L'Ecole primaire 1921, supplément no 01

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tement, ne sat'll!rons ip.as nos élèves de dét·ail:s ·oiseux .et insigiiliifDantJS; mai9 a-llons •à l'essentiel, tà l'intéressant, !à ce qui 'éclaire l'es.prit tsans l~i ~~~eltre de •se ;pendre dans une mulltiipllctbé ~on­ fll'&e. De même rpo.m les .au>tres sctences. Bom•es habitudes d'eStPrit _que oe~l­ les •qui éloignenlt ·des •lectures IVides, li.a~ nales, IPD-UT n.e reclrer:oher ·que celles -q·u1 enrioehiSISent l'inte11Ïtgtenie·e! ,que celles qui fuient les tconrvers:atioll1!s inutiles où atbtondent 1dres dtétails sans IP()rtée! Habitudes tqtUi se -conN-actent ipJ"écisément là ,l~cole tà ·l a 'f.aveu:r ide œl,le.s dont un bon maîtt-e dote Ta mtêmoi:re en form·ation! . INe mnlfier là .fa mémoire ·que œ qu t mérite !d'être retenu, ex·ceJl.lent princitt:e en effet. Jdg.nons-y "Celui de l'ortpe, •c'est-là-:dire de la suite, .de l'encham~ ment l{)giqu'e tdans œ .que nous f.ai'S on_s a,~prrendre et dart.s .çe .que nous ~xpl~­ •qœcms. Ne passons 1pas; 'de la ~a·cm_e a la fleur IPOUtr fPél!Tler ensuite de la tlge. En un mot, •que les .conna;issanc_:;s s_e hen.t ·entre el-les, .que l'une s enchat ne a 1'1autre powr Jqu'îl y ait ,avec l'unité la 'bonne tl::vabitude ld'u:n

e~rit

or donné éta.

iblie ·dans l'intelligence et .par là dans tous lte'S a'Ctes de 1a vie. Cet e.wàtaînt:ment est d'ailleurs un aïde ,Pflécieux :pou'r le t.ravail de la mémo1re. ., 1Enfilll, nous s avons .q ue les matieres enseigntées, ~i bien ~p·a:rées. qu'elles soienlt •à rester ·da,n:s l'esprit tde!s écoHers, ·sont fugitives et 1que, d~au<i:Œ"e ;P:art, la ·riWétition est l'âme ·de l'école. Nouv~au pri·nt ipe essentiel là l'a bonne Jormatto:, 1de tl'egprit. Soyorus fidè1es aux revisions, tselon la r ecommandation 'Cie ~ous les bons 1ptédag.ogues. C'est j aootot qui a dit: «Ge qui renkl s:aVJant ce n'est 'pas d'al~p,reilJdre, mais .de r etenir, et 1on ne [eti·ent .que œ qu'IOn 'l1é!Pète » . Nous terminoQII1is tpar >Ces !paT>Oles, •qui resument au mieux, il nous semble, ce tque flous ~:~~v-ons IV·oulu reoommanlder aux maîtres. -------~~-~·~-~--------

Supplément du -'Vo 1 de , f &cole, (1S21)

Un peu de tout

Vocation religieuse

•JJE iMCYf .POUR LA PENSEE Maîtres et maîtresses, halbituons no~ élè. ves à expr imer leur peu:;ée avec préci&k 11, vér1ité, intégrité, clarté. Pour ct-la , expliquons. leur le sens véritable cles mots. Montronsleur les nuances qui exis!ent entre des mois qu'ils sont tentés de p rendre pour des synonymes: un « cltef • et un_ « mali re •, p~r . ex. Qu'ils aient entre les mams un ~on d• ~hon­ naire et qu'ils sa<:"hent s'en ~erv~r: _Yc•Jlons jalousement à la pureté, à la hmp1dtté de notre !belle l:wgue.

•lJA OU~IOSITE DES ENPA-NTS Elle est un p enchant de la n ature qui va cOjmane au-devant de l 'instrudion: ne manquez pas lj:'en prOifiter. Par ~xemple! à la campagne, tils voien~ un _moull11, et tls veulent savoir :ce que c est; 11 faut leur montrer 'Comment se prépare l'aliment -qui no11rr•il l'honnne. Ils aperçoiJVent des moi·s sonneurs, et il 5aut leur expliiquer ce qu'ils Œont, commeut on sème le b lé, et comment il se multiplie 'd'a ns la terre. A la ville, ils voient d.es boutiqlles où s'exeocent plusieurs arts et o~ l'~n vend diverses marchandises. Il ne fa:ut 1ama1s être imporl'Uné de leurs demandes ; ce sont des ouwedures que la nature vous oŒfre pour fuciliter l' instruction; montrez que vous y :prenez ·p!a,isir; par lâ vous leur enseignez insensiblement comment se font toutes les ohoses ·qui servent â !"homme, et sur lesquelles roude 1e <:ommerœ. Peu à peu, sans é :ude partùoulière ils connaîtront la bonne manière de Œaire to~tes ces ·c hoses qui sont de leur usage, et le juste prix de c'hacUJtle, ce ·q~ est le vrai fond de l'économie. Ces <:onna,ssances qui ne doi!Vent ê fre métpri ~ées ide p_er sonne sont principalement noce~satr~s aux li~1es. . . . Tou·tes choses ,s '1mpnment facttement dans l'es.prit des enïll!n!s. Ainsi il faut se hâ· ter l.f-:êcrire dans leur tê(e pendant que les caractères s'y tforrnent aisément; ma,is il fatd bien choisir les images qu'on y d Jtt gr~Yer! car on ne doit verser dans un r éservotr s1 pet·it et si précieux •que des C!hoses eX!quises. Fénelon.

t cole.

Il

~aut

que la patrie soi! sentie dans l'é· Michelet.

Si votre [ille, parents du'étieu.s, reçoif• de Dieu l'hoonew- de ·l a vocation !Te!igieuse accueillez avec respect cet appel d'En-Haut: Ne soyez pas de ceu.oc qll!Εs''y i.l"efusent ou qui l'en!Ia,vent: voire amour ;paternel ne verrait-il pas tous, s~s espoirs d~sosés par ,la p~r&pective de lullllon de votre fi lle avec un pr.i nœ de la terre, et Ille 'Vous y prêteriez-vous pas au prix cfu tous les sacrilices? Conviendrait-il donc que vous éconduiS/Îez le Roi du Ciel, ou même que 'VOUS lui dressiez des embûches? 1Vofre cœur saignera, vous sentirez d 'au-

t~nt plUJS l~amertume de la séparation~ que 1~lue de D1eu esi le plws souvent la joie du foyer: n'a-t-elle pas plus de vertu,_ plus de douœur, plu51 de générosité que les au.fres? Mais lille unioru te;r,z-estre VOllS eût aussi séparés de œtt~ oofan1 de vo~e prédilection· et sauriez-vous alors à .qui la confier, et pa; quelles é,p:reutVes sera traversée sa vie conjugale? Ici, rien n'est douteux: vous la donnez à Dieu, doot le cœu!T ne trompe pas et dpnt le • joug esl doux et le œardeau. lég~r •. • Mais nous lui 'Voulions u'ne vie briUan!e, à la hauteua- de ses talents, objectez-vous en~ore; elle ~ ~réuJssÏI1 dans le monde, y tenu uve première p lace, s•'y re.n:dlre utile, tout autant e t IPIUt& peut-être qu'au couvent. II faut à la société des !femmes sru;périeures, des mères de famille paria-ites. Pourquoi oofouir dans le cloître ta.not et de si belles aptit>udes? • Et nous repondrons: P renez gar<Ie ne vous élevez pas contre le libre choill( de il a doooé à vo 1re fille la vocation •religie~e et ' cest a u COUIVenof, noo ailletJJrS' qu'est sa place, :pou·r y procurer la gloire divine. Edw:a· friœ, elle formera des âmes; sœur inFirmière el~e owvrira le ciel aux mourants; contempla~ lrtœ, elle rachètera les pédhés d<u monde e11 désarmant la j Uts tice divine. Eprouvez donc sa vocation, c'est prurlence; mais ne l'enitravez pas. Ne croyez pars que le cœur de vof!re enfant sera désprmais fermé IPOur vous. Au· con-

rneu.

.

trai'l"e, ;plus pure, plUIS proche de Dieu· elle vous ai,m era •m iellX et da'vantage e<t à ~use d'ell~, Dieu. vous réset'vera les 'béné<tictio111·s spéciales <jU'l payent les sacrifices faits à sa gloire.

1

Paris, en voiture r _Le del est devenu gris . .. d~un iris d 'en-

mu.

De gros nuages y sont ap parus, déd lÏiquetés par la bise. !La pluie est tombée, enveloppant les champs et les bois dlun voile de deuil. Les leuilles, éjpl.tisées par l'été, se débattent et descendent en tournoyant sur· la terre h umide.

Cest le so,i r de l'année ... le soir avec sa mélancolie, ce ~e ne sais qu.oi q ui vous étreint l'âme devant l'âpre h irer, symbole de l'auire.·· de celui où s''abîment dan s 'Je noir et lïnconnu des tombes les vies épr ises de clarté, de savou et d'amow-. Et pourtant ce n 'é taât !Pas cette ambiance ,d,'auofOITIIle qui aitristatiot le cœur du jeune Jacques Tis3erot, fils d'Ulli employé du Métropolitaitn, sur le poilllt de fi-nir son congé de va-

cances. PresqUI'au contraire!

La campagne grÎISe . . • ? il l'aimail plus ,peui-être que la campagne verte .. . Les autres Pa:risiens alors éta,i ent !Partis, et elle était devantage à lui.

la pluie, avec ses irideawc mouvants. de gaze agités p ar les .ralfales . .. ? que de fois H s'i'fait attardé à la regarder tomber!... la :Phùe féconde et nourricière, sans laquelle rien n'"existe ... ru le fleuve, iiÙ la :forêt, ni l'hu mble légume d ont le plus pauvre a besoin.

f} · D'in stinct, et p resque tout d e suite, il a>vait deviné œ qu'il y a 'Cie vie da.n.s cette mort aptparente des Choses. Il observait les bœufs traçant le sillon ,profOOid OÙ r on eiDOUtÏ•t l'engrais,


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L'Ecole primaire 1921, supplément no 01 by Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne - Issuu