56 tant, Sillrvint le brigadier de la marédhwssée, escorté du fidèle ,p andore. - Est-ce vous qui avez as.srussiné ce voyageur? 1!nterrogea-t-il aussitôt (car la méhance prdfes~i'onnelle étouffait en Iui la dls"Crêtion autant que la courfÔisie). Tout fiers de montrer qu'ils savaient par• !er le français, nos Teutons .répoodi'!ent avec empressement: - B'fêlre pin gu'oui! B't'être pin gu'oui! - Et pourquoi avez-vous fa it cela? gronda le gendanne. - Ch'est bou se.s .sous1! Oh'esff bou ses sous ! ripostèrent les trois Prussiens. - Dans ce cas, déclara le brigadier, vous allez me suivre en prison. - :Pin folontiers! Pin folontiers ! continuè· rent nos émigrants. Et ù st ·a insi que les t'fois Allemands, pour avoir cru que la langue française leuT livrer-ait si' .facilement tous ses secr ets·, allèrent médi!er au !fond d'un cad101t s~nr les inconvénients du m~Her d'illltms. ~ IFOOMAT:ION DE !LA VOIX D!ENfANT 'Le momen~ de la: ~rentrée des classés nous lfappelle entr'autres que )e chant rentre dans le nombre des branches o'blig~atoires du plan rll'études prinmiTes. AulSSi est-il indiqué de souligner que, dans une cooférence du congrès de mu1sique :sacrée 1enue à Bayonne, M. r aJbblé M.effr~. maître de chapelle, a donné des cooseits pratiques sur la formation de la ·voix i<l"enfa,nt. Pour wvoir de belles exécufions de oha.nt, tla première cond'iit>ion est de former la voix, et à 1a base, la voix d 'enfant. La dif• fioulté, c'est d 'obtenir la véritable voix d'en· fun~, œ tte .voix dite tde têqe, voix pure, distinguée, toute différente de la voix criarde, dur e, de gamins qui lmrJent au jeu. 1Pour la résouiCLre, cette dilfii'culté, IVok:i une métho'de très simple: hl slagjt de [Prendre les voix des pe~ its garçons PAIR EN HAUT. On leur fait entendre, &outer le c onke-LA et on leur de· mande :de le donner ~ lewr ~our; ils sont dhligés ~ ces hautew's d'&nettre la voix pure, la vraie voix d'enfanf, la flûte. On êtabllt cette note :première, unique, dans sa perfection. Quand elle est JIIC'qlliÎSe, on forme g;raldJuellement la gamme, TOUJOURS EN DESCENIDIAlNrf, pour dbliger les enfants à mainferlir leur voix ICIJe tflftte, E:t l~on arrive de la s orte, après quelques mois de patience et de soins, là é/lalblir cette !VOix, 'V'I'Qie ;vo~x d'en·
~ant, au timbre ih'ès :s~cial
de sqprano, ldfate pour le grégorien et surtout la polyphonie. 1En même temps se [POIUJI'suivlfont les exerci~ d.e lecture, d'aœentuation, de solfege.
~ LE !PEDAGOGUE ET SES ENFANr6 Un pédagogue se promenait dans la ca!IJ. ;pagne avec ses trois enfants, leur exp!liquant des .choses qu'ils ne connaissa~ent pas, avec ) \ dée que, tSi les gosses sont en vacances, c'est pouœ- ,g'instnui:re. Il leur drlJsai~ : - ·Ça, ·c 'est de l'avoine ; vo.us vo~ez, ça pousse 'la fige en l'air; c'est une grammée ... Cef arbre est un s apin ; ça s ert à faire des IP~anches. ... . Qtte !bête est lUlle, vache ; quand ou la trait, elle donne du Œaii .. -. Tout en devisant, suivi de ses enfun1s dociles, il pénétra dans un Champ de pommes de terre. . , ' ' __, A!h! ah! des pommes de terre .•. . Les pommes de terre sont des ,tu1Jer.cules .... Comme leur nom l'indique, elles poussent !SOUS ierre ·lllÎnsi que je va~s vous le montrer. .Et tout en expliquant Parmentier et le .reste,' il se mit là déterrer un pied de pommes de terre. Mais, s oudain, une autre voix se fit entendire. - Attendez un peu, que je vous aide à déterrer mes pommes de terre, espèce de sau~vages! • -~ 1 ''~1 u oaperçut ailors le prop rJétalre du champ, qui acoom·ai.t avec une ~urche \et une rapi· dité illlquiétantes. · - Venez diitt alors le père de famille à. ses enfants. II vaut mieux ne pas s'attaroer. Au pas de CO'LIJTSe, Hs gagnèrent un point assez ~oigné pour qu'ils p ussent se ~roire en sftreté. \ Alors, aJYant repr1s baleioe, le pédagogue 'ioncorrigrble ll'epni't sa leçon : \ - Comme j'allais vous le dire, mes enfants, il est ,préférable de ne pas déterrer soi· même les pommes de terre et de laisser ce s oin a ux agr.ioulteurs.
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• Dans une dasse, la maîtresse s 'adresse à une élève: - Oonnez-moil le nom d'un .g roupe d'animaux qui comprendl ~ la fois les crapauds et ies gr enou:illes. ~ [.es lbatraciens. - Ça c'est un nom un peu ~op savant. Tr ouvez un mol plUJS simple. r - .~.,es orapolliÎlles.
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' ECOLE
PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISAilfl D'IDUCAT.IO ll N
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Pensée pédagogique Il est très utile de ·s e demander sou,vent: Que penser{)nt de moi mes élèves sur leur lit de mor t et devant 1]e tribunal Ide Dieu? Aulfont-ils rulors ~ me ,b éni·r ou à me maudir? Q ue penserai-'ie moi-même à œtle hewr& supr ême, de ma conduite en cla s:se et hors de l 'école, de mes Ieçons pe ,re!ig1ion et de la pratique de mes devoirs de ·Chrétien? OVERBIBR.O. c
Autour des réformes scolaires 1Le dernier a rticle de • UBcole .Primaire • sur les '• rélformes scolaires • a ·s ans doule exciië l'intérêt de tous les i nstituteurs. l es ·uns, œux dont ~'enseignement des branches secondaites est le cadet des soucis, et pour ca'USe, y reçoivent une absolution toute gratuite de leur incapacité. D 'autres, les é.duca leurs qui camprell!lent le grand principe pédago-~1 gique : l'éducation doit être complète, ont 'CI:fi hausser les épaules avec une moue signiii- , cative. Enfin, œux 'qUi ont à cœur Je mouve- 1 ment music:al dans un canton où il y a fout j à fai re à ce IPOint de w e, ont sftrement été
SION, D écembre xg2r
encouragés par la manière dont ils soot secondës dans lem tâdte . iLe dlésir d u « réformateur scolaire • serait d'arriver à suppr imer le dessin, le chanT, la gymnastique du protgramme; il trouiVe, mais ne prou'Ve pas que ces b ranches y occupent une place 'imméritée. Ce désir est expr·imé dans une tournure de ;phrase peu1-être spirituelle; mais tout peut être ridiclllli,sé et rien ne s'y prête mieux que les ohoses sérieu.ses, idéales et sacrées. Cela ne démontre r ien du tout. C01mai.ssez-vous quelque bonne 'V ieille encroutée dans son ignorance et dans ses hab itudes routinières transmises de génération en g;énéraLio n? :Proposez-lui dJaérer sa oham· lbre etn hi!ver, tle [aire !bouillir l'ealJI potaible en temps d 'ép idêl11ie ; elle se moquera de vous ; q uand .vous croirez l'avoir convaincue par de jud icieux rai<Sonnements, elle vous répondra infa•illiblement: « Nos parents ont lbien 'Vécu sans cela • . Combien répètent in· consciemment ce vieux refrain!! :Les branahes second·a.ires arr!lJChent, paraît-il, aux vieux enseignements généraux le plus d'heures pos.si'bles. Je ne m'attarderai pas à d~ontrer que la place aSISignée dans nos programmes ~ ces branohes dites secondaires est bien modeste. !La nécessité de la