Supplément du
16 rage, examine mes dloots. Regarde souvent aussi si le fer ne blesse pas mon pied; si le collier n'entre pa,s dans les chairs•. Enlfin, lorsque l'âge, les surmenages, l"excès des soulff:rances auront épuisé mes forces (usées à te servir et à f"wridhir), je t'en prie, ne m'appelle plus ~aiuéant, bêle vi·cieuse! m<Üs au contraire, juge-moi et tue-moi chez toi; épargne-moi ainsi les coutumières tortures des abattoirs réservées aux vieux ch-e·~a,ux poor récompense de toute une vie de dévouement et J<i'<iiffedueuse fidéJirté. · . · :Enfin, !Pardonne à too vieux serviteur de venir à toi avec cette humble prière au nom de Celui qu[ est né, lui ll!Ussi, dans une étable. Ton meilleur servitewr: Le cheval. Et pour copie coo·forme, un grand ami des pauvres ibêtes, PIERRE L'tERMITE.
···Variétés
.LA J•EUNE FILLE AUX 14 w:;R11US Ce lll'est pas le rtit!Te dun roman J)'Onique, ·c'est la jeune qJersorune que l'on a recherchée à P,r-O!Vidlesruce, da.n:s r'Erta:t de Rhode I.slantdl, powr satisfaire aux dernières •voloo.té'l du comrte Baiinofu, de Tfltl'itrr, a·ncien mitmi:sifu"e plénipoil'enitiaire. Ce ibo!] !Vieillard, en mouranrt, avait décidé de léguer U.ix mille dollars à la lieune tille ,qwi posSiéden1it en :PlU~ de 13 verlus, <l,ont la. sob<·ioêté, la borr'é, la pu!TC'té, celle plus rare eru:ore, la modestie. Le syndic <le IProtvidence, exécuteuŒ" <testamen'Wre, fit, IPemlan:t six mois, des :recbe.rches aUJssi délicates que vaines et a ~initti vemoo.t rubandoru:Jé l'intention de realiser, dans .son pays dll! molins, le. vœu extraVtagan'l: du défw:l~.
« Il me semble, r.-t-il dit philosophtiqucmooJt dJan,s socn ['ll!ppœ'l, que la ijeune lille qui mérirte le tPlUS les dix mille dolla:1'S doi:t posséder :rune telle mod:e:stie que, présisément, elle n'a jp,aiS osé se :fuire CQ(lrutître. •
Le Coooeil comttMl'al de .P.rOVIidenœ a· donc !l'euOU!Cé à lthéritage tqu'H devai·t at6rltbUJè'r et va se décider à dema:nrler à la ville db Turiu, dont le comte Baiootti était originake, de tr<>U<Ver la 1eune fille aux quatorze vertus.
ti DECADENOEl DE !LA SAUCISSE C'est tjusque dms le domaine de la charcu~e·rie qu'on !Peut constater, en Allemagne, l'incoostance des cihoses dîci·'bas. Jadis, les Allemands faisaient une COillsommatioo ·cons:idtéraible ~ sa'lliCitsses et de boulttins. Ils fa~saient des boudins et des saucisses de proportionts gigél:llJtesques. A Kœnigslberg, en ·P msse, les charcutiers avaien! cou1urrne d'dlfri.Jr aux boudangers, le pi'emier de l'an, un énQnne boudin: qui étai{ promené, comme nn ibœut gras, par toute la ville. Les annales de cette oHé ra:pp<Yrtent que le boudiŒl! de 1558 aJVait 198 aunes de long; il était porté paor 48 ~J'm'Sonnes. Cel'llli de 1595, porté par 85 personnes, était long de 596 aunes et pesait 454 li<V:reS>. ·La • fête du boudin » étai[ d'ailleurs a&sez pitnO'l'es.que. Le pius gros d'entte l:s charcli,t ier.s marchait en avant, c~mme un tambourmajor. La tête du lboooin erutouxait son cou comme Ultle cravate; le reste ser:pœtait sux les épaules des ·aUJtres charcutiers, mavahant trois pa-r trois. On accompagnait le houdin au son dJu fif.re, et les rues à traver-s lesquelles se déroulaJ.t le co111:ège étaient décorées de d:ra,pe.aux, joyeusemen[ mis aux fell!êtres par les habitantS\ Les •temps sont changés.
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t Si nous voulons que le
sentiment d~ devoir pénètre Jusque dans nos os et se he en nous aux sources même~ de la vie, ne comptons pour cetie grande cure que s~ la !a· mille. · J. Sunon.
! Si mauvaûs que soit un goUIVemement, il y a· quelque chose de pire: c'est la su?pression dui gmwernement. H. TaJne.
~"lpisode
:No~ -de
do guerre
,l' &cole,, (19~1)
pelet autour du cou, on lui de mande s'il est catholique. - Non, dit-il, je ne suis rien; j'ai demandé un crucifix et on m'a donné ceci. Voulez-vous, Madame, me' donner un cmci~ix? - Volontiers, dit l infirmière, très émue. 'Le soldat aveugle le preatd arors avec respect, pose doucement ses doigts sur la tête ,pour chercher la couronne d'épines: - Oui, dit-il, c~st bien lui. .Puis, il touche les pieds d oués du Christ: - C 'est ·bien 1ui ... C'est •b ien lui! Et, avec un sanglot, il ajoute soo refrain: - • He is mine, and 1 am 'his. ~ Il racoote ensuite ce quil lui est arrivé près du grand crucifix du petit village en France, et il ajoute: - Je ne verrai plus rien ici-bas, mais la dernière chose que j'ai vue, que mes yeux on.t .regardée, c'est œ grand crucifix, et il est fixé pour toujours a:u fond de mes orbites . .. Je ne désire plus voir autre ohose. Un prêtre catholique vint b ientôt visiter le soldat aveugle, qui voulut entendre en détail 1 histoire de la Passion. Pett de jours après, la gr✠achevait son œuvre: il reçut le Baptême et la Confinna'ion et fit sa rpremière Communion. Depuis, il ne quitte pas soo cr-ucifix, qui lui met au cœur la résignation et une joie qui ne sont pas· de ce monde. Ce ·s oldat, ancien protestant, a donc véritablement trouvé dans la croix • le salut~ la vie et la consolation».
Un jetme soldat ang1ais, .protestant, épuisé de fatigue par un grand combat, aperçut tout à coup, au milieu des ruines d'uu peiit village, un grand crucifix. Attiré par une {oree irrésistible, il essaye d'approcher. Mais les forces lui llialll·q uœt, il tomibe sans connaissance. Quelques heures plus tard, grâce à quelque camarade généreux et charitable, il est dans 1Ll1.e maison abandonnée, où il trouve suspendu au mur, un crucifix. - C'est encore lui, dit-il, c'est le même! . . . Il le prmct, le ·Considère. - O h! je voumais le garder! Je l'aime tant! Je ne sais pas pourquoi , mais il m'attire. Non, 1e ne .puis le garder, ce serait le voler. Puis, si ie le laisse ici, .ji consolera ·quelqu' un comme ii ·m·a consolé! :Le soldat rep!ace donc à la muraille blan· che le crucifix, et, remis de sa Œaiblesse et de son épuisentent, il quitte la maisoo pour reprendre son poste de combat. Providentiellement, il se trouve placé au pied du grand calvaire du village de X· . ·, à moitié détruit! Les heures passent, il ne quitte pas du regard Ce1ui qui semble lui parler. Soudain, il tombe.... Il' est frappé à la· 1ête .... Hélas! .une !balle lui a lait perdre les deux yeux .... La terre a disparu ... . Mais le ciel s'est entr'ouvert. . . . L 'âme du pauvre blessé est inondee d'une consolalioo divine: - • He is mine, and 1 am his, • répète-t-il sans cesse. (Pierrier de Dzerjonna.z.) Personne ne comprend ce que cela veut dire: A t'1endaz, comme en toutes les cOl111Til1- • Il est à moi et je suis à, lui. .. nes rurales du Valais d'autrefois, la cultu.re On le soigne d'abord à l'ambulance, puis des champs était bien plus impo.rtante qu'aubientôt, on lui iait prendre place sur un bajourd'lhui. C'était le leiDJ>s où la miche blanteau partant pour l'Angleterre. ohe était à la table diUJ paysan un luxe inadIl est reçu avec d 'autres blessés par des miss~ble, où les magasins extrêmement ra.res dames chuitables. Comme il porte un chane vmdaient qu'un peu de sel el de tabac.
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Lapey de Dzerjonnaz