tou~es les paroisses De la ,puissance et de la dignité du prêtre il n'"en serait pas ,moins nécessaire de songe; Nous avoos tiré, N. T. C. f., une premièr~ à favoriser îes vocations sacerdotales. Nous condusion, c'est •que nous luj devons t:hon·n e craignons pas rde dire que le nombre est neur et le respect. Nous voulons maintenant grand parmi les eniants de nos chrétiennes attirer votre attention sur ce fait .que cette paroisses qui entendent dans leur cœur la même puissance et celte dignité sumalurelles, voix. de. Dieu qui les ~ppelle au sacerd~ce; font, à tou.s le'S chrétiens un impérieux devoir ausst •bten ·quelle vocalion terrestre pourraitde cootribuer au recrutement sacerdotal. Mais elle mériter d'être comparée à la vocation saici .11 'Nous faut faire d'abord une 1ri·ste consœ t'dotale qui vient directemen t .de Dieu? Sans tatation. Depuis quelques a-nnées le nombre doute, l"agriculteu.r, l'ouvrier, l'a·rfisan ont des voca1ions sacerdotales a élé si réduit que· lous une mission à remplir ici-bas, celle de le ~iocèse ~a. au devan~ d~u~e redoutab'e pécoo!ribuer au bien-être et au bonheur de tous nune de mtrustres sacres, s1 l'on u'a recours par le 1ra,vail de le.urs mains .qui produit imtnédi~!ement aux moyen!? qui sont capables t~utes le~. choses nécess~ires à la vie. ·L"ingéde co~rure~ ce danger. La ~ause princip.lle meur utiltse pour le bten général les forces du tnste etat que Nous de,plorons réside No~s ne craignons pas de le dire, .daus I"iu~ de la nature; favocat est à même de ,défendre sufiftsanœ trop générale des bénéfices ecclé- l'innocence et de protéger celui que menace l'iojus1ice; le médecin soigne les corps, panse siastiques .• N'oublions pas, en eltfet, que les les blessures et apaise h ien des douleurs. douze annees sur lesquelles s'étendent les étu Mais c'est au prêtre ~que revient la mission des du collège et du séminaire exigent du fu. de travailler pour un bonheur qui n'est pas lur prêtre d'importantes dépenses que la siseulement de ce monde, ses augustes pouvoirs ittaliou financière de beaucou;p de parents le metlent en é1at de rendre les hommes heun"est pas à même de couvrir entièrement. reux pour toute l'éternité. Si doue un jeune Aussi arrive-t-il fréquemment que les jeuttes ~?m~e ~hrétien entend t"appel de Dieu qt11i ecclésiastiques ont encore des dettes d'éludes I mv1te au sacerdoce, qu'il n'hésite pas ma is à payer. Mais quelle sera, dès lors, Nous vous qu1i1 obéisse généreusement à ce1te -v~ix. Je demandons, la situation de ce 1jeune eccléOn dema.ndera peul-être: qu'est-ce donc siasti1que, s'il reçoit alors l"adminlsiration cfuue paroisse dont le bénéfice n'est tPas Jnême ·que la vocation? ·La vocation, répondonsnous, d'est le décret p11r lequel Dieu détersuffis-an! pourr 1ui assurer Ull entretien con mine à cha·que homme la place qU''il doit ocvena>ble? Au lieu de .payer ses '<iettes d'études cuper ici-bas. C'est donc Oieu seul -qui peut ue sera-t-il pas obl:igé d'en contracter de noudonner !a vocation. au sacerdoce et .non pas velles? Pareilles conditioos ne sont guère enles 'J)arents, ou le jeu des circonstances ou viables, il faut en convenir; et quJ oserait recelui-là même qui se croit appelé. • Ce n'est procher à un jeune homme muni de lïnstruc· !ion qui tui permet d'"embrasser une carrière ,?as vous, dit le Sawveur à ses prêtres, ce lucrative, d'hésiter à entrer dacs un .état qm nl'est rpas vous -qui m'avez. choisi, c'est moi qui t'ai fait, at je voUJS ai placés et envoyés ne lua fournira :pas même de quoi vivre selon les exigences de sa position. Bon nombre de pourr que vous produisiez votre fr11i t. » paroisses, Nou.s le reconnaissons volootiers 'M ais à quel signe un jeune homme pourse sont fait un devoir, depuis une aooée d'a~ ra-t-il reco·lloaitre lqt{il a Ja vocation sacerméliorer le bénéfice de Ietirs pasieurs; 'mais do.lale? Outre une honne sauté, un jugement d'a·utres s'y sont, ju~qu'ici, rtfusées et ne sem. sal'll, utle certaine facilité pour l'étwde, il lui bl~t rpas encore avoir compris que le prêtre fa11dra d'abord ressentir de l'aitrait pour le Ju,r •aussi d'oit a~oir les .moyens de vivre et sacerdoce: sans attrait, Œl ne saurait y avoir que personne ne peut r<tisonnablement exiger de vocation sérieuse. Mais a joutons imrnédia-


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